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mardi, 20 février 2007

Réduire les dépenses publiques en augmentant l'efficacité de l'Etat

Le montant de la dette publique est intolérable -même Ségolène Royal l'a dit ! 80 000 euros de dettes publiques que chaque ménage devra rembourser par la TVA et tous les impôts et taxes qui pèsent sur le pouvoir d'achat. Celà est d'autant plus innacceptable que ce sont d'abord les plus jeunes d'entre nous qui devrons rembourser cette dette. Eux qui doivent subir la crise du logement, le chômage et eux qui devront trouver les solutions pour protéger notre environnement.

Pour réduire cette dette il n'y a pas 36 solutions possibles. Nous ne pourrons pas augmenter encore les impôts. Ils ont déjà atteint des niveaux records en Europe. La seule solution c'est de réduire la dépense publique. Oui mais laquelle ?

Je crois beaucoup aux effets en chaine d'une conduite exemplaire. Je crois que les Députés, les Sénateurs, le Gouvernement et le Président de la République doivent être exemplaire dans ce domaine. François Bayrou propose un Gouvernement ressérer à 15 ministres. Il propose aussi de réduire de 30% les dépenses de l'Elysée. Je crois que nous devons aussi réduire de moitié le nombre de Parlementaire. Alors que la France est 5 fois moins peuplée que les Etats Unis nous avons 3 fois plus de Sénateurs et plus de Députés ! Est-ce que ca vaut vraiment la peine d'avoir 5 Députés au lieu de 3 en Haute Savoie ?

Mais cette mesure symbolique si elle peut avoir des effets en chaine, ne suffira pas à elle même pour réduire nos déficits. Je crois que François Bayrou a raison d'exiger des administrations un effort de productivité de 2% par an. 2% c'est d'ailleurs le chiffre de la croissance économique annuelle induit en partie par la productivité des entreprises. Les administrations aussi peuvent être plus productives : en supprimant les organismes doublons, en réduisant les tâches administratives centralisées, en responsabilisant les agents administratifs.

Ce qui me semble pertinent dans cet effort annuel de 2% par an, c'est qu'il est régulier et réaliste. Il n'y a rien de pire que les efforts de réduction des coûts faits dans la précipitation. Ainsi la réforme des douanes qui supprime des postes dès 2007 avant même que les logiciels qui permettent ces réductions de poste n'ait été complètement mis en place me semble précipitée par des considérations électorales. Cette précipitation risque de créer d'autres coûts plus tard. De la même manière il me semble que les économies dans l'administration doivent se faire plus particulèrement dans la gestion centralisée plutôt que dans les effectifs de terrain au service du public. Cette dernière remarque vaut pour les douanes mais aussi pour l'éducation nationale où le taux d'encadrement a beaucoup progressé.

Le départ en retraite de très nombreux fonctionnaire est une occasion unique pour améliorer la productivité de l'Etat sans départs forcés. Si nous n'améliorons pas l'efficacité de l'Etat maintenant, ces réformes seront beaucoup plus douloureuses dans quelques années.

Nous sommes nombreux à avoir dans notre entourage des exemples de gâchis administratifs : des professeurs qui n'ont pas d'affectation, des personnes qui font le même travail, d'autre qui n'ont pas de travail effectif... Il faut tout de même relativiser. Ce genre de cas existent aussi dans de grandes entreprises. Mais dans tous les cas, ces gâchis qui pénalisent la France et doivent être limités.

Je crois beaucoup au rôle que pourraient avoir des Députés qui parce qu'ils auraient un mandat unique, aurait le temps et l'indépendance politique d'être beaucoup plus vigilant sur chacune des dépenses de l'Etat.. chacune de ces dépenses qui pénalisent notre pouvoir d'achat à tous.

jeudi, 15 février 2007

L'absentéisme des élus

Dans son livre "un huron à l'Assemblée Nationale" Laurent Wauquiez (député UMP de la Loire) décrit les dysfonctionnements de l'Assemblée Nationale : absentéisme, cumul des mandats, consignes de votes partisanes absurdes, ordre du jour improvisé. Il décrit l'ambiance surréaliste d'un parlement au grand complet lors des séances de questions au gouvernement filmées par les caméras et qui se vide en quelques minutes dès que les caméras s'éteignent.

Il y a quelques semaines l'hebdomadaire "Le Messager" a publié une sorte de publi-rédactionnel sur la journée type de Bernard Accoyer (Député-Maire d'Annecy-le-Vieux). Cette journée type montre que le Député-Maire-Président du groupe UMP passe peu de temps dans sa Mairie. Les cumulars se moquent des gens qui les ont élus.

Francois Bayrou est loin d'etre irréprochable : il défend le principe du non cumul mais est lui meme Président de l'UDF, Député et encore Conseiller Général. Un autre Conseiller Général des Pyrénées Atlantiques me disait qu'il le voyait rarement.

A St-Julien-en-Genevois on observe aussi le même phénomène. L'équipe municipale fait preuve de trop d'absentéisme : voilà plusieurs réunions que le Conseil Municipal n'atteint le quorum légal que grâce à la présence des Conseillers Municipaux d'opposition, ou encore les élus des communes voisines se plaignent de l'absence des élus de St Julien en Genevois à la Communauté de Commune du Genevois. La Communauté de Commune a besoin d'un chef lieu de canton présent et moteur. La longueur d'un mandat prolongé n'est pas une excuse acceptable à cet absentéisme.

A l'opposé le Parlement Européen est exemplaire : les Députés ne recoivent leurs indémnités d'élus qu'en fonction de leur participation aux votes. Les Députés sont tous présents. Voilà une institution européenne qui fonctionne mieux que les institutions équivalentes en France.

Je pense que nous devons impérativement en venir au mandat temps plein unique. Non pas comme un principe à faire figurer dans ses programmes... et en accordant des investitures à des cumulards comme le font le PS et l'UDF. Mais en en faisant un principe d'action politique comme le fond les Verts, qui sont exemplaires.

Je pense aussi que les indémnités des Députés doivent être proportionnelles à leur participation aux travaux comme au Parlement Européen.

Une infographie intéressante du Monde sur le sujet

jeudi, 08 février 2007

Le vote utile et les moutons de panurge

Dans tout groupe humain y compris une nation une décision collective peut être intelligente ou stupide selon la manière dont elle est prise.

Lorsque dans un groupe chacun se rallie à la dernière mode, adopte un point de vue par mimétisme plutôt que par conviction personnelle, on peut arriver aux pires décisions : on donne au groupe la puissance d'action du groupe sans lui donner la puissance de l'intelligence collective. Souvent, les dictateurs prennent le pouvoir par ces phénomènes de groupes, alors que les individus abandonnent tout esprit critique. On observe parfois les dérives affligeantes de ces effets de masse lors de grands rassemblements – comme les matches de foot en Italie récemment.

A l'opposé un groupe peut devenir beaucoup plus intelligent que la somme des intelligences individuelles. Pour cela il faut que chacun énonce un point de vue personnel et que les autres l'écoutent avec respect. Il émerge alors plusieurs vérités différentes. A charge pour le groupe de trouver une nouvelle manière de répondre au problème qui satisfasse aux différents points de vue énoncés.

Petit exemple pratique : un couple souhaite repeindre son salon, la femme souhaite le peindre en jaune, le mari en bleu. Ils peuvent se quereller sans cesse à essayer d'imposer leur point de vue sur l'autre (tout parallèle avec les affrontements PS/UMP ne serait que fortuit). Ils peuvent également décider de trouver un mauvais compromis comme peindre le salon en vert fluo (tout parallèle avec l'UDF ancienne formule ne serait que fortuit). Ou encore, ils peuvent essayer de comprendre que le mari veut une couleur bleue parce qu'il veut une couleur naturelle et que la femme souhaite le jaune parce qu'elle veut une couleur vive. Ils pourront alors décider ensemble de peindre leur salon en Terra cota couleur à la fois vive et naturelle qui satisfait chacun.

Mais pour en arriver là il faut a) que chacun énonce un point de vue personnel et b) écoute ceux qui n'ont pas le même point de vue.

Personnellement j'ai quelques doutes sur l'authenticité d'une partie significative des soutiens à Nicolas Sarkozy et à Ségolène Royal. J'ai beaucoup entendu sur le terrain : « il/elle n'est pas terrible mais c'est le/la seul(e) qui peut la/le battre ». Cela n'est pas une conviction personnelle mais simplement une soumission à une opinion ambiante inspirée par des sondages qui ne font que mesurer les opinions des autres. Il ne faut certainement pas généraliser cela - nombreux aussi sont les soutiens sincères fondés sur une conviction bien personnelle. Mais dans notre département par exemple, je suis étonné de constater le manque d'esprit critique de responsables UMP qui tressent des louanges à celui qu'ils dénonçaient il y a encore quelques semaines. Au PS combien de militants ont voté pour Ségolène Royal simplement sur la base de sondages qui mesurent le point de vue des autres plutôt que de se faire un point de vue propre et personnel ?

On va bientôt nous ressortir la rengaine du vote utile pour essayer de nous imposer le point de vue des autres aux detriment de nos convictions personnelles. Mais les Français sont des souverains pas des moutons de panurge.

