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mardi, 30 novembre 2010

Logements : les deux premiers partis genevois s’opposent aux logements

A quelques semaines d’intervalles les deux premiers partis genevois ont fait preuve de la même irresponsabilité en s’opposant à la construction de logements alors que la pénurie s’aggrave : toujours aussi peu de logements construits, toujours plus de traders et d’expatriés arrivent.

Les Verts genevois ont appuyé le referendum contre le projet de construire 3000 logements aux Cherpines, alors que les Libéraux genevois se sont opposés à la construction d’une quarantaine de logements à Troinex.

Lors des dernières élections cantonales, les Libéraux Genevois représentaient 16,71% des voix et était le premier parti du canton. Les Verts avec 15,34% étaient le second.

Les Libéraux Genevois ignorent la gravité de la pénurie de logements qui oblige toute une génération de genevois à aller s’installer dans le Genevois français au détriment des salaries en euros contraints de devenir frontaliers pour avoir encore les moyens de se loger dans leur commune. Mais comment peuvent-ils ignorer que la pénurie de logements menace désormais le développement économique de Genève par la paralysie des transports qu’elle cause ? Les Libéraux genevois croient-ils que l’économie genevoise pourra fonctionner avec seulement des ambassadeurs, des expatriés et des traders et sans maçons, sans policiers, sans infirmières et sans caissières chassés faute d’avoir les moyens de se loger ? Les Libéraux Genevois ignorent peut être encore que les deux tiers de la croissance démographique du Genevois français – et donc les deux tiers de l’accroissement du trafic automobile - est créé par les résidents genevois qui fuient la pénurie de logements au cœur de l’agglomération ? Les habitants de Veyrier, de Troinex et des Trois Chênes subissent chaque jour les nuisances du trafic des Genevois qu’ils n’ont pas voulu loger !

Les Verts Genevois ignorent que chaque logement qui ne se construit pas à Genève c’est une voiture de plus qui traversera le canton chaque jour pendant plusieurs décennies ! Il y a déjà 20 000 voitures qui traversent Perly chaque jour et on y compte 76 pompes a essence… ce n’est qu’un début puisque les Verts s’opposent encore à la densification du cœur de l’agglomération – tout particulièrement dans les communes urbaines qu’ils dirigent. Si les Verts voulaient réellement s’opposer à la croissance urbaine alors ils prendraient l’initiative d’imposer un moratoire sur les exonérations fiscales pour les traders et expatriés tant que la pénurie de logements perdurera, mais loin de prendre une telle initiative, ils mettent en œuvre au travers de leur Conseiller d’Etat la politique économique exogène expansive et laisse le Genevois français en assumer les conséquences urbaines et tous les Genevois en assumer les nuisances.

L’opposition des Libéraux Genevois à la construction de logements à Troinex (mais aussi à Veyrier, Thônex, Chêne-Bougeries et Chêne-Bourg) autant que l’opposition des Verts Genevois aux 3000 logements des Cherpines doit nous inciter coté français à constater que les dirigeants genevois, à l’image des votants de Troinex n’ont pas la volonté d’assumer leurs responsabilités dans la crise du logement. Une situation inquiétante car la volonté politique serait nécessaire mais n’est déjà plus suffisante : il n’y a probablement déjà plus assez d’ouvriers du bâtiment qui ont les moyens de se loger à Genève pour construire assez de logements même si les Genevois en avait la volonté sincère.

Alors que l’exode massif de la jeunesse genevois dans le Genevois français marginalise les salariés en euros, les retraités et les fonctionnaires, le temps est peut être venu de suspendre toute coopération transfrontalière afin de laisser aux autorités genevoise le temps de remplir leur part du contrat : construire assez de logements proche des lieux d’emploi et des réseaux de transport en commun pour les dizaines de milliers de familles que Genève fait venir à coup d’exonérations fiscales. Faut-il suspendre le développement des transports en commun transfrontaliers jusqu'à ce que les Verts Genevois se montrent plus responsables ? On peut maintenant clairement répondre OUI à cette derniere question.

La construction effective de logements à Genève doit désormais être un préalable à la poursuite de la coopération transfrontalière.

dimanche, 28 novembre 2010

Les Troinésiens choisissent les voitures plutôt que les logements : ils ne vont pas être déçus !

Au delà des votations fédérales et cantonales, nos voisins troinésiens étaient appelés à voter sur un crédit pour la construction de logement. Pour rappel, Troinex est l'une des communes genevoise qui a le moins construit de logements ces 10 dernières années. Une des communes genevoises qui a le plus contribué à la crise du logement et à l'exil de la jeunesse genevoise qui désormais représente les deux tiers de la croissance démographique dans le Genevois français. Une commune qui ne construit pas de logements mais qui en revanche soutien par ses votes la politique d'exonération fiscale qui fait venir 15 000 habitants supplémentaires par années dans le canton : dont encore 100 traders supplémentaires annoncés la semaine dernière.

A 52% les Troinesiens ont refusé ce trop rare projet de logements à Troinex.

Un tel égoïsme, une telle incohérence dépasse les bornes. Mme Surchat Vial, chef de projet du projet d'agglo affirmait en recevant le 8ième grand prix européen d'urbanisme que Genève était décidée à construire. Le résultat du jour lui donne clairement tort. Il est probable que Genève n'ait déjà plus les capacités de production nécessaires pour construire des logements, mais en plus si on en juge par ce sondage grandeur nature, Genève n'en a pas la volonté.

Ce rejet donne un signe clair. Les Genevois ne sont pas prêt à assumer les conséquences urbaines de leurs politiques économiques expansives et vont donc continuer à expulser leur jeunesse, accroitre les nuisances de la circulation, péjorer les conditions de vie des salariés en euros... et en plus à demander au Genevois français de payer les infrastructures rendues nécessaires par les conséquences démographiques de leur dumping fiscal !

Faut-il rappeler que le premier parti genevois, le parti Libéral auquel appartient le Conseiller d'Etat en charge des constructions Mark Muller, a appelé à voter contre le projet de logements ! Un parti qui pourtant faisait campagne lors des dernières élections cantonales avec le slogan "+ de logements". La resonsabilité du parti Libéral genevois est extrêmement lourde alors que le vote s'est joué à 2% des voix seulement.

Il faut cesser de se laisser berner par un projet d'agglo que peu ont l'intention de mettre en oeuvre mais destiné uniquement à faire financer par Berne des transports en commun pour expulser toujours plus d'habitants le plus loin possible dans le Genevois français au détriment des salariés en euros.

Le temps est sans doute venu de travailler à un contre-projet d'agglomération. Un projet qui consisterait à :

1) construire des tours à proximité immédiate des plus petits postes de douane pour loger la jeunesse genevoise. Tout particulièrement à proximité de Troinex, mais aussi de Veyrier. Aidons ces communes irresponsables à devenir des autoroutes puisqu'elles ne veulent pas construire de logements pour les personnes qu'ELLES font venir dans la région.

2) suspendre tous les financements de tous les transports en commun tant que la pénurie de logements ne sera pas résolue à Genève.

Un contre projet d'agglomération qui ne serait qu'une menace. Mais une menace qui pourrait être mise à exécution rapidement si Genève continuait à traiter le Genevois français d'exutoire de ses incohérences.

Genève fait le choix de s'asphyxier sans prendre en compte les conséquences sur le Genevois français et sur tous les habitants de la région. Le Genevois français ne peut pas sauver Genève de ses propres incohérences et de son incapacité à assumer ses choix.

Avant de prétendre élaborer un projet d'agglomération, Genève doit choisir si elle veut être une ville internationale ou une bourgade de campagne. Si elle veut être une ville internationale alors elle devra en construire les logements. Si elle veut être une bourgade de campagne elle devra cesser de faire venir 15 000 expatriés par an à coup d'exonérations fiscales. Ces deux politiques ne peuvent plus perdurer en même temps.

David Hiler (Verts) et Pierre-François Unger (PDC) expulsent 100 familles genevoises

Il n'y a déjà plus assez d'ouvriers du bâtiments qui ont les moyens de se loger et de vivre à Genève pour construire suffisament des logements pour les Genevois. Pendant ce temps, David Hiler, Conseiller d'Etat Verts en charge des finances et Pierre-François Unger, Conseiller d'Etat PDC en charge de la politique économique font venir plusieurs centaines de familles de traders à Genève.

Ces derniers jours de nombreux articles sont parus dans la presse spécialisée soulignant les conditions fiscales et réglementaires offertent par Genève aux sociétés de trading de pétrole pour les inciter à quitter Londres et s'installer à Genève. La société Trafigura compte faire venir 80 familles et la société Vitol 25. Des conditions fiscales dérogatoires pour une activité qui n'a plus de valeur ajoutée macroéconomique.

http://www.bloomberg.com/news/2010-11-23/geneva-lures-big-oil-trading-companies-from-london-financial-times-says.html

http://www.ft.com/cms/s/0/ea06dacc-f667-11df-846a-00144feab49a.html#axzz16EktWCsp

 

http://www.tagesanzeiger.ch/wirtschaft/unternehmen-und-konjunktur/In-Genf-sprudelt-das-l/story/28772334

Ces expatriés supplémentaires se logeront dans les rares logements vacants et contraindront une centaine de familles genevoises à aller se loger dans le Genevois français.

Cette politique économique absurde a pour effet :

  1. d'accroitre la pression foncière et de dégrader le pouvoir d'achat des Genevois,
  2. de contraindre à l'exil dans le Genevois français une génération de Genevois qui représentent déjà 5% des votants, 10% demain !
  3. d'accoitre de plusieurs milliers de voitures chaque année, les engorgements des voies de circulation déjà paralysées,
  4. n'a eu aucun effet sur le nombre de chômeurs genevois depuis 20 ans qu'elle est mise en oeuvre,
  5. prive Genève des compétences et du savoir faire des ouvriers du bâtiment, de personnel de l'hôtellerie restauration, de caissières, d'infirmières, de policiers, d'assistantes maternelles... car une ville ne tourne pas avec des expatriés seulement,
  6. augmente de manière considérable le coût des infrastructures transfrontalières,
  7. réduit à néant la coopération transfrontalière.

Elle a les mêmes effets pervers sur le Genevois français, auquel s'ajoute l'impossibilité pour les salariés en euros de continuer à avoir les moyens de vivre dans leur propre commune.

Alors pourquoi ? La seule justification de cette politique économique exogène absurde serait qu'elle génère des rentrées fiscales pour payer les services publics et culturels d'un niveau international que veulent les Genevois sans être prêts à les payer de leurs impôts. Cet avantage fiscal semble confirmé par les excédents fiscaux. Est-ce que ces excédents fiscaux cantonaux justifient une telle dégradation des conditions de vie des Genevois ?

Surtout que ces excédents fiscaux sont illusoires car tôt ou tard il faudra payer les milliards de la facture des infrastructures rendues nécessaires par cet afflux massif d'expatriés : une nouvelle ligne de CEVA tous les 7 ans, un aggrandissement de l'hôpital, des écoles, des crêches, des ponts et des tunnels, une autre piste à l'aéroport ?

Un autre développement économique est possible. Un développement économique endogène qui favorise les créations d'emplois locaux qui correspondent aux qualifications des chômeurs genevois. Un développement économique sans doute plus humble mais certainement plus durable et pérenne sur le long terme.

vendredi, 26 novembre 2010

Compte rendu du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 25 novembre

Débat sur le projet de territoire de la Communauté de Communes du Genevois

 Hier soir au Conseil Municipal, nous avons débattu du projet de position de St Julien en Genevois sur le projet de territoire de la communauté de communes du Genevois (CCG). La Communauté de Communes a pour obligation de revoir son Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) – un document qui s’impose aux Plan Locaux d’Urbanisme qui eux-mêmes determinent l’attribution des permis de construire.

 Avant de réviser le SCOT, la CCG a souhaite élaborer un projet de territoire. Ce projet est mystérieusement débattu en comité restreint par le bureau des Maires. Selon plusieurs échos, Saint Julien est vivement critiqué au sein du bureau des Maires pour son incapacité à faire avancer ses projets faute de savoir établir des priorités politiques. Ainsi par exemple, St Julien s’oppose à tous les développements commerciaux dans le reste du canton mais n’a toujours pas de politique en faveur du commerce de centre ville après plus de 10 ans !

