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vendredi, 09 mai 2008

Adhésion à un parti et engagement

L’an dernier en pleine campagne présidentielle, l’UMP et le PS avaient doublé le nombre de leurs adhérents. L’UDF devenu MODEM en avait fait autant le lendemain des présidentielles. Une nouvelle génération d’adhérents arrivait. Un peu d’air frais dans les appareils partisans.

Un an plus tard, plus de la moitié sont partis de l’UMP et du PS. L’état des lieux n’est sans doute pas beaucoup plus favorable au MODEM bien que notre désorganisation soit telle que nous ne sommes même pas en mesure de l’estimer.

Localement, j’ai rencontré des adhérents de l’UMP furieux de l’attitude de leur parti à Annemasse, à La Roche, à Gaillard ou à Saint Julien. Beaucoup se sont réveillés brutalement des rêves de la présidentielle.

Au PS, il y a beaucoup de déçus des querelles d’éléphants. Des déçus de Royal ou des déçus du sort réservé à Royal. Il y a aussi des déçus sur la composition des listes aux municipales ou sur la manière de renoncer à ses valeurs pour parvenir à la victoire.

Au Modem il y a des déçus de la démocratie interne. Des déçus de la désorganisation. Des déçus aussi des directions prises. Il y a encore des déçus des municipales à Annemasse ou à Lyon. Ou de notre incapacité à avoir plus de candidats.

Tous ces déçus n’ont pas renouvelé leur adhésion.

Pour que les partis politiques français soient plus proches des réalités et plus ouverts nous devons éviter de les abandonner aux plus sectaires d’entre nous. L’acte d’adhésion n’est pas un acte consumériste qui consiste à acheter une carte d’un parti lorsqu’on est d’accord et à l’abandonner lorsqu’on ne l’est plus. C’est un acte d’engagement pour changer les choses de l’intérieur – ne serait-ce qu’en participant simplement aux votes internes pour le choix des dirigeants et des candidats. Personnellement, j’aurai plutôt tendance à m’engager deux fois plus lorsque je ne suis pas d’accord pour changer les choses dans le parti dont je suis le plus proche. Etant centriste je voterai souvent pour des candidats centristes… alors autant participer à leur choix en adhérent. Parce que les adhérents sont 100 fois moins nombreux que les électeurs, leur pouvoir d’influence sur la vie politique est mathématiquement 100 fois plus élevé.

Les déçus doivent poursuivre leur engagement pour ne pas abandonner leur famille de pensée aux plus sectaires.

09:24 Publié dans L'engagement | Commentaires (3) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 18 avril 2008

Les centristes continuent de convaincre

Depuis les municipales, les différents mouvements centristes s’accusent d’avoir plus perdu les uns que les autres comme pour justifier leur propre stratégie d’autonomie (MODEM) ou d’alliance (Nouveau Centre). Les uns comme les autres ont perdu ! Des villes pour le Nouveau Centre, des élus pour le MODEM. Dans les 90% des communes de moins de 10 000 habitants, de nombreux centristes ont été élus. Ici, dans le Genevois Haut Savoyard nous comptons 23 Conseillers Municipaux MODEM dans 7 communes, des Nouveau Centre et un peu partout de très nombreux élus locaux centristes indépendants.

Défaites toutes relatives lorsqu’on la met en perspective des performances de l’UMP Haute Savoie qui décline partout dans le Genevois : défaite des maires de Fillinges, Arthaz et Feigères. Scores faibles ou décevants dans les 4 communes où il y avait une liste UMP à part entière (Gaillard 34%, Annemasse 29%-avec le soutien du MODEM-, La Roche 14% et Saint Julien  28%). Personne ne peut se réjouir de défaites de concurrents qui défendent honnetement et avec sincérité leurs convictions, mais elles interpellent par leur catactère systématique.

Le centre est aujourd’hui le troisième courant de pensée en France. Dans d’autres pays, cela assurerait au centre une représentation politique importante. Dans un système majoritaire il faut composer une coalition majoritaire comme cela se faisait jusqu’en 2002 (RPR+UDF d’un coté, PS+PC+Verts de l’autre). Mais depuis 2002 l’UMP et le PS utilisent leur prépondérance et détournent le système majoritaire pour éliminer leurs anciens alliés respectifs.

La volonté hégémonique de l’UMP et du PS conduit à avoir un pouvoir soutenu par une minorité de la population. Un pouvoir impuissant faute de soutien populaire. Un Parlement dont sont exclus de représentation 41% des électeurs de la présidentielle de 2007. Cela conduit à un débat public qui se résume à des anathèmes plutôt qu’à des débats constructifs. PS et UMP s’invectivent sur les déficits plutôt que de trouver la meilleure manière de réduire les dépenses. La France a besoin d’un centre fort pour contraindre la droite et la gauche à s’écouter pour trouver ensemble des solutions aux problèmes du pays.

Dans ce contexte quel est l’avenir du centre ? S’allier comme l’affirme le Nouveau Centre, pour reconduire les coalitions majoritaires du passé ? Ou l’indépendance comme le prône le MODEM pour parvenir au niveau électoral à partir duquel tout bascule et l’on passe du statut de troisième éliminé à celui de second en position de force ?

Le centre a pour vocation de former des coalitions. C’est l’essence même de son projet de rassemblement au delà des clivages. Mais pour former ces coalitions le centre doit d’abord gagner le respect de ses futurs partenaires dans les urnes. C’est parce que la vieille garde centriste n’avait plus été à la conquête depuis les législatives de 1978 qu’elle s’est retrouvée en situation de faiblesse face à l’UMP en 2002.

A ce jour le centre ne peut pas s’allier à une UMP dirigée par des individus qui organisent activement l’extermination politique du centre par toutes sortes de manœuvres : seulement 22 députés Nouveau centre sur 577 soit 4% pour représenter les 18% d’électeurs de Bayrou, appels à voter PS au second tour lorsque le centre est en seconde position, investiture à un maire PS à Pau, menaces sur les financements publics… etc...etc... Cette extermination politique vise autant le MODEM que le Nouveau Centre que les anciens UDF. Pour faire des alliances encore faut-il avoir des alliés qui vous respectent. L’UMP a été une machine à broyer les centristes ambitieux : Méhaignerie et Douste-Blazy n’ont plus voix au chapitre, de Robien non plus… Morin, Santini et Létard bientôt, Cornillet, Arthuis et Mercier vont bientôt échanger leur poids politique pour un maroquin. En politique, on n’a d’influence qu’à proportion des électeurs que l’on représente. Moins on a de liberté de parole, moins on exprime les points de vue de ses électeurs, moins on a d’électeurs et donc d’influence.

Le centre ne peut pas non plus aujourd’hui, s’allier avec un PS qui ne sait toujours pas s’il doit réguler le libéralisme ou le rejeter. Le centre, lui, est libéral et social. Il ne pourra s’allier avec le PS que lorsque celui-ci deviendra un mouvement social démocrate comme tous les autres PS en Europe qui ont renoncé à l’idéologie antilibérale. Seul un profond changement du PS à son Congrès de l’automne 2008 pourrait en faire un partenaire possible du centre.

Le centre doit donc continuer à convaincre pour atteindre le seuil à partir duquel tout bascule. Le problème du scrutin majoritaire lorsqu’il est détourné comme c’est le cas depuis 2002, c’est qu’il élimine le troisième. Jusqu’au jour ou le troisième devient second. L’histoire politique a prouvé que ce qui parait éternel un jour peut disparaître le lendemain.

Les centristes ont le choix entre une disparition programmée sous tutelle à l’image de ce qui arrive aux Verts et au PC ou, petit à petit, de convaincre suffisamment de Français pour atteindre le seuil qui leur permettra de devenir seconds.

Est-ce possible ? Le centre devra pour cela venir à bout de trois handicaps. En premier lieu il y a les moyens financiers. Les subventions publiques du centre sont environ 5 fois inférieures à celles du PS et de l’UMP. Deuxièmement, la prime au sortant rend les conquêtes difficiles. Plus de 8 sortants sur 10 sont réélus aux élections cantonales, législatives et municipales. Entre la longévité des carrières politiques et la prime au sortant, le territoire des conquêtes possibles se limite au maximum à 30% des unités électorales. Troisièmement, le centre est pénalisé par ses multiples divisions.

Mais le centre dispose aussi de deux atouts. En premier lieu une nouvelle génération de candidats qui élections après élections s’implantent. D’abord une centaine lors des législatives de 2002, puis environ 400 lors des cantonales et régionales de 2004, puis 500 lors des législatives de 2008, et environ 10 000 conseillers municipaux lors de ces municipales. Voilà une armée de candidats en marche qui tranche des tergiversations de la vieille garde centriste. Le centre se trouve en position d’être le premier parti politique qui pourra répondre à l’attente forte de renouvellement politique de la génération post baby-boom.

En second lieu pour sa défense, sa capacité de nuisance est très forte. L’UMP avait été créé pour être une machine à gagner les élections. Mais son incapacité à fédérer les électeurs du centre l’a transformé en machine à perdre : perte avec fracas des élections régionales et cantonales de 2004, perte du second tour des législatives de 2007, perte encore des municipales et cantonales de 2008. Les pertes de l’UMP sont tellement invraisemblables que le PS contrôle presque toutes les régions, une majorité des départements et bientôt peut être même le Sénat ! Quant aux présidentielles et législatives est-ce bien l’UMP ou Sarkozy qui les ont gagnées ? Le jour où l’UMP aura pour objectif de gagner, elle devra respecter le point de vue des français du centre. Le PS engrange les victoires, sans leader et sans projet... par la seule incapacité de la droite à fédérer le centre.

Entre le PS et l’UMP la tentation est grande d’isoler le centre pour rester dans un duopole confortable qui conduit à l’alternance des incapables. Ils peuvent éliminer des candidats, mais ils ne pourront jamais supprimer un courant de pensée dans la population. Le premier des deux qui rompt le duopole et  forme une coalition avec le centre sera dans une position majoritaire durable. Le PS le fera t’il en premier à l’automne en se transformant en mouvement social démocrate ? Ou l’UMP voudra t’elle en premier sortir de la spirale infernale de ses défaites successives ?

Que peuvent faire les centristes ? Exercer le pouvoir au détriment de leurs idées ou défendre leurs idées et ne jamais participer au pouvoir ? Le dilemme n’est que d’apparence : à quoi bon exercer le pouvoir si on ne peut y mettre en œuvre ses convictions comme le proposent PS et UMP à ce jour qui ne veulent du centre que comme faire-valoir électoral plutôt que comme partenaire respecté. Hervé Morin, Ministre de la défense, ne participe aux décisions qu’à la faible mesure de ses 4% de parlementaires, c'est-à-dire qu’il exécute plutôt qu’il ne co-décide.

Notre seul choix c’est de continuer de convaincre patiemment un à un les Français. De gagner un peu plus d’électeurs à chaque élection que l’on perd, pour parvenir un jour au point de bascule du système majoritaire. C’est parce que l’UMP et le PS savent que cette menace du point de bascule est à portée des centristes qu’ils s’acharnent à détruire le centre quitte à s’entendre entre eux. C’est aussi parce que ce point de bascule est à notre portée que nous nous acharnerons à convaincre les Français de la justesse de nos convictions. Pour tous les centristes, la seule solution pour faire progresser le centre c’est de convaincre chaque jour quelques Français supplémentaires que la France a besoin à nouveau de son centre pour mettre fin au déclin et commencer à trouver des solutions à ses problèmes.

Lors de son congrès de Lyon en janvier 2006, l’UDF avait fait le choix de la liberté. Avec la liberté vient la responsabilité. La responsabilité de défendre ses convictions parce que la France a besoin de son centre.

 

Croire en quelque chose et ne pas le vivre c’est malhonnête (Gandhi)

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jeudi, 24 mai 2007

Journal de campagne des législatives 4ième circonscription de Haute Savoie

Je mets à votre disposition ci-dessous notre journal de campagne pour les élections législatives sur la 4ième circonscription de Haute Savoie (Annemasse, La Roche sur Foron, Reignier, St Julien en Genevois). Vous pouvez le faire suivre à des électeurs de notre circonscription.

Journal de campagne.pdf 

17:20 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (18) | |  Facebook | |  Imprimer | |

lundi, 21 mai 2007

Toujours sur le terrain dans la 4ième circonscription de Haute Savoie

Je continue mon long et patient travail de terrain. Je crois que lorsqu'on veut servir les gens il faut d'abord aller à leur rencontre, les connaître, les écouter et dialoguer avec eux.

Je suis allé sur le marché d'Annemasse vendredi, pas simplement pour faire mes courses mais pour dialoguer avec les gens que j'y ai rencontré. Me présenter, expliquer les idées que je défends dans cette campagne mais surtout écouter. J'explique qu'il me semble qu'il ne sert à rien d'avoir des députés qui disent toujours OUI ou toujours NON au Gouvernement sinon il vaut mieux les remplacer par des robots ça coûte moins cher.

J'énonce mes engagements :

  • le mandat unique contrairement aux 85% de députés sortants qui cumulent des mandats, touchent leurs indémnités et désertent les bancs de l'Assemblée nationale -le député sortant était classé en 253ième position par l'Express pour ses interventions publiques.
  • Les comptes rendus mensuels pour écouter les citoyens sur les sujets qui seront abordés et rendre des comptes chaque mois sur mes actions.
  • Le vote en conscience selon ce que j'ai entendu sur le terrain plutôt que selon des consignes partisanes pour s'assurer que les lois élaborées par les ministères soient en lien avec la réalité locale.

Samedi matin, j'ai notamment rencontré un jeune du Perrier qui travail dans le batiment. En raison de son activité il ne peut avoir que des contrats à la semaine ou pour 15 jours. Il vit dans sa voiture. Tente tant bien que mal de garder le moral. Le problème du logement est dramatique. Il est temps d'agir vigoureusement pour rattraper le retard accumulé depuis maintenant trop longtemps dans le domaine du logement et des transports.

Je suis satisfait par la diversité politique et sociale du Gouvernement. Content de voir que l'idée de rassemblement que l'on défendait dans la campagne envers et contre tout a inspiré le Premier ministre dans l'élaboration de son Gouvernement. Ce rassemblement n'aura de sens que s'il s'accompagne d'un rassemblement similaire à l'Assemblée nationale. Ce discours de rassemblement de l'UMP et les propos du PS sur la nécessaire représentation de la diversité politique m'encouragent : si les candidats du PS et de l'UMP mettent leur actes en accords avec leurs paroles j'en déduis logiquement que les uns et les autres se désisteront vite en faveur de ma candidature de rassemblement et de représentation de la diversité politique. Leurs actes seront ils en accord avec leurs paroles ?

Dimanche nous étions à la sortie d'un supermarché. L'accueil est toujours excellent. Les gens que je rencontre souhaitent avoir un député à leur service pour régler le problème de l'emploi en France et les problèmes de logement et de transport dans notre région. Ils n'ont pas besoin d'un petit soldat aux ordres qui vote toujours oui ou toujours non selon la consigne qu'on lui donne.. et qui ne va même plus voter au bout de quelques mois, lassé de ne pouvoir rien dire ni faire.

Je suis aussi allé à un match de foot à St Julien en Genevois. Au delà des rencontres et des discussions que j'ai pu y faire j'ai observé quelques enseignements pour cette campagne : avant d'entrer sur le terrain les joueurs se souhaitent un "bon match", cela m'a rappelé que de la même manière à chaque fois que je croise mes concurrents nous nous souhaitons une bonne campagne. L'entraîneur a souhaité aux joueurs de prendre du plaisir. Dans cette campagne, quel que soit le stress, l'intensité des échanges et la rapidité de tout, je veille à chaque fois à prendre le plaisir d'écouter et d'échanger avec les gens que je rencontre. Chaque échange est pour moi une occasion d'apprendre. Lorsque l'une des deux équipes a marqué un but, l'entraîneur leur a dit "c'est maintenant que ça commence", je crois qu'en politique c'est pareil : quels ques soient les succès il faut toujours garder l'humilité de servir. Chaque campagne n'est qu'un nouveau commencement. Enfin, à plusieurs reprises les joueurs se rappelaient les uns aux autres "on reste dans le match" pour ne pas perdre leur concentration suite à une frustration ou une faute. En politique on observe souvent des partis ou des candidats s'affronter les uns contre les autres (et ça m'arrive aussi de temps à autres), en perdant de vue que leur seule mission c'est de servir les électeurs.

13:30 Publié dans L'engagement | Commentaires (13) | |  Facebook | |  Imprimer | |

jeudi, 17 mai 2007

Bandeau à votre disposition

Je mets ci dessous à disposition des blogueurs et internautes un bandeau que vous pouvez mettre sur votre blog ou votre site au cours des prochaines semaines.

medium_Antoine_Vielliard_Antoine_Vielliard_UDF_Mouvement_democrate.jpg
Voilà le texte à ajouter dans vos pages HTML :

 <a href="http://www.vive-saint-julien-en-genevois.fr/" target="_blank"><img src="http://www.md74.fr/bandeau-candidats-legislatives/antoine..." border="0" alt="antoine vielliard"></a>

23:05 Publié dans L'engagement | Commentaires (7) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 15 mai 2007

Les effets de la crise du logement

A la rencontre des habitants de la circonscription, j'écoute attentivement chacune des personnes que je rencontre. Je crois que c'est cela qui est important dans le rôle d'un Parlementaire : écouter, puis relayer.

Lorsqu'ils doivent voter selon des consignes partisanes comme dans tous les autres partis à l'exception de l'UDF, les Députés n'écoutent plus car de toute façon ils ne peuvent voter que selon la consigne qui leur sera dictée par leur parti. Ils écoutent alors plus leur chef de groupe plutôt que les électeurs souverains.

La semaine dernière, j'ai appris à la Gendarmerie de St Julien que le budget prévoyait 24 postes de gendarmes. Mais qu'il n'y en a que 20 d'affectés par manque de logements ! Il y a quelques mois une femme gendarme qui élevait seule son enfant avait également dû quitter notre territoire car elle n'avait simplement plus les moyens de vivre.

De la même manière dans les collèges et lycées de l'agglomération d'Annemasse, près de 30% des professeurs quittent notre région faute d'avoir les moyens de vivre en raison des coûts de logement. Une organisation peut-elle être efficace avec de telles conditions de travail ?

Les chefs d'entreprises se plaignent de la difficulté de trouver des employés peu qualifiés : chauffeurs, ouvrier en bâtiment.. etc etc..  Les coûts du logement sont tels que ces employés peu qualifiés sont obligés soit d'aller travailler à Genève soit de partir de notre région.

Les jeunes doivent quitter leur commune pour s'installer loin. D'autres se couvrent de dettes. 

Quelle société peut-elle durablement s'organiser lorsque certaines catégories de population n'ont plus les moyens de vivre parmi nous ? 

Cette crise du logement provient du décalage entre l'offre et la demande : 1) l'afflux de population qui vient s'installer dans notre région pour travailler, 2) la multiplication des gardes partagées qui augmente le besoin en logement par habitant - de nombreux enfants ont des chambres dans plusieurs appartements et 3) l'insuffisance de la construction de logement par rapport à ces besoins qui augmentent.

Pour résoudre cette crise du logement nous devrons limiter l'arrivée de population en contribuant à lutter contre le chômage dans le reste de la France.

Je pense que la politique de Genève qui consiste à faire venir tant d'entreprises avec leurs salariés plutôt que de contribuer au développement de l'activité locale, contribue à aggraver les problèmes de transports et de logement. Nous devrons nous aussi côté français contribuer à lutter contre le chômage pour que le canton mette fin à ces politiques qui nuisent au Genevois Franco Suisse.

Enfin, nous devrons constuire plus pour que chacun puisse se loger, et construire mieux pour ne pas envahir nos espaces naturels.

Pour construire plus, il faut impérativement nous engager dans une coopération plus efficace avec Genève. Tant que Genève ne construira pas plus de logements, nous en subiront les conséquences par une poursuite de l'inflation dans nos communes. Ce sont ceux qui travaillent en France qui en subiront plus sévèrement les conséquences. Si Genève ne construit pas suffisament de logement pour sa population alors inévitablement, les prix dans notre circonscription continueront d'augmenter inexorablement.

Pour cela nous avons besoin d'un Député qui puisse être un interlocuteur crédible face aux Conseillers d'Etat Genevois. 

dimanche, 13 mai 2007

L'information, la désinformation et le Dauphiné Libéré

J'ai tenu mercredi dernier une conférence de presse à l'occasion de l'inauguration de ma permanence électorale et pour présenter ma suppléante Catherine Casimir. A cette occasion, j'ai expliqué mes conceptions de la démocratie, mes projets pour notre territoire.

Une journaliste m'a posé la question : "En cas de triangulaire, vous désisterez vous pour Claude Birraux ?" J'ai répondu qu'il y a trois grandes forces politiques dans le pays. Que le meilleur gagne dans chaque circonscription. Il reviendra à chaque mouvement politique de prendre ses responsabilités le soir du premier tour. Nous verrons alors si l'UMP est réellement fidèle à sa volonté de rassemblement et si le PS est sincère dans sa volonté de représentation de la diversité politique du pays et dans sa volonté d'accorder plus de pouvoirs au Parlement. Pour ma part il est hors de question de me désister en faveur de Claude Birraux (UMP), pas plus que d'Ali Harabi (PS). D'une part parce que je compte me battre pour être au second tour, et d'autre part parce que dans cette élection je défendrai mes convictions européennes, libérales et sociales jusqu'au bout. Jusqu'au bout je défendrai l'idée selon laquelle nous avons besoin d'un vrai Parlement fort en France pour représenter les citoyens face au pouvoir : si c'est pour avoir des Députés qui votent toujours OUI comme le font les députés UMP ou toujours NON comme le font les députés PS alors nous pouvons tout de suite supprimer le Parlement, nous contenter d'une simple élection présidentielle et cesser d'appeler ce pays une démocratie.

Le compte rendu de ce point presse dans le Dauphiné Libéré était extrêmement ambigu puisqu'il ne faisait mention que de la réponse à la question de la journaliste "je ne me désisterai pas pour Claude Birraux (UMP)", faisant apparaître un point de vue tout à fait unilatéral. En changeant l'ordre des phrases, la retranscription peut être interprétée à un contre sens.

Réaffirmons à nouveau clairement : si l'UDF Mouvement Démocrate s'est affranchie du carcan des alliances compromettantes avec la droite dure ce n'est certainement pas pour plonger dans le carcan d'alliances avec une gauche qui ne sait toujours pas si elle est antilibérale ou socialdémocrate. Il y a d'excellentes idées à droite et à gauche, mais c'est en hommes libres et autonomes que nous comptons soutenir les bonnes idées d'où qu'elles viennent. Je rejette le concept même de majorité ou d'opposition. Je préfère voter en conscience avec mes valeurs et mon bon sens plutôt qu'avec des consignes de votes sectaires et partisanes. La seule majorité que je compte servir comme député ce sont les intérêts de la majorité du peuple souverain : l'intérêt général.

L'article ne fait nullement mention de mes propositions. A coté figure un long article sur le bilan et les propositions locales de Claude Birraux (UMP). L'article fait preuve d'un sens critique limité puisqu'il précise que Claude Birraux (UMP) est député de la 4ième circonscription depuis 1988 : petite coquetterie qui si elle est techniquement exacte vise assez maladroitement à cacher le fait que notre Député exerce ce mandat parlementaire depuis 1978 et se présente pour un 8ième mandat. Longévité exceptionnelle qui aurait semblé archaïque même en ex Union Soviétique.

Le Dauphiné n'est pas à sa première approximation dans la retranscription de la propagande officielle. On avait déjà lu en octobre dernier un compte rendu d'un communiqué de presse du Député qui affirmait fièrement que le classement de l'Express le classait en 80ième position des députés les plus actifs alors qu'il figurait en réalité en 223ième position. Nouvelle coquetterie de notre Député qui pour cacher ce piètre classement avait simplement compté tous les députés ex-aequo comme un seul et unique rang. Un peu comme si en ayant 0 sur 20 un élève estimait qu'il était forcément le 20ième de sa classe. On attend d'un journaliste qu'il vérifie son information. Si les lecteurs achètent le Dauphiné "Libéré" c'est pour s'informer pas se désinformer. Je connais le manque de moyens des rédactions et les lignes "éditoriales" dictées par les rédacteurs en chef pour ménager ses sources et ses revenus. Mais celà n'excuse pas de telles approximations.

Il est vrai que le Dauphiné reçoit beaucoup de ses informations d'élus dont beaucoup sont proches de l'UMP. Mais par respect pour ses lecteurs, le journal devrait faire preuve d'un peu plus de sens critique lorsqu'un sortant tente de cacher les carences du renouvellement politique en France par un fait technique sans intérêt. Et lorsqu'il y a si peu d'espace pour traiter de la campagne, veiller à ce que les comptes rendus ne soient pas ambigües.

Nous avons besoin dans notre pays d'un peu plus de pluralité politique mais aussi d'un peu plus de pluralité médiatique... et de beaucoup plus de rigueur intellectuelle tant dans les médias qu'au Parlement.

17:35 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (27) | |  Facebook | |  Imprimer | |

samedi, 12 mai 2007

Soutenir les bons budgets seulement

La dette de la France et les engagements de l'Etat s'élèvent à 80 000 euros par ménage. Ceci alors que l'Etat a réduit ses investissements au strict minimum.

Pour donner une image de ce que cela signifie, c'est un peu comme si vos parents contractaient un emprunt immobilier, dépensaient l'argent sans acheter d'appartement, puis après avoir tout dépensé, revenaient vous voir en vous demandant de rembourser leur emprunt. Si vos parents vous faisaient cela, il est probable que vous ne leur adresseriez plus la parole. Et bien c'est ce qu'ont fait les Députés actuels depuis 30 ans. Et ils méritent qu'on ne leur adresse plus la parole.

Depuis 30 ans, les Députés n'ont JAMAIS voté un seul budget à l'équilibre. Ils comptaient sur la croissance pour rembourser de telles dettes. Mais la croissance exceptionnelle n'est jamais venue.

Cette situation est tout à fait immorale. Les jeunes générations ne se rendent pas encore compte de l'Etat des finances publiques et de ce qu'ils devront assumer comme charges pour les décennies à venir. Le remboursement de la dette devient le premier budget de l'Etat. Tout l'impôt sur le revenu lui est consacré. Lorsqu'on ajoute le chômage de masse, le coût de l'immobilier, le doublement des temps de transport et l'absence de financement des retraites on commence à comprendre que nous sommes entrain de condamner les futurs Français à une forme d'esclavage durable.

Je crois que les Parlementaires ont une lourde responsabilité dans ce bilan. Ils auraient dû un peu moins cumuler de mandats et un peu plus contrôler les dépenses de l'Etat. Ils auraient dû être un peu moins aux ordres de leur appareil partisan et exiger du pouvoir un peu plus de rigueur dans la dépense. Ils auraient dû un peu moins défendre le pouvoir et un peu mieux défendre les intérêts des Français auprès des cabinets ministériels.

Le Député de la circonscription élu depuis 1978, n'a pas non plus voté un seul budget à l'équilibre de toute sa trop longue carrière de Parlementaire.

Je prends moi l'engagement de ne voter que des budgets à l'équilibre sur les dépenses de fonctionnement. Il me semble qu'il s'agit là d'une question de morale et d'éthique vis à vis des générations futures. Je souhaite que les électeurs de cette circonscription puissent avoir la fierté de regarder en face leurs enfants sans honte car ils n'auront pas élu un Parlementaire qui aura aggravé cette dette.

A ce titre, et à d'autres, je ne peux donc pas signer la Charte de la Majorité Présidentielle car cette charte stipule que les Députés devront voter TOUS les budgets mêmes s'ils restent déficitaires comme les budgets de la précédente législature.

Je voterai les bons budgets mais au nom de l'intérêt des Français et de la cohésion des générations je refuserai d'apporter mon soutien aux budgets qui seront déficitaires.

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vendredi, 11 mai 2007

Pour des institutions indépendantes vraiment indépendantes

Dans cette campagne je défends également l'idée selon laquelle notre République ne doit pas être la République d'un clan. Il y a un certain nombre d'institutions qui doivent être indépendantes de tout pouvoir. C'est le cas du Conseil Constitutionnel, du CSA, du Conseil de la Magistrature par exemple. Nous proposons aussi que le Garde des Sceaux soit une personnalité indépendante qui n'appartienne pas à un mouvement politique.

Pour cela nous proposons que la nomination des membres de ces institutions indépendantes soient approuvées par le Parlement à une majorité des deux tiers afin de garantir une réelle indépendance.

Il est important que les décisions de ces institutions soient au dessus de tout soupçon et soient acceptées par tous.

Ce n'est pas le cas actuellement. Les membres de ces institutions sont pour la plupart connues pour leur proximité avec le pouvoir en place.

Le CSA vient de publier les règles de répartition de temps de parole pour les élections législatives, et dans sa grande indépendance a jugé qu'il était "équitable" que l'UDF qui a pourtant réunit 18,55% des suffrages il y a 3 semaines ne dispose que de 10% du temps de parole ! 8,55% de différence c'est le coup de griffe porté à un temps de parole équitable et démocratique.

Beaucoup de gens qui ne partagent pas les points de vue exprimés par l'UDF-Mouvement démocrate jugent néanmoins qu'il est juste que le temps de parole soit réparti équitablement.

Il est souhaitable que des Parlementaires plus indépendants qui refusent de dire "oui" à tout autant que de dire "non" à tout soient les garants de l'indépendance des institutions indépendantes de la République. Les Français ont besoin de députés qui les défendent auprès du pouvoir pas de soldats aux ordres d'une majorité ou d'une opposition.

18:55 Publié dans Politique nationale | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Défendre les Français devant le pouvoir plutôt que le pouvoir devant les Français

medium_2007-05-10_Conseil_National_Mutualite_007.jpgNous avons fondé hier le Mouvement démocrate à l'occasion du Conseil National de l'UDF à la Mutualité.

Avec Jean Lassale sur cette photo, je soutiens cette initiative car je revendique que le député doit être au service des gens plutôt que de logiques partisanes. Il y a de multiples raisons pour laquelle on vote pour un candidat aux élections Présidentielles, il y a parfois le rejet de l'autre candidat du second tour, il y a plus souvent l'adhésion à la plupart des idées du programme. En revanche, sur le terrain la plupart des électeurs que j'ai rencontré n'adhéraient pas à toutes les propositions du candidat pour lequel ils ont voté.

En ce qui concerne le Président élu, certains électeurs ne sont pas d'accord d'augmenter de réduire les impôts tant que le budget sera déficitaire, d'autres électeurs ne sont pas d'accord que le Traité Constitutionnel rejeté par Référendum soit adopté par le Parlement. Ces électeurs là auront besoin de Parlementaires indépendants, libre de toute consigne de vote et qui ne disent pas TOUJOURS oui. Seuls les candidats de l'UDF Mouvement Démocrate pourront avoir la liberté de soutenir et de rejeter les projets de loi selon qu'ils servent les intérêts des Français.

D'autres électeurs encore souhaitent s'assurer que les promesses seront tenus. Les promesses ont été nombreuses durant cette campagne. Je pense en particulier à la promesse prise par Nicolas Sakozy sur la proportionnelle afin de s'assurer que tous les grands courants de pensée en France sont représentés.. et pas seulement les 56% de Français qui ont voté pour le PS et l'UMP le 22 avril.

Contrairement aux candidats du PS, les candidats du Mouvement Démocrate ne feront pas d'opposition systématique. Ils soutiendront les aspects économiques du programme et la volonté de réforme.

Contrairement aux candidats de l'UMP, les candidats du Mouvement Démocrate n'accorderons pas un soutien aveugle. nous jugerons sur pièce.

Par notre refus du sectarisme partisan, par nos candidats de renouveau face aux 450 députés sortants présentés par l'UMP et le PS, nous contribuerons au renouvellement des idées et des méthodes et en particulier nous mettrons fin aux pugilats des séances de questions au gouvernement

Nous avons besoin de Députés independant car le pouvoir n'a pas besoin d'être défendu devant les Français, mais nous avons plutôt besoin de défendre les Français devant le pouvoir.

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