Lors des élections présidentielles de 2002 près des deux tiers des Français avaient malheureusement voté pour un candidat dont ils ne souhaitaient pas la victoire.

Je pense que le seul vote utile c'est le vote de conviction : de tout simplement voter pour la personne que l'on souhaite voir devenir Président de notre République.

Personnellement le 22 avril et si les Français le permettent le 6 mai aussi, je voterai pour François Bayrou.

07:50 | Commentaires (3) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 06 février 2007

Venez rencontrer François Bayrou à Annecy le jeudi 8 mars

François Bayrou tiendra un grand meeting de campagne

le jeudi 8 mars à 20h au Hall des expositions à Annecy.

Ce sera l'occasion pour chacun d'écouter le diagnostic du pays et nos propositions pour la France. Quelque soit votre point de vue, je vous invite chaleureusement à venir participer à ce grand rendez vous de notre démocratie.

Cliquez ici pour voir le plan d'accès pour le meeting de François Bayrou à Annecy

jeudi, 01 février 2007

Envoyer des blagues par email ou envoyer les programmes

Depuis maintenant quelques semaines je reçois plusieurs fois par jour des photos montages sur les candidats à la Présidentielle. Les médias détaillent les blagues téléphoniques, les fautes de français et les fiches des RG.

Parfois celà me fait un peu rire, mais je ris jaune. Si on décide de cette manière de l'avenir de la France pour les 5 prochaines années ce n'est pas demain la veille qu'on va sortir la France du chômage, des déficits, des retraites pas financées, de la crise environnementale ou des délocalisations.

Les personnes que je rencontre me disent qu'ils sont aussi affligés par le niveau du débat. Mais il ne tient qu'à chacun d'entre nous de l'élever : en n'achetant pas les journaux qui l'abaisse ou en éteignant les télés et les radios qui ne parlent pas des propositions.

J'ai lu tous les programmes de tous les partis. Beaucoup ne sont que des attrapes couillons. On dit parfois que les hommes politiques mentent... mais je constate qu'ils ne mentent qu'à ceux qui veulent bien se laisser raconter des histoires.

Comment peut-on croire une minute qu'il est réaliste de baisser les impôts comme le promet le programme de l'UMP alors que 20% du budget de l'Etat n'est pas financé et est déjà à la charge des générations futures ? Avec tout le respect que j'ai pour les Français qui en toute sincérité sont intéressés par les propos de Sarkozy, je les appelle à ouvrir les yeux sur les promesses en trompe l'oeil digne du chiraquisme. Il serait immoral de continuer à vivre sur le dos des jeunes.

Comment peut-on croire une minute à l'opposé qu'on peut augmenter les impôts alors même que notre pays a un des taux de prélèvement obligatoire les plus élevés du monde ? Nos impôts, taxes et charges font déjà fuire les investisseurs qui peuvent créer les emplois dont les Français ont tant besoin. J'ai aussi le plus grand respect pour les français qui en toute sincérité sont attiré par le discours de Ségolène Royal mais ouvrons les yeux nous avons besoin de rassembler la France et de travailler avec les créateurs d'emploi plutôt que de le faire fuire.

Personne n'a lu le programme du Front National : il dénonce avec force les déficits, promet de réduire voir supprimer certains impôts et promets de nombreuses dépenses supplémentaires tels que les rentes familiales pour les femmes qui élèvent leurs enfants ou encore une hausse majeure des dépenses de justice. M. Le Pen prend les gens pour des imbéciles. Je respecte les Français qui en toute sincérité ont peur d'une France qui change ou qui en ont marre des abus à notre système de protection social : mais encore une fois ouvrez les yeux, d'une part sur le programme de haine du Front National et d'autre part comme les autres de l'absence totale de cohérence d'un projet qui ne tient pas la route.

Regardons la France en face : nous ne pourrons ni augmenter ni baisser les impôts. Alors que nous léguons déjà 80 000 euros de dette plublique aux jeunes, qu'on accumule encore 3000 euros de déficit par an, que tout l'impôt sur le revenu n'est consacré qu'à la dette, nous ne pourrons que réduire les dépenses en améliorant l'efficacité de l'organisation de l'Etat. Celà passe nécessairement par le non remplacement de fonctionnaires qui partent en retraite -avec plus de 70 fonctionnaires pour 1000 habitants nous sommes le deuxième pays européen avec le plus de fonctionnaires très loin devant le 3ième qui est l'Italie. Celà passe par une réorganisation des services de l'Etat en réduisant la paperasserie administrative, en renforçant le contrôle du budget de l'Etat par les parlementaires, en rapprochant des administrations dont les fonctions sont proches. En réduisant les effectifs administratifs et d'encadrement mais en laissant les effectifs de proximité et de terrain : contrairement à ce qu'on a observé ces dernières années dans les douanes ou à l'éducation nationale.

Certains hommes et femmes politiques mentent, mais libre à nous de nous laisser avoir par des programmes irréalistes, ou de nous faire passer des blagues à deux balles.

Programme de l'UDF

Programme du PS

Programme de l'UMP

Programme du Front National

08:10 Publié dans L'engagement | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

samedi, 20 janvier 2007

7 jours en une heure sur TV8 Mont Blanc

Vous trouverez ci-dessous une vidéo de l'émission 7 jours en une heure du samedi 13 janvier dont j'étais l'invité.

vendredi, 19 janvier 2007

Débloquer la France

Candidat aux élections législatives je suis conduit à rencontrer énormément d'électeurs. Tous les soirs je vais à des réunions, des assemblées générales d'association ou des cérémonies de voeux. Les matins je vais sur les marchés ou distribuer mon premier journal de proposition « Portevoix ».

Je rencontre quelques électeurs de gauche et de droite qui me regardent droit dans les yeux, désespérés : « il faut absolument battre... » les uns terminent leur phrase en ajoutant « Ségolène Royale » et les autres « Nicolas Sarkozy ». D'un côté comme de l'autre on sent bien que nombreux ont été les ralliements sans enthousiasme « c'est le/la meilleure candidate pour battre la gauche/la droite ». La motivation principale de ces ralliements de circonstance c'est la haine de l'autre camp plus que l'adhésion à une vision d'avenir pour la France.

Pourtant les cinq années qui viennent de s'écouler ont montrées qu'un parti politique qui pourtant contrôle toutes les institutions : Présidence de la République, Gouvernement, Assemblée nationale, Sénat, Conseil Constitutionnel, CSA.. et tout le reste, est si impuissant qu'il ne peut même pas engager avec succès une réforme aussi anodine que la suppression d'un jour férié. Ne parlons donc pas de la réduction de la dette publique, des retraites, de la crise du chômage ou du logement. Les élections proportionnelles montrent que le PS et l'UMP ne fédère chacun guère plus qu'un électeur sur cinq. C'est à dire un Français sur dix. Un Français ne peut pas imposer des réformes aux 9 autres sans les écouter au préalable. La France est bloquée. Elle le restera tant qu'un parti seul tel que l'UMP ou le PS pensera pouvoir seul réformer la France. Une France en panne avec les roues vers la gauche n'est pas bien différente d'une France en panne avec les roues vers la droite. Nicolas Sarkozy comme Ségolène Royal nous conduisent à laisser la France en panne. L'important c'est de débloquer la France. La débloquer en unissant à nouveau les Français de droite et de gauche, en unissant à nouveau les générations et les Français de toutes origines.

Non il ne faut pas battre Ségolène Royale, mais plutôt comprendre pourquoi ce qu'elle affirme sur la nécessité pour les élus d'être plus proche des citoyens ou ce qu'elle affirme sur « la vie chère » trouve un tel écho parmi les Français. Les 33% de Français qui pensent aujourd'hui voter pour elle, sont sincères et de bonne foi. Ils travaillent, se battent durement, mais ne trouvent pas de juste récompense de leurs efforts. Ils ont le droit d'être entendus.

Non il ne faut pas battre Nicolas Sarkozy, mais plutôt comprendre que son engagement vers l'action, sa volonté de remettre à plat certains archaïsmes de notre société, son ambition que l'Etat assume ses missions régaliennes de sécurité suscite l'adhésion de nombreux Français. Ces Français aussi se battent, tentent de créer des emplois, d'innover ou d'entreprendre. Ils sont souvent découragés par la lourdeur de nos administrations. Ils doivent eux aussi être entendus.

Il faut aussi comprendre pourquoi tant de Français soutiennent aussi Jean-Marie Le Pen pour sa capacité à dénoncer un système de protection social dont certains abusent au détriment de ceux qui en ont réellement besoin. Comprendre qu'un électeur inscrit sur dix a peur d'un monde qui change sans doute trop vite à leur goût.

Nous devons comprendre aussi que l'adhésion suscité par Nicolas Hulot souligne à quel point le développement durable est une question centrale de l'avenir de notre société.

Les Français qui soutiennent ces candidats sont sincères et de bonne foi. Ils doivent être entendus eux qui sont les souverains de ce pays.

Cela ne doit pas nous empêcher de constater que Nicolas Sarkozy n'a pas la stabilité de caractère qui sied à un chef des armées, il n'a pas la capacité de fédérer le pays comme doit le faire un chef d'Etat, que Ségolène Royale n'a pas démontré sa capacité à passer de l'écoute à la synthèse puis aux propositions -elle n'a toujours pas d'avis sur une question pourtant aussi triviale que l'amnistie présidentielle-. De toute évidence Jean-Marie Le Pen n'a pas la capacité de fédérer, gouverner ou construire, seulement celle de dénoncer, critiquer et haïr. Nicolas Hulot n'a guère montré de capacité à être crédible sur les questions de chômage pourtant aussi essentielles que le développement durable. Tous ont empilés les propositions contradictoires qui n'ont pas de financement dans un pays au bord de la faillite.

Alors que faire ? Personnellement j'estime que la seule manière de débloquer la France c'est de sortir de ces querelles stériles qui n'ont d'autre utilité que d'alimenter la polémique pour vendre du papier journal. Pour faire avancer la France, nous devrons à nouveau unir les Français. Nous écouter les uns les autres. Nous entendre sur des objectifs et des principes simples. La lutte contre le chômage doit être la première des priorités du quinquennat qui s'ouvre car c'est la source de beaucoup de nos problèmes : retraites, dette publique, insécurité, logement... La réduction des déficits publics, le développement durable et la crise du logement doivent être les autres axes de travail. Faisons peu, mais pour une fois faisons le bien. La politique ne consiste-t-elle pas à définir les priorités d'action ?

François Bayrou est le seul à pouvoir faire travailler ensemble des gens d'horizon divers. L'UDF est le seul parti qui s'est toujours affranchi de cette division artificielle entre la gauche et la droite. Cessons ce théâtre d'ombre dont plus personne n'est dupe. Non il ne faut pas battre la gauche ou battre la droite, mais faire gagner la France en unissant les Français de droite et les Français de gauch, en unissant à nouveau les générations, en unissant à nouveau les Français de toutes origines.

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jeudi, 18 janvier 2007

Question au Gouvernement sur le CEVA

Mardi, notre député Claude Birraux a posé une question au Gouvernement au sujet du projet CEVA de RER transfrontalier qui dans un premier temps reliera Annemasse à la Gare Cornavin.

Qu'il soit ici remercié de s'impliquer sur ce projet de RER transfrontalier si important pour l'avenir de notre cadre de vie. Alors que le quart des transports entre Lausanne et Genève se font en transports en commun. Seulement 4% des transports transfrontaliers se font par bus ou train. Ce projet est déterminant pour ne pas nous enfermer dans des problèmes de circulations insolvables, pour protéger notre environnement et permettre la poursuite des créations d'emplois.

Cette question appel cependant plusieurs remarques. En premier lieu, il faut savoir comment un Député UMP pose une question au Gouvernement. Il doit proposer sa question au Groupe UMP qui lui même la transmet au cabinet du Ministre. Le Ministre donne au groupe l'autorisation de permettre au Député de poser la question. Si elle est trop dérangeante, le Député est prié de soit reformuler sa question soit de la retirer. Bien souvent, sur des questions cruciales les Députés UMP contournent ce système en demandant à des Députés UDF plus libres de poser leur question orale en séance publique.

Les dissensions entre le groupe UMP et le Gouvernement et l'approche de la campagne des législatives semblent avoir un peu relâché ce système. Mais personne n'est dupe des 6 mois qui s'ouvrent par rapport aux 4 ans et demi passés.

En second lieu, sur le fond, ce dossier du CEVA est assez révélateur des problèmes de la France. D'abord le fait que notre pays avec son endettement public (80 000 euros par famille) ses déficits (le pays vit à crédit en novembre et décembre chaque année) nous empêche de financer des projets aussi importants. Je crois que la génération d'élus nationaux qui nous a mis dans une telle situation doit être sanctionnée.

Ensuite, l'enchevêtrement des collectivités territoriales rend les décisions ridiculement complexes et longues. Il a fallu convaincre successivement l'Etat, la Région, le Département, les Communes et Communautés de Communes, RFF de l'intérêt public du projet. Tout le monde est d'accord sur l'intérêt du projet.. mais il a fallu que 5 administrations différentes étudient chacune le dossier. Et maintenant voilà de long mois de perdus à savoir comment on se répartit les coûts. Tout celà fait perdre du temps à la France et de l'argent public aux Français. Notre dépense public doit être plus efficace.

Nous sommes d'autant plus ridiculisés que nous ne devons côté français financer que 10% du coût total du projet et que côté suisse les 90% restants sont déjà financés depuis longtemps et les travaux ont commencés.

Je considère que 1) le projet CEVA doit être financé par l'Etat, 2) que si l'Etat est défaillant alors les fonds frontaliers doivent être utilisés plus qu'ils ne le sont pour ce type de projet, 3) que les Députés doivent poser les questions que souhaitent les Français et pas les questions que le Gouvernement souhaite, 4) que nos finances publiques doivent être remises en ordre par plus de discipline car nous ne pouvons pas continuer comme nous le faisons depuis 30 ans vivre sur le dos des générations futures.

dimanche, 14 janvier 2007

Déclaration de candidature à la presse

Vous trouverez ci-dessous un enregistrement de ma déclaration de candidature à la presse de vendredi dernier. C'est une version raccourcie à 15 minutes. Vous trouverez des articles sur ce point presse dans les prochaines éditions du Dauphiné Libéré, du Messager et du Faucigny.

jeudi, 11 janvier 2007

7 jours en une heure sur TV8 Mont Blanc

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 Bonjour,

J'expliquerai les raisons pour lesquelles je me présente aux législatives ainsi que mes premières propositions lors de l'émission "7 jours en une heure" qui sera diffusée sur TV8 Mont Blanc

  • ce samedi 13 janvier à 19H30,
  • ce dimanche 14 janvier à 19H00
  • ainsi que ce lundi 15 janvier à 16H00

TV8 Mont Blanc est diffusée par voix hertzienne en Savoie, Haute-Savoie, à Genève et dans le Pays de Gex,

sur TPS (canal 91),

Noos (canal 86)

Ainsi que sur internet :

 http://tv8montblanc.com

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jeudi, 04 janvier 2007

Le devoir de construire des logements

medium_affichage_et_tractage_au_perrier_016.jpgDormez braves gens.. puisque les SDF occupent l'actualité depuis 3 semaines, Chirac a décidé d'instaurer un droit au logement. Il faut vraiment se moquer des Français pour croire à une telle stupidité.

 En premier lieu il est stupide de constater qu'il faut créer une image médiatique avec des tentes pour que la situation catastrophique du logement deviennent une priorité. Quand cessera-t'on de gérer notre pays dans l'urgence médiatique ? L'action politique doit se faire sur le long terme. Est-ce que la crise du logement qui doit être traité sur la durée sera encore à l'ordre du jour des soucis du Gouvernement dans 3 semaines lorsque les rédacteurs en chef se seront emparé d'un autre sujet pour vendre leurs journaux ? Ces méthodes de travail politique sont choquantes.

Mais ce qu'il y a d'encore plus choquant c'est à quel point on prend les Français pour des imbéciles. Personne ne croit un instant que de décréter le droit au logement aura un impact sur la construction de logements. On peut décréter tous les droits qu'on veut, la réalité c'est que nous ne construisons pas assez de logements par rapport à nos besoins. Nos besoins sont en hausse d'une part à cause de la croissance démographique mais aussi en raison de la séparation des familles. Ils sont particulièrement en hausse dans notre région où viennent travailler de nombreux jeunes couples tels Mathieu et Lucie.

Pour construire des logements il faut des terrains constructibles (en hauteur ou en largeur), il faut densifier les zones déjà urbanisées, il faut accepter que se construise des habitations autour de chez soi, il faut réduire les coûts administratifs de la construction, il faut veiller à réduire chacun des coûts qui entre en ligne de compte dans la construction... tout en veillant aussi à préserver les espaces naturels et agricoles. Il faut aussi des investisseurs. Il faut également mieux gérer le parc HLM : comment peut-on tolérer que tant d'habitations à loyer modéré soit occupées par des gens qui ne remplissent plus les conditions nécessaires à l'obtention d'un logement social. Nous ne pourrons avoir un système de protection social efficace que si nous luttons sévèrement contre les abus.

Résoudre la crise du logement est un travail de longue haleine, bien plus sérieux et bien plus long que la signature d'un décret sur le droit au logement. Personne n'est dupe... même les "clients" des médias qui en font leur gros titres.

 A ce sujet je vous recommande la lecture de l'arcticle d'Eric Le Boucher dans le Monde : "le droit au sérieux opposable"

lundi, 01 janvier 2007

Faisons en sorte que 2007 soit bonne

medium_portevoix.jpgNous pouvons souhaiter que 2007 soit bonne, mais nous pouvons surtout agir pour que 2007 soit meilleure. Je crois beaucoup plus en l'efficacité de la détermination d'agir plutôt que dans les voeux sans lendemain.

Le plus urgent c'est de réunir la France : Lorsque je vais à la rencontre des habitants sur les marchés, lors des réunions d'associations ou à toute manifestation publique, je suis frappé de voir les gens vivent les uns à côté des autres sans se connaître. Beaucoup ont des idées très précises sur ce qu'il faut faire pour remettre le pays sur les rails, bien souvent ces idées permettent surtout d'améliorer leur sort individuel plutôt que le sort de l'ensemble du pays. Mais bien souvent ceux là même qui pensent tout savoir pour régler les problèmes du pays, ignorent tout des soucis de leurs voisins. Les uns ignorent les problèmes de garde d'enfants des autres, les autres ignorent les problèmes de chômage des seniors, les uns ignorent les abus de nos systèmes de protection sociale, les autres ignorent la difficulté d'insertion d'un jeune d'origine arabe.

Je crois que nous ne pourrons faire avancer le pays qu'en le réunissant à nouveau. Lorsque je lis le programme du PS et de l'UMP je vois combien le programme des uns est fait pour les Français qui ont du mal à s'en sortir et combien le programme des autres est fait pour ceux qui veulent entreprendre et créer. Ce type de programme c'est du lobbying et du syndicalisme ce n'est pas de la politique qui doit travailler à l'intérêt général. Mais pourtant nous avons bien besoin de tous les Français pour remettre la France en marche. Lorsque j'entends les militants du PS et de l'UMP je me rends compte à quel point les uns et les autres ne sont plus motivés que par la volonté de battre l'autre "camp". Le nez dans le guidon de leurs combats électoraux, ils ont perdu de vue que le seul objectif politique c'est de faire gagner la France.

Les 5 dernières années comme les 20 précédentes ont montré que le soutien populaire d'un seul "camp" ne donne pas une légitimité politique suffisante pour changer la France. Allons nous essayer encore une fois ? Une majorité politique pléthorique telle que celle de l'UMP a été incapable de résoudre les problèmes d'endettement et de chômage. Il faut une vrai majorité populaire dans le pays. Celà ne peut se faire qu'avec un gouvernement d'union nationale.

Celà n'est possible qu'avec la victoire de François Bayrou aux Présidentielles et de nombreux Parlementaires UDF pour mettre fin à cette stupide guerre civile droite-gauche qui paralyse notre pays.

J'ai la détermination de faire en sorte que 2007 soit meilleure en étant candidat aux élections législatives dans la 4ième circonscription de Haute Savoie.

Pour que cette année 2007 soit meilleure, vous trouverez ci-dessous l'édition du mois de Janvier 2007 du journal Portevoix.

Portevoix_janvier_2007.2.pdf

 

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dimanche, 17 décembre 2006

Le projet de Jean-Marie Le Pen

medium_Joelle_Regairaz_Front_National.jpg

Aujourd'hui j'ai décidé de faire une note un peu plus longue car il faut plus de 20 lignes pour parler d'un projet pour la France.

Jusqu'à présent la campagne s'est surtout faite par média interposés : les magazines People ou les prime-time des journaux télévisés. La Présidentielle occupe un peu les esprits, mais encore modérément. En avril prochain nous serons en plein débat national, et les élections animeront de nombreuses conversations. Ce n'est que dans la dernière semaine que les derniers 20% d'électeurs se décideront.. et décideront du Président que nous auront.

 Je crois qu'il est souhaitable que cette décision soit fondée sur les projets plutôt que sur les stratégies de communication ou les polémiques médiatiques de la politique spectacle. A chacun d'entre nous de lire les projets et d'en parler.

J'ai lu en détail le projet du Front National... mais je devrai dire plutôt le projet de Jean-Marie Le Pen. C'est en effet le seul projet des partis politiques qui est rédigé comme un discours. C'est plus facile et plus agréable à lire qu'un projet construit à partir de nombreux débats, mais celà montre aussi à quel point le fonctionnement du Front National est dictatorial. C'est Le Pen qui détermine le projet du parti. Qu'est-ce que celà donnerait si un tel fonctionnement dictatorial était appliqué à la France ?

Les valeurs de haine et de peur de Le Pen ne sont pas les miennes, mais il y a tout de même des choses utiles à trouver dans ce programme. En premier lieu, le diagnostic est relativement juste : les déficits publics, le pouvoir d'achat, les coûts du logement. Rien de bien nouveau, tout le monde fait le même diagnostic. Je suis étonné que Le Pen ne parle pas plus du chômage. Pour moi c'est la cause de beaucoup de nos autres problèmes. Le Pen est très fort pour utiliser les émotions : "Fiers et heureux de se cotoyer fraternellement dans la même ville et d'entonner la Marseillaise, d'une même voix sur le même banc des stades, à une action d'éclat de Fontaine ou de Kopa." ... par contre il ne se rend pas compte que ses exemples sont juste.. mais un peu datés !

Dans ses propositions je retiens aussi la propotionnelle. Le FN souhaite une proportionnelle intégrale qui pourtant conduirait inévitablement à la paralysie car celà ne permettrait pas d'avoir une majorité. Moi je suis plutôt favorable à une part de proportionnelle comme en Allemagne. Je pense qu'il est beaucoup plus souhaitable que le FN puisse s'exprimer à l'Assemblée nationale plutôt que de participer à une élection présidentielle pour de simples objectifs de communication.

Je retiens aussi la volonté de faciliter la vie des entrepreneurs qui créent des emplois.

Enfin, sur l'immigration Le Pen souhaite le co-développement. Sur ce point je suis d'accord, nous devons plus mais surtout mieux aider au développement des pays pauvres. Mais ne nous faisons pas d'illusions, nous ne réduirons pas les inégalites mondiales du jour au lendemain et tant qu'il y aura de telles disparités de revenu les hommes tenteront au péril de leur vie de franchir les frontières.

Par contre pour le reste, Le Pen prend vraiment les électeurs pour des imbéciles : En introduction il critique les déficits, il critique la rigueur.. et dans les propositions il ne propose que des réductions d'impôts (suppression de l'imposition du travail, baisse de l'impot sur les sociétés, baisse de l'impot sur la cession des entreprises, baisse de l'impot sur la fortune) et des augmentations de dépenses (augmentation très significative des dépenses de défense, doublement du nombre de magistrats, instauration d'un salaire parental) qui corresponde à une explosion des déficits. Qui devra en payer la facture ? Les plus jeunes une fois encore. Dans ces propositions Le Pen construit ce qu'il critique dans son constat.

Sur l'immigration Le Pen critique l'absence de volonté d'intégration et la politique du regroupement familiale. J'en déduis quil souhaite organiser une intégration seulement de célibataires ? Il prend vraiment les gens pour des cons.

Il critique le supposé mépris des élus pour les petits patrons, pour les commerçants, pour les paysans et ouvriers, pour les fonctionnaires, pour les femmes, pour les jeunes et pour les vieux. Bref, selon lui les élus mépriseraient tout le monde. Moi le constat que je fais c'est que dans la circonscription les élus du Front National ne sont présents que pour être candidats : ils ne participent à aucune réunion du Conseil Municipal d'Annemasse et n'ecrivent pas leur point de vue dans le journal municipal. Le mépris il est là : demander les suffrages des électeurs et ne pas assumer les engagements de son mandat.

Par contre il y a un paragraphe qui m'a franchement fait rire : "Nous peuple de France, qui de Bouvine à Verdun, des terrils du Nord aux plaines de Champagne, avons siècle après siècle, façonné de nos têtes et de nos mains, ce pays de liberté, d'égalité et de fraternité qu'ils s'acharnent à détruire". Il faut avoir du culot pour raconter des choses pareils lorsqu'on est l'héritier d'une famille de pensé qui s'est plutôt illustré de Montoire à Vichy !

Là où je ne rigole plus du tout c'est sur l'Europe : Le Pen propose de sortir de l'Europe. Le Pen est près à renoncer à la liberté de circulation des Français, Le Pen veut renoncer aux normes communes qui permettent à nos entrepreneurs de vendre dans tous les pays de l'Union, il est près à renoncer à la collaboration de Schengen qui nous permet de coordonner nos polices et notre sécurité, il est près à renoncer à l'Euro et à retourner à notre monnaie nationale qui était dévaluée si souvent à notre grande honte. Il affirme qu'il souhaite une Europe de la coopération, et dit sans rire : "que ce sont ces proposition de bon sens que je ferais à nos partenaires européens et qui j'en suis sûr trouvera leur assntiment". M. Le Pen, êtes vous donc si aveugle et sourd pour croire un instant que vous pourrez bénéficier du soutien de toute l'Europe sur vos propositions stupides ?

Le Pen dénonce le libéralisme et le "MEDEF" tout au long de son discours... et écrit tout un paragraphe intitulé "Liberer les forces productives". Il faut vraiment prendre les gens pour des imbéciles !

Il dénonce en introduction l'abandon de la laïcité et en proposition défend plus de liberté de pensée, de conscience et de religion ! Tout le monde est d'accord avec les principes de laïcité et de liberté de religion, mais le débat c'est précisément de savoir où commence la laïcité et où commence la liberté de religion.

Sur l'écologie on trouve encore de grands principes pas très concrets : il est pour les espaces naturels et pour les animaux mais concrètement pas grand chose. Des investissements dans la recherche sur les énergies de substitution (même l'UMP pourtant pas exemplaire dans ce domaine pourrait en dire autant), et une libéralisation de la recherche dans ce domaine (sic). Voila qui est beaucoup moins précis que les propositions sur les différentes tranches d'imposition pour le revenu et les sociétés !!!

