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jeudi, 23 novembre 2006

Quand les contrôles aux frontières avec la Suisse seront-ils supprimés ?

medium_Annemasse_frontalier_douane_St_Julien_en_genevois_reignier_etrembieres_valleiry.2.jpgIl y a un an, la Suisse a voté par votation sa participation aux accords de Schengen. La mise en place de ces accords aura un grand impact sur la sécurité transfrontalière par l'échange de données entre les administrations des deux pays. Elle aura aussi un grand impact sur notre vie quotidienne par la suppression des contrôles aux frontières. Cette suppression des contrôles aux frontières entre la Suisse et l'Union est prévue pour l'automne 2008.

Le Parlement Européen a ratifié ces accords. Ils doivent maintenant être approuvés par le Conseil Européen. Les votations de ce dimanche 26 novembre sur la contribution de la Suisse aux efforts d'intégration pèseront lourd dans la ratification de cet accord. Il est peu probable que l'Union Européenne ratifie un accord avec la Suisse si la Confédération ne contribue pas à l'effort de solidarité avec les pays d'Europe de l'Est. La Suisse a choisi la voix d'accord bilatéraux plutôt que d'adhérer pleinement à l'Union, mais elle ne peut pas bénéficier seulement de ce qui l'avantage sans contribuer aux efforts communs.

Si dimanche, les électeurs Suisses refusaient de participer à l'effort de solidarité avec les nouveaux pays de l'Union, les accords de Schengen ne seront vraisemblablement pas ratifiés et nous devrons continuer à subir les conséquences des contrôles aux frontières. Une votation que nous suivrons de près.

mardi, 21 novembre 2006

Les obstacles au débat public

medium_etrembiere_maurice_giacomini_viry_monnetier_mornex.3.jpgDans ce début de campagne, on s'interroge plus sur qui va gagner les investitures puis l'élection présidentielle plutôt que de savoir ce qu'on veut faire de la France. Le débat d'idée exige un peu de temps et un peu d'attention.

Dans quelques jours les 3 projets de l'UMP, du PS et de l'UDF seront disponibles. A charge pour nous de les diffuser aux Français pour sortir de la course de petits chevaux et entrer dans le débat de fond sur l'avenir de la France.

Expliquer ces projets aux 60 millions de Français avec seulement le renfort des 500 000 adhérents à des partis politiques (dont une infime minorité sont des militants actifs) est un travail de titan. Dans ce travail, nous rencontrons de plus en plus d'obstacles.

Il y a quelques décennies la politique se faisait sur les marchés. Nous continuons à aller sur les marchés mais nous n'y trouvons qu'une petite partie de la population. Les autres sont depuis longtemps dans les supermarchés. Mais nous sommes interdits d'actions militantes dans les supermarchés qui sont des lieux privés. Idem pour les cinémas ou les boites de nuits.

De plus en plus d'entrées d'immeubles nous sont désormais fermées par la généralisation de passes électroniques.

L'affichage est maintenant interdit à quelques mois de la campagne. On peut s'en réjouir car celà limite la surenchère de dépenses électorales qui conduisait à des dérives. Mais à l'opposé il faut bien avouer que les campagnes d'affichage des Présidentielles avaient le mérite de mettre la campagne et donc le débat politique dans le quotidien de chacun.

 Et la semaine dernière la CNIL a mis de très grandes restrictions à l'utilisation des fichiers d'adresses email. Ces fichiers constitués avec l'accord des personnes qui ont laissé leur adresse sur un site. Ils peuvent être utiliser pour vendre des yaourts (ou des lessives) mais pas pour proposer des idées pour la France. Ce n'est pas de cette manière qu'on va renforcer le débat public sur l'avenir de notre pays.

Il me semble que le débat public ne doit être limité par aucune contrainte. C'est l'avenir de notre pays qui est en jeu.

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dimanche, 19 novembre 2006

A la rencontre des habitants de Reignier

medium_Jean-francois_Ciclet_reignier.jpgHier nous sommes allés sur le marché de Reignier à la rencontre des habitants.

Lorsque j'ai adhéré à l'UDF à 19 ans, je m'étais dit que je n'irai jamais distribuer des tracts : j'avais adhéré pour réfléchir avec d'autres, élaborer des propositions et confronter mes convictions à d'autres, pas pour distribuer du prêt à penser. Et puis quelques années plus tard les Présidentielles de 1995 puis de 2002 sont arrivées et il a bien fallu s'y mettre. Celà a été une grande découverte pour moi : en réalité le tract n'est qu'un prétexte pour aller à la rencontre des gens et parfois nouer un dialogue. Il y a toujours quelques mauvais coucheurs qui maugréent ou qui vous insultent mais on fait surtout de très nombreuses rencontres très enrichissantes humainement.

Hier j'ai été frappé par cet homme qui nous interpelle : "il a quel âge Bayrou ?". 55 ans. "C'est bien, mais dommage qu'en France il faut compter sur des gens de 50 ans pour renouveller les idées politiques".

Il a raison. En Angleterre, Tony Blair termine sa carrière à 53 ans. Il a succédé à John Major qui avait terminé la sienne à 54 ans. En Espagne, José Maria Aznar a été élu à 43 ans et a volontairement quitté ses fonctions à 51 ans. Il a été remplacé par José Luis Zapatero né en 1960.

Il y a sur ce sujet un site très interessant sur le cumul des mandats et le renouvellement des idées et des hommes & femmes que j'ai trouvé très interessant.

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vendredi, 17 novembre 2006

Les résultats de l'investiture du PS

Il semble que les adhérents du PS aient confié l'investiture à Ségolène Royal dès le premier tour avec 60% des voix environ au niveau national.

Ces dernières semaines j'ai discuté avec beaucoup d'amis qui sont soit proches de l'UMP soit proche du PS. Ce qui m'a frappé dans leurs discours c'est cette réflexion : "elle est en tête dans les sondages, c'est elle qui a le plus de chances de gagner" ou son pendant "c'est lui qui a le plus de chances de gagner". Les uns soutiennent un candidat car il a le soutien des autres.

Les uns et les autres se décidet en fonction du point de vue ambiant du moment. Pourtant l'intelligence collective c'est lorsque chacun se fait un point de vue individuel, et ensuite on s'écoute les uns les autres pour trouver une solution. Ce n'est pas ce qu'on observe dans ces désignations. Au PS comme à l'UMP beaucoup se déterminent faute de mieux. Non pas par conviction personnelle mais en suivant le mouvement.

C'est avec de telle dynamique de groupe, lorsque l'individu perd son sens critique individuel, que l'on arrive à des erreurs collectives. C'est souvent par des mécanismes similaires qu'apparaissent les dictatures en politique, les bulles spéculatives en économie ou les effets modes. Je ne pense pas que le succès de Ségolène Royal ou de Nicolas Sarkozy ne soit dû qu'à un effet de mode mais je crains que ces choix n'aient pas encore subit une analyse critique exigeante.

Ne choisissons pas notre Président "parce que les autres pensent que c'est le mieux", mais bien par conviction personnelle sur la base d'un choix informé. 

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lundi, 13 novembre 2006

Compte rendu du Conseil National de l'UDF

J'étais ce week end au Conseil National de l'UDF à Paris.

Pierre Albertini, Député de Rouen, a présenté le Projet élaboré par toutes les commissions de réflexion. Je suis fier de ce projet de l'UDF : il est simple, il est complet. Ce projet ne s'adresse pas à une partie de la France au détriment de l'autre. Il ne vise pas à diviser les uns contre les autres. Il aborde l'ensemble des problèmes qui se posent à la France : les problèmes de diversité, les problèmes de croissance économique, les problèmes de ruptures sociales, le problème de la dette... L'enjeu maintenant est pour nous de le diffuser. De sortir de cette campagne de Voici contre Paris Match, de sortir de la petite course de chevaux "untel dépasse machin dans les sondages" et d'entrer dans le débat de fond : que veut on faire de notre Pays.

Quelques soient vos opinions politiques, je vous recommande vivement de lire tous les programmes des partis. Décidons de voter en fonction du fond, des propositions, des idées plutôt qu'en fonction des images sur papier glacé des magazines People. En lisant ces programmes, faisons en sorte qu'à l'avenir les candidats fassent plus attention à leur projet plutôt qu'à leur com.

avant_projet.pdf

Ce Conseil National a aussi été instructif. En 2002, alors que l'UMP avait tenté de faire disparaitre l'UDF de la carte politique nous avions des mots très dur contre ce que nous appelions alors l'Union des Moutons de Panurge. Puis ensuite, lors de nos réunions nationales, lorsque nous parlions de nos convictions et de nos propositions nous parlions aussi de temps à autre de nos concurrents UMP, Verts, PS et FN. Pendant ce Conseil National, presque personne n'a parlé des partis concurrents. C'était une UDF décomplexée, porteur d'un projet unique et confiante dans son destin. Préoccupée par la France plutôt que par le microcosme politique.

 

dimanche, 12 novembre 2006

La 6ième République : la République de la responsabilité

Beaucoup de mouvements politiques font le diagnostic que la 5ième République ne fonctionne plus. Les 5 années qui s'achèvent l'ont prouvé. L'UMP dispose d'une majorité écrasante à l'Assemblée Nationale et de la plupart des pouvoirs, mais s'est révélée incapable de réduire les déficits publics, de garantir l'avenir des retraites ou de notre système de protection social. Les institutions ont perdu tant de légitimité que la décision du Gouvernement de supprimer un jour férié n'est pas vraiment suivi d'effets : on l'observe dans nos communes du Genevois Haut Savoyard.

Tout le monde s'accorde aussi sur le fait que le Parlement doit être revalorisé. Il doit être mis un terme à la dérive du cumul des mandats. Le Parlement doit être plus représentatif de la diversité politique et sociologique de la France. Mais les points d'accords s'arrètent là.

Il me semble que le principe le plus important c'est le principe de responsabilité. Tous les gouvernants doivent être responsable. Le Président doit répondre de ses actes. On ne peut accepter que le chef de l'Etat continue de s'isoler dans sa tour d'ivoire sans rendre de comptes réguliers au Peuple souverain. La responsabilité du Gouvernement doit être engagée dans ses actions au travers d'un vrai contrôle du Parlement. Les Parlementaires doivent rendre plus souvent des comptes de leur action de représentation du peuple dans les institutions. Les Juges également doivent être responsables de leurs décisions.

Je crois qu'il ne s'agit pas de la 6ième République ou de la 5ième bis, mais bien de la République de la Responsabilité.

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vendredi, 10 novembre 2006

Retrouvons l'honneur de ne plus vivre sur le dos des jeunes de France

Depuis le 5 novembre et jusqu'à la fin de l'année les dépenses de l'Etat sont payées par la dette. Il reviendra aux jeunes de rembourser ces dettes accumulées.

Depuis bientôt 30 ans, l'Etat emprunte chaque année au détriment des jeunes Français. En 30 ans, les dettes publiques accumulées représentent 80 000 euros par famille. Depuis 30 ans, la France vit aux dépens de sa jeunesse qu'elle condamne aux travaux forcés à perpétuité pour rembourser une telle dette. Quand pourrons-nous à nouveau regarder la jeunesse de France dans les yeux sans avoir honte de la situation que nous lui laissons ?

Certains pensent qu’il suffira d’augmenter les impôts. Mais notre pays est l’un des pays au monde où les impôts sont les plus élevés. Aujourd’hui déjà les taxes Françaises sont si élevées que des entreprises doivent partir  à l’étranger pour créer des emplois.

Certains critiquent le désengagement de l'Etat de nos communes. Ouvrons les yeux sur le bilan de notre génération : lorsque la dette de la France atteint un tel niveau c'est bien de la faillite de l'Etat dont il faut parler. Le désengagement n'en est qu'une des conséquences. Les autres conséquences sont non seulement l'incapacité de l'Etat à assurer la sécurité et rendre la justice dans nos communes, mais aussi l'incapacité de l'Etat à décider d’investissements aussi nécessaires que le RER transfrontalier genevois (CEVA) ou à investir dans l'avenir au travers de l'éducation et la recherche.

On m'objecte parfois que la réduction des dépenses de l'Etat susciterait des oppositions massives. Mais ces oppositions ont-elles plus de valeur que l'éthique et la morale ? Ces oppositions ont-elles plus de valeur que l'intérêt des millions de jeunes silencieux qui ne comprennent pas encore l'ampleur des dettes qu'ils devront rembourser toute leur vie avec leurs impôts ? Aujourd’hui déjà, les collectes de l’impôt sur le revenu ne servent qu’au paiement de la dette.

Les solutions existent pour retrouver notre honneur et ne plus vivre aux dépens de la jeunesse de France ! Etre sûr de pouvoir regarder nos enfants en face dans dix ans lorsqu'ils se rendront compte de ce que nous leur avons fait.

D’abord, les cinq dernières années ont montré à quel point une majorité aussi pléthorique que les 365 députés UMP est totalement impuissante à réformer l'Etat si elle n'est pas soutenue par une majorité des Français. Nous devrons unir à nouveau une majorité des Français autour de cet objectif simple : ne plus vivre aux dépens des jeunes. Gauche et droite devrons cesser de s’invectiver. Gauche et droite devront apprendre à s’écouter, à se respecter et à travailler ensemble comme cela se passe dans presque toutes les communes et communautés de communes de France. Il est temps de mettre fin à ces polémiques médiatiques artificielles.

Avec 20% du budget de l'Etat qui n'est toujours pas financé la gauche devra abandonner ses rêves d'augmenter les dépenses publiques et la droite devra abandonner ses rêves de baisser les impôts. Nous devrons ensemble non seulement baisser les dépenses de la France mais également mettre fin aux multiples réductions d’impôts pour commencer à rembourser les montagnes de dettes accumulées depuis 30 ans.

Si pendant 30 ans, la France a été incapable de gérer correctement ses dépenses, c’est que les institutions ne fonctionnent plus. Les Gouvernements et le Parlement ont perdu leur légitimité en étant trop éloignés de la France réelle. Nous devons remettre les Français au cœur des décisions pour redonner à la politique sa légitimité populaire. Seuls des institutions politiques soutenues en confiance par une majorité de Français pourront prendre les décisions nécessaires au redressement de la France. L’interdiction du cumul des mandats, plus de proximité avec le citoyen et une plus grande représentativité des élus nous aideront à recréer le lien de confiance entre élus et citoyens.

Enfin, il nous faudra plus de rigueur dans la gestion de la France. Les crédits publics devront être progressivement réduits. A charge pour les administrations publiques d'améliorer continuellement leur efficacité. Notre constitution devra interdire une accumulation de déficits tout comme la loi contraint les communes à une gestion rigoureuse.

Ne plus vivre aux dépens de la jeunesse de France sera difficile, mais ce peut aussi être une chance unique pour la France. La crise de la dette de l’Etat est une opportunité pour la France de mettre fin aux polémiques stériles entre PS et UMP. Elle peut nous permettre de rendre à nouveau les générations réellement solidaires. Elle peut nous permettre de moderniser le fonctionnement de nos institutions en remettant le citoyen au centre des décisions publiques.

Mais surtout, résoudre cette crise nous permettra de retrouver notre honneur et de pouvoir à nouveau regarder les jeunes en face et sans avoir honte du bilan de notre génération.

 

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mercredi, 08 novembre 2006

Réduire la TVA... mais pas que dans la restauration

Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle avait promis de baisser la TVA pour la restauration. Encore une promesse en l'air puisqu'il savait que la France avait décidé de gérer celà au niveau Européen et que donc cette décision n'était plus du ressort du Président. Encore une promesse non tenue.

