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mercredi, 03 mars 2010

Logements : les réponses évasives de Mark Muller produiront les mêmes effets

Ce matin sur Radio Cité, Mark Muller a tenté d'apporter des éléments de réponse à son incapacité à construire des logements à Genève conformément à ses engagements personnels de campagne, les engagements de Genève vis-à-vis du Genevois français et les engagements du Conseil d'Etat aux Genevois dans le discours de Saint Pierre. A écouter ici (émission du 3 mars).

Aucune explication d'un contexte particulier en 2009 qui aurait pu permettre d'expliquer le chiffre lamentable de seulement 1230 logements construits. Aucune proposition pour changer les choses en 2010. Mark Muller propose de continuer comme avant. Mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, cela risque bien de se traduire par à nouveau 1230 logements construits en 2010 ! M. Muller le sait bien puisqu'il ne s'est pas fixé d'objectif public de constructions pour 2010. A ce rythme, d'expulsion de sa population dans le Genevois français il faudrait construire un nouveau CEVA tous les 7 ans pour simplement stabiliser l'engorgement des routes du Genevois franco suisse. Le vote du 2ième CEVA par le Grand Conseil aurait ainsi déjà un an de retard.

M. Muller prétend que le canton travaille avec les autorités françaises sur un deuxième projet d'agglo. Cessons cette mascarade : il ne peut y avoir un second projet d'agglo que le jour où M. Muller tiendra les engagements pris lors du premier projet conclu en 2007. Genève a déjà accumulé un retard de près d'un millier de logements. Les mots que j'emploie sont beaucoup moins violents que les conséquences sur la vie des gens des politiques incohérentes qui sont menées actuellement. Par ailleurs, il est bien plus néfaste pour le projet d'agglo que M. Muller ne tiennent pas les engagements pris plutôt que de le constater publiquement.

M. Muller rappelle justement que la construction n'est pas de l'autorité des communes. Pourtant lors des élections pour le Grand Conseil et le Conseil d'Etat les uns et les autres rappelaient à quel point l'implication des communes est nécessaire à la réussite des projets de construction. Pourquoi certaines communes parviennent à faciliter la construction de suffisament de logements et d'autres bloquent tout logement ?

Ce matin aucune proposition nouvelle de la part de M. Muller. Aucune proposition de modification des lois d'urbanisme et de construction. Constatant l'échec des lois cantonales genevoises pour construire suffisament de logements, M. Muller aurait par exemple pu proposer d'appliquer pendant une période transitoire le droit vaudois, ou au moins de s'inspirer de certaines règles vaudoises.

Aucune remise en question des choix économiques : est-il pertinent de vouloir continuer à faire venir les hedge funds de Londres tant qu'il n'y aura pas assez de logements pour les habitants ?

Aucune proposition pour inciter les communes à s'impliquer dans la construction de logements. Elles continueront à s'opposer plutôt qu'à jouer leur rôle d'intermédiaire avec les opposants.

Aucune proposition pour que les tribunaux puissent imposer aux opposants abusifs d'assumer financièrement les surcoûts de construction qu'engendrent leurs oppositions abusives. Ces surcoûts continueront d'être payés par les mal logés.

Aucune proposition de réquisitionnement.

Bref aucune proposition pour construire des logements pour les Genevois et cesser d'exporter cette pression foncière intolérable. Le slogan des Libéraux durant la campagne cantonale était pourtant "+ de logements". Cette absence de réponse est inquiétante pour la qualité de vie et le pouvoir d'achat de tous les habitants du Genevois franco suisse... et semble inquiéter jusque dans les rangs Libéraux genevois.

