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lundi, 30 novembre 2009

Un point commun entre la Suisse et l'Islam : la modération

Les électeurs suisses… ou au moins la moitie qui a pris les 2 minutes nécessaires pour exprimer son point de vue a adopte l’initiative proposée par des membres de l’UDC d’interdire la construction de minarets. Une telle initiative en France aurait sans doute fait des scores similaires si notre droit le permettait. Les courants d’idées ne s’arrêtent pas aux frontières. Et tous les pays européens subissent les conséquences politiques d’un vieillissement sans précédent de leurs populations et de leurs électorats.

 

Après les moutons noirs, la racaille frontalière, l’évasion fiscale, la Suisse s’offre une grande campagne de promotion dans la presse internationale … pas très positive. Voilà qui vient s’ajouter à l’adhésion tardive à l’ONU plusieurs fois rejetée en votation, au rejet de l’espace économique européen et au refus d’Appenzell d’autoriser le vote des femmes. Les montagnes font de la Suisse un pays qui s’isole dans un monde qui s’unit.

 

Pourtant il y a aussi une autre Suisse. Une Suisse qui est l’un des pays qui compte le plus grand nombre de voyageurs. Une Suisse neutre qui joue des missions de bons offices très discrètement. Une Suisse qui accueille des organisations internationales. La Suisse des conventions de Genève. La Suisse qui a fondé la Croix Rouge. Malheureusement cette Suisse là ne fait pas beaucoup parler d’elle ces temps-ci. La Suisse se laisse caricaturer par les extravagances et les dérapages de ses partis populistes forts mais minoritaires.

 

En cela, la Suisse ressemble à l’Islam. L’Islam aussi se laisse abusivement caricaturer par ses extrémistes. Quelques terroristes, quelques machos, quelques conservateurs fanatiques qui prennent la parole au nom de tout l’Islam. Pourtant l’écrasante majorité des musulmans sont modérés. Ils ne demandent qu’à pratiquer leur foi, à pouvoir être enterrés selon leurs rites ancestraux, et un peu de respect bien légitime pour leurs croyances de la part d’une société qui devient multiculturelle. Ils aimeraient que la Laïcité s’applique de manière équitable à toutes les religions dans un pays ou les églises vides sont mieux entretenus que les gymnases. Ils aimeraient que la société soit aussi exigeante sur l’égalité des sexes avec les entreprises ou les partis politiques.

 

La course à l’audience fait que les medias ont un intérêt financier direct à faire parler et à montrer cette Suisse populiste et xénophobe repliée sur elle-même. Cette même course à l’audience conduit ces mêmes medias à ne montrer surtout cet Islam intolérant et violent pourtant marginal.

 

Les Suisses et les musulmans modérés n’auront pas l’avantage du spectaculaire.. mais par leur nombre, par leur intégration sociale, ils ont la possibilité d’être plus visibles socialement.. et de rendre caduque cette image médiatique caricaturée.

 

Il faudra reconstruire les ponts que les extrémistes de tout bord s’évertuent à briser.

17:02 Publié dans Intégration | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

dimanche, 29 novembre 2009

Faire gagner plus ceux qui ne travaillent pas

"Faire gagner plus ceux qui ne travaillent pas" résume assez bien l'action de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République : bouclier fiscal qui conduit à une suppression de l'ISF pour les très grandes fortunes, abatement sur les droits de succession, même la réforme de la taxe professionnelle va surtout bénéficier aux actionnaires. Les impôts ont baissé pour les rentiers.. pas pour ceux qui travaillent.

