vendredi, 19 décembre 2008
L'Europe et la souveraineté Suisse
Depuis le refus de justesse d'aller vers une adhésion à l'Union Européenne, la Suisse a choisi la voie bilatérale. Elle négocie des accords au cas par cas avec l'Union mais refuse une adhésion de plein droit.
Le 8 février prochain, les Suisses devront confirmer ou non cette voie bilatérale en acceptant ou non l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. Cette votation est aussi ridicule que si l'Union Européenne refusait d'étendre le bénéfice des accords bilatéraux à Schwytz ou Uri. Il ne revient pas plus à l'Europe de décider des cantons Suisses qu'à la Suisse de décider des membres de l'Union Européenne.
Cela illustre le paradoxe de la voie bilatérale qui diminue la souveraineté Suisse. La Suisse applique la plupart des règlements Européens. La Suisse pouvait encore avoir un peu d'influence dans des négociations bilatérales avec une Europe à 15. Mais l'Europe à 27 est déjà suffisament compliquée à organiser. L'Europe des 27 pourra de moins en moins s'adapter aux souhaits Suisses. Le résultat sera que la Suisse appliquera de plus en plus de décision auxquelles elle n'aura pas pris part ou devra renoncer à tout.
Si la Suisse avait adhéré à l'Europe, elle aurait eu un droit de véto sur l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. Hors de l'Europe, sans députés au Parlement Européen et sans représentant au Conseil et à la Commission, elle doit soit accepter cet état de fait, soit renoncer à tous les avantages des bilatérales.
08:42 Publié dans Europe | Commentaires (0) | |
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mercredi, 17 décembre 2008
Quels députés européens pour la France le 7 juin ?
Les hommes politiques français ont pour usage de rejeter sur l'Europe leurs propres manquements. Ils accusent l'Europe de tous les maux, même lorsque la commission européenne applique les décisions prisent par le Conseil composé par les Gouvernements nationaux. Ils passent ren revanche sous silence tout ce que l'Europe apporte à notre quotidien. Ces jours-ci ont mesure dans quel état serait la France si elle ne pouvait compter sur l'Europe. Une monnaie française n'aurait pas résisté à la crise actuelle. Nos déficits publics seraient encore plus irréaliste qu'ils ne le sont déjà. La lutte contre les cartels serait faible..etc..etc...
En France contrairement à de nombreux autres pays, les Français n'ont pas de porte-parole dans le débat Européen et l'Europe n'a pas de porte parole dans le débat public français. L'absence de députés Européens solide est flagrante.
Il y a une longue tradition de désigner des députés Européens qui se sont fait remarquer par beaucoup d'autres initiatives que leur passion du projet européen : des maitresses d'ancien Présidents de la République (son, des présentateurs de télé (Cavada), des coureurs automobiles (Vatanen), des femmes d'industriels qui finance des campagne (Janely Fourtou), des perdants aux législatives qui n'ont plus aucun mandat (Vincent Peillon), des magnats de la presse (Hersant)...
Le seul député européen que l'on connaisse bien en France c'est Daniel Cohn Bendit... qui est un député européen Allemand. Vincent Peillon et Benoit Hamon se sont fait récemment connaitre mais pas du tout pour leurs contributions au débat européen.
Les autres pays ont de vrais députés européens qui participent au débat public, qui n'utilisent pas l'Europe pour d'autres fins.
Nous avons besoin maintenant de vrai députés Européens. Pas de people qui ne savent pas défendre des convictions qu'ils n'ont pas toujours. Des députés qui s'engagent à venir au minimum une fois par an dans les départements pour rendre compte de leur mandat. Des députés qui ont des idées pour l'Europe. Des députés qui fassent le lien nécessaire entre les institutions européennes et les européens.
C'est la raison pour laquelle je soutien la candidature de Gilles Artigues à la tête de liste du MODEM pour la région Rhône Alpes PACA Corse le 7 juin prochain. Gilles Artigues a prouvé sa capacité à être proche des habitants. Il connait les devoirs d'un parlementaire de terrain. Gilles sera présent en Haute Savoie pour rendre compte de son mandat.
08:52 Publié dans Europe | Commentaires (0) | |
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mardi, 16 décembre 2008
L'urgence du transport en commun dans le Genevois
Les voies publiques du Genevois sont encombrées de voitures. Chaque année les habitants perdent un peu plus de temps dans les embouteillages. La situation ne peut qu'empirer avec un rythme de croissance de la population de plus de 2% par an - alors que l'espace des voies publiques ne peut augmenter.
Dans 5 ans il y aura entre 10% et 15% d'habitants supplémentaires. Si l'offre de transports en commun n'est pas augmentée considérablement cela se traduira par 10% à 15% de voitures supplémentaires. Cela signifie une paralysie totale des routes du Genevois et une augmentation proportionnelle de la pollution.
Des lignes existent. Elles répondent à une demande. Leur fréquence, leur rapidité, leur prix, leur accessibilité doit être améliorée pour que qu'un peu plus de déplacement individuels qui consomment près de 8 mètres carrés d'espaces publics soient remplacés par des déplacements collectifs qui n'en consomme qu'un seul. La prolongation vers Valleiry et le Vuache pourrait être ameliorée. La ligne 44 aurait aussi pu être prolongé jusqu'au coeur de Collonges sous Salève.
La communauté de communes du Genevois a décidé hier de consacrer 123 000 euros d'argent public sur la mise en place d'un taxi public dans le canton. Ce taxi public qui sera accessible au prix d'un ticket de bus, déservira les zones rurales du canton. Pour un coût similaire au coût de la ligne D, il permettra 3000 déplacements, contre 300 000 pour la Ligne D opérée par les Transports Publics Genevois. De plus ces déplacements resteront des déplacements individuels qui ne réduiront en rien l'encombrement des routes. Le projet était presenté par Jean Michel Thénard, maire de Saint Julien, à la demande de Bernard Gaud, Maire de Chevrier et Président de la communauté de communes du Genevois.
La subvention d'un déplacement collectif en bus revient pour la communauté de communes à 1 euro par déplacement... mais coûtera 21 euros pour chaque déplacement en taxi public. Un coût exhorbitant pour un intérêt public limité.
Sans succès pour l'instant, j'ai défendu hier soir devant la communauté de communes l'idée que cet argent public serait mieux utilisé à financer les transports en commun plutôt que des transports individuels. Je crains que les embouteillages croissants dans le Genevois ne me donne très vite raison.
08:50 Publié dans Genevois Franco-Suisse | Commentaires (3) | |
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vendredi, 12 décembre 2008
Les Papy Boomers prennent l'oseille et se tirent en 2015
Le constat est unanime au Conseil des Etats et au Conseil National, les caisses du 2ieme pilier ne permettent pas de payer les futures retraites. Alors que le nombre d’années de vie augmente, les sommes économisées par les cotisations retraites doivent être utilisées sur plus d’années. Ce qui réduit les pensions. Les retraités d’aujourd’hui touchent des fonds qui viendront réduire les pensions des retraités de demain.
La logique de la solidarité entre les générations aurait voulu une baisse immédiate des pensions pour s’assurer que ce surcout soit partage entre les générations. C’est ce que proposait le Conseil Fédéral avec une baisse échelonnée rapide jusqu’en 2010.
Le Conseil National a repoussé cette date à 2015. Date assez similaire à l’entrée en application complète de la réforme des retraites en France : 2012. Faites le calcul : pour la Suisse 2015 – 65 ans = 1950. Pour la France 2012- 60 ans = 1952. Dans un cas comme dans l’autre les Papy Boomers dont l’irresponsabilité de ces 20 dernières années nous a conduit au trou massif des retraites s’assurent que la réforme des retraites entre en application après leur propre départ.
La solidarité entre les générations exigerait que le surcout de l’allongement de l’espérance de vie soient partagés équitablement : autant par les papy-boomers que par les autres.
Par leur activisme, leur forte représentation politique – et pas mal d’égoïsme de certains– les papy boomers seront sans doute ceux qui subiront le moins la réduction des pensions de retraite – rendu nécessaire par leur aveuglement collectif de ces 20 dernières années.
16:46 Publié dans Dette publique | Commentaires (4) | |
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Compte rendu du Conseil Municipal du 11 decembre
Comme le mois dernier la majorité des points de l’ordre du jour d’hier soir étaient consacré à des affaires courantes : classement de voies communales, convention d’approvisionnement du sel de déneigement avec le Conseil Général, renouvellement de la délibération sur les frais de missions, régularisation d’arriérés de paiement... Ces délibérations ont été adoptées à l’unanimité. Ce ne sont pas des points qui nécessitent une élection pour être tranchés.
Il y avait en revanche une délibération importante pour la maitrise d’œuvre d’un terrain de foot en synthétique au stade des Burgondes. Le montant est important : 600 000 euros à ce jour. Peut être plus. C’est sans aucun doute la plus grosse dépense de l’année. Probablement le plus gros investissement dans le domaine du sport du mandat.
Sur le fond, nous sommes favorable au principe du terrain de foot en synthétique : le foot est le sport qui rassemble le plus d’habitants, c’est un sport collectif qui permet d’enseigner les valeurs de vie en groupe, qui favorise le lien social. Saint Julien a une longue tradition dans ce sport avec de nombreux joueurs professionnels et des résultats. Nos équipements sont périmés et sont inférieurs aux équipements de communes souvent plus petites. Des communes qui comptent moins d’habitants tels que Jonzier ou Fillinges sont équipés de stades en synthétique. Un tel investissement permettrait probablement d’économiser des frais de fonctionnement sur l’entretien.
Mais sur la forme la démarche est scandaleuse. Voila la plus grosse dépense de l’année. La décision d’investissement sur le sport la plus importante du mandat et pourtant il n’y a eu aucun débat en commission sport. En commission urbanisme, nous avons pu voir la liste des travaux lors de notre dernière séance et nous devions faire des choix de priorité lors de la prochaine séance. L'exécutif a decidé au nom du Conseil Municipal… et des Conseillers Municipaux ont avalisé ce choix passivement sans en débattre. Ce n’est pas un hasard si même les Conseillers Municipaux de la majorité commencent à déserter certaines commissions. Ils ne sont pas associés aux choix qui sont faits par l’exécutif. L’exécutif noie les Conseillers Municipaux dans des détails techniques et ne les impliquent pas sur les choix politiques.
Mais surtout, l’Office Municipal des Sports de Saint Julien doit devenir un vrai partenaire de la municipalité. L’OMS doit pouvoir émettre un avis sur les priorités d’investissements. Elle pourrait améliorer le projet également. Le précédent Président de l’OMS et actuel adjoint mentionnait d’autres équipements sportifs comme prioritaires. Ce choix d’investissement est sans doute le bon, mais il faut aussi avoir l’honnêteté et la transparence de dire aux autres clubs que cette décision implique de renoncer à d’autres équipements sportifs. Le projet aurait pu être amélioré par la concertation.
Un débat en commission aurait pu permettre d’améliorer le projet : quelles conséquences sur le contrat d’objectif avec le club ? Quelles conséquences pour les manifestations qui ont lieu sur le stade en particulier Guitare en scènes ? Quelles subventions ? Quelles utilisations supplémentaires peuvent être faites du terrain (stage d’été par exemple) ? La municipalité de Saint Julien ne se donne pas les moyens d’améliorer les projets par le débat et la concertation.
Catherine Joubert a posé à nouveau une question sur le recrutement d’une troisième personne au CCAS conformément à une délibération adoptée par le Conseil Municipal. Le Maire tergiverse dans l’application de la délibération qu’il nous a présentée. Des membres de la majorité soulignent le besoin en commission mais restent silencieux devant les tergiversations du Maire. Nous pensons que la loyauté aux habitants doit passer avant la loyauté à la majorité. C’est la raison pour laquelle chacun des membres de la minorité vote en conscience.
Nous avons souligné les insuffisances sur le déneigement des trottoirs. Le Maire nous a répondu que les employés municipaux faisaient tout leur possible avec beaucoup d’abnégation. Nous en convenons, mais au vu des résultats insuffisants, ils n’ont de toute évidence pas les moyens ou les outils qui permettent d’assurer la sécurité des habitants. Plusieurs accidents ont déjà eu lieu hier.
Au total, on observe que l’adjoint au sport, Eric Brachet, fait avancer ses dossiers. Le Sport pourrait bien être sur ce mandat la priorité municipale comme la culture sur le précédent mandat. Non pas par choix politique mais simplement par l’efficacité de l’adjoint en charge de la question.
Pourtant, s’il y a des retards à rattraper sur le sport, l’adjoint au sport lui-même reconnaissait avant les élections que les questions de circulation, de survie du commerce, de petite enfance, de préservation des espaces sont des questions prioritaires pour la commune. Les priorités d’action sont établies par l’activisme des adjoints plus que par volonté de répondre aux besoins des habitants. Le plan de circulation n’a pas avancé d’un iota depuis les élections. On espère bientôt enfin quelques progrès sur la question de la petite enfance. Rien n’avance coté commerce. Et on doit compter sur la crise de l’immobilier pour préserver nos espaces verts.
10:15 Publié dans Saint Julien en Genevois | Commentaires (0) | |
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mercredi, 10 décembre 2008
Différences entre concordance et proportionnelle
A écouter les commentaires récents on pourrait croire que l’UDC a « droit » à deux sièges au Conseil Fédéral. Ce serait effectivement le cas dans un système de représentation proportionnelle. Ce n’est pas le cas des institutions Suisses.
Les institutions prévoient un vote majoritaire. En Suisse un vote majoritaire classique qui établirait une majorité et une opposition conduirait au blocage en raison de la démocratie directe. La minorité pourrait à tout instant bloquer l’action de l’exécutif par des referendums et des initiatives.
Pour éviter cela, l’histoire Suisse a imaginé la concordance. Cette concordance permet de faire participer des partis minoritaires en contre partie de leur collégialité aux décisions prises.
L’UDC demande le bénéfice de la concordance : la participation au Conseil Fédéral. Mais l’UDC refuse les devoirs de la concordance : la collégialité. Elle l’a encore prouvé en ne proposant qu’un seul candidat acceptable au Parlement. Elle est sur le point de le prouvé en lançant une campagne contre le renouvellement des accords bilatéraux.
En votant pour Ueli Maurer aujourd’hui, le Parlement accepte à une courte majorité une dérive de la concordance vers un système proportionnel. Pour la troisième fois de suite depuis 2003, le Parlement a élu un Conseil Fédéral chef de parti plutôt qu’un bâtisseur de consensus. Une telle dérive si elle se confirmait par la pratique du pouvoir d’Ueli Maurer et une réélection en 2011, conduirait inévitablement à la paralysie politique.
Elle priverait le Conseil Fédéral de toute ligne politique. Elle soumettrait l’exécutif aux menaces référendaires partisans de l’UDC aujourd’hui… mais de tous les partis demain car il sera électoralement toujours plus efficace pour les partis de défendre des points de vue partisans plutôt que le consensus fédéral.
A terme, cette évolution conduirait à une paralysie totale des institutions Suisses. La fin de la concordance inter partisane deviendrait alors incompatible avec la démocratie directe. La Suisse devrait alors choisir entre concordance interpartisane et démocratie directe.
17:45 | Commentaires (0) | |
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lundi, 08 décembre 2008
Concordance : droits et devoirs de l'UDC
Lors des dernières élections fédérales, plus de 70% des Suisses n’ont pas voté pour l’UDC. La démocratie exige donc que l’UDC n’impose pas ses choix à la majorité des Suisses.
Voila maintenant plusieurs décennie que la Suisse fonctionne sur le modèle de la concordance. En raison des règles de démocratie directe, le modèle d’opposition et de majorité fonctionnerait plus difficilement en Suisse : les décisions de la majorité seraient susceptibles d’être constamment remises en cause par la minorité lors de consultations populaires. C’est pour éviter cette paralysie que la concordance est née : la majorité s’engage à intégrer la minorité dans la prise de décision en échange de quoi la minorité se montre solidaire des décisions collectives.
La logique de la concordance voudrait que l’UDC participe au Conseil Fédéral. Mais cette logique de la concordance impose aussi des règles à l’UDC.
Si l’UDC refuse les devoirs de collégialité de la concordance elle ne peut pas en exiger le bénéfice de la participation au Conseil Fédéral.
L’UDC a prouvé qu’elle ne renoncera a aucun recours populaire en contre partie de son intégration au Conseil Fédéral. La concordance dans ce cas ne se justifie donc plus. La fausse double candidature de Christoph Blocher et d’Ueli Maurer au Conseil Fédéral montre à quel point l’UDC n’a pas compris le principe même de la concordance dont elle revendique le bénéfice.
Il y avait jusqu'à il y a quelques années un autre principe de la concordance qui s’est perdu une première fois en 2003 avec l’élection de Blocher puis en 2006 avec l’élection de Doris Leuthard. Ce principe voulait que les candidats au Conseil Fédéral ne se recrutent pas parmi les chefs de parti. Les chefs de parti sont efficaces pour être les portes parole d’un point de vue partisan. Mais il faut des personnalités tout aussi efficaces mais moins partisanes pour faire avancer un travail collectif.
Si le Conseil Fédéral est élu au scrutin majoritaire et pas à la proportionnelle c’est bien pour que le Parlement contrôle les qualités « collégiales » des candidats. Des candidats trop partisans auraient plus de mal à faire adopter leurs propositions au Parlement. Il ne revient donc pas au groupe UDC d’imposer ses candidats, mais bien au Parlement de les élire à la majorité.
La fausse double candidature UDC montre que la cure d’opposition de l’UDC lui a permis de faire de petits progrès par rapport à l’an dernier dans la compréhension des principes de concordance, mais prouve aussi que ce travail n’est pas achevé.
09:46 Publié dans Politique étrangère | Commentaires (2) | |
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samedi, 06 décembre 2008
Ordre du jour du Conseil Municipal du 11 décembre 2008
Bonjour,
Vous trouverez ci dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal de Saint Julien de jeudi prochain.
Renouvellement du bail actuel de la gendarmerie de Saint Julien en Genevois, avenant aux travaux de la paguette... Encore une fois il y aura surtout des affaires courantes, et cette fois deux deliberations importantes : le terrain en synthetique au stade des Burgondes pour un cout de 600 000 euros et les Jeux Olympiques d'Annecy en 2018.
Pour la première fois, le documents indique que cela ne doit pas être rendu public. Ma conception de la démocratie est un peu différente. Je pense au contraire que ce type de documents doivent être porté à la connaissance du public avant le débat en Conseil Municipal. C'est une question de transparence nécessaire à la démocratie.
Je laisse au Maire le soin de prendre les initiatives qu'il jugera utile pour cacher aux Saint Juliennois le contenu des projets de délibération avant leur adoption. Il estime qu'il est préférable de mettre les habitants devant le fait accompli sans les informer. J'ai le point de vue opposé.
Comme d'habitude nous sommes à votre disposition si vous avez des remarques ou des suggestions à faire concernant l'ordre du jour.
CM du 11 décembre 2008 - CONVOCATION.doc
13:46 Publié dans Saint Julien en Genevois | Commentaires (0) | |
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Dalai Lama – Sarkozy : quand l’Europe redonne a la France un peu de grandeur
Après de multiples tergiversations entre la fermeté des discours avant les jeux olympiques et les courbettes honteuses de Raffarin et Poncelet à Pékin, Nicolas Sarkozy rencontrera enfin le Dalai Lama ce samedi.
A de multiples reprises, Mitterrand, Chirac et Jospin avaient reçu le chef spirituel tibétain lorsqu’ils étaient dans l’opposition. Ils faisaient preuve de lâcheté dès qu’ils parvenaient au pouvoir. Mitterrand, Président, avait finalement rencontré le Dalai Lama secrètement puis en privé. Chirac de manière collective avec d’autres prix Nobels. Jospin, Premier Ministre, s’était totalement défilé à chaque venue du Dalai Lama en France.
Les dirigeants anglais et allemands sont plus courageux. Ils rencontrent régulièrement le Dalai Lama. Les Chinois ont abandonné toute pression sur ces rencontres – ils savent que ces pressions sont vouées à l’échec. La diplomatie chinoise concentre son action sur les hésitations et lâchetés françaises.
Si Nicolas Sarkozy se permet soudainement d’être ferme face à la Chine, c’est en grande partie parce que les rencontres entre le Dalai Lama et Gordon Brown ou Angela Merkel permettent à la France de ne pas être isolée sur cette question.
L’unité des pays Européens permet à chacun des pays Européen d’affirmer ses valeurs. Voila un nouvel exemple qui montre qu’une Europe unie peut porter ses valeurs face à une Chine autoritaire.
Nous avons pour cela besoin d’une Europe plus efficace, plus démocratique et plus transparente. Le Dalai Lama et les tibétains aussi en ont besoin ! Ce sera l’un des enjeux des élections européennes du 7 juin prochain.
09:25 Publié dans Europe | Commentaires (0) | |
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vendredi, 05 décembre 2008
A41 Annecy-Genève : l'une des dernières autoroutes françaises
L'autoroute LIANE A41 entre Annecy et Genève sera inaugurée ce week-end. Elle va désengorger rapidement la route départementale et redonner un peu de qualité de vie à des milliers de personnes qui font le déplacement quotidien et à ceux qui vivent sur le passage de la route départemental. Les uns et les autres étaient au bord de l'asphyxie.
Pour autant cette autoroute n'est qu'une solution temporaire. En rapprochant Annecy et Genève elle entrainera un développement des besoins en transports. Dans quelques années, nous serons à nouveau face au même problème d'asphyxie. La protection de l'environnement, de notre qualité de vie nous interdira alors de construire de nouvelles autoroutes. La France a pris l'engagement de ne plus construire de nouvelles autoroutes lors du Grenelle de l'environnement.
Par ailleurs, le canton de Genève n'est pas équipé pour accueillir un tel flux. La douane de Bardonnex sera un premier goulet d'étranglement et il y en aura d'autres.
Nous n'avons donc que quelques années pour construire un réseau de transports en commun qui réponde aux besoins de transport des habitants. Un réseau de transport par lignes régulières qui se mesure par une utilisation intensive. Un réseau de transport qui soit rapide, accessible, peu cher et fiable. Nous avons dans ce domaine 30 ans à rattraper par rapport aux agglomérations de taille comparable tant en France qu'en Suisse.
Loin de cet objectif, Jean Michel Thénard, Vice Président de la communauté de communes du Genevois en charge des transports s'apprète à proposer au Conseil Communautaire le vote d'un projet de taxi public dont le coût est similaire aux coûts de la ligne D pour 100 fois moins d'utilisateur. Voilà une dépense publique importante qui ne servira pas les besoins primordiaux des habitants pour des lignes de transports en commun.
08:57 Publié dans Transports en commun du Genevois | Commentaires (1) | |
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jeudi, 04 décembre 2008
Listes électorales ou comment priver des jeunes de leur droit de vote
En mars dernier à Saint Julien en Genevois, les moins de 40 ans représentaient 50% des habitants mais seulement 40% des inscrits… et seulement 30% des votants.
En faisant du porte à porte dans le cadre de la campagne, j’ai rencontré de nombreux jeunes couples qui avaient emménagé récemment et n’avaient pas accompli les démarches nécessaires pour la mise à jour de leur inscription sur les listes électorales.
Il y avait plusieurs obstacles : ils ont eu d’autres préoccupations plus urgentes lors de leur déménagement, ils ne connaissaient pas les démarches à accomplir, ou encore la loi le leur interdit puisqu’elle fixe comme date limite au changement le 31 décembre de l’année précédant l’élection.
Au total à Saint Julien en Genevois, ce sont près de 10% des électeurs qui n’ont pas pu voter parce que leur inscription n’était pas à jour. Ces 10% se recrutent tout particulièrement parmi les électeurs de moins de 40 ans. Ce sont les habitants les plus mobiles pour des raisons professionnelles ou familiales.
De nombreuses décisions publiques seraient différentes si ces 10% d’électeurs mobiles pouvaient voter sans devoir accomplir des démarches administratives supplémentaires comme c’est le cas pour tous autres les Français. Leurs problèmes d’emploi, de garde d’enfants seraient mieux pris en compte. Certaines élections auraient des résultats différents. Barack Obama aurait il pu être élu si les procédures d’inscriptions sur les listes électorales étaient aussi restrictives qu’en France ?
Lorsqu’il était ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy avait pris une excellente initiative. Il avait écrit un courrier à tous les électeurs qui avaient changé de domicile dans l’année pour les inciter à s’inscrire à nouveau sur les listes électorales de leur nouvelle commune. Il a mis fin à cette initiative avant les présidentielles. Il est vrai que cet électorat lui est moins favorable que d’autres.
Il a pris une seconde initiative : l’inscription automatique des Français de l’étranger sur les listes électorales. Les Français de l’etranger sont maintenant inscrits automatiquement dès qu’ils s’enregistrent au Consulat. Depuis la proportion de Français de l’étranger parmi les votants est passée de 0,54% aux présidentielles de 2002 à 0,95% aux présidentielles de 2007.
Seule l’inscription automatique sur les listes électorales permettrait un traitement équitable des français mobiles et de ceux qui ne le sont pas.
En attendant, les personnes qui ont déménagé au cours des 12 derniers mois ont jusqu’au 31 décembre pour mettre à jour leur inscription sur les listes électorales de leur commune pour pouvoir voter aux élections européennes du 7 juin prochain.
08:53 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (0) | |
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mercredi, 03 décembre 2008
Des milliards d’humanistes comptent sur l'Europe
Alors que la Russie s’affirme de plus en plus comme un Etat autoritaire. Alors que la Chine et les Etats-Unis ont jusqu’a ce jour de plus en plus construit une société ou la loi de l’argent est plus forte que la loi de la démocratie. Alors que la Suisse s’isole du monde et construit sa société sur les bénéfices bancaires qu’apportent la complicité d’évasion fiscale. Des milliards d’humanistes en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et au Moyen Orient comptent sur l’Europe pour porter un autre modèle de société.
Un modèle de société ou le développement humain est plus important que le developpement économique. Un modèle de société fonde sur la diversité et le respect mutuel. Un model de société qui incite au dialogue. Un modèle de société qui respecte l’environnement et préserve les ressources naturelles, économiques, culturelles et sociales, pour les générations futures.
Des milliards d’humanistes auraient aimé qu’une Europe unie puisse stopper l’invasion de l’Irak en exigeant d’une seule voix les preuves des armes de destruction massive. Des milliards d’humanistes auraient aimé que l’Europe impose des normes aux entreprises pour qu’elles investissent pour leur avenir à long terme plutôt que de rémunérer seulement les actionnaires du jour au détriment des actionnaires de toujours.
Des milliards d’humanistes aimeraient qu’une Europe forte et indépendante puisse aider au dialogue de paix entre Israéliens et Palestiniens.
Nous avons le devoir de construire cette Europe. Une Europe qui soit plus démocratique, plus transparente pour les citoyens, plus efficace dans sa prise de décision.
L’UMP et le PS ne se disent Européens que lorsqu’ils sont au pouvoir… et s’opposent à toute initiative européenne lorsqu’ils sont dans l’opposition (contre le traité de Maastricht pour le RPR et contre le traité constitutionnel pour le PS). Seul le courant de pensée démocrate et humaniste a toujours appuyé la construction européenne. Nous en avons besoin aujourd’hui plus que jamais pour peser dans le monde et le changer.
Pour les élections Européennes du 7 juin prochain, le MODEM présentera la seule liste de candidats capables de faire avancer l’Europe, pour que l’Europe ait le pouvoir de changer le monde.
08:14 Publié dans Europe | Commentaires (0) | |
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mardi, 02 décembre 2008
Le pouvoir de la démocratie doit être supérieur au pouvoir de l’argent
La mondialisation de l’économie a donné de nombreux pouvoirs aux actionnaires : le pouvoir de la libéralisation des changes, le pouvoir d’investir et de désinvestir beaucoup plus rapidement que ne le voudrait les règles de bon sens économique, le pouvoir de privilégier l’actionnaire dans la répartition de la valeur ajoutée au détriment des salariés, des fournisseurs et des clients qui contribuent pourtant aussi à l’avenir de l’entreprise.
Dans le même temps, les démocraties ne se sont pas adaptées. Leur mode de décision au niveau des royaumes et duchés du moyen âge ne leur permet pas d’imposer la loi du citoyen face au pouvoir de l’actionnaire. Notre économie s’organise au service exclusif des actionnaires plutôt que d’être au service de l’homme.
L’économie même court à sa perte. Les dirigeants servent les intérêts à court terme d’actionnaires qui n’investissent que pour 6 mois en moyenne, au détriment de l’avenir à long terme de l’entreprise, de ses salariés, de ses fournisseurs et de ses clients. Tout comme les banques ont privilégié les taux d’intérêts élevés à court terme des sub prime au détriment de la solvabilité à long terme de leurs débiteurs.
Pour imposer sa loi, la démocratie doit aussi s’organiser de manière plus large. Seule une Europe mieux organisée, plus transparente, plus efficace peut imposer sa loi face au pouvoir des actionnaires. Elle pourra alors imposer des règles sur la rémunération des dirigeants fondée sur les performances financières et sociales à long terme de l’entreprise. Déjà aujourd’hui ce sont les normes techniques européennes qui sont prises pour référence par tous les industriels du monde : les uns et les autres doivent respecter ces normes pourtant restrictives s’ils veulent avoir accès aux marchés européens. Demain une Union Européenne organisée, démocratique et efficace pourra imposer aussi des normes environnementales et sociales.
L’UMP et le PS sont les uns et les autres divisés sur la question européenne. Ils n’en parlent pas de peur de se diviser un peu plus. UMP et PS sont européens convaincus lorsqu’ils sont au pouvoir et anti européens lorsqu’ils sont dans l’opposition : ce sont des RPR qui ont fait campagne contre Maastricht lorsque Mitterrand était au pouvoir, et ce sont des élus PS qui ont fait campagne contre le traité constitutionnel Européen lorsque Chirac était au pouvoir.
Seul le courant de pensée démocrate et humaniste a toujours contribué à la construction Européenne. Nous devons poursuivre cette construction Européenne pour imposer la loi de la démocratie aux pouvoirs des actionnaires. C’est ce que nous ferons avec nos candidats MODEM lors des élections européennes du 7 juin prochain.
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mercredi, 26 novembre 2008
Qui a triché au Parti Socialiste ?
Les fraudeurs se distinguent le plus souvent par l’ajout de bulletins supplémentaires qui leur sont favorables – dans les chaussettes, faux électeurs, faux votants. Il est rare de constater des litiges sur des voix disparues.
Ces fraudes sont souvent difficiles à prouver…mais elles sont très visibles par une analyse statistique des taux de participation et des scores des candidats. Cette méthode permet d’identifier les fraudes « industrielles » de l’ordre de 10%-15% des votants d’une fédération – mais ne peut identifier des fraudes plus modérées de 1% à 2% des voix d’un département.
Les 10 fédérations dont le taux de participation est le plus élevé, donnent un score étonnamment plus élevé que la moyenne nationale à Martine Aubry : 53,6% (soit près de 4 points de plus que le national). Soit Martine Aubry a bénéficié d’un très fort surcroit de mobilisation dans les fédérations qui lui sont favorables.. ou des fédérations qui lui sont favorables ont ajouté des bulletins à son profit.
On peut exclure la première hypothèse puisque dans des fédérations qui lui sont très favorable comme le Nord on observe un taux de participation de 64% similaire à la moyenne nationale de 59%.
A l’opposé les 10 fédérations qui ont le plus voté pour Ségolène Royal montrent des taux de participation très proches de la moyenne nationale à 64% contre 59%. Ce qui permet d’écarter le soupçon de bourrage d’urne organisée sur plusieurs départements.
Une analyse de la corrélation entre le taux de participation et les scores montrent que le taux de participation -ou de bourrage d’urne- est en faveur de Martine Aubry (corrélation de +0,13%) au détriment de Ségolène Royal (-0,13%).
Pour le vérifier, autre méthode consiste à observer les fédérations qui cumulent un taux de participation exceptionnel avec des scores exceptionnels. Cette double anomalie statistique laisse penser que les urnes ont pu être bourrées. 6 fédérations cumulent ces deux anomalies statistiques : côté Martine Aubry il y a deux grosses fédérations les Landes et la Seine Maritime et deux petites la Haute Corse et Mayotte. Dans la fédération d’Henri Emmanueli la participation est de 18 points supérieure à la moyenne nationale et le score d’Aubry de 17 points supérieure à la moyenne nationale. Dans le département de Laurent Fabius la participation est de 16 points supérieure à la moyenne nationale et le score d’Aubry de 29 points supérieure à la moyenne nationale.
Côté Royal ce sont les résultats de Guadeloupe et de l’Aude qui relèvent de l’anomalie statistique avec des taux de participation de 20 points supérieurs à la moyenne et des scores de près de 30 points supérieurs à la moyenne nationale.
Les résultats des Deux Sèvres –département de Royal- et du Nord –fédération d’Aubry- n’ont rien de statistiquement anormal avec un taux de participation de 63-64%. Cela exclut des bourrages d'urnes massifs dans ces deux départements.
Au total, si on ne prend en compte que les 100 fédérations dont le vote est dans les normes statistiques (une variation de moins de 15 points sur la moyenne nationale de participation ET du score), on arrive à un résultat de 50,25% en faveur de Ségolène Royal qui obtient 608 voix d’avance.
La statistique ne tient pas lieu de preuve. Mais pour les démocrates, la statistique indique que ce serait les amis d’Henri Emmanuelli dans les Landes et de Laurent Fabius en Seine Maritime- qui ont le plus bafoué le vote des adhérents au profit de Martine Aubry.
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Le monopole publicitaire de TF1
TF1 voit son audience chuter. Les téléspectateurs ne se satisfont plus des programmes de TF1. Ils ont maintenant accès à un large choix de télévisions grâce au numérique Hertzien. Conséquence normale de cette chute d'audience dans un système de libre concurrence, les bénéfices de TF1 auraient dû être en chute libre. Dans la théorie économique, l'idée étant que les chaines ont des rentrées publicitaires proportionnelles à leur audience - c'est à dire à leur capacité de satisfaire la demande des téléspectateurs.
Mais les choses ne vont pas se passer ainsi. En remerciement du soutien accordé lors de l'élection présidentielle, le pouvoir va garantir un quasi monopole de fait à TF1. En supprimant la publicité sur les chaines publiques, en fixant des obligations de programmes aux chaines publiques sur la tranche de prime time, le Gouvernement va établir un monopole de fait pour TF1. Les annonceurs qui souhaitent toucher un public large n'auront plus qu'un seul média audiovisuel pour le faire.
Les monopoles publics sont choquants lorsqu'ils interviennent dans un secteur sur lequel l'Etat n'a pas de légitimité. Mais un monopole privé est révoltant : il consacre la force publique au seul bénéfice de quelques actionnaires.
Il faut savoir que l'idée de la suppression de la publicité sur le service publique est venue au Président de la République lors du déjeuner la veille des voeux à la presse. Nicolas Sarkozy était à court d'idée pour occuper les médias ce jour là. Il demande conseille à Alain Minc qui lui souffle cette idée. Sans en avertir aucun parlementaire ni aucun ministre concerné, le Président de la République annonce l'idée à la presse le lendemain. A son bon vouloir ! Et ces jours ci, des parlementaires aux ordres vont obéïr en votant une loi au détriment des Français.
Nous devons mettre fin à cette monarchie républicaine au service de quelques amis et parains du président. Les députés et sénateurs doivent faire leur travail au service des Français plutôt que comme petits VRP d'un Gouvernement aux ordres.
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mardi, 25 novembre 2008
Mourir libre
De manière aussi répétée que les marronniers des achats de noël ou le « grand chassé croisé des juilletistes et des aoutiens » (sic), nous sommes les spectateurs réguliers du désarroi de malades en souffrance qui veulent mourir.
Nous ne serons au contraire jamais les témoins du désarroi des malades impotents qui ont été euthanasiés contre leur volonté. Ils sont par définition médiatiquement invisibles.
Sur la mort, on ne peut s’exprimer qu’avec l’humilité de ceux qui vivent encore – tout en exprimant un point de vue qui fasse avancer le débat.
Qu’est-ce que l’euthanasie ?
Il y a l’euthanasie active qui consisterait à injecter des substances létales. Cela relève du crime et de la cour d’assise.
Il y a l’assistance médicalisée au suicide façon Exit : le patient se suicide lui-même et minimise la douleur ou la violence de l’acte grâce à des substances conseillées par un médecin. Les moyens d’information moderne rendront sans doute caduc le recours à un médecin pour avoir accès à cette information et ces substances. Cela relèvera bientôt du suicide tout court, de la liberté de conscience. Suicide qui est légalisé depuis longtemps.
Il y a l’euthanasie passive qui consiste à atténuer la douleur dans des proportions qui peuvent conduire à la mort ou encore cesser des traitements qui pourraient la prolonger artificiellement.
L’euthanasie passive se pratique tous les jours dans les hôpitaux sans cadre légal clair, mais surtout sans cadre moral clair.
Il y a souvent de la part des médecins plusieurs conditions :
1) une volonté exprimée et réitérée : le tabou de la mort n’aide pas à l’expression réitérée de cette volonté. Par ailleurs, la volonté réitérée n’est pas la preuve d’une volonté perpétuelle. Environ 5% des mariages sont annulés après l’envoi des invitations, preuve s’il en est qu’il y a un long chemin de la volonté réitérée au passage à l’acte. Il me semble que c’est le « lâcher prise » qui est le plus important : l’instant à partir duquel le malade renonce à se battre contre sa maladie.
2) Le diagnostic : le malade a-t-il un espoir de survie ? est ce que la maladie dégrade sa qualité de vie de manière intolérable pour le patient ? le diagnostic est il fiable ?
3) Les familles : les décisions sont prises avec les proches. Mais les proches ne sont pas objectifs ? Les témoignages des accompagnants montrent que les proches sont souvent plus angoissés que les mourants. Le désir de fin de vie est-il le desir des proches, celui du patient, ou celui du patient qui s’approprie la souffrance de ses proches ? Le tabou de la mort ne conduit-il pas le médecin à interpréter à tort des mots ou des signes ambigus ?
4) La souffrance : c’est souvent le traitement de la douleur qui conduisent au décès. De mon point de vue, le traitement de la douleur est la seule justification valable de l’euthanasie passive. La douleur du mourant est souvent inhumaine et dégradante. Elle avilit. Elle est inutile. La douleur empêche le mourant de garder le lien avec ses proches ou de mettre un terme à de vieux conflits. La douleur prive le corps de l’esprit.
J’ai lu que parfois la question de l’attribution des lits à des patients qui peuvent être soignés plutôt qu’à des mourants en phase terminale peut conduire des médecins à prendre plus ou moins consciemment des décisions qui accélèrent la fin de vie. Cela ne doit pas être le cas dans une société qui privilégie l’humain sur le matériel.
Chaque cas est unique. La loi est par nature générale. Une loi générale, en offrant un cadre, pourrait favoriser une utilisation irresponsable de l’euthanasie passive.
Y a-t-il un problème avec la loi actuelle ? Jusqu’à présent, les médecins avec les familles assument leurs responsabilités. Certaines plaintes ont été déposées. Elles ont conduit à des non lieux et des acquittements le plus souvent. A des condamnations dans des cas de meurtres avérés. Des médecins souhaiteraient avoir un cadre légal. Je pense au contraire que l’absence de cadre légal, les mets face à leurs responsabilités. L’acte est lourd. Il doit pouvoir être assumé. Si des médecins ne sont pas capables d’assumer la responsabilité d’une euthanasie passive alors il ne faut pas prendre la liberté de la mettre en œuvre. Liberté et responsabilité sont inséparables.
En revanche, il manque un débat social sur le sujet. Les médecins ne doivent pas être laissés seuls face à leur propre conscience – très inégale d’un praticien à l’autre. Ils doivent pouvoir savoir qu’elle est le point de vue social sur le sujet. Ils doivent pouvoir guider leur réflexion éthique personnelle par un point de vue social. Ils ont besoin de notre point de vue sur la question. Nous devons briser ce tabou de la mort.
La mort naturelle est une expérience intime dans laquelle se révèle l’être humain en toute humilité. Sans contestations possibles, nous mourront libres et égaux en droits. Personne ne doit être privé de sa mort naturelle contre sa volonté. Le refus du maintient en vie artificiel ou de la réanimation doit être possible et accepté lorsqu’il est exprimé librement de manière répétée par le patient lui-même. Les médecins doivent respecter la volonté du patient de refuser l’aide de la science. Les euthanasies passivent ne peuvent pas être justifiée par la demande de la famille qui n’est pas objective, ni par un diagnostic qui n’est jamais certain, ni par une volonté antérieure qui n’est peut être plus d’actualité face à la mort elle-même. Seul le traitement de la douleur peut justifier une euthanasie passive parce que la douleur est inhumaine et dégradante.
09:05 Publié dans L'engagement | Commentaires (0) | |
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lundi, 24 novembre 2008
La fraude électorale en France
Il est curieux de constater que dans les invectives que se lancent les socialistes suite au résultat du second tour, ni les uns ni les autres ne nient l'existence de fraude.
La France a une longue histoire de fraude électorale. Après la guerre, communistes et gaullistes s'étaient fait les spécialistes des fraudes en tout genre. L'île de France et le sud ont une longue pratique de la fraude électorale.
On compte de nombreuses affaires de faux électeurs. Le Gouvernement a dû contraindre par la loi les municipalités de passer à des urnes transparentes afin que les premiers votants puissent s'assurer que les urnes ne soient pas pré remplies. Encore aux dernières municipales, on a retrouvé des bulletins dans les chaussettes d'un Président de bureau de vote.
Seuls des individus qui ont l'arrogance de penser que leurs convictions personnelles sont supérieures à l'avis majoritaire peuvent frauder. Cette conception est révoltante. Elle nie la règle de base de la République. Nous ne pouvons construire ce pays ensemble que dans le respet mutuel de nos opinions divergentes. Seul un vote transparent, démocratique et équitable peut trancher les différents selon la règle majoritaire.
Si les uns ou les autres nient l'équité du vote alors c'est la base de la règle commune qu'ils nient. La fraude électorale doit être sanctionné par la prison - et pas par des réélections comme c'est le cas à Paris ou à Levallois Peret.
Ces pratiques d'un autre âge devront être durablement condamnée si nous voulons pouvoir un jour voter par correspondance en toute confiance comme le font nos voisin helvétiques.
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vendredi, 21 novembre 2008
Repenser le département et la région
Le Gouvernement annonce pour le printemps une proposition de simplification du millefeuille administratif par un rapprochement des départements et des régions. Cette simplification est nécessaire : les français se perdent et ne savent plus quels élus sont responsables de quoi. Le chevauchement des responsabilités entre le département et la région créent des coûts publics supplémentaires qui pénalisent les français. Il retarde aussi la prise de décision.
On avait déjà vu que dans ce débat, la seule proposition du Conseil Général de Haute Savoie présidé par Christian Monteil c'est de laisser l'institution départemental telle qu'elle. Le Conseil Régional a un avis tout à fait similaire... mais au sujet du Conseil Régional. Il faudra pourtant bien simplifier c'est à dire ne pas laisser les choses en l'état.
Hier dans une tribune libre, des députés UMP -dont Lionel Tardy pour la Haute Savoie- ont fait un canular : créer des élus territoriaux au niveau de la région qui seraient élus au scrutin majoritaire dans les zones rurales et au scrutin proportionnel dans les zones urbaines. En résumé, ces députés UMP estiment que dans les zones où l'UMP est souvent majoritaire il n'est pas nécessaire de représenter les minorités, mais que les minorités doivent être représentées dans les zones urbaines où l'UMP est minoritaire. Comme les élus régionaux et les élus départementaux, ces députés UMP se soucient plus de défendre leurs propres intérêts que de travailler au service de la France.
Si cette réforme des territoires a été remise à plus tard par tous les gouvernements, c'est parce que ce sera difficile. Il faudra faire face aux conservatismes des Conseillers Généraux et Régionaux largement représentés au Parlement par le biais du cumul des mandats. Les élus doivent travailler à l'intérêt supérieur du pays pas à la défense de leur mandat ni de leurs petits intérêts partisans.
La proximité avec les territoires peut être faite avec un mode de scrutin proportionnel dans le cadre des circonscriptions législatives. On peut aussi concevoir un mode de scrutin mixte mais qui soit le même sur tout le territoire. Voilà une réforme qui ne pourra se faire que sur la base d'un large consensus.
08:53 Publié dans Institutions | Commentaires (0) | |
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mardi, 18 novembre 2008
la municipalité de Saint Julien en Genevois et le service minimum
Il y aura une grève jeudi 20 novembre. Selon les premières estimations plus de 300 élèves seront concernés. Il y en aura d'autres.
L'action publique me semble préférable à la grève pour défendre des convictions. Les grèves sont parfois bien utiles pour faire avancer des questions. Mais il n'est pas acceptable que le pouvoir d'influence d'une profession soit proportionnel à sa capacité de nuire. Selon le principe un homme une voix, les camionneurs, les agriculteurs, les professeurs, les cheminots ne doivent pas avoir plus de droits que les autres citoyens simplement parce qu'ils ont des capacités de blocage que n'ont pas les autres Français. La France est parmi les pays d'Europe qui compte le plus de grève mais le moins de Français syndiqués ou membres de partis politiques. Nous devons construire notre pays par la proposition plutôt que par la constestation.
Mais sur le fond le mot d'ordre de la grève est pertinent : les grêvistes appellent à un meilleur dialogue social et critiquent la réforme du lycée qui instaure des cursus "zapping" à la carte. L'avenir de l'éducation nationale se construira avec les professeurs. L'avenir de la France avec tous les Français.
La loi oblige les municipalités à organiser un service minimum en cas de grève des enseignants. Face à cela le Maire de Saint Julien a décidé de limiter ce service minimum au strict minimum :
1) Il exige que l'encadrement des élèves soit fait uniquement par des personnes qualifiées (BAFA, ATSEM..). Ces qualifications sont requises pour un encadrement durable et pour des activités spécifiques. Exiger de telles qualifications pour la surveillance d'élèves d'écoles, de collèges et du lycée Mme de Stael relève de la mauvaise volonté d'appliquer la loi.
2) Le Maire qui habituellement se plaind à juste titre de l'excès de régulation, critique pour l'occasion le fait que la loi ne prévoit aucun taux d'encadrement. Par mauvaise volonté, il applique les taux d'encadrement les plus stricts de 1 personnes pour 15 élèves.
3) Pour le lieu il décide de n'organiser ce service minimum qu'au centre aéré Cervonnex ou la capacité est de 250 élèves. Bien inférieur aux besoins.
Au total, dans un esprit partisan et idéologue, le Maire prend tous les prétextes pour ne pas organiser ce service minimum. Il estime qu'il ne revient pas à la municipalité de pallier aux déficiences de l'éducation nationale et que les délais de 48 heures pour organiser ce service minimum sont insuffisants. Les parents eux n'ont ni les moyens de la municipalité, ni les délais nécessaires pour organiser des solutions de garde. Ils doivent trouver une personne pour un enfant - et pas pour 15.
Un Maire responsable aurait à la fois aidé les parents à faire face en offrant un service d'accueil de qualité ET pris position contre la réforme du lycée en informant les parents des enjeux, en prenant position publiquement contre une réforme dangereuse pour l'avenir des jeunes.
Le Maire de Saint Julien a lui décidé d'aider les parents aussi peu que possible - et ne s'est pas exprimé publiquement sur le mot d'ordre de grève des enseignants.
09:33 Publié dans L'engagement | Commentaires (2) | |
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vendredi, 14 novembre 2008
Parti socialiste : le choix du mensonge ou de la sincérité ?
Le Parti Socialiste réunit son congrès ce week end. Un congres décisif pour le PS. Décisif aussi pour la démocratie. La démocratie a besoin de partis représentatifs et forts pour animer le débat public. Le débat est pauvre en France : une UMP aux ordres du communiqué de presse du jour, un PS en conflit perpétuel, des Verts désorganisés, un PC et un FN en voit d’extinction, un nouveau parti anticapitaliste sympathique et irresponsable et un MODEM affaiblit.
Il faut que les électeurs socialistes puissent être représentés dans les institutions par un parti fort – et que la violence ne devienne pas pour eux la seule manière de s’exprimer.
Je souhaite que le Parti socialiste ce week end face le choix de l'honnêteté vis à vis de ses électeurs. Et ceux-ci doivent avoir la maturité de comprendre le monde qu’ils veulent changer. Les élections de 2002 et de 2007 ont montrées que le PS ne pourra désormais plus gagner sur des projets idéologiques de gauche et gouverner en sociaux démocrates comme il le faisait du temps de Mitterrand. Le PS doit mettre ses actes et ses projets en cohérence pour redevenir crédible. « La gauche des riches » c’est le nom que donnent les électeurs des quartiers les plus défavorisés de Saint Julien lorsqu’ils qualifient la politique municipale socialiste qui a mis la priorité sur l'action culturelle et qui a construit moins de logements sociaux que toutes les municipalités précédentes.
Le Parti Socialiste n’a pas de leader – et aucun ne se s’annonce à l’horizon car aucun n’a le courage de mettre les socialistes face à leurs contradictions. Seul Benoit Hamon a le mérite de la cohérence et de l’honnêteté – il est sincèrement, idéologiquement, utopiquement et naïvement de gauche. Par pragmatisme et ambition les autres refusent d’assumer la responsabilité de faire rejoindre l’utopie et la réalité.
La France a besoin d’un PS représentatif et fort. J’espère que les adhérents socialistes contribueront à ce que le PS devienne sincère et honnête.
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Compte rendu du Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois du 13 novembre 2008
Le Conseil Municipal s'est déroulé de manière consensuelle.
La minorité était à nouveau au complet.
Les principaux débats ont porté sur la demande d'exonération d'une partie des taxes prélevées sur le casino de Saint Julien en Genevois pour un montant d'environ 60 000 euros sur le million et demi d'euros de taxes versées par le casino. Celui-ci demande le soutien de la Mairie alors que le contexte économique est difficile. Pourquoi la collectivité devrait-elle assumer les risques d'un actionnaire ? Les habitants de la commune qui subiront laussi les conséquences du ralentissement économique n'auront pas d'éxonération. Le Maire a souligné le risque pour la commune de voir le casino fermer ce qui entrainerait un manque à gagner important sur les recettes municipales. Nous avons défendu l'idée d'une convention avec le casino pour qu'un montant équivalent aux exonérations soient versées à des activités communales lorsque le contexte économique permettra au casino de renouer avec les bénéfices. Notre amendement ayant été retenu nous avons voté la délibération.
L'autre point en débat sur l'ordre du jour était une demande de dégrèvement de la part communale sur la facture d'eau dans le cas de fuites d'eau importantes. Les personnes qui subissent des fuites doivent régler le coût de l'eau, mais ils doivent aussi régler divers taxes dont la part communale. Cette taxe communale permet de financer les investissements pour la production de l'eau. La taxe est proportionnelle à la consommation d'eau. Il y aurait une logique à exonérer les personnes qui subissent des fuites d'eau puisque les investissements ne sont pas plus élevés en cas de fuite. Cependant, et suite à l'argumentaire de Pierre Brunet, il nous a semblé que la grande majorité des habitants qui connaissent ces fuites ne font pas de demande d'exonération. Etablir une exonération reviendrait à favoriser les seuls et rare habitants qui en font la demande et à pénaliser la majorité qui ne songe pas à faire de telles demandes. Les habitants qui feraient face à des difficultés financières exceptionnelles pourraient toujours s'adresser à l'action sociale communale. Dans un souci d'équité vis à vis de tous les habitants nous avons proposé de rejeter cette délibération. La majorité du Conseil Municipal s'est prononcé contre la délibération proposée.
Après un été 2008 pauvre en délibérations, l'essentiel de l'ordre du jour concernait des affaires courantes : Décision modificative du budget général, décision modificative du budget stationnement, avenants aux marchés de travaux du stade de la Paguette, confirmation du droit de préemption urbain qui fait suite au PLU, commission communale d'aménagement foncier, une délibération sur la gestion des passeports biométriques, adoption du réglement intérieur de la restauration scolaire, tarifs de la patinoire de noël, un lave linge à Chabloux, redevance d'occupation des trottoirs pour les ouvrages de distribution du gaz, et admission en valeur de créances irrecouvrables.
La municipalité travaille avec sincérité et engagement, mais si l'on en juge par les délibérations proposées, elle se noie dans le gestion du quotidien et ne parvient pas à déterminer des priorités d'actions. Lors du précédent mandat, la culture avait été une priorité. Non pas par choix politique a priori mais bien plutôt par la compétence, la détermination, l'engagement et la volonté de Mercedes Brawand, l'adjointe à la culture. Il est temps pour l'exécutif municipal de fixer des priorités d'action pour être efficace sur le mandat.
Pour l'instant il n'y a aucune proposition en vue pour améliorer la vie des habitants sur leurs sujets de préoccupation : circulation, petite enfance, commerce à Saint Julien. L'urbanisation se ralentit plus par impact de la crise immobilière que par choix politique.
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mardi, 11 novembre 2008
la poule aux oeufs d'or des actionnaires et analystes
La semaine dernière un article d'un hebdomadaire financier indiquait que les analystes prévoient une augmentation des bénéfices de +6,3% à +12,7% pour les entreprises du CAC40 sur 2009. On parle bien ici d'augmentation des bénéfices, pas de bénéfice en baisse ni de pertes exceptionnelles dans un environnement économique exceptionnel ou ni de marge !
Les actionnaires doivent assumer les risques qu'ils prennent et accepter que les bénéfices soient réservés aux années de croissance. En phase de récession, il est fou de construire des budgets bénéficiaires.
C'est irresponsable, cela signifie que l'appropriation de la valeur ajoutée par les seuls actionnaires au détriment des employés, des clients et des fournisseurs continue en pleine crise : moins d'employés toujours plus surmenés, des clients lesés auxquels on propose des produits toujours plus dilués et des fournisseurs en faillite. Ce sont ces mêmes mécanismes qui ont conduit les banques à prendre des risques inconsidérés qui ont mené à la crise des subprimes. Arrêtons ce cirque tant qu'il en est encore temps avant que l'industrie et les services ne connaissent la même crise. Les dividendes en phase de croissance sont réservés aux actionnaires, les risques des phases de récession ne doivent pas être transmis aux employés, fournisseurs et clients.
Enfin c'est bien naïf. Les analystes, faute d'expérience professionnelle dans le secteur qu'ils analysent, estiment à tort que les bénéfices du trimestre sont le meilleur indicateur des bénéfices futurs. Mais les entreprises qui afficheront des bénéfices en 2009, le feront au détriment de leur avenir. Pour afficher des bénéfices en temps de récession, elles devront se séparer d'employés qui ont un savoir faire, elles devront réduire les coûts de leurs fournisseurs quitte à en conduire certains à la faillite, elles devront proposer à leurs clients des produits de moindre qualité et plus cher au risque de détruire leur image de marque. Elles mettront en danger leur réputation, leur savoir faire ou leurs supply chain, elles mettront en danger leur avenir.
Les entreprises qui afficheront des bénéfices en 2009 seront celles qui auront tué leur poule aux oeufs d'or. C'est de la folie, de l'irresponsabilité et de la naïveté qui sont dangereuses pour toute l'économie.
08:35 Publié dans Emploi | Commentaires (2) | |
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lundi, 10 novembre 2008
Elections européennes du 7 juin 2009
Le 7 juin prochain nous voterons pour les élections européennes.
Dans le contexte actuel, on mesure à quel point les règles européennes sur les déficits publics nous ont un peu protégé de l'arrogance et de l'irresponsabilité des députés et ministres français. En juillet dernier, ils ont dilapidé dans le paquet "cadeau" fiscal toutes les marges de manoeuvres financière de l'état pour le reste du quinquennat. Ils auraient sans doute été encore plus irresponsables sans les règles communes de l'Europe. Daniel Bouchet (UMP) dénoncait avec vigueur durant les municipales les 2000 euros de dettes par famille accumulées par la municipalité socialiste mais restait silencieux sur les 80 000 euros de dette par famille accumulées par l'Etat UMP. Je pense au contraire que la loyauté au pays doit toujours passer devant la loyauté partisane. Cela devient une question de survie pour le pays.
On mesure encore la chance que l'on a d'avoir une banque centrale européenne qui n'a pas écouté les appels urgents d'élus qui ne comprennent pas grand chose à l'économie et qui appelaient la BCE à baisser ses taux pour suivre les excès de la Fed américaine. La crise nous touche, mais grâce à la BCE dans une moindre mesure qu'elle ne touche les Etats Unis.
Enfin, on mesure l'atout que constitue l'Euro dans ce contexte : nos banques sont en difficulté certes, mais dans certains pays européens qui n'ont pas l'Euro - Islande, Slovaquie ou Danemark - ce sont les Etats qui ont en difficulté. Faute d'avoir choisi l'Euro, les citoyens y paient par des taux d'intérêts excessifs la faillite de leur Etat.
Le plan d'urgence est adopté - avec le soutien du MODEM. On a paré au plus pressé. Il est probable que le coût pour la collectivité sera important. Mais le plus important reste à faire : changer ce système économique qui nous a conduit à notre perte. Remettre l'être humain au centre de la société plutôt que le capital. Les propositions sont sur la table - je mentionnais en juin/juillet dernier déjà mes propositions. Mais nous aurons besoin de la force et de l'unité de l'Europe pour avoir l'influence de les proposer au monde.
De tous les courants de pensée, seul le courant démocrate a toujours été sans équivoque sur ce sujet. Nous avons besoin d'Europe et l'Europe a besoin de nous.
Pour lancer la campagne Européenne, le Mouvement Démocrate de Haute Savoie, Annecy démocrate et les Jeunes Démocrates organisent une conférence débat à Annecy le 27 novembre à 20H à la salle Yvette Martinet. Vous y êtes chaleureusement invité.
09:31 Publié dans Europe | Commentaires (0) | |
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vendredi, 07 novembre 2008
Ordre du jour du conseil Municipal du 13 novembre a 20h30
Vous trouverez ci dessous l'ordre du jour et les projets de délibérations pour le Conseil Municipal de Saint Julien qui aura lieu en Mairie à 20h30. Nous sommes à votre disposition pour toute observation ou commentaires sur les délibérations proposées par l'exécutif.
16:40 Publié dans Saint Julien en Genevois | Commentaires (0) | |
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mercredi, 05 novembre 2008
Une victoire qui inspire ceux qui veulent changer leur pays
Comme souvent en politique, ce qui semblait immuable il y a quelques mois a changé aujourd'hui. La candidature d'Obama il y a 18 mois semblait une utopie : Hillary Clinton disposait de beaucoup plus de moyens financiers, de réseaux et de notoriété. Il était peu probable que Barack Obama emporte la primaire démocrate. Il était encore moins probable qu'il batte les républicains sur leur terrain de la levée de fonds et de l'organisation logistique de mobilisation. Et pourtant ce qui semblait impossible il y a peu est devenu réalité aujourd'hui.
Changer ce qui semble immuable, ici aussi nous le pouvons.
Il y a plusieurs enseignements pour tous ceux qui veulent changer les choses. Un grand espoir dans le fait que les nouvelles technologies ont permis aux citoyens américains de s'organiser eux mêmes, de défendre leur point de vue, de mobiliser leurs proches. C'est la mobilisation financière et militante des citoyens engagés qui est une grande revanche sur la mobilisation des lobbys et des entreprises qui ont financé les victoires électorales précédentes. Cela devient possible en Europe aussi. A mesure que les réseaux de citoyens s'organisent, l'influence électorale de Bouygues, d'Arnault et de Lagardère se réduit tout comme celle de syndicat sous influence. Une victoire de la démocratie sur la capitalocratie.
Le second enseignement c'est la capacité d'une génération à prendre la rélève quand elle se mobilise. La mobilisation record d'hier à permis à toutes les générations de se prononcer. C'est la très forte mobilisation des jeunes en particulier qui a donné la majorité au changement de génération. Un grand contraste avec les élections à la constituante genevoise qui avait vu un très faible taux de participation des plus jeunes se transformer en plébicite des anciens. Le message d'espoir y est pour quelque chose. Les jeunes électeurs se mobilisent pour des propositions et des candidats qui leur parlent à eux également. Nous avons besoin de ce changement de génération pour construire l'avenir de l'Europe.
Le troisième enseignement c'est sur la diversité. Alors que nos assemblées européennes restent monocolores, monosexes et monogénérationnelles, les Etats Unis nous donnent une grande leçon de diversité. Leçon selon laquelle un élu d'une minorité doit toujours représenter l'intérêt général et qu'il revient à chacun de voter en fonction des idées, des projets, des équipes et des personnalités plutôt que sur les signes distinctifs minoritaires. Ne laissons pas les supposés préjugés des autres influencer notre opinion sur les candidats à la candidature. C'est en rassemblant toutes les minorités dans la République que nous pourront construire l'avenir.
Merci aux amis américains qui ont soutenu Barack Obama, il est bien possible que cette élection là, ait plus d'influence sur notre quotidien que de nombreuses élections dans nos pays respectifs.
09:14 Publié dans L'engagement | Commentaires (0) | |
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vendredi, 31 octobre 2008
Une tradition républicaine qui se perd
Il y avait jusqu'à l'élection de Nicolas Sarkozy une vieille tradition républicaine. Celle-ci voulait qu'un Président ne poursuit jamais en justice. C'était une question de dignité, d'indépendance des pouvoirs. De gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac ont tous suivi cette tradition laissée par leurs prédécesseurs. Ils ont pourtant été diffamés, insultés, attaqués. Jamais ils n'ont porté plainte. Meme Jacques Chirac ne s'était pas porté partie civile contre Maxime Brunerie dans la tentative d'assassinat dont il avait été victime.
Depuis, le Congrès a voté une modification de la constitution qui protège le Président de la République de toute poursuite judiciaire pendant son mandat. Cette tradition républicaine a d'autant plus de sens maintenant que le Président ne peut plus poursuivre en justice, .
L'immunité présidentielle avait d'ailleurs donné lieu à quelques contorsions lors du divorce de Sarkozy par consentement mutuelle : c'était la seule solution pour organiser son divorce puisqu'un juge ne pouvait constitutionnellement pas statuer sur le cas du Président.
Le mégalo qui régente actuellement le pays en a décidé autrement. Il n'est pas justiciable mais demande justice sur une affaire de poupée tellement dérisoire. J'ai du mal à comprendre pourquoi les juges ne se sont pas déclarés incompétents : puisque la constitution leur interdit de condamner le plaignant pour plainte abusive, ils devraient ne pas se prononcer du tout et se déclarer incompétents. La justice ne peut pas être à sens unique.
Les juges ont décidé de se prononcer et de rejeter les demandes de Nicolas Sarkozy. Insupportable : des individus qui jugent en conscience plutôt que d'obéir aux ordres comme le reste de la clique ! Quelles pressions subiront ils ? Qui jugera de l'appel ?
Une tradition républicaine qu'il faut rétablir.
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jeudi, 30 octobre 2008
Alcool sur internet : une question de valeur
Le Gouvernement a décidé d'autoriser la publicité pour l'alcool sur internet. Poussé en cela par des députés qui privilégient des intérêts locaux sur l'intérêt général national. Sachant qu'internet est un média en pleine expansion, cela revient à autoriser la publicité tout court pour l'alcool d'ici 10 ans.
Pourtant,
1) les statistiques montrent une augmentation très importante des cas de coma éthyliques chez les adolescents dès 14 ans,
2) la France a historiquement un problème d'alcoolisme prononcé : nous sommes dans les tous premiers pays pour la consommation d'alcool par habitant (compté en équivalent alcool pur, car d'autres pays consomme plus de boissons moins alcoolisés comme la bière),
3) mais surtout ne nous faisons pas d'illusions, comme pour tous les autres marchés, 80% de la consommation est réalisée par 20% des clients, les alcooliques. Le coeur du "business" des alcooliers c'est l'alcoolisme.
Il est malsain de pousser à la consommation par de la publicité.
Les emplois qui seront créés par une telle mesure sont de peu de poids par rapport aux conséquences sanitaires, sociales, familiales d'une telle décision. On retrouvera certains de ces internautes en cour d'assise dans 10 ans. Ils sont aussi de peu de poids au regard du coût financier de l'alcoolisme pour la collectivité. Avec de telles logiques stupides, le Gouvernement pourrait aussi créer un plan de création d'emploi dans le secteur du "deal" !
C'est dans de tels décisions que l'on voit une vrai différence de valeur entre des libéraux d'une part qui privilégient les intérêts purements économiques et financiers et les démocrates d'autres part qui privilégient l'aspect humain.
08:50 Publié dans Politique nationale | Commentaires (1) | |
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mercredi, 29 octobre 2008
Pour une simplification du millefeuille administratif français
Le Conseil Général est en tournée dans chacun des arrondissements de Haute Savoie. Une tournée bienvenue sur le terrain. Une tournée nécessaire alors que près de 9 habitants sur 10 ne savent pas que le Conseil Général est l’institution qui gère le département de la Haute Savoie. Rare sont les Haut Savoyards qui connaissent le nom de leur Conseiller Général. Une tournée d’autant plus nécessaire que le Gouvernement réfléchit à l’opportunité de supprimer un échelon administratif.
1) Il y a trop d’échelons administratifs en France : communes, communautés de communes, département, région, état, Europe. Notre mille feuille administratif crée de la confusion pour tout le monde, de la redondance de travail entre les différentes administrations qui souvent étudient successivement les mêmes dossiers (exemple sur le CEVA).. et qui ensuite font perdre du temps à tout le monde à négocier leurs parts respectives. Des incohérences parfois entre les choix respectifs des deux institutions. Nos impôts pourraient être réduits ou mieux utilisés avec une simplification administrative.
2) La question n’est pas de choisir entre le Conseil Régional et le Conseil Général mais plutôt de combiner les atouts des deux institutions dans une seule. Le Conseil Général est proche du terrain. Le Conseil Régional dispose des moyens et de la taille pertinente pour les enjeux importants.
Il est urgent que les élus régionaux et généraux cessent de défendre l’institution à laquelle ils sont personnellement et sincèrement attachés et se préoccupent de proposer des solutions pour la simplification administrative de la France. Je suis resté sur ma faim mardi soir car je n'ai entendu aucune proposition du Conseil Général autre que la préservation de leur institution.
Les élus régionaux et départementaux devront être les mêmes pour supprimer les redondances. Un mode de scrutin proportionnel par circonscription permettra de conserver la proximité avec le terrain tout en gardant de la représentativité. Une prime majoritaire régionale et départementale pourra garantir le fait majoritaire si nécessaire comme dans les Conseils Municipaux. Les nouveaux Conseillers Territoriaux se réuniront en assemblée régionale pour les questions régionales et en assemblée départementale pour les questions départementales. Ils pourraient librement décider de ce qui doit être traité au niveau régional ou départemental. Les élections régionales auront lieu à une date séparée pour que le vote se fasse sur des choix régionaux plutôt que sur des enjeux partisans nationaux.
L’éducation, l’emploi, la recherche ont besoin des ressources publiques qui sont aujourd’hui gaspillées dans notre millefeuille administratif.
08:48 Publié dans Institutions | Commentaires (0) | |
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mardi, 28 octobre 2008
3ième collège dans le canton de Saint Julien
Les deux collèges de Saint Julien ont été conçus pour 1300 élèves (Collège Arthur Rimbaud et Collège Jean Jacques Rousseau). Ils pourraient au maximum de leur capacité acceuillir jusqu'à 1450 collégiens. A la rentrée 2008, ils sont 1260 dans les deux collèges de Saint Julien. Voilà longtemps qu'on se pose la question d'un troisième collège dans le canton.
Le Conseil Général de Haute Savoie a consulté les Maires du canton pour qu'ils donnent leurs estimations du nombre de collégiens dans les années à venir. Les programmes d'aménagements sont nombreux et vont entrainer une hausse importante de la population : 1100 logements à Saint Julien, 600 à Viry... et l'ensemble du canton sur ces mêmes chiffres de croissance. Les Maires ont indiqué des chiffres de croissance de population élevés, mais refusent de s'engager sur une croissance du nombre de collégiens.
C'est le paradoxe de notre région : la population croit au rythme de 2% à 3% l'an et le nombre de lycéens, de collégiens et d'écoliers est quasi stable. L'explication se trouve dans le fait que le coût de la vie est tel que des familles vont vivre un peu plus loin : le nombre de collégiens est en revanche en augmentation à Frangy.
Cependant, et ces dernières semaines le prouvent, les évolutions peuvent être rapides : l'augmentation de la population peut se ralentir du fait de la crise immobilière, elle peut aussi s'accélérer avec un taux de change qui chute de 10% en un mois. Des parents plus nombreux, soumis à la pression du pouvoir d'achat des familles, peuvent décider d'inscrire leurs enfants dans le public plutôt que dans le privé comme ils l'ont fait cette rentrée.
Il ne faut pas charger nos impôts avec un collège qui ne serait pas utilisé, mais il est nécessaire de rester vigilant sur ces évolutions pour éviter la saturation complète des collèges. Actuellement, le Conseil Général de Haute Savoie prévoit un troisième collège dans le canton vers 2020. Mais il estime qu'il peut réagir à un changement de tendance en trois ans au minimum- comptons 4 en cas d'imprévus.
08:57 | Commentaires (0) | |
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lundi, 27 octobre 2008
Des milliards gratuits
Les milliards que les Etats prêtent aux banques sont prêtés à des taux d’intérêts élevés. Ces taux correspondent aux risques que l’une ou plusieurs d’entre elles ne puissent pas rembourser leurs emprunts.
Les marchés doutent de la capacité des banques à faire face à leurs engagements. Les banques elle mêmes ne se font plus confiance. Elles doutent de leurs bilans respectifs.
Il est possible et probable que l’une des banques soutenues ne puisse pas rembourser les prêts publics. Dans ce cas, ce sera bien aux contribuables de subir les conséquences financières de la crise.
Il faut être honnête et le dire franchement plutôt que de prétendre que les milliards de soutient seront des milliards gratuits – comme le font les libéraux de tous les pays ces derniers jours. Les plans de soutien sont nécessaires pour toute l’économie – et pas seulement pour les banques. Mais on ne peut pas impunément dépenser l’argent public.
Ces plans de soutien doivent s’accompagner d’une révolution du système économique qui replace l’être humain au centre plutôt que le capital. Ils doivent s’accompagner de sanctions exemplaires contre les individus qui ont abusé de la confiance de la société, ont empoché des primes faramineuses pour conduire l’économie à sa perte. Ils doivent aussi s’accompagner d’une clarification des rapports entre les milieux économiques et financiers et les partis politiques. Le financement des partis doit favoriser la démocratie plutôt que la capitalocratie. Il faut mettre un terme au système « mille francs=un GRP » pour revenir au système « un homme=une voix » ! Les citoyens doivent pouvoir être sûrs qu’il n’y a plus aucun conflit d’intérêt entre certains partis et les positions qu’ils défendent au Parlement.
11:40 Publié dans Mondialisation | Commentaires (0) | |
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