Le jour même du Conseil nous recevons un document d’une page et demi en police 14 qui montre la vacuité de la position municipale, le manque de préparation ou tout simplement comme l’affirme certains, la démission pure et simple de nombreux adjoints de leurs responsabilités. Un document indigne d’un élève de CM2 :

PROJET DE TERRITOIRE DE LA CCG.docx

Il s’agirait simplement d’introduire le débat. Mais même cela, le document le fait mal puisqu’il ne liste pas les thèmes clefs, se limite aux questions directement liées à la ville plutôt que de proposer une réponse de la ville aux enjeux du canton ou ne pose pas les dilemmes politiques. En introduction de la campagne des élections municipales nous avions distribué un questionnaire aux habitants. Nous avions cherché à lister les questions qui nous semblaient les questions politiques principales pour la ville. Une manière de poser un débat qui aurait pu inspirer la municipalité.

Difficile de résumer dans un compte rendu un débat si général et si mal posé. Le sujet fera l’objet de futures notes sur ce blog.

 

Election d’un nouvel adjoint au social en remplacement de Marie-Christine Chabat

Ensuite vient l’élection d’un remplaçant à Marie Christine Chabat, adjointe au social démissionnaire. Mme Chabat a fait un travail remarquable souligné par tous les participants au CCAS et par les associations : elle a fait preuve de disponibilité, d’engagement et surtout de compassion dans sa mission. Elle a demandé à être allégée de sa charge. Le Maire l’a violement démissionné en public lors d’une réunion du CCAS sans même l’en avertir. Marie-Christine Chabat a finalement démissionné de son mandat d’adjointe et de certaines délégations. Mais pas de la présidence du CCAS.

Joël Perino se présente. Nous ne présentons pas de candidat. En revanche, nous constatons que l’obligation constitutionnelle de parité n’est pas respectée puisque les deux tiers des hommes de la majorité sont à l’exécutif alors que les deux tiers des femmes n’y sont pas : il y a un monde des principes à leur application. Pour cette raison nous décidons de nous abstenir. Joël Perino obtient 20 voix, Francois Cena vote par erreur pour Jean-Sylvestre Cosandey, un bulletin nul, une voix pour Marie Christine Chabat et 9 bulletins blancs. A l’exception de l’erreur de Francois Cena, il manque 4 voix de la majorité à Joël Perino.

 Election des représentants de la commune au CCAS

Nous devons ensuite designer de nouveaux représentants pour le CCAS. Il y a quelques jours nous avons été contactés pour nous informer que la désignation d’Eddy Carl au CCAS n’était plus conforme puisqu’il y représente l’Union Départementale des Associations Familiale alors qu’il est par ailleurs membre du Conseil Municipal (et dans la minorité). Eddy a été nommé par le Maire au CCAS après les élections municipales sur proposition de l’UDAF. Il participe assidument aux travaux du CCAS depuis 15 ans. Lorsqu’il est devenu Conseiller Municipal il y a un an, le cas avait été regardé et aucune objection n’avait été faite – d’autant que sa nomination était valable pour la durée du mandat. Mais le changement d’adjoint semble avoir changé les choses : la commune a fait comprendre à l’UDAF qu’il serait souhaitable qu’elle ait un autre représentant. L’UDAF se plie à la volonté municipale. Eddy ne s’y oppose pas, mais nous décidons de revendiquer 3 sièges au CCAS sur les 8 du Conseil Municipal – alors que la proportionnelle nous en accorde seulement 2. Au dépouillement, la liste composée de Catherine Joubert, Dominique Gueguen et Eddy Carl obtient 11 voix sur 32 – 3 membres de la majorité ont voté pour la candidature d’Eddy qui est ainsi élu au CCAS. Par ricochet, cela signifie que le 6ieme candidat de la majorité n’est pas élu.. et il se trouve qu’il s’agit de Joël Perino, adjoint au social depuis 5 minutes. Dominique Schouvey lui cède sa place.

Nous procédons à la répartition des commissions municipales en découvrant que Joël Perino n’était jusque là pas membre de la commission sociale (ni d’aucune autre commission municipale d’ailleurs). Il s’est trouvé une nouvelle vocation.

Joël Perino est ensuite désigné délégué en remplacement de Marie-Christine Chabat pour les autres délégations et représentations de la commune.

Ouverture d’une ligne de trésorerie de 1,5 millions d’euros

Nous prenons ensuite une délibération pour l’ouverture d’une ligne de trésorerie de 1,5 million d’euros. Le montant est considérable mais il ne peut être utilise que dans le cadre du budget. Cette ligne de trésorerie permettra une gestion plus rigoureuse et précise de la trésorerie municipale. A vue de nez, cela devrait permettre une économie de 3000 a 5000 euros sur les charges financières de la commune.

Garantie d’emprunt pour le premier projet important de logements sociaux de la municipalité depuis 10 ans

Des garanties d’emprunts pour la construction de logements sociaux Halpades. ENFIN !!! Le premier projet d’ampleur de logements sociaux de la municipalité depuis sa première élection en 2001. St Julien aura du attendre d’avoir sa premiere municipalité socialiste pour voir la proportion de logements sociaux baisser pour la premiere fois : entre les principes et la mise en œuvre il y a un monde.

 Puis diverses délibérations de gestion courante.

jeudi, 25 novembre 2010

Résidents Genevois, salariés en euros, frontaliers : qui paiera les milliards de l’agglo ?

La facture de l’agglomération genevoise va bientôt arriver. Elle se chiffrera en dizaines de milliards d’euro pour financer les infrastructures rendues nécessaires par les arrivées massives générées par la politique de discount fiscal de Gen

Les citoyens Genevois auront des réticences à payer pour des infrastructures sur sol Français. On peut le comprendre même s’ils seront les premiers bénéficiaires des réductions de nuisances. On peut au moins autant comprendre l’impossibilité de faire payer ces milliards par les salariés en euros, contribuables des collectivités françaises, qui verront eux la nuisance de la pression foncière aggravée par les infrastructures transfrontalières. Le coût des infrastructures transfrontalières doit donc être financé avec les ressources fiscales transfrontalières c'est-à-dire le montant total des impôts prélevés à la source sur les travailleurs frontaliers quelques soit leur nationalité.

La partie Suisso-Genevoise des infrastructures et du fonctionnement doit être financée sur fonds suisses. La part des infrastructures qui aura une utilisation franco-française doit être financée sur fond français. Reste l’utilisation transfrontalière des infrastructures. La majorité des utilisateurs sont des usagers résidents en France et travaillant en Suisse : comment répartir le financement ?

Le financement doit se faire à due concurrence de la répartition des ressources fiscales prélevée sur les utilisateurs. A ce jour 80% des impôts sur les frontaliers sont conservés par le canton de Genève et 20% par les communes et départements français. La répartition des charges de l’agglomération doit être strictement identique à la répartition des ressources transfrontalières. L’impôt à la source prélevé sur les travailleurs frontaliers français et suisses s’élèvera bientôt à prés d’un milliard de CHF par an. Un montant qui permettra de financer les infrastructures nécessaires sur les 30 prochaines années.

Une telle répartition ne nécessiterait pas de revoir la convention de 1973. Elle pourrait être soumise à référendum devant les Genevois. Libre au souverain Genevois de choisir un model de répartition des charges et des ressources qui soit équitable ou de prendre le risque de voir l’Etat Français dénoncer la convention de 1973 et le milliard disparaître dans le tonneau des danaïdes parisien. L’Etat ne se privera pas de l’opportunité d’asphyxier un canton qui lui vole des milliards de ressources fiscales par des taux d’impositions dérogatoires qui ne sont pas offertes aux entreprises locales.

C’est d’ailleurs la seule solution car il serait illusoire de penser que ces dizaines de milliards de CHF puissent être financés avec les 350 millions d’euros des budgets cumulés des 125 communes de l’ARC dont les trois quart sont déjà utilisés pour des dépenses de fonctionnement (services techniques, sociaux, culturels, scolaires et sportifs).

Mais cela n’est possible que si ces dépenses ne sont pas rendues exponentielles par la poursuite des incohérences politiques Genevoises. Si Genève continue d’attirer 15 000 habitants par an et à ne construire que 1230 logements alors les coûts de notre agglomération doubleront, tripleront et quadrupleront bien au delà des ressources communes. Si les politiques Genevoises génèrent des coûts additionnels alors Genève doit en assumer les conséquences financières ne serait-ce que pour être incitée à mettre un terme à ses incohérences politiques entre une Genève internationale expansive et une campagne genevoise à l’urbanisation restrictive. Revoir la répartition des logements comme le propose le canton de Genève reviendrait à accepter de doubler la facture totale des infrastructures et à s’enfermer dans des nuisances croissantes.

ève.Il faut d’abord mettre un terme aux incohérences politiques genevoises qui aggravent la facture des infrastructures dont a besoin notre agglomération et ensuite s’entendre sur une répartition équitables des ressources et des charges pour en assurer le financement.

 

mercredi, 24 novembre 2010

Pénurie de logements : la moitié des logements autorisés ne sont pas construits !

La gravissime pénurie de logements qui obligent toujours plus de Genevois à se loger toujours plus loin de leur lieu de travail et à devenir des automobilistes supplémentaires à de nombreuses causes.

L’une des plus débattue est celle des oppositions systématiques : des communes irresponsables qui se préoccupent de leurs équilibres budgétaires à court terme et qui négligent le logement des enfants de la commune, des voisins qui se préoccupent de leur plus value immobilière ou encore des lobbys qui veulent des logements plus denses pour les uns, moins denses pour les autres, plus verts, plus traditionnels ou plus modernes. Les habitants de Troinex voteront ce week-end sur un projet. Les électeurs Genevois bientôt sur les Cherpines.

Pourtant les blocages ne sont plus le seul obstacle. Même si les Genevois décident en toute souveraineté de construire des logements aux Cherpines ou aux Communaux d’Ambilly, leur désir souverain risque de rester lettre morte faute de capacité de production de logements dans le canton.

Depuis 1985, les logements autorisés par les documents d’urbanisme étaient systématiquement mis en chantier, livrés et vendus. Ce n’est plus le cas depuis 2008 : une proportion importante de logements autorisés n’est pas mise en chantier. Mark Muller lors de la campagne des cantonales de 2009 s’était avancé en se félicitant du nombre record d’autorisations qui allait bientôt donner lieu à une accélération de la production de logements. Ces logements n’ont jamais été mis en chantier.

autorisation et construction de logements.JPG

Curieux phénomène : des promoteurs qui passent des années à obtenir des autorisations de construire et qui une fois ces autorisations obtenues renoncent !

Sur les 3 dernières années 25% des logements autorisés ne sont jamais mis en chantier.. et phénomène encore plus curieux… 25% des logements mis en chantier ne sont pas livrés !

Il faut de toute évidence s’attaquer aux blocages multiples (oppositions en tout genre), mais il y a aussi un problème opérationnel dans les mises en chantier et leur aboutissement. Je n’ai trouvé aucune explication d’aucun expert sur ces logements autorisés qui ne se construisent pas.

Mon hypothèse personnelle est que la pénurie de logement est entrée dans un cercle vicieux. Le niveau des loyers est désormais si élevé qu’il ne permet pas de loger assez d’ouvriers des BTP pour construire les logements et les infrastructures rendues nécessaires. Les opposants aux Cherpines peuvent voter en faveur du déclassement puisque de toute façon il n’y a déjà plus assez d’ouvriers du bâtiment pour construire les logements dont les Genevois ont besoin.

Un problème qui en annonce d’autres car bientôt assistantes maternelles, infirmières et policiers non plus n’auront plus les moyens de vivre dans la Geneve devenue internationale. A moins que Genève ne corrige rapidement les incohérences entre la politique économique exogène expansive et la politique urbaine restrictive.

mardi, 23 novembre 2010

Proportion de Genevois dans la croissance démographique du Genevois français

Le nombre d’habitants de Genève rapporté à la croissance démographique du Genevois français s’élève aux deux tiers ! Le chiffre est impressionnant. Difficile même à croire.

Ca vaut la peine de regarder en détail commune par commune.

 

Les habitants en provenance de Genève depuis 5 ans représentent par exemple 13% de la population de Collonges-sous-Salève… alors que la population de la commune n’a augmente que de 8% au cours de ces 5 mêmes années. Cela signifie tout simplement que la pression foncière a fait partir 5% des Collongeois qui ont du quitter la commune et laisser leur logement à un Genevois.

 

Plus la commune construit de logements plus elle peut à la fois loger la jeunesse genevoise en exil ET loger leurs jeunes. En revanche, les communes qui construisent peu voient leurs habitants quitter la commune et être remplacé par des résidents genevois.

 

Quant on voit de telles chiffres on se dit que les élus du Genevois français ont fait preuve d’une profonde patience et de tolérance depuis de très nombreuses années face aux incohérences entre la politique économique exogène expansive de Genève et sa politique urbaine restrictive cessent rapidement. A ce stade, être encore patient confinerait à la naïveté. Une naïveté irresponsable vis à vis des salariés et fonctionnaires en euros.

 

Il serait souhaitable que chacun puisse vivre ou il le souhaite dans le respect mutuel et sans tensions sociales. Les chiffres ci-dessous illustrent les tensions sociales sous jacentes entre Genevois installés en masse dans le Genevois français et salariés en euros qui n’ont plus les moyens de vivre chez eux.

 

  Proportion des habitants qui habitaient dans un autre pays 5 ans auparavant Croissance de la population 2002-2007 Part de (a) dans (b)
Savigny 6% 20% 29%
Dingy en Vuache 7% 20% 35%
Beaumont 11% 30% 35%
Jonzier-Epagny 5% 13% 40%
Valleiry 9% 20% 46%
Chênex 9% 15% 61%
St Julien en Genevois 8% 13% 62%
Archamps 13% 20% 63%
Canton de St Julien 9% 13% 67%
Neydens 11% 16% 69%
Chevrier 8% 10% 85%
Viry 7% 8% 85%
Feigères 6% 7% 88%
Bossey 15% 14% 104%
Vulbens 6% 4% 150%
Présilly 6% 4% 155%
Collonges-ss-Slve 13% 8% 163%
Vers 8% 0% Infini !

 

(*) Dans les habitants de Genève il y a des personnes de toute nationalité – y compris une bonne proportion de Français. Il y a aussi quelques habitants venus directement d’un autre pays soit de l’Union soit d’ailleurs dans le monde. Ces derniers sont venus dans notre région par la politique économique genevoise et ont du se loger dans le Genevois français en raison de la politique du logement genevoise. Leur nombre est faible mais on peut les assimiler à des habitants de Genève même s’ils ne font même pas étape à Genève.

lundi, 22 novembre 2010

Chômage : l’échec de la politique économique genevoise

Chaque jour, les habitants de la région genevoise paient un lourd tribut à la politique économique exogène de Genève qui fait venir 15 000 personnes par an : dégradation du pouvoir d’achat en raison de l’aggravation de la pression foncière et dégradation forte, rapide et marquée de la qualité de vie lié à une urbanisation trop rapide et mal pensée.

Il est temps de tordre le cou à l’argumentation habituelle pour défendre la politique économique genevoise : elle permettrait de créer des emplois pour les Genevois. L’argumentation officielle prétend même qu’il y aurait 3,7 emplois créés localement pour chaque emploi importé. Une argumentation fondée sur une étude faite sur commande par l’Université de Genève. Cette étude est fondée sur des données déclaratives des entreprises qui savaient au départ ce qu’elles avaient intérêt à répondre. Ces 3,7 emplois sont le plus souvent des emplois importés eux aussi soit qu’il s’agisse d’emploi de niveau international… dont les procédures ont parfois été lancées à Genève mais dont les salariés sont rarement des Genevois. Ou encore lorsqu’il s’agit au contraire d’emploi très peu qualifié et très peu rémunéré occupé par des salariés non déclarés.

Regardons les chiffres de plus près. Vous trouverez ci-dessous le graphique du nombre d’emploi à Genève et du nombre de chômeurs dans le canton de Genève. Si comme le prétend le Conseil d’Etat les emplois importés créaient des emplois locaux pour les Genevois alors le nombre de chômeurs genevois devrait baisser à mesure que le nombre d’emplois augmente. Dans les faits le chômage reste stable, voir augmente légèrement au fur et à mesure que le canton importe des emplois. Sur la période 2001-2009 il y a eu un chômeurs genevois de plus à chaque fois qu'il y avait 3 emplois supplémentaires dans le canton. La réalité est loin des chiffres énoncés par les défenseurs de la politique économique exogène.

Echec de la politique économique genevoise.JPG

La politique économique genevoise détruit notre qualité de vie, détruit notre pouvoir d’achat mais en plus est sans effet sur le taux de chômage. Le seul effet positif et qui est la véritable raison de cette politique est son effet sur les finances cantonales. Ces importations massives d’emplois génère des rentrées fiscales qui permettent à Genève de financer un niveau d’équipement publics et culturels de niveau international sans commune mesure avec la taille de la ville. Cela fonctionne encore, tant que Genève ne finance pas les infrastructures rendues nécessaires par ces arrivées massives de population (une nouvelle ligne de CEVA tous les 7 ans par exemple).

Mais l’intérêt financier à court terme du canton justifie-t-il que l’on dégrade le pouvoir d’achat de tous les habitants de la région, leur qualité de vie et qu’on abandonne les chômeurs genevois à leur sort ?

 

PS : Pour les partisans du MCG qui voudraient imputer la hausse du chômage aux frontaliers, je les engage à lire la note suivante qui prouve qu'au contraire le chômage et le nombre de frontaliers évoluent en sens opposé.

 http://www.vive-saint-julien-en-genevois.fr/archive/2010/...

 

Ordre du jour du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 25 novembre 2010

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du prochain Conseil Municipal. Le Conseil est ouvert au public et se tiendra en Mairie à 20H30.

Plusieurs sujets à l'ordre du jour dont l'élection d'un nouvel adjoint au social. Une élection attendue depuis quelques mois. Selon toute vraisemblance, la majorité présentera la candidature de Joël Perino. Même si depuis quelques semaines Joël Perino s'est transformé en Frédéric Lefebvre de la majorité municipale (cf les commentaires du futur adjoint traitant ses colistiers de traitres sur la note en lien), c'est un bon candidat pour s'occuper du social. En revanche, on peut s'interroger sur l'application du principe de parité par la majorité municipale : les deux tiers des hommes de la majorité seront à l'exécutif alors que les deux tiers des femmes n'y seront pas.

Il y aura également des garanties d'emprunts pour la réalisation de logements sociaux à Chabloux. Une avancée considérable. C'est le premier projet d'envergure de logements sociaux entrepris par l'exécutif depuis son élection il y a 10 ans. Les bailleurs sociaux nous disent toutes les difficultés qu'ils ont à boucler des programmes de logements sociaux à Saint Julien depuis l'élection de cette municipalité. Difficile à croire, mais il aura fallu attendre la première municipalité socialiste à St Julien pour voir la proportion de logements sociaux baisser pour la première fois dans la commune.

Comme d'habitude nous sommes à votre disposition pour toute remarque concernant l'ordre du jour et vous trouverez un compte rendu sur ce blog vendredi ou samedi.

CM du 25 novembre 2010-CONVOCATION et PROJETS DE DELIBERATIONS.pdf

mercredi, 17 novembre 2010

Préservons la qualité de vie du Genevois (Portevoix novembre 2010)

Vous trouverez ci-joint le numéro de novembre du journal Portevoix. Vous y trouverez plusieurs articles qui vous proposent des solutions pour préserver notre qualité de vie alors que la croissance démographique et urbaine est débridée et mal planifiée.

Je vous engage à le lire, à le faire suivre et à y réagir sur ce blog afin de contribuer au débat sur l'avenir de notre territoire.

Si vous souhaitez participer à sa distribution, prenez contact avec moi par mail (antoine.vielliard@sfr.fr). Je me tiens pour ma part à votre disposition pour plus de renseignements.

PORTEVOIX 2010 BDef.pdf

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