Qu'est devenu le "travailler plus pour gagner plus" promis en 2007 ? Les heures supplémentaires proposées par la nouvelle loi sur le temps de travail sont peu utilisées. Pour deux raisons, en partie la crise économique qui touche les pays qui comme la France, n'ont pas su réguler la financiarisation excessive de leur économie. L'économie s'étant contractée.. les entreprises ont eu plus besoin de réduire leurs effectifs plutôt que d'utiliser des heures supplémentaires. Mais il y a aussi une seconde raison : ce sont majoritairement des retraités qui ont voté pour ce slogan "travailler plus pour gagner plus". Des retraités qui n'étaient pourtant pas concernés par ce slogan. Parmi les actifs, Nicolas Sarkozy était minoritaire. Les chefs d'entreprises nous explique à quel point la nouvelle génération de salarié préfère ménager leur qualité de vie au prix d'un moindre salaire plutôt que de faire des heures supplémentaires. Les aléas de plus en plus brutaux des entreprises et les fins de carrières chaotiques de leur parents les ont conduit à revoir leurs priorités de vie. La place de l'entreprise a rétrogradé dans ce classement ces dernières années au profit du temps pour soi. Les entreprises qui sauront redonner du sens éthique au travail et qui sauront remettre l'actionnaire à une place équitable vis à vis des clients, fournisseurs et collaborateurs pourront compter à nouveau sur des collaborateurs engagés.

"Travailler plus pour gagner plus" a été le miroir aux allouettes des dernières élections présidentielles. Un miroir qui a suivi les précédents l'illusoire lutte "contre l'insécurité de Chirac" en 2002, l'illusoire volonté de réduire "la fracture sociale" de 1995, l'illusoire "France unie" de Mitterand en 1988. Un petit rappel pour montrer à quel point l'élection du Président de la République au suffrage universelle est nécessairement trompeuse car limitée à des slogans simplistes plutôt que des débats de fonds comme dans tous les autres pays parlementaires.

Dans la réalité, le slogan "travailler plus pour gagner plus" s'est transformé en "faire gagner plus ceux qui ne travaillent pas"... pour les Français disposant des plus gros patrimoines et qui avaient largement participé par des soutiens médiatiques et financiers à la campagne de Nicolas Sarkozy.

08:54 Publié dans Politique nationale | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mercredi, 25 novembre 2009

Minarets et clochers garants de la liberté de conscience

Après les moutons noirs, les racailles, les dérives du MCG... une nouvelle fois ce sont les Suisses les plus extrêmes et les plus grégaires qui risquent de faire parler de la Suisse dans la presse internationale. Ce dimanche 29 novembre, les Suisses voteront sur une initiative populaire de l'extrême droite pour interdire les minarets. Il y a en France aussi des esprits sectaires qui défendent des positions aussi stupides. Lors des élections municipales à Saint Julien, l'UMP locale avait caricaturé notre position de tolérance en faisant courir la rumeur dans la ville que nous souhaitions financer la construction d'une mosquée avec l'argent public. Ils avaient ainsi incité 40% de leurs électeurs UMP du premier tour à voter pour le Maire sortant PS au second tour. De quoi relativiser leurs sacro saint clivage droite gauche.

Beaucoup de citoyens font l'amalgame entre un islam modéré largement répandu et un islam extrêmiste qui est aussi marginal que le christianisme extrêmiste. L'islam modéré est moins visible dans les médias car il n'a pas grand chose de nouveau... et précisément il n'y a rien de spectaculaire dans la modération qui puissent augmenter la diffusion des médias.

La liberté de conscience est un principe capital de nos sociétés. Il est garantit par la laïcité qui est la neutralité de l'état et pas l'interdiction des religions comme certains tentent de le faire croire. Le mystère de la mort est l'une des questions essentielles de l'existence. La foi (et l'absence de foi) sont des moyens de trouver quelques réponses à ce mystère - des réponses qui par nature ne seront jamais scientifique. Limiter la liberté de conscience est criminel pour la paix des consciences. C'est aussi dangereux pour la sérénité d'une vie en collectivité.

L'islam fait peur à certains habitants. Il y a plusieurs ressorts à cette peur qui doivent être démontés :

- la visibilité de l'extrêmisme islamique : cette visibilité médiatique doit être compensée par une plus grande visibilité de l'islam modéré qui est déjà la norme, mais une norme qui n'est pas très visible à ces habitants. Une plus grande visibilité de l'islam modéré ne pourra pas vraiment se faire via des médias qui ont besoin de spectaculaire mais par l'intégration de proximité, par des journées portes ouvertes qui démystifient les lieux de prière.

- l'égalité des sexes : toutes les religions ont évolué et amélioré petit à petit l'égalité des sexes. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir même pour le christianisme.  Les voiles défendus par les maris, les femmes qui restent à la maison ont tendance à accroitre ces inquiétudes. Les musulmanes peuvent aider à convaincre ces habitants inquiets en prenant la parole dans le débat public et en montrant que l'islam intègre petit à petit le principe supérieur de l'égalité des sexes.

Une autre source d'inquiétude c'est simplement le fait que la société change. Les changements ne sont jamais très confortable. Il faut toujours un peu de temps pour s'adapter à ces changements. Il faudra un peu de temps aux sociétés occidentales pour apprendre à devenir multiculturelles et multicultuelles. Les musulmans français doivent aussi pouvoir être enterrés là où ils ont vécu et là où vivent leurs enfants. Nous devrons cesser dans certains collèges de France d'humilier des familles en facturant des repas du ramadan qui ne sont pas pris.

Mais tout cela doit se faire dans la liberté de conscience. L'extrême droite se trompe de combat. Il faut lutter pour l'égalité des sexes ET pour la liberté de conscience mais pas contre l'islam modéré. Il faut lutter contre les extrémismes ET pour la liberté de conscience et pas contre l'islam modéré. L'intolérance religieuse ne peut pas être un modèle de société... tout particulièrement dans notre région qui a vu tant de gens mourir ou s'exiler pour fuire l'intolérance religieuse entre catholiques et protestants.

Le paradoxe de cette affaire c'est que l'extrême droite est beaucoup plus sexiste et extrêmiste que les musulmans. Les minarets sont beaucoup plus pacifiques que les slogans simplistes et les affiches provocatrices de l'extrême droite UDC et FN.

De manière plus large l'intégration de l'islam dans l'identité nationale française pose la question de la diversité de l'habitat. Nos quartiers et nos communes ont tendance à s'homogénéiser petit a petit. Les villas résidentielles pour les habitants plus âgés et plus aises, les HLM pour les plus modestes, les résidences avec piscine pour les cadres. Jusqu'a présent la carte scolaire garantissait un peu de mixité qui permettait aux enfants et aux parents d'apprendre à connaitre leurs différences et à dialoguer. Aujourd'hui la carte scolaire renforce l'homogénéisation des quartiers par une homogeneisation des écoles. Les enfants n'apprennent plus très bien une qualité qui pourtant leur sera essentielle : travailler ensemble en tirant parti des différences. Il faut inventer de nouvelle manière d'inciter a plus de mixité entre les habitants pour ne pas entrer dans un cercle vicieux d'éloignement, d'ignorance, de mépris, de haine puis de violence. Ces conflits doivent se désamorcer en facilitant les rencontres et les échanges entre habitants. La diversité des cultures est une force pour la France si cette diversité se mélange, pas si elle cohabite de manière séparée. Cette diversité doit être une diversité cultuelle mais aussi sociale et de génération.

08:35 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (4) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 24 novembre 2009

La méthode démocrate

Dans une interview a l’Express, Robert Rochefort, député européen du MODEM et fondateur du CREDOC, a décrit la méthode démocrate en des termes que je trouve tout a fait pertinents :

Il y a certainement, dans tous les partis, des militants motivés et mus par un fort désir de solidarité. Ce qui fait la différence du MoDem, c'est de ne pas partir d'une idéologie a priori (qu'il s'agisse de l'ultralibéralisme ou du socialisme) mais de la réalité vécue concrètement par les populations. C'est ce que nous appelons une démarche humaniste. Malheureusement, les expériences récentes ont montré que lorsque le cadre idéologique l'emporte, les décisions prises sont souvent peu en rapport dans leurs effets avec ce qui au départ les avait motivées. C'est aussi pour cela d'ailleurs que nous ne considérons pas posséder la vérité absolue mais qu'au contraire, nous souhaitons travailler avec le plus grand nombre.

L’histoire récente montre que les idéologies peuvent conduire à des aberrations. Des conceptions libérales trop idéologiques ont conduit les Etats-Unis à ne pas réguler leur industrie automobile. Cela se traduit par des faillites retentissantes. Les Verts Genevois ont ralenti les constructions de logement à Genève pour protéger la campagne Genevoise : cela a eu pour conséquence d’exiler la jeunesse genevoise loin des réseaux de transport en commun et de les contraindre à utiliser leur voiture. Depuis 30 ans que les socialistes défendent des avantages sociaux acquis sur l’emploi et le logement, ils créent une barrière toujours plus infranchissable pour ceux qui en sont dépourvus.