Enfin Le Pen dénonce la discrimination positive et défend l'idée de préférence nationale pour l'attibution des emplois en particulier. Je croyais pourtant qu'il souhaitait "libérer les forces productives". Encore une contradiction. Il dénonce avec justesse le fait qu'on ne recoit pas la même instruction à Bobigny qu'à la Trinité sur Mer et souhaite qu'on corrige celà. Il a raison. Mais tout celà est bien contradictoire avec les autres documents que j'ai pu lire du FN. Je suis tombé sur une lettre du FN de Savoie. Ca vaut la peine de lire cette feuille de choux, raciste et xénophobe pour comprendre la réalité de ce parti indépemmant de l'opération de polissage qu'ils entreprennent en ce moment.

Enfin, dernière remarque, sur les élections de 1988, 1995 et 2002, le score de Le Pen a toujours été le même, il a oscillé entre 11,7% et 12% des inscrits. Aucune augmentation. La seule chose qui a changé entre temps c'est le taux de participation : on est passé de 18% d'abstention à 28% d'abstention. Il y a en France 11% des inscrits qui ont peur des autres et qui ont peur du changement. Nous devons les respecter. Les aider à assumer ces peurs. Mais surtout ne pas contribuer par l'abstention à les laisser décider du destin de la France.

Projet_du_FN.2.doc

La réalité du Front National lorsqu'elle n'est pas policée pour les médias :

les_nouvelles_du_Front_Avril_2006.2.pdf

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lundi, 04 décembre 2006

Choisir un Président en lisant les programmes.. plutôt qu'en regardant les couvertures des magazines

Depuis quelques mois nous assistons à une petite course de chevaux présidentiels : Sarkozy en tête, MAM qui accélère, Villepin éliminé, Royal qui dépasse Stauss Kahn, Fabius puis tout le monde. Bayrou qui poursuit sa course de fond. Le Pen aussi d'ailleurs.

Est-ce bien la manière dont on veut se doter d'un Président ? En jugeant par l'image nous risquons d'avoir un joli Président.. mais pas forcément un Président qui règle nos problèmes quotidiens. Pour cela, il faut faire l'effort de lire les programmes. Ils font environ une cinquantaine de pages chacun. Prenons 4 ou 5 heures dans les 6 mois qui viennent pour les lire.

Vous trouverez ci-dessous les projets de quelques partis.

Projet_de_la_Ligue_Communiste_Revolutionnaire.pdf

projet_de_l_UDF.pdf

 Projet_des_Verts.pdf

Projet_de_l_UMP.pdf

Projet_du_PS.pdf

Projet_du_FN.doc

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dimanche, 03 décembre 2006

Signatures, LO, LCR, FN, signatures et démocratie

Les candidats à l'élection Présidentielle doivent recueillir 500 signatures d'élus pour pouvoir se présenter. Ce système a été prévu par la loi pour éviter les candidatures fantaisistes.

Les Maires sont placés face à un dilemne de conscience : permettre à des extrémistes nuisibles à la France d'être candidats ou au contraire, interdire des mouvements qui représentent une partie importante des Français de pouvoir être présent lors de cette élection.

La liberté d'expression est un principe fondamental de toute démocratie. Mais une élection Présidentielle n'est pas une opération de communication mais bien l'élection du premier élu de France. Les extrêmes n'ont aucune capacité à être élu lors de cette élection - le second tour de 2002 nous l'a prouvé. L'enjeu pour ces formations extrémistes n'est donc pas d'élire un des leurs à la Présidence, mais bien de pouvoir s'exprimer. En République c'est au Parlement qu'on s'exprime pas dans une élection Présidentielle.

Personnellement, si j'étais Maire, je me batterai pour que ces mouvements soient représentés au Parlement par l'introduction d'une part de proportionnelle -comme prévu dans le programme de l'UDF- mais je refuserai d'accorder ma signature à des mouvements dont les positions et les actions montrent qu'ils ne souhaitent pas écouter et rassembler une majorité des Français.

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jeudi, 30 novembre 2006

Battre la gauche ? Battre la droite ? ou faire gagner la France ?

Les partis politiques Français ont publiés leurs programmes - je les diffuserai ici dans les prochains jours dès qu'ils seront TOUS disponibles sous un format électronique- et sont en voie de désigner leurs candidats.

Ce qui me frappe à la lecture des programmes et à l'écoute des candidats c'est que chacun s'attache à défendre la moitié de la France contre l'autre. A droite on entend "Sarkozy est le meilleur candidat pour battre la gauche" à gauche on entend "Royal est notre meilleure chance de battre la droite". L'objet d'une candidature n'est pourtant pas de battre la gauche ou battre la droite mais bien de faire gagner la France.

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mardi, 28 novembre 2006

Maitriser la mondialisation

medium_frontiere_mondialisation_annemasse_la_roche_sur_foron_st_jullien_en_genevois_reignier.jpgCeux qu'on appelle les "alter-mondialistes" s'appelaient au départ les "anti-mondialistes". Mais il devenait vite ridicule de vouloir lutter contre l'invention des avions, des transports et des échanges. Ils ont décidé de changer de noms, mais dans le fond, je doute qu'ils aient réellement abandonné le rêve de désinventer les moyens de communication et d'échange qui ont permis la mondialisation.

La mondialisation a des aspects négatifs évidents, j'y reviendrai. Mais elle a aussi de nombreux aspects positifs.

A Noël, beaucoup d'enfants pourront avoir des jouets parce que leurs parents auront payé moins cher des jouets fabriqués en Chine. A l'opposé, beaucoup d'enfants Chinois auront plus de jouets que l'an dernier parce que leurs parents gagnent mieux leur vie. Ils ne gagnent pas autant qu'un ouvrier occidental, mais ils gagnent un peu plus chaque année. J'ai vécu à Singapour et j'ai observé comment les Singapouriens sont passé d'un niveau de vie 10 fois plus faible que celui des Français à un niveau de vie supérieur grâce à la mondialisation. La mondialisation permet à d'autres pays de se développer : celà évite les guerres et les exodes.

La mondialisation permet aussi les échanges culturels : la musique, les livres, internet, les traditions culinaires voyagent d'un bout à l'autre de la planète. J'apprécie les Suchis même si je préfère le Reblochon. Ces échanges contribuent au développement humain. Les "alter-mondialistes" oublient de rappeler que renoncer à la mondialisation c'est aussi renoncer à celà. La mondialisation me permet par exemple d'illustrer ce blog avec une photo d'un jeune Indonésien de 30 ans vivant à Kuala Lumpur et qui m'autorise à utiliser sa photo.

Les effets pervers de la Mondialisation nous les connaissons : la concurrence, la normalisation sociale et environnementale par le bas. L'enjeu n'est pas de lutter contre la mondialisation car nous en perdrions les effets bénéfiques mais de veiller à en maîtriser les effets pervers. Pour la concurrence, à charge pour nous d'être plus compétitifs en ayant un Etat plus efficace, en valorisant nos infrastructures, et travaillant avec le génie Français. Pour la normalisation sociale et environnementale, seul l'Europe peut nous aider à avoir encore une voix écoutée dans le monde. Ce n'est qu'avec une Europe forte, efficace et démocratique que nous pourrons nous prémunir des effets pervers de la mondialisation et continer à imposer nos normes.

A ce sujet, je vous engage à venir voir le film Ma Mondialisation le lundi 11 décembre à 20H au Cinéma à St Julien en Genevois

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samedi, 25 novembre 2006

Mon projet pour l'Europe

medium_europe_frontieres_douanes_schengen_annemasse_genevois_citoyennete.gifPlus je fais la liste des défis qui se posent à la France plus je suis convaincu que nous avons besoin d'Europe : comment pourrons nous maîtriser les changements climatiques sans une Europe forte qui puisse conduire le monde dans cette voie ? Comment pourrons nous lutter contre les effets pervers de la mondialisation si nous ne présentons pas un front uni ? Comment pourrons nous renforcer nos économies pour créer des emplois si nous le faisons en ordre dispersé ? Comment pourrons nous lutter contre la grande criminalité s'il faut 10 minutes pour transférer des fonds occultes d'un pays à l'autre mais 12 mois pour un juge d'instruction pour suivre ce même trajet ? Comment pourrons nous assurer notre influence dans le monde et notre défense si nous continuons d'avoir 25 armées différentes et 25 réseaux d'ambassades ?

Le comble du ridicule de l'absence d'Europe c'est de voir ces pays qui sont nos voisins et qui se targuent de n'avoir pas d'énergie nucléaire, mais qui ont nos centrales à quelques centaines de kilomètres de leurs frontières et qui nous achètent notre électricité ! Les virus, les grandes épidémies, les catastrophes naturelles, les pollutions, les cours des matières premières, les flux d'immigration, les réseaux mafieux se moquent bien de nos frontières. Nos royaumes du moyen âge ne sont pas l'échelle pertinente pour prendre des décisions publiques au XXIième siècle.

Pourtant l'Europe telle qu'elle est aujourd'hui n'est pas satisfaisante : elle n'est pas suffisamment proche de la réalité des gens. Je souhaite que nos Députés Européens puissent rendre mieux compte de leur action, que le Parlement Européen fasse mieux connaître ses travaux et son fonctionnement et qu'il prenne en main des questions plus politiques et moins techniques que celles dont il s'occupe aujourd'hui. En revanche on ne peut que souligné qu'ils sont plus assidus que nos Députés nationaux : au Parlement Européen les Députés ne sont indemnisés que s'ils participent aux votes.