 

PS : Contrairement à ses espoirs, M. Muller m'aura encore sur le dos après les élections régionales du 22 mars et tant qu'il ne tiendra pas ses engagements tant vis à vis des Genevois que du Genevois français.

vendredi, 26 février 2010

Pour Jean-Michel Thénard (PS) : "Tout va bien Mme la Marquise"

Décidément le ban et l'arrière ban socialiste se mobilise pour féliciter le canton de Genève de ne pas construire assez de logements. Hier soir Jean-Michel Thénard, Maire socialiste de Saint Julien et candidat à sa réélection au Conseil Régional est intervenu sur le plateau de Léman Bleu pour dire que les efforts de construction de logements à Genève avançaient. Guillaume Mathelier intervenait ce matin aussi sur Radio Cité pour se féliciter de l'absence de construction de logements à Genève.. il peut difficilement dire autre chose puisque c'est lui qui bloque l'un des principaux projets : les communaux d'Ambilly.

En résumé, "tout va bien Mme la Marquise" selon Jean-Michel Thénard (PS) et Guillaume Mathelier (PS). Pas de chance, juste après lui, intervient une députée MCG du Grand Conseil, qui informe que la commission logement du Grand Conseil ne s'est pas réunie depuis fin novembre. Pour certains députés du Grand Conseil comme pour Jean Michel Thénard et Guillaume Mathelier, il n'y a pas de problème de logement à Geneve. Circulez il n'y a rien à voir.

Cette semaine, ce sont quatre habitants de la commune qui m'ont contacté : "Ca fait 3 ans que j'essaie d'obtenir un RDV avec le Maire" me dit l'un. Le Maire refuse de nous recevoir me disent des habitants de Cervonnex ou d'autre de la rue des Chênes. Si le Maire refuse de recevoir les habitants, il n'est pas étonnant que le Maire ignore leur détresse sur la question des coûts des logements.

Je débattrai avec Jean-Michel Thenard, Maire de Saint Julien et candidat PS aux élections régionales lundi matin à 7h10 sur Radio Cité sur 92.2.

jeudi, 11 février 2010

Le gone du Chaâba

Il y a quelques jours j’ai revu le film “Le gone du Chaâba”. Un film adapté du roman autobiographique d’Azouz Begag. Un film qui raconte son enfance. Né en France de parents algériens, Azouz y raconte les difficultés d’un enfant qui façonne son identité dans les bidonvilles de la banlieue lyonnaise. Encourageé par l’ambition d’un père pour son fils, il suit avec passion l’enseignement de l’école républicaine.

Depuis Azouz est devenu chercheur, écrivain et ministre. Il enseigne la sociologie dans divers universités à travers le monde. Son parcours en fait une personnalité unique dans un monde politique où tout est plus ou moins formaté par les années de cumul de mandat.

Il sera ce jeudi soir l’invité de l’émission d’Arlette Chabot dans « A Vous de Juger » en seconde partie de soirée sur France 2.

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lundi, 08 février 2010

Le mercato des régionales ou la fin des idéologies

Ces élections régionales vont apporter une grande nouveauté : des UMP figurent sur des listes PS (Romero à Paris ou Gérard Perissin Fabert, le Maire du Grand Bornand en Haute Savoie), des Verts sur des listes PS et MODEM, des MODEM sur des listes PS et des listes UMP, des PS sur des listes MODEM (en PACA) , des PS sur des listes UMP (la Gauche moderne), des PC et des PS sur des listes verts... des combinaisons dans tous les sens. Il y a quelques années ce type de candidatures n'existaient que pour les élections municipales. Les structures partisanes y avaient peu d'influence faute de pouvoir proposer des projets de ville pour chaque commune. On y voyait alors ces listes de rassemblement municipal.

Mais de toutes les élections, ce sont bien les régionales qui sont les plus partisanes dans leur mode de désignation. Ces "échanges" que Jean-Luc Bennahmias appelle le "mercato" des régionales, apportent une nouvelle preuve que les idéologies sont désormais incapables d'apporter des solutions toutes faites. Face à la crise financières qui impose à la fois des nationalisations de banques et une régulation sans précédent, les recettes miracles des idéologies de droite et de gauche sont périmées. Il faut désormais aborder les problèmes avec pragmatisme. La diversité des équipes qui pouvaient être source d'incohérence du temps des idéologies devient désormais source de diversité de solutions.

Ces échanges peuvent permettre des débats internes. Mais ils sont insuffisants pour rassembler. C'est pourtant le rassemblement de tous les Français et les Rhône Alpins qui pourra permettre d'apporter des solutions aux problèmes de dette publoique, de croissance, d'emploi, de révolution environnementale et de formation qui se posent.

Alors que leurs propres listes fédèrent des personnalités de gauche et de droite, il va devenir compliqué pour la gauche de traiter la droite en ennemi et reciproquement. Il est désormais temps que les élus quelqu'ils soient s'acceptent les uns les autres comme représentant d'une partie des français avec lesquels nous devons construire l'avenir... ce qui se fait chaque jour dans toutes les communautés de communes de France.

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jeudi, 28 janvier 2010

Les enfants des retraités aussi ont droit à l’espoir d’une retraite méritée

Les systèmes de retraites vont droit vers l’implosion. Le diagnostic est posé depuis les années 80. Il a été renouvelle à chaque fois qu’une commission d’experts ou une commission d’enquête parlementaire s’est penchée sur le sujet.

 

Le constat est vrai en France ou devra s’ouvrir un n-ième débat sur les retraites. Si ce débat est nécessaire c’est que les réformes précédentes ont été insuffisantes pour assurer l’avenir du système de retraite. Un aveu d’échec pour les prétendues reformes courageuses entreprises précédemment par Fillon. L’enjeu du débat en sera essentiellement l’âge de départ en retraite, l’emploi des seniors et des incitations nouvelles à la maternité – 3 domaines dans lesquels la France fait figure d’exception en Europe.

 

Le problème existe aussi en Suisse avec la votation du 7 mars sur la baisse du taux de redistribution du capital en rente sur le deuxième pilier. Une baisse honteusement retardée par les élus âgés du Conseil des Etats et du Conseil National afin qu’elle ne concerne pas leur propre génération. Une baisse nécessaire que les socialistes suisses et les syndicats veulent refuser. Un refus de cette baisse conduirait à des baisses plus drastiques encore demain dont les actifs actuels seraient les victimes – les frontaliers aussi.

 

L’absence de réformes conduirait les systèmes de retraites dans des situations inextricables qui conduiraient inévitablement à des retraites insuffisantes pour vivre pour les retraités de demain.

 

La solidarité entre les générations exige que nos systèmes de retraite fonctionnent correctement. Elle exige que la génération des papy-boomers assume sa part du coût généré par l’augmentation de l’espérance de vie et la baisse de la natalité. Les rentes de la retraite doivent être adaptées à des données démographiques, sociales et de santé qui ont changé. Le poids démographique croissant et l’influence électorale prépondérante des retraites ne peut être utilisée pour imposer des lois qui seraient si pénalisantes pour les enfants des retraités.

 

Préserver cette solidarité entre les générations est impératif pour pouvoir à terme assurer le financement de la dépendance.

07:28 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 22 janvier 2010

Compte rendu du Débat d'Orientation Budgétaire de Saint Julien en Genevois

Hier soir avait lieu au Conseil Municipal le Débat d'Orientation Budgétaire.

Les données présentées sur le budget 2009 ont montré que les commentaires que nous avions fait lors de la discussion budgétaire se sont tous réalisés :

1) L'augmentation considérable de la population de Saint Julien conduit à une augmentation des recettes d'impôts locaux considérables. Ce n'est que le début puisque les habitants des nouvelles constructions sont temporairement éxonérés d'impôts locaux. L'an dernier lors de la discussion budgétaire on nous avait parlé d'un "effet ciseau" entre les dépenses et les recettes, on constate que l'augmentation des recettes sera considérable et durable. Ce sont environ 230 000 euros d'impôts supplémentaires qui ont été perçus par la commune en raison de ces nouveaux habitants - nous estimions cette hausse entre 150 000 et 300 000 euros lors du débat budgétaire. L'effet sera encore plus important en 2010 et encore plus fort en 2011. Il n'est pas pris en compte dans le document préparatoire au budget.