Lors des élections municipales, certains avaient été étonnés que nous commencions la campagne par une enquête auprès des habitants. Certains croient en l’existence de vérité révélée. De la possibilité d’imaginer une ville à partir de la théorie. Les démocrates pensent qu’il faut partir de l’expérience des habitants.. et faire la synthèse de toutes ces attentes parfois contradictoire dans un projet de ville.

C’est aussi cette méthode démocrate qui nous conduit à appuyer sans hésitation les décisions que nous jugeons pertinentes, et à rejeter sans concession les délibérations stupides. Pour les idéologues nous sommes peu fiables : eux disent aveuglement OUI, ou toujours NON en fonction du camp de l’exécutif. Je pense au contraire que nous sommes les seuls à être toujours fiable pour privilégier l’intérêt des gens.. plutôt que celui des idéologies.

Denis Badré, sénateur MODEM des Hauts de Seine à Saint Julien en Genevois

Denis Badré, sénateur des Hauts de Seine sera à Saint Julien en Genevois ce jeudi 26 novembre à 19H30 à l'Espace Jules Ferry pour une réunion publique à laquelle vous êtes invités. Il interviendra sur le thème suivant :

Taxe professionnelle, niches fiscales, évasion fiscale, comment construire une société plus humaine dans un contexte de concurrence fiscale entre Etats ?

La concurrence fiscale entre états incitent les exécutifs à modérer les charges fiscales sur les personnes les plus fortunées (boucliers fiscales, niches fiscales) et sur les entreprises (éxonération particulières ou aides). Cela remet en cause la progressivité de l'impôt et conduit à faire peser sur les seules classes moyennes les surcoûts publics des plans de relance. Denis Badré nous expliquera comment il pense que l'état peut concilier la compétitivité du pays et la construction d'une société plus juste.

lundi, 23 novembre 2009

Le sénateur Jean-Jacques Jegou (MODEM) fait économiser 2 milliards à l’Etat

Alors que la dette publique explose en France plus que dans tout autre pays européen, que la moitie des dépenses de l’état ne sont pas financées, que les intérêts de la dette représente le quart du budget de l’état et que la dette publique s’élève a plus de 80 000 euros par famille… Jean Jacques Jegou, sénateur et trésorier du Mouvement Démocrate a fait au Senat une proposition d’amendement pour économiser 2 milliards d’euros. Il propose de revenir sur la baisse de la TVA pour la restauration qui n’a pas créé les emplois attendus ni les baisses de prix. Le seul bénéficiaire aura sans doute été l’UMP qui a fait un mailing d’adhésion auprès des restaurateurs.

L’amendement de Jean Jacques Jegou (MODEM) a été adopte a l’unanimité par la commission des finances. Tous les sénateurs présents ont été d’accord pour faire un bilan négatif de cette mesure mise en œuvre le 1er juillet par le gouvernement.

Il est à craindre qu’en séance plénière les sénateurs de la majorité soient rappelés à la discipline de groupe. Leurs nominations, leurs investitures, leurs prébendes en dépendant, il est bien possible que ces sénateurs de la majorité sacrifient l’avenir de la France au profit de leur intérêt financier personnel en votant contre le retour au taux normal de TVA.

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Compte rendu du Conseil Municipal du jeudi 19 novembre

Jeudi avait lieu le Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois. Depuis le mois de juillet, il y a un conseil tous les deux mois. Le conseil municipal du mois d'octobre a été supprimé faute d'ordre du jour. En général dans toutes les communes du canton, le Conseil Municipal se réunit au minimum une fois par mois. A Saint Julien commune de 12 000 habitants, il n'y a pas assez d'ordre du jour.