Nous avons construit une Europe économique, et nous avons besoin de construire une Europe politique. J'ai la conviction que nous n'y parviendrons pas sans d'abord construire l'Europe des citoyens. L'Europe des citoyens c'est une Europe d'échanges culturels, scolaires et universitaires. Cette Europe des citoyens doit passer par la création de médias Européens. La libre circulation des personnes ne doit plus seulement être un droit mais être favorisée et encouragée.

Ce n'est que lorsque nous aurons construit cette Europe des citoyens que nous pourrons construire l'Europe politique.

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jeudi, 23 novembre 2006

Quand les contrôles aux frontières avec la Suisse seront-ils supprimés ?

medium_Annemasse_frontalier_douane_St_Julien_en_genevois_reignier_etrembieres_valleiry.2.jpgIl y a un an, la Suisse a voté par votation sa participation aux accords de Schengen. La mise en place de ces accords aura un grand impact sur la sécurité transfrontalière par l'échange de données entre les administrations des deux pays. Elle aura aussi un grand impact sur notre vie quotidienne par la suppression des contrôles aux frontières. Cette suppression des contrôles aux frontières entre la Suisse et l'Union est prévue pour l'automne 2008.

Le Parlement Européen a ratifié ces accords. Ils doivent maintenant être approuvés par le Conseil Européen. Les votations de ce dimanche 26 novembre sur la contribution de la Suisse aux efforts d'intégration pèseront lourd dans la ratification de cet accord. Il est peu probable que l'Union Européenne ratifie un accord avec la Suisse si la Confédération ne contribue pas à l'effort de solidarité avec les pays d'Europe de l'Est. La Suisse a choisi la voix d'accord bilatéraux plutôt que d'adhérer pleinement à l'Union, mais elle ne peut pas bénéficier seulement de ce qui l'avantage sans contribuer aux efforts communs.

Si dimanche, les électeurs Suisses refusaient de participer à l'effort de solidarité avec les nouveaux pays de l'Union, les accords de Schengen ne seront vraisemblablement pas ratifiés et nous devrons continuer à subir les conséquences des contrôles aux frontières. Une votation que nous suivrons de près.

mardi, 21 novembre 2006

Les obstacles au débat public

medium_etrembiere_maurice_giacomini_viry_monnetier_mornex.3.jpgDans ce début de campagne, on s'interroge plus sur qui va gagner les investitures puis l'élection présidentielle plutôt que de savoir ce qu'on veut faire de la France. Le débat d'idée exige un peu de temps et un peu d'attention.

Dans quelques jours les 3 projets de l'UMP, du PS et de l'UDF seront disponibles. A charge pour nous de les diffuser aux Français pour sortir de la course de petits chevaux et entrer dans le débat de fond sur l'avenir de la France.

Expliquer ces projets aux 60 millions de Français avec seulement le renfort des 500 000 adhérents à des partis politiques (dont une infime minorité sont des militants actifs) est un travail de titan. Dans ce travail, nous rencontrons de plus en plus d'obstacles.

Il y a quelques décennies la politique se faisait sur les marchés. Nous continuons à aller sur les marchés mais nous n'y trouvons qu'une petite partie de la population. Les autres sont depuis longtemps dans les supermarchés. Mais nous sommes interdits d'actions militantes dans les supermarchés qui sont des lieux privés. Idem pour les cinémas ou les boites de nuits.

De plus en plus d'entrées d'immeubles nous sont désormais fermées par la généralisation de passes électroniques.

L'affichage est maintenant interdit à quelques mois de la campagne. On peut s'en réjouir car celà limite la surenchère de dépenses électorales qui conduisait à des dérives. Mais à l'opposé il faut bien avouer que les campagnes d'affichage des Présidentielles avaient le mérite de mettre la campagne et donc le débat politique dans le quotidien de chacun.

 Et la semaine dernière la CNIL a mis de très grandes restrictions à l'utilisation des fichiers d'adresses email. Ces fichiers constitués avec l'accord des personnes qui ont laissé leur adresse sur un site. Ils peuvent être utiliser pour vendre des yaourts (ou des lessives) mais pas pour proposer des idées pour la France. Ce n'est pas de cette manière qu'on va renforcer le débat public sur l'avenir de notre pays.

Il me semble que le débat public ne doit être limité par aucune contrainte. C'est l'avenir de notre pays qui est en jeu.

07:05 Publié dans L'engagement | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

dimanche, 19 novembre 2006

A la rencontre des habitants de Reignier

medium_Jean-francois_Ciclet_reignier.jpgHier nous sommes allés sur le marché de Reignier à la rencontre des habitants.

Lorsque j'ai adhéré à l'UDF à 19 ans, je m'étais dit que je n'irai jamais distribuer des tracts : j'avais adhéré pour réfléchir avec d'autres, élaborer des propositions et confronter mes convictions à d'autres, pas pour distribuer du prêt à penser. Et puis quelques années plus tard les Présidentielles de 1995 puis de 2002 sont arrivées et il a bien fallu s'y mettre. Celà a été une grande découverte pour moi : en réalité le tract n'est qu'un prétexte pour aller à la rencontre des gens et parfois nouer un dialogue. Il y a toujours quelques mauvais coucheurs qui maugréent ou qui vous insultent mais on fait surtout de très nombreuses rencontres très enrichissantes humainement.

Hier j'ai été frappé par cet homme qui nous interpelle : "il a quel âge Bayrou ?". 55 ans. "C'est bien, mais dommage qu'en France il faut compter sur des gens de 50 ans pour renouveller les idées politiques".

Il a raison. En Angleterre, Tony Blair termine sa carrière à 53 ans. Il a succédé à John Major qui avait terminé la sienne à 54 ans. En Espagne, José Maria Aznar a été élu à 43 ans et a volontairement quitté ses fonctions à 51 ans. Il a été remplacé par José Luis Zapatero né en 1960.

Il y a sur ce sujet un site très interessant sur le cumul des mandats et le renouvellement des idées et des hommes & femmes que j'ai trouvé très interessant.

11:05 Publié dans L'engagement | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

lundi, 13 novembre 2006

Compte rendu du Conseil National de l'UDF

J'étais ce week end au Conseil National de l'UDF à Paris.

Pierre Albertini, Député de Rouen, a présenté le Projet élaboré par toutes les commissions de réflexion. Je suis fier de ce projet de l'UDF : il est simple, il est complet. Ce projet ne s'adresse pas à une partie de la France au détriment de l'autre. Il ne vise pas à diviser les uns contre les autres. Il aborde l'ensemble des problèmes qui se posent à la France : les problèmes de diversité, les problèmes de croissance économique, les problèmes de ruptures sociales, le problème de la dette... L'enjeu maintenant est pour nous de le diffuser. De sortir de cette campagne de Voici contre Paris Match, de sortir de la petite course de chevaux "untel dépasse machin dans les sondages" et d'entrer dans le débat de fond : que veut on faire de notre Pays.

Quelques soient vos opinions politiques, je vous recommande vivement de lire tous les programmes des partis. Décidons de voter en fonction du fond, des propositions, des idées plutôt qu'en fonction des images sur papier glacé des magazines People. En lisant ces programmes, faisons en sorte qu'à l'avenir les candidats fassent plus attention à leur projet plutôt qu'à leur com.

avant_projet.pdf

Ce Conseil National a aussi été instructif. En 2002, alors que l'UMP avait tenté de faire disparaitre l'UDF de la carte politique nous avions des mots très dur contre ce que nous appelions alors l'Union des Moutons de Panurge. Puis ensuite, lors de nos réunions nationales, lorsque nous parlions de nos convictions et de nos propositions nous parlions aussi de temps à autre de nos concurrents UMP, Verts, PS et FN. Pendant ce Conseil National, presque personne n'a parlé des partis concurrents. C'était une UDF décomplexée, porteur d'un projet unique et confiante dans son destin. Préoccupée par la France plutôt que par le microcosme politique.

 

dimanche, 12 novembre 2006

La 6ième République : la République de la responsabilité

Beaucoup de mouvements politiques font le diagnostic que la 5ième République ne fonctionne plus. Les 5 années qui s'achèvent l'ont prouvé. L'UMP dispose d'une majorité écrasante à l'Assemblée Nationale et de la plupart des pouvoirs, mais s'est révélée incapable de réduire les déficits publics, de garantir l'avenir des retraites ou de notre système de protection social. Les institutions ont perdu tant de légitimité que la décision du Gouvernement de supprimer un jour férié n'est pas vraiment suivi d'effets : on l'observe dans nos communes du Genevois Haut Savoyard.

Tout le monde s'accorde aussi sur le fait que le Parlement doit être revalorisé. Il doit être mis un terme à la dérive du cumul des mandats. Le Parlement doit être plus représentatif de la diversité politique et sociologique de la France. Mais les points d'accords s'arrètent là.

Il me semble que le principe le plus important c'est le principe de responsabilité. Tous les gouvernants doivent être responsable. Le Président doit répondre de ses actes. On ne peut accepter que le chef de l'Etat continue de s'isoler dans sa tour d'ivoire sans rendre de comptes réguliers au Peuple souverain. La responsabilité du Gouvernement doit être engagée dans ses actions au travers d'un vrai contrôle du Parlement. Les Parlementaires doivent rendre plus souvent des comptes de leur action de représentation du peuple dans les institutions. Les Juges également doivent être responsables de leurs décisions.

