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dimanche, 11 octobre 2009

Xénophobie MCG : une claque salutaire ?

Un nombre important et croissant de Genevois ont voté en faveur des thèses étriquées, sectaires et xénophobes du Mouvement des Citoyens Genevois lors des élections au Grand Conseil.

Avec 17 sièges, ce parti anti frontaliers devient le 2ième parti au Grand Conseil à égalité avec les Verts et devant les socialistes. Ce résultat est inquiétant pour les Genevois eux mêmes. Le MCG a pour habitude de bloquer les débats et de s'opposer à toutes les propositions. Avec un parlement fragmenté et des extrêmes aussi forts, il sera difficile de constituer des majorités sur des propositions constructives pour améliorer la situation des Genevois sur le logement, les transports et l'emploi. Il est probable que dans 4 ans, les problèmes de Genève n'ait pas beaucoup changé.. ils auront simplement ampiré de 4 ans. L'ensemble du Genevois franco suisse en souffrira.

Cette évolution est dangereuse : le discours xénophobes antifrontaliers pourraient donner des ailes aux discours xénophobes anti suisses. Des slogans réducteurs "Stop à la colonisation Genevoise" pourraient facilement répondre aux slogans réducteurs "Assez de frontaliers". De tels slogans n'apportant aucune réponse pratique aux problèmes qu'ils soulignent.

Les partis qui ont fait campagne sur le thème de l'insécurité ont servi la soupe au MCG et sont sanctionnés par les électeurs - à commencer par les Libéraux. Qu'ils en retiennent la leçon et qu'ils s'occupent dorénavant des problèmes de logement et de transports.

L'abstention massive qui s'élève à près de 60% et le score des partis extrêmes soulignent l'incapacité des partis de gouvernement à apporter des réponses aux problèmes des citoyens Genevois.

L'agglomération du Genevois franco suisse se construit sans doute un peu trop vite et trop secrètement pour beaucoup d'habitants. Cela fait 50 ans que de part et d'autre de la frontière les élus s'ignorent et se refilent leurs problèmes les plus chauds : emploi pour les uns, logements pour les autres. En quelques années, on est passé d'un discours d'ignorance et de frontière à un discours binational d'agglomération commune qui perturbe beaucoup d'électeurs. Les routes du canton sont paralysées par des voitures 74 et 01 de plus en plus conduites par des Genevois qui ont du émigrer faute de logement. La politique économique du canton de Genève continue d'attirer des multinationales, leurs employés et leurs familles... alors qu'il n'y a déjà ni logements pour les Genevois, ni moyens de transports pour leur mobilité.

Le débat sur l'agglomération doit être un débat public avec les populations et pas un débat dans des réunions d'élus initiés.

Pour mobiliser les 60% de Genevois qui s'abstiennent, les politiques genevoises devront remettre l'intérêt des habitants avant les intérêts fiscaux et budgétaires du canton. L'intérêt des habitants suppose de construire des logements pour tous, de créer des emplois localement pour les chômeurs et de lancer les infrastructures de transports dont tout le monde à besoin... plutôt que de continuer à faire venir un millier de cadres et leurs familles chaque années à coup d'exonérations fiscales.

Si la claque du score du MCG incite les partis de gouvernement à agir enfin efficacement alors cette triste journée électorale aura un impact positif pour le Genevois franco suisse.

 

samedi, 10 octobre 2009

Azouz Begag, candidat à la Présidence de la Région Rhône Alpes

Photo Antoine Vielliard et Fabienne Faure avec Azouz Begag.JPGJeudi soir, après une réunion de travail sur le projet régional à Saint Etienne, les 8 présidents de fédérations de la région Rhône Alpes ont rencontré Azouz Begag, candidat à l'investiture du Mouvement Démocrate pour les élections régionales de mars prochain.

Le processus de désignation des candidats du Mouvement Démocrate suit son cours. Les candidatures seront recues jusqu'à fin octobre. Un groupe de travail du Comité Exécutif fera une recommandation au Conseil National qui sera soumis au vote des militants de la région avant noël. Tant pour la tête de liste régionale que pour les têtes de listes départementales.

Je connaissais Azouz Begag au travers de ses interventions médiatiques. J'ai fait la connaissance d'un homme de coeur. Passionné par son engagement. Déterminé à promouvoir des valeurs humanistes pour la société française et pour la région Rhône Alpes. Confiant dans notre capacité à convaincre les électeurs de nous confier la responsabilité de diriger la région Rhône Alpes. Volontaire pour aller mobiliser cette écrasante majorité des électeurs de notre pays qui ne s'inscrivent plus sur les listes électorales, qui ne votent plus car le discours politique ne les concerne plus.

Comme les 7 autres Présidents de Fédération, j'ai décidé de soutenir la candidature d'Azouz Begag auprès des adhérents du Mouvement Démocrate, auprès des Haut Savoyards et des Rhône Alpins. Je vous engage à faire la connaissance de celui à qui je souhaite de devenir notre Président de Région dans quelques mois.

 

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jeudi, 08 octobre 2009

Plus de logements à Genève : il manque 300 voix

La législature du Grand Conseil se conclut sur un échec sur le logement : Les Genevois paient cher l'insuffisance de logement pour leurs enfants. Pas étonnant de la part de députés qui ont été élu en 2005 par des électeurs dont 77% avaient plus de 40 ans : des électeurs âgés et bien logés pour lesquels la pseudo insécurité à Genève serait un problème plus important que la crise du logement. Pendant ce temps là, les Genevois de 18 à 39 ans s’abstenaient à 72% - ce sont eux qui subissent la crise du logement. Ils doivent voter jusqu'à dimanche pour que leurs élus construisent les logements dont ils ont besoin.

4 ans plus tard le résultat est là. Les jeunes Genevois continuent de dormir sur le canapé dans le salon. Ils paient des loyers exorbitants qui ne leur laissent plus les moyens de vivre correctement. Ils vivent avec leurs deux enfants dans des appartements d’une chambre seulement. Ils doivent émigrer dans le Genevois français ou dans le canton de Vaud, utiliser leur voiture et perdre chaque jour des heures dans des embouteillages qui empirent régulièrement.

Les conséquences sur le Genevois français sont dramatiques. Les prix de l’immobilier en hausse rognent chaque année un peu plus le pouvoir d’achat des Français payés en euros. Ils sont contraints de travailler à Geneve ou de quitter le Genevois. Les entreprises du Genevois français recrutent sans cesse des employés qui les quittent, plutôt que de développer leurs affaires.

Le logement a été oublié par les députés du Grand Conseil… autant que les Genevois mal logés ont oublié de voter en 2005. Il suffisait pourtant de seulement 300 à 400 voix nominatives pour que les jeunes candidats de chaque parti passent devant leurs aînés respectifs et renouvellent profondément le Grand Conseil. 300 à 400 voix nominatives seulement alors qu'ils étaient 51 000 Genevois de 18 à 39 à s'abstenir en 2005. 300 à 400 voix seulement pour mettre au Grand Conseil, dans chaque parti, une génération concernée par la crise du logement.

Les élections de 2005 sont passées... mais celle de 2009 ont lieu dimanche. Il reste encore quelques jours pour que les jeunes Genevois qui subissent les conséquences de la crise du logement et des transports, votent pour de jeunes candidats qui bousculeront le statu quo et voteront pour des lois qui permettent de construire les logements dont les jeunes Genevois ont besoin. 51 000 Genevois de 18 à 39 ans ont encore quelques jours pour prendre en main leur avenir et s'assurer que désormais la construction de logements soit réellement une priorite politique du canton de Geneve.

Page 'Opinion' dans la Tribune de Genève

La Tribune de Genève a publié ce jour en page 13 un de mes textes intitulé "Genevois, vos enfants ont besoin d'un logement". Je vous invite à le lire.

Genevois vos enfants ont besoin d'un logement.pdf

L'ancienne génération d'élus de France et de Suisse a pour coutume de ne pas intervenir dans le débat politique de l'autre côté de la frontière. Une telle attitude conduit à enfermer le débat d'agglomération dans les réunions privées d'élus. Elle est vouée à l'échec. Tôt ou tard les électeurs français parfois et les électeurs Genevois souvent devront confirmer les décisions sur les transports, le logement et l'emploi. Cela commencera le 29 novembre avec le vote sur le CEVA. Le débat sur l'avenir de l'agglomération doit être un débat entre électeurs par l'intermédiaire de leurs porte paroles. Cela est d'autant plus nécessaire que l'on constate dans cette campagne que certains candidats au Grand Conseil n'ont pas le courage d'expliquer au Genevois qu'il n'est pas possible de continuer d'avoir des enfants sans construire de logements, il n'est pas possible de continuer de divorcer et de vivre seul sans construire plus de logements, il n'est pas possible de faire venir plus d'un millier de cadres internationaux par an à coup d'exonérations fiscales sans construire de logements. Puisque certains de nos interlocuteurs ne tiennent pas leurs engagements nous devons nous adresser directement à leur patron : l'électeur Genevois et tout particulièrement les très nombreux Genevois qui subissent aussi la crise du logement.

L'ancienne génération estime que chacun doit s'occuper de ses affaires de part et d'autre de la frontière - comme on l'a fait depuis 30 ans avec les conséquences qu'on observe aujourd'hui-... ils oublient que les affaires du Genevois français et du Genevois suisse... sont les affaires du Genevois tout court. Ce sont les mêmes. La crise du logement à Genève à des conséquences dramatiques sur la qualité de vie dans le Genevois français. Une majorité des professeurs des collèges de Saint Julien demandent leur mutation chaque année car ils n'ont plus les moyens de vivre dans le Genevois... un tiers l'obtienne ! L'hôpital a du mal à recruter. Les entreprises du Genevois ne peuvent travailler à leur développement, trop occupées à recruter sans cesse des salariés qui n'arrivent pas à se loger correctement. Les caissières, les électriciens, les maçons dont notre communauté a besoin sont contraints soit de travailler en Suisse ou d'aller vivre à 100 km d'ici. Les politiques Genevoises nous concernent. Nous devons y contribuer en participant au débat plutôt que de se contenter d'en gérer les conséquences sur nos vies quotidiennes. Puisque nous vivons aussi dans le Genevois depuis longtemps et pour longtemps, nous avons à ce sujet au moins autant de légitimité qu'un très respectable Glaronais de passage.

Ces anciennes moeurs ont commencé à changer lors des dernières élections municipales : Patrice Mugny, Robert Cramer, François Longchamp et Manuel Tornare ont soutenu des candidats aux municipales à Annemasse, Gaillard et Saint Julien. C'était bien. Certains élus français qui ont été soutenu par des élus Genevois estiment que ces interventions doivent se faire à sens unique. Ils ont tort : elles doivent avoir lieu dans les deux sens. Les élus du Genevois suisse devraient d'ailleurs plus interpeller les élus du Genevois français sur notre incapacité à créer des emplois pour les jeunes et pour les seniors en particulier. Ils devraient nous interpeller sur notre dépendance économique croissante vis à vis du canton.

Il revient aux électeurs français et suisses de s'approprier désormais le débat sur l'avenir de notre agglomération.

mercredi, 07 octobre 2009

Logements à Genève : le dérapage électoral des Libéraux

Dans un document de campagne distribué à Bernex, Lully et Perly-Certoux, les Libéraux s’attaquent au projet d’agglo. Le mensonge ne fait pas peur aux Libéraux non plus. Ils tentent d’effrayer un électorat mal informé en prétendant que 9000 logements seraient construits « d’un coup » à Bernex Nord et 15 000 « d’un coup » sur la Plaine de l’Aire (sic). Voilà un discours outrancier lorsqu’on sait que depuis 30 ans Genève n’a jamais été capable de construire plus de 2000 logements par an… alors qu’il en faudrait 4000 pour loger les nouveaux Genevois. De tels propos sont scandaleux alors qu’au rythme actuel il faudrait plus de 50 ans pour construire autant de logements. Affirmation provocatrice lorsqu’on sait qu’il se construit plus de logements dans la seule commune d’Annemasse chaque année qu’il ne s’en construit dans tout le canton de Genève.

 

Le mérite de cette annonce mensongère c’est de clarifier la position du Parti Liberal. Les Genevois savent désormais que les Libéraux se moquent des problèmes de logements de la jeunesse Genevoise. Pour les Libéraux peut importe que les petits enfants des Genevois doivent dormir dans la même chambre que leurs frères et sœurs et que les jeunes parents doivent dormir sur le canapé du salon. Pour les Libéraux Genevois peu importe que chaque année, une classe d’âge du canton doivent quitter la terre de leurs ancêtres faute de logement pour aller vivre dans le Genevois français et dans le canton de Vaud.

 

Les Genevois savent désormais que les Libéraux ne défendent que les intérêts des propriétaires de villas égoïstes qui se moquent que leurs enfants ne puissent pas se loger.. au détriment de l’intérêt général du Genevois Franco Suisse qui exige suffisamment de logements pour les enfants des Genevois.

 

Les Genevois savent désormais que les Libéraux préfèrent faire venir dans le canton les professionnels des Hedge Funds de Londres à coup d’exonérations fiscales… même si cela signifie expulser un peu plus de jeunes Genevois du canton.

 

Accessoirement les élus français partenaires du projet d’agglo savent désormais qu’il faudra compter sur une nouvelle génération d’élus Libéraux pour que ceux-ci remplissent leurs engagements sur la construction de logements à Genève.

 

Je recommande vivement aux 51 000 Genevois de 18 à 39 qui n’ont pas encore voté de le faire jusqu'à dimanche midi en votant pour des candidats qui apporteront des réponses à la crise du logement et de rayer les signataires irresponsables de ce tract : Mark Muller, Isabel Rochat, Daniel Zaugg, Philippe Doerks, Christiane Favre et Pierre Weiss.

 

 les derapages des liberaux.pdf

 

Les jeunes Genevois sont en train de se faire avoir

Les dérapages de la campagne pour le Grand Conseil pourraient faire oublier à quelques électeurs Genevois leurs problèmes de logement. Ils paient une fortune des appartements étriqués. Leurs enfants vivent dans la même chambre. Les parents dorment sur le canapé. Plus de 4000 Genevois doivent quitter chaque année le canton de Genève pour Vaud ou le Genevois français pour se loger décemment.

Des partis voudraient mettre l'insécurité au coeur de la campagne... pour faire un peu oublier leur bilan déplorable sur la crise du logement et leur absence de proposition. Je ne connais pas de Genevois qui déménagent de Genève en raison de l'insécurité.. en revanche ils sont une dizaine chaque jour à quitter le canton de Genève faute de logement.

Les 70 000 électeurs du canton de 18 à 39 ans qui sont concernés par cette crise du logement sont en train de se faire avoir par ce détournement d'attention... il semble que certains partis comptent sur le fait que 51 000 d'entre eux s'abstiennent aux élections cantonales de dimanche comme ils l'avaient fait en 2005.

Pourtant cette question du logement est au coeur de tous les problèmes de Genève : en habitant plus loin ces 4000 Genevois s'éloignent des lignes de bus, utilisent leur voiture et encombrent un peu plus les voies publiques. La hausse des prix pénalise le pouvoir d'achat des jeunes Genevois et des salariés en euros du Genevois français. Elle affaiblit les entreprises du Genevois français et augmente accroit par riccochet le nombre de frontaliers.

Pour l'intérêt général du Genevois franco suisse, seuls  les partis qui ont un bilan et des propositions, et les candidats qui ont du courage et de la détermination pour résoudre la crise du logement doivent être élus au Grand Conseil dimanche.

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lundi, 05 octobre 2009

Nous sommes tous des racailles

Alors que les deux partis d’extrême droite Genevoise tente d’être plus xénophobe l’un que l’autre, ils insultent les Annemassiens en les traitants de racaille. Pour ces individus l’insulte et la haine ne sont que des techniques électorales parmi d’autres.

Nous sommes tous des racailles. Des racailles fières de soigner les Genevois malades à l’Hôpital cantonal. Des racailles fières de contribuer à un Genevois franco suisse ou suffisamment de logements sont construits pour tous. Des racailles fières de financer par nos impôts les transports en commun du Genevois franco suisse pour sortir de la paralysie des embouteillages. Des racailles fières de faire du bon pain.. même le dimanche et même dans une boulangerie d’un député MCG.

Nous sommes tous des racailles qui travaillent à nettoyer au karcher l’esprit de Genève, de fraternité et de tolérance et le dépolluer des idées xénophobes de l’UDC et du MCG.

Nous sommes des racailles suisses, des racailles françaises, des racailles de plus en plus double ou triple nationales.

Nous sommes des racailles qui estimons que travailler à l’intérêt général, préserver ce qu’il reste de la qualité de vie du Genevois est plus important que de se faire de la pub électorale avec de la haine plein les journaux.

Nous sommes tous des racailles qui préféreraient venir en ville pour travailler et vivre en transport en commun plutôt qu’en voiture s’il y avait des moyens de transports.

Nous sommes des racailles qui protégeront la liberté de conscience et la neutralité de l’état des initiatives de l’extrême droite.

Nous sommes tous des racailles qui votent pour des élus constructifs qui assument leurs responsabilités en proposant des solutions plutôt que d’utiliser des boucs émissaires pour détourner l’attention de leur incompétence.

Qu’a fait l’extrême droite pour résoudre la crise du logement ? Dénoncé des racailles, c’est un peu court ! Qu’a fait l’extrême droite pour résoudre les problèmes de transports ? Dénoncé des moutons noirs, c’est léger ! Qu’a fait l’extrême droite pour lutter contre le chômage ? Lutté contre le libre échange, c’est irresponsable !

 

Ils ont une seule chose à leur actif, ils ont voté pour le CEVA au Grand Conseil... le projet qu'ils denoncent aujourd'hui publiquement.

Il reste encore quelques jours pour enfoncer l’UDC et le MCG en dessous du quorum de 7% des voix. 6 ou 7 Genevois sur 10 n'ont pas encore voté. Un bon coup de karcher sur le Grand Conseil permettrait d’avancer enfin sur la résolution des problèmes de logements et de transports du Genevois franco suisse.

Cessez de léguer des dettes à vos enfants

Le député Nouveau Centre Charles de Courson disait récemment que nos enfants viendrait pisser sur nos tombes le jour où ils réaliseront le montant de la dettepublique que nous leur léguons. Le montant dépasse les 80 000 euros par famille. Ils devront y consacrer l'intégralité de l'impôts sur le revenu. Il est probable qu'il faudra plusieurs générations pour rembourser les conséquences de l'irresponsabilité des papy boomers qui accumulent des dettes depuis 30 ans.

Notre député, Claude Birraux, élu depuis 1978 n'a jamais voté un budget à l'équilibre. Il est à l'image d'une génération politique qui a fait vivre la France aux dépens des générations suivantes : "après moi le déluge".

Lors des élections municipales, le candidat UMP reprochait au Maire de Saint Julien une gestion approximative. Il avait raison. Le budget 2009 qui augmentent toujours plus les dépenses inutiles et augmentent les impôts de 8,5%, a prouvé l'incapacité du Maire socialiste à dépenser la ressource publique avec parcimonie. C'est d'ailleurs le seul point sur laquelle sa gestion peut être qualifiée de socialiste. Pour le social il faudra repasser : budget social stable depuis 3 ans, une seule réunion de la commission sociale en 18 mois de mandat et record du plus faible nombre de logement sociaux de tous les maires de la commune.

Après une telle campagne municipale, on pourrait s'attendre à entendre l'UMP reprocher au Gouvernement sa camaliteuse gestion.. mais non. L'UMP et le PS ne se préoccupent pas de dire ce qui est vrai pour la France, ils ne se préoccupent que de défendre "leur camp" (sic). Le candidat UMP qu'on a tant entendu sur les déficits de la commune... se tait lorsqu'il s'agit de la dette de la France pourtant 40 fois supérieures (rapporté au nombre d'habitants).

L'excuse toute trouvée de la crise économique et financière ne tient pas.. puisque l'accélération des déficits date du budget 2007 qui a précédé la crise. Bouclier fiscal, paquet fiscal.. l'UMP n'a pas lésiné sur les cadeaux fait à quelques uns alors que la France était déjà "en faillite" selon les propres mots du Premier Ministre et que "les caisses étaient vides" selon ceux du Président de la République.

Pour ce budget 2010, les députés doivent supprimer l'exonération de TVA pour les restaurateurs qui est un échec économique trop coûteux pour l'Etat. Ce clientèlisme électoral doit être supprimé pour corriger un tout petit peu les déficits. La publicité sur les médias du service publique doit être remise tant pour des questions financières que pour garantir l'indépendance éditoriale. Les bonus excessifs que le Gouvernement dénonce doivent être imposés à des taux confiscatoires. Les députés et sénateurs auront ils le courage d'être responsables.. ou préféreront ils suivrent leur camp dans l'aveuglement ? Je ne me fais pas beaucoup d'illusions sur l'intégrité morale de ces individus que l'exécutif corromp à coup de nominations à la CNIL, de Présidence de commission Parlementaire, et d'investitures...

Lors de la campagne des élections présidentielles, la surenchère de promesse de l'UMP auquelle répondait celle du PS était irresponsable. La faillite de l'Etat condamne déjà Rhône Alpes, la Haute Savoie et Saint Julien en Genevois à une réduction continue des aides de l'Etat. Seul le Mouvement démocrate a défendu un programme financièrement équilibré et seul le Mouvement démocrate défendra avec responsabilité des comptes équilibrés lors des élections régionales du mois de mars.

 

PS : Le député Nouveau Centre Charles de Courson a de bonnes idées et les défends avec courage. Il présentera de nombreux amendements d'économie.. ceux ci seront presque tous rejetés par la majorité UMP, et malheureusement le député Nouveau Centre comme le reste de son groupe votera ce budget déficitaire... il s'y est engagé en 2007 en contre partie de l'investiture de l'UMP.

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mardi, 29 septembre 2009

Justice de proximité à Saint Julien et déficit publics

Lors du dernier Conseil Municipal de Saint Julien que j'ai manqué en raison de mes vacances, la municipalité a proposé deux délibérations pour demander des subventions publiques et l'aide de la communauté de communes du Genevois pour établir une Maison de Justice et du Droit à Saint Julien.

La réforme de la carte judiciaire imposée sans concertation par le Gouvernement a conduit à la suppression du siège du Tribunal d'Instance de Saint Julien. Une réforme mal pensée, avec aussi peu de concertation que l'UMP en est capable, mais tellement nécessaire pour réduire les dépenses inutiles de l'Etat français en faillite.

Le Maire de Saint Julien estime que cette perte est catastrophique pour Saint Julien. Plutôt curieux, les habitants de Saint Julien me parlent plutôt des problèmes de circulation, de maintien du commerce, d'accueil de la petite enfance et de préservation du cadre de vie. Ils parlent aussi de l'état de la maison de retraite. Sujets sur lesquels la municipalité fait peu de progrès. Ils se contrefoutent de devoir faire 15 kilomètres pour aller au Tribunal à Annemasse... auquel ils se rendent très rarement pour ceux qui s'y sont déjà rendus.

Le Maire a déjà engagé 17000 euros de dépenses municipales sur le sujet. Il estime qu'une justice rendue à Annemasse n'est pas une justice de proximité.. pourtant même au siècle durant lequel il a été élu la première fois, les trains à vapeur et les automobiles existaient déjà. Avec de tels raisonnements absurdes Annemasse serait fondée de demander le déplacement de la Sous Préfecture.

Alors que plusieurs générations ne suffiront pas à réduire les dettes publiques accumulées par les politiques qui sévissent depuis 30 ans, il y a de la perversité pour un Maire a demander un maximum de dépenses publiques dans sa commune. C'est aussi irresponsable qu'un habitant qui exigerait des dépenses municipales à son seul profit. La justice a besoin de moyens informatiques plutôt que de nouvelles maisons de justice. Les justiciables ont besoin de rapidité et d'efficacité plus que de proximité. Des élus responsables devraient proposer que les cours d'assises de la Savoie et de la Haute Savoie soit réunies et tiennent des sessions plus régulières au lieu de demander la création de nouvelles maisons de justice.

Beaucoup de Maire oublient que la faillite de l'Etat se traduirait inévitablement par la faillite des 36 000 communes de France.

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lundi, 28 septembre 2009

Couacs sur la fumée passive : 87 morts à Genève

La loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics à Genève a été confirmée lors du vote d'hier.

Un parcours politique intéressant. Une première initiative populaire avait été adoptée avec le soutien de 4 Genevois contre 1. Une telle marge est inhabituelle. Elle laisse supposer que l'interdiction de fumer dans les lieux publics est soutenue par une majorité des habitants depuis plusieurs années ou décennies. Une attente que les élus n'avaient pas su retranscrire dans les lois.

Le Gouvernement genevois avait promulgué à la va vite une loi qui mettait en pratique le souhait des Genevois. L'UDC qui prétend habituellement défendre les droits populaires avait déposé un recours contre cette loi. Elle avait été rejetée par le Tribunal Fédéral.

Une nouvelle loi a été votée au Grand Conseil Genevois. Des amendements soutenus par les Radicaux et quelques PDC  contre l'avis manifeste des électeurs ont atténuée la porté de la loi en autorisant des fumoirs. La loi a été contestée par les cafetiers et restaurateurs.. mais confirmée par les électeurs Genevois ce week end.

Près d'une vingtaine d'étude ont mesuré l'impact en terme de santé publique de l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Elles évaluent la baisse du nombre d'arrêt cardiaque entre 17% et 25% dès la première année. L'impact s'accroit au cours du temps. Cela ne compte pas encore les impacts sur les cancers à plus long terme.

A Genève, environ 500 personnes décèdent chaque année d'un arrêt cardiaque en dehors de l'hôpital. Les couacs sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics ont coûté deux années d'impact. La dépendance politique de certains élus envers les cafetiers et restaurateurs à coûté sans doute une dizaine d'année. Dans l'estimation basse cela représente 87 décès par an qui auraient pu être évité à Genève.

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lundi, 14 septembre 2009

Ligne D : +40% de capacité en plus

Un nouvel appel d'offre a été lancé pour l'exploitation de la ligne D entre Saint Julien en Genevois et la place neuve via Perly et Plan les Ouattes. Le terminus sera ensuite remis à la Gare de Cornavin à la fin des travaux du tram à la Jonction.

Le prestataire est en train d'être choisi par le Groupement Local de Coopération Transfrontalière qui réunit les instances politiques du Genevois franco suisse concerné par le sujet. Le résultat de ce travail est impressionnant :

  • +20% d'augmentation de la fréquence aux heures de pointe : on passe d'un bus toutes les 15 minutes à un bus toutes les 12 minutes
  • +16% d'augmentation de la capacité des bus : on passe de bus de 150 places à des bus de 174 places

Au total ce sont 39% de passagers supplémentaires qui pourront être transportés par la ligne D à compter du mois de décembre. Ces capacités supplémentaires seront vites utilisées. A terme ce sont plus d'un million de déplacements en voiture qui pourront être supprimés. 3205 déplacements par jour qui passeront de la voiture individuelle au transport collectif. Un peu moins de pollution (environ 3000 tonnes de CO2 en moins), un peu plus d'économies pour ceux qui les emprunteront (environ 1000 euros d'économie par utilisateur et par an) et un peu plus de liberté de déplacement pour tous (3205 voitures en moins sur les routes communes).

Cette augmentation de capacité et de qualité est un progrès important. Il correspondait à nos demandes pour plus de transport collectif. Mais ce qui dépasse nos attentes, c'est que ces 39% de capacité en plus ne coûteront pas un centime de plus pour les collectivités partenaires du Groupement transfrontalier. La négociation avec les fournisseurs, l'organisation et les économies d'échelles ont permis aux personnes qui ont travaillées sur ce projet de parvenir à un coût identique à celui du précédent contrat. Je félicite les fonctionnaires du Groupement local de coopération tranfrontalière, du département, du canton de Genève, de la communauté de communes et les élus dont Jean Michel Thénard, Maire de Saint Julien, qui sont parvenus à un tel résultat au service des habitants.

La mise en service aura lieu au mois de décembre.

Ce nouveau contrat prévoit également une desserte de Vitamparc les mercredi, samedi et dimanche. Cette desserte étant financée essentiellement par Vitamparc.

dimanche, 13 septembre 2009

Ordre du Jour du Conseil Municipal du 17 Septembre 2009

 

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal de ce jeudi 17 septembre a 20h30.

Nous sommes a votre disposition pour plus de renseignements ou si vous avez des remarques et des suggestions concernant les points a l'ordre du jour.

CM du 17 septembre 2009-CONVOCATION et PROJETS DE DELIBERATIONS.doc

 

jeudi, 10 septembre 2009

MODEM / Nouveau Centre : Quelle différence ?

Sur la vision de la société il y a suffisamment peu de différences pour que nous ayons défendu le même projet national lors des élections présidentielles de 2007. Preuve que le Nouveau Centre partage la même vision que nous de la société française. Le Nouveau Centre comme le Mouvement Démocrate défendent des valeurs européennes, libérales et sociales, valeurs historiques du centre. Le Mouvement démocrate a ajouté à cela les principes démocratiques au cœur de son projet.

 

Alors quelle différence ?

 

La version des adhérents du Nouveau centre consiste à prétendre que le MODEM est de centre gauche alors que le Nouveau Centre serait de centre droit…. Explication qui tombe rapidement lorsqu’on constate que Jean Luc Rigaut (Nouveau centre) a été élu à la tête de l’agglo d’Annecy avec le soutien du Parti Socialiste et que de mon coté j’ai conduit une liste face à un Maire PS soutenu par l’UMP au second tour. Nous sommes tous deux des centristes.

 

Notre version à nous au MODEM, c’est que le Nouveau Centre est soumis à l’UMP. Tous ses parlementaires ont été élus avec le soutien de l’UMP. Redevables de leur élection à l’UMP ils soutiennent tous les projets de l’UMP au Parlement. Même si nous partageons les mêmes points de vue sur la société, eux ne votent pas en conscience. Ils ont ainsi voté le 30ieme budget déficitaire consécutif de l’Etat, ils ont voté les réformes institutionnelles, la loi HADOPI (pour la plupart), la nomination des présidents de l’audiovisuel public, les boucliers fiscaux…etc..etc.. Ils pensent comme nous mais ils votent comme l’UMP.

 

La situation est un peu différente en Haute Savoie ou la volonté d’hégémonie de l’UMP est telle qu’elle a franchit un pas supplémentaire dans l’humiliation du Nouveau centre en présentant des candidats face à Bernard Bosson et Jean Luc Rigaut à Annecy. Le Nouveau Centre est un peu plus autonome en Haute Savoie mais paradoxalement il y est tout aussi obséquieux vis-à-vis de l’UMP.

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mercredi, 09 septembre 2009

La politique économique Genevoise : fiscale plus que sociale

La politique économique Genevoise consiste à faire venir des multinationales grâce a des conditions fiscales dérogatoires que le canton n’offre pas à ses propres entreprises. Cette politique a pour conséquence d’augmenter les ressources fiscales suisses par la TVA, l’impôts sur le revenu et un peu d’impôts sur les sociétés quand même.

 

Cette politique a aussi pour conséquence de faire venir à Genève les personnes qui occupent actuellement ces emplois. Ces personnes emménagent dans des logements toujours plus rares à Genève. Ils font monter les prix de l’immobilier ce qui pénalise le pouvoir d’achat de tous les habitants du Genevois franco suisse. Ils utilisent l’infrastructure publique : routes, transports en commun, hôpitaux, crèches et écoles. Leur présence nécessite de renforcer ces équipements et entraine des dépenses publiques additionnelles.

 

Il est très difficile de savoir si ces recettes fiscales additionnelles compensent les dépenses publiques nécessaires pour l’accueil de cette population nouvelle. J’ai quelques doutes sur la pertinence financière de cette politique. Je n'ai en revanche aucun doute sur le fait que cette politique économique est nuisible pour le Genevois franco suisse.

 

Pour nous autres humanistes démocrates, l’objectif d’une politique économique n’est pas de faire venir des rentrées fiscales supplémentaires mais bien de créer des emplois pour ceux qui n’en ont pas.

 

Une telle politique économique aurait pour objectif de créer des emplois pour les seniors et les jeunes sans emplois du Genevois franco suisse. Pas forcement des emplois de cadre sup, mais des emplois tout court. Une telle politique mettrait en place des formations qui permettent aux personnes sans emploi d’acquérir les compétences nécessaires pour occuper les emplois qui ne trouvent pas preneur. Une telle politique viserait à faire du Genevois franco suisse un terreau fertile pour les petites et moyennes entreprises locales plutôt que d’offrir des conditions dérogatoires à des multinationales qui partiront.

 

Une telle politique qui consisterait à créer des emplois plutôt que de les importer aurait plusieurs avantages :

1)      elle réduirait les couts sociaux pour le canton en réduisant le nombre de chômeurs et les coûts publics induits en termes de délinquance,

2)      elle réduirait le flux migratoire qui accentue la pression sur l’immobilier du Genevois franco suisse et sur les infrastructures publiques.

 

Une telle politique aurait le mérite d’être durable. Elle ne menacerait pas les relations bilatérales avec les principaux partenaires commerciaux de la Suisse. Elle se fonderait sur des entreprises du Genevois franco suisse durablement implantées localement plutôt que sur des multinationales volages.

mardi, 08 septembre 2009

+0,6% de logements à Genève = 4500 frontaliers de plus par an

Le Genevois Haut Savoyard est largement dépendant économiquement du canton de Genève.  La commune de Saint Julien par exemple compte 4412 emplois et 5223 actifs résidents. Cela revient à un taux de concentration d’emploi de 83% qui est assez similaire aux taux qu’on observe dans toute commune proche d’une agglomération.

 

Genève aura toujours besoin de frontaliers pour faire vivre ses entreprises et ses administrations aussi sûrement que Berne a besoin de Ostermundigen ou Lyon de Caluire et Cuire.

 

Pour autant le Genevois Haut Savoyard aimerait pouvoir créer plus d’emploi pour être un moins dépendant économiquement. C’est l’un des enjeux du projet d’agglomération auquel M. Stauffer ne contribue pas.

 

Il y a deux propositions que le MCG pourrait faire pour réduire le nombre de frontalier si le MCG faisait des propositions plutôt que de lancer des invectives. Le MCG pourrait proposer que le canton se fixe pour objectif de construire suffisamment de logement pour accueillir sa propre population. Le MCG pourrait proposer des incitations et des pénalités pour encourager les communes à participer à l’effort de construction de logements pour les habitants du canton. A ce jour le canton de Genève met sur le marché seulement 0,6% de logements nouveaux par an.. alors que la population du Genevois Franco suisse croit de 1,5% par an, et qu’il faudrait en plus 1% de logements nouveaux pour accueillir les célibataires, veufs et divorcés supplémentaires du canton. Au total c’est un déficit de construction de logement de 1,9% de logements par an qui « crée » entre 4 et 5 000 frontaliers supplémentaires chaque année. Des habitants de Genève, Suisses, obligés de quitter le canton, des voitures immatriculées VD, 74 ou 01.

 

Si le canton rattrapait les 20 années de retard accumulées dans la construction de logements cela permettrait aussi au Genevois Français de créer des emplois. A ce jour, les entreprises du Genevois Français passent leur temps à recruter des salariés  qualifiés dans le reste de la France. Ceux-ci déménagent attirés par des emplois correctement rémunérés. Ils s’aperçoivent rapidement que leur salaire ne leur permette pas de vivre décemment en raison des prix des loyers du Genevois. Ils cherchent alors un emploi mieux payé coté Suisse et quitte leur entreprise française. Les chefs d’entreprise du Genevois Français passent donc leur temps à recruter, loger puis recruter et loger… temps qu’ils ne peuvent pas consacrer à leurs clients.

 

Le jour où le canton de Genève construira suffisamment de logements pour les Genevois, ceux-ci pourront continuer de vivre à Genève. Les prix de l’immobilier se relâcheront. Cela permettra alors aux employés des entreprises françaises de vivre décemment avec leur rémunération française. Ce qui permettra à leurs chefs d’entreprises de développer leurs affaires plutôt que de recruter et loger sans cesse.

 

Pour cela il faudrait que le parti socialiste cesse de défendre les nantis du logement, ces papys boomers qui ont des loyers modérés depuis 30 ans. Il faudrait que les verts contribuent à déclasser suffisamment de terrain pour construire les 2,5% de logements nouveaux dont Genève a besoin pour sa propre croissance démographique. Il faudrait que les Libéraux accompagne leurs intentions d’actes et accélérant les projets en cours à la Praille ou à Thônex (communaux d'Ambilly). Il faudrait que l’extrême gauche, l’UDC et le MCG commencent à proposer des idées constructives pour les Genevois plutôt que de lancer des initiatives et des invectives plus ridicules les uns que les autres.

 

Pour conserver sa qualité de vie, le Genevois franco suisse a besoin que 5 fois plus de logements soit construit chaque année dans le canton de Genève pour accueillir sa propre population ! Oui 5 fois plus ! Nous avons aussi besoin de créer plus d’emplois coté français. Cela permettra de freiner l’augmentation des distances domicile travail. Il faudra par ailleurs mettre en place l’infrastructure de transports en commun nécessaire pour que tous puissent se déplacer librement.

lundi, 07 septembre 2009

Les arguments stupides des cumulards

Le cumul des mandats était une exception au début de la 5ième République. Elle s'est depuis généralisée. Aujourd'hui 9 parlementaires sur 10 sont des cumulards.

Petit à petit ils renoncent à exercer leurs responsabilités de contrôle de l'exécutif et de législateur pour se concentrer sur leur mandat local qui leur laisse beaucoup plus d'autonomie, beaucoup plus de satisfaction personnel. Leur égo se satisfait beaucoup plus d'être le chef dans leur commune ou leur département... qu'un député lambda à l'Assemblée nationale.

Ils renoncent aussi à aller écouter les Français dans leur circonscription : à quoi bon aller écouter ce que pensent les gens sur le terrain puisque de toute façon, les députés UMP et PS sont soumis à la discipline de vote partisane qui les empêche de voter en conscience. C'est ainsi que beaucoup de députés UMP et PS ont voté en dépit de leur avis personnel sur la loi HADOPI, la réforme constitutionnelle, la nomination des Présidents de l'audiovisuel public, le bouclier fiscal, les déficits budgétaires... Les Français n'ont plus de député à l'Assemblée nationale, ce sont les partis qui ont des VRP dans les départements.

Ils renoncent aussi à être simplement présent au Parlement. Les polémiques à répétition sur l'absentéisme Parlementaire le montre. Le mandat de Parlementaire devient de plus en plus un mandat qui consiste à toucher des indémnités en échange d'un silence contraint lorsqu'ils sont majoritaire.. ou en échange d'une opposition automatique ridicule lorsqu'ils sont minoritaires. Une forme de corruption des institutions.

Dans ce contexte, le cumul des mandats est un moyen pour les élus de faire à nouveau un peu de politique locale. C'est un moyen de compléter leurs indémnités d'élus. C'est aussi une forme d'assurance chômage faute de statut de l'élu.

L'argument utilisé à répétition est celui de la proximité avec le terrain. Comme si seuls les Maires connaissaient la réalité de la vie des Français. Il y a de toute évidence des Maires totalement déconnectés du terrain. Les défaites des Maires sortants aux élections municipales le confirment. Mais surtout un Maire est surtout dans sa commune. Particulièrement dans son bureau. Beaucoup avec les fonctionnaires de sa mairie. Un député Maire est donc moins présent sur le terrain de sa circonscription. Il n'a pas la même disponibilité pour aller à la rencontre des syndicats, des usagers, des retraités, des scolaires, des entrepreneurs et des associations.

Dans tous les autres pays d'Europe le cumul des mandats est rare... je pense que nul part ailleurs les Parlementaires sont aussi éloignés des préoccupations des habitants, et aussi peu présent dans l'hémicycle.

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vendredi, 04 septembre 2009

Le choix MODEM aux élections régionales de mars 2010

Ce week end se tient l’Université de rentrée du Mouvement Démocrate. Formation, débats, conférences : un week end studieux en perspective. Nous travaillerons sur nos 22 projets régionaux. Région par région. 25 Haut Savoyards dont 6 élus participeront à ces travaux.

 

Nous aborderons aussi la question de nos candidatures aux élections régionales de mars 2010.

 

Beaucoup de discussions ont eu lieu sur le sujet en interne localement, dans les instances nationales et régionales du Mouvement Démocrate. Le point de vue qui me semble émerger est celui d’une autonomie au premier tour. Une autonomie qui nous permettra de proposer aux Rhône Alpins des élus humanistes, démocrates et pragmatiques. Des élus à leur écoute plutôt qu’au service d’idéologies partisanes. Des élus constructifs qui votent en conscience les projets pertinents et rejettent les ceux qui ne le sont pas. Des élus qui refusent la discipline de vote auxquels se soumettent les autres partis. Nous proposerons pour Rhône Alpes un nouveau projet de développement économique et environnemental durable. Je reviendrai dans les prochains mois sur nos propositions en matière d’économie, de transport, de logement et sur la formation.

 

Cette liste MODEM au premier tour, vous donnera une liberté de choix supplémentaire. Elle vous rendra un peu de cette souveraineté qu’un Président de la République qui se prend pour un monarque vous vole jour après jour.

 

Ces élections régionales pourraient être les dernières qui soient libres. Le Président de la République et quelques Parlementaires UMP ont proposé de modifier le mode de scrutin pour rendre impossible toute alternance dans les régions et départements et permettre à l’UMP de conquérir des majorités de sièges tout en étant ultra minoritaire dans le pays (mode de scrutin mixte proportionnel dans les zones urbaines où l’UMP est minoritaire et majoritaire dans les zones rurales favorables à l’UMP.. avec un scrutin à un seul tour pour permettre à l’UMP de gagner avec seulement 30% des voix). Quand la droite devient aussi Bonapartiste, les clivages droite/gauche perdent le peu de sens qu’ils avaient encore.

 

Au second tour, nous devrons participer à une coalition pour représenter dans les institutions le point de vue des électeurs qui nous auront accordé leur confiance. Je parle bien d’une coalition dans le respect mutuel. Je ne parle pas d’alliance dans la soumission comme ce qui se pratique entre l’UMP et le Nouveau Centre. Les élus du Nouveau Centre qui sont des centristes sincères votent mêmes les lois les plus extrémistes de l’UMP depuis que leur élection dépend du bon vouloir de ce parti auquel ils ont fait allégeance.

 

Nous ne pourrons participer qu’à une coalition dans le respect mutuel. Le Parti Socialiste n’est pas encore prêt. Le Parti Socialiste voudrait que le MODEM devienne socialiste ou soit à gauche. Si c’était le cas, nous aurions adhéré au PS et les électeurs du MODEM voteraient pour le PS. Le PS veut des alliés soumis. Nous n’accepterons qu’une coalition dans le respect des différences. Les esprits ne sont pas encore mûrs au PS… ils le seront dans quelques semaines lorsque l’échéance approchant, il faudra choisir entre abandonner la région à l’UMP ou former une coalition équitable avec le Mouvement Démocrate et les écologistes.

 

Certains veulent voir un paradoxe à ce que le Maire de Saint Julien et moi-même soutenions la même liste de candidats aux régionales. Ce sont d’ailleurs les mêmes qui ont voté au second tour des municipales pour ce même Maire de Saint Julien qu’ils dénonçaient au premier tour. Ils oublient que nous travaillons avec le Maire de Saint Julien dans les commissions municipales et intercommunales de manière constructive et en toute franchise. Ce que font tous les Maires UMP, PS, MODEM, Verts et non inscrits partout en France dans toutes les structures intercommunales.

 

Nous n’en sommes pas là, mais si cela devrait être le cas, nous continuerions de dire ce qu’on pense de manière constructive et franche.

 

Bref, je continuerai de dire ce que j’estime juste pour l’intérêt général des habitants de la commune et de la région Rhône Alpes. Est-ce que cela ne devrait pas être le rôle de tout élu ? Défendre l’intérêt général avant les intérêts partisans ? Voter en conscience plutôt que selon la consigne du parti ?

 

 

8 ans plus tard, Jean Michel Thenard a enfin raison (3/3)

Nouvel interview du Maire dans le Dauphiné en 2001.

article du Dauphine Libere fevrier 2001.pdf

 « Certes, justifie par avance le candidat, les cinq élus dont nous disposons ont vote 80% à 90% des délibérations proposées par le Maire. Mais c’est parce que nous n’avions rien à redire sur la gestion courante. » Le taux de délibération de gestion courante est maintenant de 95%.

 « En tête du peloton des critiques deux domaines ultra sensibles a Saint Julien : la circulation et la pression immobilière ». Depuis qu’il a énoncé ces critiques Jean Michel Thénard n’a pas pris d'initiative significative pour améliorer la circulation. Depuis son élection en 2001 plus de 1000 logements ont été construit dans la commune. Ces critiques restent pertinentes au sujet de la municipalité actuelle.

 « Notre idée à nous passe par la réalisation d’un échangeur autoroutier à Viry… Seulement voila, pour l’obtenir il faudrait un soutien fort de la communauté de communes, et pour l’heure Saint Julien ne s’est pas mis en pointe dans ce dossier ». L’échangeur autoroutier de Viry n’est toujours pas réalisé… et les élus de Saint Julien sont à peine plus présents à la communauté de communes que lors du dernier mandat.

 Au delà de l'aspect comique de ces critiques de Jean Michel Thénard qui pourrait lui être retournée en totalité, il y a une question qui me fascine. Comment un élu peut il à ce point perdre de vue les raisons de son engagement initial ? Que peut-on faire pour éviter de tomber dans de tels travers ?

 Je pense qu'il y a plusieurs réponses à cela :

1) garder un contact régulier de dialogue avec la population de manière large, c'est le rôle des comptes rendus de mandat et des réunions publiques thématiques que je propose- cela permet de veiller à ne pas être seulement au service d'un entourage qui représente un dixième de la ville tout au plus-,

2) ne pas se laisser noyer par les contraintes administratives, juridiques et réglementaires en fixant un cap et des priorités (les nôtres sont l'accueil de la petite enfance, la circulation, le cadre de vie et le commerce),

3) bien définir la limite bien précise entre le rôle de l'élu qui décide des orientations politiques prioritaires de la commune et le rôle de l'administration qui exécute en fonction des contraintes budgétaires et réglementaires, afin que l'action de la commune soit réellement déterminée par la volonté des habitants et pas par des contraintes externes.

 

jeudi, 03 septembre 2009

8 ans plus tard, Jean Michel Thénard a enfin raison (2/3)

Dans ce nouvel article du Faucigny qui date de 2001, Jean Michel Thénard énonce des propos qui n’ont rien perdu de leur actualité :

 

Article du Faucigny 2001.pdf

 

« La mandature actuelle est sous encéphalogramme plat » : 95% des délibérations adoptée le sont à l’unanimité et ne concernent que des affaires courantes. Aucune avancée significative sur les priorités des habitants que sont la circulation, le cadre de vie, l’accueil de la petite enfance ou le développement du commerce de centre ville. Les priorités sont fixées de fait par l’activisme des adjoints à la culture et au sport.

 

Il y a deux points de vue qui ont en revanche beaucoup changé. En 2001, Jean Michel Thénard affirmait que Saint Julien était membre de la communauté de communes pour freiner. On ne peut pas dire cela en 2009. Mais plutôt Saint Julien est membre de la communauté de commune pour y être absente. Les élus d’aucune autre commune participent aussi peu aux travaux de la communauté de commune. Pourtant aucune autre commune ne représente le tiers des habitants de la communauté.

 

L’autre point de vue qui a changé est le suivant «On est dans une ambiance ou une époque ou les gens n’acceptent plus la critique et les idées venant d’ailleurs. Ils les caricaturent et les déforment ». L’époque a changé. Pas Jean Michel Thénard. Les membres de l’équipe municipale écoutent nos propositions. Mais l’exécutif met un malin plaisir à les ignorer. Nos propositions constructives d’économies ont toutes été rejetées pour tenter de justifier une augmentation d’impôts exorbitante de 8,5% pour les habitants de Saint Julien.

 

Dans cet article Jean Michel Thénard rappelle son opposition à la construction du Casino de Saint Julien dont les recettes de plus d’un million et demi d’euros annuelles ont financé toutes les réalisations dont il revendique la paternité. Sa position sur le Casino semble avoir changé puisque la municipalité a réduit cette année les impôts pour le Casino pour les augmenter pour les habitants.

 

 

 

 (à suivre)

8 ans plus tard, Jean Michel Thénard a raison (1/3)

Lors de la campagne des élections municipales Jean Michel Thenard accordait quelques interviews aux journalistes locaux.

 

Article Dauphine Libere janvier 2001.pdf

 

Il appelait Henri Joubert « le prince » et dénonçait « une vision étonnante de la démocratie ». « Il faut renouer le dialogue avec les habitants de Saint Julien, avec des réunions de quartier, pour qu’ils aient la parole, pour mieux connaître les problèmes au quotidien. Rapports inexistant avec l’équipe actuelle qui fonctionne en petit comite, le maire travail avec 5 ou 6 adjoints et le conseil ne constitue qu’une chambre d’enregistrement. » Des mots que je peux reprendre à mon compte 8 ans plus tard, ils n’ont perdu aucune actualité.

 

Un peu quand même… si l’on en juge par l’adoption de la subvention à Guitare en Scène qui a été votée sans le soutien de l’adjointe à la culture. Jean Michel Thénard reprochait à Henri Joubert de ne consulter que ses adjoints, mais lui se moque de leur avis, répond à leur place au Conseil et ponctue chacune de leurs interventions de ses propres analyses.

 

Pour le reste, le Conseil Municipal demeure une chambre d’enregistrement où rare sont les conseillers municipaux qui expriment un point de vue librement.

 

« Où loger les professeurs, les infirmières et autres médecins si la commune ne fait pas de réserves foncières ? Et surtout si elle ne laisse construire que des logements hauts de gamme.. ». Le Maire de Saint Julien pourrait prononcer à nouveau ces mots. De toute l’histoire de Saint Julien il a fallu que la commune ait son premier maire socialiste pour voir construire aussi peu de logements sociaux… et autant de logement privés parfois de piètre qualité mais souvent à des tarifs haut de gamme.

 

Il y a 8 ans déjà.. le Maire parlait du tram. Il en parle encore aujourd’hui.

(à suivre)

mercredi, 02 septembre 2009

La France tombe dans la monarchie "élective" absolue

La séparation des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires est l'un des principes fondamentaux de la démocratie. Il permet à l'exécutif de diriger, mais garantie que les lois sont votées au nom des Français et qu'elles sont appliquées équitablement.

Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy ces principes de séparation des pouvoirs sont remis en question. D'abord avec ce nouveau pouvoir qu'est le pouvoir médiatique : il contrôlait les médias privés par l'intermédiaire de ses amis que sont Dassault, Lagardère et Bouyggues. Par la loi il s'est assuré de l'autocensure des journalistes des médias publics qui dépendent hiéarchiquement de Présidents qui sont nommés par l'exécutif.

Il contrôle des Parlementaires soumis et cumulards dont l'indémnité et le statut social dépendent uniquement de leur réélection et de leur investiture. Des députés un peu trop indépendants d'esprit comme Lionel Tardy en Haute Savoie se voient menacés de n'être plus investit par leur propre parti faut d'avoir voté la loi HADOPI. L'UMP trouvera bien d'autres caniches pour le remplacer pour quelques miliers d'euros par mois. Y aura t'il encore des électeurs pour élire cette nouvelle génération de caniches ?

Voilà le dernier centre de pouvoir qui avait encore un peu d'indépendance qui va être mis aux ordres de l'exécutif. La suppression proposée du juge d'instruction retirerait tout droit d'investigation à la justice pour le confier aux procureurs qui dépendent hiérarchiquement de l'exécutif. Aucune enquête ne pourrait plus avoir lieu sans l'accord de l'exécutif : plus d'affaire Urba, plus d'affaire Elf, plus d'affaire du sang contaminé, plus d'affaires de faux électeurs, plus d'affaires de financement occulte des partis, plus d'affaires des Lycées en Ile de France, plus d'affaires de commission sur vente d'armes... ou seulement les quelques affaires politiques qui concernent des opposants (Villepin ou Julien Dray).

Cette concentration des pouvoirs est révoltante même lorsqu'elle est confiée à quelqu'un d'élu démocratiquement. Mais l'UMP ne s'arrête pas là. Elle propose aussi de remplacer les modes de scrutins à deux tours en mode de scrutin à un seul tour pour les élections régionales et départementales. Un tel mode de scrutin permettrait à un parti qui ne dispose que de 30% des voix (un peu comme l'UMP) de conquérir le pouvoir sans majorité.

Nous serions alors dans un pays où l'armée, la police, les parlementaires, les juges, les contrôleurs fiscaux, les journalistes dépendent tous du pouvoir hiérarchique d'un seul homme. Le titre de Président de la République ne serait alors plus adapté à ce qui serait une monarchie absolue.

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La 1ere facture municipale est arrivée à Saint Julien

La plupart des habitants de Saint Julien ont reçu leur avis d’imposition pour la taxe foncière. Première facture de l’augmentation d’impôts décidée par la municipalité. Mon avis est ici :

Avis d'imposition de la taxe fonciere.pdf

 

Au total 3 euros de plus pour la communauté de communes, 4 euros de plus pour le département, 1 euro de plus pour la région, et 3 euros de plus pour les ordures ménagères malgré la baisse de taux…. et 18 euros de plus pour la commune. 18 euros qui portent la taxe fonciere communale à 229 euros dans ce cas.

 

L’augmentation de taxe foncière municipale est le double de l’augmentation de taxe de toutes les autres institutions réunies.

 

La municipalité de Saint Julien coute chère aux habitants.

 

Cette augmentation d’impôt est injustifiée puisque de nombreuses économies auraient pu être faites. Nous les avons suggérées.. la municipalité les a ignorées.

 

18 euros d’augmentation de taxe foncière annuelle à laquelle il faudra ajoutée l’augmentation sur la taxe d’habitation et la taxe professionnelle. Des augmentations qui pourraient se poursuivre année après année si la municipalité continue de ne pas prendre en compte nos propositions constructives d’économie.

 

Des progrès ont été faits puisque la municipalité a pris en compte notre recommandation d’un meilleur recensement des frontaliers. Des annonces régulières apparaissent sur les panneaux municipaux qui devraient assurer des recettes additionnelles de fonds frontaliers. Nous demanderons à ce que ces recettes supplementaires soient utilisées à réduire les impôts pour les habitants l’an prochain.

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mardi, 01 septembre 2009

Les dérives de l'élection directe du Président de la République

A l'approche de l'élection le 16 septembre prochain d'un nouveau Conseiller fédéral certains commentateurs et politiciens carressent l'idée d'une élection du Conseil Fédéral au suffrage universel direct. A l'exemple de la France, du Brésil, des Etats Unis (via l'intermédiaire un peu particulier des grands électeurs), du Gabon, de l'Iran et de quelques pays dans le monde.

L'élection du chef de l'Etat par le suffrage universel direct est dans le monde une exception parmi les démocraties plutôt qu'une norme. Dans l'Union Européenne, très peu d'Etats y ont recours. Ceux qui élisent leur chef d'Etat au suffrage universel direct confient l'essentiel des pouvoirs au Premier Ministre comme au Portugal. En Grande Bretagne, en Belgique, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Hollande, au Danemark, en Grèce, en Irlande... pour ne citer que ces quelques pays, le chef de l'exécutif est élu par le Parlement.

L'élection du chef de l'exécutif au suffrage universel direct à deux avantages : elle augmente considérablement la diffusion de la presse durant l'année électorale. On y parle de sondage. Des partenaires civils ou sexuels des candidats. Les plus grandes idées politiques se façonnent dans la contrainte de ce qui fait un bon titre de presse : de la provocation en 4 mots. On y aborde alors des idées aussi fondamentale que "passer les quartiers au Karcher"... La presse people bénéficie alors de tirages bien supérieur à la presse d'opinion. Elle couvre alors pendant plus de 12 mois l'actualité sentimentale de couple aussi fictifs que Nicolas et Cécilia ou Ségolène et François.

Le second avantage d'une telle élection c'est d'accorder une notoriété planétaire à ses dirigeants : les chefs d'Etat élus au suffrage universel sont connus de manière totalement disproportionnée. Lula, Ahmadinejad, Obama ou le futur chef d'Etat du Gabon seront bien plus connu à travers le monde que le Premier Ministre Japonais qui vient de démissionner. Et alors ?

En revanche, l'élection au suffrage universel direct ne permet pas un débat sur les idées et les propositions. Cinq candidats ne peut pas à eux seuls animer un débat politique sur des dizaines de sujets avec plusieurs dizaines de millions de citoyens comme peuvent le faire 3000 candidats parlementaires. Le résultat c'est qu'un pays se retrouve avec un chef d'Etat avec une légitimité fondée sur la notoriété de son couple fictif que tous les électeurs connaissent 100 fois mieux que ses idées. Celui ci applique alors un programme qui n'a souvent plus d'actualité 6 mois plus tard alors que le contexte mondial a changé.

Fort de cette légimité il annonce de manière unilatérale des décisions dont il a eu l'inspiration durant le déjeuner qui précède la conférence de presse comme la nomination des Présidents de l'audiovisuel public, comme le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan. D'autres fois il décide contre l'avis des experts qu'il a pourtant nommé comme le mode de scrutin inique proposé pour l'élection des conseillers territoriaux ou contre l'avis de sa majorité parlementaire comme sur les institutions, le bouclier fiscal ou la loi Hadopi.. mais ceux ci finissent par voter quand même faute de légitimité propre. Il décide de supprime le juge d'instruction afin de contrôler aussi le pouvoir judiciaire après avoir controlé le législatif et les médias. Rare sont les décisions qu'il prend qui étaient dans le programme.. que peu d'électeurs ont lu car ils savent que les candidats se sentent peu liés par ces programmes. Il décide seul, sans l'avis du peuple qui par paresse délègue tout pouvoir à ce monarque absolu élu.

Ce chef de l'exécutif élu au suffrage universel direct s'approprie la souveraineté du pays au détriment du peuple en violation de la constitution.

La légitimité disproportionnée confère à l'exécutif un pouvoir exhorbitant par rapport au Parlement. Le lien direct avec les électeurs est alors rompu. Les parlementaires ne consultent plus les citoyens dont ils ne peuvent pas se faire les portevoix au Parlement. Bon exemple de cette dérive, Claude Birraux tiendra ce vendredi une permanence à Saint Julien. La première permanence depuis 2 ans.. et à laquelle se rendront peut être 4 ou 5 des 30 000 habitants du canton. Voilà à quoi se limite l'écoute par le pouvoir de la population de Saint Julien.

Appliqué à la Suisse un tel mode d'élection conduirait à nier les minorités. Un tel mode de scrutin pousserait des partis dans des formes d'opposition qui conduirait à des initiatives incessantes, des blocages permanents... et de manière ultime inévitablement à un abandon de la démocratie directe.

Je pense au contraire que la France doit abandonner l'élection du Président de la République au suffrage universel direct pour retrouver un fonctionnement démocratique sain. Seul le peuple souverain peut avoir autant de pouvoirs entre les mains.

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lundi, 31 août 2009

Composteurs individuels pour 15 euros seulement

La Communauté de Communes du Genevois* mets à disposition des habitants du canton de Saint Julien des composteurs individuels au prix de 15 euros seulement. Vous trouverez tous les renseignements pour la commande à l'adresse suivante :

http://www.beaumont74.fr/iso_album/bulletin_compostage.pdf

Ces composteurs individuels ont de nombreux avantages :

1) Ils vous permettent de réduire vos déchets d'un tiers environ. Cette réduction du volume des déchets permettra de réduire le coûts de la collecte et du traitement. Ces réductions sont directement répercutées sur la taxe des ordures ménagères. Cette année pour notre communauté de commune le taux a très légèrement baissé de 8.50% à 8.45%. L'utilisation de ces composteurs par vous mêmes mais aussi vos amis et vos voisins permettrait de réduire la taxe des ordures ménagères pour tout le monde.

2) Cette réduction des déchets collectés permettrait également de ne pas avoir besoin de construire un nouveau four d'incinération des déchets dans la région.

A titre personnel, je composte mes déchets depuis un an et y voit plusieurs avantages individuels au delà de ces avantages collectifs :

1) Plus d'odeurs désagréables de poubelle. Les déchets que j'ai dans ma poubelle sont pour la plupart des déchets secs.

2) Moins de déchets... je sors moins souvent la poubelle.

3) J'ai du compost gratuit pour mes plantes ce qui remplace avantageusement du terreaux ou des engrais.

Dejà 300 composteurs ont été distribués par la communauté de communes. D'autres ménages se sont équipés individuellement. Au total environ 1 ménage sur 20 du canton a déjà son composteur individuel.  Cela réduira le total des déchets collectés de 1,5% environ sur l'ensemble du canton.

Si vous residez en maison ou rez de jardin, vous pouvez déjà vous équiper auprès de la communauté de communes au prix dérisoire de 15 euros. Si vous résidez en habitation vous pouvez suggérer à votre copropriété de vous équiper. La communauté de communes du Genevois proposera bientôt des lombricomposteurs qui répondront aussi aux besoins des habitants qui résident en appartement. Dans tous les cas, vous pouvez suggérer à votre entourage d'utiliser ces composteurs de la communauté de communes : cela réduira aussi votre taxe d'ordures ménagères.

 

* La communauté de communes du Genevois comprend les 17 communes du canton de Saint Julien en Genevois : Bossey, Collonges, Archamps, Neydens, Beaumont, Présilly, Vers, Feigères, Saint Julien en Genevois, Viry, Valleiry, Chenex, Vulbens, Dingy en Vuache, Jonzier Epagny, Savigny et Chevrier.

vendredi, 28 août 2009

1% de nouveaux logements par an pour les nouveaux divorcés, veufs et célibataires

Genève construit seulement 0,6% de logements nouveaux par an alors que la population du Genevois franco suisse augmente de 1,5%. Pour répondre seulement à la croissance de la démographie le déficit de production de logements est donc de 0,9% par an. Soit environ 4000 Genevois qui sont obligés de quitter le canton pour se loger décemment à des prix abordables. Les blocages et les oppositions aux constructions condamnent 4000 Genevois par an à l'exil.

 

Pourtant ce calcul simple est sous estimé. Pendant très longtemps on a pensé qu’il suffisait de construire des logements dans les mêmes proportions que la croissance estimée de la population. On pensait, assez logiquement, que s'il y avait 1,5% d'habitants en plus il suffisait de construire 1,5% de nouveaux logements. On s'est rendu compte de l'erreur.. et des conséquences dramatiques de cette erreur sur l'accès au logement.

 

Ce calcul totalement néglige la fragmentation des ménages. Il y a de moins en moins de personnes par logement. La proportion de célibataires, de divorcés et de veufs augmente dans la population. Il faut un logement pour hébergé un célibataire ou un veuf ou une veuve. Des familles divorcées doivent avoir deux logements pour accueillir leurs enfants. Un habitant de Saint Julien m’expliquait que ses petits enfants ont trois chambres : l’une chez leur mère, l’une chez leur père et une chez leurs grands parents. Ce cas est de moins en moins une exception et nécessite plus de logements pour une population qui serait stable.

 

Les statistiques montrent que le nombre moyen de personne par logement baisse depuis 40 ans de façon continue et régulière. En 1968 dans le canton se Saint Julien il y avait environ 3,3 personnes par logement. En 2006, le tiers des ménages étaient composés d’une seule personne. Cela a fait baisser le nombre moyen à 2,3 personnes par logement. En 40 ans, il y a en moyenne une personne de moins dans chaque logement. Il faut donc beaucoup plus de logement pour loger un même nombre d’habitants.

 

Même si la population du Genevois franco suisse était stable, il faudrait quand même construire 1% de logements nouveaux par an pour répondre à la fragmentation des ménages… ou réduire cette fragmentation par des programmes d’incitation à la colocation des célibataires et des veufs comme cela existe dans certaines communes. Pour la commune de Saint Julien cela signifie 50 logements supplémentaires par an à population constante simplement pour faire face à la fragmentation des ménages de la commune.

 

Au total, avec ses 0,6% de logements nouveaux construit chaque année, le canton ne répond pas du tout aux besoins de la croissance démographique créé par l’attrait de multinationales et sa croissance naturelle. Le canton ne répond même pas aux besoins d’une population dont les ménages se fragmentent. Il faudrait construire 2,5% de logements nouveaux par an à Genève pour répondre aux besoins de sa population : 1% de fractionnement des ménages + 1,5% de croissance démographique = 2,5%. Il n'y a que 0,6% de nouveaux logements soit un déficit de 1,9%. 1,9% de la population du canton c’est 8600 Genevois contraint de quitter le canton faute de logements décents à des prix abordables. Vers le canton de Vaud et le Genevois français.

 

Ce ne sont pas les nouveaux arrivés qui eux ont les moyens, mais les Genevois les plus jeunes, les plus modestes et les plus faibles. Ils doivent s’installer dans le Genevois français, utiliser leur voiture pour aller travailler et encombrer un peu plus les routes.

 

L’exode massif des jeunes Genevois est l’un des principaux problèmes du canton. Comment construire suffisamment de logements a Genève pour loger les habitants ? Comment développer un système de transport en commun efficace qui permette à chacun de se déplacer alors qu’il ne pourra pas y avoir vraiment de routes nouvelles ? Comment repenser la politique économique de Geneve pour créer localement des emplois pour ceux qui n’en ont pas plutôt que d’importer des emplois de cadres de multinationales avec les cadres qui occupent ces emplois ?

jeudi, 27 août 2009

L'exode massif de la jeunesse Genevoise

La campagne électorale pour le Grand Conseil déterminera les axes prioritaires de l'action publique pour 4 ans.

L'exode massif de la jeunesse Genevoise se poursuit. L'élite Genevoise continue de ne pas s’en préoccuper. J'estimais de manière assez conservatrice à 3000 Genevois qui quittent le canton chaque année pour s'installer dans le Genevois français. Le chiffre réel est sans doute plus proche des 4000. Le calcul est simple : 0,6% de nouveaux logements par an dans le canton pour 1,5% de population supplémentaire dans le Genevois franco suisse = 0,9% de personnes qui ne peuvent pas se loger dans le canton soit plus de 4000 personnes par an. Ce chiffre correspond à l'effectif total d'une classe d'âge du canton de Genève ! Il est encore sous estimé (je reviendrai dessus dans une prochaine note).

Parmi ces 4000 exilés, il y a peu d'employés des multinationales que Genève attirent chaque année avec des conditions fiscales dérogatoires. Les employés de ces multinationales qui emménagent à Genève avec leur employeur ont pour la plupart les moyens de vivre sur le canton. Non il s'agit bien de Genevois contraint à l'exil faute de logements abordables. Le plus souvent des jeunes Genevois.

Les notaires du Genevois français constatent que 8% des acheteurs de logements sont de nationalité suisse. Si on ajoute les doubles nationaux et les étrangers qui résident dans le canton de Genève on constate qu'un logement sur 7 dans tout le Genevois Français est acheté par un habitant du canton. Ce chiffre monte à 1 sur 4 dans le canton de Saint Julien.

Cet exode massif a des conséquences dramatiques pour la qualité de vie de tous les Genevois. Il augmente les distances domicile travail. Il mite nos paysages de zones résidentielles. Ils éloignent les habitants du réseau de transport en commun et les contraint à l'usage de la voiture. Ils condamnent aussi à l'exil les jeunes ménages du Genevois français qui n'ont plus les moyens de se loger dans leur commune - les banques ne leur accordent plus de prêt pour des logements dont les prix dépassent leur moyens. Ils privent les entreprises du Genevois françaises de leur main d’œuvre et les condamne à l’exile aussi. Il paralyse un peu plus tout le Genevois franco suisse dans des bouchons.

Mais surtout cet exode massif de la jeunesse Genevoise détruit l'atout principal du Genevois Franco Suisse : notre qualité de vie commune.

Cette campagne électorale au Grand Conseil Genevois doit répondre à plusieurs questions : le développement économique fondé sur l'importation d'emploi de cadres plutôt que la création d'emploi pour les chômeurs dans les entreprises locales est-il tenable pour Genève ? Comment passer de l'intention de construire des logements de la précédente législature à la construction suffisante de logements pour que les jeunes Genevois aient un toit ? Comment réaliser rapidement le réseau de transport en commun qui permet aux Genevois franco suisses de pouvoir se déplacer à nouveau librement ? Comment travailler avec le genevois français pour que celui-ci puisse aussi créer des emplois côté français ?

Beaucoup de partis Genevois sont compromis dans ce scandale : les socialistes ont défendu les intérêts des nantis du logement, les papy boomers qui sont logés à des prix abordables au détriment des jeunes qui ne sont pas logés. Les Verts ont retardé ou se sont opposés à des déclassements qui ont obligé des Genevois à aller vivre loin, à utiliser leur voiture pour gagner leur vie et à émettre plus de CO2. Les Libéraux se sont opposé aux constructions d'appartement dans les zones de villa ou vivent leurs électeurs. La candidature d'Isabelle Rochat au Conseil d'Etat, Maire de Thônex qui n'a pas vraiment accéléré la construction de logements sur les communaux d'Ambilly manque de pertinence pour les jeunes Genevois. MCG, UDC et extreme gauche ont continue de raller sur tout plutôt que de proposer. Les radicaux et le PDC ont fait des propositions constructives mais qui manquent d’ambition face à l’ampleur du problème. Le premier parti qui sera crédible sur ces questions obtiendra de manière disproportionnée et durable la confiance de l'électorat jeune qui se mobilisera enfin pour un parti qui répondra enfin à ses préoccupations.

Plutôt que de répondre à ces questions, certains partis ont mis en avant le thème de l'insécurité. Je ne connais pas un seul Genevois qui ait quitté Genève en raison de l'insécurité.. en revanche il y a environ 12 Genevois qui émigrent chaque jour faute de logement décent à des prix abordables.

Si ces partis ont choisi ce thème ridicule de l'insécurité plutôt que celui capital du logement, des transports et du type de développement économique c'est simplement que ce sont des vieux partis avec de vieux candidats et de vieux électeurs. Ils essaient d'intéresser de vieux journalistes de vieux journaux avec de vieux lectorats. L'âge venant, on se sent moins en sécurité. C'est naturel. A partir de 60 ans, on ajoute un verrou à sa porte à chaque décennie.

A charge pour les jeunes électeurs genevois de recadrer cet élite politique vieillissante et de leur rappeler dans les urnes que le problème principal de Genève n'est pas l'insécurité mais le logement et le transport. Leur abstentionnisme des précédentes élections a contribué à faire passer leurs préoccupations au second plan.

Connaissant la personnalité des têtes de liste de l'UDC je me demande bien pourquoi ils tiennent tant à pouvoir se promener dans les parcs la nuit. Mais surtout faire passer leur besoin de promenade nocturne devant le besoin des Suisses de disposer d’un toit à Geneve détruit le peu de crédibilité qui leur restait sur leur slogan : "Genève canton Suisse".

mardi, 18 août 2009

2 fois plus de frontaliers passent par Annemasse que par Saint Julien

Les requérants contre le projet de métro régional transfrontalier CEVA prétendent qu'une minorité de frontaliers seraient intéressé par l'offre du CEVA. Aveuglés par leurs intérêts personnels d'habitants de Champel, ils inventent des chiffres.

Ils prennent prétexte du traffic sur la douane de Bardonnex. Ils sont sans doute un peu trop éloignés de la réalité du Genevois franco suisse. Ils ne savent pas qu'une grande partie du traffic de Bardonnex est précisément en provenance d'Annemasse. Un détour qui pollue l'ensemble de notre agglomération faute de modes de transports en commun transfrontaliers.

Pourtant les chiffres sont têtus. Ils sont publics et disponibles à l'adresse suivante :

http://www.ge.ch/statistique/tel/domaines/03/03_05/T_03_0...

Ces chiffres indiquent qu'il y a 14 635 frontaliers recensés dans l'agglomération d'Annemasse. L'ensemble des communes de l'agglomération d'Annemasse sont reliés à la gare du CEVA par un réseau de bus déjà performant et qui le sera encore plus lorsqu'il s'agira de déservir un métro régional. Il y en a encore  9348 qui résident dans le Chablais, relié à la gare d'Annemasse par une ligne de chemin de fer qui dessert tout le bas Chablais. Soit déjà 23983 personnes susceptibles d'utiliser le CEVA. IL y a encore 10 000 frontaliers qui résident dans la vallée verte, la vallée de l'Arve, les cantons de La Roche sur Foron, Reignier et Thorens qui sont susceptible d'utiliser le CEVA à terme lorsque les phases suivantes seront réalisées.

Les requérants prétendent qu'il y a une alternative dans un très hypothétique barreau sud qui déservirait le bas salève. Ce projet n'existe pas. Il n'est pas évalué. Il devra s'arrêter à la frontière puisqu'aucun élu français crédible ne le soutient. Ce n'est pas un projet c'est une simple diversion électorale pour ne pas aborder le sujet de l'urgence du besoin d'un transport régional. Mais faisons semblant un instant d'y croire. Il y a 7173 frontaliers sur le canton de Saint Julien et 5290 sur le bassin Annécien. 1700 en provenance du canton de Cruseilles et encore un millier en provenance des Frangy et Seyssel.

Au total ce sont près de 35000 frontaliers qui doivent transiter par Annemasse contre seulement 15 336 qui doivent transiter par Saint Julien.

Ces chiffres sont à revoir à la hausse car ils sous estiment les toujours plus nombreux citoyens helvétiques résidant dans le Genevois français faute de logements à Genève. L'an dernier seulement 1188 logements ont été mis sur le marché alors que la population du canton augmentait de 4598 personnes. D'autres statistiques cantonales montrent que plus de 3000 genevois vont habiter dans le Genevois français chaque année faute de logement abordable : l'équivalent d'une nouvelle commune de Gaillard en plus tous les 4 ans. Autant de personnes en plus à transporter.

Le "barreau sud", cette chimère des opposants au CEVA, pourrait sembler attractif pour les habitants de Saint Julien. A Saint Julien comme dans tout le Genevois franco suisse nous avons besoin de pouvoir à nouveau circuler, nous avons besoin de respirer. Pour cela nous avons besoin de transports en commun régionaux transfrontaliers efficaces. Cela commence par Annemasse avec le CEVA. Cela se poursuivra ensuite par des liaisons vers Saint Julien qui font partie du projet d'agglomération.

lundi, 17 août 2009

Les embouteillages coûtent 563 millions de francs suisses par an à Genève

L'urgence de réaliser des transports en commun rapide et efficace à Genève est une question de qualité de vie. Nous devons cesser de nous enfermer dans une agglomération dans laquelle nous pouvons circuler chaque jour un peu moins. Nous devons préserver la qualité de vie qui est l'atout incomparable de Genève.

Chaque année 3000 Genevois doivent quitter le canton pour se loger. Chaque année un peu plus de frontalier doivent aller à Genève pour travailler. Ensemble nous augmentons chaque année les distances domiciles travail qui paralysent toute l'agglomération.

L'absence de transports en commun régionaux pérore notre qualité de vie. Détruit l'environnement.

Mais cette absence de transport en commun a aussi un coût économique. Les opposants au CEVA agite un chiffre à faire peur les plus serein des Genevois : Ils doublent le coût réel du CEVA, et font semblant de croire que l'intégralité sera à la charge des Genevois. Un gros 2 milliards ridicule mais qui fait peur.

Il serait pourtant intéressant de chiffrer le coût de la non réalisation du CEVA.

Depuis 5 ans, le temps moyen domicile travail à considérablement augmenté. Estimons cette augmentation à seulement 5 minutes par trajet. Soit 10 minutes par jour. Cela représente 2,1% de la journée de travail d'un actif. C'est donc 2,1% de croissance économique en moins en temps de loisir ou en temps de travail.

2,1% de temps en plus dans les transports c'est un coût direct pour l'économie Genevoise de 563 millions de francs suisses par an. Améliorer la circulation grâce à des transports en commun serait un gain annuel de 563 millions de francs suisses. En considérant qu'une infrastructure de transport en commun peu s'amortir sur 25 ans, Genève peut sans hésitation consacrer un budget de 14 milliards de Francs suisses (563 millions x 25 ans) pour parvenir à ces 10 minutes d'économie et s'y retrouver financièrement. Réduisons ce chiffre de moitié à 7 milliards pour être conservateur et ne retenir qu'une part publique de ce PNB retrouvé.

Ce calcul se fonde uniquement sur le temps perdu par les employés actuels des entreprises actuelles. Il ne prend pas en compte les nouvelles activités économiques qui pourraient être créées et qui elles aussi générerait du PNB et des revenus fiscaux. Ce calcul est purement et stupidement économique, il ne prend pas en compte les effets sur la qualité de vie des habitants de Genève qui retrouverait 10 minutes de vie par jour. Ce calcul ne prend pas non plus en compte le fait que les transports en commun favoriser la construction de logement le long des axes de transport ce qui préserverait les terres agricoles de la campagne genevoise d'un urbanisme galopant.

Oui le CEVA est cher. Mais il est payé d'avance par les plus d'un milliard d'impôts cantonaux versés par les frontaliers chaque année. Mais surtout le CEVA est beaucoup moins cher que de ne pas le faire.

dimanche, 16 août 2009

CEVA : une votation fondatrice pour Genève

Lundi nous saurons si il y aura ou pas un vote à Genève sur le CEVA.

Un vote sur le CEVA aurait le mérite de clarifier si les citoyens du canton veulent travailler dans le cadre du Genevois franco suisse pour commencer à résoudre les problèmes d'emplois, de logements et de transports de Genève. Ce vote en même temps que les élections cantonales obligera chaque candidat au Grand Conseil à se mouiller. Les électeurs pourront alors à loisir rayer ou rajouter des noms de candidats selon l'ardeur avec laquelle les uns et les autres se seront engagés dans la défense de ce projet essentiel pour l'avenir de Genève.

Les motivations des requérants sont pour le moins douteuses. Le fait qu'une quasi majorité d'entre eux résident à Champel en dit long sur les raisons réelles de leur recours au delà des arguments trompeurs et choc qu'ils affichent. Mais ce recours sera sans doute historique pour l'avenir de Genève.

D'un côté ce serait la fin du CEVA mais surtout de la collaboration franco genevoise. Les élus français ont d'autres choses à faire que de travailler pendant 10 ans sur un nouveau projet régional qui pourrait être remis en cause à tout moment par quelques riches soutient d'un quartier bourgeois pour convenance personnelle. Nous reviendrons alos à la politique franco genevoise de ces 30 dernières années. Chacun gère les choses de son côté. Les Genevois renvoient aux Français leur incapacité à constuire suffisament de logements (seulement 0,6% de logements nouveaux chaque année pour 2% d'habitants supplémentaires.. soit 3000 Genevois obligés de quitter le canton chaque année pour se loger décemment). Les Français continueront de renvoyer aux Genevois leurs problèmes d'emploi (la proportion de frontaliers à Saint Julien est passée de 30% en 2001 à 55% des actifs en 2008). Et tous ensemble nous continueront d'enterrer notre Genevois franco suisse dans des embouteillages sans fin qui détruisent notre qualité de vie, notre liberté de déplacement et notre économie. Les requérants parleront dans le vide d'un barreau sud. Le RER Genevois rejoindra la traversée de la rade dans la longue liste des projets que Genève est incapable de réaliser en raison des abus de la démocratie directe.

De l'autre côté, les élus Genevois prendront conscience de l'urgence impérieuse de développer un système de transport en commun à peu près comparable à ce qui existe déjà à Bâle, Zürich ou Lyon. Nous prendrons ensemble conscience que nous avons déjà 30 ans de retard et qu'il n'est plus temps de se diviser. Nous comprendrons que les 2 miliards du CEVA sont dérisoires en comparaison des milliards d'impôts laissés au canton par les frontaliers... et des milliards qu'il faudra encore investir ensemble sur les 20 prochaines années pour remettre Genève à niveau en terme de transports en commun régionaux. Les politiques du Genevois franco suisse comprendront qu'enfin les électeurs du Genevois franco suisse ont pris conscience que nous vivons dans la même agglomération : soit nous la gérons ensemble et nous préservons notre qualité de vie, soit nous la condamnons séparément à l'engorgement, aux embouteillages et au déclin. Ils cesseront alors d'hésiter. Ils pourront alors passer aux étapes suivantes.

Cette votation sera décisive pour le CEVA. La campagne sera décisive sur la composition du futur Grand Conseil. Elle sera aussi décisive pour l'avenir du Genevois franco suisse. Elle inspirera la constituante genevoise. Le résultat de cette votation inspirera des générations d'hommes et de femmes politiques du Genevois franco suisse.

mardi, 11 août 2009

Pour la protection des parquets cirés de Champel

Mon nom est Hubert de Champel. Je m’oppose à la réalisation du CEVA : une station de métro en plein Champel, vous n’y pensez pas. Mes parquets cirés !!!

 

J’ai dû passer sous silence l’argument de mes parquets cirés. Avec mes amis de Champel, nous avons jugé que l’argument du coût serait plus efficace pour convaincre les électeurs du canton de Genève. 2 milliards de Francs dont 513 millions à la charge du canton. Heureusement, peu de Genevois savent que l’investissement sera payé par les impôts payés par les frontaliers au canton en seulement 25 semaines. Mais c’est un montant important quand même, n’est-ce pas ?

 

Avec mes amis de Champel, on est sûr que notre chiffre de 2 milliards va faire peur à toutes les personnes âgées qui ne manquent jamais une votation. On espère bien que les jeunes Genevois voteront aussi peu que d’habitude.

 

Je suis un pro des relations publiques, alors avec mes amis de Champel nous avons eu une autre idée : faire diversion. Nous proposons « le barreau sud ». Une liaison vers la ligne de train du Salève. Un projet qui a le mérite de ne pas exister. C’est comme pour la traversée de la rade : il suffit de parler d’un tunnel quand on propose un pont et réciproquement pour que 30 ans plus tard il n’y ait toujours rien. Notre barreau sud remettrait aux calendes Franco-Valdo-Genevoises toute résolution des embouteillages à Genève et priverait le canton de l’enveloppe fédérale et des financements français. Tout le monde bloqué dans des embouteillages à respirer des gaz d’échappement et mon parquet de Champel préservé des vibrations : le bonheur !

 

J’ai peur aussi de tous ces frontaliers. Depuis que j’ai des plaques à induction je n’ai plus de marmite sous la main. Ils ne sont pas comme nous. Ils me font peur.

 

Peu m’importe que tout le canton soit paralysé dans les transports et qu’il faut des transports en commun rapide… JE NE VEUX PAS DE CEVA chez moi.

 

Peu m’importe que les bouchons perpétuels coûtent une fortune à l’économie genevoise, détruise la qualité de vie de centaine de milliers de Genevois et prive des personnes d’emploi. JE NE VEUX PAS DE CEVA chez moi. A Champel moi j’ai mon 4x4, j’ai pas besoin d’un métro.

 

L’hôpital cantonal est tout près de chez moi. C’est bien. Pouvoir faire des visites à l’hôpital rapidement doit être un privilège réservé aux habitants de Champel. Les infirmières et les médecins peuvent bien venir en vélo d’Annemasse.

 

Après tout tant pis pour les 3000 Genevois qui quittent le canton chaque année pour s’installer en France voisine. Une nouvelle ville de Saint Julien tous les 4 ans. C’est grâce à nous. Mes amis et moi on s’oppose à toute construction de nouveau logement. Tant pis pour eux… s’ils n’ont pas les moyens de vivre à Genève, ils doivent en assumer les conséquences et se taper les bouchons. J’ai travaillé dur pour gagner ma vie et vivre à Champel moi, Monsieur.

 

Moi je défends mon parquet ! Si on réunit tous les râleurs… on va bien réussir à conserver les embouteillages pour tout le monde et mon parquet verni. JE NE VEUX PAS DE CEVA chez moi.

 

 

 

NDR : 8 initiants sur 19 du comité référendaire anti CEVA résident à Champel !