Le premier sujet c'est la constitution de l'Assemblée Régionale de Coopération du Genevois en syndicat mixte. Le sujet peut sembler technique et rébarbatif. En réalité c'est un sujet capital pour l'avenir de notre région. Les communes de l'arc du Genevois français décident de s'organiser politiquement pour parler d'une seule voix dans le débat avec Genève sur l'avenir de notre région. C'est un peu le pendant des discussions en cours actuellement à la constituante genevoise sur la création d'une instance régionale de délibération. Bernard Gaud, Président de la communauté de communes qui nous présente le projet, répond à nos interrogations sur la représentation du canton de Saint Julien. Nous votons en faveur de la création de l'ARC.

Il s'en suit quelques délibérations sur le budget modificatif. Nous avions déjà débattu de ces modifications en commission finance. Nous approuvons toutes les décisions. Ce budget modificatif prouve que la hausse des impôts ne servait pas à se prémunir contre la crise comme communiqué par la municipalité, mais bien pour constituer des réserves... avant que les priorités d'investissement n'ait été décidées par le Conseil Municipal. La Mairie constitue une cagnotte dont nous ne savons pas encore ce qu'ils vont faire... et sachant que nous avons observé des dépenses injustifiées et conséquentes par le passé. Mais les décisions modificatives proposées sont correctes et nous les approuvons.

Puis quelques délibérations d'affaires courantes : cession de terrain gratuit, avis sur enquête publique pour un projet des laboratoires Fabre -avis principalement motivé par les emplois apportés par les Laboratoires -, autorisation d'implantation de locaux modulaires, renouvellement de convention avec la Présentation de Marie, 4 heures hebdomadaires supplémentaires sur un contrat de travail, agents de recensement pour le recensement général de Saint Julien cet hiver. La seule délibération importante pour les priorités des habitants est le vote d'un crédit pour une étude sur un échangeur et une déviation à Saint Julien. Une infrastructure qui pourrait faciliter la circulation des habitants de la commune.

Le projet de délibération pour une modification simplifiée du PLU à Norcier.. au seul profit d'une unique propriétaire n'a pas été mis à l'ordre du jour. Curieux ! Affaire à suivre.

Mais une fois de plus l'essentiel de l'ordre du jour relève des affaires courantes.

A la fin du Conseil Municipal, nous devons élire un nouveau délégué à la communauté de communes du Genevois suite à la disparition d'Hervé Troussey. La délibération annonce la candidature d'Annie Stalder et d'Isabelle Gaudillet. Frédéric Sansa, de notre équipe, a annoncé sa candidature au Maire lundi soir au Conseil Communautaire. Le Maire avait répondu qu'il souhaitait qu'Annie Stalder puisse être déléguée mais qu'il était favorable à ce que Frédéric le soit aussi. Il proposait donc de retirer la délibération de l'ordre du jour et de recomposer la délégation à la communauté de communes pour le mois de décembre. Aucune nouvelle depuis.. mais jeudi soir il ne tient pas son engagement et la délibération est toujours à l'ordre du jour. Frédéric pourtant est très présent à la communauté de communes. Comme beaucoup d'entre nous il constate les absences nombreuses de la plupart des membres de la majorité. Il assiste dans le public à toutes les séances plénières. Annie Stalder est parmi celles qui sont aussi présentes. Mais c'est aussi l'adjointe à la communication qui refuse de faire une campagne de communication sur le dépistage du cancer du sein, ou qui n'a toujours pas mis en ligne le nouveau site web sur lequel elle travaille depuis un an !!! ou encore qui travaille à un nouveau logo sur la ville avant d'en avoir fixer des objectifs de communication. C'est l'adjointe au commerce qui n'a rien fait pour le commerce au point d'en décourager les meilleurs volontés. Celle qui fait avancer le projet de marché Bio en déléguant toute la responsabilité de son organisation aux bénévoles d'Apollon 74. Celle qui généralement manifeste son opposition à tout ce que nous énonçons à l'instant même où l'on demande la parole. Elle est absente jeudi soir. Je demande un vote à bulletin secret... mais les bulletins n'ont pas été préparés et les membres de la majorité remplissent leur bulletin à la main les uns devant les autres. Une personne de la majorité vote pour Frédéric Sansa plutôt que pour Annie Stalder, une autre vote blanc. Annie Stalder 20 voix, Frédéric Sansa 9. Tous les autres obéissent à la discipline de groupe, quelques uns sans doute avec conviction... pour les autres j'ai oublié d'amener une motte de foin. Le Maire a trahi le jeudi sa parole du lundi.

Nous devons également désigner un délégué au conseil d'administration du Collège Jean Jacques Rousseau. Hervé Troussey y allait à chaque fois.. mais Marie Christine Chabat, l'adjointe au social qui n'a organisé qu'une seule réunion de la commission sociale en 18 mois, n'est venu qu'à deux conseils d'administration du collège - dont la semaine précédente. La majorité propose de la maintenir dans cette délégation fantôme et de confier à Michèle Jeannet Vez la difficile tâche de succéder à Hervé Troussey. Le Maire pique une de ses habituelles colère : certains élus detestent qu'on relève leurs absences. La récente note sur l'absentéisme de certains conseillers régionaux m'a valu des critiques dont je me moque : j'estime que les élus doivent rendre des comptes - et c'est l'objet de ces notes de compte rendu. Concernant le college, espérons que pour une fois les délégations de la mairie ne seront pas des chaises vides comme c'est le cas dans beaucoup d'organismes ou la commune doit être représentée.

Accessoirement, il n'y avait que 17 membres de la majorité présents jeudi soir sur 25 - une personne de plus que le quorum qui est a 16 ! Ils doivent battre le rappel des troupes à chaque conseil municipal pour atteindre le quorum de justesse. Les conseillers municipaux ne participent presque pas aux commissions communautaires, dans les commissions municipales on voit presque seulement les adjoints mais les conseillers municipaux ont abandonné, et la présence au Conseil se délite déjà à moins de deux ans de mandat.

Frédéric Sansa a recommandé la commune de Saint Julien à une école qui cherche des locaux. L'Ecole en question n'a pas de réponses de la Mairie. Le Maire oriente Frédéric sur François Cena qui suit le dossier. Celui-ci dit qu'il ne s'en est jamais occupé que ce sont les fonctionnaires qui le suivent... l'école attend toujours. Au moins deux équipes ont contacté la Mairie pour un projet de crèche privée. Elles attendent encore la réponse. Les parents d'élève de l'école du Pré de la Fontaine attende que l'école soit mise aux normes avec la création d'un préau pour que les enfants puissent s'aérer les jours de pluie comme prévu par la loi... le dossier est en attente depuis plus d'un an entre l'adjoint aux affaires scolaire et le Maire qui centralise toutes les décisions. Une bonne partie de l'exécutif semble las de ce centralisme.

Absentéisme, conseils municipaux intermittents, affaires courantes, désertion des conseillers municipaux, absence de réponse de l'exécutif, absence de priorité ou de vision pour la ville, omni-présence de quelques fonctionnaires qui remplissent le vide de l'exécutif... voilà une municipalité qui semble à bout de course après seulement 18 mois de mandat. Une lente agonie municipale qui va encore durer 4 ans et demi d'enfer. Vont ils endurer ce supplice ?

vendredi, 20 novembre 2009

Invite de TV8 Mont Blanc dimanche

Je suis invite a l'emission de Gilles Meunier, 7 jours en 1 heure sur TV8 Mont Blanc ce dimanche a 12h30 et 19h00. J'interviendrai sur la fiscalisation des indemnites journalieres des accidentes du travail votee par les deputes.

Vous pouvez voir TV8 Mont Blanc sur internet, sur le cable et sur le reseau hertzien.

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mercredi, 18 novembre 2009

Hommage à la générosité philanthropique des anti-CEVA de Champel

Ce n’est vraiment pas bien de caricaturer les habitants de Champel opposés au CEVA, comme j’ai pu le faire il y a quelques mois : ils ne défendent pas leur intérêt patrimoniaux et leur confort personnel pendant les travaux comme on pourrait le croire, mais sont très attachés à notre mobilité à tous.

 

Le comité référendaire anti-CEVA ne lésine pas sur les moyens. Campagne d’affichage, agence de relations publiques, « tout ménage » dans les boites aux lettres, journaux ad hoc dans certains quartiers, des publicités à répétition dans la presse locale. Une campagne payée en particulier par quelques habitants fortunés de Champel.

 

Pourquoi donnent-ils tant d’argent à la campagne contre le CEVA ? Ce n’est pas pour défendre leur tranquillité pendant les travaux, comme pourraient le penser quelques cyniques, mais bien pour notre bien être à tous. Les habitants de Champel anti CEVA sont des philanthropes qui veulent un monde meilleur. Les anti CEVA de Champel ont à cœur de défendre la mobilité de tout le monde pendant les prochaines décennies.

 

C’est une particularité bien genevoise : les plus fervents supporters d’une plus grande mobilité à Genève vont tous habiter dans le même quartier. Ils s’infligent cette vie difficile de vivre dans l’un des quartiers les moins desservi par les lignes de bus… pour que tous les autres habitants puissent vivre à proximité des réseaux de transport. Ce sont des experts de la mobilité : ils l’observent du haut de Champel.

 

« Avec tout ce qu’on a payé, j’espère que le CEVA ne va pas se faire » disait il y a quelques jours une habitante de Champel. Il est vrai qu’elle y a investit les intérêts de l’année de son patrimoine… et qu’à Champel certains pensent que les voix du peuple s’achètent à coup de publicité.

 

Je voudrai remercier tous les habitants de Champel qui militent contre le CEVA pour consacrer autant de leur revenu et de leur patrimoine à notre mobilité à tous… et de le faire de manière si désintéressée. C’est vrai qu’accessoirement le CEVA pourrait leur causer une gêne passagère pendant la durée des travaux, mais ce n’est pas la raison de leur générosité. Leur seul souci c’est notre bien être, pas le leur.

 

C’est avec des humanistes philanthropes de ce genre qu’on pourra construire un monde meilleur demain !

mardi, 17 novembre 2009

A Bardonnex : 27 voitures par minutes viennent d'Annemasse !

J'ai pris ce matin à 8H30 une petite vidéo de l'embranchement d'autoroute. Vous verez au premier plan l'embranchement en provenance d'Annemasse et en arrière plan l'embranchement en provenance de Bellegarde et de Saint Julien.

27 véhicules par minute en provenance d'Annemasse, 16 véhicules par minute en provenance de Bellegarde et du canton de Saint Julien, et 11 véhicules par minute en provenance d'Annecy !

Cette vidéo montre que près de la moitié du trafic de Bardonnex est en provenance d'Annemasse. Ces automobiliste sont directement intéressés par le CEVA qui les aménera dans plusieurs noeuds de transport du canton en moins de temps et pour moins cher. Pourquoi passent ils à Bardonnex... simplement parce que l'avenue de Genève à Annemasse, puis Thônex, Chêne Bourg et Chêne Bougeries ne peuvent absorder le traffic des 14 000 frontaliers du bassin annemassien.

Ils ne seraient pas intéressés par une offre alternative qui irait à Bardonnex.. puisqu'ils devraient déjà faire 15 kilomètres de détour et perdre 20 minutes pour y arriver... avant même d'avoir avancé en direction de leur destination.

En offrant une solution de transport en commun aux Annemassiens, le CEVA réduira donc aussi le trafic à Bardonnex, à Veyrier, à Vessy, à Perly, à Troinex et à Plan les Ouates.

Les statistiques cantonales permettent très clairement de savoir où habitent les frontaliers. Voir la précédente note sur le sujet  : http://www.vive-saint-julien-en-genevois.fr/archive/2009/...

 

Ci dessous le deuxième embranchement qui permet de comparer le traffic du premier embranchement au premier plan (Annemasse, Bellegarde et Saint Julien) par rapport au trafic en provenance d'Annecy en arrière plan.

PS : accessoirement, le trafic en provenance d'Annemasse passe actuellement par Bardonnex parce que cette partie d'autoroute est gratuite parce qu'elle a été acheté par le Conseil Général de Haute Savoie -accessoirement l'autoroute entre Bardonnex et l'aéroport devait être gratuite aussi ! Mais cette concession viendra bientôt à échéance, les règles européennes ayant changé... et la politique du Conseil Général s'orientant vers les transports en commun plutôt que les autoroutes, il n'est pas sûr que la gratuité soit maintenue à long terme. Le CEVA permettra d'autant plus de capter ce trafic sur les transports en commune.. faute de quoi il devrait nécessairement se reporter sur les routes de campagne !