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mardi, 04 septembre 2007

Le mouton noir est souvent dans la famille !

De ce côté-ci de la frontière on oublie parfois que le quart des électeurs hélvètes s'apprètent à voter pour un mouvement politique qui revendique sa xénophobie, l'UDC.

Les affiches électorales de l'UDC sont affligeantes. Elles trompent les électeurs sur la nature des problèmes et les bercent dans leurs propres préjugés hérités de la vie dans les cavernes. Elles sont sur le fond et la forme très similaires à des affiches de propagande nazie des années 30 sur les juifs.

On a malheureusement déjà l'habitude de ces dérives mais je n'avais pas réalisé qu'il se trouve suffisamment d'électeurs pour que l'UDC atteigne le quart des intentions de vote et soit le premier mouvement politique de la confédération.

Dans la plupart des pays européens, seuls les petits partis extrêmistes ont recours à ces techniques populistes. Les principaux partis seraient décrédibilisés s'ils avaient recours à de tels raccourcis simplistes dans leur campagne.

Pour autant, en revoyant l'affiche de l'UDC je me suis souvenu de cette fameuse statistique qui rappelle que l'écrasante majorité des viols sont commis par des personnes de l'entourage direct de la victime. Le criminel est souvent dans la famille.

Je songe à ce que Blocher a fait des traditions et institutions suisses : le consensus, le compromis. J'avais appris qu'historiquement les chefs de partis n'étaient pas élus au Conseil Fédéral pour préserver la capacité du Conseil à trouver des compromis. Paradoxalement, Blocher n'est-il pas le premier ennemi de la Suisse ? Blocher au Gouvernement ne condamne-t'il pas la Suisse à une lente mais inéxorable évolution à la Belge qui conduirait à un affaiblissement du consensus si nécessaire au fédéralisme ?

L'intéressé le confirme lui même : "je suis encore plus dangereux en dehors du Conseil Fédéral". Avouant ainsi qu'il est dangereux dans tous les cas.

Il me semble au contraire que la Suisse a besoin de mouvements politiques qui comprennent le monde et ses évolutions pour les maitriser, pas de mouvements qui refusent tout changement.

Lorsqu'un quart des électeurs s'apprètent à voter UDC, est-il encore moral de ne pas voter ?

dimanche, 26 août 2007

Glückwunsche Bundeskanzler Merkel !

Cette semaine l'Allemagne a annoncé qu'elle atteignait l'équilibre budgétaire. Voilà un exemple dont nous pourrions nous inspirer.

Les Allemands ont du faire appel à tous les moyens pour parvenir à cet équilibre budgétaire : à la fois augmenter les recettes (notamment par une augmentation de la TVA), mais aussi en réduisant les dépenses publiques. La croissance a été au rendez-vous en particulier parce que les politiques économiques étaient crébibles. Cette crédibilité à nourrit la confiance qui elle même à nourrit la croissance.

Cet effort là est bien entendu à mettre à l'actif d'Angela Merkel et de sa grande coalition. Une coalition faite de plein gré avec deux mouvements politiques concurrents mais qui ont placé l'intérêt du pays avant leurs intérêts partisans. Elle doit surtout être mise au crédit de chacun des Allemands : ceux qui ont voté pour des politiques responsables, des programmes sérieux et ceux qui ont accepté des décisions difficiles.

Les efforts ne sont pas terminés. Mais au moins les Allemands pourront désormais décider de financer des priorités publiques. Ils ne devront pas se contenter d'effets d'annonce nourrit de communiqués aussi factices et qu'improvisés. Ils pourront par exemple s'ils le décident augmenter les moyens de la justice plutôt que de promulguer 36 nouvelles lois sur la sécurité par an : toutes plus innefficaces les unes que les autres.

Aujourd'hui je me dis qu'il doit être bon d'être Allemand, on doit pouvoir regarder un enfant sans avoir honte de lui léguer des montagnes toujours plus grandes de dettes qui s'accumulent.

J'aimerai qu'un jour nous puissions à nouveau nous aussi être fiers de ce qu'on lègue. En attendant, félicitations Mme Merkel !

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mercredi, 22 août 2007

Travailler ensemble malgré la frontière

Le Genevois français et le Genevois suisse partagent les mêmes problèmes de logement, de transport, de préservation des espaces et d'emploi. Les élus et magistrats de part et d'autre de la frontière ont géré chacun de leur côté ces problèmes. Ils se renvoient encore parfois la responsabilité plutôt que de trouver ensemble des solutions.

Lors d'une récente discussion avec un jeune et brillant fonctionnaire territorial, je me suis aperçu que mes propos pouvaient paraitre naïfs : "C'est bien gentil ce que vous dites, mais on essaie déjà de travailler ensemble. Travailler avec les Suisses ce n'est pas si simple !". J'ai entendu les mêmes réflexions de l'autre côté de la frontière.

Effectivement, ce n'est pas si simple. La coopération nécessite un certain nombre de préalables. En politique comme ailleurs.

1) apprendre à se connaitre : Nous en sommes encore loin. J'ai pu constater l'ignorance politique respective de part et d'autre de la frontière. Qu'il s'agisse d'un collaborateur d'un Conseiller d'Etat genevois qui me posaient des questions sur la répartition des compétences entre la région, le département et le préfet de région qui ont chacun des majorités politiques différentes, ou qu'il s'agisse du Maire de St Julien qui lors de la soirée électorale des élections administratives me demandait l'identité d'un Conseiller d'Etat avec lequel je venais de discuter. J'ai appris d'ailleurs depuis que ce même Conseiller d'Etat ignore autant l'identité que l'appartenance politique du Maire de la ville du traité de 1603. On ne pourra coopérer efficacement que lorsque les uns et les autres se connaitront personnellement et sauront quand s'adresser à qui pour résoudre quoi.

Puis apprendre à se faire confiance. Cette confiance ne peut se construire qu'avec le temps à l'épreuve des faits. Mais elle nécessite un préalable : ne pas défendre seulement sont pré carré mais avoir à coeur de défendre les problèmes communs du Genevois franco suisse.

2) Résoudre ensemble nos problèmes communs : Genève peut continuer à ne pas se préoccuper plus que cela des conséquences dramatiques de sa politique restrictive en matière de logements, mais elle risque de le payer par une paralysie de ses transports. Le Genevois français peut aussi continuer comme il le fait depuis 30 ans, de ne pas se préoccuper de transports ou de création d'emplois mais il risque de se retrouver envahit de logements... sans pouvoir pour autant loger ses jeunes ou ses salariés aux revenus français. Nous devrons résoudre ensemble nos problèmes communs. C'est de cette manière que nous établirons les conditions de la confiance. Il se trouve que nos problèmes de transports, logement, espaces et emplois deviennent si graves qu'ils sont de plus en plus également partagés de part et d'autre de la frontière. Cela aidera à plus de coopération.

Je ne me fais aucune illusion : le chemin est difficile. Des personnalités aux caractères divergents devront apprendre à faire avancer ensemble des projets communs. Cela arrive aussi dans les Communautés de Commune ou dans les Conseils Administratifs.

Pour résoudre ces problèmes il faut au préalable que la population, souveraine, prenne conscience de l'urgence d'une meilleure coopération. Les 15% environ de binationaux, les 40 à 60 000 Français qui résident à Genève et les milliers de Suisses qui résident en dans le Genevois français peuvent aider à cette prise de conscience électorale. Ils devront sanctionner par leur vote ceux qui s'opposent à plus de coopération, et favoriser ceux qui participent à la résolution des problèmes communs. La coopération dans le Genevois franco suisse doit devenir un argument électoral.

Mais avons nous vraiment le choix ? L'ignorance réciproque telle qu'elle est pratiquée par la génération d'élus sortants nous conduirait irrémédiablement à la paralysie généralisée, au mittage urbain, à une néfaste homogénéisation sociale et à conserver des taux de chômage qui excluent les jeunes et les seniors de la société. Et nous ne pouvons guère compter sur la tectonique des plaques pour organiser le divorce des deux Genevois.

A l'opposé nous pourrons construire ensemble un Genevois franco suisse à la fois international mais pourvu d'une qualité de vie exceptionnelle.

 

samedi, 04 août 2007

La France un pays encore trop corrompu

Selon Transparency International la France n'est seulement qu'au 22ième rang des pays les moins corrompus. Nous sommes parmi les moins biens classés de l'Union Européenne.

La corruption est à mon avis un drame public. Les montants détournés sont souvent considérables mais au delà de ces montants, elle mine la confiance des citoyens dans l'action publique. Or cette confiance est déterminante dans la construction d'un projet commun. Elle mine également l'efficacité de l'action de l'Etat. Les premiers à subir les conséquences de la corruption sont les contribuables.

Ce résultat n'est finalement pas étonnant lorsqu'on constate que le principe de la tolérance zéro ne s'appliquent pas aux anciens membres du RPR impliqués dans des affaires de corruption ou de détournement de fonds : Jacques Chirac, Alain Carignon, Jean-François Mancel, Didier Balkany, Charles Pasqua pour ne citer qu'eux sont soutenus et investis par l'UMP. L'UMP n'est certes pas un parti politique composé uniquement de corrompus mais un mouvement qui protège, investit et soutient des personnes largement impliquées dans des entreprises de corruption et de détournement de fonds.

Cette corruption ne se limite pas au seul secteur public. Il me semble même qu'elle est encore plus importante dans le secteur privé. Lorsque j'étais Directeur Marketing de la Banque Cortal, dont je gérais le considérable budget publicitaire, j'ai eu la surprise un jour de recevoir un appel du journal Le Monde qui m'invitait pour un voyage d'étude à Pékin et Shanghai, tous frais payés. Le Monde qui se fait le chantre de la dénonciation des affaires de corruption n'est pas le dernier à tenter de corrompre.

Il est bien connu qu'une partie importante des places des grands spectacles sportifs (coupe du monde, Roland Garros) sont données gratuitement par des entreprises à leurs clients. Soi disant pour nouer des relations commerciales, mais plus prosaiquement pour bénéficier en premier lieu aux cadres des clients et fournisseurs. Certaines entreprises ont des règles internes très strictes. Mais ce n'est pas le cas de toutes les entreprises et malgré tout, cela dépend toujours de l'éthique personnelle des cadres.

A l'opposé, durant la campagne des législatives, j'ai pu observé la parfaite intégrité de certains journalistes qui refusent même un café. Ils ont raison : si le prix d'un café est un montant anodin, il vaut mieux se faire une règle de ne rien accepter plutôt que d'entrer dans le débat de savoir à partir de quel montant accepter un cadeau devient compromettant.

La décentralisation nourrit les plus folles rumeurs de corruption. Pourtant lorsqu'on constate que la décentralisation des pouvoirs ne s'est pas accompagnée d'une décentralisation des contrôles équivalente, on peut craindre que la corruption locale n'ait gagné du terrain.

Heureusement nous sommes dans un pays où la corruption est plutôt l'exception que la règle. Mais une exception pas assez rare qui coûte au pays beaucoup plus que les montants en question.

Dans ce cadre, il me semble que les dirigeants devraient être exemplaires. Ils devraient veiller à ne pas se mettre dans des situations de dépendance vis à vis du pouvoir économique. On se souvient qu'en sont temps, le Général de Gaulle payait le coût des repas des convives qu'il invitait à l'Elysée. 

Le comportement de Nicolas Sarkozy n'est de ce point de vue là pas du tout exemplaire pour le pays. Lorsqu'un Président de la République dont l'indémnité financière est de 6000 euros par mois accepte qu'un ami lui offre des vacances pour un montant de près de 50 000 euros pour deux semaines, il se met en situation de dépendance. La nature humaine étant ce qu'elle est, il est rare qu'un tel cadeau soit désinstéressé. On en vient à se dire que le Président de la République est soit naïf sur la nature humaine, soit corrompu. 

On aimerait savoir qui est ce riche et généreux ami : le propriétaire d'un média qui a par ailleurs bénéficié d'une interview en exclusivité ? ou l'actionnaire d'une société d'armement qui a bénéficié d'un contrat avec la Libye et qui souhaite fêter l'occasion avec le Président de la République ?

La corruption se développe tout particulièrement dans les pays qui manque de contre pouvoirs. Une leçon à retenir en France où le Parlement est devenu une simple chambre d'enregistrement où se joue un jeu de rôle entre la majorité et l'opposition.

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vendredi, 03 août 2007

Pour des pénalités financières pour les députés absentéistes

Il me semble tout à fait souhaitable d'infliger des pénalités financières aux députés absentéistes.

L'absentéisme parlementaire est un vrai fléau français largement documenté tant par des députés UMP que par des députés PS. Je vous recommande la lecture des livres de Laurent Wauquiez (UMP) ou Arnaud Montebourg (PS) sur le sujet. Ce sujet a également été documenté par des journalistes dans un livre : "députés sous influence". L'absentéisme parlementaire est un fait indéniable et choquant. D'autant plus choquant que les élus se doivent d'être exemplaires.

Si le Parlement français n'a plus aucune influence dans l'élaboration des lois c'est bien que les Députés ont depuis longtemps démissionné de leur responsabilité.

Cet absentéisme parlementaire est d'autant plus choquant que les députés sont beaucoup plus présents lors des séances de question au gouvernement pour être vus à la télé... mais sont absents lorsqu'il s'agit de débattre des projets de loi.

Il est vrai que le travail parlementaire ne se limite pas aux séances publics. Mais les séances publics sont une composante essentielle du travail parlementaire. Et c'est la seule partie visible. Connaissant la propension des parlementaires à se concentrer sur la partie visible de leur travail, on peut douter que leur participation aux travaux en commission soit plus importante. Lors de la réunion de la commission des finances qui a discuté du bouclier fiscal, à peine trois semaines après leur élection, seuls 18 députés UMP sur 40 étaient présents selon les propres aveux de Jean-François Coppé (UMP).

Ce problème de l'absentéisme est aussi un vrai problème au niveau local. A St Julien en Genevois, le conseil municipal a beaucoup de mal à réunir le quorum nécessaire à ses délibérations. En cette fin de mandat on voit des assemblées municipales et intercommunales de plus en plus clairesemées. Pour les assemblées locales comme pour l'assemblée nationale, cet absentéisme a aussi pour raison l'absence d'écoute de l'exécutif : en 6 ans de mandat les délégués communautaires ont très rarement eu à débattre puis départager une vrai question politique, les réunions des Conseils Communautaires sont trop souvent de simples réunions d'information sur des aspects techniques ou de diagnostic. Il est probable que les conseillers municipaux de St Julien ou les députés seraient plus assidus s'ils constataient que leur point de vue et leur participation influence les décisions du maire ou du gouvernement. A charge pour eux d'élever la voix tant qu'ils ne sont pas entendus par l'exécutif.

Ces pénalités aideraient à réduire le cumul des mandats qui nuit à l'efficacité du travail parlementaire. Personne n'est dupe : les parlementaires qui dirigent des executifs locaux sont des parlementaires fantômes.

Ces pénalités existent pour les conseillers généraux, conseillers régionaux et députés européens. Cela fonctionne. On y voit des assemblées pleines.

Ces pénalités sont prévues par le réglement de l'Assemblée nationale, mais pas appliquées. Bernard Accoyer, nouveau Président de l'Assemblée nationale, aurat-il l'indépendance d'esprit et la force de caractère d'en appliquer le règlement ?

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mercredi, 01 août 2007

L'intelligence collective et la vie politique française

L'intelligence collective est un sujet beaucoup étudié. Il s'agit de l'intelligence d'un groupe qui peut selon son organisation être bien supérieure à la capacité individuelle de ses membres ou encore être dangereusement inférieure. En fonction de cette intelligence collective le groupe peut réaliser des choses exceptionnelles (les progrès de l'hygiène et de la santé, l'éducation, les conquètes spaciales, wikipedia, gagner une coupe du monde..) ou catastrophiques (dans des registres incomparables : le nazisme et la shoah, l'invasion de l'Irak, les déficits publics...).

Il y a quelques principes de base pour que l'intelligence collective d'un groupe progresse :

1) la capacité à chacun de dire ce qu'il pense à titre personnel par opposition aux points de vue moutonniers ou à la fameuse pensée unique;

2) la capacité de chacun des membres du groupe à écouter et faire l'effort de comprendre les points de vue divergents ce qui nécessite de faire confiance à l'autre sur la sincérité de son point de vue;

3) la capacité de chacun des membres du groupe à trouver des solutions qui correspondent simultanément aux différents point de vue exprimés. Cela passe par la diversité de la composition du groupe. Cela revient à construire des ponts entre les avis divergents : le mot même d'intelligence vient du latin INTER LEGO, créer des liens.

4) la capacité du groupe à prendre une décision puis à la mettre en oeuvre.

Un exemple concret d'intelligence collective dans un couple. M. et Mme Dupont souhaitent repeindre leur salon. M. Dupont aimerait le peindre en bleu, il aime bien le bleu dit-il, Mme Dupont en jaune, c'est sa couleur préférée. Sans intelligence collective, M. et Mme Dupont passeront des heures à essayer de se convaincre mutuellement. Soit l'un ou l'autre parviendra à imposer son point de vue et l'autre devra vivre dans un salon qui ne lui plait pas, ou ils s'entendront sur un vert de compromis qui ne satisferont ni l'un ni l'autre. Mais à l'opposé ils pourront essayer de comprendre pourquoi l'un souhaite le bleu et l'autre le jaune. Ils comprendraient peut être que si M. Dupont souhaite du bleu c'est qu'il veut une couleur naturelle et si Mme Dupont veut du jaune c'est qu'elle souhaite une couleur claire. Ils pourraient alors imaginer une couleur à la fois claire et naturelle comme le terra cotta qui satisferait pleinement leurs deux exigences différentes.

La vie politique française est l'exacte opposé de l'intelligence collective :

1) Pas de liberté de parole : les partis dominants sont soumis à un caporalisme tel que leurs membres n'ont aucune liberté de parole sur les déficits publics, sur le bouclier fiscal, sur les privatisations du secteur de l'énergie... etc etc... Imaginez donc qu'après 29 ans de carrière politique Claude Birraux, notre député, n'a même pas eu le choix de son propre suppléant. "sinon on donne l'investiture à quelqu'un d'autre" menaçait Bernard Accoyer la veille du dépôt des candidatures. Cette absence de liberté de parole conduit à l'absence d'esprit critique. L'absence d'esprit critique conduit aux comportements moutonniers qui donne la force de l'action du groupe à des décisions dangereuses (dans des registres encore une fois incomparables : nazisme, shoah, invasion de l'Irak et déficits publics).

2) Aucune confiance, aucune écoute : Il suffit de regarder une séance de l'Assemblée nationale pour observer le niveau zéro de l'écoute en politique. Honnêtement, on ne saurait le leur reprocher puisque les points de vue ne sont aucunement sincère mais simplement motivé par un simple jeu de rôle ou des enjeux électoraux. Quelle est la sincérité d'un Dominique Strauss Kahn qui est aujourd'hui candidat à la Présidence du FMI, temple de l'ultra libéralisme après avoir fait campagne pour le programme du Parti Socialiste qui se prétendait anti-libéral ? Quelle est la sincérité d'un Nicolas Sarkozy qui affirmait dans la campagne que la démarche de rassemblement de François Bayrou était anti démocratique et qui aujourd'hui pratique "l'ouverture" ? L'histoire des conquêtes du pouvoir montre le décallage entre les rèves vendus lors des campagnes par les conservateurs et les socialistes, et leur pratique du pouvoir lorsqu'ils sont confrontés aux réalités politiques.

3) La capacité des membres du groupe à imaginer des solutions nouvelles : Dans notre systèmes politiques français quasi monarchique où toutes les décisions se prennent au sommet, la créativité collective n'est pas utilisée. Cela est vrai tant au niveau national avec le Président de la République qu'au niveau local où beaucoup de Maires se prennent pour des roitelets. Nous qui disposons de l'un des Parlements les plus pléthorique des pays démocratiques nous sommes incapables de mettre à profit la créativité et l'imagination des plus de 800 parlementaires que nous nous payons le luxe d'avoir. Par ailleurs, notre Parlement et nos assemblées régionales, départementales et communales étant composée presque uniquement d'hommes blancs de 50 à 70 ans, nous sommes totalement incapables de profiter de la créativité qu'apporterait la diversité sociologique du pays.

4) Enfin la capacité du groupe à prendre des décisions et à les mettre en oeuvre. Du point de vue de la décision, nous sommes les champions : un coup de 49.3, un arrété municipal, des lois à foisons, quelques coups de fouets du Président du Groupe UMP à des troupes pas assez dociles, nous savons prendre des décisions... et le faire savoir. Mais celles-ci restent bien souvent lettre morte. De très nombreuses lois n'ont jamais de décrets d'application. D'autres ne sont simplement pas appliquées faute de soutien populaire : CPE, suppression du lundi de pentecôte. Car notre système élecoral permet à des partis minoritaires de disposer de majorités pléthoriques dans les assemblées sans faire l'effort de rassembler une majorité populaire dans le pays.

La vie politique française est donc le contre exemple de l'intelligence collective. Dans cet océan de stupidité, la nouvelle mode de l'ouverture est un air de fraicheur bienvenue. Mais il faut encore qu'il y ait la capacité des membres d'ouverture à s'exprimer librement (y compris dans leurs désaccords), la capacité d'écoute de chacun des avis divergents et la capacité à trouver des solutions.

L'ouverture sera donc la prochaine mode des élections municipales en France. J'espère que les candidats socialistes et conservateurs sauront s'affranchir de leurs idéologies pour nouer des ponts, pour créer des liens. Mais j'ai la conviction que les candidats démocrates seront d'office plus crédibles pour être à l'écoute des avis divergents et pour trouver les nouvelles solutions dont nos communes et notre pays a besoin.

 

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mardi, 31 juillet 2007

Mettre fin au jeu de rôle et commencer à résoudre les problèmes

Nous assistons à une nouvelle scène du fantastique jeu de rôle français : le Premier Ministre disait il y a quelques semaines qu'il demandrait aux partenaires sociaux de discuter du sujet d'un service minimum dans les transports publics. En pleine trève estivale, le Gouvernement dépose un projet de loi. La gauche s'étrangle. Les syndicats se révoltent. Les uns et les autres ne font toujours aucune proposition constructive pour résoudre le problème de la prise en otage des salariés français par les syndicats tout particulièrement dans le domaine des transports -les cheminots de la SNCF sont de loin les premiers grévistes français-. De leur côté les députés "de la majorité" font semblant de débattre d'un projet de loi qu'ils sont de toute façon obligés de voter tel quel sans quoi ils seront menacés par le garde chiourme de la majorité.

Dans ce jeu de rôle ridicule, prévenir de l'intention de faire grève 48H à l'avance serait attentatoire du droit de grève !

Tout cela n'est pas sérieux. Le problème est pourtant simple : garantir la continuité des services publics tout en rendant possible le droit de grève dans les transports comme dans tous les autres secteurs.

Dans un vrai pays qui fonctionne le Gouvernement aurait laissé le temps aux partenaires sociaux de trouver des solutions à ce problème. Il aurait consulté les députés pour trouver des solutions dans chacune de leur circonscription. Un débat aurait eu lieu. Des solutions auraient émergées. Certaines auraient été retenues. Tout le monde n'aurait pas été content, mais au moins chacun aurait su que le point de vue de tous aurait été pris en compte.

Le résultat aurait été plus efficace, plus ambitieux mais aussi plus respectueux que ces simples 48H d'annonce. Il aurait eu surtout plus de chances d'être effectivement mis en place au delà du vote d'une loi. Par défaut, il sera prudent pour les grévistes et non grévistes d'annoncer une intention de faire grève pour ne pas encourir de sanction. Pour les employeurs qui devront gérer le conflit il sera prudent de ne pas trop utiliser les facilités de la loi.

 A mon sens cette loi va dans le bon sens, l'influence sociale des syndicats doit être liée à leur représentativité pas à leur capacité de nuisance sociale. Nous centristes estimons qu'il est grand temps de sortir de ce jeu de rôle où chacun énonce des positions courrues d'avance sans s'écouter ni chercher à résoudre les problèmes des gens.

Ces petites 48h d'annonce, pourtant bien dérisoires, sont le premier acte difficile du nouveau pouvoir. Jusqu'à présent il n'y a eu que des baisses d'impôts et des dépenses supplémentaires. Le fameux Etat de grâce à surtout servi à raser gratis. Dommage pour la France, le prochain état de grâce n'aura lieu que dans 5 ans. Un Président qui ne sait pas prendre des décisions difficiles est un Président qui n'a finalement pas beaucoup de pouvoir.

09:12 | Commentaires (1) | |  Facebook | |  Imprimer | |

lundi, 11 juin 2007

Merci !

Bonsoir,

Je remercie les 6072 électeurs qui m'ont fait l'honneur de m'accorder leur confiance. Lors de cette campagne nous avons défendu l'idée de passer de la monarchie républicaine dans laquelle toutes les décisions sont imposées par le haut à la démocratie dans laquelle chacun est partie prenante de l'évolution du pays au travers de députés qui sont au service des électeurs plutôt que d'être aux ordres du pouvoir.

Les Français en ont décidé autrement. J'espère qu'ils ont eu raison, mais je crains le contraire.

Selon les propres mots d'un responsable de l'UMP, "même une chèvre avec l'étiquette UMP aurait été élue ce soir". Malheureusement, notre pays n'avancera pas avec des chèvres. Notre pays a besoin de députés qui écoutent les Français sur le terrain et soient leurs porte paroles à l'Assemblée nationale. Il est à craindre que nous n'ayons rien de tout cela lors de cette législature.

Si ce résultat me déçois pour notre pays, il n'entame en rien notre détermination. Nous ne pouvons pas laisser la France continuer d'aller à la dérive avec des lois qui ne correspondent pas aux réalités de terrains parce que les députés ne sont plus à l'écoute et qui ne sont jamais appliquées faute de soutien populaire large (comme la suppression du lundi de Pentecôte par exemple).

Il nous faut continuer d'oeuvrer pour la démocratie. Nous aurons besoin du renfort et de l'implication de chacun d'entre vous. Je vous encourage très vivement à vous engager activement dans un mouvement politique pour rénover la vie politique de notre pays de l'intérieur. J'encourage tout particulièrement les jeunes à se présenter aux prochaines élections municipales et cantonales pour renouveller notre paysage politique Français. Ce soir à nouveau les députés Français sont encore plus vieux que ceux qui ont été élus il y a 5 ans. Nous ne pouvons pas continuer d'avoir la classe politique Française la plus ancienne, la plus âgée et la plus périmée d'Europe. Notre classe politique doit être beaucoup plus représentative de la société. A nous d'imposer ce renouvellement par notre détermination et nos candidatures.

C'est aujourd'hui que tout commence.

Merci à chacun de votre soutien, de vos encouragements ces derniers mois. De votre persévérance et de votre détermination ces prochains mois.

 

mardi, 05 juin 2007

Présentation des candidats de la 4ième circonscription mardi 5 juin à 19H sur TV8 Mont Blanc

TV8 Mont Blanc diffusera ce soir mardi 5 juin à 19H une émission de présentation des candidats aux élections législatives dans la 4ième circonscription de Haute Savoie (Annemasse, La Roche sur Foron, St Julien en Genevois, Reignier).

 

08:25 Publié dans A voir : Vidéo | Commentaires (7) | |  Facebook | |  Imprimer | |

lundi, 04 juin 2007

Logements, transports, emplois, préservation des espaces : des solutions pour notre territoire

Merci les enfants !

Le Gouvernement, ou plutôt le Président de la République contre l'avis du Ministre des finances, a décidé d'accorder la déductibilité des intérêts d'emprunts de l'impôt sur le revenu.

On peut discuter des effets de cette mesure qui risque d'augmenter les prix de l'immobilier existant au lieu de favoriser la construction de nouveaux logements. Ce serait un débat économique. On peut aussi discuter sur le fait que cette mesure bénéficiera à chacun en fonction du montant de l'achat c'est à dire en fonction de son niveau de revenu. Ce serait un débat social. On peut aussi discuter de l'intérêt d'accorder cette aide de manière rétro-active aux personnes qui ont déjà acheter un logement. Ce serait un débat pratique.

Mais il y a une chose dont on ne peut pas discuter c'est l'immoralité d'une mesure qui ajoute encore 1000 euros de dettes par famille aux 80 000 euros de dettes publiques déjà existantes. 1000 euros supplémentaires que devront rembourser VOS enfants durant toute leur vie.

Habituellement il est plutôt de tradition que les parents contruisent un logement et le lègue à leurs enfants. Nous sommes la première génération de l'histoire de l'humanité qui va faire payer ses logements par ses enfants par l'intermédiaire de la dette publique.

Vos enfants devront déjà assumer le coût de la protection de l'environnement, le financement de leurs retraites, le chômage de masse et des logements qui coûtent trop cher. Ils n'ont certainement pas besoin qu'on ajoute à cela des dettes supplémentaires.

La France a besoin d'avoir au Parlement un groupe UDF Modem pour tirer cette sonnette d'alarme de l'immoralité des déficits publics qui sont annoncés. Pas de députés qui accordent un soutien aveugle à l'accroissement des dettes publiques ou qui restent dans l'opposition systématique qui ne fait rien avancer.

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dimanche, 03 juin 2007

Le scandale de la dette publique qu'on lègue aux jeunes

Mes 3 engagements pour la démocratie

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vendredi, 01 juin 2007

Présentation de Catherine Casimir

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Présentation d'Antoine Vielliard en vidéo

Dans les prochains jours je mettrai en ligne des vidéo courtes de présentation de notre candidature : présentation personnelle aujourd'hui, puis présentation de Catherine Casimir, puis présentation de notre projet et de nos engagements dans ces élections législatives. Voilà le premier extrait vidéo.


envoyé par multirama

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mardi, 29 mai 2007

Débat sur la 4ième circonscription de Haute Savoie sur France Bleu Pays de Savoie mercredi 30 mai

France Bleu Pays de Savoie en association avec le Dauphiné Libéré organise une page suivie d'un débat sur les élections législatives dans la 4ième circonscription de Haute Savoie demain matin mercredi 30 mai de 8h10 à 9H00.

08:35 Publié dans Politique nationale | Commentaires (1) | |  Facebook | |  Imprimer | |

lundi, 28 mai 2007

Le choix entre la poursuite de la monarchie républicaine ou la démocratie

Depuis maintenant plusieurs décennies nous vivons dans un régime de monarchie républicaine. Tout est décidé par le Gouvernement d'en haut sans concertation. Le Parlement est une institution fantoche et soumise. Les députés cumulent des mandats et sont absents de l'Assemblée tellement leur rôle de chambre d'enregistrement est dérisoire. Ils ne se donnent même plus la peine de venir vous écouter (ou font semblant) car de toute façon vos propos n'auront aucune influence sur leurs actes de soutien aveugle ou d'opposition systématique.

Notre République fonctionne comme si le Président de la République en était le souverain. Pourtant dans notre constitution il est rappelé que la souveraineté du peuple est le principe de la République.

J'ai acquis la conviction que cette organisation du pouvoir est la cause même du blocage de notre pays. Lorsque tout vient d'en haut les citoyens ne participent plus (seulement 1 Français sur 200 membres d'un parti politique ou d'un syndicat), les décisions ne correspondent pas aux réalités de terrain, lorque les décisions sont prises elles ne sont pas appliquées car pas partagées (CPE, suppression du lundi de pentecôte) mais surtout et c'est pour moi l'essentiel, les Français se sentent méprisés car ils le sont par leurs élus qui sont aux ordres du pouvoir plutôt que d'être au service des gens.

Dans cette campagne de terrain d'Annemasse à La Roche sur Foron, je rencontre beaucoup de gens qui m'expliquent leurs problèmes. Je n'ai pas toujours des solutions toutes faites à leur proposer, mais je leur accorde mon écoute. Je suis surpris de constater à quel point cette écoute suffit parfois à leur redonner du courage pour affronter leurs épreuves. Mais je prends conscience aussi qu'ils ont été dépourvu de toute écoute de la part de leurs élus nationaux depuis longtemps.

Depuis 1978, il n'y avait dans les circonscriptions de France qu'un candidat officiel de gauche et qu'un candidat officiel de droite. Dans les trois quart des circonscriptions sociologiquement de droite ou sociologiquement de gauche, l'élection était déjà décidée par des négociations de couloirs entre parti avant même que les électeurs ne se soient prononcés. Aussi les élus ont-ils petit à petit accordé plus d'importance à être bien vu des appareils partisans en suivant les consignes pour avoir leur investiture plutôt que d'être au service des électeurs qui de toute façon n'avaient plus de liberté de choix.

Je crois qu'un pays ne peut avancer que s'il rassemble les énergies de chacun. Bernard Bosson nous racontait récemment que lorsqu'il avait été ministre des transports il avait du mettre en place un plan d'économie pour Air France qui était dans une situation dramatique. Il avait préparé avec son cabinet et la direction d'Air France un plan d'économie de 2 milliards de Francs. Le plan avait été rejeté par des manifestations et des violences. Puis il a refait un autre plan avec les salariés. Cette fois les économies se montaient à 5 milliards de Francs et ont été approuvées par référendum. Voilà la force que peut avoir une République où la légitimité vient de la base plutôt que du pouvoir.

Le PS et l'UMP dans cette campagne se réclament de la Majorité ou de l'Opposition face au pouvoir de cette monarchie républicaine. Moi je me réclame d'être au service des Français, car ce sont les Français qui sont les souverains. Je jugerai des lois en fonction de ce que vous me direz de votre expérience à l'aune de mes valeurs européennes, libérales et sociales. C'est dans cet esprit que j'approuverai les lois qui serviront votre avenir et que je rejetterai les lois qui le menaceront comme les déficits publics par exemple.

Je crois que nous devons retrouver le sens même du mot démocratie et rompre avec nos pratiques de monarchie républicaine qui ont conduit la France au blocage dans laquelle elle se trouve. Les Français ont besoin de députés qui les défendent face au pouvoir pas de députés qui défendent le pouvoir face aux Français.

08:25 Publié dans Institutions | Commentaires (33) | |  Facebook | |  Imprimer | |