2) Les fonds frontaliers ont considérablement augmenté eux aussi, puisque la plupart de ces nouveaux habitants sont nécessairement des frontaliers en raison des prix atteints par l'immobilier qui excluent les travailleurs français et en raison de la poursuite de la pénurie à Genève. Le nombre de frontaliers recensés (Permis G ou citoyen suisse) est passé de 3039 à 3286. Près de 10% de frontaliers en plus dans la commune qui représentent désormais un peu moins de 60% des actifs ! La croissance a été encore plus forte à Saint Julien.  L'augmentation des recettes de fonds frontaliers est de 273 000 euros, nous l'estimions à 300 000 euros lors du débat budgétaire. Nous pouvons faire encore mieux par un recensement des frontaliers qui ne se concentre pas seulement sur les familles et parents mais qui recense aussi les célibataires. La pénurie de logements à Genève promet de nouvelles années de croissance. Il est probable que tôt ou tard, l'Etat Français en faillite voudra toucher la part qu'il lui revient de ce bientôt milliard de Françs Suisses prélévés par le canton de Genève sur des résidents français. Mais il devra alors en reverser une somme équivalente aux communes pour éviter une faillite de toutes les communes du Genevois français.

3) Les taux d'intérêts ont baissé. Cela semble se traduire par une baisse des intérêts payés sur la dette de 150 000 euros nous l'estimions à 100 000 euros lors du débat budgétaire. L'économie est encore supérieure aux estimations maximales que je faisais lors du débat budgétaire. Il était paradoxale de prévoir une situation de crise où toutes les recettes fondaient... mais les taux d'intérêts restaient élevés.

Au total ce sont 653 000 euros de recettes supplémentaires qui n'étaient pas prévues au budget, que nous avions nous prévu avec justesse et qui sont tombées dans l'oreille de sourds... elles auraient pourtant rendues inutiles l'augmentation des impôts de 8,5% infligée aux habitants. 264 000 euros d'impôts supplémentaires et inutiles qui ont pénalisé leur pouvoir d'achat.

On pourrait penser qu'il s'agit d'une constitution de réserve prudente. La gestion est effectivement plus prudente avec l'arrivée dans l'équipe de l'adjoint au finance Michel de Smedt. Mais à quoi serviront ces réserves ? A financer de manière excessive et en dehors des procédures le Festival Guitare en Scène, à financer une piscine qui générerait des déficits chroniques pour la commune, à financer un budget fêtes et cérémonies manifestement excessif et en augmentation constante, ou à financer un budget communication lui aussi excessif et croissant ?

La situation aurait pu être plus difficile c'est vrai. Mais la municipalité avait budgeté chacun des risques à 100% sans prendre en compte leur probabilité. Ce faisant elle a constitué des réserves considérables qui ont facilité des dépenses inutiles pour les habitants.

Puisque toutes les prétextes qui ont servi à justifier l'augmentation d'impôts s'avèrent faux, il serait logique de revenir aux taux d'imposition de 2008.

En revanche, nous pouvons exprimé la satisfaction de voir nos priorités reprises presque intégralement par la municipalité : Petite enfance, Transport, Aménagement de la ville et Commerce - pas forcément de la même manière que nous l'aurions fait. La municipalité semble avoir renoncé à quelques unes de ses autres promesses de campagne : piscine, grand parc urbain de 5 hectares, résidence pour jeune près de la Gare, espace culturel etc...etc.. et ils y ajoutent le maintien de la Maison de Justice, du Trésor Public et de la Maison de l'emploi comme grande priorité. (cf document de campagne de la municipalité ici : Profession_de_foi.pdf)

Nous passons ensuite au reste de l'ordre du jour du Conseil Municipal : autorisation de dépenses en attendant le vote du budget en mars, perception de subvention, subvention au foot, réservation de contingentement de logements sociaux -enfin 60 logements sociaux, le plus grand programme mis en oeuvre par le Maire depuis son élection en 2001 -, renouvellement de la convention avec Trait d'Union pour les chantiers d'insertion, création d'un emploi fonctionnel de Directeur des Services Techniques, plateforme de dématérialisation des marchés publics, et demande de classement de Saint Julien en commune touristique. Nous votons sans hésitation toutes ces excellentes délibérations d'affaires courantes. Aucune délibération sur ce qui vient d'être annoncé comme les priorités de la municipalité. Il y a quelques jours un élu du canton me disait "Saint Julien, morne plaine"... Les priorités des habitants de Saint Julien n'ont pas avancées au Conseil Municipal d'hier soir.

 

Je vous recommande de relire ici la note que j'écrivais juste après le débat budgétaire de l'an dernier. 

09:15 Publié dans Dette publique | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 19 janvier 2010

Débat d'orientation budgétaire municipal à Saint Julien en Genevois ce jeudi

Vous trouverez ci-dessous en lien un document préparatoire au débat d'orientation budgétaire qui se tiendra jeudi soir au Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois. Comme l'an dernier un excellent document préparé par les services de la Mairie et l'adjoint au finance, Michel de Smedt.

Ce document confirme a posteriori les positions que nous avions défendues l'an dernier. La hausse des impôts extravagante s'est avérée inutile... elle a été dilapidée à 50% par la subvention exceptionnelle accordée à Guitare en Scène en dehors de tous les processus d'attribution de subvention habituels suivi par toutes les autres associations de la commune.

Les recommandations que la minorité avait faite pour un meilleur recensement des frontaliers ont rapporté 70 000 euros supplémentaires à la commune - qui s'ajoute à la croissance observée par ailleurs dans toutes les communes du département. Nous avons fait d'autres recommandations pour un meilleur recensement des frontaliers qui porteront leur fruit l’an prochain. Si vous êtes vous-même frontaliers (Suisse, Français ou Europeen), veillez à être bien recensé en Mairie afin que la commune puisse toucher la rétrocession plus de 800 euros par frontalier.

L'argument clef de la crise avait été utilisé pour justifier une augmentation d'impôt extravagante. De nombreux risques ne se sont pas matérialisés en 2009. Il y a même quelques bonnes surprises comme les fonds frontaliers. Dans le même temps, des dépenses exagérées ont été faites en 2009. Tout indique qu'il serait donc pertinent pour la commune de supprimer l'augmentation des impôts de l'an dernier et revenir a des taux plus modérés. C’est une question de pouvoir d’achat pour les habitants de la commune.

Espérons que contrairement à l’an dernier, cet excellent document conduise à d’excellentes décisions.

Telechargez le document ici :

DOB 2010.doc

 

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lundi, 18 janvier 2010

Retrouver la passion dans son travail pour créer plus

La semaine dernière j'ai rencontré une personne passionée par son travail. J'ai soudainement réalisé que cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu quelqu'un parler avec passion et enthousiasme de son travail. Beaucoup sont las. Ils s’y investissent moins et n’y trouvent plus beaucoup d’autre sens que celui de survivre.

Des discussions annuels de performances baclés, des responsables qui ne font même plus semblant de s'intéresser à ce que font leurs équipes... et même des commerçants, eux même patrons, qui finissent par se lasser de se faire engueuler sans cesse par des clients toujours plus exigents et rarement reconnaissant du travail accompli. : même les patrons ont des patrons - leurs clients-.

Il y a de multiples causes à cette désaffection :

1)      Des exigences de rentabilité excessives des marchés ont conduit les dirigeants à produire du cash à court terme plutôt que d’investir dans leur avenir. Au bout de la chaine les salariés constatent le non sens des décisions qu’ils doivent appliquer. Ils constatent que ces décisions reviennent à scier la branche sur laquelle ils sont assis. Il en va par exemple des décisions d’investissement dictées par des normes comptables ou des mesures internes. Les mécanismes qui ont conduit les banques à acheter des subprimes aux taux élevés mais sans solvabilité sont encore à l’œuvre. Pour afficher 15% de croissance des bénéfices par an dans une économie mondiale dont la croissance dépasse rarement les 4%, il faut réduire les investissements, augmenter les prix et réduire la qualité. Exiger 15% de rentabilité c’est tuer la poule aux œufs d’or des entreprises. Les salariés le constatent et n’ont plus de passion pour leur métier.

2)      Des réorganisations constantes qui conduisent à la disparition du management. Un cadre supérieur m’expliquait récemment assez justement : « quand j’ai commencé à travailler un manager avait deux, trois ou quatre personnes qui lui rapportaient. Il savait parfaitement ce qu’elles faisaient. Il pouvait les former, les suivre, les aider et les évaluer. Aujourd’hui non seulement il a une dizaine de personnes qui lui rapportent mais il a aussi un travail à temps plein pour lui. Il ne sait pratiquement pas ce que font ses salariés et n’est plus capable ni de les former ni de les évaluer. » Il continuait en expliquant que les évaluations ne se faisaient plus sur le travail produit mais sur le travail montré. Ce qui conduit aussi à enlever toute passion au travail.

3)      Une relation de confiance qui a été détruite : la nouvelle génération de salariés qui prend de nouvelles responsabilités dans les entreprises ont compris les limites de la relation de confiance entre employeurs et employés. Ils ont vu leurs parents être licenciés à 55 ans. Ils ont vécu la valeur purement vénale du contrat de travail qui se réduit à un échange économique. La destruction de la composante humaine du contrat de travail a conduit à déshumaniser le travail et à lui retirer une partie de la passion nécessaire.

La passion est pourtant nécessaire au travail. Il faut de la passion pour qu’il y ait de la créativité. Il faut de la créativité pour qu’il y ait de l’innovation, de la croissance ou une meilleure efficacité.

Contrairement au slogan simpliste "travailler plus pour gagner plus" qui a berné surtout des électeurs de retraités, gagner plus ne suffira pas pour réintroduire de la passion dans le travail. Il faudra redonner du sens au travail.

Cela passera par une incitation fiscale pour les entreprises à investir dans leur avenir plutôt que de se réduire à l’état de machine à cash. Les salariés devront avoir confiance de travailler à l'avenir de leur entreprise et pas à en faire de simple vache à lait. L’économie sociale et solidaire peut introduire une nouvelle concurrence sur les marchés qui redynamise l’activité économique et lui donne un sens nouveau. Paradoxalement, les carcans du droit du travail en France, considérés jusqu’à présent comme un handicap pour l’économie, pourrait bien devenir un atout pour réinstaurer une meilleure confiance dans les entreprises françaises. Il faudra aussi faire de l’entreprise un lieu de formation continue où l’on apprend constamment les nouveaux métiers qui apparaissent. Alors que les carrières de plusieurs décennies sont de plus en plus l’exception, il faudra imaginer de nouvelles formes de formation continue qui ne soient pas nécessairement organisée par l’employeur mais par la collectivité.

08:00 Publié dans Emploi | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 22 décembre 2009

La politique est aussi une affaire de gros sous

Le fonctionnement démocratique permet habituellement que le gouvernement d'un pays s'attache à l'intérêt de ses habitants. Pourtant de nombreux obstacles s'y opposent en cours de route : le mode de scrutin, les mécanismes d'audiences médiatiques qui accentuent les débats de personnes plutôt que les débats d'idées. Mais surtout le financement politique.

Les idées comptent comme le montre le succès des Verts sans grands moyens en Suisse. Mais plus un mouvement politique dispose de moyens financiers, plus ils peut financer des documents, des affiches qui permettent de faire connaitre ses idées.

En Suisse, l'UDC s'est acheté un siège supplémentaire de Conseiller Fédéral grâce à la fortune collossale de Christoph Blocher. Tant que les électeurs seront influencés par la publicité, il est à craindre que certains partis se préoccupent plus des intérêts de leurs bailleurs de fonds plutôt que de celui de leurs électeurs : le secret bancaire suisse ou la crise du logement à Genève en sont deux exemples les plus visibles.

Aux Etats Unis, le changement est visible. Même s'il est plus faible qu'espéré, la nouvelle administration américaine est significativement plus indépendante des lobby que la précédente. Certains sénateurs américains sont encore très dépendants des financements apportés par les lobbys.

En France, le bouclier fiscal, la réduction des droits de succession et toutes les mesures en faveur des rentiers rappellent que le Président de la République a été élu grâce au soutien de médias contrôlé par des amis.

De manière indirecte l'influence de la publicité et donc des moyens à disposition revient à transformer le suffrage universel en suffrage censitaire en fonction des revenus.

A ce jour, l'UMP dispose de recettes annuelles de 52 millions d'euros, le PS de 59 millions d'euros... et le Mouvement Démocrate de seulement 5,6 millions d'euros. 10 fois moins de moyens alors que nous représentons les idées de seulement 2 à 3 fois moins d'électeurs que l'UMP ou le PS.

Le PS et l'UMP pourront donc financer des campagnes régionales au maximum des dépenses autorisées, soit 1,4 millions d'euros pour Rhône-Alpes. Au MODEM ce sont les candidats qui devront contribuer à la campagne à hauteur de 10 à 20 000 euros par candidat, pour un budget de campagne qui s'élèverait à 200 000 euros environ. 14 fois moins de budget que le PS+l'UMP et donc 14 fois moins de visibilité de nos idées.

Pour préserver la pluralité politique dans ce pays, vous pouvez contribuer au Mouvement Démocrate en faisant un don déductible de l'impôt sur le revenu en France à hauteur de 66% : un don de 100 euros ne vous coûtera que 34 euros. Si vous le faites avant le 31 décembre vous pourrez le déduire de vos revenus 2009. Vous pouvez faire un don au Mouvement démocrate en cliquant ici.

Pour consulter le rapport annuel sur le financement des partis politiques qui a été publié hier, cliquez ici.

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mercredi, 16 décembre 2009

La France et la Suisse doivent collaborer à leur avenir commun plutôt que de se voler "parmi"

Le Gouvernement Français a reconnu avoir utilisé des fichiers volés par Hervé Falciani de la banque HSBC à Genève pour établir une liste d’évadés fiscaux. Une telle utilisation de fichiers obtenus de manière illégale en Suisse indigne de nombreux élus helvétiques. Selon le Conseiller Fédéral socialiste Moritz Leuengerger, il serait indigne qu’un Etat de droit utilise des actes volés. Pour la Conseillère nationale genevoise libérale Martine Brunschwig Graf il faudrait dénoncer ces pratiques illégales. Même le Président du PDC, Christophe Darbellay parle d’attitude inacceptable.


Ces élus oublient que la Suisse en fait autant chaque jour puisque l’évasion fiscale est illégale en France, comme dans presque tous les pays du monde. En collaborant avec des délinquants fiscaux européens la Suisse vole des ressources fiscales à des pays amis.


Il serait souhaitable que la Suisse cesse de collaborer avec des délinquants fiscaux français et que la France cesser de collaborer avec des voleurs de fichiers en Suisse. La Suisse et la France pourront alors mieux travailler contre la grande criminalité internationale, pour favoriser les équilibres budgétaires des Etats avec des lois fiscales qui s’appliquent à tous ou contre les dérives des marchés financiers par une meilleure transparence et une meilleure régulation.

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