Les restaurateurs avaient mis en avant à quel point une telle baisse pourrait permettre de créer des emplois. De manière générale les baisses d'impôts permettent souvent de créer des emplois. En réduisant les charges des entreprises on permet à plus d'entreprises de survivre, on permet à plus d'entreprises d'investir plus, de créer plus d'emplois. Evidemment il y a une limite à cela : il faut que les impôts et taxes permettent tout de même de payer les services publics.

Comment savoir s'il vaut mieux augmenter les impôts pour créer des emplois publics ou les baisser pour permettre à plus d'entreprises de créer des emplois ? La seule chose qui compte alors c'est l'efficacité de la dépense pubique. Tant que les impôts sont mieux utilisés lorsqu'ils sont gérés collectivement il vaut mieux les augmenter. Mais à l'opposé si les impôts servent à financer des services publics ou des projets qui n'ont pas une réelle valeur ajoutée pour les français ou s'ils sont dépensés de manière innefficace alors il vaut mieux baisser les impôts et laisser les Français décider eux même ce qu'ils veulent faire de leur argent.

 Je fais partie de ceux qui estime que le niveau des impôts, taxes et charges est beaucoup trop élevé en France : celà pénalise la création d'emploi et le pouvoir d'achat des Français. L'Etat doit être gérer de manière plus efficace. La gestion des fonctionnaires doit être plus juste et plus responsable : ils doivent être mieux rémunérés mais ils doivent aussi être plus responsabilisés - ce qui suppose de renoncer à l'emploi à vie quelque soit les performances.

Les budgets publiques ne doivent pas systématiquement être renouvellés années après années. Au contraire, chaque budget doit être sytématiquement réduit pour dégager des moyens pour de nouvelles actions publiques.

Par une meilleure maîtrise de la dépense publique nous pourrons réduire la dette puis baisser la TVA et pas seulement dans la restauration. C'est ainsi que nous pourrons créer de nouveaux emplois.

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lundi, 06 novembre 2006

Notre responsabilité face au monde

Il est rare dans une campagne qu'on parle de politique étrangère. Même à l'occasion des prochaines élections américaines, alors que le pays est en guerre, il semble que les thèmes de l'emploi, de la solidarité et de l'éducation y jouent un rôle encore plus important que la situation au moyen orient.

On a rarement conscience à quel point ce qui peut se passer à l'autre bout de la terre peut avoir une importance déterminante dans nos vies quotidiennes. Je pense parfois aux 60% d'abstentionnistes américains lors de la première élection de Georges Bush.. et tout particulièrement à ceux d'entre eux qui sont morts lors des attentats du 11 septembre - sur les 3500 morts, il y avait probablement environ 1000 américains qui n'avaient pas voté : qu'on le veuille ou non, lorsqu'on ne s'occupe pas de politique, la politique finit toujours pas s'occuper de nous.

Terrorisme, épidémies, croissance mondiale, vagues de réfugiés suite aux guerres que nous n'avons pas su éviter : la politique international peut influencer brutalement notre vie quotidienne.

Notre responsabilité est d'accompagner le développement du monde. Ne nous faisons pas d'illusion sur nos politiques de contrôle de l'immigration : même le Mur de Berlin n'a pas permis durablement de lutter contre l'émigration d'Allemagne de l'Est. Aucune politique de l'immigration ne permettra jamais d'empécher des millions d'êtres humain de continuer d'espérer un jour vivre mieux. Le terrorisme est une forme inacceptable de violence mais qui nait de la révolte contre le monde qu'inconsciemment nous continuons de bâtir chaque jour.

Nous devons aider les pays en voie développement à poursuivre leur croissance. Cela doit passer par un commerce international plus équitable : achetons les fruits de leur travail plutôt que de défendre des barrières douanières d'un autre âge. Ouvrons nos frontières à leurs productions, réduisons lentement mais résolument les subventions agricoles sur les productions qui peuvent contribuer à faire vivre des pays entiers. Je pense qu'il n'est pas normal que les deux tiers du budget de l'Union Européenne soient consacrés aux subventions agricoles alors que ce secteur n'empoi qu'1% des Européens.

L'agriculture a une importance clef dans notre culture, dans nos traditions, dans nos habitudes alimentaires et dans la gestion de nos espaces naturels. Définisssons mieux ce rôle et finançons le, mais cessons de subventionner tout un secteur au détriment des pays en voie de développement. Trouvons les moyens de réaliser une transition en douceur, mais ne perdons pas de vue les conséquences désastreuses de nos subventions sur les pays pauvres.

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dimanche, 05 novembre 2006

Au milieu était une frontière

medium_Annemasse_frontalier_douane_St_Julien_en_genevois_reignier_etrembieres_valleiry.jpg Nous vivons dans une agglomération un peu particulière divisée au milieu par une frontière Cette frontière nous complique souvent la vie et nous nous en plaignons souvent. Mais il faut bien reconnaître qu'elle nous arrange aussi à plusieurs égards.

Pour nous côté Français, nous bénéficions du faible taux de chômage de Genève. Avec un taux de chômage autour de 6% de part et d'autre de la frontière, nous avons le plus faible taux de France.. et Genève le plus fort taux de Suisse. Nous bénéficions aussi du niveau élevé du Franc Suisse. alors que le quart de la fortune privée est investie en Suisse pour bénéficier du secret bancaire et de la stabilité politique, nous bénéficions de cette monnaie forte qui dynamise notre économie locale. Le pouvoir d'achat moyen dans notre agglomération est deux fois plus élevé que le pouvoir d'achat moyen en France -même s'il y a de nombreuses situations difficiles aussi. Les fonds frontaliers versés par le canton financent aussi environ 10% des dépenses municipales.

Coté Suisse, on ne s'en tire pas trop mal non plus. Genève protège ses espaces verts et la qualité de son environnement et laisse aux communes françaises le soin de construire les logements nécessaires pour loger les nouveaux arrivants et construire les équipements publics associés. Genève profite bien de la manne fiscale versée par les frontaliers (dont elle ne reverse qu'une infime partie aux communes Françaises). Enfin, l'économie de Genève ne pourrait pas fonctionner sans l'apport de ressources humaines de la zone française.

Certes il y a quelques difficultés administratives, mais jusqu'à présent de manière générale notre agglomération à plutôt bénéficié de cette frontière. Et nous ne nous préoccupons pas trop de savoir comment mieux coordonner nos actions.

Pourtant si l'on continue comme celà à gérer les questions publiques séparément, le piège pourrait bien se refermer sur nous. En comptant sur Genève pour créer des emplois, la zone française ne se préparent pas au mieux aux inévitables retournements de conjoncture. En construisant si peu de logement à Genève, le canton s'enferme dans des problèmatiques de transports insolvables.

Notre ambition de part et d'autre de la frontière n'est pas de constuire la plus grande agglomération de la région, mais tout simplement de conserver et améliorer notre qualité de vie. Nous avons besoin d'actions publiques concertées dans tous les domaines et tout spécialement dans les transports et le logement pour conserver notre qualité de vie.

Il y a urgence !

samedi, 04 novembre 2006

L'autre moitié de la France

Un Français sur deux a moins de 40 ans. Mais le système de révision annuel des listes électorales ne correspond pas à nos modes de vie qui conduisent une proportion importante d'entre nous à déménager souvent pour pouvoir travailler.

Parce qu'en politique nous n'avons connu que Chirac et Mitterrand nous n'avons plus beaucoup d'illusions sur la politique en général. Nous votons donc moins que les autres Français. En 2004 le taux de participation des moins de 40 ans était de 43% contre 63% pour les plus de 40 ans. La conséquence c'est que nous ne représentions plus que 29% des votants. La moitié des Français mais moins du tiers des votants.

Celà a ensuite un impact sur qui est élu : seulement un Conseiller Municipal sur 10 a moins de 40 ans, 1 maire sur 20, 1 Conseiller Général sur 20, 1 député sur 50 !

Ce qu'il y a d'ennuyeux dans cette sous représentation de notre génération c'est que nos points de vue ne sont pas pris en compte dans le débat public. Réforme des retraites, déficits publics, déficit de la sécurité sociale, universités, gardes maternelles : les politiques publiques qui nous concernent sont décidées sans nous et souvent contre nos intérêts.

La France a besoin de toutes ses générations pour avancer. Il est nécessaire que la moitié la plus jeunes de la France cesse d'être exclue de ses institutions. A charge pour les Français les plus jeunes de s'inscrire sur les listes électorales auprès de leurs Mairies avant le 31 décembre, de voter et de se porter candidats en 2007. C'est parce que réunir les générations en France me tient à coeur que depuis plus d'un an j'encourage les Jeunes de l'UDF à être candidats aux législatives, cantonales et municipales dans toute la France.

Ci-dessous une publicité réalisée en Amérique Latine pour encourager la participation aux élections.

Sur l'image finale il est écrit "Le 28 novembre, lui il ira voter"...

Une nation devient plus intelligente lorsque chacun participe à l'élaboration d'une décision collective

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vendredi, 03 novembre 2006

La démocratie participative à St Julien en Genevois

La démocratie participative alimente les débats depuis maintenant plusieurs semaines. Plutôt que de chercher à s’écouter et se comprendre, on se lance des insultes : « démagogie », « dictature du citoyen », « populisme ».

De mon coté, je pense qu’effectivement le seul objet de la politique c’est de changer la vie des gens et qu’il n’y a pas meilleur expert que le citoyen pour juger de sa vie quotidienne et de l’impact des politiques. A charge pour l’élu –mais surtout pour les fonctionnaires- de trouver les moyens techniques d’atteindre les objectifs politiques.

Un exemple concret à St Julien en Genevois. L’association du Puy St Martin –quartier de la ville- a depuis des mois fait un diagnostic des besoins du quartier. Loin d’être un catalogue de multiples doléances, l’association a formulé deux demandes simples et précises : a) une aire de jeux pour les enfants et b) s’assurer que les bus scolaires ne stationnent plus à un endroit dangereux.

L’aire de jeux est budgétée depuis des années et promise chaque mois : elle n’est toujours pas livrée. Les bus scolaires stationnent toujours à un endroit dangereux.

La seule action visible de la municipalité sur la vie du quartier est l’installation cette semaine de clôtures autour de l’école et de la salle municipale. Cela fait suite à de nombreuses dégradations. Sachant que les dégradations avaient lieu à l’intérieur d’un bâtiment, on peut se demander en quoi les clôtures vont être plus efficaces que les murs pour prévenir ces dégradations. Ces clôtures ont d’ailleurs elle-mêmes été vandalisée à peine quelques jours après leur installation. En revanche on sait déjà à quel point le clôturage généralisé du quartier ne va pas améliorer la qualité de vie des habitants.

En résumé, comme le dit un responsable de l'association : "Nous n'avons rien obtenu de ce que nous demandions et nous avons eu ce que nous ne voulions pas !".

Un peu plus de démocratie participative aurait permis à la municipalité de mieux répondre aux attentes des citoyens. Les citoyens expriment leurs attentes, l’élu doit les synthétiser pour formuler l’intérêt général en faisant des choix politiques et les fonctionnaires et experts doivent réaliser les décisions politiques prises par les élus. Le Maire n'a pas à décider ce qui est bon pour les habitants contre leur gré. On aurait besoin de plus de démocratie participative à St Julien en Genevois.

jeudi, 02 novembre 2006

Français dans la mort aussi

Pour nous Français l’intégration est érigé en principe républicain. Nous demandons aux personnes qui immigrent en France de s’intégrer à notre pays, à notre culture et d’assimiler nos valeurs. Dans la vie d’un groupe –une famille, une équipe de sport, une équipe de travail ou une association- on s’attend à ce que la dernière personne arrivée n’impose pas au groupe ses règles mais assimile les règles existantes du groupe.

Nous oublions parfois que l’intégration est un effort à double sens. Pour assimiler les personnes qui immigrent en France, notre pays lui aussi doit évoluer. Comme dans une équipe, la plupart de l’effort de l’adaptation est fait par la dernière personne qui rejoint l’équipe. Mais l’équipe ne peut pas non plus être exactement la même lorsqu’une autre personne la rejoint. Une famille change avec un nouveau né, un groupe change avec un nouveau membre.

La France aussi doit s’adapter. La France est maintenant un pays composé de personnes de différentes origines. Cette diversité est une richesse si nous apprenons à l’assumer. Comme tous les changements, cela n’est pas simple.

Si notre pays demande à ses nouveaux arrivants de s’intégrer de leur vivant, nous leur devons aussi une intégration dans la mort. De nombreux Français musulmans doivent envoyer le corps de leurs défunts dans leur pays d’origine faute de carrés musulmans dans nos cimetières. Alors que nous fêtons les morts, je souhaite qu’il y ait bientôt en France suffisamment de carrés musulmans dans nos cimetières pour que tous les Français puissent reposer en paix dans leur pays.

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lundi, 30 octobre 2006

Le sport pour tous

Les activités sportives ont de très nombreuses vertus dans la vie d'une ville :

  • faciliter les activités sportives est une question de santé publique,
  • renforcer les liens entre les français de toutes origines sociales ou avec les nouveaux arrivants,
  • transmettre des valeurs d'esprit d'équipe et de fair play.

Une politique sportive efficace qui permet au plus grand nombre de pratiquer un ou des sports est donc essentielle à la vie d'une commune (et d'un pays).

Il y a un éternel débat entre les partisans du sport pour tous qui facilite la pratique du plus grand nombre et les partisans du sport spectacle qui souhaite l'émergence d'un club d'élite. Mes discussions avec les associations sportives et les sportives m'ont conduit à comprendre à quel point le sport d'élite est nécessaire pour tirer l'ensemble d'un club.

Pourtant si le sport pour tous à un vrai intérêt public, je crois beaucoup moins à l'intérêt du sport d'élite : le succès d'un club local flatte l'égo d'une partie de la commune, mais l'égo me semble moins important que la santé publique ou le lien social. Le sport d'élite est nécessaire pour dynamiser le sport pour tous, mais ce n'est qu'un moyen de structurer un club autour d'ambitions communes et pas un objectif politique.

 

samedi, 28 octobre 2006

Pourquoi l'UDF ?

Trois raisons principales m'ont conduit à toujours soutenir l'UDF :

1) en premier lieu l'Europe : il me semble que l'essentiel des problèmes qui se posent à la France aujourd'hui doivent être résolus au niveau européen. Défense et sécurite, croissance et création d'emploi, aide au développement et politique d'immigration, approvisionnement énergetique et protection de l'environnement, épidémie et santé, justice et lutte contre le grand banditisme : il n'y a même pas besoin d'entrer dans le detail des sujets pour comprendre à quel point il est abhérant de vouloir régler ces problêmes au niveau national. Le découpage des royaumes du moyen-âge n'est pas l'échelle pertinente pour rêgler les problèmes du 21ième siècle. Nous avons besoin d'une Europe plus démocratique, plus efficace et plus proche du citoyen. De tous les partis politiques Francais, seul l'UDF est franchement pro-européen.

2) L'équilibre entre le social et l'économique : contrairement à la gauche je ne crois pas que le libéralisme soit forcément néfaste. Il me semble que le libéralisme ne doit pas être combattu, mais mis au service de la création d'emplois qui permettront à plus d'individus de se développer et d'être indépendants. Contrairement à la droite, je ne fais pas confiance aux rêgles de marché pour servir les interêts des individus. Or ce sont bien les être humains qui doivent être au coeur des politiques. De tous les partis francais seul l'UDF comprend ce subtil équilibre entre l'économique et le social.

3) Enfin, je trouve abhérant les anathèmes que se lancent la droite et la gauche. Tout cela n'est qu'un cirque dont la France est la seule victime. Personne ne détient toute la verite : à charge pour chacun d'écouter les autres, de les respecter et de les comprendre. C'est par l'écoute et la compréhension que nous pourrons trouver des propositions plus efficaces. Ce travail d'écoute impartial a lieu dans 90% des conseils municipaux apolitiques : pourquoi cela n'est plus possible dès que les débats sont observés par les médias ? L'UDF est le seul parti en France qui ne juge pas les idées à l'étiquette de celui qui les énonce. L'UDF est le seul parti qui sait écouter, dialoguer et construire avec chacun quelques soit ses étiquettes politiques. Ce qu'on appelle chez nous "le parti libre".

Je ne suis pas toujours d'accord avec toutes les positions de l'UDF -par exemple, je n'ai pas d'opposition de principe à l'adhésion de la Turquie à l'Union Europeenne le jour où elle aura rempli les conditions et où nous aurons une Constitution. Loin de me décourager, ces divergences que j'ai parfois m'incitent à m'engager encore plus pour défendre mon point de vue en interne. Notre pays a besoin de beaucoup plus de citoyens engagés pour combler le fossé entre les partis et les citoyens. Quelques soient vos opinions, adhérez au parti dont vous vous sentez le plus proche pour changer les partis de l'intérieur.

Ces trois raisons qui m'ont incitées à m'engager à l'UDF : l'Europe, l'équilibre entre le social et l'économique et cette manière de faire de la politique, je crois que ce sont trois besoins urgents de la France aujourd'hui.

vendredi, 27 octobre 2006

Les jurys citoyens

La proposition de Ségolène Royal de créer des Jurys Citoyens me semble très pertinente. Regardons en face le fossé béant entre les élus et les citoyens. Ce fossé détruit la confiance dans les institutions et en notre avenir. Nous ne pouvons pas continuer à avoir des comptes rendus de mandat seulement lors des élections. Le lien doit être beaucoup plus régulier. La différence de réaction entre les électeurs qui sont favorables à ce type de proposition et les concurrents de Royal qui y sont opposés apporte d'ailleurs une nouvelle preuve de ce décallage.

Le mot Jury qui fait tout de suite penser à tribunal n'est pas approprié - il ne doit pas y avoir de jugement mais un simple avis. Mais dans les faits celà s'approche des comptes rendus de mandat organisés par Delanoë à Paris et par de nombreux Maires : ces comptes rendus ne sont pas seulement appréciés, ils sont extrêmement utiles à la démocratie. Les citoyens ne sont pas des experts techniques mais ce sont les meilleurs experts pour comprendre leurs problèmes et juger de la réalité des résultats des politiques publiques. De nombreux maires le font déjà. Malheureusement très peu de députés rendent comptent régulièrement de leur activité ou encore consultent les citoyens de manière ouverte sur les projets de loi avant de voter.

N'oublions pas le principe de la République : le gouvernement du Peuple, par le Peuple, pour le Peuple. Le seul souverain dans une démocratie c'est le peuple, rien de plus naturel à ce que le souverain demande au serviteur qu'est le politique de rendre plus régulièrement compte de ses activités. 

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jeudi, 26 octobre 2006

La démocratie interne au PS

medium_debat_du_PS.jpgLe PS organise des élections internes pour désigner son candidat. Celà est extrêmement courageux. Les dernières pratiques d'élections internes n'ont pas été une grande réussite pour le PS. Elles ont permis aux minoritaires qui étaient opposés à la constitution européenne d'avoir une tribune. A partir du moment où chacun connaissaient le point de vue de Fabius, on pouvait difficilement penser qu'il allait se taire pendant la campagne référendaire.

De la même manière il faudra voir avec quel enthousiasme les candidats battus soutiendront le candidat désigné pour mesurer l'efficacité de ces consultations. Il faudra voir si le vote lui même sera contesté.

Mais le PS avec ses consultations de militants fixe une nouvelle norme qui petit à petit s'impose aux autres partis. L'UDF avait été le premier mouvement politique à élire son Président par le suffrage universel direct il y a bientôt 10 ans.. mais depuis nous nous sommes fait dépassé par le PS dans la démocratie interne.

La démocratie interne dans un parti est souvent brouillonne, elle donne lieu à de multiples manipulations. J'ai été plusieurs fois choqué de constater à quel point les partis sont les moins bien chaussés lorsqu'il s'agit d'appliquer des principes démocratiques de base.

Mais malgré tout, la démocratie interne a le mérite de rappeler à chacun, élus, candidats, adhérents et sympathisants, qu'en démocratie la légimité vient toujours de la base. Ce sont les citoyens et les militants qui donnent à un politique sa légitimité. Ce rappel régulier dans la vie d'un mouvement est sain. Remettre le citoyen au coeur de la République et le militant au centre des partis est une absolue nécessité pour revitaliser notre démocratie et renforcer nos partis mauribonds : avec leur 200 000 adhérents chacun, le PS et l'UMP comptent à peine plus d'adhérents que l'un des plus petit parti politique Suisse (le PDC Suisse compte 110 000 adhérents).

Ces élections au PS ne seront sans doute pas de tout repos. Les partis devront sans doute apprendre à maîtriser à quel point leurs débats internes doivent être rendus publics. Le chemin de la démocratie interne sera sans doute long et tortueux, mais c'est le bon chemin. Mais d'ici là, chapeau au Parti Socialiste d'organiser ces débats et de confier aux militants la responsabilité de désigner leur candidat.

 Pour information voilà quelques liens vers les sites PS locaux sur la campagne interne.

 http://annemasse.avecdsk.net/

http://2007lagauche74.canalblog.com/

http://74pspolitique.parti-socialiste.fr/

 http://mjs74.canalblog.com/

http://psannemasse.canalblog.com/

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mardi, 24 octobre 2006

La scène et la salle

medium_la_scene.jpgIl me semble qu'il y a une déconnection de plus en plus grande entre la scène et la salle en France : la scène c'est tout ce qui est rendu plus visible par les médias, la salle c'est ce que chacun d'entre nous vit dans sa vie de tous les jours.

Il y a toujours eu un décallage important : quelque soit la bonne volonté des journalistes, ils ne pourront jamais synthétiser en quelques secondes la complexité de notre société. Celà est d'autant plus difficile qu'on leur accorde de moins en moins de temps.

Dans les années 60 nous n'avions pas nécessairement conscience de ce décallage. Du temps de de Gaulle, l'information était contrôlée. Les moyens de communication étaient limités. Nous n'avions pas aussi facilement la possibilité de communiquer avec des personnes aux quatres coins du pays qui vivaient des situations personnelles bien différentes des nôtres.

La liberté de l'information, la baisse des coûts des télécommunication et plus maintenant internet ont en quelques sortes allumé les projecteurs dans la salle. Désormais on s'apercoit plus facilement du décallage entre la simplicité des images chocs rapportées par les médias et la complexe réalité de nos vies.

Les élus de la nouvelle génération devront de plus en plus être dans la salle plutôt que sur la scène. Etre à l'écoute des gens plutôt que de proposer des idées toutes faites, préférer se faire insulter en allant à la rencontre des gens plutôt que de se faire flatter par les médias, organiser des réunions thématiques plutôt que d'annoncer dans la presse des permanences auxquelles personnes ne se rend.

S'engager pour ses convictions nécessite de se mettre au service des électeurs.

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dimanche, 22 octobre 2006

La société de confiance

medium_Confiance.jpgLa confiance est un catalysateur du succès de toute équipe. La confiance doit être à la base de toute relation humaine. Dans une société le coût de la méfiance c'est le contrôle, c'est l'absence d'ambition, celà empêche de s'aventurer dans de nouveaux projets ou de nouvelles découvertes.

Comment créer une entreprise si l'on n'a pas confiance en ses associés ? Comment fonder une famille sans la confiance mutuelle du couple ? Comment s'informer si on ne peut plus faire confiance aux médias ? Comment voter si l'on ne fait plus confiance aux candidats ni aux institutions ?

Ne soyons pas naïfs non plus : nous ne sommes que des êtres humains pleins de défauts et d'imperfections. Ne nous accordons pas une confiance aveugle, mais la confiance mesurée que l'on peut confier à des individus qui ont leurs propres motivations et leurs propres faiblesses.

Le terrorisme nous a couté énormément de confiance : celà se traduit par plus de contrôle dans toute la société. Le Chiraquisme et ses dérives (corruptions, faux électeurs, détournements de fonds publics, financement illégaux, contrôle de la justice) a détruit une bonne partie de la confiance que les Français avaient encore dans les institutions.

Depuis maintenant près de 20 ans dans l'ensemble des sociétés du monde occidental, la confiance que les citoyens places dans les institutions chute : on fait moins confiance aux journalistes pour nous informer impartiallement, aux institutions représentatives pour nous représenter, aux élus, aux entreprises et aux dirigeants, aux marques que l'on achète, aux syndicats.

Nous devrons reconstruire la confiance dans les institutions de notre pays pour retrouver la confiance en nous même. Je pense que l'on peut reconstruire la confiance dans nos institutions. Pour celà il faudra plus de transparence, plus de cohérence sur le long terme et plus de proximité. Plus de transparence en politique, c'est afficher plus clairement ses ambitions, assumer le fait que s'engager pour ses convictions et ses valeurs nécessite forcément aussi de conquérir des mandats : il est sain d'être ambitieux pour ses convictions. Plus de cohérence sur le long terme est nécessaire car la confiance s'accorde sur la durée : on ne fait pas confiance au premier venu. Enfin plus de proximité, nous avons besoin d'action politique dans le monde réel, au coin de la rue, pas dans l'irréel des médias.

Tout celà nécessite aussi que les dirigeants et responsables lorsqu'ils trahissent la confiance qui leur est donnée, soit sanctionés de manière exemplaire : lorsqu'un élu viole la loi, il ne fait pas que violer la loi mais il viole aussi l'idée même de loi.

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mercredi, 18 octobre 2006

Augmenter le pouvoir d'achat des Français en réduisant les coûts du logement

medium_logement.jpgAu cours des dernières années, les prix du logement ont doublé. Alors que les Français consacrait une part toujours plus importante de leur budget à leur logement, leur pouvoir d'achat s'est considérablement réduit. Tout particulièrement pour les jeunes et les non propriétaires.

Même si le marché se stabilise et baissera dans les années à venir. Les niveaux atteints sont intenables sur le long terme. Ces prix du logement divisent la France entre les rentiers propriétaires et les autres. Ces prix condamnent toute une génération à un exode juvénile. On voit apparaitre toute une population de sans domicile proches qui passent des heures dans les transports. Ces prix nuisent aussi au développement de l'emploi et de l'activité puisque les personnes peu qualifiées ne peuvent plus se loger.

Pour réduire le coût de l'immobilier il faut intervenir sur tous les leviers : le coût du terrain, le coût des matériaux, le coût de la main d'oeuvre, mais aussi les coûts administratifs.

Les prix des terrains constructibles correspondent à un équilibre entre l'offre et la demande. En s'assurant qu'il y a des terrains pour construire suffisament de logement on pourra réduire le coût des terrains. Aujourd'hui l'agglomération de Genève accueille 2% de population supplémentaire chaque année. Faisons en sorte qu'il y ait suffisament de terrain constructible pour construire les logements nécessaires. Faute de quoi ce sont les populations les plus faibles qui devront partir. En taxant les terrains constructibles non construit on peut aussi s'assurer d'une urbanisation mieux maîtrisée.

Le coût des matériaux compte aussi. Le nombre de carrières doit permettre de disposer de suffisament de matériaux de construction. Mais aussi la diversité des intervenants. Il y a trop peu d'entreprises de matériaux dans l'agglomération pour s'assurer d'une concurrence saine et loyale.

Le coût de la main d'oeuvre est aussi lié au coût du logement. Nos logements chers ne permettent pas aux travailleurs du batiment de résider dans nos villes. Il faut rompre ce cercle vicieux par les deux premièrs champs d'action pour réduire aussi le coût de la main d'oeuvre en augmentant leur pouvoir d'achat par des logements moins chers.

Enfin les coûts administratifs : délais d'autorisation et délais d'opposition. Le droit de contrôler et de s'opposer est important mais n'en abusons pas. Celà est particulièrement inquiétant dans le canton de Genève. Les oppositions incessante incitent les promoteurs à construire dans le canton de Vaud plutôt qu'à Genève. La conséquence ce sont des logement plus chers pour tous dans toute l'agglomération (y compris en France) et plus d'embouteillages.

Enfin, tout celà doit se faire dans le cadre d'un urbanisme maîtrisé. Nous devons construire suffisament de logement pour la population mais nous devons le faire de manière qualitative et ordonnée.

Réduire les coûts du logement pour augmenter le pouvoir d'achat des gens nécessite d'agir sur tous les leviers et au niveau d'un bassin d'activité.

lundi, 16 octobre 2006

La République des Papy Boomers par les Papy Boomers pour les Papy Boomers

medium_diversite.jpgLe principe de la République est la République du Peuple, par le Peuple, pour le Peuple. Ce principe permet à chacun d'être co-responsable de notre avenir commun. Pourtant, au fil des décennies nous nous en sommes de plus en plus éloignés. Le pouvoir est désormais exercé par une caste de plus en plus réduite : les Papy Boomers, hommes et blancs.

Celà n'a pas été toujours le cas. C'est même relativement nouveau : en 1981, 20% des députés élus avaient moins de 40 ans, ils sont moins de 2% aujourd'hui. Renouvellement est d'ailleurs un bien grand mot car l'année de naissance moyenne des députés élus en 2002 est la même que l'année de naissance moyenne des députés élus en 1997 ! On peut d'ailleurs l'observer dans notre agglomération où de nombreux Maires, Conseillers Généraux et le Député sont élus sans discontinué depuis 30 ans : à l'époque ils avaient eux même 30 ans. Pourtant sur les 49 maires de la circonscription aucun n'a 30 ans aujourd'hui. Pas plus que dans le reste de la France où seulement 5% des Maires ont moins de 40 ans alors que les moins de 40 ans représentent la moitié de la population Française. De la même manière la France est le 23ième pays Européen sur 25 lorsqu'on les classes par l'âge moyen de leur député Européen.

Tout celà ne serait pas très important si cette génération d'élu était capable du haut de ses 60 ans de comprendre l'ensemble des problèmes de la France. Mais lorsqu'on regarde les grandes décisions publiques on ne peut que constater que cette génération gère la France au plus près de ses propres intérêts. Inconsciemment sans doute. Ainsi les déficits publics s'accumulent : ce seront les générations suivantes d'actifs qui devront rembourser une dette publique d'environ 80 000 euros par foyer. La réforme des retraites n'entrera en application qu'en 2012, c'est à dire juste une fois que tous les Papy Boomers auront pris leur retraite. Eux qui ont négligé le problème du financement des retraites laissent aux plus jeunes le soin de travailler plus. Les communes se font des surenchères dans leurs politiques culturelles, mais négligent trop souvent l'accueil de la petite enfance ou le sport pour tous. Les Papy Boomers propriétaires s'opposent à toute construction de logement en face de chez eux qui pourrait ammoindrir leur patrimoine immobilier, mais oublient que les jeunes doivent s'exiler loin pour gonfler les effectifs des sans domiciles proches. Les Papy Boomers nous lèguent aussi de sérieux soucis d'environnement : que feront nous des déchets nucléaires pendant les millénaires qui viennent ? Comment protégerons nous leurs petits enfants des catastrophes naturelles climatiques prévisibles du réchauffement de la planète ? Les Papy Boomers se soucient peu du déficit de l'assurance maladie : cette année encore nous allons ajouter 320 euros de dette par foyer Français pour payer les dépenses de santé de l'an dernier. Il est irresponsable de financer la santé par la dette.

Les élus Papy Boomers sont plein de bonnes intentions. Mais à eux seuls ils ne peuvent pas comprendre l'ensemble des problèmes de la société Française. Ainsi, des élus plus jeunes seraient sans doute mieux armés pour comprendre les problèmes de l'intégration. Notre génération est plus diverse. Je pense que la crise des banlieues de l'automne dernier aurait été bien différente si les jeunes avaient eu en face d'eux plus de Maires plus jeunes qui sachent mieux les écouter.

Notre République a besoin de beaucoup plus de diversité. Après le changement de génération du Président de la République en 2007, nous devons nous assurer qu'il y ait aussi une plus grande diversité de nos élus lors des prochaines échéances : hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, français de toutes origines, fonctionnaires et salariés.. etc etc.. A charge pour les jeunes, les femmes, les français arabes et noirs et les salariés du privés de s'engager dans l'action publique. A charge pour chacun d'entre nous en tant qu'électeur de les soutenir par nos suffrages.

08:05 Publié dans Institutions | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

samedi, 14 octobre 2006

la gauche ET la droite peuvent-elles avoir ensemble raison ?

medium_logo_ps.gifmedium_logo-ump-2.jpgEn politique en France, il est dans les usages de dénoncer le point de vue des partis concurrents. Celà est rendu nécessaire par la difficulté des politiques de faire entendre leur message : dans les propos des élus les médias ne sélectionnent que ce qui est susceptible d'intéresser leurs auditeurs et leurs lecteurs, et bien souvent ces derniers ne s'intéressent qu'à l'aspect polémique du débat politique. Ainsi, des discours politiques ne sont transmis que les polémiques et les élus sont incités par les règles des médias à développer cet aspect là de leur discours.

Pourtant la France ne pourra être réformée que par un accord large de la société. Celà suppose une capacité à s'écouter les uns les autres quelques soit nos points de vue divergents. Non pas pour établir des compromis ni pour retarder des décisions, mais pour trouver de nouvelles solutions.

Oui le Parti Socialiste a raison sur de nombreux points : le but fondamental d'une société c'est son développement humain et pas son développement économique. L'être humain doit toujours être au coeur des politiques. Celà suppose des politiques de solidarité. Je pense aussi que le Parti Socialiste a aussi raison d'avoir intégré la protection de l'environnement dans ses priorités - je pense qu'il doit aller plus loin sur ce sujet. Je crois aussi que le Parti Socialiste a raison sur beaucoup de questions de société. Nos lois d'hier ne sont plus toujours adaptées à nos modes de vie d'aujourd'hui. Le Parti Socialiste a encore raison de considérer que l'intégration ne se fera pas uniquement par des politiques sécuritaires. Mais je pense que le Parti Socialiste ne comprend pas grand chose aux mécanismes de création d'emploi, le PS devrait chercher à comprendre la mondialisation pour la maîtriser plutôt que de la rejeter en bloc. Je pense que l'on peut être humaniste sans être naïf : notre protection sociale nécessite des contrôles étendus et des sanctions exemplaires pour ceux qui en abuse. Il est temps que le Parti Socialiste Français se réforme et comprenne le monde qu'il souhaite changer comme tous les partis socialistes d'europe avant lui.

De son côté la droite a raison de considérer que le développement économique est un outil important du développement humain et que ce développement économique nécessite de mieux comprendre et répondre aux besoins des créateurs d'emplois. La droite a raison de considérer que la priorité c'est le nombre d'emploi total plutôt que la stabilités des emplois individuels. La droite a raison de considérer que la loi et l'ordre sont des conditions nécessaires de l'intégration des immigrés en France. Mais je pense que la droite a tort d'oublier que le développement économique n'est qu'un outil. Je pense que la droite a tort d'être conservatrice, autoritaire et brutale.

Je pense aussi que la gauche et la droite doivent mieux comprendre à quel point l'Europe peut permettre à la France de conserver une voix dans le monde et la maitrise de son destin. Droite et gauche doivent cesser de faire financer la France d'aujourd'hui par les Français de demain comme il le font depuis maintenant 30 ans.

Mais avant tout il est nécessaire que droite et gauche apprennent à s'écouter et à travailler ensemble. Si je suis à l'UDF aujourd'hui c'est parce que c'est le seul parti qui écoute les partis concurrents. C'est le seul parti qui sera capable de faire travailler la droite et la gauche ensemble.

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vendredi, 13 octobre 2006

L'Egalité pour les nouveaux Français


medium_integration.jpgIl y a un grand décalage entre notre devise républicaine qui érige l'égalité en principe fondateur, et les ghettos que nous construisons dans nos villes.

Il y a de très nombreuses raisons pour lesquelles l'égalité doit être l'un des contrats de base de notre société. D'abord parce que l'égalité est un principe essentiel de l'humanisme. Quelques que soit nos différences d'expérience, de parcours, de cultures, de valeurs et de religion, il y a dans chaque être humain une égale valeur humaine. Le même potentiel de développement personnel. C'est aussi un principe fondateur pour le développement de la société dans son ensemble. Pour que la France progresse le plus possible elle doit confier le plus de responsabilité à ceux qui ont le plus de compétences. Pour que chacun s'investisse pleinement au service de tous, chacun doit pouvoir avoir confiance d'être traité équitablement.

A ce jour, de nombreux obstacles dans le fonctionnement de notre société empêchent les nouveaux français d être traités équitablement.

En premier lieu les réseaux sociaux ont un rôle déterminant dans le fonctionnement de toute société. Ainsi 80% des emplois sont attribués par connaissances et relations sans annonce publique. On le voit très bien dans tous les métiers visibles (présentateurs, chanteurs, acteurs, patrons..). On y compte beaucoup de "fils et fille de". De la même manière lorsqu'on doit faire réparer sa voiture on se renseigne sur les garagistes. Les nouveaux Français ont bien souvent des réseaux moins vastes et souvent moins intégrés dans la société Française. Cela complique beaucoup la recherche d'un emploi.

Par ailleurs, les récentes découvertes sur le fonctionnement du cerveau nous montrent que nous avons parfois des points de vue explicites et des réactions implicites bien différents. Nos réactions intuitives héritées des phases primitives du développement de l'humanité témoignent de profonds préjugés envers tout ce qui ne nous est pas familier. Quelques tests en ligne permettent d'expérimenter cela : https://implicit.harvard.edu/implicit/france/

Apres avoir fait ces tests, on comprend comment ces réactions inconscientes peuvent être un obstacle au principe d'égalité. Pourtant, notre pays a besoin de renforcer à nouveau le principe d'égalité pour que chacun ait sa chance et que le pays dans son ensemble bénéficie du meilleur de sa diversité.

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lundi, 09 octobre 2006

Plus de cigarettes dans les lieux publics : notre pouvoir d'influence

medium_flocon.gifLa cigarette sera interdite dans certains lieux publics en 2007 puis dans tous les lieux publics en 2008.

S'il est naturel de prendre en compte les besoins des buralistes, l'intérêt général exige qu'on prenne d'abord en compte la santé publique. Entre le chiffre d'affaire de l'industrie et du commerce du tabac et la santé des Français, il est évident qu'il faut privilégié la santé des Français. Quand à la liberté individuelle, la liberté des uns de fumer s'oppose à la liberté des autres de respirer un air qui ne soit pas enfumé. Les non-fumeurs étant plus nombreux.

Mais au délà du débat sur l'interdiction de la cigarette, ce qui m'intéresse c'est l'influence du citoyen sur la décision. Celà n'est pas mis en valeur dans les informations diffusées par la presse. Bien souvent, nous ne nous rendons pas compte de notre influence sur notre société. Mais cette décision n'a été possible qu'à partir du moment où une importante majorité de Français ont été favorable à l'interdiction du tabac dans les lieux publics. Par les discussions que nous avons eu les uns avec les autres nous avons changé d'opinion sur le sujet en tant que Nation et c'est cette opinion publique, c'est à dire chacun d'entre nous qui avons rendu possible une telle décision.

Lorsque nous choisissons de regarder une émission de télé débile ou intéressante, nous incitons les chaines à programmer des émissions débiles ou intéressantes. Lorsque nous achetons un Voici sur Sarko et Cécilia nous incitons ces élus à exposer leur vie privée plutôt que de réfléchir à l'avenir de la France. Lorsque nous faisons l'effort de lire une profession de foi nous incitons les candidats à réfléchir à leur programme. Lorsque nous achetons des produits qui respectent l'environnement nous incitons les distributeurs et les producteurs à proposer des produits qui respectent l'environnement. La moindre de nos actions à une influence importante sur la société dont nous mesurons mal l'ampleur.

Dans nos montagnes, on dit parfois : "Un flocon de neige seul n'est pas assez lourd pour casser la branche d'un arbre mais à un moment ou à un autre la branche rompera sous le poids des flocons." Celà doit nous encourager à continuer de changer la France.

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dimanche, 08 octobre 2006

Une vérité qui dérange

medium_climatecrisis.jpgJ'ai eu l'occasion de voir le film d'Al Gore sur le réchauffement climatique : "une vérité qui dérange". Ce film présente de manière succincte et compréhensible l'ensemble des données scientifiques.

Il me semble que c'est la responsabilité d'une génération de léguer un environnement naturel à peu près dans l'état dans lequel on l'a trouvé. A ce titre le réchauffement climatique me semble inquiétant. Mais au delà du principe, ce film montre la gravité de la situation en comparant les données de température et d'émission  de CO2 par rapport aux données historiques. Notre génération a plus dégradé son environnement que l'ensemble des générations précédentes toutes réunies.

Certains pourraient s'arréter là et veiller à faire amende honorable en réduisant les émissions de CO2, mais le film va plus loin en présentant ce que seront les conséquences scientifiquement prévisible d'un réchauffement qui a déjà commencé : inversion possible du Gulf Stream qui plongerait l'Europe dans une ère glacière alors que le reste de la planète se réchaufferait, augmentation du niveau de la mer de 6m qui innonderait toutes les zones côtières où habitent 100 millions de personnes dans le monde, phénomènes météorologiques extrèmes. Ce qui est décrit dans ce film pourrait être décrit par les mots : "autogénocide mondial".

Les émissions de CO2 en France sont plutôt en dessous de la moyenne des pays développés. Mais nous devons continuer à agir par nos comportements individuels mais aussi en tant que consommateurs et citoyens. Je vous encourage VIVEMENT à aller voir ce film. Voilà un lien vers le site du film sur lequel on peut voir la bande annonce.

http://www.criseclimatique.fr/

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samedi, 07 octobre 2006

Remettre les Français au coeur des décisions publiques

 L'Express a sorti la semaine dernière un classement des députés en fonction du nombre de leurs interventions en séance publique. Ce classement a été fait par les auteurs du livre "députés sous influences". http://blogs.lexpress.fr/influence/  Il est vrai que les interventions en séance publique ne sont qu'une petite partie du travail parlementaire. Cependant c'est l'une des rares parties du travail qui soit soumis à la transparence. Ce classement révèle l'étendu du cancer de l'absentéisme parlementaire. Si on supprimait le siège de la moitié des députés les moins présents on ne se priverait que de 15% des interventions en séance publique.

Claude Birraux, député de la circonscription d'Annemasse y figure en 223ième position sur 577 députés avec en moyenne une intervention par mois en séance publique. Il ne doit pas en être particulièrement fier puisque dans un communiqué de presse jeudi il affirmait être au 85ième rang ! Pour parvenir à son calcul, il ne compte que pour un rang unique tous les parlementaires plus actifs qui lui qui ont le même nombre d'interventions ! Un peu comme si un élève rentrait chez lui avec un 10 sur 20 et affirmait être le 10ième de la classe car il n'y a que 10 notes qui sont plus élevées que 10.

Pour les groupes parlementaires c'est le PC qui est le plus actif avec 84 interventions par députés en moyenne, suivi par l'UDF avec 46 interventions, le PS avec 37 et enfin l'UMP avec seulement 28 interventions par député.

medium_un_huron_a_l_assemblee.jpgLe Parlement est faible en France pour des raisons institutionnelles en partie, mais aussi en grande partie parce que de trop nombreux députés ont démissioné de leur responsabilité de représenter les Français. Le scandale du cumul des mandats y est pour beaucoup. Nous sommes le seul pays en Europe dans lequel 9 députés sur 10 cumulent leur mandat de parlementaire avec un mandat local. Ils ne peuvent pas assumer correctement ces deux responsabilités qui demande un investissement personnel à temps plein.

Je lis également un livre passionant d'un jeune député UMP qui décrit les travers de l'Assemblée Nationale en générale et du groupe UMP en particulier. Il décrit sans concession les consignes partisanes, les pressions en tout genre, le dénuement de moyen. Il décrit à quel point l'organisation du pouvoir en France conduit à la marginalisation de ceux qui doivent être le lien entre les citoyens et le pouvoir.

Je crois fermement que l'avenir de notre pays doit se bâtir par la confiance des Français dans leurs insitutions. Cette confiance doit être restaurée en recréant un lien beaucoup plus fort entre la décision publique et le citoyen. Et celà n'est possible que par un renforcement du rôle et de la représentativité des élus qui représentent les citoyens.

Le principe de la République dans la Constitution n'est il pas : le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.

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mercredi, 04 octobre 2006

Faut-il être fou pour s'engager en politique ?

La politique suscite tant de rejet qu'on se demande parfois ce qui peut pousser un jeune à s'engager. Lorsque j'ai pris la décision de soutenir un mouvement politique, il me semblait qu'il serait égoiste de ma part de ne me soucier que de mes problèmes personnels sans avoir quelques convictions sur l'avenir de la société. Il m'a ensuite semblé qu'il serait lâche de ma part de garder ces convictions pour moi sans même essayer de les défendre - dans le respect des convictions des autres.

Aujourd'hui mon engagement politique m'enthousiasme pour 3 raisons principales dans l'ordre croissant d'importance :

1) intellectuellement : on est amené à se poser des questions très diverses sur la culture, l'emploi, les affaires étrangères ou le social. Cette diversité des sujets est un constant défi intellectuel. Une source de développement personnel par rapport aux questions professionnelles qui sont souvent de nature similaire.

2) humainement : l'activité politique est l'une des rares activités qui permet d'aller à la rencontre de personnes de tous horizons. En campagne il m'est arrivé de parler successivement à quelques minutes d'intervalles à un notable bien établi puis à un jeune marginal dépendant de la drogue. Je trouve dans chacun de ces échanges humains une occasion d'apprendre. Chaque contact humain est pour moi une nouvelle source d'inspiration et de motivation.

3) donner un sens à ma vie : me mettre au service des autres est un moyen pour moi de donner un sens à ma vie qui puisse modestement survivre à moi-même.

Notre pays à besoin que nous soyons plus nombreux à nous engager à son service.

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samedi, 30 septembre 2006

La présidentielle est elle une simple course de petit chevaux ?

Depuis quelques mois les Français s'amusent à observer une gentille course de chevaux : Sarkozy a commencé la course en tête, Royal a fait une embardée et doublé Strauss Kahn et Fabius, Villepin est passé bon dernier, Jospin a essayé mais échoué...

Les candidats utilisent les médias pour faire valoir leur candidature en leur proposant des titres de poids et des photos chocs. Les médias utilisent les candidats pour accroitre leur audience.

 Mais les Français ne sont pas dupes. Alors que les déficits explosent, qu'une personne sur 10 est au chômage, que les jeunes ne peuvent plus se loger, que nos retraites ne sont toujours pas financée... la course de cheval est certes un joli divertissement mais qui n'a pas grand chose à voir avec l'élection présidentielle de l'an prochain.

 Nous avons besoin d'un avenir pas de petits chevaux. Voulons nous continuer à vivre sur le dos des générations futures ? Voulons nous continuer à détruire notre environnement au risque de générer le premier autogénocide mondial ? Voulons nous continuer à défendre un anti modèle social qui produit exclusion et chômage ? Voulons nous continuer à ignorer la triste réalité de nos ghettos ?

A nous d'amplifier ce débat en nous comportant en citoyens souverains au cours des prochains mois.

18:30 Publié dans Politique nationale | Commentaires (1) | |  Facebook | |  Imprimer | |