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jeudi, 29 janvier 2009

La dictature soft à la Française

Depuis quelques mois maintenant, on assiste à une lente dérive des institutions qui sont de moins en moins républicaines.

La démocratie se fonde sur la souveraineté du peuple et sur l’existence de pouvoirs et de contre-pouvoirs qui s’assurent de manière constante que c’est au nom et pour le peuple que le pouvoir est exercé.

1)      Absence de représentation populaire

Lors des élections législatives, le Parti Socialiste et l’UMP ont détourné le mode de scrutin pour réduire à néant la représentation des courants de pensée verts, communistes et centristes. 44% des électeurs du premier tour des Présidentielles ne sont pas ou presque représentés au Parlement.  En toute logique, ils ne reconnaissent aucune légitimité à une institution prétendument représentative mais qui ne les représente pas.

2)      La disparition du Parlement

La France était déjà allé loin dans la négation des pouvoirs du Parlement. En réduisant l’expression parlementaire à la seule expression d’une majorité qui soutient aveuglément le pouvoir et à celle d’une opposition qui s’oppose tout aussi aveuglément, le Parlement français poursuit sa décente vers le néant politique. Son rôle de contrôle du pouvoir, de législateur de terrain qui redonne du bon sens à la rédaction des lois et d’écoute des citoyens est laissé vacant par des députés absentéistes, cumulards et aux ordres. Les Hauts Savoyards n’ont plus de députés à Paris, c’est le pouvoir qui a des députés en Haute Savoie.  L’opposition déserte une Assemblée nationale qui n’a de nationale que le nom.

3)      La mise à pied des médias

Les medias par leur force de diffusion et leurs moyens d’investigation exerce l’un des nouveaux pouvoirs. Sa faiblesse économique l’a privé des ressources d’investigation sur son contenu, mais il garde sa force de diffusion.  La disparition des ressources propres du service public permet de ne garder en France qu’un seul média télévisuel de masse. Contrôlé par les amis du pouvoir dont le chiffre d’affaire dans le BTP dépend en grande partie des commandes publiques. La télévision publique sera bientôt soumise par le vote par l’Assemblée nationale de ses ressources. Elle ne pourra plus informer sur l’actualité politique en toute indépendance.

4)      La mise à pied de la justice

La proposition de disparition du juge d’instruction si elle pourrait avoir quelques justifications dans un autre contexte est inacceptable lorsqu’elle ne s’accompagne pas de l’indépendance par rapport au pouvoir du procureur qui le remplacera.  Il reviendra alors seulement à des individus dépendants du pouvoir politique de décider de la poursuite des investigations. L’absence d’avancées sur la mise en accusation de Jacques Chirac malgré les charges lourdes de corruption qui pèse contre lui et malgré la condamnation passée de son co-accusé Alain Juppé en dit long sur ce que serait cette nouvelle justice. La France, où la corruption n’est pas maitrisée, dériverait un peu plus. La prolongation exceptionnelle du poste du procureur de Paris qui a prononcé le renvoi en correctionnel de Dominique de Villepin en est une nouvelle preuve.

5)      La disparition de l’exécutif

C’est le paradoxe de la dérive dans laquelle on est. Même la fonction de Premier Ministre a disparu. Celle de ministre se limite au rôle d’un marionette pour les médias. Marionnettes qu’on renvoie d’un signe de tête  conduire des listes aux européennes – situation plus enviable mais aussi monarchique que l’embastillage !

6)      La grâce et la disgrâce nominative

La grâce nominative dont a bénéficier M. Marchiani au mois de décembre montre les dérives absolutistes du pouvoir. La disgrâce dont est victime le préfet de la Manche après le responsable de la police corse montre à quel point l’appareil d’Etat passe petit à petit du statut de fonction publique à fonction politique.

Je ne parlerai pas ici des projets qui ont été abandonnés par une mobilisation générale, comme les fichiers Edvige qui fichait et listait des informations sur la vie personnelle de toutes les personnes engagées en politique.

A l’opposé le Grenelle de l’Environnement a montré ce que pouvait apporter une concertation large. On oublie parfois que la discussion collective et la concertation font normalement partie du quotidien de l’activité d’une démocratie. Une démocratie qui fonctionne en France devrait être un Grenelle permanent. Le Parlement est sensé en être le lieu.

Ces dérives interpellent tous ceux qui sont attachés à la République. Tous ceux qui estiment qu’un pays doit se rassembler sur des valeurs fondamentales –comme les valeurs de la République- pour avancer collectivement.

Les dictatures ne restent jamais soft très longtemps. Elles finissent toujours par se durcir lorsque les contre pouvoirs deviennent faibles. Les dictatures conduisent ensuite à des révolutions.

 

PS : Les themes de cet article sont developpes dans  le livre de Francois Bayrou : Abus de Pouvoir

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mercredi, 28 janvier 2009

De la culture de la contestation à la construction

Un appel général à la grève est lancé pour demain. Le mot d'ordre pour la défense du pouvoir d'achat ne peut susciter que de la sympathie. Le contexte actuel de crise, qui voit une forme d'amnistie financière accordée à ceux qui l'ont provoquée favorise cette sympathie. Les amnisties sont toujours révoltantes, mais elles le sont encore plus lorsqu'elles ne s'accompagnent pas au minimum d'une régulation stricte pour éviter que cela ne se reproduise. Il y a eu le sauvetage nécessaire des banques, il y a eu la com' autour de la suppression des bonus des dirigeants (en passant sous silence les bonus des traders pourtant plus importants et plus nombreux), mais aucune des propositions qui ont été faites par beaucoup -y compris sur ce blog- sur la régulation financière n'a été mise en oeuvre.

Je suis surtout inquiet par l'évolution des principes républicains. Une note sera consacrée dans les prochains jours à la lente dérive vers une dictature soft dans laquelle s'enfonce la France. En général une dictature commence par être soft mais ne le reste pas très longtemps. Les révolutions naissent des dictatures.. même soft.

Pour autant, la grève n'est pas une solution viable. Nous ne pouvons pas continuer à être le pays d'Europe le plus grêviste et le moins syndiqué, celui qui change le plus souvent d'institutions mais qui compte le moins d'adhérents à ses partis politiques - seulement un Français sur 100 contre un Suisse sur 10 par exemple-. Il est vrai que participer à un syndicat et un parti politique demande du temps. C'est compliqué. C'est difficile. On y voit à nu les contradictions de la nature humaine. Ses aspects les moins nobles. Mais changer un pays ne se fait pas en un jour de grève, mais par des heures et des heures d'action de terrain. Il est temps que chacun mette les mains dans le camboui de l'engagement et dépasse le comportement consumériste qui consiste à voter un jour et se plaindre tous les autres.

Adhérez au parti et au syndicat dont vous êtes le plus proche. Quel qu'il soit. Changez-les de l'intérieur pour qu'ils représentent vos convictions. Ecoutez celle des autres. Contraignez les à être constructifs, responsables et force de proposition.

Au MODEM Haute Savoie quatre groupes seront constitués cette semaine sur les thêmes départementaux majeurs que sont les transports, le logement, l'aménagement et l'emploi. Un appel à candidature large sera lancé à tous les adhérents pour les régionales de 2010, les cantonales de 2011, les législatives de 2012, les municipales, cantonales et sénatoriales de 2014. En tant que Mouvement politique nous ne participerons pas à la grève de jeudi, mais nous poursuivons notre travail quotidien pour changer ce pays.

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lundi, 12 janvier 2009

La discipline de vote : la plaie de la politique française

L'absentéisme des élus français est à relier directement à la spécificité française du cumul des mandats. Mais l'un et l'autre seraient sans doute limités sans la discipline de vote. Cette pratique des partis qui imposent un vote à tous ses élus sous la contrainte ou la menace. La discipline de vote impose le sectarisme de l'esprit partisan dans la conduite des politiques publiques. Elle impose la loi de l'intérêt partisan sur la règle de l'intérêt général.

Lorsqu'un élu se soumet à la discipline partisane, il renonce à utiliser ce qui le différencie des animaux : son cerveau ! L'absentéisme et le cumul des mandats seraient moindre si les élus devaient utiliser leurs capacités de réflexion dans l'exercice de leur mandat plutôt que leur capacité à obéir.

C'est par discipline de vote qu'Emmanuel Valls (PS) avait voté CONTRE la réforme constitutionnelle à peine 24 heures avant de signer une tribune pour dire tout le bien qu'il en pensait. C'est aussi par discipline de vote que Lionel Tardy (UMP) avait voté POUR, et s'en ventait pour souligner sa fidélité -fidélité au parti mais infidélité à sa conscience et donc à ses électeurs-. Si l'un et l'autre avait eu la lâcheté de voter selon la consigne partisane plutôt que selon leur conscience ils avaient l'un et l'autre au moins eu le courage de dire ce qu'ils pensaient être l'intérêt général. Ce n'est pas la cas de la majorité des députés qui votent selon l'intérêt partisan et taisent l'intérêt général.

Lionel Tardy est sans doute le seul député de Haute Savoie : le seul qui a le courage d'être le relais de ses électeurs plutôt que le simple soldat de son parti. Je ne partage pas tous ces points de vue, loin de là. Mais je reconnais qu'il a le mérite d'être sur le terrain, de ne pas cumuler de mandats et de dire ce qu'il pense. Ce qui est précisément le rôle d'un député.

C'est notamment parce que les intérêts partisans ont été privilégiés sur l'intérêt général que les déficits publics s'accumulent depuis 30 ans.

Depuis le mois de mars j'observe que la discipline de vote sévit aussi dans la politique locale à Saint Julien en Genevois. Combien de Conseillers Municipaux ont voté des délibérations qu'ils nous disent ne pas approuver ? A quelques exceptions près, il n'y a guère que lors de l'utilisation du vote à bulletin secret que l'on avait observé un léger relachement dans la discipline de vote : deux Conseillers municipaux de la majorité avait voté contre le Maire et ses adjoints. (Un conseiller municipal de la majorité avait voté pour le Maire et deux autres pour les adjoints - en estimant que c'était la suite logique du résultat de l'élection municipale pour l'un et de l'élection du Maire pour les deux autres).

Au MODEM, nous avons pour tradition de n'avoir pour seule discipline que notre conscience. C'est cette règle que nous avons adopté pour le groupe municipal Mieux Vivre à Saint Julien, et que nous appliquons. Lorsque des délibérations municipales font débat, il est rare que nous ayons tous le même point de vue et le même vote. Nous nous sommes réunis sur des orientations et sur un projet, pas sur un catalogue de délibérations. Il est donc bien naturel que nous gardions nos points de vue personnels.

A la Communauté de Communes du Genevois la discipline de vote n'est pas partisane mais communale. Un peu comme si des Conseillers Municipaux ne votaient les délibérations municipales que selon l'intérêt de leur quartier. On aboutit alors à un système de troc intercommunal : "une colonne d'eau contre un gymnase" qui est néfaste pour l'intérêt général des habitants du Genevois. Lors du vote sur le transport à la demande, quelques élus s'étaient abstenus mais j'avais été le seul à voter contre. Pourtant, 6 Maires du canton, 3 membres de la commission transport et de nombreux délégués m'ont indiqué à quel point ils partagaient mon analyse. Ils expliquaient leur vote de diverses manières : "je dois choisir mes batailles", "pas en séance plénière", "j'ai pensé que la commission avait approuvé"... Ces motivations en disent long sur la capacité de la communauté à organiser le débat public de manière adulte et responsable -sans doute l'une des causes de l'absentéisme dont elle souffre. La communauté de communes dépensera donc plus de 100 000 euros pour le transport individuel de 4500 personnes alors qu'avec un montant équivalent elle aurait pu financer plus de 200 000 déplacements collectifs qui auraient libéré les routes et préservé l'environnement.

Je fais le voeu qu'en 2009, les élus français votent un peu plus selon leur conscience de ce qui est l'intérêt général et un peu moins selon des disciplines partisanes, sectaires ou communales.

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vendredi, 31 octobre 2008

Une tradition républicaine qui se perd

Il y avait jusqu'à l'élection de Nicolas Sarkozy une vieille tradition républicaine. Celle-ci voulait qu'un Président ne poursuit jamais en justice. C'était une question de dignité, d'indépendance des pouvoirs. De gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac ont tous suivi cette tradition laissée par leurs prédécesseurs. Ils ont pourtant été diffamés, insultés, attaqués. Jamais ils n'ont porté plainte. Meme Jacques Chirac ne s'était pas porté partie civile contre Maxime Brunerie dans la tentative d'assassinat dont il avait été victime.

Depuis, le Congrès a voté une modification de la constitution qui protège le Président de la République de toute poursuite judiciaire pendant son mandat. Cette tradition républicaine a d'autant plus de sens maintenant que le Président ne peut plus poursuivre en justice, .

L'immunité présidentielle avait d'ailleurs donné lieu à quelques contorsions lors du divorce de Sarkozy par consentement mutuelle : c'était la seule solution pour organiser son divorce puisqu'un juge ne pouvait constitutionnellement pas statuer sur le cas du Président.

Le mégalo qui régente actuellement le pays en a décidé autrement. Il n'est pas justiciable mais demande justice sur une affaire de poupée tellement dérisoire. J'ai du mal à comprendre pourquoi les juges ne se sont pas déclarés incompétents : puisque la constitution leur interdit de condamner le plaignant pour plainte abusive, ils devraient ne pas se prononcer du tout et se déclarer incompétents. La justice ne peut pas être à sens unique.

Les juges ont décidé de se prononcer et de rejeter les demandes de Nicolas Sarkozy. Insupportable : des individus qui jugent en conscience plutôt que d'obéir aux ordres comme le reste de la clique ! Quelles pressions subiront ils ? Qui jugera de l'appel ?

Une tradition républicaine qu'il faut rétablir.

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mercredi, 29 octobre 2008

Pour une simplification du millefeuille administratif français

Le Conseil Général est en tournée dans chacun des arrondissements de Haute Savoie. Une tournée bienvenue sur le terrain. Une tournée nécessaire alors que près de 9 habitants sur 10 ne savent pas que le Conseil Général est l’institution qui gère le département de la Haute Savoie. Rare sont les Haut Savoyards qui connaissent le nom de leur Conseiller Général. Une tournée d’autant plus nécessaire que le Gouvernement réfléchit à l’opportunité de supprimer un échelon administratif.

 

1)      Il y a trop d’échelons administratifs en France : communes, communautés de communes, département, région, état, Europe. Notre mille feuille administratif crée de la confusion pour tout le monde, de la redondance de travail entre les différentes administrations qui souvent étudient successivement les mêmes dossiers (exemple sur le CEVA).. et qui ensuite font perdre du temps à tout le monde à négocier leurs parts respectives. Des incohérences parfois entre les choix respectifs des deux institutions. Nos impôts pourraient être réduits ou mieux utilisés avec une simplification administrative.

2)      La question n’est pas de choisir entre le Conseil Régional et le Conseil Général mais plutôt de combiner les atouts des deux institutions dans une seule. Le Conseil Général est proche du terrain. Le Conseil Régional dispose des moyens et de la taille pertinente pour les enjeux importants.

 

Il est urgent que les élus régionaux et généraux cessent de défendre l’institution à laquelle ils sont personnellement et sincèrement attachés et se préoccupent de proposer des solutions pour la simplification administrative de la France. Je suis resté sur ma faim mardi soir car je n'ai entendu aucune proposition du Conseil Général autre que la préservation de leur institution.

 

Les élus régionaux et départementaux devront être les mêmes pour supprimer les redondances. Un mode de scrutin proportionnel par circonscription permettra de conserver la proximité avec le terrain tout en gardant de la représentativité. Une prime majoritaire régionale et départementale pourra garantir le fait majoritaire si nécessaire comme dans les Conseils Municipaux. Les nouveaux Conseillers Territoriaux se réuniront en assemblée régionale pour les questions régionales et en assemblée départementale pour les questions départementales. Ils pourraient librement décider de ce qui doit être traité au niveau régional ou départemental. Les élections régionales auront lieu à une date séparée pour que le vote se fasse sur des choix régionaux plutôt que sur des enjeux partisans nationaux.

 

L’éducation, l’emploi, la recherche ont besoin des ressources publiques qui sont aujourd’hui gaspillées dans notre millefeuille administratif.

08:48 Publié dans Institutions | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

lundi, 20 octobre 2008

Une nouvelle maison de retraite à Genève : la constituante

Les Genevois élisaient ce dimanche les membres de sa constituante chargés d'écrire la loi fondamentale du canton de Genève pour le siècle à venir. Un coup d'oeil sur les portraits des élus suffit pour comprendre que ce ne sont pas LES Genevois qui ont voté dimanche mais de vieux Genevois qui ont voté pour de vieux Genevois - dont la liste AVIVO qui décroche 9 sièges et défend ouvertement les intérêts catégoriels de vieux Genevois. Dans les autres partis, les vieux électeurs ont accordé une détestable prime à la vieillesse. A la notable exception des Verts, les partis ont mis en avant une génération du passé pour écrire l'avenir. Une société qui ne fait pas confiance à sa jeunesse est une société qui refuse de construire son futur.

Notre génération doit comprendre que c'est bien lors des élections que se décide son quotidien. L'élément nouveau de ce dimanche c'est la preuve que les électeurs âgés votent de manière catégorielle pour des candidats masculins et âgés.

Les partis peuvent continuer à présenter de vieux candidats pour flatter un vieil électorat. Ils auraient tort. Hier seuls les Verts ont préparé l'avenir du canton et leur propre avenir. C'est probablement l'une des explications de leur succès d'hier c'est certainement l'explication de leurs succès des années prochaines.

La plupart de ces constituants sont nés autour de la guerre à une époque où la frontière était redevenu un obstacle difficilement franchissable. Peu comprennent les enjeux de la région franco-valdo-genevoise en devenir. Beaucoup sont confortablement logés à des prix modiques et refusent catégoriquement la construction de nouveaux logements en face de chez eux pour loger les nouvelles générations. Peu ont conscience des déficits abyssaux qu'ils laissent : ils touchent sans se souci des retraites à fond perdus et se moquent des coûts environnementaux générés par leurs comportements.

Nous avons connu la même chose à Saint Julien : les moins de 40 ans y représentent 50% des habitants, 40% des électeurs mais seulement 30% des votants. Dans ces conditions il n'est malheureusement pas étonnant que la municipalité élue, à l'image des autres municipalités d'Europe, se contrefoute des problèmes quotidiens des jeunes parents qui ne parviennent pas à faire garder leurs enfants.

Et c'est le même phénomène qui pourrait à nouveau se reproduire dans quelques semaines aux Etats Unis. Les primaires avaient montré que les jeunes électeurs favorables à Obama cessaient de se mobiliser dès que leur candidat avait un peu d'avance. C'est ainsi que de manière cyclique il gagnait les primaires difficiles comme l'Iowa, et perdait régulièrement des primaires qui était annoncée gagantes : New Hampshire.

Voter n'est pas un acte anodin à faire les jours de pleine lune, mais doit être une habitude systématique des citoyens sains qui se préoccupent de leur avenir. Un vote de génération comme celui de dimanche, doit inciter les générations nouvelles à s'engager encore plus pour décider librement de leur avenir. En attendant, il serait souhaitable que quelques uns des nouveaux constituants fasse place à des colisitiers plus jeunes pour rétablir la représentativité de la constituante genevoise.

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mercredi, 15 octobre 2008

Pour réguler les marchés

Ce sont les banques qui ont cherché le plus de rentabilité qui ont le plus pris de positions sur les subprimes... et qui ont perdu le plus d'argent. La crise financière a éclaté, mais les mêmes mécanismes sont à l'oeuvre dans l'industrie et les services. Les exigences de rentabilité fixées par les actionnaires sont bien supérieures à la croissance économique et aux gains de productivités de l'économie mondiale. Pour combler la différence les managers prennent des décisions à court terme au détriment collectif des fournisseurs, des employés et des clients. L'effet sur les fournisseurs se ressent par exemple sur l'industrie du décolletage dans la vallée de l'Arve, l'effet sur les employés se ressent sur le pouvoir d'achat, et l'effet sur les clients a été montré par exemple par les dérives illustrées par le magazine Que Choisir : moins de produit plus cher. Les profits trimestriels sont au rendez-vous mais au détriment de l'avenir à long terme de l'entreprise. Au détriment de l'avenir à long terme commun des fournisseurs, des employés, des clients... et des actionnaires !
 
Les corrections actuelles sur les valorisations des titres des industries et services ne prennent en compte que le ralentissement économique, mais ne prennent pas encore en compte le fait que les profits enregistrés actuellement sont des niveaux de court terme qui ne sont pas tenables sur le long terme. De tels niveaux de profits sont toxiques pour l'avenir à long terme des entreprises.
 
Il n'y a à ce jour pas d'alternative à l'économie de marché. Les autres modèles qui vont nous être proposés notamment par une partie de la gauche, ont déjà prouvé leur inefficacité il y a maintenant plus 30 ans. Nous devons maintenant construire une économie de marché qui soit mieux régulée. Une économie au service du développement humain de la société et pas le contraire comme nous le propose les libéraux.
 
En premier lieu la mondialisation a donné un pouvoir exorbitant et sans contrôles aux milieux économiques. La démocratie ne doit plus accepter d'être gouvernée par l'économie. Les pouvoirs économiques mondialisés ont acquis un pouvoir supérieur aux démocraties qui sont restées locales. Seules des institutions démocratiques continentales et globales auront le pouvoir d'imposer leur volonté aux pouvoirs économiques globaux. Une Union Européenne plus démocratique et des institutions multilatérales plus efficace sont les outils à utiliser.
 
Des limites doivent être clairement posées aux salaires excessifs. Les rémunérations au-delà de ces maximums ne doivent pouvoir se faire que sur la base de résultats à très long terme et prouvés. On ne peut plus avoir de rémunération sur des résultats à court terme qui sont illusoires. De nombreuses décisions internes sont prises par des managers pour préserver leurs rémunérations excessives plutôt que pour construire l'avenir collectif de l'entreprise.
 
Règle de base de la société, des sanctions pénales doivent être imposées à ceux qui ont fait preuve de peu d'éthique. La malhonnêteté économique ne doit plus être rémunérée même lorsqu'elle conduit à des profits, elle doit être sanctionnée comme toute autre forme de délinquance et de criminalité.
 
Nous devons mettre un terme aux exigences de rentabilité excessive qui favorise les profits trimestriels au détriment des investissements pour l'avenir. Un double niveau de taxation sur les bénéfices doit être instauré, une taxation modérée pour les niveaux de bénéfices dans la norme, et un niveau supérieur pour des niveaux de bénéfices qui minent l'avenir des entreprises.

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samedi, 04 octobre 2008

L'impact de la croissance économique sur nos vies quotidiennes

On me demande parfois "à quoi bon voter?". Depuis la chute du mur de Berlin, il n'y a plus d'alternative crédible à une économie de libre échange régulée : cela limite les options. Depuis 1983 les partis de droite et de gauche s'évertuent à défendre l'illusion de leurs idéologies, mais leur pragmatisme aidant leurs différences s'atténuent dans la gestion du pouvoir. Il reste des différences réelles, mais elles sont beaucoup moins significatives que ce qu'elles étaient il y a 30 ans.

Par ailleurs, l'influence des politiques est elle même bien moindre que ce qu'elle était il y a 30 ans. Les pouvoirs médiatiques, économiques et financiers ont gagné en importance. Dans 6 semaines avec l'élection désormais probable de Barack Obama aux Etats Unis, nous verrons probablement la réémergence d'un pouvoir citoyen fort depuis qu'internet lui donne les moyens de s'organiser collectivement. Même Nicolas Sarkozy qui pourtant contrôle la police, l'armée, le Sénat, l'Assemblée nationale, qui traite son Premier Ministre de simple collaborateur. Même cet homme qui participe à la désignation des rédacteurs en chefs avoue publiquement son impuissance "que voulez vous que je fasse, les caisses sont vides !".

Alors effectivement "à quoi bon voter?" pour des alternatives moins différenciées et qui ont perdu de leurs pouvoirs.

Pourtant, ces derniers mois et ceux qui vont venir, vont nous rappeler à quel point le politique influence nos vies quotidiennes. Le poids de la croissance du chômage va avoir un impact direct sur les atmosphères de travail. Le souci toujours plus grand des budgets à équilibrer vont durablement influencer notre quotidien. Les impôts qui ne manqueront pas d'augmenter pour couvrir des déficits toujours plus importants et des dettes toujours plus exhorbitantes vont se rappeler à notre bon souvenir quotidien. Alors que le gouvernement s'évertue à nier la récession malgré les preuves, nous la percevons dans nos vies quotidiennes depuis déjà plusieurs mois.

La croissance économique est certes largement liée au contexte international. Mais certaines décisions politiques peuvent améliorer la croissance et d'autres la miner. Voter, et voter intelligement à donc une influence directe sur notre qualité de vie.

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lundi, 14 juillet 2008

Un projet politique démocrate et indépendant

Pour information, vous trouverez ci-joint un lien vers la contribution de François Bayrou mise aux voix des adhérents du Mouvement Démocrate le 17 juillet 2008. Elle précise la ligne politique du Mouvement Democrate que quelques uns, incités par l'Elysée, souhaitaient contester.

Pour un projet politique démocrate et indépendant

jeudi, 10 juillet 2008

Traité de Lisbonne et démocratie

Lors de la campagne référendaire sur le traité constitutionnel en 2005, il y avait une objection qui me prenait de court. Je la trouvais tellement surréaliste que je ne savais pas comment y répondre : "je vais voter non juste pour les faire chier... de toute façon quelque soit le résultat du référendum ils feront passer le traité. Voter non n'a donc aucune conséquence sur la construction Européenne, et au moins je les emmerde".

J'étais pris au dépourvu. ll me semblait que cet argument montrait une mauvaise connaissance des institutions et de la vie politique du pays. A posteriori mon interlocuteur avait à peu près raison, les députés aux ordres ont adopté le traité de Lisbonne plutôt que de convaincre les Français et d'en être les porte paroles. Le traité de Lisbonne a été rejeté par les Irlandais, mais ne doutons pas que le Conseil Européen trouvera un moyen pour se passer de devoir écouter les citoyens de l'Europe.

Certains se demandent encore si le référendum était une bonne idée. Dans une démocratie c'est le peuple qui est souverain et les décisions importantes comme celle là doivent être décidée par le peuple. Avec des décisions comme celle-ci on s'apercoit que notre pays est de moins en moins démocratique et dérive de plus en plus vers la monarchie élective. Je refuse cette évolution. Il nous revient à chacun de réapprendre les vertus de la démocratie.

La démocratie est le meilleur des systèmes politiques pour plusieurs raisons. D'une part l'intelligence collective est presque toujours supérieure à l'intelligence des experts ou d'un clan. Pour prendre un exemple familier, mais cité parfois précisément par des experts, dans le jeu "qui veut gagner des millions" le public a beaucoup plus souvent raison que le joker de l'ami expert. Il y a dans le public des individus qui se trompent, mais ceux qui se trompent se répartissent équitablement dans les différentes réponses.

La démocratie est surtout le meilleur des systèmes car c'est le seul qui peut susciter une large adhésion. Il serait déjà suffisament insupportable de voir notre avenir dicté par un Président de la République a la personnalité pour le moins troublée. Cela deviendrait totalement intolérable si l'on imaginait que cela ne procéderait pas de la volonté populaire majoritaire mais de quelques manipulations de sondages de dernier jour plaçant Jean Marie Le Pen au second tour, de média sous contrôle et de la mise sous tutelle de responsables politiques apatés par quelques prébendes. Sans la démocratie, la désobéissance civile deviendrait légitime.

Le référendum constitutionnel me semble encore aujourd'hui largement préférable au traité de Nice qui régit encore l'Europe. Pourtant le Non au traité m'a appris beaucoup de choses sur la construction européenne et le besoin de rapprocher beaucoup plus l'Europe de ses citoyens. De redonner sens au projet Européen. C'est avec les Européens que l'Europe doit se construire.

La démocratie exige la liberté de parole - qui n'est que partielle en France avec des députés réduit au silence des militaires -, elle exige aussi la liberté de la presse - mise sous tutelle un peu plus chaque jour -, elle exige la pluralité politique - dont notre pays est privé depuis 2002 avec le détournement des scrutins majoritaires - elle exige des coutre-pouvoirs judiciaires et parlementaires - dont notre pays est privé par la mise aux ordres de la justice et la soumission des députés-. Notre démocratie se perd petit à petit.

L'expérience de l'année au sein du Mouvement Démocrate où l'on a beaucoup parlé de démocratie m'incite désormais aussi à penser que la démocratie ne s'invoque pas. L'invective "tu n'es pas un vrai démocrate" était le plus souvent prononcée par ceux qui écoutaient le moins les avis opposés. Dans l'histoire, les plus grands dictateurs se sont souvent érigés en démocrate à commencer par les Démocraties populaires de l'Europe de l'est. Il suffit aussi de considérer à quel point L'Union Démocratique du Centre n'a pas grand chose démocratique dans son fonctionnement ou ses propositions qu'elles voudraient imposer à la majorité des électeurs suisses.

La démocratie ne s'invoque pas mais se pratique personnellement : par l'écoute des autres, en s'informant avec exigence (plutôt que par des magazines peoples et des journaux qui les imitent), en refusant l'évolution monarchique du pays, en refusant les clivages partisans stériles, en affirmant haut et fort ce qui est juste même lorsque cela déplait au prétendu "souverain" (local ou national), en consultant la population et en faisant savoir ses souhaits, en refusant les idéologies toute faite (de droite comme de gauche) qui empêchent de comprendre la réalité et la complexité du monde.

De nombreuses études montrent à quel point nos comportements individuels changent le comportement de notre entourage par l'exemple. De proche en proche, nos comportements individuels changent nos sociétés. Nous avons un gros travail de démocratisation de la France à faire. Ce travail commence par nous même.

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lundi, 30 juin 2008

Diversité et représentativité

Dans les instances de délibérations (Assemblée nationale, régionales, déparmentales ou municipales) la diversité et la réprésentativité sont des facteurs clefs d'efficacité. Elles permettent de prendre en compte tous les points de vue pour mieux servir l'intérêt général. La diversité et la réprésentativité sont mises à mal par de nombreux facteurs : disponibilité qui exclut des catégories de population, mode de scrutin qui privilégie des profils standards aux détriments de la réprésentativité, moyens financiers etc etc...

 Le résultat c'est que nos assemblées ne sont plus du tout diverses et représentatives : on y trouve en très grand nombre des hommes, blancs, papy boomers, lorsqu'ils sont de droite ils très sont souvent médecins, avocat ou de profession libérale et lorsqu'ils sont de gauche ils sont souvent enseignant ou agent du service public. On trouve peu de diversité de profils. Nos institutions gagneront en efficacité lorsqu'elles seront plus représentatives. C'est ce que nous avons contribué à faire avec la liste que nous avons présenté aux municipales qui apporte un peu de diversité au Conseil par l'âge et par les professions.

La municipalité a pris une excellente initiative en permettant aux Conseillers Municipaux qui ont des personnes à charge de pouvoir être remboursé des frais de garde rendus nécessaire par leur participation à la vie de la commune. Cela aidera à préserver cette petite victoire de la diversité et de la représentativité.

Pourtant de nombreuses réunions d'élus ont lieu en journée. Je me suis rendu la semaine dernière à une réunion un vendredi matin à Rumilly pour l'Assemblée Générale de l'Etablissement Public Foncier de Haute Savoie. Vu l'heure, seuls les élus retraités et inactifs -et quelques actifs qui ont la maitrise de leur emploi du temps- pouvaient participer à une réunion à cette heure là. Le résulat c'est que les 75% d'habitants actifs ne sont pas représentés à ces réunions. Ce sont pourtant eux qui sont les premiers concernés par les réserves foncières. Par des biais comme ceux-ci nous déclinons petit à petit vers une inactivocratie où seuls les inactifs peuvent participer à la prise de décision publique mais dont sont exclus les actifs qu'ils travaillent dans le public ou le privé.

Plus proche de Saint Julien, les réunions de la commission d'appel d'offre ont elles lieu le mercredi à 16H30. Celà permet aux agents de l'Etat de pouvoir y participer durant leurs heures de travail.... mais menace grandement l'emploi des élus bénévoles en activité professionnelle. Les contraintes des élus bénévoles doivent primer pour préserver la représentativité. En démocratie le seul souverain c'est le peuple et pas les agents de l'Etat. Il est facile pour la municipalité de se priver de tout contrôle de la minorité sur les appels d'offre, il suffit de planifier les réunions en pleine journée. Des élus bénévoles et actifs comme ils doivent l'être ne pourraient pas se rendre systématiquement à ces réunions en risquant à terme de perdre leur emploi. Nous ne pourrions ainsi plus garantir aux Saint Juliennois la régularité des appels d'offre de la municipalité.

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mercredi, 25 juin 2008

Améliorer le libéralisme : l'actionnariat durable

Sauf erreur de ma part, la durée moyenne de détention des actions est de 6 mois en France. Avec une si courte durée, l'actionnaire n'est plus un membre de l'entreprise qui prend une part active à son avenir. L'actionnaire devient un simple consommateur d'action, un parieur. Il ne codécide plus de l'avenir de l'entreprise. Il ne remplli pas suffisamment son rôle de surveillance de la direction. Il doit donner plus d'ordre à la direction de l'entreprise et un peu moins à son courtier.

Le résultat c'est que les entreprises prennent de plus en plus de décision de court terme qui menace leur développement à long terme. L'actionnariat durable doit être encouragé. Il y a plusieurs manières de le faire. Il pourrait y avoir une taxe à l'achat qui incite les investisseurs à s'engager sur le long terme avec l'entreprise et de prendre donc une part plus active à sa gestion. Il pourrait également s'agir d'une obligation pour les entreprises de verser des dividendes différenciés selon la durée de l'investissement avec un dividende majoré pour les actionnaires durables. Le versement du dividende doit être lié à l'exercice du droit de vote qui doit devenir obligatoire - l'actionnaire est rémunéré pas seulement sur sa décision d'investissement mais aussi sur les choix réalisés en Assemblée Générale.

Nos entreprises doivent investir pour leur avenir à long terme et plus seulement pour les résultats du prochain trimestre.

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lundi, 23 juin 2008

Améliorer le libéralisme : les rémunérations

Les disparités de rémunérations sont scandaleuses. L'excuse habituelle des dirigeants d'entreprises consistent à expliquer qu'ils sont sur un marché de l'emploi international et que la rémunération de leurs homologues américains est beaucoup plus élevée. Cette argumentation est fausse d'une part parce que les sociétés américaines ne sont pratiquement jamais dirigées par des européens, ensuite parce que l'honnêteté consisterait aussi à comparer avec tous les autres pays du monde dont les rémunérations sont plus rationelle et enfin parce qu'ils sont libre d'aller vivre ou même de construire une société au bord de la guerre civile comme l'est la société américaine, mais que ce n'est pas notre choix.

La rémunération scandaleuse des dirigeants d'entreprises provient surtout de l'absence de contrôle effectif sur leurs décisions. Les actionnaires doivent mieux assumer leur rôle -je reviendrai sur ce sujet dans les prochains jours-. Mais en attendant, les pouvoirs publics doivent imposer des normes. Lorsque des groupes sociaux ont des comportements immoraux, il revient à la loi de réprimer ces comportements.

Je pense que nous devons introduire un salaire maximum. Ce salaire sera de 10 fois le salaire minimum du groupe d'entreprises. Une rémunération exceptionnelle pourra être versée. Elle devra être conditionné aux résultats réels de l'entreprise par rapport à son secteur. Cette rémunération exceptionnelle ne se fera pas seulement sur les profits réalisés à court terme mais aussi sur le chiffre d'affaire : l'augmentation du chiffre d'affaire est un meilleur indicateur de satisfaction client, de création d'emploi et de rentabilité durable de l'entreprise. Les parachutes dorés seront interdits.

09:21 Publié dans Emploi | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 20 juin 2008

Améliorer le libéralisme en l'humanisant

L'histoire a montré que le libéralisme est le seul modèle économique qui fonctionne. Dirigisme, autarcie et communisme se sont successivement effondrés. Mais l'actualité nous prouve chaque jour que le libéralisme court à sa perte s'il n'est pas rapidement réformé : augmentation des inégalités sociales, crise des subprimes, scandales financiers à répétition, crise alimentaire, flux migratoires importants qui arrachent des populations de leur pays d'origine contre leur gré... etc.. etc...

Le libéralisme court à sa perte. Notre société avec. Nous devons le réformer, et l'humaniser.

D'abord le libéralisme est fondé sur le principe de libre concurrence. Dans les fait on s'appercoit que cette libre concurrence n'est que partielle. Les exigences de rentabilité des actionnaires ont été telles que seul les leaders et les numéro 2 d'un marché conservent le soutien de leurs actionnaires. Le quatrième et parfois le troisième intervenant dont les rentabilités sont moindre sont incités à se retirer du marche. Dans les faits on se trouve souvent dans des situations de quasi duopole. Les ententes ne sont pas rare. On n'est alors plus dans un système libéral mais bien dans une forme d'oligarchie économique. L'équilibre entre le pouvoir des consommateurs, des actionnaires, des employés et des fournisseurs est alors rompu.

La loi doit être beaucoup plus stricte sur la préservation de la libre concurrence. Elle doit interdire les acquisitions des 3ième ou 4ième intervenents par les 1er ou 2ième.

Cela est vrai tant sur les marchés nationaux que localement. Il serait souhaitable par exemple qu'il y ait une plus grande diversité du nombre de fournisseurs de matériaux de construction. Ces derniers ont vu avec crainte l'arrivée des matériaux issus du chantier du CEVA. Cette arrivée massive semblait pouvoir déstabiliser un marché bien profitable. A Saint Julien, il serait préférable pour les habitants que sur les 3 supermarchés, deux ne fassent pas partie de la même enseigne.

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lundi, 16 juin 2008

Pour une meilleure accessibilité pour les handicapés

On ne prend pas souvent conscience que la France compte 7% d'handicapés (moteurs, physique, mentaux...). Et pour cause, faute d'une accessibilité suffisante, les handicapés ne peuvent mener une vie normale qui nous permettrait de les cotoyer. Les difficultés quotidiennes auxquels ils font face, en font des personnes tout à fait spéciales qui ont beaucoup à nous apprendre sur la fragilité de la vie.

Jeudi dernier lors du Conseil Communautaire, nous avons instauré une commission d'accessibilité aux handicapés comme prévu par la loi. Dans le ton, on sentait que certains élus se seraient volontiers passés de cette commission supplémentaire. Malheureusement il n'y a aucun délégué communautaire handicapé qui pourrait témoigner des difficultés de leur quotidien.

La question de l'accessibilité des handicapés est importante. Elle témoigne de notre capacité à intégrer dans notre société les personnes les plus en difficulté. Le coût de l'accessibilité est élevé, mais ce qui est accessible aux handicapés en chaises roulantes est aussi accessible aux jeunes parents avec des poussettes et aux personnes âgées.

Certains bâtiments ici où là sont accessibles... mais il n'y a pas toujours de chemin accessible pour y parvenir. Le problème n'est pas l'accessibilité partielle, mais bien la continuité de l'accessibilité qui permette aux handicapés de se déplacer librement en ville. La Grande Rue est peu accessible : troitoirs inclinés, luminaires au milieu du chemin et pavés font de chaque déplacement une expédition pour les handicapés. Près du stade de la paguette, un seul passage étroit privent les handicapés d'accès à l'Aire. Nous avons des progrès à faire dans ce domaine. La commission instaurée par la Communauté de Communes aura du pain sur la planche.

mercredi, 11 juin 2008

Combien coûte l'insuffisance des transport en commun dans le Genevois ?

Parce que notre région est au bord de la paralysie et de l'asphyxie, nous devons investir massivement dans les transports en commun. Des élus locaux réticents qui n'ont pas encore compris les enjeux pour notre avenir, objectent parfois que les transports en commun coûtent cher. Ils ont raison. Le coût pour la collectivité est important.

Mais nous devons aussi prendre en compte le coût de l'absence de transport.

Le coût économique et humain de ces millions d'heures perdues chaque jour par les habitants. Le coût environnemental de la dégradation de notre qualité de vie. Quel est le coût énergétique de tous ces transports individuels ? Quel est le coût de l'imprévisibilité du temps de trajet : combien de train ou de rendez vous manqués ? Les 30 ans de retard accumulés dans le développement des transports en commun en Haute Savoie ont un coût phénoménal. Il est temps de réduire ce coût là.

La qualité de vie dans notre région est un riche joyau dont nous avons hérité. Cette qualité de vie se dégrade depuis plusieurs années faute d'une politique ambitieuse dans les transports en commun. Il est temps de réparer les dégats réalisés et de proposer une offre de transports en commun pertinente, accessible et efficace.

mardi, 10 juin 2008

Conseil Municipal du Jeudi 12 juin a 20h30

Vous trouverez en lien ici l'ordre du jour de la prochaine reunion du Conseil Municipal ce jeudi 12 juin a 20h30.

Le Conseil Municipal est ouvert au public.

lundi, 09 juin 2008

Une nouvelle constitution pour Genève

Les Genevois ont décidé récemment d'élire une Assemblée Constituante qui aura pour tâche de rédiger une nouvelle constitution pour le canton d'ici quatre ans. On pourrait penser à tort que cela ne nous concerne pas ! Pourtant c'est bien avec Genève que nous pourrons restaurer la qualité de notre cadre de vie qui nous échappe depuis plusieurs années (embouteillages, mauvaise urbanisation, crise du logement..)

Les décisions politiques de part et d'autre de la frontière ne sont pas coordonnées. Un élu de Plan-les-Ouates m'expliquait que lors que la commune avait implanté la zone d'activité de Plan-les-Ouates elle avait pris soin de protéger une zone agricole aux abords de la frontière... à quelques mètres de là où nous avons implanté la zone d'Archamps quelques années plus tard. Prises isolément ces deux décisions sont justes.. mais mises côte à côte comme elles le sont dans la réalité, elles se révèlent stupides. Nous devons améliorer la co-gouvernance de la région. La future constitution Genevoise doit le permettre.

J'ai participé comme auditeur à un séminaire du Parti Démocrate Chrétien Genevois (PDC) sur le sujet. Il me semble qu'il revient à chacun d'entre nous de participer au débat sur la future constitution pour que notre région ait les moyens politiques de décider de son avenir.

vendredi, 06 juin 2008

Des solutions de garde pour les enfants à Saint Julien

Les parents de jeunes enfants sont dans des situations desespérées pour faire garder leur enfant. Tout particulièrement ceux dont les parents n'habitent pas la région. Jusqu'à présent les élus se sont peu préoccupés de ce problème pour plusieurs raisons :

  1. en raison de leur âge ils ne cotoient plus le problème au quotidien et ne se rendent pas compte de la gravité de la situation,
  2. la plupart des élus municipaux et communautaires ont leur famille sur place - pour eux ce problème n'en est pas un,
  3. les délégués communautaires sont en très grande proportion des hommes qui dans le passé ont trop souvent répondu aux élues qui travaillaient sur le sujet que les femmes doivent "choisir entre travailler et faire des enfants"... (sic).

Il y a des raisons législatives et réglementaires à la crise. Les normes de construction des crèches, d'encadrement des enfants et de formation des assistantes maternelles ont permis de protéger les enfants... mais à des coûts prohibitifs pour les communes. A force de vouloir protéger les enfants on a empêché la réalisation de suffisament de crèches. On en a sans doute trop fait. On en n'exige pas tant des parents qui n'ont aucun dipôme à passer avant de faire des enfants, qui n'ont pas de limite sur le nombre d'enfants qu'ils peuvent élever et qui peuvent construire leur logement comme ils l'entendent indépendamment des normes établies pour les crèches. Pourquoi ne pas laisser cette même liberté aux parents lorsqu'ils confient leur enfant à une assistante maternelle ?

Il y a une solution qui permet d'eviter ces dérives réglementaires et qui peut être une solution de court terme pour les parents du canton de Saint Julien : la garde partagée. Deux ou trois couples de parents se réunissent et cherchent ensemble une personne qui a les compétences pour garder leurs enfants. A charge pour les parents de vérifier les compétences humaines de la personne. La garde se fait dans le domicile de l'un ou l'autre des parents. Tout devient privé et les réglements ne s'appliquent plus. A charge pour les parents d'évaluer la personne. A charge pour eux de veiller à ce que l'appartement soit sécurisé. On évite ainsi les problèmes liés à l'encadrement, aux normes de construction ou aux diplômes. Les parents retrouve ainsi leur liberté et leur responsabilité de choix. Si nous avions été élu nous aurions pu aider à la mise en relation des jeunes parents entre eux, et avec les gardes maternelles.

De nombreuses personnes dans le canton ont les qualifications requises pour garder des enfants.. mais pas les diplômes nécessaires. A charge pour les parents de trouver d'autres parents dans un cas similaire.

lundi, 02 juin 2008

Poursuivre l'effort de logements sociaux à Saint Julien

Lors du dernier Conseil Municipal nous avons approuvé une délibération qui permet la réalisation de 16 logements sociaux dans le programme dit "les Contemporaines" près du centre de tri de la Poste.

Ce programme de logements sociaux est un bon programme. C'est un programme mixte privé et social comme le souhaite une majorité des habitants (cf résultats de notre grande enquête auprès des habitants). Il y aura 16 logements sociaux et 64 logements privés. Voilà qui tranche avec les quartiers sociaux des années 70 et qui favorisera une meilleure mixité sociale.

Notre commune a grandement besoin de logements sociaux. De nombreux salariés aux revenus français et fonctionnaires n'ont plus les moyens de vivre dans notre commune. Leur pouvoir d'achat est trop pénalisé par les prix de l'immobilier. Les entreprises et les administrations sont pénalisées dans leurs activités par le faible pouvoir d'achat de leurs collaborateurs qui partent vivre ailleurs. Pour favoriser leur pouvoir d'achat et pour favoriser le développement économique et administratif de la commune nous devons améliorer la situation du logement entre autre par des logements sociaux.

Ce programme est le bienvenu car il comble partiellement un grand retard. Seulement 18 logements sociaux auront été réalisés dans la commune en 2006, 2007 et 2008. Un chiffre trop faible par rapport au nombre de logements construits. Presque tous les logements sociaux réalisés sous le précédent mandat ont été initiés par la municipalité Joubert.

Le Maire, membre du Parti Socialiste, s'est défendu en expliquant que la loi rend très difficile la construction de logements sociaux. Et que ceux-ci coûtent cher. Ce sont des arguments qu'on entend habituellement dans la bouche du Maire de Neuilly et qui lui vaut les foudre des militants socialistes dans le jeu de rôle traditionnel droite-gauche de la vie politique française.

Les objections du Maire sont justes... mais n'ont empêché aucun de ses prédécesseurs depuis Jean Pissard de réaliser des logements sociaux. Le développement des actions culturelles lui aussi a été difficile et coûteux... mais avec un peu de volonté politique la municipalité y est arrivé. Elle n'a pas fait preuve d'autant de volonté politique sur la question des logements sociaux.

La municipalité pourra compter sur notre soutien pour ses projets de logements sociaux... et sur notre vigilance si elle se montrait aussi laxiste que lors du précédent mandat.

vendredi, 30 mai 2008

Deux fois moins de députés et de sénateurs

Le Gouvernement a engagé le rédécoupage des circonscriptions. Il était temps. Les évolutions de populations depuis le dernier découpage qui date de 1987 sont telles que des circonscriptions sont devenues énormes pendant que d'autres se dépeuplaient. Le Conseil Constitutionnel exige ce rédécoupage depuis des années.

Voilà encore une grande occasion de changement manquée. Le Gouvernement a décidé de garder le même nombre de députés à 577. Cette occasion était pourtant unique pour réduire le nombre de Parlementaires en France. Alors que l'Etat demande aux fonctionnaires de faire des économies, alors que les suppressions de postes dans la fonction publique sont importantes (et opportuns au regard des déficits publics), la classe politique aurait gagné en crédibilité s'il elle avait montré l'exemple en supprimant la moitié des députés.

La France ne s'en saurait pas plus mal porté. Nous avions 491 députés jusqu'en 1986. En Haute Savoie nous en avions 3. Nous ne nous portons pas particulièrement mieux depuis que nous en avons 5. Aux Etats Unis il y a 435 représentants (l'équivalent de nos députés) - le pays est pourtant significativement plus grand.

Nous aurons bientôt 348 sénateurs... les Etats Unis n'en ont eux que 100.

Cette multiplication du nombre de Parlementaires conduit aussi à une réduction du pouvoir du Parlement. Nos petits Parlementaires ont beaucoup moins d'influence que des Parlementaires qui auraient une plus grande assise électorale. Plus les Parlementaires sont nombreux moins ils sont influents. Plus ils sont nombreux moins ils peuvent se coordonner face à l'exécutif.

Un Parlement moins cher aurait aussi été un Parlement plus efficace. Voilà le genre de changement dont notre pays a besoin. Nous avons besoin pour celà d'élus plus courageux et qui ont à coeur de défendre l'intérêt général au délà de leur propre mandat.

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mercredi, 28 mai 2008

Le bipartisme des financements publics

UMP et PS tentent de faire croire que les Français pourraient se diviser en deux groupes seulement : il y aurait les Français de droite et les Français de gauche. Les uns voterait pour l'UMP et les autres pour le PS. La réalité est beaucoup plus compliquée que cette vision en noir et blanc.

Les élections proportionnelles montrent que le PS et l'UMP à eux deux ne rassemblent même pas la majorité des Français. Plus modestement l'alliance électoralle UMP/PS à Saint Julien n'a guère rassemblée que 51% des voix au second tour des dernières municipales.

La seule réalité du bipartisme existe dans le financement politique. Depuis la loi de moralisation de la vie politique les partis dépendent pratiquement exclusivement pour leur financement des subventions publiques. Celles ci sont accordées à moitié en fonction du nombre de voix obtenues aux législatives et à moitié par le nombre de parlementaires. Mais depuis 2002, l'UMP et le PS détournent le mode de scrutin majoritaire pour exclure les autres partis. Ces deux partis qui n'ont rassemblé que 58% des voix aux présidentielles s'arrogent ainsi 90% des députés et sénateurs.

Par ricochets l'UMP se voit attribuer une subvention publique colossalle de 34.5 millions d'euros (soit 46% du total attribué aux partis), le PS 24.5 millions d'euros (soit 33%). Les autres partis doivent se répartir les restes pour défendre le point de vue de millions de Français : Modem 4.1 millions, PC 3.6 millions, PRG : 1.1 millions, Verts 1,4 millions, FN 1,8 millions, Nouveau Centre 1,0 millions. La démocratie (comme la libre concurrence) exige une pluralité. Cette loi de financement des partis doit impérativement être modifiée pour permettre une pluralité des financements. En attendant, il revient aux citoyens attachés au pluralisme de faire des dons aux autres mouvements politiques pour contribuer à la pluralité des idées. Ces dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66%.

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lundi, 26 mai 2008

Merci à Arnaud Montebourg !

La réforme des institutions qui est en discussion devant le Parlement n'est pas à la hauteur des enjeux. On y trouve de très nombreuses imperfections sur le contrôle des nominations. Rien qui permette d'améliorer la représentativité sociologique et politique des institutions prétenduement représentatives de la République. On n'y trouve rien contre le cumul des mandats, fléau de la vie politique Française qui fait que les Parlementaires sont toujours absents comme l'a encore une fois prouvé le vote sur les OGM la semaine dernière. L'interdiction des déficits n'y est hérigé que comme principe et pas comme règle. Rien pour mettre un terme à la collusion des pouvoirs médiatiques, économiques et politiques qui conduit à limiter l'accès à une information libre.

Si cette réforme est adoptée elle ne changera pas la nature monarchique de notre République qui pourtant à fait la preuve de son échec depuis 30 ans. Mais c'est malgré tout une avancée.

La limitation de l'utilisation du 49.3, la plus grande maîtrise par le Parlement de son ordre du jour ou encore la discussion du texte élaboré par les commissions plutôt que par le Gouvernement contribueront à renforcer les pouvoirs du Parlement. Ces modifications contribueront à remettre les citoyens au centre du débat politique au travers de leurs députés.

Pour celà, il faudra que les Députés fassent la preuve qu'ils sont capable d'assumer ce pouvoir. Il faudra des députés qui soient capables de voter en conscience selon les intérêts des Français plutôt qu'aux ordres selon les intérêts des partis : les votes libres d'une poignée de député UMP sur les OGM et PS sur la modification de la constitution sont de bons signes mais trop rares. Il faudra que les députés soient plus présents et plus actifs.

Arnaud Montebourg a montré l'exemple. Je ne partage pas ses idées politiques, mais j'admire la persévérance d'un homme qui a imposé le débat sur les institutions. Nous ne sommes pas encore à la 6ième république, mais à force d'argumenter la nécessité d'un accroissement des pouvoirs du Parlement s'est finalement imposé à tous d'abord au PS, puis à l'UDF et enfin à l'UMP. Voilà un Député qui faisait son travail -avant qu'il ne commence à cumuler les mandats il y a deux mois-.

Cette modification si elle est adoptée ne sera qu'une première étape. Il faudra encore profondément améliorer le fonctionnement de la République pour la rendre plus juste, plus efficace, plus représentative et plus transparente. Mais c'est une modification qui va dans la bonne direction.

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jeudi, 22 mai 2008

« Priez pour nous pauvres pécheurs ! »

Les marins pécheurs se trouvent dans des situations personnelles dramatiques. Limités par les quotas de pèche et l’inflation du prix du pétrole, ils ne parviennent plus à gagner leur vie.

Le Gouvernement a décidé de leur allouer 110 millions d’euros d’aides sociales. 110 millions qui s’ajoutent aux montagnes de dettes que nous laissons aux générations futures. Les pécheurs ont su se faire entendre par la population et par le Gouvernement. Les français de demain qui devront en payer la facture ne peuvent eux pas se faire entendre. Nous devons cesser ces politiques qui orientent les dépenses publiques vers ceux qui se font le plus entendre ou le plus nuire par des blocages.

Des marins pécheurs ont justement souligné le fait que ces aides ne serviront pas à grand-chose car ils ont déjà épuisé leurs quotas de pèche. Ils voudraient que ces quotas soient augmentés. Comment feront les pécheurs de demain lorsque les ressources en poisson seront totalement épuisées ? Nous devons aider les pécheurs.. autant ceux de demain que ceux d’aujourd’hui. C’est l’objet de ces quotas de pèche.

Enfin, 110 million d’euros d’aide pour les marins alors que le pétrole est à 130 dollars le baril. Combien pour les camionneurs, pour les agriculteurs, pour l’industrie aéronautique lorsqu’ils feront des demandes similaires ? Combien celà coutera lorsque le pétrole sera durablement à 200 dollars ? Comment la pèche s’organisera-t-elle lorsqu’il n’y aura plus de pétrole ?

La mission de l’Etat n’est pas de bercer les pécheurs dans l’illusion que les prix du pétrole baisserons un jour mais bien d’aider à une transition qui permette de préserver les ressources de poissons, de faciliter la reconversion de pécheurs et d’aider le secteur de la pèche à trouver des alternatives au pétrole.

La mission de l’Etat c’est aussi et surtout de préserver la solidarité entre les générations en réduisant les montagnes de dettes que nous laissons aux générations futures plutôt que de les augmenter.

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vendredi, 09 mai 2008

Adhésion à un parti et engagement

L’an dernier en pleine campagne présidentielle, l’UMP et le PS avaient doublé le nombre de leurs adhérents. L’UDF devenu MODEM en avait fait autant le lendemain des présidentielles. Une nouvelle génération d’adhérents arrivait. Un peu d’air frais dans les appareils partisans.

Un an plus tard, plus de la moitié sont partis de l’UMP et du PS. L’état des lieux n’est sans doute pas beaucoup plus favorable au MODEM bien que notre désorganisation soit telle que nous ne sommes même pas en mesure de l’estimer.

Localement, j’ai rencontré des adhérents de l’UMP furieux de l’attitude de leur parti à Annemasse, à La Roche, à Gaillard ou à Saint Julien. Beaucoup se sont réveillés brutalement des rêves de la présidentielle.

Au PS, il y a beaucoup de déçus des querelles d’éléphants. Des déçus de Royal ou des déçus du sort réservé à Royal. Il y a aussi des déçus sur la composition des listes aux municipales ou sur la manière de renoncer à ses valeurs pour parvenir à la victoire.

Au Modem il y a des déçus de la démocratie interne. Des déçus de la désorganisation. Des déçus aussi des directions prises. Il y a encore des déçus des municipales à Annemasse ou à Lyon. Ou de notre incapacité à avoir plus de candidats.

Tous ces déçus n’ont pas renouvelé leur adhésion.

Pour que les partis politiques français soient plus proches des réalités et plus ouverts nous devons éviter de les abandonner aux plus sectaires d’entre nous. L’acte d’adhésion n’est pas un acte consumériste qui consiste à acheter une carte d’un parti lorsqu’on est d’accord et à l’abandonner lorsqu’on ne l’est plus. C’est un acte d’engagement pour changer les choses de l’intérieur – ne serait-ce qu’en participant simplement aux votes internes pour le choix des dirigeants et des candidats. Personnellement, j’aurai plutôt tendance à m’engager deux fois plus lorsque je ne suis pas d’accord pour changer les choses dans le parti dont je suis le plus proche. Etant centriste je voterai souvent pour des candidats centristes… alors autant participer à leur choix en adhérent. Parce que les adhérents sont 100 fois moins nombreux que les électeurs, leur pouvoir d’influence sur la vie politique est mathématiquement 100 fois plus élevé.

Les déçus doivent poursuivre leur engagement pour ne pas abandonner leur famille de pensée aux plus sectaires.

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vendredi, 18 avril 2008

Les centristes continuent de convaincre

Depuis les municipales, les différents mouvements centristes s’accusent d’avoir plus perdu les uns que les autres comme pour justifier leur propre stratégie d’autonomie (MODEM) ou d’alliance (Nouveau Centre). Les uns comme les autres ont perdu ! Des villes pour le Nouveau Centre, des élus pour le MODEM. Dans les 90% des communes de moins de 10 000 habitants, de nombreux centristes ont été élus. Ici, dans le Genevois Haut Savoyard nous comptons 23 Conseillers Municipaux MODEM dans 7 communes, des Nouveau Centre et un peu partout de très nombreux élus locaux centristes indépendants.

Défaites toutes relatives lorsqu’on la met en perspective des performances de l’UMP Haute Savoie qui décline partout dans le Genevois : défaite des maires de Fillinges, Arthaz et Feigères. Scores faibles ou décevants dans les 4 communes où il y avait une liste UMP à part entière (Gaillard 34%, Annemasse 29%-avec le soutien du MODEM-, La Roche 14% et Saint Julien  28%). Personne ne peut se réjouir de défaites de concurrents qui défendent honnetement et avec sincérité leurs convictions, mais elles interpellent par leur catactère systématique.

Le centre est aujourd’hui le troisième courant de pensée en France. Dans d’autres pays, cela assurerait au centre une représentation politique importante. Dans un système majoritaire il faut composer une coalition majoritaire comme cela se faisait jusqu’en 2002 (RPR+UDF d’un coté, PS+PC+Verts de l’autre). Mais depuis 2002 l’UMP et le PS utilisent leur prépondérance et détournent le système majoritaire pour éliminer leurs anciens alliés respectifs.

La volonté hégémonique de l’UMP et du PS conduit à avoir un pouvoir soutenu par une minorité de la population. Un pouvoir impuissant faute de soutien populaire. Un Parlement dont sont exclus de représentation 41% des électeurs de la présidentielle de 2007. Cela conduit à un débat public qui se résume à des anathèmes plutôt qu’à des débats constructifs. PS et UMP s’invectivent sur les déficits plutôt que de trouver la meilleure manière de réduire les dépenses. La France a besoin d’un centre fort pour contraindre la droite et la gauche à s’écouter pour trouver ensemble des solutions aux problèmes du pays.

Dans ce contexte quel est l’avenir du centre ? S’allier comme l’affirme le Nouveau Centre, pour reconduire les coalitions majoritaires du passé ? Ou l’indépendance comme le prône le MODEM pour parvenir au niveau électoral à partir duquel tout bascule et l’on passe du statut de troisième éliminé à celui de second en position de force ?

Le centre a pour vocation de former des coalitions. C’est l’essence même de son projet de rassemblement au delà des clivages. Mais pour former ces coalitions le centre doit d’abord gagner le respect de ses futurs partenaires dans les urnes. C’est parce que la vieille garde centriste n’avait plus été à la conquête depuis les législatives de 1978 qu’elle s’est retrouvée en situation de faiblesse face à l’UMP en 2002.

A ce jour le centre ne peut pas s’allier à une UMP dirigée par des individus qui organisent activement l’extermination politique du centre par toutes sortes de manœuvres : seulement 22 députés Nouveau centre sur 577 soit 4% pour représenter les 18% d’électeurs de Bayrou, appels à voter PS au second tour lorsque le centre est en seconde position, investiture à un maire PS à Pau, menaces sur les financements publics… etc...etc... Cette extermination politique vise autant le MODEM que le Nouveau Centre que les anciens UDF. Pour faire des alliances encore faut-il avoir des alliés qui vous respectent. L’UMP a été une machine à broyer les centristes ambitieux : Méhaignerie et Douste-Blazy n’ont plus voix au chapitre, de Robien non plus… Morin, Santini et Létard bientôt, Cornillet, Arthuis et Mercier vont bientôt échanger leur poids politique pour un maroquin. En politique, on n’a d’influence qu’à proportion des électeurs que l’on représente. Moins on a de liberté de parole, moins on exprime les points de vue de ses électeurs, moins on a d’électeurs et donc d’influence.

Le centre ne peut pas non plus aujourd’hui, s’allier avec un PS qui ne sait toujours pas s’il doit réguler le libéralisme ou le rejeter. Le centre, lui, est libéral et social. Il ne pourra s’allier avec le PS que lorsque celui-ci deviendra un mouvement social démocrate comme tous les autres PS en Europe qui ont renoncé à l’idéologie antilibérale. Seul un profond changement du PS à son Congrès de l’automne 2008 pourrait en faire un partenaire possible du centre.

Le centre doit donc continuer à convaincre pour atteindre le seuil à partir duquel tout bascule. Le problème du scrutin majoritaire lorsqu’il est détourné comme c’est le cas depuis 2002, c’est qu’il élimine le troisième. Jusqu’au jour ou le troisième devient second. L’histoire politique a prouvé que ce qui parait éternel un jour peut disparaître le lendemain.

Les centristes ont le choix entre une disparition programmée sous tutelle à l’image de ce qui arrive aux Verts et au PC ou, petit à petit, de convaincre suffisamment de Français pour atteindre le seuil qui leur permettra de devenir seconds.

Est-ce possible ? Le centre devra pour cela venir à bout de trois handicaps. En premier lieu il y a les moyens financiers. Les subventions publiques du centre sont environ 5 fois inférieures à celles du PS et de l’UMP. Deuxièmement, la prime au sortant rend les conquêtes difficiles. Plus de 8 sortants sur 10 sont réélus aux élections cantonales, législatives et municipales. Entre la longévité des carrières politiques et la prime au sortant, le territoire des conquêtes possibles se limite au maximum à 30% des unités électorales. Troisièmement, le centre est pénalisé par ses multiples divisions.

Mais le centre dispose aussi de deux atouts. En premier lieu une nouvelle génération de candidats qui élections après élections s’implantent. D’abord une centaine lors des législatives de 2002, puis environ 400 lors des cantonales et régionales de 2004, puis 500 lors des législatives de 2008, et environ 10 000 conseillers municipaux lors de ces municipales. Voilà une armée de candidats en marche qui tranche des tergiversations de la vieille garde centriste. Le centre se trouve en position d’être le premier parti politique qui pourra répondre à l’attente forte de renouvellement politique de la génération post baby-boom.

En second lieu pour sa défense, sa capacité de nuisance est très forte. L’UMP avait été créé pour être une machine à gagner les élections. Mais son incapacité à fédérer les électeurs du centre l’a transformé en machine à perdre : perte avec fracas des élections régionales et cantonales de 2004, perte du second tour des législatives de 2007, perte encore des municipales et cantonales de 2008. Les pertes de l’UMP sont tellement invraisemblables que le PS contrôle presque toutes les régions, une majorité des départements et bientôt peut être même le Sénat ! Quant aux présidentielles et législatives est-ce bien l’UMP ou Sarkozy qui les ont gagnées ? Le jour où l’UMP aura pour objectif de gagner, elle devra respecter le point de vue des français du centre. Le PS engrange les victoires, sans leader et sans projet... par la seule incapacité de la droite à fédérer le centre.

Entre le PS et l’UMP la tentation est grande d’isoler le centre pour rester dans un duopole confortable qui conduit à l’alternance des incapables. Ils peuvent éliminer des candidats, mais ils ne pourront jamais supprimer un courant de pensée dans la population. Le premier des deux qui rompt le duopole et  forme une coalition avec le centre sera dans une position majoritaire durable. Le PS le fera t’il en premier à l’automne en se transformant en mouvement social démocrate ? Ou l’UMP voudra t’elle en premier sortir de la spirale infernale de ses défaites successives ?

Que peuvent faire les centristes ? Exercer le pouvoir au détriment de leurs idées ou défendre leurs idées et ne jamais participer au pouvoir ? Le dilemme n’est que d’apparence : à quoi bon exercer le pouvoir si on ne peut y mettre en œuvre ses convictions comme le proposent PS et UMP à ce jour qui ne veulent du centre que comme faire-valoir électoral plutôt que comme partenaire respecté. Hervé Morin, Ministre de la défense, ne participe aux décisions qu’à la faible mesure de ses 4% de parlementaires, c'est-à-dire qu’il exécute plutôt qu’il ne co-décide.

Notre seul choix c’est de continuer de convaincre patiemment un à un les Français. De gagner un peu plus d’électeurs à chaque élection que l’on perd, pour parvenir un jour au point de bascule du système majoritaire. C’est parce que l’UMP et le PS savent que cette menace du point de bascule est à portée des centristes qu’ils s’acharnent à détruire le centre quitte à s’entendre entre eux. C’est aussi parce que ce point de bascule est à notre portée que nous nous acharnerons à convaincre les Français de la justesse de nos convictions. Pour tous les centristes, la seule solution pour faire progresser le centre c’est de convaincre chaque jour quelques Français supplémentaires que la France a besoin à nouveau de son centre pour mettre fin au déclin et commencer à trouver des solutions à ses problèmes.

Lors de son congrès de Lyon en janvier 2006, l’UDF avait fait le choix de la liberté. Avec la liberté vient la responsabilité. La responsabilité de défendre ses convictions parce que la France a besoin de son centre.

 

Croire en quelque chose et ne pas le vivre c’est malhonnête (Gandhi)

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mercredi, 24 octobre 2007

Juré à la cour d'assises de Haute Savoie (8) : le criminel

Saint-Julien-en-Genevois 

Dans les 4 affaires que j'ai été amené à juger, il y a un point commun. Le criminel et la victime se connaissent. Ils sont familiers l'un de l'autre.

Les habitudes héritées des temps des cavernes nous conduisent à avoir des réflexes intuitifs qui nous incitent à nous méfier de gens que l'on ne connait pas. Réflexe sage : il est plus prudent de connaitre avant de faire confiance. Ces réflexes sont tellement ancrés dans notre manière d'être que cela en devient une seconde nature presque inconsciente.

Cette manière de procéder avait beaucoup de sens dans des temps anciens des cavernes, du moyen âge ou tout simplement il y a quelques décennies. Ce comportement a encore un peu de raison d'être. Mais pour autant, la méfiance généralisée de ceux qu'on ne connait pas se justifie de moins en moins dans un monde civilisé et policé. Dans plus de la moitié des cas et dans toutes les affaires que j'ai contribué à juger, les criminels faisaient parti de l'entourage immédiat de la victime.

On se sent sans doute plus en sécurité chez soi que dans des quartiers pudiquement dits difficiles, pourtant la froide statistique nous enseigne que c'est plutôt à la maison que les crimes se commettent. Voilà une réalité simple pourtant bien éloignée des discours xénophobes des populistes récemment élus tant en France qu'en Suisse.

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dimanche, 30 septembre 2007

Un an de Portevoix

Voilà jour pour jour un an que j'ai commencé ce blog. Lieu d'échange sur la vie publique nationale, du Genevois et de notre commune de Saint-Julien-en-Genevois. Le temps de faire un petit bilan et de vous remercier pour votre fidélité.

 

Côté bilan, cette note est la 113ième note publiée sur ce blog. Il y a eu des hauts et des bas bien naturels, mais malgré tout j'ai réussi à conserver la discipline de vous faire part de certains points de vue sur notre monde, notre pays, notre région et notre commune. Vous êtes un peu plus de 100 visiteurs à venir chaque jour sur ce blog, et un peu plus d'un millier de personnes différentes chaque mois. Côté réactions vous avez aussi été fidèles avec en moyenne 3 commentaires par note. Un grand merci à Jean-François, qui même s'il a encore quelques progrès à faire dans sa capacité à comprendre des points de vue différents, y travaille hostensiblement puisqu'il revient régulièrement consulter ce blog. De manière plus générale, je pense que ce genre d'outil doit permettre un débat qui n'existe malheureusement pas assez dans la vie politique française. Je ne réponds pas toujours car je pense qu'un blog est efficace pour l'échange... mais pas du tout adapté au dialogue. Je préfère dialoguer en face à face.

 

Côté contenu, tout n'est pas parfait. Je me laisse parfois emporter par la passion et la polémique politicienne... et m'éloigne de l'objectif premier qui est de servir les gens. L'engagement partisan doit rester un engagement au service de tous et ne pas devenir une forme de sectarisme comme c'est trop souvent le cas. Là encore c'est une question de discipline quotidienne. L'erreur est humaine, l'important c'est de faire de son mieux (je vous recommande à ce sujet la lecture des quatre accords toltèques).

 

J'essaie dans ces notes de donner des points de vue personnels comme la note récente sur les victimes du 11 septembre. Je n'y arrive pas toujours... notamment durant les présidentielles.

 

Je crois que les responsables de manière générale et les politiques en particulier, doivent apprendre à avoir l'honnêteté de ne pas avoir réponse à tout. On ne progresse que lorsqu'on a l'humilité de reconnaitre ce que l'on ne sait pas. J'ai la conviction que la politique y gagnerai en crédibilité. 

00:05 Publié dans Blog | Commentaires (3) | |  Facebook | |  Imprimer | |

lundi, 24 septembre 2007

La lucidité de François Fillon sur la dette publique est la bienvenue

François Fillon a déclaré l'Etat en faillite. Je suis encouragé par la lucidité de notre Premier Ministre. Cette lucidité est nécessaire pour apporter des solutions. J'espère que cette lucidité s'accompagnera d'un budget à l'équilibre ou tout au moins en très nette réduction. Je serai encouragé de voir une génération d'élus voter pour la première fois un budget à l'équilibre depuis plus de 30 ans !

 

Nous pourrions pendant encore bien longtemps nous en prendre à l'Euro, la BCE, l'Europe, la mondialisation, Jacques Chirac ou François Mitterrand.. tout celà ne changerai rien au problème. Il nous faudra prendre à bras le corps le problème de la dette de l'Etat qui nous conduit à limiter au stricte minimum les investissements publics, au désengagement de l'Etat mais surtout à l'incapacité de l'Etat de financer ses missions premières de justice, police, éducation et de protection civile. La catastrophe annoncée de la dette de l'Etat est une responsabilité collective tant des élus que des citoyens qui les élisent.

 

Il n'est pas responsable de dénoncer le désengagement de l'Etat d'un côté et de soutenir des projets politiques qui aggravent les déficits publics et conduisent nécessairement à un désengagement plus important encore. Il serait utile que le Parti Socialiste ait un jour la maturité de faire des propositions cohérentes : mettre fin aux déficits pour avoir les moyens de mettre fin au désengagement de l'Etat. 

 

Il y a deux semaines à l'occasion d'une réunion de préparation pour les municipales de St Julien en Genevois, un habitant de notre ville disait "une société qui s'occupe de ses jeunes et de ses vieux c'est une société qui va bien". J'ai été frappé par cette phrase simple qui résume ce que je ressens profondément. J'ai aussi mesuré le décallage entre cette société qui va bien et le chemin qui nous reste à parcourir en France. La dette de l'Etat, la crise du logement, le chômage de masse des jeunes et des séniors tout autant que l'abandon des personnes âgées révélé par la canicule de 2003 nous montrent que nous avons du pain sur la planche. 

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dimanche, 23 septembre 2007

Déjà 150 familles de Saint-Julien-en-Genevois ont répondu à notre enquête

Vous êtes déjà près de 150 familles de St Julien à avoir répondu à notre grande enquête soit par le questionnaire en ligne soit par courrier. Nous continuons de recevoir vos réponses chaque jour et sans doute encore pour quelques semaines. Nous prenons le temps de lire chacune de vos réponses.

Toutes sont intéressantes. Il apparait déjà quelques grandes lignes dans les priorités que souhaitent les St Juliennois pour la prochaine mandature. Vos réponses confirment nos intuitions mais seront sans doute très surprenantes pour beaucoup "d'observateurs". Elles serviront de guide au travail que feront les groupes de réflexion sur le projet que nous mettrons en place début octobre avec tous ceux qui veulent réfléchir à l'avenir de notre ville. Comme promis nous rendrons publiques les résultats de l'enquête afin qu'elle guide tous les candidats aux élections municipales des 9 et 16 mars 2008.

Je vous encourage vivement à répondre à cette grande enquête si vous ne l'avez pas encore fait, ou à encourager les St Juliennois de votre entourage à y répondre.

 

00:55 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |