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mardi, 11 août 2009

Pour la protection des parquets cirés de Champel

Mon nom est Hubert de Champel. Je m’oppose à la réalisation du CEVA : une station de métro en plein Champel, vous n’y pensez pas. Mes parquets cirés !!!

 

J’ai dû passer sous silence l’argument de mes parquets cirés. Avec mes amis de Champel, nous avons jugé que l’argument du coût serait plus efficace pour convaincre les électeurs du canton de Genève. 2 milliards de Francs dont 513 millions à la charge du canton. Heureusement, peu de Genevois savent que l’investissement sera payé par les impôts payés par les frontaliers au canton en seulement 25 semaines. Mais c’est un montant important quand même, n’est-ce pas ?

 

Avec mes amis de Champel, on est sûr que notre chiffre de 2 milliards va faire peur à toutes les personnes âgées qui ne manquent jamais une votation. On espère bien que les jeunes Genevois voteront aussi peu que d’habitude.

 

Je suis un pro des relations publiques, alors avec mes amis de Champel nous avons eu une autre idée : faire diversion. Nous proposons « le barreau sud ». Une liaison vers la ligne de train du Salève. Un projet qui a le mérite de ne pas exister. C’est comme pour la traversée de la rade : il suffit de parler d’un tunnel quand on propose un pont et réciproquement pour que 30 ans plus tard il n’y ait toujours rien. Notre barreau sud remettrait aux calendes Franco-Valdo-Genevoises toute résolution des embouteillages à Genève et priverait le canton de l’enveloppe fédérale et des financements français. Tout le monde bloqué dans des embouteillages à respirer des gaz d’échappement et mon parquet de Champel préservé des vibrations : le bonheur !

 

J’ai peur aussi de tous ces frontaliers. Depuis que j’ai des plaques à induction je n’ai plus de marmite sous la main. Ils ne sont pas comme nous. Ils me font peur.

 

Peu m’importe que tout le canton soit paralysé dans les transports et qu’il faut des transports en commun rapide… JE NE VEUX PAS DE CEVA chez moi.

 

Peu m’importe que les bouchons perpétuels coûtent une fortune à l’économie genevoise, détruise la qualité de vie de centaine de milliers de Genevois et prive des personnes d’emploi. JE NE VEUX PAS DE CEVA chez moi. A Champel moi j’ai mon 4x4, j’ai pas besoin d’un métro.

 

L’hôpital cantonal est tout près de chez moi. C’est bien. Pouvoir faire des visites à l’hôpital rapidement doit être un privilège réservé aux habitants de Champel. Les infirmières et les médecins peuvent bien venir en vélo d’Annemasse.

 

Après tout tant pis pour les 3000 Genevois qui quittent le canton chaque année pour s’installer en France voisine. Une nouvelle ville de Saint Julien tous les 4 ans. C’est grâce à nous. Mes amis et moi on s’oppose à toute construction de nouveau logement. Tant pis pour eux… s’ils n’ont pas les moyens de vivre à Genève, ils doivent en assumer les conséquences et se taper les bouchons. J’ai travaillé dur pour gagner ma vie et vivre à Champel moi, Monsieur.

 

Moi je défends mon parquet ! Si on réunit tous les râleurs… on va bien réussir à conserver les embouteillages pour tout le monde et mon parquet verni. JE NE VEUX PAS DE CEVA chez moi.

 

 

 

NDR : 8 initiants sur 19 du comité référendaire anti CEVA résident à Champel !

lundi, 10 août 2009

Saint Julien en Genevois : unanimité sur les affaires courantes

Sur les près de 200 délibérations à l’ordre du jour du Conseil Municipal depuis les élections de mars 2008 jusqu’à mai 2009,

  • 90% ont été adoptées à l’unanimité,
  • 5% à la quasi unanimité sauf une ou deux voix de la majorité
  • 5% sur lesquelles la minorité a en partie ou en totalité vote contre.

 

Pour les 90% votées à l’unanimité, il s’agit de délibérations d’affaires courantes, de délibérations de bon sens ou d’initiatives qui ont été jugées unanimement comme pertinentes par tous les membres du Conseil –quelques soient leurs opinions.

 

5% ont été votées à la quasi unanimité. Avec un ou deux vote contre ou abstention d’une personne de la majorité. Mercedes Brawand qui s’abstient sur une délibération sur la gendarmerie. Annie Stalder qui s’abstient sur une délibération sur un projet de convention d’usage de Vitamparc par les scolaires du canton. 4 personnes de la majorité qui votent contre la délibération de soutien sur les J.O. –les prochains mois pourraient leur donner raison-. Quelques uns contre la pratique archaïques d’une rémunération complémentaire du trésorier par les communes. Pierre Compagnon s’abstient sur la révision du PLU à Norcier.

 

Et 5% de délibérations sur lesquelles la minorité a voté en totalité ou en partie contre :

 

Il y a 4 délibérations ou votes pour lesquels les voix de la majorité et de la minorité ont été très partagées.

1)      l’élection du Maire : une personne de la minorité a voté pour le Maire – constatant le résultat de l’élection – alors que deux personnes de la majorité se sont abstenues.

2)      L’élection des adjoints : deux personnes de la minorité ont voté pour les adjoints –considérant que le Maire élu avait besoin de choisir ses adjoints, et qu’en l’occurrence, dans l’ensemble, les adjoints étaient de qualité – alors que deux personnes de la majorité ont voté contre les adjoints proposés.

3)      Une demande de dégrèvement sur la part communale sur l’eau suite à une fuite d’eau. 8 votes POUR, 11 Abstentions et 13 votes CONTRE. Les voix de la majorité et de la minorités étant mélangées.

4)      La subvention additionnelle à Guitare en Scène via l’achat de places pour un montant supplémentaire de 40 500 euros. 10 voix contre, 15 pour et 8 abstentions.

 

Nous avons pour principe de fonctionnement que chacun garde sa liberté de conscience. Nous débattons entre nous – mais chacun vote en conscience. C’est un des principes éthiques des personnes qui s’engagent au Mouvement Démocrate et que j’ai proposé à notre groupe en début de mandat, même si ce groupe ne se revendique pas du MODEM. C’est aussi un principe constitutionnel (article 27) que viole chaque jour les groupes PS et UMP qui imposent la discipline partisane à leurs élus dans toutes les institutions de la République. C’est par la discipline de vote que des lois stupides sont votées par des élus aux ordres.

 

Sur quelques délibérations, plusieurs d’entre nous ont voté contre : les votes sur la représentations. La commune n’est représentée que par la majorité dans la plupart des instances ou elle a des représentants : hôpital, lycée, collèges… quitte à ce que la commune ne soit pas du tout représentée car souvent les adjoints n’ont pas le temps d’y être présent. Nous avons à plusieurs reprises voté contre cette représentation biaisée et inefficace de la commune.

 

Sur le terrain de foot, 1 voix contre et deux abstentions pour marquer l’absence de débat sur le choix des priorités et sur la méthode utilisée sans beaucoup de concertation. Sur le fond nous sommes favorables à cet investissement et la méthode a été améliorée depuis.

 

Depuis le début du mandat, il n’y a que deux délibérations sur lesquelles la minorité a voté en totalité contre. Il s’agit du budget – qui prévoit des augmentations considérables sur les dépenses de communication et de fêtes et cérémonies notamment, cf. la note sur le budget. Et de la subvention initiale attribuée a Guitare en Scène que nous jugions inéquitable et excessive.

 

Au total donc nous avons voté pour 95% des délibérations proposées par l’exécutif municipal. Notre difference d’orientation politique est un tout petit peu sur ce qui est fait (budget, Guitare en Scene, etc..) mais surtout sur ce qui n’est pas fait par la municipalité :

1)      L’amélioration du commerce : le commerce continue à vivoter difficilement,

2)      L’amélioration des capacités d’accueil pour la petite enfance : peu d’initiatives - les parents sont tous dans des situations fragiles et parfois difficiles,

3)      L’amélioration des conditions de circulation : les bouchons s'aggravent,

4)      L’amélioration du cadre de vie : le cadre de vie s'ameliore beaucoup moins que l'urbanisation ne progresse.

jeudi, 06 août 2009

Bonus des banques et incompétence des Gouvernements

La frénésie des bonus des traders reprend de plus belle. Des montants de bonus pour quelques traders supérieurs aux bénéfices mondiaux réalisés par des banques internationales. Des montants de bonus qui pour quelques banques dépasse le montant de l’aide alimentaires d’urgence des pays membres du G8. Des bonus extravagants même dans des établissements qui accumulent des pertes colossales.

 

Les banques ont-elles tort ? Moralement et politiquement oui, légalement et économiquement non. Elles remplissent leur mission dans le cadre d’un marché que les Gouvernements ne régulent pas. Des traders performant quittent leur employeur qui ne leur a accordé qu’un million de bonus… pour un autre employeur qui lui en garantie trois fois plus ! Faute de lois qui régulent les rémunérations, les banques sont contraintes à la surenchère.

 

Faute de loi, les employeurs les plus vertueux sont pénalisés par le départ de leurs meilleurs collaborateurs au profit des employeurs moins vertueux. L’absence de loi encourage le vice.

 

Il est immoral de rémunérer autant des traders dont la contribution à l’économie est pour le moins discutable. Mais la loi l’encourage en ne l’interdisant pas. Ces bonus soulignent l’incapacité des dirigeants politiques à imposer des lois qui régulent ces rémunérations. Des lois qui s’imposent à tous les concurrents et pas seulement à ceux qui sont aidés par l’Etat.

 

Il revient à la loi de l’encadrer. Le problème c’est qu’il n’y a aucune institution légitime pour fixer des lois mondiales. Toute régulation des rémunérations des traders dans un pays.. peut être contournée. Il suffit que l’employeur installe ses activités de trading à Genève par exemple… ce que beaucoup sont en train de faire car Genève a les lois et la fiscalité parmi les plus attractives pour les organismes de trading débridés.

 

Plusieurs solutions sont possibles :

1)      fixer par la loi des plafonds de rémunération variable afin que la surenchère sur les bonus entre banques et société de trading s’arrête une bonne fois pour toute. Paradoxalement, ces lois existent en Suisse. Elles interdisent que la rémunération variable soit supérieure à la rémunération fixe. Ces lois ne sont pas appliquées aujourd’hui. Elles doivent l’être.

2)      Rémunérer seulement la performance durable. Les traders prennent de plus en plus de risques : s’ils gagnent, ils touchent des bonus considérables, en revanche s’ils perdent, ils peuvent éventuellement perdre leur emploi mais pas le bonus de l’année précédente. Une telle rémunération variable doit se faire à la hausse comme à la baisse. Pour cela, elle doit se faire sur une performance durable sur plusieurs années afin de prendre en compte autant les hausses que les baisses.

3)      Enfin, les exigences de ratio de solvabilité des sociétés qui s’engagent dans les activités de trading doivent être considérablement augmentées. Le coût du capital doit être dissuasif. La collectivité ne peut plus prendre aucun risque systémique avec les activités de trading. La régulation du trading doit être telle qu’elle doit limiter les montants échangés à un niveau cohérent avec l’activité économique réelle. Le trading n’a de valeur ajoutée économique que s’il se fait sur des anticipations de l’économie reelle et pas sur des anticipations d’anticipations purement financières. Ces mois-ci la ville de Londres fait l’expérience de l’erreur qu’il y a dépendre d’une activité économique aussi volatile que le trading. Genève elle continue d’augmenter sa dépendance.

 

Genève joue un triste jeu dans cette affaire. Seule une harmonisation mondiale peut limiter cette activité qui devient économiquement perverse par une sur-volatilité des marchés. Seule une harmonisation mondiale peut limiter des bonus qui encouragent financièrement quelques uns à faire prendre des risques à l’économie mondiale.

 

Aujourd’hui la surenchère mondiale vient du canton de Genève si on en juge par l’arrivée importante de traders et de société de trading dans le canton attirés par les conditions offertes.

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mardi, 04 août 2009

les priorités des Saint Juliennois 200 délibérations plus tard

Nos préoccupations quotidiennes peuvent parfois nous conduire à négliger les aspects les plus importants de nos vies. La même chose peut arriver à une commune.

 

17 mois après les élections municipales… et après plus de 200 délibérations, il apparaît que la municipalité se laisse prendre par le quotidien et les affaires courantes. La bonne volonté ne suffit pas pour mettre en place une orientation politique à la ville.

 

Sur les 154 délibérations à l’ordre du jour du Conseil entre avril 2008 et mai 2009, 62 relèvent des affaires courantes : nouveau lave linge à la résidence Chabloux, délibérations réglementaires imposées par la loi, mise en conformité de l’électricité de la Mairie, convention d’approvisionnement de sel de déneigement, entretien et nettoyage. Des délibérations nécessaires. Elle ne changeront rien à la vie des habitants.

 

Après les affaires courantes, c’est le sport qui arrive en seconde position avec 20 délibérations. Puis la culture et l’urbanisme avec 15 délibérations chacun.

 

Seulement 2 délibérations sur 154 sur les questions sociales de la ville. Le social ne devrait pas se traiter seulement en aval par le CCAS mais aussi par des politiques sociales.

 

Lorsque nous discutions de la ville avant les élections, l’adjoint au sport admettait qu’il y avait des problèmes plus urgents dans la commune que la situation du sport. Pendant que lui assume parfaitement sa responsabilité pour améliorer la situation du sport dans la commune, les problèmes principaux des habitants ne sont pas améliorés.

 

Pour les habitants, les priorités de la ville sont claires :

1)      améliorer le cadre de vie de la commune en créant de nouveaux espaces naturels et en préservant l’existant,

2)      améliorer la circulation notamment grâce à la mobilité douce et aux transports en commun,

3)      augmenter significativement les capacités d’accueil de la petite enfance,

4)      revivifier le commerce.

 

Alors que la municipalité se disperse dans les affaires courantes, améliore la culture et le sport, elle néglige ces 4 sujets prioritaires pour les habitants.

 

Sur le cadre de vie, la réalisation du jardin Hoo Parisen centre ville sera la bienvenue. Il avait été annoncée à grand renfort de panneaux publicitaires juste avant la campagne en violation du droit électoral. Malheureusement, on ne compte que 3 délibérations qui améliore le cadre de vie de la ville sur 154 : 10 fois moins que pour le sport et la culture.

 

Sur la circulation, on ne compte que 5 délibérations qui améliorent la circulation en ville – en particulier via le transport en commun en site propre. Des projets de pédibus et de piste cyclables sont en cours – c’est bien. Certaines initiatives ont été prise au niveau de la communauté de communes. En particulier le transport à la demande, très coûteux pour les contribuables et inefficace en terme de déplacements collectifs. Au total, la circulation ne s’est pas beaucoup améliorée… et elle s’aggravera considérablement dès que les premiers appartements de Chabloux seront livrés.

 

Sur la petite enfance, on compte seulement 3 délibérations. Toutes sur la Maison de la Petite enfance. C’est un peu court alors que des centaines de parents se battent pour trouver des solutions d’accueil acceptables dans des conditions décentes pour leurs enfants. Certains prennent des risques sur leur emploi.. pour pallier à l’insuffisance publique et garder leur enfant les mercredi. D’autres déménagent vers le pays de Gex plus accueillant pour les jeunes parents.

 

Enfin sur le commerce, seulement 4 délibérations : la patinoire, la braderie… et surtout la zone bleue. C’est bien…. Mais cela ne sauvera pas le commerce de la ville. Des questions restent brulantes sur la diversité de l’offre, sur l’implantation du commerce et sur le rôle du marché. Nous aborderons la question du commerce de Saint Julien dans la Tribune Libre garantie par la loi dans le bulletin municipal de septembre.

 

Nous rappelons sans cesse ces sujets afin que les moyens publics soient utilisés en priorité à améliorer la vie des habitants.

 

Le Maire doit désormais fixer des orientations prioritaires en fonction des attentes des habitants. Les priorités de la ville ne doivent pas simplement découler de l’activisme, de la passion et de l’efficacité d’une adjointe à la culture ou d’un adjoint au sport.

mardi, 21 juillet 2009

La faillite de la Californie… l’exemple que la France ne doit plus suivre

La Californie est comparable à la France sur de nombreux points. Un peu moins d’habitants, une surface un peu plus petite mais une économie qui est comparable celle de la France.

 

La Californie est en cessation de paiement. Elle a accumulé 47 milliards d’euros de dettes et affiche un déficit budgétaire de 18 milliards d’euros. Petit joueur comparés aux 1327 milliards de dettes publiques accumulées par la France et aux 71 milliards de déficits publics pour 2009 qui s’y ajouteront à la fin de l’année.

 

Les dettes ne sont pas directement comparables puisqu’il faudrait ajouter à cette dette de l’Etat, la part Californienne du déficit fédéral américain. En revanche ce qui est très comparable c’est la situation catastrophique dans laquelle se trouve aujourd’hui la Californie et vers laquelle la France court à toute vitesse en raison de l’aveuglement, de l’électoralisme et du sectarisme des partis politiques et d’une génération de papy boomers irresponsables qui a porté ces partis au pouvoir.

 

D’abord les agences de notations ont dégradé la note de la Californie à un niveau à peine supérieur aux junk bonds (obligations pourries). Cela renchérit d’autant les emprunts de la Californie. Une situation dans laquelle la France se retrouverait avec la poursuite des politiques actuelles si le Mouvement Démocrate ne gagnait pas les prochaines élections nationales. Les intérêts d’emprunts deviendraient alors le premier poste budgétaire devant celui de l’éducation nationale.

 

Ces déficits contraignent aussi l’Etat de Californie à des réductions budgétaires drastiques dans les programmes d’aide sociaux, dans l’éducation, la santé et la justice. Pour faire face, les tribunaux sont contraints de fermer un mercredi par mois. Les salaires des professeurs ont été réduits de 4% à 10% au travers de congés sans soldes obligatoires. Ces réductions pèseront sur la qualité de l’enseignement… et augmenteront le nombre de mensualités impayées qui se traduiront par des saisies immobilières supplémentaires.

 

En Californie la procédure pour augmenter les taxes est particulièrement lourde et impossible à mettre en œuvre ici. Mais en France une telle situation conduirait à augmenter encore les niveaux d’imposition au détriment du pouvoir d’achat des ménages et de la compétitivité des entreprises.

 

La France en est arrivée là en raison du sectarisme idéologique qui a conduit l’UMP à s’opposer à toute augmentation des impôts et le Parti Socialiste à s’opposer a toute réduction des dépenses publiques. Notre député Claude Birraux n’a voté que des budgets déficitaires en 31 années de mandat. 31 ans que la France vis aux dépens des Français de demain. Pourtant lorsque l’Etat dépense 20% de plus qu’il ne touche de recettes, il est évident qu’il faut travailler à réduire les dépenses ET augmenter les recettes.

 

La première mesure adoptée par l’UMP en 2007 a été de reduire les impôts pour ses électeurs malgré les déficits budgétaires abyssaux. C'est le parti de la faillite de la France par la baisse des impôts. Le Parti Socialiste multiplie les dépenses de manière inconsidérée dans toutes les institutions locales qu’il dirige (y compris à Saint Julien)… surtout au profit de leurs amis et clientèles. C'est le parti de la faillite de la France par l'augmentation des dépenses.

 

La bonne nouvelle c’est qu’en France nous n’en sommes pas encore à la faillite. Remettre la France sur les rails est encore possible. Cela suppose que le Mouvement Démocrate remporte les prochaines élections nationales pour contraindre le PS et l’UMP à dépasser leurs sectarismes partisans pour servir l’intérêt général du pays et à mettre un terme à leurs campagnes électorales qui sont des surenchères de promesses intenables.

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vendredi, 08 mai 2009

Projection en sièges des elections européennesdu 7 juin

La publication tardive de la liste de l'UMP permet d'avoir enfin une première estimation de projection en sièges des intentions de vote actuelles pour les européennes du dimanche 7 juin pour notre région Sud Est. (Vous pouvez cliquer sur le schéma ci dessous pour un aperçu plus clair). La répartition des sièges se fait à la plus forte moyenne.

  Projection en siege des sondages aux europennes pour notre region.PNG

L'UMP a actuellement des intentions de vote de 27% - ce qui lui donne 4 sieges. -4% et Gaston Franco n'est plus élu. +1,75% Nora Berra est elue. A vrai dire il y a pour l'UMP 3% de voix inutiles qui ne changent rien à la répartition des sièges : que l'UMP fasse 24% ou 27% elle aura toujours 4 sièges.

Le PS est actuellement à 23% - ce qui lui donne aussi 4 sièges. Que le PS perde 1% et le PS perd le siège de Farida Boudaoud, +5,75% et le PS gagne un cinquième siège.

Le MODEM est actuellement à 11% d'intention de vote - soit un siège seulement celui de Jean Luc Bennahmias. -5,25% et le MODEM perd ce siège. +0,75% et le MODEM gagne un nouveau siège – celui de Fabienne Faure élue de Ferney Voltaire. +6,25% et le MODEM passe à trois sièges (et Gilles Artigues est élu).

Europe Ecologie est pour l'instant à 10% soit un siège également – Michèle Rivasi. A 1,5% d'un deuxième siège.

NPA - le parti d'extrême gauche d'Olivier Besancenot est à 7% - soit un siège. S'il perd 1,25% des voix, il perd un siège. Il faut qu'il gagne 4,5% pour gagner un second siège.

Libertas conduite par le Villieriste Paul Louis et la liste Front de gauche sont toutes deux à 6%. Un siège chacun. S'ils perdent 0,25% des voix, ils perdent leur siège. Il faudrait qu'ils gagnent 5,5% pour gagner un siège supplémentaire.

Jean Marie Le Pen avec 5% d'intention de vote n'aurait pas de siège. Il doit parvenir à 5,75% des suffrages pour être élu.

Avec les intentions de vote actuelles, si une liste perd un siège c'est au bénéfice du MODEM qui le gagne (car le MODEM a la plus forte moyenne). Si deux listes perdent un siège c'est le MODEM puis l'UMP qui en gagnent chacun un.

Si une liste gagne un siège c'est le PS qui en perd un. Si deux listes gagnent chacune un siège c'est le PS puis le Front de gauche ou Libertas qui en perdent un.

Votre voix ne fait pas seulement augmenter le score de la liste pour laquelle vous voter, mais fait aussi baisser le score des autres. Votez et mobiliser vos proches pour démultiplier votre influence sur les choix politiques de l’Europe.

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jeudi, 30 avril 2009

Comment le G20 a sauvé la Suisse

L'objet du G20 de Londres était de stabiliser l'économie mondiale. Depuis un mois les élus et les médias suisses redoublent de critiques contre l'OCDE et le G20. Ils estiment en avoir été les victimes en raison des mesures qui ont été prises contre le secret bancaire déloyale.

Certains élus irresponsables appellent à un boycott des insitutions internationales comme le FMI. Ces élus irresponsables oublient un peu vite que ce G20 a sauvé la Confédération. En augmentant considérablement les ressources du FMI, le G20 a mis un terme à la chute des monnaies est européennes sur les marchés. D'après les informations que j'ai, les Banques suisses ont 40 milliards d'encours de crédit dans les pays d'Europe de l'Est en Francs suisses. Une poursuite de cette dévalorisation des monnaies aurait transformé ces encours de crédit en actifs pourris.

Parce que les banques sont nécessaires au fonctionnement d'un pays, la Confédération aurait au final dû en payer la facture. 40 milliards qui auraient englouti la Confédération. Il n'est pas sûr que cela soit suffisant pour sauver l'Europe de l'Est et les Banques Suisses avec.

Mais à l'opposé faire de la Suisse une victime du G20 est déplacé. Malgré ses montagnes, la Suisse fait bien parti du monde comme tous les autres pays.

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mercredi, 29 avril 2009

Pourquoi l'UMP ne boucle pas ses listes aux européennes ?

A moins de 40 jours du vote, l'UMP n'a toujours pas établi la liste de ses candidats pour les européennes. Situation unique en Europe et inédite depuis des décennies d'histoire électorale.

Depuis sa création l'UMP vit sur l'illusion donnée aux électeurs qu'elle fédère la droite et le centre. Pour donner corps à cette illusion l'UMP présente des candidats centristes qui en échange de leur investiture s'engagent à un mandat de silence et de soumission à des idées qui ne sont pas les leurs. C'est ainsi que Pierre Méhaignerie se tait au sujet du bouclier fiscal, les déficits ou le travail du dimanche ou déserte opportunément la séance. C'est ainsi que les députés "centristes de l'UMP" votent contre la riposte graduée au Parlement Européen.

Les électeurs centristes ne sont pas dupes et s'apercoivent bien que l'UMP ne les représente pas. Elections après élections ils continuent de voter pour leurs candidats.

Il reste un problème pour l'UMP : pour continuer à faire illusion, l'UMP doit ajouter à chaque élection une nouvelle couche de sédimentation de centristes ralliés. Les ralliés de la première heure (les démocratie libérale, les douste blazistes), puis Borloo, puis Lamassoure, puis ceux de 2006 (les de Robien et Santini), puis ceux de 2007 (les Nouveaux Centre), puis ceux de 2008 (Cavada, Cornillet..). Cela finit par faire beaucoup.

Au fur et à mesure de ses ralliements qui ne rapportent aucun électeur, le gateau électoral que l'UMP doit partager devient de plus en plus faible. A la fin, à force de vouloir prétendre fédérer la droite et le centre, les listes UMP risquent de devenir des listes composées uniquement de faux centristes aux ordres de l'UMP. Cela pose quelques problèmes en interne pour les UMP sincères qui ne peuvent plus être candidats.

Cette difficulté n'est pas seulement liée aux européennes. C'est une difficulté structurelle que l'on retrouvera lors des régionales de l'an prochain. C'est une difficulté d'autant plus profonde que l'UMP, faute de pouvoir fédérer lors des seconds tours, perd structurellement tous les scrutins depuis sa création (à la seule exception des Présidentielles et du premier tour des législatives). Cela réduit la capacité de l'UMP à fédérer les opportunistes prêt à vendre leur silence.

Il va devenir de plus en plus difficile pour l'UMP de laisser des places aux centristes. Elle devra soit se débarrasser des ralliés de la première heure au risque de créer une scission, soit constater qu'elle ne fédère pas les électeurs de la droite et du centre. La fin d'une illusion.

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mardi, 28 avril 2009

Elections européennes : L'UMP n'a pas encore choisi ses petits soldats

A moins de 40 jours du vote, le petit chef de l'UMP n’a toujours pas choisi ses candidats aux élections européennes du dimanche 7 juin.

A vrai dire cela n’empêche en rien les électeurs de faire leur choix. Lorsqu’il s’agit de députés UMP ou PS, la personnalité des candidats n’a aucune importance puisque les uns comme les autres sont soumis à une discipline de vote stricte. Le problème de la discipline de vote c’est que puisque de toute façon les députés ne sont pas libres de leurs votes, ils n’ont aucune raison d’aller écouter sur le terrain ce que pensent les électeurs. A vrai dire ils n’ont même pas vraiment de raison d’être présents au Parlement, ils préfèrent largement jouer les petits chefs dans leur mairie que les soldats aux ordres au Parlement.

Dimanche 7 juin, les électeurs ne sauront pas s’ils élisent un député UMP ou PS pro- ou anti-européen. Ils savent seulement que les uns comme les autres voteront ensemble lors des votes. Personne ne sait quelle majorité partisane interne déterminera de quel coté penchera la balance.

Au Mouvement Démocrate, nous avons comme principe éthique la liberté de conscience. Les uns et les autres discutent du fonds et chacun se fait son propre avis. C’est un principe éthique qui respecte l’article 27 de la constitution « Tout mandat impératif est nul ». Un principe constitutionnel violé quotidiennement par l’UMP et le PS.

Tous les candidats du MODEM estiment que les plans de relance, la préservation de la planète, la régulation économique seront plus efficace lorsqu’ils seront décidés par une Union Européenne plus transparente, plus démocratique et plus efficace. Et chacun votera en conscience au Parlement.

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lundi, 27 avril 2009

le 7 juin choisissez le Président de la commission européenne

Plusieurs Chefs de Gouvernement se sont prononce pour la reconduction de Jose Manuel Barroso. Un Président de la Commission si transparent dont peu de gens savent qu’il était présent au G20 à Londres. Pour les Etats membres un tel Président de Commission c’est du pain béni. L’assurance que l’Europe, dont le monde a besoin, n’avancera pas.

 

Le PPE, la droite Européenne soutient Barroso l’ultra libéral. Ils ont le mérite de la cohérence.

 

Le Parti Socialiste Européen soutient également Barroso l’ultra libéral. Les travaillistes anglais parce que Barrosso est ultra libéral, et les socialistes Ibériques parce qu’il est portugais.

 

Mais c’est à vous, électeurs européens, qu’il revient de choisir le prochain président de la commission grâce aux élections européennes.

 

En votant pour les candidats PS ou UMP vous contribuerez à la réélection d’un Président de commission transparent et ultra libéral. Un Président de commission qui n’a pas pris d’initiative importante durant ces mois de crise. Un Président de commission qui n’a pas contribuer à préserver ni vos emplois ni notre environnement.

 

Vous pouvez au contraire choisir de voter pour des listes démocrates qui contribueront à élire un Président de commission fort, qui impose la solidarité d’une croissance européenne par une politique d’investissement dans les infrastructures, la recherche et l’éducation, qui permette à une Europe forte de protéger la planète.

 

Le choix du Président de la commission vous revient le 7 juin.

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vendredi, 24 avril 2009

Classement des députés de l'Ain, de la Savoie et de la Haute Savoie

Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif du travail parlementaire des députés de l'Ain, de la Savoie et de la Haute Savoie. Encore une fois il ne s'agit que d'un classement avec toutes les limites que cela induit (quantité par rapport à qualité). Mais il a le mérite d'exister.

Ce classement ne débat pas du fond des points de vue défendu. Ce débat la est l'objet des élections mais bien de la réalité du travail parlementaire.

La situation de Bernard Accoyer est un peu particulière puisque sa fonction de Président de l'Assemblée nationale ne lui permet pas de remplir normalement son mandat de député. On peut seulement constater que l'Assemblee nationale a perdu beaucoup de sa crédibilité et de sa légitimité depuis que Bernard Accoyer en est président.

Les rapports sont des travaux importants. Mais a l'Assemblée nationale la compétence n'est pas le seul critère pour se voir confier des rapports. L'obéissance aux consignes partisanes du groupe est un autre critère. Etre rapporteur n'est donc pas un signe de travail parlementaire mais plutôt un signe de l'obeissance aux ordres du groupe plutot qu'aux attentes des habitants.

Le travail parlementaire de notre député Claude Birraux est inferieur de moitie a celui de Lionel Tardy, mais se situe plutot dans la moyenne supérieure. Marc Francina ne produit que le quart de ce que fait Michel Bouvard, et Martial Saddier a peine un dixième. Comme les sanctions financières prévues par le règlement ne sont pas appliquées, les indemnités d'élus sont les mêmes pour tous.

Dans certaines organisations, l'absence ne donne pas lieu seulement à des sanctions financières mais aussi a une déchéance du mandat.

Au sujet de l'absentéisme parlementaire, il était amusant d'entendre Bernard Accoyer dire sur France Inter qu'il n'aimait pas beaucoup le mot "sanction". Il aurait du préciser "sanction contre mes amis absentéistes" car il semble beaucoup plus apprécier le mot sanction lorsqu’il vote les lois les plus répressives de la République.

La France a besoin de Parlementaire engagés, présents, à l’écoute sur le terrain, disponibles. Ces Parlementaires ne doivent pas cumuler des mandats plein temps et doivent être à l’écoute des habitants plutôt que d’être aux ordres des partis.

Le total est calculé de la manière suivante : 1 point par question écrite, 5 pour les auteurs d'une proposition de loi, 1 point pour les signataires,  2 pour un rapport ou une intervention en séance ou commission.

TOTAL
1 Michel Bouvard 715
2 Lionel Tardy 581
3 Michel Voisin 354
4 Claude Birraux 289
5 Etienne Blanc 195
6 Marc Francina 186
7 Dominique Dord 177
8 Herve Gaymard 129
9 Xavier Breton 128
10 Charles de la Verpilliere 97
11 Martial Saddier 79
12 Bernard Accoyer 61

Fichier complet :

Contribution des deputes de Savoie, Haute Savoie et Ain.xls

Pour en savoir plus sur les députés godillots :

http://www.deputesgodillots.info/

et sur la participation de tous les autres députés :

http://www.lesinfos.com/docs/activitesdeputes.pdf

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jeudi, 23 avril 2009

Le Parlement Européen : un modèle pour le Parlement français

Nos députés ont une nouvelle fois brillé par leur absence lors du vote de la loi HADOPI. Ils n'étaient que 36 sur 577 à être présent dans l'hémicycle au moment du vote.

Un scrutin public :

Ce genre de chose n'arrivent pas au Parlement Européen. Au Parlement Européen, tous les votes sont enregistrés nominativement. Cette transparence permet à chaque électeur de constater la présence ou l'absence de son député européen. A l'Assemblée nationale il est rare que les scrutins soient publics. Cela permet aux députés de cacher leurs fréquentes absences.

Des contributions publiques :

Le site du Parlement européen indique pour chaque élu les presences, le nombre d'intervention, de proposition, d'avis et de rapport émis. Chaque électeur peut voir le travail effectué par son député européen. L'Assemblée nationale s'évertue à cacher l'absence de travail réel de ses députés. Les uns et les autres se cachent derrière le "travail en commission" pour prétendre qu'ils travaillent.

Un vote personnel :

Au Parlement européen, le vote est personnel. Seuls les députés présents peuvent voter. A l'Assemblée nationale un député peut donner une procuration à un autre député pour certains votes.

Des indemnités proportionnelles à la présence :

Les indemnités des députés européens sont proportionnelles à leurs participations aux votes. Ils sont présents. A l'Assemblée nationale le règlement prévoit la même chose. Mais la collusion entre les Présidents de groupe fait que ce règlement n'est jamais appliqué.

A vrai dire le Gouvernement est hypocrite lorsqu'il se plaind de l'absentéisme parlementaire. Des députés absents s'est parfois bien pratique. Ce sont des députés qui ne se plaignent pas. Ce sont des députés qui ne sont pas très exigeants. Le cumul des mandats était l'exception, il est aujourd'hui la règle. Un cumul des mandats qui conduit à un cumul d'absentéisme dans deux institutions.

Les députés européens assument leur responsabilité de Parlementaire. Pendant ce temps là, les députés français touchent des indémnités pour obéir aux consignes de vote partisane. Il y a une forme de traffic d'influence dans le fonctionnement de la politique française.

Heureusement les députés européens ont souvent le dernier mot. Le Gouvernement va faire revoter le texte de la loi HADOPI qui a été rejetté. Mais les tribunaux constateront que la loi européenne votée le 10 avril 2008 interdit l'application de la loi HADOPI.

 

NB : un excellent site a été mis en ligne hier qui recense les taux de présence et d'activité des députés. Il prouve que même les pires députés européens français sont plus présents en séance que la moyenne des députés nationaux. Les députés MODEM sont dans la moyenne : ils devront faire mieux sur le prochain mandat. Deux têtes de listes de notre région Jean Marie Le Pen (FN) et Vincent Peillon (PS) sont parmi les pire députés européens. Françoise Grossetête est elle relativement présente.

http://www.parlorama.eu/fr/

 

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mercredi, 22 avril 2009

loi Hadopi sur le téléchargement : les votes du 29 avril et du 7 juin 2009

La loi HADOPI instaurant la coupure de la ligne internet aux internautes qui téléchargerait des fichiers a été rejetée la semaine dernière à l'Assemblée nationale par 21 députés contre 15 sur 577 - les autres étaient absents-. Le Gouvernement présentera une nouvelle mouture identique de la loi à l'Assemblée nationale et sifflera un peu plus fort pour faire venir en nombre ses députés aux ordres.

Peu importe. La future loi française déjà inapplicable sera bientôt contraire aux règlements européens. En effet, le 10 avril 2008, le Parlement Européen a déjà voté sur le sujet. Ils ont estimé que l'interruption de l'accès à internet allait à l'encontre des droits de l'homme, des droits civiques et des principes de proportionnalité, d'efficacité et d'effet dissuasif.

Le vote a été serré avec 314 Pour et 297 Contre.

Les députés Européens MODEM ont voté Pour le rapport du Parlement (qui s'opposait à la riposte graduée) avec une abstention. Les députés UMP et nouveau centre ont voté Contre (mais il y avait deux absents). Les socialistes ont voté Pour à 21 voix, 2 abstentions et 8 absents. Parmi les abents du PS ont compte Harlem Désir, Pervenche Bérès et Stéphane Le Foll qui sont à nouveau candidat. Les Villiéristes étaient tous absents, tout comme Marine Le Pen. Avant de se représenter ces députés européens devrait commencer par assumer leur mandat actuel.

Quelques soit le résultat du vote de la nouvelle lecture de la loi HADOPI le mercredi 29 avril à l'Assemblée nationale, cela n'aura aucune conséquence sur le quotidien des internautes. Si la loi n'est pas censurée par le Conseil Constitutionnel, il est probable que cette loi ira rejoindre le vaste cimetière des lois qui n’ont jamais eu de décret d’application. Les tribunaux ne pourront pas appliquer cette loi qui est contraire au droit Européen.

Le seul vote qui compte est celui des élections européennes du dimanche 7 juin. Les internautes auront un grand besoin de députés européens présents et qui ne votent pas aux ordres sans réfléchir des lois inapplicables et  disproportionnées : nous avons besoin de plus de députés européens du Mouvement Démocrate.

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mardi, 21 avril 2009

Le marché de Saint Julien le samedi

CIMG1642.JPGSavez vous pourquoi il y a des arbres le long des routes en France ? Il s'agissait de délimiter la voie public et des cultures privées afin d'éviter que les paysans au moyen âge ne rognent chaque année un peu plus la voie lors des labours. Plusieurs siècles plus tard la tradition des voies ombragées reste causant la mort de dizaines d'automobilistes.

Les effets survivent parfois bien longtemps leur cause.

Le marché de Saint Julien a lieu les vendredi. Cela avait du sens il y a 40 ans. Mais depuis 40 ans, la proportion de familles dont les deux parents travaillent a considérablement augmenté. Il y a 40 ans un marché le vendredi matin avait du sens, aujourd'hui il n'a du sens que pour la faible proportion de familles qui sont disponibles pour faire des achats le vendredi matin.

Lors du vendredi Saint - qui était férié pour les 55% d'actifs frontaliers - on a pu observer qu'elle pourrait être le succès d'un marché qui serait accessible aux actifs.

Déplacer les horaires d'un marché est une chose difficile. Il faut préparer cela longtemps à l'avance. L'annoncer. Le communiquer. L'accompagner par un positionnement - le marché de Saint Julien doit avoir une identité propre, marché bio, marché local, marché de saison ? -. Beaucoup trop risqué selon l'adjointe au commerce de Saint Julien dont le projet est de déplacer le marché de 30 mètres plutôt que de le déplacer dans le temps.

Cela nécessite d'expliquer la démarche aux commercants, de les écouter, de remplacer ceux qui ne veulent pas suivre ce changement.

Ce n'est pas un hasard si les supermarchés font 40% de leur chiffre d'affaire entre le vendredi après midi et le samedi soir. Cela correspond aux disponibilités des actifs.

Un marché implanté sur la voie publique le samedi matin aurait une plus grande fréquentation. Il n'occuperait pas les places de parking et favorisait donc aussi le chiffre d'affaire des commerces. Il permettrait aux clients de pouvoir stationner sur les places de parking habituellement utilisées par les pendulaires.

lundi, 20 avril 2009

Pour que vive le centre ville et le commerce à Saint Julien

CIMG1620.JPGLe commerce du centre ville de Saint Julien meurt petit à petit. La population a presque doublé au cours des dix dernières années mais le nombre de commerces diminue. La Roche sur Foron qui a une taille similaire a un centre ville plus animé - La Roche ne bénéficie pourtant pas des clients Genevois comme Saint Julien.

Les années qui viennent vont être décisives avec de nombreux départs en retraite. De la survie du commerce de Saint Julien dépend l'animation de tout le centre ville. Saint Julien sera t'elle une ville vivante, accueillante et chaleureuse, ou sombrera t'elle faut d'un centre ville animée deviendra t'elle une ville dortoir dont les habitants ne se connaissent plus ? C'est l'enjeu du développement du commerce de centre ville.

Nous avons posé le diagnostic :

1) la ville reste innaccessible : les entrées de ville sont souvent encombrées;

2) insuffisance du stationnement : des places de stationnement proches des commerces sont occupées à la journée par les voitures des pendulaires;

3) une offre de commerces incomplète;

4) beaucoup trop d'espaces morts occupés par 9 banques, 15 assurances et 14 agences immobilières. Ces sociétés participent au développement économique de Saint Julien, mais leur implantation eu milieu des zones de commerce tue l'animation commerciale du centre ville; Nantes a interdit l'ouverture de toute nouvelle agence bancaire, immobilière ou d'assurance en centre ville.

5) le marché de Saint Julien : habituellement le jour de marché est un jour faste pour les commerces. Le marché attire une clientèle supplémentaire qui fait vivre le commerce local. Les commerces font le double de chiffre d'affaire les jours de marché. A Saint Julien c'est le contraire. Le marché occupant une grande partie des places de stationnement, les clients ne viennent plus en ville le vendredi matin. En raison de son lieu d'implantation et du jour, le marché de Saint Julien pénalise le commerce local au lieu de le favoriser.

6) une disposition des commerces incohérentes : Les commerces de Saint Julien sont implantés ici et là de manière incohérente. Une boulangerie toute seule, deux pharmacies toute seule, un Intermarché isolé route des vignes. Chacun de ces commerces pourraient bénéficier de leurs traffics respectifs s'ils étaient implantés de manière plus cohérente.

La survie des commerces de centre ville exige que les communes s'inspirent des recettes qui ont fait le succès des centres commerciaux : un accès facile, des places de stationnement suffisantes, une offre de commerce diversifiée et complète sur un lieu unique.

Les communes ont désormais des outils à leur disposition notamment avec le droit de préemption sur les commerces.

La préservation des commerces de Saint Julien est l'une des attentes prioritaires des habitants. Nous n'avons eu pratiquement aucune délibération sur le sujet à l'ordre du jour du Conseil Municipal depuis un an.

Si l'exécutif n'agit pas rapidement, il sera trop tard. On peut soigner un malade mais pas ressusciter un mort.

vendredi, 17 avril 2009

François Pérol et le renouveau de la démocratie française

Le Président de la République a nommé François Pérol, son secrétaire général de l'Elysée, à la tête du groupe Caisses d'Epargnes-Banques Populaires. Peu de gens conteste la compétence de François Pérol, mais beaucoup s'inquiète de la collusion avec le pouvoir politique. Après la collusion avec les médias, la mise sous tutelle des pouvoirs législatifs et judiciaire, l'Elysée contrôle désormais directement un important groupe bancaire qui dispose de moyens fianciers considérables. La loi pénale interdit à un fonctionnaire d'assumer des responsabilités dans une entreprise sur laquelle il a eu le contrôle en tant que fonctionnaire afin d'éviter les prises illégales d'intérêts.

François Pérol et l'Elysée aurait pu mettre un terme très rapidement à toute cette contestation en demandant l'avis de la commission de déontologie. Cela aurait protégé François Pérol de toute poursuite pénal et aurait mis un terme au débat. Ils ne l'ont pas fait. Preuve qu'ils estiment que cette nomination est illégale.

Mais alors pourquoi François Pérol accepte t'il une telle nomination passible de 2 ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende ? Il savait pourtant que des syndicats et des associations d'actionnaires porteraient plainte.

Il sait que cette plainte doit passé par le parquet. Que le parquet est sous l'autorité hierarchique de la Ministre de l'Intérieur qui est elle même sous l'autorité du Président de la République. Il a du avoir l'assurance que cette plainte serait classée sans suite.

Le classement de cette plainte devrait nous donner dans les prochaines semaines une nouvelle preuve de l'absence de séparation des pouvoirs. La démocratie française a sacrément besoin d'air frais.

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jeudi, 16 avril 2009

Taxe Tobin : illustration du rôle du Parlement Européen

La taxe Tobin, du nom du prix nobel d'économie James Tobin consiste à instaurer une taxation des transactions financières internationale très faible de l'ordre de 0,05% mais suffisante pour décourager la spéculation à court terme.

Cette taxe permettrait de limiter les échanges financiers virtuels pour favoriser les investissements productifs dans l'économie réelle.

Cette taxe est l'objet de l'association ATTAC, classé habituellement à l'extrême gauche. Mais elle a aussi été défendu par de nombreuses personnalités politique y compris Jacques Chirac.

En 2000, le Parlement s'est prononcé sur une résolution donnant 6 mois à la Commission Européenne pour présenter un rapport de faisabilité. Le texte a été rejeté par 229 voix contre 223. Avec seulement 6 voix de différence.

Il a manqué seulement 6 voix. Plusieurs députés socialistes et communistes français n'ont pas pris par au vote - sacré absentéisme parlementaire franco-français. Alain Krivine - du même parti que Besancenot - s'était abstenu. Arlette Laguiller avait voté CONTRE - comme les députés UMP du PPE et les Villiéristes - ceux qui étaient présents en tout cas.

François Bayrou et les élus démocrates avaient voté POUR. Pasqua aussi d'ailleurs.

La crise actuelle aurait sans doute été un peu différente si en 1999 nous avions élus un peu plus de bons députés européens, un peu plus présents et un peu plus responsables.

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mercredi, 15 avril 2009

Europe : la cohérence de la liste MODEM et l'incohérence de la liste PS

ue_referendum220.jpgAu cours de ces 20 dernières années l'économie s'est mondialisée. Cela a créé énormément de croissance et d'emplois dans le monde mais cela a aussi créé des déséquilibres et une dérégulation. Pendant que l'économie et la finance devenaient internationales, la politique elle restait nationale. C'est par des politiques continentales et internationales que la politique pourra à nouveau imposer sa loi aux marchés devenus mondiaux.

De la même manière lorsque la protection de l'environnement consistait uniquement à organiser le recyclage des déchets, on pouvait prendre les décisions au niveau municipale. Maintenant qu'il s'agit de réduire les gaz à effet de serre, nous avons besoin de décision continentales et internationales pour avoir un début d'efficacité.

Seule une Europe plus transparente, plus efficace et plus démocratique peut permettre de réguler les marchés et de protéger l'environnement. Les listes MODEM sont composées uniquement de personnes convaincus qu'il faut renforcer l'Europe notamment sur les questions fiscales, sociales et d'affaires étrangères.

En attendant l'annonce d'une liste UMP qui a du mal à se boucler, la liste PS elle montre désormais les contradictions de ses candidats en position éligibles :

Quelles positions défendrons les candidats socialistes au Parlement Européen ? Difficile de répondre à cette question lorsqu’on mesure la parité de cette liste entre ceux qui ont voté POUR le traité constitutionnel Européen et ceux qui ont voté CONTRE. La liste socialiste fédère des individus qui ne partagent pas les mêmes convictions mais seulement un intérêt électoral commun.

En Île de France la tête de liste socialiste Harlem Désir (n°1) a voté POUR le traité constitutionnel Euopéen. Pervenche Bérès (n°2) qui l'a négocié a d'abord appelé à voter POUR, puis a suivi la consigne de Laurent Fabius et a voté CONTRE. Benoit Hamon (n°3) a voté CONTRE.

Dans le Nord Ouest, Gilles Pargneau (n°1) était POUR, sa suivante de liste Estelle Grellier (n°2) était contre. Jolie parité.

Parité à nouveau dans l'Est : Catherine Trautmann (n°1) était POUR, Liem Hoang Ngoc (n°2) CONTRE, Aurélié Fillipetti (n°3) POUR.

Situation plus étonnante dans le Sud Est : Vincent Peillon (n°1) était CONTRE mais le regrette. "notre non a été mal compris" s'explique t'il sur son blog. On ne trouve pas en ligne de position pour ses trois colistiers en position éligible : Sylvie Guillaume (n°2), Karim Zeribi (n°3) et Farida Boudaoud (n°4). Leur implication dans la campagne a été si réduite qu'internet n'en a gardé aucune trace. En 2005, l'Europe intéressait-elle ces candidats aux élections européennes de 2009 ?

Parité à nouveau dans le Sud Ouest : Kader Arif (n°1) était POUR, François Castex (n°2) était CONTRE.

Dans l'Ouest, Bernadette Vergneault (n°1) était POUR, comme Stéphane Le Foll (n°2) mais contrairement à Isabelle Thomas (n°3) qui était CONTRE.

Dans le Centre Henri Weber (n°1) était CONTRE.

On ne trouve en ligne pas le point de vue d'Ericka Bareigts tête de liste dans les DOM TOM.

Si les militants socialistes ont voté à la majorité de voter POUR le traité constitutionnel, la plupart des candidats pour lesquels ils feront campagne ont voté CONTRE. La préservation de ce syndicat électoral socialiste sans convictions communes a donné lieu à la création d'un nouveau concept de liste chabadabada. Il ne s'agit plus de la parité homme femme mais la parité POUR-CONTRE.

Les électeurs qui voteront pour une liste socialiste le 7 juin ne sauront pas si leur voix contribuera à élire un député qui a voté POUR ou CONTRE le traité constitutionnel Européen.

L'histoire de ces dernières années montre que le Parti Socialiste est favorable à l'Europe lorsqu'il est au pouvoir mais opposé à l'Europe lorsqu'il est dans l'opposition : il a proposé et appellé à voter POUR Maastricht en 1992, et a laissé sa minorité faire campagne CONTRE le traité constitutionnel européen en 2005. C'est exactement pour les mêmes raisons partisanes que le RPR et l'UMP ont laissé leur minorité faire campagne CONTRE Maastricht et ont fait campagne POUR le traité constitutionnel Européen.

La France a besoin de députés qui ont des convictions et qui ne font pas de l'enjeu de la construction Européenne un enjeu de politique partisane. Et qui sont activement présent dans les débats du Parlement Européen.

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Entretien avec Fabienne Faure

fabienne-faure-logo.jpgVous trouverez ci-dessous le texte d'une interview de Fabienne Faure, candidate MODEM aux élections européennes parue hier dans Le Temps.

«La France doit payer davantage pour l’agglomération»
Christian Lecomte

Interview de Fabienne Faure, conseillère régionale et élue de Ferney-Voltaire, candidate aux élections européennes sur la liste du MoDem
Le département de l’Ain pourrait le 7 juin, date des élections européennes, compter l’un des siens sur les bancs du parlement de Strasbourg. Fabienne Faure, conseillère régionale et élue de Ferney-Voltaire (Pays de Gex) est en effet numéro deux sur la liste du Mouvement Démocrate (MoDem) et semble donc éligible.

Entretien.

Le Temps. Comment abordez-vous ce scrutin?

Fabienne Faure: Avec confiance en travaillant sur le terrain. Avec Jean-Luc Benhamias le député européen sortant qui est notre tête de liste, nous parcourons la circonscription sud-est qui est très vaste puisqu’elle va de Bourg en Bresse dans l’Ain à Bonifacio en Corse. Tous nos colistiers sont également mobilisés. Pour avoir trois élus, il nous faudra atteindre les 17%, cela paraît possible, c’est le score de François Bayrou (ndlr: président du MoDem) à la dernière élection présidentielle.


– Vous soutenez le projet d’une région franco-valdo-genevoise. En serez-vous en quelque sorte la porte-parole si vous siégez à Strasbourg?
– Je ressens un lien fort avec le territoire dont je suis élue. C’est pourquoi je souhaite continuer à travailler – et pourquoi pas au Parlement européen – pour faire entrer dans la réalité quotidienne l’idéal d’une agglomération transfrontalière au service de tous ses habitants. Il me semble à ce sujet pertinent de demander davantage de financements aux autorités nationales pour permettre la mise en œuvre, sur ce territoire à enjeux, d’aménagements structurants. Pour autant nous devons ne pas nous contenter de raisonner seulement en termes de transports mais avoir la vision d’un développement équilibré de nos territoires. On peut se référer au programme européen Interreg dont les axes visent la mobilité mais aussi l’environnement et l’accès à des services de qualité.


– Plaideriez-vous au Parlement européen pour un effort de la Suisse en matière fiscale, allant jusqu’à la remise en cause du secret bancaire?
– Il ne s’agit pas de pointer du doigt l’un ou l’autre pays membre ou pas encore… de l’Union européenne. L’Europe elle-même devrait être exemplaire et initiatrice d’un mouvement d’ensemble allant vers plus de transparence. La France et l’Allemagne, pour ne citer qu’elles, seraient bien inspirées d’inciter leurs banques à fermer leurs filiales dans les différents paradis fiscaux. La levée du secret bancaire ne règle en réalité qu’une partie du problème. Les questions sont plutôt celles de la lutte contre l’anonymat des détenteurs des sociétés d’une part et d’autre part celles de l’échange automatique des données bancaires qui bien que refusé pour le moment par les autorités helvétiques ne manquera pas de revenir à l’ordre du jour dans le cadre d’une lutte efficace et concrète contre la fraude et l’évasion fiscale.

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mardi, 14 avril 2009

Notre engagement pour l'Europe

Pour une fois, je déroge au principe de ne publier que des notes personnelles en mettant en ligne un texte de François Bayrou sur nos engagements pour l'Europe. Il exprime de manière beaucoup plus synthétique que je ne pourrai le faire mes convictions pour l'Europe.

 

1 - L’union de l’Europe, maintenant, plus de doutes possibles.

Dans l’histoire de l’humanité, jamais des peuples libres n’ont choisi de se rap-procher pour relever ensemble les défis de leur temps. C’est l’entreprise historique la plus pacifique et la plus novatrice de tous les temps. Mais comme toutes les constructions humaines, après des succès impressionnants, il est arrivé à l’idéal européen de s’émousser et d’être un sujet de désillusion. Parfois, les peuples ont douté, beaucoup, ou un peu. Aujourd’hui, le doute n’est plus permis. La crise prouve que le chacun pour soi rend impuissant. En revanche, ensemble, on peut agir. L’euro a résisté à la crise et nous a évité les catastrophiques dévaluations d’autrefois. Où en serions-nous si l’euro n’avait pas existé ?

Nous proposons une réponse coordonnée de l’Union européenne à la crise, avec un grand emprunt européen de 3 % du PIB, destiné, en particulier, à aider les PME à préparer l’avenir. Nous proposons que les grandes politiques de lutte contre la crise, par exemple le plan automobile, fassent l’objet d’une démarche concertée et coopérative des États de l’Union, en tout cas de la zone euro.

 

2 - L’Europe, ce n’est pas seulement une économie, c’est un projet de société, des valeurs humanistes.

Ceux qui ont voulu limiter l’union de l’Europe à un marché ont trahi l’idéal européen. L’Europe ne peut pas se ré-sumer à la défense de la concurrence en tous domaines et sur tous sujets. Pour nous, démocrates français et européens, l’exigence sociale, civique et écologique doit servir de point de repère. Ce sont les valeurs de l’humanisme européen qui doivent maintenant être défendues, notamment dans nos relations avec les autres puissances mondiales.

Nous proposons que l’exigence sociale, démocratique et écologique soit placée au même niveau que la concurrence.

 

3 - En Europe, la compétition doit être rendue équitable.

Nous ne pouvons pas continuer à imposer à nos entreprises, à nos agriculteurs, des normes légitimes et justes, par exemple en matière d’environnement, et accepter qu’entrent chez nous des produits qui ne les respectent pas.

Nous demandons l’équité : les produits qui entrent en Europe doivent être soumis aux mêmes règles que ceux que nous fabriquons chez nous et l’Europe doit les aider à y parvenir.

 

4 - L’Europe, affaire de citoyens.

Les gouvernants de nos pays et les dirigeants européens préparent toutes les décisions entre eux, dans le secret, sans que nul ne soit informé. Des choix très importants, qui nous concernent tous, sont ainsi décidés. Cela ne doit plus être accepté par les peuples. Pour nous, toutes les décisions qui concernent l’avenir des citoyens européens doivent être prises en pleine lumière : c’est aussi notre affaire de citoyens.

Nous proposons que les délibérations des gouvernements, au sein du conseil, soient publiques, télévisées ou diffusées sur internet. Nous proposons que toute préparation de décision de l’Union soit annoncée aux citoyens, sauf urgence, trois mois avant d’être prise, par voie de presse, de manière qu’ils puissent donner leur avis et saisir leurs députés européens.

 

5 - L’Europe ne peut pas organiser la concurrence sauvage des États euro-péens entre eux.

Elle doit, au contraire, les conduire à la coopération. Depuis des années, chaque pays essaie de marquer des points contre les autres. C’est une démarche vouée à l’échec et qui conduit à une impasse.

Nous proposons que soit mis en place une harmonisation fiscale qui permette une coopération et non pas des politiques de dumping qui visent à voler les entreprises des uns pour les installer chez les autres.

 

6 - Le savoir et la connaissance priorités de l’Europe.

Nos pays développés savent désormais que la mondialisation donnera la victoire aux mieux formés, à ceux qui maîtriseront le mieux les découvertes scientifiques et les nouvelles technologies.

Nous proposons un doublement progressif du budget européen pour la recherche et, en liaison avec les Etats membres de l’Union, une aide efficace au dépôt de brevets.

 

7 - Pour que l’Europe agisse dans des domaines aussi importants que la recherche, il lui faut des moyens réels.

Un budget limité à 1 % de la production annuelle, c’est infiniment trop bas. D’autant que ce budget est utilisé pour la moitié par la politique agricole (essentielle).

Nous proposons un budget européen dont le volume serait décidé par le parlement européen et alimenté par un impôt unique sur l’ensemble des pays de l’union, par exemple un prélèvement sur les transactions ban-caires et boursières.

 

8 - L’Europe, zone de sécurité.

En Eu-rope, il n’y a pas de frontières pour les réseaux de criminels ou pour les mafias, mais policiers et juges sont eux, arrêtés par les frontières. La partie n’est pas égale et tous les trafics, y compris de drogue ou d’êtres humains, en profitent de jour en jour davantage.

Nous proposons un procureur européen avec autorité sur les polices et les autorités de poursuite de chacun de nos pays.

 

9 - La responsabilité de l’Europe en matière de politique agricole est plus importante que jamais.

En cette ma-tière si sensible, qui touche à notre alimentation, à notre environnement, à notre paysage, à l’avenir de l’espèce humaine, notre approche ne peut pas être seulement de marché.

Nous dé-fendrons une politique européenne d’agriculture de qualité qui visera à la fois la sécurité alimentaire de l’Europe, l’exigence environnementale, et le maintien d’un vrai tissu d’exploitations agricoles de taille humaine.

 

10 - Aucun des progrès nécessaires de l’Europe ne pourra se faire sans volonté politique.

L’organisation à 27 est souvent paralysante, les discussions sont interminables, il n’en sort rien. Plus la crise avancera, plus le monde deviendra incertain, plus il nous faudra coopérer pour avancer.

Nous défendrons l’idée d’une avant-garde européenne, qui sera capable de faire bouger les choses. Pour nous, c’est la zone euro, les seize pays qui ont une monnaie unique en partage qui doivent former cette avant-garde. Libre aux autres pays de les rejoindre pour renforcer l’ensemble.

 

11 - Il faut convaincre les Européens que l’Europe n’écrase pas leur identité, au contraire qu’elle la garantit.

Pour nous, Français, la nation est un bien commun. La langue française, la création culturelle, sont protégées : elles doivent l’être encore plus efficacement. Les régions sont une richesse de l’Europe, elles doivent être mises en valeur, avec leur langue et leur culture. L’Europe est un vivier d’identités et de cultures.

Nous défendrons l’Europe qui garantit les identités, les modes de vie, les langues et les cultures sur son sol et dans le monde.

 

12 - L’immigration est la partie visible du plus grand drame de l’humanité : le sous-développement et la pauvreté.

Comme ils ne peuvent plus vivre chez eux, les immigrés prennent tous les risques pour passer nos frontières. Seule une politique d’ensemble, associant tous les pays européens, pourra

répondre à ce drame. Mais la vraie ré-ponse, la seule qui compte, c’est le dé-veloppement.

Pour nous, il faut mettre un terme aux politiques de pillage et de corruption du tiers-monde que nous appelons le monde abandonné. Il faut protéger leurs marchés, leur permettre de produire ce qu’ils mangent et de fabriquer ce qu’ils consomment, et cesser de piller leurs matières premières. Pour cela la lutte contre les paradis fiscaux qui abrite l’argent de la corruption est un impératif. Nous proposons qu’on ne reconnaisse plus, en Europe, les contrats signés avec des paradis fiscaux.

 

François BAYROU

Mars 2009

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lundi, 13 avril 2009

Une députée Européenne pour le Genevois franco suisse

Fabienne_Faure.jpgLa double nationalité du Genevois offre quelques avantages. Le chômage y est modéré notamment parce que le coût social du travail est plus faible côté suisse. Le Genevois bénéficie aussi de la qualité des formation et du droit au recours modéré qui permettent de construire des logements pour ceux qui en ont besoin.

Mais cette double nationalité nous place aussi parfois dans des impasses administratives ubuesques. Lorsque la Suisse n'était pas encore dans Schengen, il fallait l'accord de Berne, Paris et Bruxelles pour l'ouverture d'une simple ligne de bus entre Gaillard et Genève. Il s'agissait en effet d'un nouveau point d'entrée dans l'espace Schengen. Les administrations avaient renoncé.

La moindre route supplémentaire qui dans n'importe quelle autre agglomération serait décidé au niveau communal, doit dans notre cas être décidé au niveau international en implicant ministères et ambassadeurs.

Les fonctionnaires dans le Genevois français ont des traitements identiques au fonctionnaires de la Creuse alors que le coût de la vie est ici similaire aux coûts de la vie parisiens.

Toute évolution des systèmes de santé, d'accès au soin, de retraite ou de chômage doivent aussi avoir l'assentiment des administrations nationales et bruxelloises.

Dans ce contexte, l'élection de Fabienne Faure au Parlement Européen est nécessaire pour le Genevois franco suisse. Fabienne Faure est Conseillère Municipale de Ferney-Voltaire et Conseillère régionale. Elle connait parfaitement les contraintes du Genevois Franco Suisse. Elle est en deuxième position sur la liste MODEM.

L'élection de Fabienne Faure au Parlement Européen faciliterait la résolution de nombreux problèmes du Genevois franco suisse.

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vendredi, 10 avril 2009

La poule aux oeufs d'or

La Poule aux oeufs d'or - Jean de la Fontaine

L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
Je ne veux, pour le témoigner,
Que celui dont la Poule, à ce que dit la Fable,
Pondait tous les jours un oeuf d'or.
Il crut que dans son corps elle avait un trésor.
Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable
A celles dont les oeufs ne lui rapportaient rien,
S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
Belle leçon pour les gens chiches :
Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin sont pauvres devenus
Pour vouloir trop tôt être riches ?

Une fable que devrait méditer ceux qui ont investit dans les subprimes ou dans les fonds Madoff, les actionnaires, administrateurs, cadres et dirigeants de l'UBS. Mais aussi les fonds de pension let es actionnaires de la plupart des sociétés quotées qui a force de privilégier les résultats trimestriels et des retours sur investissements exorbitants, privent les entreprises des investissements nécessaires à leur avenir. Ils tuent leur poule aux oeufs d'or.

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jeudi, 09 avril 2009

Le Conseil d'Etat défend la pluralité politique contre le CSA

Hier le Conseil d'Etat a infligé une claque au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA). L'une des fonctions du CSA est d'être le garant de la pluralité politique dans les médias. Mission difficile lorsque presque tous ses membres ont été désignés par des personnalités UMP.

Le CSA veille notamment au respect des temps de parole entre les différents mouvements politiques. Jusqu'à présent le temps de parole du Chef de l'Etat était décompté en dehors. Cela avait une logique lorsque le Chef de l'Etat était un arbitre au dessus des partis. Cela n'a plus aucune justification maintenant que le Chef de l'Etat se comporte comme un chef de clan. Plusieurs sources indiquent qu'entre son élection et le mois de juin dernier, Nicolas Sarkozy avait occupé l'antenne durant 218 heures. Mitterrand et Chirac avait tous les deux, eu 230 heures d'antenne en 16 ans.

Nicolas Sarkozy crée une asphyxie médiatique qui tue le pluralisme politique prévu par la constitution. Les médias audiovisuel couvrent abondamment le moulin à vent médiatique présidentiel et n'ont plus le droit de couvrir les autres points de vue. La presse écrite suit le mouvement. Le Dauphiné Libéré par exemple, ne reprend pratiquement jamais les points de vue que nous exprimons.

Tout cela est bien vain. On a vu à quel point les annonces, les communiqués de presse et même les lois votées ne sont que rarement appliquées.. et dans tous les cas, n'ont rien changé à l'insécurité en France lorsque ce même moulin à vent médiatique sévissait au ministère de l'intérieur.

Tout cela est d'autant plus vain qu'heureusement, les campagnes électorales préservent un peu de pluralité politique.

Les internautes eux ne s'y trompent pas. Le site de l'UMP a le même "pagerank" que le site des Verts dont l'influence électorale est pourtant moindre.

En attendant, la décision du Conseil d'Etat lorsqu'elle sera appliquée nous permettra peut être d'écouter à nouveau des médias un peu plus pluralistes.

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L’impasse politique stratégique du PS et de l’UMP

Depuis la création du Mouvement Démocrate, les analystes soulignent l’impasse stratégique d’un mouvement qui selon eux ne serait pas ouvert aux alliances.

 

Depuis deux ans que nous faisons face à ces critiques, nous sommes devenus des experts de l’impasse stratégique politique. Cette expertise nous donne quelque crédibilité pour décrire la double impasse stratégique du Parti Socialiste et de l’UMP.

 

L’UMP d’abord. Un parti créé en 2002 par Jacques Chirac avec pour seul objet de devenir une machine à gagner les élections. Selon ses fondateurs, l’union de la droite devenait électoralement imbattable.

 

Les faits ont un peu écorné ce vœu originel : pour l’UMP l’épreuve du feu a été l’année 2004. La confrontation avec la réalité électorale : défaite aux cantonales, défaite quasi-totale aux régionales (21 régions de perdues sur 22), échec cuisant aux européennes puis enfin échec aux sénatoriales. Les changements de mode de scrutin n’y ont rien changé. On pourrait attribuer cela au contexte politique de 2004. Comble de l’ironie pour un parti façonné par Chirac de ses propres mains… Sarkozy le lui vole fin 2004. Pourtant en 2005, rebelote, échec au traité constitutionnel européen. En 2008 à nouveau échec aux municipales, aux cantonales et aux sénatoriales. La capacité de l’UMP à perdre des élections est telle que malgré un mode de scrutin qui lui est incroyablement favorable l’UMP a perdu le contrôle d’une majorité de départements et même inévitablement le contrôle du Sénat en septembre 2012.

 

En 7 ans d’existence, l’élection présidentielle et le premier tour des législatives sont les seules victoires de l’UMP. Est-ce bien la victoire de l’UMP ou simplement celle de Sarkozy sur Royal. Par ailleurs, l’échec du second tour de la législative montre l’incapacité de l’UMP a fédérer lors des deuxièmes tours.

 

Avec un électorat qui représente entre le quart et le tiers des électeurs, l’UMP est dans l’incapacité durable de constituer des majorités électorales. Les têtes de listes désignées pour les régionales sont des tètes des listes pour l’échec.

 

A ces impasses électorales, s’ajoute désormais une impasse de candidats. Voila 7 ans, que l’UMP envoie des candidats à l’abattoir de ses échecs électoraux. Elle a perdu un grand réservoir de candidats jeunes et engagés. A quelques exceptions prêt, il ne lui reste plus que des personnalités fades et aux ordres. Des personnalités sans convictions qui seront incapables de construire des projets de ville ou de région.

 

Au cours de ces années, l’UMP n’a pas seulement perdu toutes les élections. Elle a aussi perdu son identité. Pour affaiblir l’extrême droite elle est devenue extrême elle-même. Les courants de pensée gaullistes, libéraux et sociaux démocrates ont été tellement bien intégrés qu’ils ont disparus. La gloire du chef tient lieu d’idéologie. Jacques Chirac et Dominique de Villepin hier… Nicolas Sarkozy sur des axes politiques opposés aujourd’hui. Qui demain ? Pour quoi faire ? Tout dépendra du chef du moment.

 

L’UMP est dans l’impasse.

 

Le PS est aussi dans l’impasse. De toute l’histoire politique de la France, le Parti Socialiste n’a jamais remporte une élection seul. Le Parti Socialiste a besoin d’alliés. Longtemps les communistes ont été des alliés forts qui permettaient de constituer des majorités. Mais le Communisme français disparaît inexorablement. Le courant d’extrême gauche s’incarne désormais dans des partis contestataires qui refusent toute alliance avec le Parti Socialiste.

 

Les Verts auraient pu constituer un allié pour le PS. Mais le Parti Socialiste s’est acharne à faire disparait cet allié pour la victoire. A Paris, Delanoë a marginalisé les verts qui lui ont apporté la victoire en 2001 jusqu’à l’inexistence en 2008. Aux législatives le PS a éliminé tous les candidats verts au premier tour. Mais surtout, l’exercice du pouvoir dans les régions de France a montré les contradictions qu’il peut y avoir entre des politiques purement sociales et des politiques purement écologistes.

 

Les Verts et le Parti Communiste sont réduits aux portions congrues et ne permettront plus au Parti Socialiste de constituer des alliances majoritaires.

 

Le Parti Socialiste aussi est dans l’impasse.

 

Face à ces impasses, le Parti Socialiste et l’UMP n’ont que deux solutions possibles : construire des projets politiques communs avec le Mouvement Démocrate. Ils le refusent.

 

L’autre solution c’est de se faire une courte échelle réciproque pour imposer le bipartisme en France contre la volonté manifeste des électeurs. Lorsque le Mouvement Démocrate s’imposait au premier tour, l’UMP appelle à voter pour le PS au second. C’est ce qui a été observé à Saint Julien en Genevois, à Pau et dans de nombreuses autres communes. Ces alliances contre nature de la droite et de la gauche contre le Mouvement Démocrate sont des solutions à court terme qui permettent de gagner une élection. Mais ces alliances révèlent à leurs propres électeurs le vide politique sidéral des projets de société du PS et de l’UMP. Elles révèlent la contre façon qu’est le faux clivage droite/gauche. Ces alliances contre nature révèlent que l’UMP et le PS ne sont plus des partis politiques qui défendent une vision de la société mais de simples syndicats électoraux. Syndicats électoraux qui n’auront plus d’utilités pour leurs propres membres dès que se profileront les défaites.

 

Finalement, j’aime bien l’impasse stratégique du Mouvement Démocrate. Une impasse fondée sur la conviction, le courage, l’humilité, le travail de terrain, la vision d’une politique moins conflictuelle qui remet l’humanisme au centre de la société.

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mercredi, 08 avril 2009

Elections cantonales de l’automne : pour un nouveau projet ecologique genevois (2/2)

Les élections cantonales de cet automne vont renouveler l’exécutif et le législatif cantonal. Ils sont aussi l’occasion pour Genève de revoir son projet politique. Les partis politiques travaillent actuellement à leur projet cantonal.

 

Le résultat de ces élections aura des conséquences importantes pour le Genevois français puisque notre agglomération devient de plus en plus imbriquée. Les doubles nationaux représenteront environ 15% des électeurs. Après le point de vue d’hier sur la politique économique, voilà un point de vue sur la politique écologique.

 

Le mandat qui s’achève s’était ouvert sur un large consensus sur la nécessité de construire des logements. 4 ans plus tard le bilan est maigre. Le nombre de logements construit augmente.. mais reste très largement inferieur à la croissance de la population Genevoise. La pénurie de logement s’est aggravée. Encore cette année, il se construit plus de logements sur la seule commune d’Annemasse que dans tout le canton de Genève. De nombreux projets de loi ont vu le jour mais les déclassements de terrain sont insuffisants au regard des besoins. Et les lobbys des locataires logés et des propriétaires de villa s’opposent à la construction de logements pour les jeunes. Les abus aux droits d’opposition entrainent des délais insupportables dans le contexte de pénurie actuel.

 

Ce déficit de logements augmente les coûts de logements pour les habitants, le coût de la vie, et pénalise le pouvoir d’achat des Genevois.

 

Ce deficit de logements contraint chaque année prés de 3000 genevois à aller se loger dans des communes frontalières qui ne sont pas desservies par les transports en commun. Cela augmente le besoin en transports – et oblige à y répondre par la voiture individuelle. Cette politique du logement encombre un peu plus la ville et détruit un peu plus la qualité de vie.

 

Le nouveau projet écologique doit favoriser la densification des habitations sur des axes de transport en commun. Il doit favoriser une densification concentrique qui commence par la ville de Genève. Ce projet écologique doit favoriser le petit collectif plutôt que le mitage par les villas. Le nouveau projet écologique doit utiliser les trois quarts des impôts des frontaliers conservés par le canton de Genève pour cofinancer des transports en commun transfrontaliers.

 

mardi, 07 avril 2009

Elections cantonales de l’automne : pour un nouveau projet économique genevois (1/2)

Les élections cantonales de cet automne vont renouveler l’exécutif et le législatif cantonal. Ils sont aussi l’occasion pour Genève de revoir son projet politique. Les partis politiques travaillent actuellement à leur projet cantonal.

 

Le résultat de ces élections aura des conséquences importantes pour le Genevois français puisque notre agglomération devient de plus en plus imbriquée. Les doubles nationaux représenteront environ 15% des électeurs. Voila quelques points de vue d’un conseiller municipal de Saint Julien sur le futur projet cantonal en commençant par l’économie.

 

L’activité économique de Genève dépend principalement de la banque privée, de l’horlogerie, des organisations internationales, du trading et des sièges de multinationales. L’horlogerie s’est développée sur la base de compétences historiques issues des traditions montagnardes. Les organisations internationales s’implantent à Genève en raison de l’histoire, de la neutralité de la Suisse et de la localisation de Genève. La banque privée et les multinationales se sont développées à Genève en raison d’attraits fiscaux – au détriment de pays voisins et partenaires. Pour toute, la qualité de vie du bassin lémanique a été un facteur clef de leur développement.

 

Le developpement exponentiel et la faible planification transfrontalière ont détruit une grande partie de la qualité de vie ces dernières années : embouteillages récurrents et croissants, coût de la vie trop élève, insuffisance des infrastructures d’accueil de la petite enfance et des écoles. Genève est en train de perdre l’un de ses atouts maitre.

 

A l’heure de l’interdépendance et de la mondialisation, les pays partenaires qui sont lésés par les conditions fiscales « spéciales » offertes par Genève ne resteront pas sans réagir. Il serait illusoire de penser que de telles conditions fiscales peuvent être accordées de manière durable dans un monde de plus en plus interdépendant. Il serait dangereux et risqué de bâtir l’avenir économique du canton sur le seul attrait fiscal.

 

Par ailleurs, si le canton affirme que ces conditions fiscales sont financièrement attractives (le manque a gagné sur l’impôt sur les sociétés serait compensé par les impôts sur le revenu ou le supplément d’activité économique), j’ai quelques doutes sur la pertinence de ces calculs lorsqu’on intègre le coût en équipement collectif nécessaires pour accueillir l’afflux de population. Au delà de cette question, l’afflux de société nouvelle si elle bénéficie financièrement aux comptes du canton, pénalise ses habitants. Pression immobilière, embouteillages, coûts des nouvelles infrastructures réduisent la qualité de vie des Genevois.

 

Mais surtout cette politique manque son objectif qui est de résorber le chômage. Les sociétés qui s’implantent viennent avec leurs employés. Elles en font venir d’autres, d’Europe et des autres cantons. Mais ne recrutent pas les chômeurs Genevois qui sont essentiellement des jeunes et des seniors – souvent peu qualifiés. Ils restent exclus du marché de l’emploi.

 

Genève doit repenser sa politique économique. Cette nouvelle politique économique doit permettre la création d’emplois qui correspondent aux qualifications des chômeurs genevois. Cette nouvelle politique économique doit pouvoir être pérenne sur le long terme – les incitations fiscales d’exception ne le sont pas. Cette nouvelle politique économique doit s’appuyer à favoriser le développement des entreprises locales plutôt que de favoriser l’implantation de sociétés qui viennent avec leurs salariés et aggravent les tensions sur l’immobilier et la mobilité. Cette nouvelle politique économique doit beaucoup plus s’appuyer sur la complémentarité entre le Genevois Français et le Genevois Suisse. Cette nouvelle politique économique doit avoir un volet formation qui permette de mettre en adéquation les qualifications des personnes sans emplois aux emplois non pourvus.

 

Demain un point de vue sur la politique écologique.

lundi, 06 avril 2009

Les vertus du jury populaire

Il y a dix huit mois, après trois tirages au sort successifs, j’ai été désigné pour participer au jury populaire de la cour d’assise de Haute Savoie. Cette expérience m’a permis de voir les contraintes et les vertus d’un tel système.

 

Les contraintes d’abord : 3 semaines de session durant lesquels j’étais d’astreinte pour participer au tirage au sort des jurés affaires par affaires, chaque matin. J’ai participé au jugement de 4 affaires pendant une durée de 9 jours. Le jury populaire a un coût financier et humain.

 

Il a aussi de très nombreuses vertus.

 

Cette expérience m’a permis de mesurer à quel point le juge professionnel peut être influencé par son propre quotidien qui n’a pas grand-chose à voir avec le quotidien d’un particulier. Un juge est confronté chaque jour à des crimes graves et inflige presque quotidiennement des peines de prison. Ce quotidien peut conduire certains à la banalisation des crimes ou d’autres à la banalisation des peines. A la longue, cette banalité exceptionnelle peut conduire à une grande indulgence ou une grande sévérité. Le juré populaire permet de redonner un peu de bon sens au jugement des juges. Cette proximité du peuple et de ses juges est saine pour la justice d’assise. Et pour la justice correctionnelle par ricochet.

 

Par ailleurs, les crimes ne sont pas des méfaits comme les autres. Ils sont particulièrement graves. Il est sain que le jugement des crimes soit très différent dans sa forme du jugement des délits. La solennité des débats d’assise leur confère une autre valeur. Le jugement a un autre poids lorsqu’il est rendu par le peuple et en son nom. Cette solennité des débats et cette légitimité du verdict manque à la cour d’assise spéciale, composée uniquement de juges professionnels, qui a condamné Yvan Colonna la semaine dernière. La solennité formelle d’une cour d’assise composée d’un jury populaire aide à la fois les criminels à prendre conscience de la gravité des faits et aux victimes de voir le crime reconnu par la société. J’ai vu physiquement l’échine des criminels se courber petit à petit, heure après heure au cours des débats.

 

Enfin, les électeurs sont aussi les citoyens qui de manière directe ou indirecte participent à l’élaboration des lois. Ils ne peuvent pas se contenter du raccourci sensationnaliste que doivent en faire des medias en mal de diffusion et des populistes en mal d’élection. Des citoyens responsables sont des citoyens informés. Le jury populaire permet aux citoyens électeurs de prendre conscience des crimes : la majorité des crimes sont le fait de proches des victimes et pas de récidivistes, la majorité des crimes sont reconnus par leurs auteurs lors du procès. Cette réalité quotidienne des assises est éloignée des procès médiatiques et des raccourcis politiques. Les jurés populaires doivent pouvoir en témoigner auprès des citoyens électeurs de leur entourage.

 

La professionnalisation de l’armée, de la politique sont des dérives néfastes qui éloignent les citoyens de leurs institutions. Les jurys populaires permettent de conserver un lien essentiel entre les citoyens et leur justice.

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vendredi, 03 avril 2009

Le G20 : un premier pas

Les conclusions du G20 vont dans la bonne direction.

La mondialisation a donné un pouvoir exorbitant aux marchés financiers et aux milieux économiques. Le G20 est une première ébauche de renouvellement de la prééminence du politique sur l'économique. Les mesures décidées ne seront pas suffisantes pour rétablir des équilibres. Mais elles apportent la preuve qu'une concertation internationale peut permettre au politique d'imposer des règles aux désordres économiques.

La participation de la Chine, de l'Inde, de la Turquie, du Brésil ou de l'Indonésie ont été déterminantes pour donner à ce forum un début de légitimité internationale. C'est l'une des demandes  ancienne et importante des altermondialistes. Ils avaient raison sur ce point là. Un G8 aurait eu une légitimité insuffisante pour appliquer ses décisions.

La fermeté envers les paradis fiscaux devrait rendre plus compliqué le vol mutuel de recettes fiscales entre Etat pour laisser place à une saine concurrence fondées sur des règles fiscales applicables équitablement à tous les contribuables d'un pays. De l'intention à l'application, le chemin est long, mais la voie est tracée.

Les règles imposées sur le trading doivent permettre de mettre un terme aux prises de risque inconsidérées.

Le renforcement des institutions internationales doit permettre de renforcer les équilibres entre les monnaies. C'est sans doute le prémice d'une très lontaine administration mondiale.

Pourtant, il serait illusoire de penser que ces décisions seront suffisantes. Les biais qui ont conduit les banques à la déroute sont toujours à l'oeuvre dans l'industrie et les services. La myopie des marchés financiers qui prédisent l'avenir en fonction des résultats trimestriels conduit à des décisions erronées. C'est avec une telle logique de court terme que les fonds Madoff ou les subprimes avaient été jugés être des investissements pertinents. Ils l'étaient... à court terme. Ces dérives ont toujours court. Poussées par des fonds de pension qui jugent trimestriellement ou annuellement de la pertinence de leurs investissements à long terme.

Incité par leurs modes de rémunération à court terme, les dirigeants des entreprises côtées produisent du cash trimestriel au détriment des investissements à long terme. Tout celà ressemble à la fable de la poule aux oeufs d'or.

Les ultra libéraux font confiance au marché pour rétablir seuls ces équilibres. Ils font confiance au marché pour que de nouveaux champions prennent le relais des précédents. Ils négligent les naufrages humains que ces déséquilbres créent.

De nouvelles régulations doivent être mis en place pour que nos sociétés concentrent leurs ressources sur la construction de leur avenir à long terme plutôt que sur la production de résultats trimestriels.

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Démission de 14 membres du Conseil Municipal de Saint Cergues

Cette semaine 14 membres du Conseil Municipal de Saint Cergues (Haute-Savoie) ont démissionné en bloc. Ils reprochent au Maire, Bernard Pechaubes, un mode de gouvernance trop individuel et pas assez collectif. Plusieurs adjoints font parti du groupe des démissionnaires.

 

Ne connaissant pas les tenants et aboutissants de la situation de la commune de Saint Cergues, je suis incapable d’avoir un point de vue pertinent sur le sujet. En revanche, j’observe depuis de longues années le mode de gouvernance des institutions françaises – et je le compare aux institutions helvétiques. L’autoritarisme et la confrontation est un mode de fonctionnement politique en France. Le débat et la concertation en Suisse.

 

De toute évidence, notre héritage monarchique laisse des traces dans la pratique du pouvoir. Trop de maires se comportent en potentats locaux. On observe surtout cela dans les communes de plus de 3500 habitants dont l'élection se fait par scrutin de liste bloquée. Ce comportement est encouragé par la passivité affligeante de conseillers municipaux qui souvent par paresse ou par incompétence laissent le champ libre à un exécutif qui devient omnipotent. Trop de conseillers municipaux se laissent noyer dans des considérations techniques – qui sont du ressort de l’administration territoriale– et deviennent incapables d’identifier les enjeux politiques dont ils ont la responsabilité. A ce jeu là, l’avis de fonctionnaires fini par avoir plus de poids politique que celui d’élus. Les contraintes techniques ou administratives plus de poids que la volonté des habitants.

 

A Saint Julien, le débat budgétaire a souligné cette pratique du pouvoir : en janvier le Maire rédige le texte du bulletin municipal dans lequel il annonce une augmentation d’impôt. Au même moment, il le cache aux Conseillers lors du débat d’orientation budgétaire. En février lors de la commission finance, nous faisons de nombreuses propositions qui ont l’assentiment des conseillers municipaux de la majorité. Mais aucune de ces propositions n’est retenue par l’exécutif. Le budget est proposé sans modification avec une augmentation d’impôts de 8,5%. Les Conseillers municipaux approuvent passivement cette outrageuse augmentation d’impôts.

 

Les conseillers croient souvent qu’ils doivent leur mandat au Maire – le mode de scrutin sur liste bloquée et la personnalisation des campagnes pourraient le laisser croire. Pourtant, la réalité est opposée. En France le Maire est élu par les Conseillers Municipaux. Aucune délibération ne peut être adoptée sans l’accord d’une majorité de Conseillers. Ils peuvent se choisir un nouveau Maire dans leur équipe en rejettant toutes les délibérations. Ils peuvent même démissionner comme l’ont fait les Conseillers de Saint Cergues. C’est eux qui ont le pouvoir législatif dans la commune. Sans Conseillers Municipaux majoritaire il n’y a plus de Maire.

 

A Saint Cergues cette démission entrainera une élection complémentaire. Dans les communes de plus de 3500 habitants, une telle démission entrainerait une nouvelle élection municipale.

 

Je ne sais pas si les critiques des Conseillers de Saint Cergues sont justifiées, mais dans tous les cas, s'ils estiment n'avoir pas été assez entendu, ils ont raison de rappeler que dans une commune c’est le conseil municipal qui est souverain au nom des habitants, pas le Maire.

 

Une leçon qui devrait inspirer des députés aux ordres qui devraient mieux assumer leur pouvoir et leurs devoirs législatifs face à un exécutif qui outrepasse ses attributions.

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jeudi, 02 avril 2009

G20 : un gamin pique sa crise

Nicolas Sarkozy a menacé de claquer la porte du G20 si les conclusions ne lui donnaient pas satisfaction. Un gamin caractériel et mal élevé aurait été plus correct.

 

Augmenter la pression pour favoriser une régulation mondiale est une bonne initiative. Mais le faire de manière aussi outrancière est méprisant pour les pays partenaires avec lesquels la France doit mettre en place cette régulation. On ne construit jamais des accords sur la base du mépris mutuel.

 

Cette pression outrancière est contre productive. La Chine, les Etats-Unis et chacun des participants ont aussi des points de vue légitimes sur les solutions à apporter à la crise. Aucun n’a de raison de se laisser imposer l’agenda spécifique de la France. Si chacun des dirigeants agissait de manière aussi puérile, il ne resterait personne autour de la table. Le monde continuerait d’aller à la dérive. Des millions d’individus de perdre leur emploi. Tout ça pour montrer les ergo d’un coq.

 

Cette pression outrancière est dérisoire. Car qui songe un instant que le Chef d’Etat du pays hôte du sommet de l’OTAN claque la porte deux jours avant d’accueillir quelques uns des pays partenaires à Strasbourg.

 

Cette sortie conduit à s’interroger sur la stabilité psychologique du Chef de l’Etat. A moins que cette pression outrancière n’ait pour seul objet de pouvoir prétendre à la paternité des conclusions du G20… prétention qui ne tromperait pas grand monde. Elle illustre l’immaturité politique de l’exécutif français pour les questions multilatérales.

 

Que cette posture soit une question d’ego ou de stratégie médiatique elle n’est pas à la hauteur des enjeux de cette réunion du G20.

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