Je crois qu'il ne s'agit pas de la 6ième République ou de la 5ième bis, mais bien de la République de la Responsabilité.

19:13 Publié dans Institutions | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 10 novembre 2006

Retrouvons l'honneur de ne plus vivre sur le dos des jeunes de France

Depuis le 5 novembre et jusqu'à la fin de l'année les dépenses de l'Etat sont payées par la dette. Il reviendra aux jeunes de rembourser ces dettes accumulées.

Depuis bientôt 30 ans, l'Etat emprunte chaque année au détriment des jeunes Français. En 30 ans, les dettes publiques accumulées représentent 80 000 euros par famille. Depuis 30 ans, la France vit aux dépens de sa jeunesse qu'elle condamne aux travaux forcés à perpétuité pour rembourser une telle dette. Quand pourrons-nous à nouveau regarder la jeunesse de France dans les yeux sans avoir honte de la situation que nous lui laissons ?

Certains pensent qu’il suffira d’augmenter les impôts. Mais notre pays est l’un des pays au monde où les impôts sont les plus élevés. Aujourd’hui déjà les taxes Françaises sont si élevées que des entreprises doivent partir  à l’étranger pour créer des emplois.

Certains critiquent le désengagement de l'Etat de nos communes. Ouvrons les yeux sur le bilan de notre génération : lorsque la dette de la France atteint un tel niveau c'est bien de la faillite de l'Etat dont il faut parler. Le désengagement n'en est qu'une des conséquences. Les autres conséquences sont non seulement l'incapacité de l'Etat à assurer la sécurité et rendre la justice dans nos communes, mais aussi l'incapacité de l'Etat à décider d’investissements aussi nécessaires que le RER transfrontalier genevois (CEVA) ou à investir dans l'avenir au travers de l'éducation et la recherche.

On m'objecte parfois que la réduction des dépenses de l'Etat susciterait des oppositions massives. Mais ces oppositions ont-elles plus de valeur que l'éthique et la morale ? Ces oppositions ont-elles plus de valeur que l'intérêt des millions de jeunes silencieux qui ne comprennent pas encore l'ampleur des dettes qu'ils devront rembourser toute leur vie avec leurs impôts ? Aujourd’hui déjà, les collectes de l’impôt sur le revenu ne servent qu’au paiement de la dette.

Les solutions existent pour retrouver notre honneur et ne plus vivre aux dépens de la jeunesse de France ! Etre sûr de pouvoir regarder nos enfants en face dans dix ans lorsqu'ils se rendront compte de ce que nous leur avons fait.

D’abord, les cinq dernières années ont montré à quel point une majorité aussi pléthorique que les 365 députés UMP est totalement impuissante à réformer l'Etat si elle n'est pas soutenue par une majorité des Français. Nous devrons unir à nouveau une majorité des Français autour de cet objectif simple : ne plus vivre aux dépens des jeunes. Gauche et droite devrons cesser de s’invectiver. Gauche et droite devront apprendre à s’écouter, à se respecter et à travailler ensemble comme cela se passe dans presque toutes les communes et communautés de communes de France. Il est temps de mettre fin à ces polémiques médiatiques artificielles.

Avec 20% du budget de l'Etat qui n'est toujours pas financé la gauche devra abandonner ses rêves d'augmenter les dépenses publiques et la droite devra abandonner ses rêves de baisser les impôts. Nous devrons ensemble non seulement baisser les dépenses de la France mais également mettre fin aux multiples réductions d’impôts pour commencer à rembourser les montagnes de dettes accumulées depuis 30 ans.

Si pendant 30 ans, la France a été incapable de gérer correctement ses dépenses, c’est que les institutions ne fonctionnent plus. Les Gouvernements et le Parlement ont perdu leur légitimité en étant trop éloignés de la France réelle. Nous devons remettre les Français au cœur des décisions pour redonner à la politique sa légitimité populaire. Seuls des institutions politiques soutenues en confiance par une majorité de Français pourront prendre les décisions nécessaires au redressement de la France. L’interdiction du cumul des mandats, plus de proximité avec le citoyen et une plus grande représentativité des élus nous aideront à recréer le lien de confiance entre élus et citoyens.

Enfin, il nous faudra plus de rigueur dans la gestion de la France. Les crédits publics devront être progressivement réduits. A charge pour les administrations publiques d'améliorer continuellement leur efficacité. Notre constitution devra interdire une accumulation de déficits tout comme la loi contraint les communes à une gestion rigoureuse.

Ne plus vivre aux dépens de la jeunesse de France sera difficile, mais ce peut aussi être une chance unique pour la France. La crise de la dette de l’Etat est une opportunité pour la France de mettre fin aux polémiques stériles entre PS et UMP. Elle peut nous permettre de rendre à nouveau les générations réellement solidaires. Elle peut nous permettre de moderniser le fonctionnement de nos institutions en remettant le citoyen au centre des décisions publiques.

Mais surtout, résoudre cette crise nous permettra de retrouver notre honneur et de pouvoir à nouveau regarder les jeunes en face et sans avoir honte du bilan de notre génération.

 

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mercredi, 08 novembre 2006

Réduire la TVA... mais pas que dans la restauration

Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle avait promis de baisser la TVA pour la restauration. Encore une promesse en l'air puisqu'il savait que la France avait décidé de gérer celà au niveau Européen et que donc cette décision n'était plus du ressort du Président. Encore une promesse non tenue.

Les restaurateurs avaient mis en avant à quel point une telle baisse pourrait permettre de créer des emplois. De manière générale les baisses d'impôts permettent souvent de créer des emplois. En réduisant les charges des entreprises on permet à plus d'entreprises de survivre, on permet à plus d'entreprises d'investir plus, de créer plus d'emplois. Evidemment il y a une limite à cela : il faut que les impôts et taxes permettent tout de même de payer les services publics.

Comment savoir s'il vaut mieux augmenter les impôts pour créer des emplois publics ou les baisser pour permettre à plus d'entreprises de créer des emplois ? La seule chose qui compte alors c'est l'efficacité de la dépense pubique. Tant que les impôts sont mieux utilisés lorsqu'ils sont gérés collectivement il vaut mieux les augmenter. Mais à l'opposé si les impôts servent à financer des services publics ou des projets qui n'ont pas une réelle valeur ajoutée pour les français ou s'ils sont dépensés de manière innefficace alors il vaut mieux baisser les impôts et laisser les Français décider eux même ce qu'ils veulent faire de leur argent.

 Je fais partie de ceux qui estime que le niveau des impôts, taxes et charges est beaucoup trop élevé en France : celà pénalise la création d'emploi et le pouvoir d'achat des Français. L'Etat doit être gérer de manière plus efficace. La gestion des fonctionnaires doit être plus juste et plus responsable : ils doivent être mieux rémunérés mais ils doivent aussi être plus responsabilisés - ce qui suppose de renoncer à l'emploi à vie quelque soit les performances.

Les budgets publiques ne doivent pas systématiquement être renouvellés années après années. Au contraire, chaque budget doit être sytématiquement réduit pour dégager des moyens pour de nouvelles actions publiques.

Par une meilleure maîtrise de la dépense publique nous pourrons réduire la dette puis baisser la TVA et pas seulement dans la restauration. C'est ainsi que nous pourrons créer de nouveaux emplois.

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lundi, 06 novembre 2006

Notre responsabilité face au monde

Il est rare dans une campagne qu'on parle de politique étrangère. Même à l'occasion des prochaines élections américaines, alors que le pays est en guerre, il semble que les thèmes de l'emploi, de la solidarité et de l'éducation y jouent un rôle encore plus important que la situation au moyen orient.

On a rarement conscience à quel point ce qui peut se passer à l'autre bout de la terre peut avoir une importance déterminante dans nos vies quotidiennes. Je pense parfois aux 60% d'abstentionnistes américains lors de la première élection de Georges Bush.. et tout particulièrement à ceux d'entre eux qui sont morts lors des attentats du 11 septembre - sur les 3500 morts, il y avait probablement environ 1000 américains qui n'avaient pas voté : qu'on le veuille ou non, lorsqu'on ne s'occupe pas de politique, la politique finit toujours pas s'occuper de nous.

Terrorisme, épidémies, croissance mondiale, vagues de réfugiés suite aux guerres que nous n'avons pas su éviter : la politique international peut influencer brutalement notre vie quotidienne.

Notre responsabilité est d'accompagner le développement du monde. Ne nous faisons pas d'illusion sur nos politiques de contrôle de l'immigration : même le Mur de Berlin n'a pas permis durablement de lutter contre l'émigration d'Allemagne de l'Est. Aucune politique de l'immigration ne permettra jamais d'empécher des millions d'êtres humain de continuer d'espérer un jour vivre mieux. Le terrorisme est une forme inacceptable de violence mais qui nait de la révolte contre le monde qu'inconsciemment nous continuons de bâtir chaque jour.

Nous devons aider les pays en voie développement à poursuivre leur croissance. Cela doit passer par un commerce international plus équitable : achetons les fruits de leur travail plutôt que de défendre des barrières douanières d'un autre âge. Ouvrons nos frontières à leurs productions, réduisons lentement mais résolument les subventions agricoles sur les productions qui peuvent contribuer à faire vivre des pays entiers. Je pense qu'il n'est pas normal que les deux tiers du budget de l'Union Européenne soient consacrés aux subventions agricoles alors que ce secteur n'empoi qu'1% des Européens.

L'agriculture a une importance clef dans notre culture, dans nos traditions, dans nos habitudes alimentaires et dans la gestion de nos espaces naturels. Définisssons mieux ce rôle et finançons le, mais cessons de subventionner tout un secteur au détriment des pays en voie de développement. Trouvons les moyens de réaliser une transition en douceur, mais ne perdons pas de vue les conséquences désastreuses de nos subventions sur les pays pauvres.

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dimanche, 05 novembre 2006

Au milieu était une frontière

medium_Annemasse_frontalier_douane_St_Julien_en_genevois_reignier_etrembieres_valleiry.jpg Nous vivons dans une agglomération un peu particulière divisée au milieu par une frontière Cette frontière nous complique souvent la vie et nous nous en plaignons souvent. Mais il faut bien reconnaître qu'elle nous arrange aussi à plusieurs égards.

Pour nous côté Français, nous bénéficions du faible taux de chômage de Genève. Avec un taux de chômage autour de 6% de part et d'autre de la frontière, nous avons le plus faible taux de France.. et Genève le plus fort taux de Suisse. Nous bénéficions aussi du niveau élevé du Franc Suisse. alors que le quart de la fortune privée est investie en Suisse pour bénéficier du secret bancaire et de la stabilité politique, nous bénéficions de cette monnaie forte qui dynamise notre économie locale. Le pouvoir d'achat moyen dans notre agglomération est deux fois plus élevé que le pouvoir d'achat moyen en France -même s'il y a de nombreuses situations difficiles aussi. Les fonds frontaliers versés par le canton financent aussi environ 10% des dépenses municipales.

Coté Suisse, on ne s'en tire pas trop mal non plus. Genève protège ses espaces verts et la qualité de son environnement et laisse aux communes françaises le soin de construire les logements nécessaires pour loger les nouveaux arrivants et construire les équipements publics associés. Genève profite bien de la manne fiscale versée par les frontaliers (dont elle ne reverse qu'une infime partie aux communes Françaises). Enfin, l'économie de Genève ne pourrait pas fonctionner sans l'apport de ressources humaines de la zone française.

Certes il y a quelques difficultés administratives, mais jusqu'à présent de manière générale notre agglomération à plutôt bénéficié de cette frontière. Et nous ne nous préoccupons pas trop de savoir comment mieux coordonner nos actions.

Pourtant si l'on continue comme celà à gérer les questions publiques séparément, le piège pourrait bien se refermer sur nous. En comptant sur Genève pour créer des emplois, la zone française ne se préparent pas au mieux aux inévitables retournements de conjoncture. En construisant si peu de logement à Genève, le canton s'enferme dans des problèmatiques de transports insolvables.

Notre ambition de part et d'autre de la frontière n'est pas de constuire la plus grande agglomération de la région, mais tout simplement de conserver et améliorer notre qualité de vie. Nous avons besoin d'actions publiques concertées dans tous les domaines et tout spécialement dans les transports et le logement pour conserver notre qualité de vie.

Il y a urgence !

samedi, 04 novembre 2006

L'autre moitié de la France

Un Français sur deux a moins de 40 ans. Mais le système de révision annuel des listes électorales ne correspond pas à nos modes de vie qui conduisent une proportion importante d'entre nous à déménager souvent pour pouvoir travailler.

Parce qu'en politique nous n'avons connu que Chirac et Mitterrand nous n'avons plus beaucoup d'illusions sur la politique en général. Nous votons donc moins que les autres Français. En 2004 le taux de participation des moins de 40 ans était de 43% contre 63% pour les plus de 40 ans. La conséquence c'est que nous ne représentions plus que 29% des votants. La moitié des Français mais moins du tiers des votants.

Celà a ensuite un impact sur qui est élu : seulement un Conseiller Municipal sur 10 a moins de 40 ans, 1 maire sur 20, 1 Conseiller Général sur 20, 1 député sur 50 !

Ce qu'il y a d'ennuyeux dans cette sous représentation de notre génération c'est que nos points de vue ne sont pas pris en compte dans le débat public. Réforme des retraites, déficits publics, déficit de la sécurité sociale, universités, gardes maternelles : les politiques publiques qui nous concernent sont décidées sans nous et souvent contre nos intérêts.

La France a besoin de toutes ses générations pour avancer. Il est nécessaire que la moitié la plus jeunes de la France cesse d'être exclue de ses institutions. A charge pour les Français les plus jeunes de s'inscrire sur les listes électorales auprès de leurs Mairies avant le 31 décembre, de voter et de se porter candidats en 2007. C'est parce que réunir les générations en France me tient à coeur que depuis plus d'un an j'encourage les Jeunes de l'UDF à être candidats aux législatives, cantonales et municipales dans toute la France.

Ci-dessous une publicité réalisée en Amérique Latine pour encourager la participation aux élections.

Sur l'image finale il est écrit "Le 28 novembre, lui il ira voter"...

Une nation devient plus intelligente lorsque chacun participe à l'élaboration d'une décision collective

07:35 Publié dans Jeunesse de France | Commentaires (1) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 03 novembre 2006

La démocratie participative à St Julien en Genevois

La démocratie participative alimente les débats depuis maintenant plusieurs semaines. Plutôt que de chercher à s’écouter et se comprendre, on se lance des insultes : « démagogie », « dictature du citoyen », « populisme ».

De mon coté, je pense qu’effectivement le seul objet de la politique c’est de changer la vie des gens et qu’il n’y a pas meilleur expert que le citoyen pour juger de sa vie quotidienne et de l’impact des politiques. A charge pour l’élu –mais surtout pour les fonctionnaires- de trouver les moyens techniques d’atteindre les objectifs politiques.

Un exemple concret à St Julien en Genevois. L’association du Puy St Martin –quartier de la ville- a depuis des mois fait un diagnostic des besoins du quartier. Loin d’être un catalogue de multiples doléances, l’association a formulé deux demandes simples et précises : a) une aire de jeux pour les enfants et b) s’assurer que les bus scolaires ne stationnent plus à un endroit dangereux.

L’aire de jeux est budgétée depuis des années et promise chaque mois : elle n’est toujours pas livrée. Les bus scolaires stationnent toujours à un endroit dangereux.

La seule action visible de la municipalité sur la vie du quartier est l’installation cette semaine de clôtures autour de l’école et de la salle municipale. Cela fait suite à de nombreuses dégradations. Sachant que les dégradations avaient lieu à l’intérieur d’un bâtiment, on peut se demander en quoi les clôtures vont être plus efficaces que les murs pour prévenir ces dégradations. Ces clôtures ont d’ailleurs elle-mêmes été vandalisée à peine quelques jours après leur installation. En revanche on sait déjà à quel point le clôturage généralisé du quartier ne va pas améliorer la qualité de vie des habitants.

En résumé, comme le dit un responsable de l'association : "Nous n'avons rien obtenu de ce que nous demandions et nous avons eu ce que nous ne voulions pas !".

Un peu plus de démocratie participative aurait permis à la municipalité de mieux répondre aux attentes des citoyens. Les citoyens expriment leurs attentes, l’élu doit les synthétiser pour formuler l’intérêt général en faisant des choix politiques et les fonctionnaires et experts doivent réaliser les décisions politiques prises par les élus. Le Maire n'a pas à décider ce qui est bon pour les habitants contre leur gré. On aurait besoin de plus de démocratie participative à St Julien en Genevois.

jeudi, 02 novembre 2006

Français dans la mort aussi

Pour nous Français l’intégration est érigé en principe républicain. Nous demandons aux personnes qui immigrent en France de s’intégrer à notre pays, à notre culture et d’assimiler nos valeurs. Dans la vie d’un groupe –une famille, une équipe de sport, une équipe de travail ou une association- on s’attend à ce que la dernière personne arrivée n’impose pas au groupe ses règles mais assimile les règles existantes du groupe.

Nous oublions parfois que l’intégration est un effort à double sens. Pour assimiler les personnes qui immigrent en France, notre pays lui aussi doit évoluer. Comme dans une équipe, la plupart de l’effort de l’adaptation est fait par la dernière personne qui rejoint l’équipe. Mais l’équipe ne peut pas non plus être exactement la même lorsqu’une autre personne la rejoint. Une famille change avec un nouveau né, un groupe change avec un nouveau membre.

La France aussi doit s’adapter. La France est maintenant un pays composé de personnes de différentes origines. Cette diversité est une richesse si nous apprenons à l’assumer. Comme tous les changements, cela n’est pas simple.

Si notre pays demande à ses nouveaux arrivants de s’intégrer de leur vivant, nous leur devons aussi une intégration dans la mort. De nombreux Français musulmans doivent envoyer le corps de leurs défunts dans leur pays d’origine faute de carrés musulmans dans nos cimetières. Alors que nous fêtons les morts, je souhaite qu’il y ait bientôt en France suffisamment de carrés musulmans dans nos cimetières pour que tous les Français puissent reposer en paix dans leur pays.

07:35 Publié dans Intégration | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |