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vendredi, 12 juin 2009

IN MEMORIAM des centristes ralliés

Depuis la création de l'UMP en 2002, des élus de l'ancienne UDF ont rallié l'UMP. Les uns sous la menace, les autres avec sincérité et naïveté, tous dans le cadre d'un accord simple : se plier à la discipline majoritaire d'un mouvement où les centristes sont minoritaires en échange d'un soutien politique lors des élections. Un mandat contre le silence.

En renonçant à leur liberté de parole, ces centristes ont renoncé à défendre les convictions de leurs électeurs. Lorsqu'on est élu par les électeurs des autres... on finit par défendre les convictions des autres.

In Memoriam des ralliés de 2002

Pierre Méhaignerie : Ancien Ministre, ancien président de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Président de la commission des affaires sociales. Contraint à s'absenter lors de la discussion sur le bouclier fiscal auquel il s'est pourtant publiquement opposé.

Philippe Douste Blazy : Ancien Ministre. C'est lui qui a fait venir le gros des députés centristes lors de la création de l'UMP. A perdu tous ses mandats. Aujourd'hui chargé de mission du Président de la République.

Renaud Dutreil : Ancien Ministre. Il est l'un des fondateurs du mouvement qui a donné naissance à l'UMP. Battu aux municipales à Reims l'an dernier. A renoncé à tous ses mandats et quitte la vie politique... aujourd'hui Président de LVMH Amérique du Nord.

Nicole Fontaine : Ancienne Ministre. Ancienne Présidente du Parlement Européen. Son dernier mandat de députée européen s'est achevé le 7 juin dernier.

Claude Birraux : Député de Haute Savoie depuis 1978. Il l'est toujours. Aucune prise de position politique significative depuis son ralliement (et à vrai dire avant non plus). Vote sans sourciller des lois telles que la loi Hadopi, les déficits budgétaires ou la nomination par l'exécutif des présidents du service audiovisuel public. A l'occasion de l'enterrement de Bernard Pellarin, s'est fait prendre une déculottée publique par Bernard Accoyer qui lui a imposé comme suppléant un jeune étudiant en recherche d'emploi de Saint Julien en Genevois.

Hervé de Charrette : ancien Président des Clubs Perspectives et réalité. Toujours député mais n'intervient plus dans le débat public.

Alain Madelin : une des chevilles ouvrière de la campagne de Jacques Chirac. Pas vraiment centriste... mais ancien membre de l'UDF. Ancien Ministre de l'Economie et des Finances. A renoncé à se présenter aux dernières législatives. Nommé Président du Fond mondial de solidarité numérique.

Jean Pierre Raffarin : Ancien Premier Ministre. Battu par un ancien RPR aux élections pour la Présidence du Sénat. Continue de prouver sa soumission en proposant récemment l'élection du Président de la République en un seul tour.

Alain Lambert : Ancien Président de la commission des finances. Aujourd'hui Vice Président. Ses idées ne sont jamais reprises. Désigné tête de liste UMP pour les régionales, Alain Lambert est sûr de perdre le second tour dans la trappe à 30% de l'UMP.

Dominique Paillé : Ancien député, ancien directeur de campagne de Francois Bayrou. Il rejoint l'UMP en 2002. Il est battu aux municipales en décembre 2002, aux législatives en juin 2007, aux sénatoriales en septembre 2008. Parachuté pour représenter les Français de l'étranger avec le soutien de Sarkozy et de l'UMP il obtient seulement 16 voix sur 151 votants. Conseiller politique de Sarkozy il publie un livre contre Bayrou « les habits neufs des faux centristes : arnaque ou imposture ? » qui s'est vendu à moins de 500 exemplaires.

In memoriam des ralliés de 2004

Alain Lamassoure : Ancien Ministre. Député Européen. Il vient de justesse de garder son investiture pour les élections européennes. Sarkozy lui a finalement accordé une investiture aux européennes pour s'assurer de l'élimination de tous les partisans d'Alain Juppé en région aquitaine.

In memoriam des ralliés de 2006

Gilles de Robien : Ancien Ministre, directeur de campagne de Francois Bayrou aux présidentielles de 2002. Battu aux élections municipales à Amiens en mars 2008, il démissionne de son mandat de conseiller municipal d'opposition. Retour à la vie civile.

André Santini : Ancien Ministre. Secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique - le saviez-vous ? Contraint de choisir Frédéric Lefebvre, collaborateur personnel de Sarkozy, comme suppléant aux législatives. Nommé au Gouvernement en juin 2007 pour permettre la nomination de ce proche de Sarkozy comme député. Sorti du Gouvernement en juin 2009.

In memoriam des ralliés de 2007

Hervé Morin : Ancien Président du groupe UDF à l'Assemblée nationale. Ministre de la Défense. Simple collaborateur de Fillon, lui-même simple collaborateur de Sarkozy. Avec une poignée de députés dont la majorité n'a pas besoin, Hervé Morin n'influence aucune des décisions qu'il doit soutenir. Il exécute.

Valérie Létard : Sénatrice. Secrétaire d'Etat en charge de la solidarité. Idem que Morin.

In memoriam des ralliés de 2008

Jean Arthuis : Ancien Ministre. A renoncé depuis plusieurs années à défendre le principe moral de l'équilibre des comptes publics en échange d'une Présidence de la commission des finances du Sénat.

L'ouverture serait une bonne chose s'il s'agissait d'une ouverture à des idées. Elle est dérisoire lorsqu'elle se limite à des individus. L'ouverture serait une bonne chose si elle avait pour objet de faire avancé le pays, elle est dérisoire lorsqu'elle a pour but de déstabiliser un mouvement politique.

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mercredi, 29 avril 2009

Pourquoi l'UMP ne boucle pas ses listes aux européennes ?

A moins de 40 jours du vote, l'UMP n'a toujours pas établi la liste de ses candidats pour les européennes. Situation unique en Europe et inédite depuis des décennies d'histoire électorale.

Depuis sa création l'UMP vit sur l'illusion donnée aux électeurs qu'elle fédère la droite et le centre. Pour donner corps à cette illusion l'UMP présente des candidats centristes qui en échange de leur investiture s'engagent à un mandat de silence et de soumission à des idées qui ne sont pas les leurs. C'est ainsi que Pierre Méhaignerie se tait au sujet du bouclier fiscal, les déficits ou le travail du dimanche ou déserte opportunément la séance. C'est ainsi que les députés "centristes de l'UMP" votent contre la riposte graduée au Parlement Européen.

Les électeurs centristes ne sont pas dupes et s'apercoivent bien que l'UMP ne les représente pas. Elections après élections ils continuent de voter pour leurs candidats.

Il reste un problème pour l'UMP : pour continuer à faire illusion, l'UMP doit ajouter à chaque élection une nouvelle couche de sédimentation de centristes ralliés. Les ralliés de la première heure (les démocratie libérale, les douste blazistes), puis Borloo, puis Lamassoure, puis ceux de 2006 (les de Robien et Santini), puis ceux de 2007 (les Nouveaux Centre), puis ceux de 2008 (Cavada, Cornillet..). Cela finit par faire beaucoup.

Au fur et à mesure de ses ralliements qui ne rapportent aucun électeur, le gateau électoral que l'UMP doit partager devient de plus en plus faible. A la fin, à force de vouloir prétendre fédérer la droite et le centre, les listes UMP risquent de devenir des listes composées uniquement de faux centristes aux ordres de l'UMP. Cela pose quelques problèmes en interne pour les UMP sincères qui ne peuvent plus être candidats.

Cette difficulté n'est pas seulement liée aux européennes. C'est une difficulté structurelle que l'on retrouvera lors des régionales de l'an prochain. C'est une difficulté d'autant plus profonde que l'UMP, faute de pouvoir fédérer lors des seconds tours, perd structurellement tous les scrutins depuis sa création (à la seule exception des Présidentielles et du premier tour des législatives). Cela réduit la capacité de l'UMP à fédérer les opportunistes prêt à vendre leur silence.

Il va devenir de plus en plus difficile pour l'UMP de laisser des places aux centristes. Elle devra soit se débarrasser des ralliés de la première heure au risque de créer une scission, soit constater qu'elle ne fédère pas les électeurs de la droite et du centre. La fin d'une illusion.

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jeudi, 09 avril 2009

L’impasse politique stratégique du PS et de l’UMP

Depuis la création du Mouvement Démocrate, les analystes soulignent l’impasse stratégique d’un mouvement qui selon eux ne serait pas ouvert aux alliances.

 

Depuis deux ans que nous faisons face à ces critiques, nous sommes devenus des experts de l’impasse stratégique politique. Cette expertise nous donne quelque crédibilité pour décrire la double impasse stratégique du Parti Socialiste et de l’UMP.

 

L’UMP d’abord. Un parti créé en 2002 par Jacques Chirac avec pour seul objet de devenir une machine à gagner les élections. Selon ses fondateurs, l’union de la droite devenait électoralement imbattable.

 

Les faits ont un peu écorné ce vœu originel : pour l’UMP l’épreuve du feu a été l’année 2004. La confrontation avec la réalité électorale : défaite aux cantonales, défaite quasi-totale aux régionales (21 régions de perdues sur 22), échec cuisant aux européennes puis enfin échec aux sénatoriales. Les changements de mode de scrutin n’y ont rien changé. On pourrait attribuer cela au contexte politique de 2004. Comble de l’ironie pour un parti façonné par Chirac de ses propres mains… Sarkozy le lui vole fin 2004. Pourtant en 2005, rebelote, échec au traité constitutionnel européen. En 2008 à nouveau échec aux municipales, aux cantonales et aux sénatoriales. La capacité de l’UMP à perdre des élections est telle que malgré un mode de scrutin qui lui est incroyablement favorable l’UMP a perdu le contrôle d’une majorité de départements et même inévitablement le contrôle du Sénat en septembre 2012.

 

En 7 ans d’existence, l’élection présidentielle et le premier tour des législatives sont les seules victoires de l’UMP. Est-ce bien la victoire de l’UMP ou simplement celle de Sarkozy sur Royal. Par ailleurs, l’échec du second tour de la législative montre l’incapacité de l’UMP a fédérer lors des deuxièmes tours.

 

Avec un électorat qui représente entre le quart et le tiers des électeurs, l’UMP est dans l’incapacité durable de constituer des majorités électorales. Les têtes de listes désignées pour les régionales sont des tètes des listes pour l’échec.

 

A ces impasses électorales, s’ajoute désormais une impasse de candidats. Voila 7 ans, que l’UMP envoie des candidats à l’abattoir de ses échecs électoraux. Elle a perdu un grand réservoir de candidats jeunes et engagés. A quelques exceptions prêt, il ne lui reste plus que des personnalités fades et aux ordres. Des personnalités sans convictions qui seront incapables de construire des projets de ville ou de région.

 

Au cours de ces années, l’UMP n’a pas seulement perdu toutes les élections. Elle a aussi perdu son identité. Pour affaiblir l’extrême droite elle est devenue extrême elle-même. Les courants de pensée gaullistes, libéraux et sociaux démocrates ont été tellement bien intégrés qu’ils ont disparus. La gloire du chef tient lieu d’idéologie. Jacques Chirac et Dominique de Villepin hier… Nicolas Sarkozy sur des axes politiques opposés aujourd’hui. Qui demain ? Pour quoi faire ? Tout dépendra du chef du moment.

 

L’UMP est dans l’impasse.

 

Le PS est aussi dans l’impasse. De toute l’histoire politique de la France, le Parti Socialiste n’a jamais remporte une élection seul. Le Parti Socialiste a besoin d’alliés. Longtemps les communistes ont été des alliés forts qui permettaient de constituer des majorités. Mais le Communisme français disparaît inexorablement. Le courant d’extrême gauche s’incarne désormais dans des partis contestataires qui refusent toute alliance avec le Parti Socialiste.

 

Les Verts auraient pu constituer un allié pour le PS. Mais le Parti Socialiste s’est acharne à faire disparait cet allié pour la victoire. A Paris, Delanoë a marginalisé les verts qui lui ont apporté la victoire en 2001 jusqu’à l’inexistence en 2008. Aux législatives le PS a éliminé tous les candidats verts au premier tour. Mais surtout, l’exercice du pouvoir dans les régions de France a montré les contradictions qu’il peut y avoir entre des politiques purement sociales et des politiques purement écologistes.

 

Les Verts et le Parti Communiste sont réduits aux portions congrues et ne permettront plus au Parti Socialiste de constituer des alliances majoritaires.

 

Le Parti Socialiste aussi est dans l’impasse.

 

Face à ces impasses, le Parti Socialiste et l’UMP n’ont que deux solutions possibles : construire des projets politiques communs avec le Mouvement Démocrate. Ils le refusent.

 

L’autre solution c’est de se faire une courte échelle réciproque pour imposer le bipartisme en France contre la volonté manifeste des électeurs. Lorsque le Mouvement Démocrate s’imposait au premier tour, l’UMP appelle à voter pour le PS au second. C’est ce qui a été observé à Saint Julien en Genevois, à Pau et dans de nombreuses autres communes. Ces alliances contre nature de la droite et de la gauche contre le Mouvement Démocrate sont des solutions à court terme qui permettent de gagner une élection. Mais ces alliances révèlent à leurs propres électeurs le vide politique sidéral des projets de société du PS et de l’UMP. Elles révèlent la contre façon qu’est le faux clivage droite/gauche. Ces alliances contre nature révèlent que l’UMP et le PS ne sont plus des partis politiques qui défendent une vision de la société mais de simples syndicats électoraux. Syndicats électoraux qui n’auront plus d’utilités pour leurs propres membres dès que se profileront les défaites.

 

Finalement, j’aime bien l’impasse stratégique du Mouvement Démocrate. Une impasse fondée sur la conviction, le courage, l’humilité, le travail de terrain, la vision d’une politique moins conflictuelle qui remet l’humanisme au centre de la société.

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jeudi, 29 janvier 2009

La dictature soft à la Française

Depuis quelques mois maintenant, on assiste à une lente dérive des institutions qui sont de moins en moins républicaines.

La démocratie se fonde sur la souveraineté du peuple et sur l’existence de pouvoirs et de contre-pouvoirs qui s’assurent de manière constante que c’est au nom et pour le peuple que le pouvoir est exercé.

1)      Absence de représentation populaire

Lors des élections législatives, le Parti Socialiste et l’UMP ont détourné le mode de scrutin pour réduire à néant la représentation des courants de pensée verts, communistes et centristes. 44% des électeurs du premier tour des Présidentielles ne sont pas ou presque représentés au Parlement.  En toute logique, ils ne reconnaissent aucune légitimité à une institution prétendument représentative mais qui ne les représente pas.

2)      La disparition du Parlement

La France était déjà allé loin dans la négation des pouvoirs du Parlement. En réduisant l’expression parlementaire à la seule expression d’une majorité qui soutient aveuglément le pouvoir et à celle d’une opposition qui s’oppose tout aussi aveuglément, le Parlement français poursuit sa décente vers le néant politique. Son rôle de contrôle du pouvoir, de législateur de terrain qui redonne du bon sens à la rédaction des lois et d’écoute des citoyens est laissé vacant par des députés absentéistes, cumulards et aux ordres. Les Hauts Savoyards n’ont plus de députés à Paris, c’est le pouvoir qui a des députés en Haute Savoie.  L’opposition déserte une Assemblée nationale qui n’a de nationale que le nom.

3)      La mise à pied des médias

Les medias par leur force de diffusion et leurs moyens d’investigation exerce l’un des nouveaux pouvoirs. Sa faiblesse économique l’a privé des ressources d’investigation sur son contenu, mais il garde sa force de diffusion.  La disparition des ressources propres du service public permet de ne garder en France qu’un seul média télévisuel de masse. Contrôlé par les amis du pouvoir dont le chiffre d’affaire dans le BTP dépend en grande partie des commandes publiques. La télévision publique sera bientôt soumise par le vote par l’Assemblée nationale de ses ressources. Elle ne pourra plus informer sur l’actualité politique en toute indépendance.

4)      La mise à pied de la justice

La proposition de disparition du juge d’instruction si elle pourrait avoir quelques justifications dans un autre contexte est inacceptable lorsqu’elle ne s’accompagne pas de l’indépendance par rapport au pouvoir du procureur qui le remplacera.  Il reviendra alors seulement à des individus dépendants du pouvoir politique de décider de la poursuite des investigations. L’absence d’avancées sur la mise en accusation de Jacques Chirac malgré les charges lourdes de corruption qui pèse contre lui et malgré la condamnation passée de son co-accusé Alain Juppé en dit long sur ce que serait cette nouvelle justice. La France, où la corruption n’est pas maitrisée, dériverait un peu plus. La prolongation exceptionnelle du poste du procureur de Paris qui a prononcé le renvoi en correctionnel de Dominique de Villepin en est une nouvelle preuve.

5)      La disparition de l’exécutif

C’est le paradoxe de la dérive dans laquelle on est. Même la fonction de Premier Ministre a disparu. Celle de ministre se limite au rôle d’un marionette pour les médias. Marionnettes qu’on renvoie d’un signe de tête  conduire des listes aux européennes – situation plus enviable mais aussi monarchique que l’embastillage !

6)      La grâce et la disgrâce nominative

La grâce nominative dont a bénéficier M. Marchiani au mois de décembre montre les dérives absolutistes du pouvoir. La disgrâce dont est victime le préfet de la Manche après le responsable de la police corse montre à quel point l’appareil d’Etat passe petit à petit du statut de fonction publique à fonction politique.

Je ne parlerai pas ici des projets qui ont été abandonnés par une mobilisation générale, comme les fichiers Edvige qui fichait et listait des informations sur la vie personnelle de toutes les personnes engagées en politique.

A l’opposé le Grenelle de l’Environnement a montré ce que pouvait apporter une concertation large. On oublie parfois que la discussion collective et la concertation font normalement partie du quotidien de l’activité d’une démocratie. Une démocratie qui fonctionne en France devrait être un Grenelle permanent. Le Parlement est sensé en être le lieu.

Ces dérives interpellent tous ceux qui sont attachés à la République. Tous ceux qui estiment qu’un pays doit se rassembler sur des valeurs fondamentales –comme les valeurs de la République- pour avancer collectivement.

Les dictatures ne restent jamais soft très longtemps. Elles finissent toujours par se durcir lorsque les contre pouvoirs deviennent faibles. Les dictatures conduisent ensuite à des révolutions.

 

PS : Les themes de cet article sont developpes dans  le livre de Francois Bayrou : Abus de Pouvoir

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lundi, 12 janvier 2009

La discipline de vote : la plaie de la politique française

L'absentéisme des élus français est à relier directement à la spécificité française du cumul des mandats. Mais l'un et l'autre seraient sans doute limités sans la discipline de vote. Cette pratique des partis qui imposent un vote à tous ses élus sous la contrainte ou la menace. La discipline de vote impose le sectarisme de l'esprit partisan dans la conduite des politiques publiques. Elle impose la loi de l'intérêt partisan sur la règle de l'intérêt général.

Lorsqu'un élu se soumet à la discipline partisane, il renonce à utiliser ce qui le différencie des animaux : son cerveau ! L'absentéisme et le cumul des mandats seraient moindre si les élus devaient utiliser leurs capacités de réflexion dans l'exercice de leur mandat plutôt que leur capacité à obéir.

C'est par discipline de vote qu'Emmanuel Valls (PS) avait voté CONTRE la réforme constitutionnelle à peine 24 heures avant de signer une tribune pour dire tout le bien qu'il en pensait. C'est aussi par discipline de vote que Lionel Tardy (UMP) avait voté POUR, et s'en ventait pour souligner sa fidélité -fidélité au parti mais infidélité à sa conscience et donc à ses électeurs-. Si l'un et l'autre avait eu la lâcheté de voter selon la consigne partisane plutôt que selon leur conscience ils avaient l'un et l'autre au moins eu le courage de dire ce qu'ils pensaient être l'intérêt général. Ce n'est pas la cas de la majorité des députés qui votent selon l'intérêt partisan et taisent l'intérêt général.

Lionel Tardy est sans doute le seul député de Haute Savoie : le seul qui a le courage d'être le relais de ses électeurs plutôt que le simple soldat de son parti. Je ne partage pas tous ces points de vue, loin de là. Mais je reconnais qu'il a le mérite d'être sur le terrain, de ne pas cumuler de mandats et de dire ce qu'il pense. Ce qui est précisément le rôle d'un député.

C'est notamment parce que les intérêts partisans ont été privilégiés sur l'intérêt général que les déficits publics s'accumulent depuis 30 ans.

Depuis le mois de mars j'observe que la discipline de vote sévit aussi dans la politique locale à Saint Julien en Genevois. Combien de Conseillers Municipaux ont voté des délibérations qu'ils nous disent ne pas approuver ? A quelques exceptions près, il n'y a guère que lors de l'utilisation du vote à bulletin secret que l'on avait observé un léger relachement dans la discipline de vote : deux Conseillers municipaux de la majorité avait voté contre le Maire et ses adjoints. (Un conseiller municipal de la majorité avait voté pour le Maire et deux autres pour les adjoints - en estimant que c'était la suite logique du résultat de l'élection municipale pour l'un et de l'élection du Maire pour les deux autres).

Au MODEM, nous avons pour tradition de n'avoir pour seule discipline que notre conscience. C'est cette règle que nous avons adopté pour le groupe municipal Mieux Vivre à Saint Julien, et que nous appliquons. Lorsque des délibérations municipales font débat, il est rare que nous ayons tous le même point de vue et le même vote. Nous nous sommes réunis sur des orientations et sur un projet, pas sur un catalogue de délibérations. Il est donc bien naturel que nous gardions nos points de vue personnels.

A la Communauté de Communes du Genevois la discipline de vote n'est pas partisane mais communale. Un peu comme si des Conseillers Municipaux ne votaient les délibérations municipales que selon l'intérêt de leur quartier. On aboutit alors à un système de troc intercommunal : "une colonne d'eau contre un gymnase" qui est néfaste pour l'intérêt général des habitants du Genevois. Lors du vote sur le transport à la demande, quelques élus s'étaient abstenus mais j'avais été le seul à voter contre. Pourtant, 6 Maires du canton, 3 membres de la commission transport et de nombreux délégués m'ont indiqué à quel point ils partagaient mon analyse. Ils expliquaient leur vote de diverses manières : "je dois choisir mes batailles", "pas en séance plénière", "j'ai pensé que la commission avait approuvé"... Ces motivations en disent long sur la capacité de la communauté à organiser le débat public de manière adulte et responsable -sans doute l'une des causes de l'absentéisme dont elle souffre. La communauté de communes dépensera donc plus de 100 000 euros pour le transport individuel de 4500 personnes alors qu'avec un montant équivalent elle aurait pu financer plus de 200 000 déplacements collectifs qui auraient libéré les routes et préservé l'environnement.

Je fais le voeu qu'en 2009, les élus français votent un peu plus selon leur conscience de ce qui est l'intérêt général et un peu moins selon des disciplines partisanes, sectaires ou communales.

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mercredi, 26 novembre 2008

Qui a triché au Parti Socialiste ?

Les fraudeurs se distinguent le plus souvent par l’ajout de bulletins supplémentaires qui leur sont favorables – dans les chaussettes, faux électeurs, faux votants. Il est rare de constater des litiges sur des voix disparues.

Ces fraudes sont souvent difficiles à prouver…mais elles sont très visibles par une analyse statistique des taux de participation et des scores des candidats. Cette méthode permet d’identifier les fraudes « industrielles » de l’ordre de 10%-15% des votants d’une fédération – mais ne peut identifier des fraudes plus modérées de 1% à 2% des voix d’un département.

Les 10 fédérations dont le taux de participation est le plus élevé, donnent un score étonnamment plus élevé que la moyenne nationale à Martine Aubry : 53,6% (soit près de 4 points de plus que le national). Soit Martine Aubry a bénéficié d’un très fort surcroit de mobilisation dans les fédérations qui lui sont favorables.. ou des fédérations qui lui sont favorables ont ajouté des bulletins à son profit.

On peut exclure la première hypothèse puisque dans des fédérations qui lui sont très favorable comme le Nord on observe un taux de participation de 64% similaire à la moyenne nationale de 59%.

A l’opposé les 10 fédérations qui ont le plus voté pour Ségolène Royal montrent des taux de participation très proches de la moyenne nationale à 64% contre 59%. Ce qui permet d’écarter le soupçon de bourrage d’urne organisée sur plusieurs départements.

Une analyse de la corrélation entre le taux de participation et les scores montrent que le taux de participation -ou de bourrage d’urne- est en faveur de Martine Aubry  (corrélation de +0,13%) au détriment de Ségolène Royal (-0,13%).

Pour le vérifier, autre méthode consiste à observer les fédérations qui cumulent un taux de participation exceptionnel avec des scores exceptionnels. Cette double anomalie statistique laisse penser que les urnes ont pu être bourrées. 6 fédérations cumulent ces deux anomalies statistiques : côté Martine Aubry il y a deux grosses fédérations les Landes et la Seine Maritime et deux petites la Haute Corse et Mayotte. Dans la fédération d’Henri Emmanueli la participation est de 18 points supérieure à la moyenne nationale et le score d’Aubry de 17 points supérieure à la moyenne nationale. Dans le département de Laurent Fabius la participation est de 16 points supérieure à la moyenne nationale et le score d’Aubry de 29 points supérieure à la moyenne nationale. 

Côté  Royal ce sont les résultats de Guadeloupe et de l’Aude qui relèvent de l’anomalie statistique avec des taux de participation de 20 points supérieurs à la moyenne et des scores de près de 30 points supérieurs à la moyenne nationale.

Les résultats des Deux Sèvres –département de Royal- et du Nord –fédération d’Aubry- n’ont rien de statistiquement anormal avec un taux de participation de 63-64%. Cela exclut des bourrages d'urnes massifs dans ces deux départements.

Au total, si on ne prend en compte que les 100 fédérations dont le vote est dans les normes statistiques (une variation de moins de 15 points sur la moyenne nationale de participation ET du score), on arrive à un résultat de 50,25% en faveur de Ségolène Royal qui obtient 608 voix d’avance.

La statistique ne tient pas lieu de preuve. Mais pour les démocrates, la statistique indique que ce serait les amis d’Henri Emmanuelli dans les Landes et de Laurent Fabius en Seine Maritime- qui ont le plus bafoué le vote des adhérents au profit de Martine Aubry.

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vendredi, 14 novembre 2008

Parti socialiste : le choix du mensonge ou de la sincérité ?

Le Parti Socialiste réunit son congrès ce week end. Un congres décisif pour le PS. Décisif aussi pour la démocratie. La démocratie a besoin de partis représentatifs et forts pour animer le débat public. Le débat est pauvre en France : une UMP aux ordres du communiqué de presse du jour, un PS en conflit perpétuel, des Verts désorganisés, un PC et un FN en voit d’extinction, un nouveau parti anticapitaliste sympathique et irresponsable et un MODEM affaiblit.

Il faut que les électeurs socialistes puissent être représentés dans les institutions par un parti fort – et que la violence ne devienne pas pour eux la seule manière de s’exprimer.

Je souhaite que le Parti socialiste ce week end face le choix de l'honnêteté vis à vis de ses électeurs. Et ceux-ci doivent avoir la maturité de comprendre le monde qu’ils veulent changer. Les élections de 2002 et de 2007 ont montrées que le PS ne pourra désormais plus gagner sur des projets idéologiques de gauche et gouverner en sociaux démocrates comme il le faisait du temps de Mitterrand. Le PS doit mettre ses actes et ses projets en cohérence pour redevenir crédible. « La gauche des riches » c’est le nom que donnent les électeurs des quartiers les plus défavorisés de Saint Julien lorsqu’ils qualifient la politique municipale socialiste qui a mis la priorité sur l'action culturelle et qui a construit moins de logements sociaux que toutes les municipalités précédentes.

Le Parti Socialiste n’a pas de leader – et aucun ne se s’annonce à l’horizon car aucun n’a le courage de mettre les socialistes face à leurs contradictions. Seul Benoit Hamon a le mérite de la cohérence et de l’honnêteté – il est sincèrement, idéologiquement, utopiquement et naïvement de gauche. Par pragmatisme et ambition les autres refusent d’assumer la responsabilité de faire rejoindre l’utopie et la réalité.

La France a besoin d’un PS représentatif et fort. J’espère que les adhérents socialistes contribueront à ce que le PS devienne sincère et honnête.

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jeudi, 30 octobre 2008

Alcool sur internet : une question de valeur

Le Gouvernement a décidé d'autoriser la publicité pour l'alcool sur internet. Poussé en cela par des députés qui privilégient des intérêts locaux sur l'intérêt général national. Sachant qu'internet est un média en pleine expansion, cela revient à autoriser la publicité tout court pour l'alcool d'ici 10 ans.

Pourtant,

1) les statistiques montrent une augmentation très importante des cas de coma éthyliques chez les adolescents dès 14 ans,

2) la France a historiquement un problème d'alcoolisme prononcé : nous sommes dans les tous premiers pays pour la consommation d'alcool par habitant (compté en équivalent alcool pur, car d'autres pays consomme plus de boissons moins alcoolisés comme la bière),

3) mais surtout ne nous faisons pas d'illusions, comme pour tous les autres marchés, 80% de la consommation est réalisée par 20% des clients, les alcooliques. Le coeur du "business" des alcooliers c'est l'alcoolisme.

Il est malsain de pousser à la consommation par de la publicité.

Les emplois qui seront créés par une telle mesure sont de peu de poids par rapport aux conséquences sanitaires, sociales, familiales d'une telle décision. On retrouvera certains de ces internautes en cour d'assise dans 10 ans. Ils sont aussi de peu de poids au regard du coût financier de l'alcoolisme pour la collectivité. Avec de telles logiques stupides, le Gouvernement pourrait aussi créer un plan de création d'emploi dans le secteur du "deal" !

C'est dans de tels décisions que l'on voit une vrai différence de valeur entre des libéraux d'une part qui privilégient les intérêts purements économiques et financiers et les démocrates d'autres part qui privilégient l'aspect humain.

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dimanche, 28 septembre 2008

Premier Bureau du Mouvement Démocrate de Haute Savoie

Hier samedi 27 septembre, les fédérations départementales et des Français de l’étranger élisaient leurs instances départementales – notamment l’importante section Suisse. Pour le MODEM Haute Savoie l’Assemblée Générale constitutive s’est tenue à La Roche sur Foron.

La liste que je conduisais a été élue avec 70% des voix. Bien qu’il n’y ait eu qu’un seul et unique lieu de vote dans le département, 140 adhérents ont participé au vote.

Le bureau du MODEM Haute Savoie est désormais officiellement constitué :

Président : Antoine Vielliard, Conseiller Municipal de Saint Julien en Genevois
Vice Présidents :
• Marie Lise Voirol, Annecy
• Angélique Ballet Baz, Sallanches
• Florence Meynier, Conseillère Municipale d’Annecy le Vieux
• Claude Mauriange, Conseiller Municipal de Sevrier

Présidente des Jeunes Démocrates : Fanny Brulebois, Conseillère Municipale de Morzine
Délégué de la section d’Annecy le Vieux : Serge Delmastro
Délégué de la section d’Annecy Lac : François Garnier
Délégué de la section de la Vallée de l’Arve : Sylvain Schatz
Délégué de la section du Genevois : Jean Philippe Deprez, conseiller municipal de La Roche sur Foron
Délégué de la section du Chablais : Charles Riera, Adjoint au Maire de Thonon
Conseillère nationale : Véronique Drouet, Conseillère régionale

58 adhérents ont été élus au Conseil Départemental du MODEM Haute Savoie.

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mardi, 23 septembre 2008

Le droit de veto du MODEM aux sénatoriales

Avec un score moyen d’environ 15% dans les départements au vote proportionnel, le MODEM a montré qu’il représente une part importante des élus locaux.

Cette représentativité importante de l’électorat central, donne au MODEM un droit de veto : droit de veto qui a permis de rejeter la candidature de Charles Millon dans l’Ain. Droit de veto également de l’Union Centriste dans l’élaboration des lois puisque désormais toutes les projets de lois du Gouvernement et les propositions de lois des Sénateurs devront avoir l'accord de l'Union du centre pour être adoptée. La France se portera mieux d’un peu moins de sectarisme partisan.

Avec ces sénatoriales, la stratégie d’hégémonie de certains UMP finalise un cycle quasi complet de défaites électorales depuis sa création en 2002. Défaites presque totales lors des régionales et cantonales de 2004, défaites lors du second tour des législatives de 2007, défaites magistrales encore aux cantonales et municipales de 2008. Faute de pouvoir d’influence politique dans le pays, l’UMP se voit dans l’incapacité de gouverner la France.

Comme lors des régionales de 2002, le Parti Socialiste prendra sans doute prétexte de cette victoire éphémère pour remettre à plus tard les questions essentielles sur son projet de société ou sur la cohérence entre ses propos de campagne et ses actes au pouvoir.

La Haute Savoie et la France ont pourtant besoin de mouvements politiques qui portent des projets forts pour l’avenir et dialoguent entre eux pour les mettre en œuvre au présent.

Pour les adhérents du MODEM de Haute Savoie, le travail de terrain au service des Haut Savoyards continue. Le nombre d’élus locaux centristes et sympathisants a considérablement augmenté aux municipales de mars 2008. Nous continuerons de convaincre pour atteindre petit à petit les seuils majoritaires au service des Haut Savoyards.

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vendredi, 18 avril 2008

Les centristes continuent de convaincre

Depuis les municipales, les différents mouvements centristes s’accusent d’avoir plus perdu les uns que les autres comme pour justifier leur propre stratégie d’autonomie (MODEM) ou d’alliance (Nouveau Centre). Les uns comme les autres ont perdu ! Des villes pour le Nouveau Centre, des élus pour le MODEM. Dans les 90% des communes de moins de 10 000 habitants, de nombreux centristes ont été élus. Ici, dans le Genevois Haut Savoyard nous comptons 23 Conseillers Municipaux MODEM dans 7 communes, des Nouveau Centre et un peu partout de très nombreux élus locaux centristes indépendants.

Défaites toutes relatives lorsqu’on la met en perspective des performances de l’UMP Haute Savoie qui décline partout dans le Genevois : défaite des maires de Fillinges, Arthaz et Feigères. Scores faibles ou décevants dans les 4 communes où il y avait une liste UMP à part entière (Gaillard 34%, Annemasse 29%-avec le soutien du MODEM-, La Roche 14% et Saint Julien  28%). Personne ne peut se réjouir de défaites de concurrents qui défendent honnetement et avec sincérité leurs convictions, mais elles interpellent par leur catactère systématique.

Le centre est aujourd’hui le troisième courant de pensée en France. Dans d’autres pays, cela assurerait au centre une représentation politique importante. Dans un système majoritaire il faut composer une coalition majoritaire comme cela se faisait jusqu’en 2002 (RPR+UDF d’un coté, PS+PC+Verts de l’autre). Mais depuis 2002 l’UMP et le PS utilisent leur prépondérance et détournent le système majoritaire pour éliminer leurs anciens alliés respectifs.

La volonté hégémonique de l’UMP et du PS conduit à avoir un pouvoir soutenu par une minorité de la population. Un pouvoir impuissant faute de soutien populaire. Un Parlement dont sont exclus de représentation 41% des électeurs de la présidentielle de 2007. Cela conduit à un débat public qui se résume à des anathèmes plutôt qu’à des débats constructifs. PS et UMP s’invectivent sur les déficits plutôt que de trouver la meilleure manière de réduire les dépenses. La France a besoin d’un centre fort pour contraindre la droite et la gauche à s’écouter pour trouver ensemble des solutions aux problèmes du pays.

Dans ce contexte quel est l’avenir du centre ? S’allier comme l’affirme le Nouveau Centre, pour reconduire les coalitions majoritaires du passé ? Ou l’indépendance comme le prône le MODEM pour parvenir au niveau électoral à partir duquel tout bascule et l’on passe du statut de troisième éliminé à celui de second en position de force ?

Le centre a pour vocation de former des coalitions. C’est l’essence même de son projet de rassemblement au delà des clivages. Mais pour former ces coalitions le centre doit d’abord gagner le respect de ses futurs partenaires dans les urnes. C’est parce que la vieille garde centriste n’avait plus été à la conquête depuis les législatives de 1978 qu’elle s’est retrouvée en situation de faiblesse face à l’UMP en 2002.

A ce jour le centre ne peut pas s’allier à une UMP dirigée par des individus qui organisent activement l’extermination politique du centre par toutes sortes de manœuvres : seulement 22 députés Nouveau centre sur 577 soit 4% pour représenter les 18% d’électeurs de Bayrou, appels à voter PS au second tour lorsque le centre est en seconde position, investiture à un maire PS à Pau, menaces sur les financements publics… etc...etc... Cette extermination politique vise autant le MODEM que le Nouveau Centre que les anciens UDF. Pour faire des alliances encore faut-il avoir des alliés qui vous respectent. L’UMP a été une machine à broyer les centristes ambitieux : Méhaignerie et Douste-Blazy n’ont plus voix au chapitre, de Robien non plus… Morin, Santini et Létard bientôt, Cornillet, Arthuis et Mercier vont bientôt échanger leur poids politique pour un maroquin. En politique, on n’a d’influence qu’à proportion des électeurs que l’on représente. Moins on a de liberté de parole, moins on exprime les points de vue de ses électeurs, moins on a d’électeurs et donc d’influence.

Le centre ne peut pas non plus aujourd’hui, s’allier avec un PS qui ne sait toujours pas s’il doit réguler le libéralisme ou le rejeter. Le centre, lui, est libéral et social. Il ne pourra s’allier avec le PS que lorsque celui-ci deviendra un mouvement social démocrate comme tous les autres PS en Europe qui ont renoncé à l’idéologie antilibérale. Seul un profond changement du PS à son Congrès de l’automne 2008 pourrait en faire un partenaire possible du centre.

Le centre doit donc continuer à convaincre pour atteindre le seuil à partir duquel tout bascule. Le problème du scrutin majoritaire lorsqu’il est détourné comme c’est le cas depuis 2002, c’est qu’il élimine le troisième. Jusqu’au jour ou le troisième devient second. L’histoire politique a prouvé que ce qui parait éternel un jour peut disparaître le lendemain.

Les centristes ont le choix entre une disparition programmée sous tutelle à l’image de ce qui arrive aux Verts et au PC ou, petit à petit, de convaincre suffisamment de Français pour atteindre le seuil qui leur permettra de devenir seconds.

Est-ce possible ? Le centre devra pour cela venir à bout de trois handicaps. En premier lieu il y a les moyens financiers. Les subventions publiques du centre sont environ 5 fois inférieures à celles du PS et de l’UMP. Deuxièmement, la prime au sortant rend les conquêtes difficiles. Plus de 8 sortants sur 10 sont réélus aux élections cantonales, législatives et municipales. Entre la longévité des carrières politiques et la prime au sortant, le territoire des conquêtes possibles se limite au maximum à 30% des unités électorales. Troisièmement, le centre est pénalisé par ses multiples divisions.

Mais le centre dispose aussi de deux atouts. En premier lieu une nouvelle génération de candidats qui élections après élections s’implantent. D’abord une centaine lors des législatives de 2002, puis environ 400 lors des cantonales et régionales de 2004, puis 500 lors des législatives de 2008, et environ 10 000 conseillers municipaux lors de ces municipales. Voilà une armée de candidats en marche qui tranche des tergiversations de la vieille garde centriste. Le centre se trouve en position d’être le premier parti politique qui pourra répondre à l’attente forte de renouvellement politique de la génération post baby-boom.

En second lieu pour sa défense, sa capacité de nuisance est très forte. L’UMP avait été créé pour être une machine à gagner les élections. Mais son incapacité à fédérer les électeurs du centre l’a transformé en machine à perdre : perte avec fracas des élections régionales et cantonales de 2004, perte du second tour des législatives de 2007, perte encore des municipales et cantonales de 2008. Les pertes de l’UMP sont tellement invraisemblables que le PS contrôle presque toutes les régions, une majorité des départements et bientôt peut être même le Sénat ! Quant aux présidentielles et législatives est-ce bien l’UMP ou Sarkozy qui les ont gagnées ? Le jour où l’UMP aura pour objectif de gagner, elle devra respecter le point de vue des français du centre. Le PS engrange les victoires, sans leader et sans projet... par la seule incapacité de la droite à fédérer le centre.

Entre le PS et l’UMP la tentation est grande d’isoler le centre pour rester dans un duopole confortable qui conduit à l’alternance des incapables. Ils peuvent éliminer des candidats, mais ils ne pourront jamais supprimer un courant de pensée dans la population. Le premier des deux qui rompt le duopole et  forme une coalition avec le centre sera dans une position majoritaire durable. Le PS le fera t’il en premier à l’automne en se transformant en mouvement social démocrate ? Ou l’UMP voudra t’elle en premier sortir de la spirale infernale de ses défaites successives ?

Que peuvent faire les centristes ? Exercer le pouvoir au détriment de leurs idées ou défendre leurs idées et ne jamais participer au pouvoir ? Le dilemme n’est que d’apparence : à quoi bon exercer le pouvoir si on ne peut y mettre en œuvre ses convictions comme le proposent PS et UMP à ce jour qui ne veulent du centre que comme faire-valoir électoral plutôt que comme partenaire respecté. Hervé Morin, Ministre de la défense, ne participe aux décisions qu’à la faible mesure de ses 4% de parlementaires, c'est-à-dire qu’il exécute plutôt qu’il ne co-décide.

Notre seul choix c’est de continuer de convaincre patiemment un à un les Français. De gagner un peu plus d’électeurs à chaque élection que l’on perd, pour parvenir un jour au point de bascule du système majoritaire. C’est parce que l’UMP et le PS savent que cette menace du point de bascule est à portée des centristes qu’ils s’acharnent à détruire le centre quitte à s’entendre entre eux. C’est aussi parce que ce point de bascule est à notre portée que nous nous acharnerons à convaincre les Français de la justesse de nos convictions. Pour tous les centristes, la seule solution pour faire progresser le centre c’est de convaincre chaque jour quelques Français supplémentaires que la France a besoin à nouveau de son centre pour mettre fin au déclin et commencer à trouver des solutions à ses problèmes.

Lors de son congrès de Lyon en janvier 2006, l’UDF avait fait le choix de la liberté. Avec la liberté vient la responsabilité. La responsabilité de défendre ses convictions parce que la France a besoin de son centre.

 

Croire en quelque chose et ne pas le vivre c’est malhonnête (Gandhi)

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lundi, 26 novembre 2007

Musulman et Français à Saint Julien en Genevois

De plus en plus d'habitants de Saint Julien ont une double culture. Ils sont originaires d'un pays étranger mais habitent en France depuis leur naissance. On ne mesure pas toujours la difficulté qu'il peut y avoir dans notre pays à vivre cette double culture.

Il est par exemple très souvent impossible pour un musulman français d'enterrer ses parents dans notre pays selon ses rites. Pour suivre ses rites, il est contraint d'aller inhumer sa famille dans son pays d'orgine. Nous devons permettre à tous les Français d'enterrer leurs parents ici si nous voulons que tous les Français puissent vivre ensemble.

J'ai rencontré des musulmans qui me décrivaient comment ils se voient contraints de se rendre sur leur lieu de culte en cachette. Leurs collègues ne faisant pas la différence entre un musulman pratiquant et un intégriste, ils craignent de perdre leur emploi s'ils sont vus allant prier. Médecins, professeurs, maçons ou ingénieurs ils ne pratiquent leur culte que semi-librement en France. Pourtant dans toutes les religions il y a des pratiquants et des intégristes.

Les associations culturelles et cultuelles font bien souvent un travail d'intégration social et de prévention de la violence qui est remarqué par les gendarmes. La réflexion spirituelle offre souvent aux adolescents un premier cadre de valeur. C'est vrai pour les Français chrétiens comme pour les Français musulmans.

Cette semaine j'ai découvert d'autres exemples de vexations quotidiennes qui montrent à quel point nous devons apprendre à devenir un pays multiculturel. Un père aux revenus modestes m'expliquait que la cantine du collège de Saint Julien lui facturait les repas de son fils pendant le mois du ramadan alors qu'il ne déjeune pas à la cantine ce mois là. Lorsqu'un Français sur 10 est musulman, est-il si compliqué que cela d'adapter la facturation des repas à ce qui est consommé ? Ou faut-il que la collectivité accroissent ses revenus sur ceux qui pratiquent le ramadan ?

Le Maire de Saint Julien a rénové à grands frais le toit de l'église de St Julien. Ces travaux de rénovation n'étaient pas urgents ni prioritaires. Comment préserver les équilibres entre Français lorsqu'on constate que dans presque toutes les communes de Haute Savoie le gymnase est moins bien entretenu que l'église ? A Saint Julien il suffit de comparer l'état de l'église par rapport à la salle des Burgondes, à la MJC ou au Gymnase du Léman !

Loin de ces divisions, de ces vexations et de ces humiliations, il est temps qu'on apprenne à vivre ensemble dans un pays devenu multiculturel. Pour cela il faut revenir à la définition d'origine du principe de laïcité qui est la liberté de conscience et la neutralité de la puissance publique.

samedi, 25 août 2007

Raymond Barre et les panégyriques

 3ca847dd67d6a6e55e5bc004d061ae65.jpgIl n'y a pas plus talentueux qu'un artiste qui vient de mourir.

Il en va parfois de même des hommes politiques qui lors de leur mort se découvrent une soudaine popularité. Je me méfie des phénomènes de groupes quels qu'ils soient. J'ai trop lu sur les effets pervers qu'ils ont eus dans l'histoire. Lorsque les uns et les autres répètent les discours ambiants plutôt que d'apporter leur pierre, alors le groupe devient dangereux car il accorde le pouvoir du nombre aux idées préconçues.

Certains politiques se targuent d'être en phase avec les émotions du moment - ils vont jusqu'à en faire une méthode de gouvernement. D'autres se font plus voir aux enterrements que dans les hémicycles ou à la rencontre des gens. De mon côté je me méfie comme de la peste des mouvements de foule et des sautes d'humeur. Quelle que soit l'émotion que j'éprouve à l'annonce de la mort de Raymond Barre je ne céderai pas à la tentation du panégyrique.

Raymond Barre m'a souvent impressionné et, oui, aussi paradoxal que ça puisse paraître enthousiasmé. Je mesure encore aujourd'hui à quel point la France serait aujourd'hui différente si les Français lui avaient fait confiance aux présidentielles de 1988. Je mesure surtout l'héritage historique du septennat de Giscard auquel Raymond Barre a beaucoup contribué : droit de vote à 18 ans, droit à l'avortement, divorce par consentement mutuel, modernisation de l'industrie française, indépendance énergétique avec le développement des centrales nucléaires et la création d'une société nationale pétrolière, mise en oeuvre de la pluralité des médias avec l'éclatement de l'ORTF, création de l'Ecu qui précède l'avènement de l'Euro, construction européenne, renforcement des liens franco-allemands, premiers gouvernements où les femmes ont des ministères de premier plan.

Je crois que ce n'est pas un hasard si Raymond Barre est l'un des très rares premier ministres de notre histoire récente à avoir remporté des élections législatives (en 1978).

Ce matin, j'ai été ému d'apprendre le décès de Raymond Barre. Voilà une mort bien différente de celles qu'on nous annonce chaque jour de ces artistes et responsables qui décèdent faute de n'avoir jamais su décrocher et passer le relais.

Mais cette mort ne doit pas pour autant nous conduire à nier la part d'ombre bien humaine du décédé. Les propos trop ambigus qu'il a tenus sur l'attentat de la rue des Rosiers ou sur Maurice Papon.

Je lui reproche aussi de n'avoir pas eu suffisamment d'influence. A quoi bon avoir les meilleures idées si l'on n'est pas aussi capable d'influencer la politique nationale : malheureusement, Raymond Barre a eu moins d'influence sur le cours de l'histoire de notre pays que des hommes aussi malhonnêtes que Mitterand, incompétents et malhonnêtes que Chirac et simplistes et sectaires que Le Pen.

 

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samedi, 04 août 2007

La France un pays encore trop corrompu

Selon Transparency International la France n'est seulement qu'au 22ième rang des pays les moins corrompus. Nous sommes parmi les moins biens classés de l'Union Européenne.

La corruption est à mon avis un drame public. Les montants détournés sont souvent considérables mais au delà de ces montants, elle mine la confiance des citoyens dans l'action publique. Or cette confiance est déterminante dans la construction d'un projet commun. Elle mine également l'efficacité de l'action de l'Etat. Les premiers à subir les conséquences de la corruption sont les contribuables.

Ce résultat n'est finalement pas étonnant lorsqu'on constate que le principe de la tolérance zéro ne s'appliquent pas aux anciens membres du RPR impliqués dans des affaires de corruption ou de détournement de fonds : Jacques Chirac, Alain Carignon, Jean-François Mancel, Didier Balkany, Charles Pasqua pour ne citer qu'eux sont soutenus et investis par l'UMP. L'UMP n'est certes pas un parti politique composé uniquement de corrompus mais un mouvement qui protège, investit et soutient des personnes largement impliquées dans des entreprises de corruption et de détournement de fonds.

Cette corruption ne se limite pas au seul secteur public. Il me semble même qu'elle est encore plus importante dans le secteur privé. Lorsque j'étais Directeur Marketing de la Banque Cortal, dont je gérais le considérable budget publicitaire, j'ai eu la surprise un jour de recevoir un appel du journal Le Monde qui m'invitait pour un voyage d'étude à Pékin et Shanghai, tous frais payés. Le Monde qui se fait le chantre de la dénonciation des affaires de corruption n'est pas le dernier à tenter de corrompre.

Il est bien connu qu'une partie importante des places des grands spectacles sportifs (coupe du monde, Roland Garros) sont données gratuitement par des entreprises à leurs clients. Soi disant pour nouer des relations commerciales, mais plus prosaiquement pour bénéficier en premier lieu aux cadres des clients et fournisseurs. Certaines entreprises ont des règles internes très strictes. Mais ce n'est pas le cas de toutes les entreprises et malgré tout, cela dépend toujours de l'éthique personnelle des cadres.

A l'opposé, durant la campagne des législatives, j'ai pu observé la parfaite intégrité de certains journalistes qui refusent même un café. Ils ont raison : si le prix d'un café est un montant anodin, il vaut mieux se faire une règle de ne rien accepter plutôt que d'entrer dans le débat de savoir à partir de quel montant accepter un cadeau devient compromettant.

La décentralisation nourrit les plus folles rumeurs de corruption. Pourtant lorsqu'on constate que la décentralisation des pouvoirs ne s'est pas accompagnée d'une décentralisation des contrôles équivalente, on peut craindre que la corruption locale n'ait gagné du terrain.

Heureusement nous sommes dans un pays où la corruption est plutôt l'exception que la règle. Mais une exception pas assez rare qui coûte au pays beaucoup plus que les montants en question.

Dans ce cadre, il me semble que les dirigeants devraient être exemplaires. Ils devraient veiller à ne pas se mettre dans des situations de dépendance vis à vis du pouvoir économique. On se souvient qu'en sont temps, le Général de Gaulle payait le coût des repas des convives qu'il invitait à l'Elysée. 

Le comportement de Nicolas Sarkozy n'est de ce point de vue là pas du tout exemplaire pour le pays. Lorsqu'un Président de la République dont l'indémnité financière est de 6000 euros par mois accepte qu'un ami lui offre des vacances pour un montant de près de 50 000 euros pour deux semaines, il se met en situation de dépendance. La nature humaine étant ce qu'elle est, il est rare qu'un tel cadeau soit désinstéressé. On en vient à se dire que le Président de la République est soit naïf sur la nature humaine, soit corrompu. 

On aimerait savoir qui est ce riche et généreux ami : le propriétaire d'un média qui a par ailleurs bénéficié d'une interview en exclusivité ? ou l'actionnaire d'une société d'armement qui a bénéficié d'un contrat avec la Libye et qui souhaite fêter l'occasion avec le Président de la République ?

La corruption se développe tout particulièrement dans les pays qui manque de contre pouvoirs. Une leçon à retenir en France où le Parlement est devenu une simple chambre d'enregistrement où se joue un jeu de rôle entre la majorité et l'opposition.

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vendredi, 03 août 2007

Pour des pénalités financières pour les députés absentéistes

Il me semble tout à fait souhaitable d'infliger des pénalités financières aux députés absentéistes.

L'absentéisme parlementaire est un vrai fléau français largement documenté tant par des députés UMP que par des députés PS. Je vous recommande la lecture des livres de Laurent Wauquiez (UMP) ou Arnaud Montebourg (PS) sur le sujet. Ce sujet a également été documenté par des journalistes dans un livre : "députés sous influence". L'absentéisme parlementaire est un fait indéniable et choquant. D'autant plus choquant que les élus se doivent d'être exemplaires.

Si le Parlement français n'a plus aucune influence dans l'élaboration des lois c'est bien que les Députés ont depuis longtemps démissionné de leur responsabilité.

Cet absentéisme parlementaire est d'autant plus choquant que les députés sont beaucoup plus présents lors des séances de question au gouvernement pour être vus à la télé... mais sont absents lorsqu'il s'agit de débattre des projets de loi.

Il est vrai que le travail parlementaire ne se limite pas aux séances publics. Mais les séances publics sont une composante essentielle du travail parlementaire. Et c'est la seule partie visible. Connaissant la propension des parlementaires à se concentrer sur la partie visible de leur travail, on peut douter que leur participation aux travaux en commission soit plus importante. Lors de la réunion de la commission des finances qui a discuté du bouclier fiscal, à peine trois semaines après leur élection, seuls 18 députés UMP sur 40 étaient présents selon les propres aveux de Jean-François Coppé (UMP).

Ce problème de l'absentéisme est aussi un vrai problème au niveau local. A St Julien en Genevois, le conseil municipal a beaucoup de mal à réunir le quorum nécessaire à ses délibérations. En cette fin de mandat on voit des assemblées municipales et intercommunales de plus en plus clairesemées. Pour les assemblées locales comme pour l'assemblée nationale, cet absentéisme a aussi pour raison l'absence d'écoute de l'exécutif : en 6 ans de mandat les délégués communautaires ont très rarement eu à débattre puis départager une vrai question politique, les réunions des Conseils Communautaires sont trop souvent de simples réunions d'information sur des aspects techniques ou de diagnostic. Il est probable que les conseillers municipaux de St Julien ou les députés seraient plus assidus s'ils constataient que leur point de vue et leur participation influence les décisions du maire ou du gouvernement. A charge pour eux d'élever la voix tant qu'ils ne sont pas entendus par l'exécutif.

Ces pénalités aideraient à réduire le cumul des mandats qui nuit à l'efficacité du travail parlementaire. Personne n'est dupe : les parlementaires qui dirigent des executifs locaux sont des parlementaires fantômes.

Ces pénalités existent pour les conseillers généraux, conseillers régionaux et députés européens. Cela fonctionne. On y voit des assemblées pleines.

Ces pénalités sont prévues par le réglement de l'Assemblée nationale, mais pas appliquées. Bernard Accoyer, nouveau Président de l'Assemblée nationale, aurat-il l'indépendance d'esprit et la force de caractère d'en appliquer le règlement ?

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mercredi, 01 août 2007

L'intelligence collective et la vie politique française

L'intelligence collective est un sujet beaucoup étudié. Il s'agit de l'intelligence d'un groupe qui peut selon son organisation être bien supérieure à la capacité individuelle de ses membres ou encore être dangereusement inférieure. En fonction de cette intelligence collective le groupe peut réaliser des choses exceptionnelles (les progrès de l'hygiène et de la santé, l'éducation, les conquètes spaciales, wikipedia, gagner une coupe du monde..) ou catastrophiques (dans des registres incomparables : le nazisme et la shoah, l'invasion de l'Irak, les déficits publics...).

Il y a quelques principes de base pour que l'intelligence collective d'un groupe progresse :

1) la capacité à chacun de dire ce qu'il pense à titre personnel par opposition aux points de vue moutonniers ou à la fameuse pensée unique;

2) la capacité de chacun des membres du groupe à écouter et faire l'effort de comprendre les points de vue divergents ce qui nécessite de faire confiance à l'autre sur la sincérité de son point de vue;

3) la capacité de chacun des membres du groupe à trouver des solutions qui correspondent simultanément aux différents point de vue exprimés. Cela passe par la diversité de la composition du groupe. Cela revient à construire des ponts entre les avis divergents : le mot même d'intelligence vient du latin INTER LEGO, créer des liens.

4) la capacité du groupe à prendre une décision puis à la mettre en oeuvre.

Un exemple concret d'intelligence collective dans un couple. M. et Mme Dupont souhaitent repeindre leur salon. M. Dupont aimerait le peindre en bleu, il aime bien le bleu dit-il, Mme Dupont en jaune, c'est sa couleur préférée. Sans intelligence collective, M. et Mme Dupont passeront des heures à essayer de se convaincre mutuellement. Soit l'un ou l'autre parviendra à imposer son point de vue et l'autre devra vivre dans un salon qui ne lui plait pas, ou ils s'entendront sur un vert de compromis qui ne satisferont ni l'un ni l'autre. Mais à l'opposé ils pourront essayer de comprendre pourquoi l'un souhaite le bleu et l'autre le jaune. Ils comprendraient peut être que si M. Dupont souhaite du bleu c'est qu'il veut une couleur naturelle et si Mme Dupont veut du jaune c'est qu'elle souhaite une couleur claire. Ils pourraient alors imaginer une couleur à la fois claire et naturelle comme le terra cotta qui satisferait pleinement leurs deux exigences différentes.

La vie politique française est l'exacte opposé de l'intelligence collective :

1) Pas de liberté de parole : les partis dominants sont soumis à un caporalisme tel que leurs membres n'ont aucune liberté de parole sur les déficits publics, sur le bouclier fiscal, sur les privatisations du secteur de l'énergie... etc etc... Imaginez donc qu'après 29 ans de carrière politique Claude Birraux, notre député, n'a même pas eu le choix de son propre suppléant. "sinon on donne l'investiture à quelqu'un d'autre" menaçait Bernard Accoyer la veille du dépôt des candidatures. Cette absence de liberté de parole conduit à l'absence d'esprit critique. L'absence d'esprit critique conduit aux comportements moutonniers qui donne la force de l'action du groupe à des décisions dangereuses (dans des registres encore une fois incomparables : nazisme, shoah, invasion de l'Irak et déficits publics).

2) Aucune confiance, aucune écoute : Il suffit de regarder une séance de l'Assemblée nationale pour observer le niveau zéro de l'écoute en politique. Honnêtement, on ne saurait le leur reprocher puisque les points de vue ne sont aucunement sincère mais simplement motivé par un simple jeu de rôle ou des enjeux électoraux. Quelle est la sincérité d'un Dominique Strauss Kahn qui est aujourd'hui candidat à la Présidence du FMI, temple de l'ultra libéralisme après avoir fait campagne pour le programme du Parti Socialiste qui se prétendait anti-libéral ? Quelle est la sincérité d'un Nicolas Sarkozy qui affirmait dans la campagne que la démarche de rassemblement de François Bayrou était anti démocratique et qui aujourd'hui pratique "l'ouverture" ? L'histoire des conquêtes du pouvoir montre le décallage entre les rèves vendus lors des campagnes par les conservateurs et les socialistes, et leur pratique du pouvoir lorsqu'ils sont confrontés aux réalités politiques.

3) La capacité des membres du groupe à imaginer des solutions nouvelles : Dans notre systèmes politiques français quasi monarchique où toutes les décisions se prennent au sommet, la créativité collective n'est pas utilisée. Cela est vrai tant au niveau national avec le Président de la République qu'au niveau local où beaucoup de Maires se prennent pour des roitelets. Nous qui disposons de l'un des Parlements les plus pléthorique des pays démocratiques nous sommes incapables de mettre à profit la créativité et l'imagination des plus de 800 parlementaires que nous nous payons le luxe d'avoir. Par ailleurs, notre Parlement et nos assemblées régionales, départementales et communales étant composée presque uniquement d'hommes blancs de 50 à 70 ans, nous sommes totalement incapables de profiter de la créativité qu'apporterait la diversité sociologique du pays.

4) Enfin la capacité du groupe à prendre des décisions et à les mettre en oeuvre. Du point de vue de la décision, nous sommes les champions : un coup de 49.3, un arrété municipal, des lois à foisons, quelques coups de fouets du Président du Groupe UMP à des troupes pas assez dociles, nous savons prendre des décisions... et le faire savoir. Mais celles-ci restent bien souvent lettre morte. De très nombreuses lois n'ont jamais de décrets d'application. D'autres ne sont simplement pas appliquées faute de soutien populaire : CPE, suppression du lundi de pentecôte. Car notre système élecoral permet à des partis minoritaires de disposer de majorités pléthoriques dans les assemblées sans faire l'effort de rassembler une majorité populaire dans le pays.

La vie politique française est donc le contre exemple de l'intelligence collective. Dans cet océan de stupidité, la nouvelle mode de l'ouverture est un air de fraicheur bienvenue. Mais il faut encore qu'il y ait la capacité des membres d'ouverture à s'exprimer librement (y compris dans leurs désaccords), la capacité d'écoute de chacun des avis divergents et la capacité à trouver des solutions.

L'ouverture sera donc la prochaine mode des élections municipales en France. J'espère que les candidats socialistes et conservateurs sauront s'affranchir de leurs idéologies pour nouer des ponts, pour créer des liens. Mais j'ai la conviction que les candidats démocrates seront d'office plus crédibles pour être à l'écoute des avis divergents et pour trouver les nouvelles solutions dont nos communes et notre pays a besoin.

 

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mardi, 29 mai 2007

Débat sur la 4ième circonscription de Haute Savoie sur France Bleu Pays de Savoie mercredi 30 mai

France Bleu Pays de Savoie en association avec le Dauphiné Libéré organise une page suivie d'un débat sur les élections législatives dans la 4ième circonscription de Haute Savoie demain matin mercredi 30 mai de 8h10 à 9H00.

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vendredi, 11 mai 2007

Pour des institutions indépendantes vraiment indépendantes

Dans cette campagne je défends également l'idée selon laquelle notre République ne doit pas être la République d'un clan. Il y a un certain nombre d'institutions qui doivent être indépendantes de tout pouvoir. C'est le cas du Conseil Constitutionnel, du CSA, du Conseil de la Magistrature par exemple. Nous proposons aussi que le Garde des Sceaux soit une personnalité indépendante qui n'appartienne pas à un mouvement politique.

Pour cela nous proposons que la nomination des membres de ces institutions indépendantes soient approuvées par le Parlement à une majorité des deux tiers afin de garantir une réelle indépendance.

Il est important que les décisions de ces institutions soient au dessus de tout soupçon et soient acceptées par tous.

Ce n'est pas le cas actuellement. Les membres de ces institutions sont pour la plupart connues pour leur proximité avec le pouvoir en place.

Le CSA vient de publier les règles de répartition de temps de parole pour les élections législatives, et dans sa grande indépendance a jugé qu'il était "équitable" que l'UDF qui a pourtant réunit 18,55% des suffrages il y a 3 semaines ne dispose que de 10% du temps de parole ! 8,55% de différence c'est le coup de griffe porté à un temps de parole équitable et démocratique.

Beaucoup de gens qui ne partagent pas les points de vue exprimés par l'UDF-Mouvement démocrate jugent néanmoins qu'il est juste que le temps de parole soit réparti équitablement.

Il est souhaitable que des Parlementaires plus indépendants qui refusent de dire "oui" à tout autant que de dire "non" à tout soient les garants de l'indépendance des institutions indépendantes de la République. Les Français ont besoin de députés qui les défendent auprès du pouvoir pas de soldats aux ordres d'une majorité ou d'une opposition.

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Défendre les Français devant le pouvoir plutôt que le pouvoir devant les Français

medium_2007-05-10_Conseil_National_Mutualite_007.jpgNous avons fondé hier le Mouvement démocrate à l'occasion du Conseil National de l'UDF à la Mutualité.

Avec Jean Lassale sur cette photo, je soutiens cette initiative car je revendique que le député doit être au service des gens plutôt que de logiques partisanes. Il y a de multiples raisons pour laquelle on vote pour un candidat aux élections Présidentielles, il y a parfois le rejet de l'autre candidat du second tour, il y a plus souvent l'adhésion à la plupart des idées du programme. En revanche, sur le terrain la plupart des électeurs que j'ai rencontré n'adhéraient pas à toutes les propositions du candidat pour lequel ils ont voté.

En ce qui concerne le Président élu, certains électeurs ne sont pas d'accord d'augmenter de réduire les impôts tant que le budget sera déficitaire, d'autres électeurs ne sont pas d'accord que le Traité Constitutionnel rejeté par Référendum soit adopté par le Parlement. Ces électeurs là auront besoin de Parlementaires indépendants, libre de toute consigne de vote et qui ne disent pas TOUJOURS oui. Seuls les candidats de l'UDF Mouvement Démocrate pourront avoir la liberté de soutenir et de rejeter les projets de loi selon qu'ils servent les intérêts des Français.

D'autres électeurs encore souhaitent s'assurer que les promesses seront tenus. Les promesses ont été nombreuses durant cette campagne. Je pense en particulier à la promesse prise par Nicolas Sakozy sur la proportionnelle afin de s'assurer que tous les grands courants de pensée en France sont représentés.. et pas seulement les 56% de Français qui ont voté pour le PS et l'UMP le 22 avril.

Contrairement aux candidats du PS, les candidats du Mouvement Démocrate ne feront pas d'opposition systématique. Ils soutiendront les aspects économiques du programme et la volonté de réforme.

Contrairement aux candidats de l'UMP, les candidats du Mouvement Démocrate n'accorderons pas un soutien aveugle. nous jugerons sur pièce.

Par notre refus du sectarisme partisan, par nos candidats de renouveau face aux 450 députés sortants présentés par l'UMP et le PS, nous contribuerons au renouvellement des idées et des méthodes et en particulier nous mettrons fin aux pugilats des séances de questions au gouvernement

Nous avons besoin de Députés independant car le pouvoir n'a pas besoin d'être défendu devant les Français, mais nous avons plutôt besoin de défendre les Français devant le pouvoir.

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mercredi, 09 mai 2007

Création du Mouvement Démocrate d'Annemasse

Nous avons fondé ce jour le Mouvement Démocrate d'Annemasse. Ce Mouvement Démocrate a pour objet de reconnaitre l'évolution de l'UDF au cours de ces 5 dernières années d'un centre allié et soumis à la droite en un centre autonome qui refuse les puérilités du clivage droite gauche telles qu'on peut les observer lors des séances de question au gouvernement les mardi et mercredi après midi.

Ce Mouvement Démocrate aura pour objectif de contribuer à la création d'un groupe au Parlement pour représenter les électeurs de la circonscription en toute indépendance : soutenant ce qu'il jugera bon, contribuant à améliorer les projets de loi qu'il considérera comme insuffisants. Refusant le soutien aveugle tout autant que l'opposition systématique. A quoi sert-il de verser des indémnités parlementaires à des Députés s'ils doivent durant 5 ans toujours voter POUR ou toujours voter CONTRE. Si l'Assemblée nationale existe, comme dans toute démocratie, c'est parce qu'à coté de l'exécutif il doit y avoir un pouvoir législatif indépendant au service des Français souverains.

Je mets à votre disposition ci-dessous l'enregistrement diffusé sur Radio France Pays de Savoie à cette occasion.


podcast

podcast

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Tenir les promesses de campagne

J'avais exprimé la veille du premier tour sur ce blog mes enthousiasmes et mes réticences sur chacun des programmes (cf note du 20 avril). En ce qui concerne Nicolas Sarkozy, élu depuis, j'ai souvent exprimé que je soutenais sa vision de l'économie mais qu'en revanche j'avais quelques inquiétudes sur sa conception de la pluralité politique et de la démocratie.

La semaine qui a précédé le second tour, Nicolas Sarkozy a pris face aux électeurs un engagement solenel : changer la loi électorale pour mettre en place une dose de proportionnelle. Cette dose de proportionnelle doit permettre aux 44% d'électeurs qui ont voté pour François Bayrou, Jean-Marie Le Pen, Olivier Besancenot, Philippe de Villiers, Dominique Voynet ou Marie Georges Buffet de pouvoir être représentés au Parlement - tout comme d'ailleurs quelques candidats qui n'ont pas pu se présenter comme Nicolas Dupont Aignan. La France ce n'est pas seulement Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy mais bien l'addition de toutes les sensibilités politiques qui chacune a quelque chose à apporter au pays.

Cette dose de proportionnelle doit permettre de rassembler le pays et fédérer les Français en rendant possible une représentation équitable des courants de pensée.

Cette logique de représentativité veut que les 6,8 millions de Français qui ont accordé leur confiance à François Bayrou soient représentés par des Parlementaires libres de dire ce qu'ils pensent sans aucun contrat de soumission. Libres de soutenir les projets de loi qui auront du sens et de s'opposer à ceux qui n'en auront pas. L'alliance électorale préalable ne peut être que néfaste puisqu'elle revient à taire les excès sous prétexte de copinage électoral.

C'est la raison de mon engagement et de ma candidature aux élections législatives dans la circonscription d'Annemasse. La France ne peut avancer que si elle se rassemble au delà des divergences politiques. Pour se rassembler les différents courants de pensée devront apprendre à mieux respecter leurs divergences. Nous avons encore des progrès à faire dans notre pays de ce point de vue là.

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lundi, 07 mai 2007

Félicitations au nouveau Président de la République

Le peuple souverain a choisi de confier la Présidence de la République à Nicolas Sarkozy. J'adresse mes félicitations au Président de la République. J'ai eu l'occasion d'exprimer dans cette campagne ce qui me semblait positif et négatif dans la candidature de Nicolas Sarkozy.

Je le félicite aujourd'hui pour son discours de rassemblement très proche des positions exprimées dans la campagne par François Bayrou. Il a exprimé la volonté d'être le Président de tous les Français. Je souhaite qu'il le prouve en ne s'appuyant pas seulement sur une majorité de Parlementaires UMP issus des 31% du premier tour, mais en favorisant la représentation à l'Assemblée nationale de la diversité des opinions politiques des Français. Comme il l'affirmait dans son slogan : "ensemble tout devient possible". Mais ce "ensemble" doit aller bien au délà de l'UMP et rassembler toute la diversité politique de la France. Pour celà, nous aurons besoin de sortir du clivage droite gauche qui enferme la France dans le triste spectacle des débats parlementaires stériles du mardi et du mercredi après midi.

De notre côté à l'UDF, qui changera de nom dans les prochains jours pour s'appeler Mouvement Démocrate, nous continuerons notre travail avec humilité et détermination. Nous soutiendrons avec enthousiasme les réformes économiques nécessaires. En revanche nous exercerons toute notre vigilance sur la pluralité politique (proportionnelle), l'indépendance des médias ou les équilibres budgétaires (mis à mal par l'accumulation des promesses de campagne). En celà, nous resterons libres, au service des électeurs.

Libre de nos actes, nous pourrons en conscience sensibiliser l'Etat sur la réalité quotidienne des Français dans chacune de nos circonscriptions : logement, transports, emploi, pouvoir d'achat, préservation des espaces. Libre nous pourrons mieux controler les dépenses de l'Etat.

L'autre enseignement de cette campagne c'est le mensonge du vote utile. Dans la circonscription, Nicolas Sarkozy fait 62% des voix, Ségolène Royal 37% des voix. C'est un fait objectif imparable, sans doute difficile à accepter pour les militants de gauche : les candidatures du PS aux législatives en Haute Savoie sont vouées à l'échec. Le centre, européen, libéral et social, est la seule alternative possible à une droite dure dans notre département.

Seul l'UDF peut porter le renouvellement politique dont notre département en général et notre circonscription en particulier ont tant besoin. Nous y travaillerons avec enthousiasme dans les prochaines semaines.

Je vous invite d'ors et déjà à l'inauguration de ma permanence électorale ce mercredi 9 mai à 19H00 au 5 avenue Jules Ferry à Annemasse. Je vous présenterai à cette occasion ma suppléante.

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mardi, 01 mai 2007

Et maintenant la France

Lors d'une campagne électorale les différents candidats et leurs soutiens font état de ce qui les différencient afin de permettre aux électeurs de choisir. Lorsque la campagne est terminée, les institutions doivent être au service des Français, et les mouvements politiques doivent mettre fin à la campagne et agir pour le pays.

Pour moi la campagne présidentielle est terminée. Je voterai avec beaucoup d'hésitation pour la France et sans enthousiasme dimanche prochain. Lundi, nous aurons un nouveau Président ou une nouvelle Présidente avec des qualités et des défauts.

Beaucoup d'électeurs du 22 avril et encore plus d'électeurs du 6 mai voteront avec quelques apréhensions sur leur candidat(e). Rares sont les électeurs qui se reconnaissent à 100% dans une candidature. Tous les électeurs veulent que le ou la Président(e) de la République puisse agir, mais redoute les excès de ces programmes et de ces personnalités.

Dans chaque circonscription de France, les électeurs pourront choisir un candidat UDF qui apportera son soutien aux bonnes lois et aura la vigilance nécessaire pour refuser les dérives des programmes dogmatiques des candidats actuels du second tour.

Une opposition systématique telle que la pratique l'UMP ou le PS lorsqu'ils sont dans l'opposition ne fait pas avancer la France. A l'opposé, une soumission aveugle aux consignes partisanes telles que la pratique l'UMP ou le PS lorsqu'ils sont majoritaires, serai tout à fait inquiétante avec les excès des programmes de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal. Savez vous par exemple que dans le parti majoritaire les questions au Gouvernement doivent au préalable être approuvées par le Ministre avant d'être posées en séance publique ? Savez vous également qu'à l'UMP et au PS, lorsqu'un Député ne se soumet pas aux consignes de vote de son parti il subit des sanctions qui l'excluent du processus législatif ? Le Député, en conscience et avec ses valeurs, doit être au service des Français pas au service d'une machine partisane.

Notre circonscription du Genevois Haut savoyard n'a pas besoin d'un Député qui soit dans le registre de l'opposition systématique ou du soutien aveugle mais plutôt d'un Député qui écoute les électeurs et votent en conscience. Les Français n'ont pas besoin de Députés qui soient des petits soldats aux ordres d'appareils partisans. Les Français ont besoin de Députés qui soient leur avocat dans les institutions pas de Députés qui ne soient que des petits VRP de leur appareil partisan. La France a besoin de faire remonter l'information et l'expérience du terrain grâce à des Députés indépendants, pas de faire redescendre des consignes partisanes et des argumentaires tout faits.

Candidat aux élections législatives, j'apporterai un soutien vigilant au ou à la futur(e) Président(e) de la République. J'apporterai tout mon soutien à une économie plus efficace et plus compétitive, j'apporterai mon soutien à une plus grande démocratisation de nos institutions, j'apporterai mon soutien à la poursuite du renouvellement des idées, des méthodes et du personnel politique, j'apporterai également mon soutien à des politiques de préservation de l'environnement plus ambitieuse. Je le ferai en restant vigilant pour que la France cesse de vivre sur le dos des générations futures. Je resterai enfin vigilant pour que soit préservé la pluralité démocratique notamment au travers de plus de proportionnelles et d'une plus grande indépendance des médias.

L'UDF devenu Mouvement Démocrate continuera de soutenir ce qui a du sens et de s'opposer à ce qui n'en a pas. Loin du clivage droite/gauche stérile, le Mouvement Démocrate continuera à être le parti du bon sens. La France a besoin d'un peu plus de bon sens.

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lundi, 23 avril 2007

Notre combat politique ne fait que commencer

Merci à tous ceux d'entre vous qui nous ont fait confiance. Votre confiance nous honore, nous nous attacherons à l'honorer. Nous avons gagné une première bataille politique mais il nous faut poursuivre nos efforts pour faire sombrer la citadelle du sectarisme dans la vie politique française.

Dans cette campagne nous avons défendu nos convictions avec courage, humilité et détermination. Nous avons défendu l'idée qu'un programme n'est pas un catalogue de promesses infinançables mais doit avoir la cohérence d'un projet crédible et réalisable pour reconstruire la confiance des électeurs dans la politique. Nous avons défendu l'idée que le sectarisme partisan conduit la France au blocage. Nous avons défendu l'idée que nos institutions ne sont pas assez démocratiques ni assez représentatives. Nous avons défendu l'idée que la priorité de l'action nationale doit être concentrée sur la lutte pour l'emploi et l'éducation. Nous avons défendu que l'idée que des responsables politiques ne peuvent pas se compromettre avec l'extrême droite ou avec l'extrême gauche. Nous avons défendu l'idée que la France a besoin d'un profond renouvellement de sa classe politique, de ses méthodes et de ses pratiques. Nous avons défendu l'idée que les élus doivent se montrer exemplaires par leur éthique. Nous avons défendu l'idée que l'Etat doit être impartial et pas clanique. Nous avons défendu l'idée que les médias doivent être indépendants.

Si rien n'est fait lors des législatives de juin, ce second tour peut conduire la France à demeurer encore 5 ans dans le blocage d'une minorité de 31,11% ou 25,83% qui décide contre l'autre minorité de 25,83% ou 31,11% qui bloque par opposition systématique. Les uns et les autres ignorants totalement les 43.06% de Français restants.

Qu'allons nous faire maintenant ?

Continuer à défendre avec passion nos convictions lors du second tour des présidentielles puis lors des élections législatives.

A partir de la campagne du premier tour, et de celle du second tour qui s'ouvre, les électeurs qui se sont reconnus dans les idées portées par François Bayrou vont pouvoir en conscience évaluer les propositions des candidats restants. Ils pourront évaluer si Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal sont capables de répondre à ces attentes. Une partie des électeurs de François Bayrou décidera en conscience d'apporter ses suffrages à Nicolas Sarkozy, une autre à Ségolène Royal et une autre partie votera blanc. Je respecte chacun de ces choix de chacun de ces électeurs. Il revient aux deux candidats restants et à leurs soutiens de convaincre un à un par leurs propositions et leurs arguments chacun des électeurs de François Bayrou.

Les consignes de votes sont pour moi comme les changements d'étiquettes, les clivages stériles, les séances de cirque le mercredi après midi à l'Assemblée nationale, le cumul des mandats, la discipline de vote des groupes parlementaires ou l'absentéïsme des élus : des pratiques d'un autre âge qu'il convient d'abandonner par un renouvellement du personnel politique.

Pour ma part, je m'engage avec détermination dans la campagne des élections législatives dans la 4ième circonscription de Haute Savoie. J'en appelle à chacun pour faire de notre député un avocat des gens sur le terrain plutôt qu'un petit commercial d'un appareil politique partisan. J'en appelle à chacun d'entre vous pour que notre député soit libre de servir les habitants de notre circonscription dans les domaines du logement, des transports, de l'emploi ou de la préservation des espaces et ne soit plus jamais un petit soldat aux ordres. J'en appelle à chacun d'entre vous pour que notre député soit le porte-voix des Français plutôt qu'une machine à répéter des discours partisans écrits depuis des décennies.

 

Votre confiance et votre engagement à chacun dans cette campagne législative nous seront nécessaires pour réformer la vie politique en France face aux archaïsmes des appareils partisans. 

 

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  Avec Angélique Ballet Baz, candidate UDF dans la 3ième circonscription de Haute Savoie. 

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vendredi, 20 avril 2007

Deux ou trois choses que je ne vous avais pas encore dites

Voilà maintenant 4 mois que nous travaillons sur le terrain à écouter humblement et à convaincre avec détermination. Mais le temps est venu de clôturer la campagne et laisser place à la tranquille réflexion des citoyens souverains. Le temps est venu du dernier argument.

Je pense que ce serait manquer de respect à votre égard, cher lecteur, que de faire un copier-coller du dernier argumentaire reçu du parti comme le font tant de militants. Je crois au contraire que l'intelligence collective c'est quand chacun écoute avec assez d'ouverture et d'esprit critique pour faire le tri dans les argumentaires tout fait, mais surtout pour y ajouter son expérience et sa sensibilité personnelle.

Je crois que ce serait aussi manquer de respect à votre égard que de sombrer dans les caricatures partisanes.

Commençons par Le Pen. Le Pen a toujours dressé un constat alarmiste sur la société française. Les aléas de la vie ont fait que forcément un jour où l'autre le constat dramatique qu'il fait de la société finirait par devenir réel. Je crois que ce jour est venu. Le diagnostic qu'il fait sur les déficits publics, sur une classe politique usée, sur les méthodes de la République est bien réel. Mais Jean Marie Le Pen n'est pas crédible. D'une part parce qu'il disait la même chose lorsque ce n'était pas encore vrai et d'autre part parce que son programme est un illusoire collier de propositions complètement incohérentes : du genre supprimer l'impôt sur le revenu mais à l'opposé instaurer des allocations gardes d'enfants, doubler le budget de la justice et de la police tout en réduisant les déficits. Jean Marie Le Pen se moque de ses électeurs... mais comme ceux-ci ne lisent pas son programme pour l'instant cela lui a plutôt réussi. Je ne parle ici même pas des élus du FN qui brillent par leur absentéisme dans les conseils municipaux.

Poursuivons par Nicolas Sarkozy. Je ne crois pas à la caricature du facho qu'on nous en donne. Nicolas Sarkozy est aussi l'homme de la suppression de la double peine, c'est lui qui a instauré, mal mais il l'a fait, le Conseil Français du Culte Musulman. Non je ne pense pas que Sarkozy soit un facho mais simplement un opportuniste sans conviction qui est prêt à toutes les dérives tant qu'elles servent ses ambitions. J'ai longtemps admiré sa volonté d'agir et sa capacité à mettre un coup de pied dans la fourmilière. Notre pays en a tant besoin. Mais j'ai observé que ce qui ressemblait à une volonté d'action était surtout médiatique : rien n'est fait sans photographes ou journalistes. Contrairement aux méthodes de Sarkozy ou de quelques élus de notre département, l'action politique consiste uniquement à améliorer la vie des gens pas à être dans le champ de vision des caméras et photographes. Or les résultats de Sarkozy ne sont pas au RDV en matière d'insécurité. Quant au coup de pied dans la fourmilière il est devenu petit à petit une capacité à mettre le feu à la maison commune France. Ce n'est pas dans ces conditions que notre pays avancera. Quant au programme ce n'est même pas la peine d'en parler car il n'est pas crédible car infinançable et irréalisable. Je suis REVOLTE par l'immoralité des élus qui défendent sans vergogne d'augmenter de 2000 euros supplémentaires par famille la monstrueuse dette publique que nous léguons. Notre génération est déjà condamnée à l'esclavage du chômage de masse, de retraites non financées et des dettes publiques massives. Nous n'avons certainement pas besoin d'en rajouter avec des programmes démagogiques pour servir des intérêts électoraux partisans. Je crois qu'au fond Sarkozy n'est qu'une version actualisée des dérives du chiraquisme : la même énergie à la conquête du pouvoir, la même république des clans, les mêmes sombres histoires financières et judiciaires qui conduisent l'ensemble de la société à la dérive, les mêmes méthodes politiques qui ne tolèrent pas la diversité des opinions.

Finissons par Ségolène Royal. Je crois que Ségolène Royal a beaucoup apporté au débat avec la démocratie participative. Je me suis moi même beaucoup inspiré de ces méthodes dans mon engagement politique. Je pense qu'elle ne va pas au bout de sa logique : la démocratie participative doit s'adresser à tout le monde et pas seulement à l'électorat de gauche. La manière dont ces RDV ont été organisés a contribué à isoler un peu plus le PS dans une fraction de la population qui n'est pas représentative de la France. J'accorde à Ségolène Royal le mérite de s'être imposée indépendamment des carcans du PS. Mais pourtant, comment peut on encore s'affirmer antilibéral aujourd'hui ? Le libéralisme doit être maîtrisé dans ses excès c'est certain, mais tous les autres modèles économiques ont échoué. Le Parti Socialiste Français doit cesser d'être le plus archaïque d'Europe. On ne peut pas changer un monde qu'on refuse de comprendre. Le Parti Socialiste devra faire l'effort de comprendre le réel avant de pouvoir le transformer. Mais surtout je suis très inquiet par les errances d'une candidate qui sait si peu ce qu'elle pense, qu'il lui a fallu tant de temps pour avoir une opinion sur un sujet aussi dérisoire que l'amnistie présidentielle (elle qui pourtant avait mécaniquement voté contre en 2002 suivant les consignes partisanes). Je suis aussi REVOLTE par l'immoralité d'un programme infinançable comme celui de Nicolas Sarkozy.

Je ne parle pas des autres candidats. Je respecte profondément leurs valeurs et leur diagnostic de la société Française. Chacun énonce des parts de la vérité de la France. Mais je considère que dans une démocratie évoluée le débat démocratique doit se faire au sein d'un Parlement représentatif pas lors d'une élection présidentielle.

A l'opposé j'ai longtemps eu quelques doutes sur François Bayrou : en interne il a concentré toutes les ressources de l'UDF sur la seule élection présidentielle et nous n'avons eu aucun soutien et aucune aide pour nos campagnes législatives. J'ai longtemps douté de sa capacité à travailler avec de larges équipes. Mais j'ai vu l'homme mûrir et changer. Dès le mois de septembre il avait pris une toute autre dimension : une assurance saine avec les pieds sur terre. Il a continué à défendre avec toujours plus de conviction ses idées dont il n'a jamais varié. Dans cette campagne il n'a pas adapté son discours à des catégories d'électeurs. Il a proposé un projet de société à tous. Il n'a pas proposé de fédérer un clan pour qu'il impose sa loi au reste des Français, il a proposé de fédérer tous les Français eux mêmes. Il a refusé avec courage d'entrer dans la surenchère de promesses électoralistes qui a coûté si cher à la France. Il a dressé des priorités claires sur l'emploi et l'éducation. Il a fait de la démocratisation des institutions un pilier de son programme dans notre pays où les gens se sentent si exclus par les décisions politiques.

François Bayrou est le candidat le plus à même de battre une bonne fois pour toutes et dès le premier tour l'aveuglement antilibéral du Parti Socialiste Français pour le plonger enfin dans une crise salutaire. François Bayrou est le candidat le plus à même au second tour de battre les dérives populistes de Sarkozy et les méthodes dictatoriales de l'UMP. François Bayrou est le plus à même de faire émerger une nouvelle génération politique avec de nouvelles idées et de nouvelles méthodes qui trancheront des séances de cirque du mercredi après midi - l'UMP et le PS présentent de leur côté plus de 450 députés sortants qui ont déjà en moyenne 3 mandats à leur actif. François Bayrou est le plus à même de rénover la vie politique Française, de fédérer une majorité dans le pays au delà d'une simple majorité parlementaire artificielle. François Bayrou est le plus à même de refonder une République qui soit exemplaire pour tous les citoyens ce qui tranchera avec les affaires jamais condamnées de la République des clans de Mitterrand et de Chirac.

François Bayrou est l'espoir de notre pays.

Lors de toutes les grandes consultations nationales : la dissolution manquée de 1997, les présidentielles de 2002, les régionales de 2004 et le référendum constitutionnel de 2005, les citoyens ont rappelé avec toujours plus de violence qu'ils sont les seuls souverains dans ce pays. Malheureusement cela n'a rien changé dans les pratiques politiques. Je crois que nous allons vers toujours plus de violence dans ces rappels à l'ordre adressés par le corps électoral aux mouvements politiques tant que ces appels n'auront pas été entendus.

Pour une fois un candidat a entendu le peuple souverain. Le peuple souverain dispose maintenant d'un peu plus de 24 heures pour l'entendre et rendre sa décision.

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mardi, 27 mars 2007

Lettre à mes amis qui sont tentés par Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal

Est-ce que la France peut avancer tant que la moitié des Français se battra pour imposer sa façon de voir à l’autre moitié ?

Faut-il être crédule pour croire la moindre proposition d’un candidat ou d’une candidate dont le programme est chiffré par les experts indépendants à 50 milliards d’euros alors que le budget actuel est déjà plombé par les déficits et la dette ?

Que répondrez-vous à vos enfants lorsqu’ils vous demanderont ce que vous avez fait pour éviter ces dettes de 80 000 euros par famille qu’ils devront rembourser toute leur vie ? Pourrez vous alors leur répondre, en 2007 j'ai voté pour un(e) candidat(e) qui faisait des promesses à tout vent ?

Lorsqu’un(e) candidat(e) rassemble moins de 30% des Français au premier tour, et exprime clairement son refus de fédérer au delà de son parti, peut-il obtenir une majorité pour gouverner ?

Quand bien même il ou elle arriverait à obtenir une majorité en se soumettant à l’extrême gauche ou l’extrême droite, comment pourrait-il (elle) gouverner alors qu’il (elle) suscite la haine de l'autre moitié de la France ? Lorsque le désespoir et le découragement incitent les uns à quitter la France et les autres à y mettre le feu, pensez-vous que nous puissions encore longtemps nous offrir le luxe de continuer à ne pas nous écouter les uns les autres sans risques sérieux de guerre civile ou de déclin ?

La France peut elle avancer tant qu’un parti tel que le PS ou l’UMP qui ne représente que 25% des voix c'est-à-dire environ 15% des Français cherchera à imposer sa loi aux 85% restants ?

A quoi bon changer de génération politique, si le prochain gouvernement doit être composés par les mêmes qu’hier Fabius ou Fillon, Lang ou Devedjian, Mélenchon ou Copé ?

Etes-vous absolument certains que votre candidat(e) remportera le second tour sachant que les intentions de vote peuvent varier de +/-3 ou 4% dans les deux semaines entre le premier et le second tour ? La France selon vous, peut-elle se jouer à quitte ou double pour le second tour ?

Si quels que soient les programmes et les candidats qu’on vous présente vous votez toujours pour le même parti, quelle est l’incitation pour ces partis à toujours améliorer leurs programmes et leurs candidats ? Jusqu'où doivent-ils tomber pour que vous remettiez en cause votre louable loyauté ?

Alors que notre pays a besoin d’un profond renouvellement politique des idées, des méthodes et des élu(e)s, comment confier le pouvoir au PS ou à l’UMP qui présentent à eux deux plus de 400 députés sortants aux prochaines législatives ? Peut-on indéfiniment prendre ceux qui ont échoué et recommencer ?

Comment croire un candidat dont la ligne politique passe de Jaurès à Le Pen, de la rupture à la continuité, ou une candidate dont la ligne politique passe de l’antinationalisme à « des drapeaux à toutes les fenêtres » de « libre » à « vive les éléphants » d'une semaine sur l'autre en fonction des études d’opinion ? Que deviendrait leur ligne politique une fois que vous leur aurez accordé votre voix et votre confiance ?

Comment croire la sincérité du soutien de Villepin ou Fabius, Raffarin ou Strauss Kahn, Lang ou Borloo, Jospin ou Chirac, eux qui pendant 3 ans et jusqu'à il y a 3 mois dénonçaient les lacunes du candidat qu’ils soutiennent aujourd’hui ? Doit-on se soumettre à leurs petits arrangements entre notables ?

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lundi, 19 mars 2007

Sarkozy et Royal ne peuvent pas avoir de majorité pour gouverner

La campagne des Présidentielles est maintenant bien engagée. Le débat est bien entamé. Il apparait maintenant clairement que la France se décompose en un quart de droite, un quart de gauche, un quart du centre et un quart d'extrêmes de tous bords.

De ce rapport de force politique il apparait clairement qu'aucun Président ne pourra faire avancer le pays s'il se contente de fédérer seulement son seul courant d'idée.

L'expérience de l'UMP omnipotente dans les institutions mais pourtant encore incapable de changer ne serait-ce qu'un jour férié nous rappelle que pour agir efficacement, il ne suffit pas de fédérer une majorité parlementaire il faut encore fédérer une majorité dans le pays.

L'UMP ne pourra jamais fédérer seule avec ses 28% une majorité dans le pays. Et quelle serait la cohérence politique d'une droite nationale et interventionniste avec une droite européenne et libérale ?

Le PS ne pourra jamais fédérer seul avec ses 25% une majorité dans le pays. Et à l'opposé quelle serait la cohérence politique d'une gauche moderne, sociale, démocrate et européenne avec une extrême gauche révolutionnaire et anti-mondialiste ?

Il apparait que pour agir il faut fédérer non pas seulement une majorité Parlementaire mais une majorité dans le pays. Cette majorité dans le pays seul François Bayrou est capable de la fédérer au delà des clivages stériles et archaïques qui séparent à gauche et à droite les esprits ouverts au dialogue et à l'action au service des Français. Seul François Bayrou est capable de fédérer ceux qui veulent réguler le libéralisme et l'utiliser pour créer des emplois, ceux qui veulent mettre un terme aux déficits publics honteux, ceux qui veulent construire une Europe plus démocratique et plus efficace au service des gens. Les différences entre les modérés de droite et de gauche sont bien moindre que les différences qui existent entre les nationalistes et les pro-européens de droite et de gauche.

La question à laquelle il nous reste à repondre est de savoir lequel des candidats est capable de fédérer cette majorité dans le pays.

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mercredi, 14 mars 2007

Le Portevoix du mois d'Avril est arrivé

Vous trouverez ci-dessous le Portevoix du mois d'Avril. Vous pouvez le télécharger et le faire suivre aux personnes de votre entourage. Si vous souhaitez nous aider pour en assurer la distribution prenez contact avec nous.

Portevoix_avril_2007_BR.pdf

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l'histoire du bateau France

Pour information je mets en ligne une vidéo qui exprime d'une manière originale et différente des idées que j'ai exprimées dans le dernier numéro de Portevoix. L'exposé est un peu dur dans le sens où certaines des propositions faites par François Bayrou sont aussi faites par d'autres, mais dans l'ensemble je suis convaincu que cette vidéo explique très bien les disfonctionnements de notre démocratie.

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dimanche, 11 mars 2007

A votre disposition pour un apéro politique chez vous

Je participe à des apéros politiques. Concrètement une personne propose à des personnes de son entourage de venir pour un apéritif pour parler de politique et faire la connnaissance d'un candidat aux législatives et de ses propositions. Ce cadre convivial permet d'avoir des discussions à batons rompus. Ce sont des soirées passionantes tant pour les personnes présentes que pour moi.

Je souhaite rencontrer le plus de personnes possibles dans la circonscription, pour faire leur connaissance, les écouter, me présenter et expliquer mon engagement dans ces élections législatives. Je me tiens à votre disposition pour venir chez vous si vous le souhaitez. Proposer à vos amis, collègues, parents et voisins de participer à un apéro politique. Je viens à votre rencontre dès que vous avez réuni entre 15 et 20 personnes. Prenez contact avec moi pour fixer une date : a.vielliard@jeunes-udf.org

22:22 Publié dans Politique nationale | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |