mardi, 11 août 2009
Fulvio Pelli candidat au Conseil Fédéral.. ou la fin du modèle politique Suisse
Rompant avec les traditions suisses, Fulvio Pelli, Président du Parti Radical Suisse est candidat au renouvellement parti du Conseil Fédéral du 16 septembre.
Dans les institutions suisses, la fonction de chef de parti et celle de Conseiller Fédéral sont des fonctions historiquement antinomiques. Dans la plupart des pays européens au contraire ce sont les chefs de parti qui accèdent aux responsabilités. Au Royaume Uni c'est même une condition requise : le Premier Ministre est le chef du parti majoritaire.
Dans tous les pays, le chef de parti est une personne partisane. Une grande gueule médiatique qui fait parler d'elle et de son parti. Un brin polémiste. Sa mission est d'accroitre l'influence de son parti en améliorant ses résultats électoraux au détriment des autres.
Le Conseiller fédéral, lui aussi représente son parti, mais il a une fonction diamétralement opposée : il doit oeuvrer au consensus avec les représentants des autres partis. Un grand Conseiller fédéral est un travailleur, qui écoute des avis divergents. Il est imaginatif et doit savoir resté humble. Il doit resté discret car personne ne peut s'arroger le mérite d'un résultat consensuel sous peine de détruire ce consensus.
Dans les institutions helvétiques, les qualités requises pour faire un grand chef de parti sont à peu près les qualités opposées de celles requises pour faire un grand Conseiller fédéral.
Dans l'histoire helvétique il était très rare que les Conseillers fédéraux soient désignés parmi les chefs de parti. Le mode d'élection par le Parlement où aucun parti n'est majoritaire et ne peut l'être seul, éliminait d'office les chefs de parti pour des profils plus consensuels.
Cela a changé en 2003 avec la candidature au Conseil fédéral de Christoph Blocher, leader de l'UDC. Pour rééquilibrer l'influence partisane au sein de l'exécutif, cette candidature a appelé celle de Doris Leutard. Puis sous une forme proche les nouvelles candidatures combinées de Christoph Blocher et Ueli Maurer.
En acceptant la candidature de Christoph Blocher, d'Ueli Maurer et de Doris Leutard, le Parlement Suisse a fait trois pas vers un Conseil fédéral partisan. En rejetant la nouvelle candidature de Blocher il a fait un pas en arrière.
Une élection de Fluvio Pelli (radical) au Conseil Fédéral appelerait nécessairement tôt ou tard une candidature de Christophe Darbellay puis d'un responsable alémanique du Parti Socialiste Suisse. Question d'équilibre partisan au sein du Conseil Fédéral.
Le mandat de Christoph Blocher a montré ce que pouvait être un Conseil Fédéral composé de chefs de partis : une moindre solidarité gouvernementale qui pourrait virer à la cacophonie en tant de crise, des fuites organisées à des fins politiques, des initiatives et des référendums à répétition qui conduisent au blocage ou au retard.
La loi de la majorité devrait alors mettre fin à une telle cacophonie (comme pour le renvoi de Christoph Blocher). Le Conseil Fédéral serait alors composé selon une majorité arbitrée par le PDC.
Le problème c'est que le système majoritaire et la démocratie directe sont incompatibles. Ils conduisent au blocage des institutions. C'est ce qui avait conduit à l'élaboration de la formule magique.
Pour sortir de ce blocage là, la Suisse devra alors soit trouver une nouvelle formule magique, soit appliquer la loi majoritaire à ses institutions et renoncer à la démocratie directe.
A moins que l'Assemblée fédérale ne hausse un peu le ton et rappelle que c'est à elle que les institutions helvétiques ont confié la responsabilité de composer le Conseil Fédéral... et pas aux partis. Elle choisira alors un candidat moins partisan que Fulvio Pelli.
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lundi, 10 août 2009
Saint Julien en Genevois : unanimité sur les affaires courantes
Sur les près de 200 délibérations à l’ordre du jour du Conseil Municipal depuis les élections de mars 2008 jusqu’à mai 2009,
- 90% ont été adoptées à l’unanimité,
- 5% à la quasi unanimité sauf une ou deux voix de la majorité
- 5% sur lesquelles la minorité a en partie ou en totalité vote contre.
Pour les 90% votées à l’unanimité, il s’agit de délibérations d’affaires courantes, de délibérations de bon sens ou d’initiatives qui ont été jugées unanimement comme pertinentes par tous les membres du Conseil –quelques soient leurs opinions.
5% ont été votées à la quasi unanimité. Avec un ou deux vote contre ou abstention d’une personne de la majorité. Mercedes Brawand qui s’abstient sur une délibération sur la gendarmerie. Annie Stalder qui s’abstient sur une délibération sur un projet de convention d’usage de Vitamparc par les scolaires du canton. 4 personnes de la majorité qui votent contre la délibération de soutien sur les J.O. –les prochains mois pourraient leur donner raison-. Quelques uns contre la pratique archaïques d’une rémunération complémentaire du trésorier par les communes. Pierre Compagnon s’abstient sur la révision du PLU à Norcier.
Et 5% de délibérations sur lesquelles la minorité a voté en totalité ou en partie contre :
Il y a 4 délibérations ou votes pour lesquels les voix de la majorité et de la minorité ont été très partagées.
1) l’élection du Maire : une personne de la minorité a voté pour le Maire – constatant le résultat de l’élection – alors que deux personnes de la majorité se sont abstenues.
2) L’élection des adjoints : deux personnes de la minorité ont voté pour les adjoints –considérant que le Maire élu avait besoin de choisir ses adjoints, et qu’en l’occurrence, dans l’ensemble, les adjoints étaient de qualité – alors que deux personnes de la majorité ont voté contre les adjoints proposés.
3) Une demande de dégrèvement sur la part communale sur l’eau suite à une fuite d’eau. 8 votes POUR, 11 Abstentions et 13 votes CONTRE. Les voix de la majorité et de la minorités étant mélangées.
4) La subvention additionnelle à Guitare en Scène via l’achat de places pour un montant supplémentaire de 40 500 euros. 10 voix contre, 15 pour et 8 abstentions.
Nous avons pour principe de fonctionnement que chacun garde sa liberté de conscience. Nous débattons entre nous – mais chacun vote en conscience. C’est un des principes éthiques des personnes qui s’engagent au Mouvement Démocrate et que j’ai proposé à notre groupe en début de mandat, même si ce groupe ne se revendique pas du MODEM. C’est aussi un principe constitutionnel (article 27) que viole chaque jour les groupes PS et UMP qui imposent la discipline partisane à leurs élus dans toutes les institutions de la République. C’est par la discipline de vote que des lois stupides sont votées par des élus aux ordres.
Sur quelques délibérations, plusieurs d’entre nous ont voté contre : les votes sur la représentations. La commune n’est représentée que par la majorité dans la plupart des instances ou elle a des représentants : hôpital, lycée, collèges… quitte à ce que la commune ne soit pas du tout représentée car souvent les adjoints n’ont pas le temps d’y être présent. Nous avons à plusieurs reprises voté contre cette représentation biaisée et inefficace de la commune.
Sur le terrain de foot, 1 voix contre et deux abstentions pour marquer l’absence de débat sur le choix des priorités et sur la méthode utilisée sans beaucoup de concertation. Sur le fond nous sommes favorables à cet investissement et la méthode a été améliorée depuis.
Depuis le début du mandat, il n’y a que deux délibérations sur lesquelles la minorité a voté en totalité contre. Il s’agit du budget – qui prévoit des augmentations considérables sur les dépenses de communication et de fêtes et cérémonies notamment, cf. la note sur le budget. Et de la subvention initiale attribuée a Guitare en Scène que nous jugions inéquitable et excessive.
Au total donc nous avons voté pour 95% des délibérations proposées par l’exécutif municipal. Notre difference d’orientation politique est un tout petit peu sur ce qui est fait (budget, Guitare en Scene, etc..) mais surtout sur ce qui n’est pas fait par la municipalité :
1) L’amélioration du commerce : le commerce continue à vivoter difficilement,
2) L’amélioration des capacités d’accueil pour la petite enfance : peu d’initiatives - les parents sont tous dans des situations fragiles et parfois difficiles,
3) L’amélioration des conditions de circulation : les bouchons s'aggravent,
4) L’amélioration du cadre de vie : le cadre de vie s'ameliore beaucoup moins que l'urbanisation ne progresse.
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jeudi, 06 août 2009
Bonus des banques et incompétence des Gouvernements
La frénésie des bonus des traders reprend de plus belle. Des montants de bonus pour quelques traders supérieurs aux bénéfices mondiaux réalisés par des banques internationales. Des montants de bonus qui pour quelques banques dépasse le montant de l’aide alimentaires d’urgence des pays membres du G8. Des bonus extravagants même dans des établissements qui accumulent des pertes colossales.
Les banques ont-elles tort ? Moralement et politiquement oui, légalement et économiquement non. Elles remplissent leur mission dans le cadre d’un marché que les Gouvernements ne régulent pas. Des traders performant quittent leur employeur qui ne leur a accordé qu’un million de bonus… pour un autre employeur qui lui en garantie trois fois plus ! Faute de lois qui régulent les rémunérations, les banques sont contraintes à la surenchère.
Faute de loi, les employeurs les plus vertueux sont pénalisés par le départ de leurs meilleurs collaborateurs au profit des employeurs moins vertueux. L’absence de loi encourage le vice.
Il est immoral de rémunérer autant des traders dont la contribution à l’économie est pour le moins discutable. Mais la loi l’encourage en ne l’interdisant pas. Ces bonus soulignent l’incapacité des dirigeants politiques à imposer des lois qui régulent ces rémunérations. Des lois qui s’imposent à tous les concurrents et pas seulement à ceux qui sont aidés par l’Etat.
Il revient à la loi de l’encadrer. Le problème c’est qu’il n’y a aucune institution légitime pour fixer des lois mondiales. Toute régulation des rémunérations des traders dans un pays.. peut être contournée. Il suffit que l’employeur installe ses activités de trading à Genève par exemple… ce que beaucoup sont en train de faire car Genève a les lois et la fiscalité parmi les plus attractives pour les organismes de trading débridés.
Plusieurs solutions sont possibles :
1) fixer par la loi des plafonds de rémunération variable afin que la surenchère sur les bonus entre banques et société de trading s’arrête une bonne fois pour toute. Paradoxalement, ces lois existent en Suisse. Elles interdisent que la rémunération variable soit supérieure à la rémunération fixe. Ces lois ne sont pas appliquées aujourd’hui. Elles doivent l’être.
2) Rémunérer seulement la performance durable. Les traders prennent de plus en plus de risques : s’ils gagnent, ils touchent des bonus considérables, en revanche s’ils perdent, ils peuvent éventuellement perdre leur emploi mais pas le bonus de l’année précédente. Une telle rémunération variable doit se faire à la hausse comme à la baisse. Pour cela, elle doit se faire sur une performance durable sur plusieurs années afin de prendre en compte autant les hausses que les baisses.
3) Enfin, les exigences de ratio de solvabilité des sociétés qui s’engagent dans les activités de trading doivent être considérablement augmentées. Le coût du capital doit être dissuasif. La collectivité ne peut plus prendre aucun risque systémique avec les activités de trading. La régulation du trading doit être telle qu’elle doit limiter les montants échangés à un niveau cohérent avec l’activité économique réelle. Le trading n’a de valeur ajoutée économique que s’il se fait sur des anticipations de l’économie reelle et pas sur des anticipations d’anticipations purement financières. Ces mois-ci la ville de Londres fait l’expérience de l’erreur qu’il y a dépendre d’une activité économique aussi volatile que le trading. Genève elle continue d’augmenter sa dépendance.
Genève joue un triste jeu dans cette affaire. Seule une harmonisation mondiale peut limiter cette activité qui devient économiquement perverse par une sur-volatilité des marchés. Seule une harmonisation mondiale peut limiter des bonus qui encouragent financièrement quelques uns à faire prendre des risques à l’économie mondiale.
Aujourd’hui la surenchère mondiale vient du canton de Genève si on en juge par l’arrivée importante de traders et de société de trading dans le canton attirés par les conditions offertes.
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mardi, 04 août 2009
les priorités des Saint Juliennois 200 délibérations plus tard
Nos préoccupations quotidiennes peuvent parfois nous conduire à négliger les aspects les plus importants de nos vies. La même chose peut arriver à une commune.
17 mois après les élections municipales… et après plus de 200 délibérations, il apparaît que la municipalité se laisse prendre par le quotidien et les affaires courantes. La bonne volonté ne suffit pas pour mettre en place une orientation politique à la ville.
Sur les 154 délibérations à l’ordre du jour du Conseil entre avril 2008 et mai 2009, 62 relèvent des affaires courantes : nouveau lave linge à la résidence Chabloux, délibérations réglementaires imposées par la loi, mise en conformité de l’électricité de la Mairie, convention d’approvisionnement de sel de déneigement, entretien et nettoyage. Des délibérations nécessaires. Elle ne changeront rien à la vie des habitants.
Après les affaires courantes, c’est le sport qui arrive en seconde position avec 20 délibérations. Puis la culture et l’urbanisme avec 15 délibérations chacun.
Seulement 2 délibérations sur 154 sur les questions sociales de la ville. Le social ne devrait pas se traiter seulement en aval par le CCAS mais aussi par des politiques sociales.
Lorsque nous discutions de la ville avant les élections, l’adjoint au sport admettait qu’il y avait des problèmes plus urgents dans la commune que la situation du sport. Pendant que lui assume parfaitement sa responsabilité pour améliorer la situation du sport dans la commune, les problèmes principaux des habitants ne sont pas améliorés.
Pour les habitants, les priorités de la ville sont claires :
1) améliorer le cadre de vie de la commune en créant de nouveaux espaces naturels et en préservant l’existant,
2) améliorer la circulation notamment grâce à la mobilité douce et aux transports en commun,
3) augmenter significativement les capacités d’accueil de la petite enfance,
4) revivifier le commerce.
Alors que la municipalité se disperse dans les affaires courantes, améliore la culture et le sport, elle néglige ces 4 sujets prioritaires pour les habitants.
Sur le cadre de vie, la réalisation du jardin Hoo Parisen centre ville sera la bienvenue. Il avait été annoncée à grand renfort de panneaux publicitaires juste avant la campagne en violation du droit électoral. Malheureusement, on ne compte que 3 délibérations qui améliore le cadre de vie de la ville sur 154 : 10 fois moins que pour le sport et la culture.
Sur la circulation, on ne compte que 5 délibérations qui améliorent la circulation en ville – en particulier via le transport en commun en site propre. Des projets de pédibus et de piste cyclables sont en cours – c’est bien. Certaines initiatives ont été prise au niveau de la communauté de communes. En particulier le transport à la demande, très coûteux pour les contribuables et inefficace en terme de déplacements collectifs. Au total, la circulation ne s’est pas beaucoup améliorée… et elle s’aggravera considérablement dès que les premiers appartements de Chabloux seront livrés.
Sur la petite enfance, on compte seulement 3 délibérations. Toutes sur la Maison de la Petite enfance. C’est un peu court alors que des centaines de parents se battent pour trouver des solutions d’accueil acceptables dans des conditions décentes pour leurs enfants. Certains prennent des risques sur leur emploi.. pour pallier à l’insuffisance publique et garder leur enfant les mercredi. D’autres déménagent vers le pays de Gex plus accueillant pour les jeunes parents.
Enfin sur le commerce, seulement 4 délibérations : la patinoire, la braderie… et surtout la zone bleue. C’est bien…. Mais cela ne sauvera pas le commerce de la ville. Des questions restent brulantes sur la diversité de l’offre, sur l’implantation du commerce et sur le rôle du marché. Nous aborderons la question du commerce de Saint Julien dans la Tribune Libre garantie par la loi dans le bulletin municipal de septembre.
Nous rappelons sans cesse ces sujets afin que les moyens publics soient utilisés en priorité à améliorer la vie des habitants.
Le Maire doit désormais fixer des orientations prioritaires en fonction des attentes des habitants. Les priorités de la ville ne doivent pas simplement découler de l’activisme, de la passion et de l’efficacité d’une adjointe à la culture ou d’un adjoint au sport.
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lundi, 03 août 2009
La Paguette à refaire
Environ 8000 personnes sont venues à Saint Julien à l’occasion du Festival 1Brindzik sur seulement deux jours. Un festival qui a donné l’occasion à 8000 personnes de l’agglomération mais aussi de toute la région de faire connaissance ou de retrouver notre commune.
Les organisateurs d’1Brindzik ont beaucoup de mérite. Ils ont pris des risques financiers personnels considérables. Ils ont engagé beaucoup de passion et de temps pour organiser cette 5ieme édition du festival. La météo n’était pas au rendez vous… mais le public est venu quand même. Très nombreux. Plus de 3000 personnes sous la pluie du vendredi soir.
La pluie et la foule ne font pas bon ménage. Le résultat a été catastrophique sur le site de la Paguette dont l’aménagement venait d’être terminé.
La remise en état du site de la Paguette va être très coûteuse pour la commune. De toute évidence le choix du site mis à la disposition d’1brindzik n’était pas approprié. D’autres emplacements aurait sans doute été moins couteux à remettre en état. Par ailleurs, il n’était pas opportun de finaliser les travaux d’aménagement de la Paguette avant la manifestation… pour devoir tout refaire quelques semaines plus tard.
La municipalité avait la disponibilité et les moyens humains et techniques pour éviter ce désastre. Pour autant, j’aurai aussi pu alerter sur ce risque. J’avais connaissance des travaux d’aménagement et de la manifestation. Je n’ai pas anticipé les dégâts que la présence d’un public nombreux avec une telle météo pouvait avoir sur les aménagements réalisés. Je n’ai pas eu la présence d’esprit de signaler ce risque en commission urbanisme. Je ne me permets donc pas de critiquer qui que ce soit sur ce qui a été fait.
En revanche, des questions restent pour l’avenir. D’une part sur la transparence. Le Maire affirme dans un communiqué que les coûts de remise en état avaient été prévus. Il avait pourtant affirmé au Conseil Municipal que l’ensemble des coûts de la manifestation étaient intégrés dans la subvention. De ces deux affirmations contradictoires du Maire, l’une est un mensonge. Une insulte pour les habitants de la commune. Accessoirement la Mairie est dans l’incapacité de communiquer le montant « prévu ».
Par ailleurs, il faut soit aménager la Paguette de sorte qu’une remise en état puisse être faite à moindre cout. Les arbustes et les plantations prévues initialement ne sont pas adaptés à l’accueil d’un public si nombreux. Ou il faut prévoir un autre lieu d’accueil pour les deux festivals de la commune.
L’erreur est humaine. Mais ne pas admettre ses erreurs, comme le fait la municipalité, c’est le meilleur moyen de les renouveler. Les Saint Juliénois le refuseront.
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samedi, 01 août 2009
La Suisse et l'Union Européenne doivent se préparer pour s'unir
Le débat est lancé. La voie billatérale prouve chaque jour ses limites : La Suisse retranscrit chaque jour dans ses lois les dispositions du droit communautaire de l'Union. La Suisse est confronté au dilemne d'appliquer les règlements ou se condamner à un isolationisme suicidaire.
L'UDC est malhonnète lorsqu'elle lance des référendums contre les élargissements. Elle oublie de dire que si la Suisse avait fait le choix de l'Union, elle aurait eu de fait un droit de véto sur chacun des élargissements. Ce sont les recommandations de vote de l'UDC contre l'adhésion qui ont privé la Suisse de sa souveraineté.
Les écologistes savent que la protection de la planète doit se faire au niveau des continents pour être efficace. Les socialistes savent qu'il faut la force d'un continent pour imposer de nouvelles réglementations aux marchés. Les libéraux savent que les marchés doivent être larges pour être porteurs et attirer des investisseurs. Les humanistes savent que l'aide au développement et les politiques de santé publique doivent être coordonnées et conduitent au niveau des continents. Le Monde attend une Europe qui porte mieux et plus fort les valeurs des européens dans le monde. La Suisse doit en faire partie.
Pourtant, l'Europe n'est pas prète. Les élargissements aux pays de l'Est se sont fait trop rapidement. L'Union est maintenant bloquée par des questions institutionnelles. Ses modes de décisions conduisent à la paralysie. Quelques milliers d'électeurs dans l'un des 25 pays membres peuvent bloquer tout changement vers un système plus efficace. Chaque admission d'un nouveau pays fait doubler le risque de blocage... tout particulièrement l'admission d'une Suisse qui entrerait à reculons.
L'Union doit achever sa réforme institutionnelle avec un Parlement qui dispose réellement du pouvoir législatif. Une Commission qui prennent la prééminence qui doit être la sienne face à un Conseil qui nous fait retomber dans l'Europe des Gouvernements. Les décisions doivent se prendre à une double majorité des peuples et des états.. plutôt que par un système complexe de majorité qualifiée qui paralyse les décisions. Bref, l'Europe doit d'abord finaliser sa transformation vers un système confédérale... avant de pouvoir intégrer la Confédération Helvétique ou tout autre nouveau membre.
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vendredi, 31 juillet 2009
Grippe H1N1 : banale et dramatique à la fois
Il y a une grande incohérence entre le discours alarmiste des medias et des pouvoirs publics qui feraient croire que la grippe H1N1 est une peste moderne… et les témoignages des personnes contaminées qui la décrive comme une grippe ordinaire.
C’est le paradoxe de cette pandémie : relativement banale au niveau individuel dans la presque totalité des cas, mais catastrophique au niveau collectif.
Elle est banale au niveau individuel car trois mois après les premiers cas, le taux de mortalité reste faible. Similaire à une grippe classique. Les données forcement partielle de l’OMS affichent un taux de mortalité de l’ordre de 0,6% dans le monde et 0,2% en Europe. En résumé pour 199 personnes sur 200 la grippe H1N1 reste une grippe ordinaire.
Alors pourquoi une telle vague de communication de la part des autorités, des medias et maintenant des entreprises ? Pourquoi des masques et des quarantaines ? Et les comportements de panique ou de cynisme des uns et des autres ? Certaines personnes en meurent tout comme les grippes saisonnières dont on ne parle pas tant.
Il y a deux facteurs sur lesquels la grippe H1N1 est différente de la grippe saisonnière : 1) elle est beaucoup plus contagieuse : il n’a fallu que 12 semaines pour qu’elle se propage de Mexico à Saint Julien en Genevois, elle se diffuse même en été alors qu’habituellement la chaleur estivale permet de contenir les épidémies grippales et 2) cette souche viral ayant peu circulé depuis longtemps, peu de personnes sont immunisées : donc beaucoup seront touchées – contrairement à la grippe saisonnière.
Les grippes saisonnières causent chaque année entre 250 000 et 500 000 décès. Mais, l’OMS prévoit que deux à trois fois plus de personnes pourraient être touchées que pour une grippe saisonnière habituelle. Le taux de mortalité étant le même que la grippe saisonnière, cela se traduirait par deux à trois fois plus de morts : entre 750 000 et 1 500 000 morts. Voila qui est tout de suite beaucoup moins banal.
La grippe A H1N1 est donc similaire à une grippe classique au niveau individuel… mais causerait trois fois plus de morts au niveau collectif – car trois fois plus contagieuse.
Les estimations de l’OMS appliquées à Saint Julien donneraient entre 2000 et 3000 personnes touchées. La quasi totalité qui s’en remettrait très facilement.. mais 6 à 10 morts sur la commune.
En France l’impact pourrait être :
1) un afflux dans les services de santé qui pourraient bien les paralyser dangereusement pendant quelques semaines – le week-end dernier une patiente britannique a du être envoyée en Suède pour y être traitée car tous les lits de soins intensifs du pays étaient déjà occupés, une situation qui pourrait se généraliser si tout le monde court à l’hôpital au premier symptôme,
2) un absentéisme des personnes touchées qui aura un impact économique et social important et
3) des morts de la grippe en nombre trois fois plus élevé.
Mais dans les pays en voie de développement la situation sera bien plus catastrophique. Les maladies actuelles sous jacentes malaria, VIH, malnutrition… augmente les taux de mortalité de la grippe. L’infrastructure de santé y est plus faible. L’épidémie de grippe H1N1 y causera beaucoup plus de morts et paralysera d’autant plus rapidement les services de santé qui seront vite débordés et ne pourront plus traiter les autres maladies.
De la même manière que le virus n’a mis que 12 semaines pour venir de Mexico à Saint Julien.. Il lui en faudra moins pour aller de Saint Julien à Cotonou où il sera plus mortel.
A titre individuel, les réactions des medias semblent exagérées : il ne s’agit pas d’une peste. Mais à titre collectif, pour protéger ses enfants, ses grands parents, son entourage direct aussi bien que les êtres humains qui sont à l’autre bout du monde, il est prudent de changer quelques unes de nos habitudes quotidiennes : se laver les mains à l’eau chaude régulièrement et éviter les contacts aux premiers symptômes. Chaque contamination évitée en évite des milliers par ricochet. Et évite quelques morts par la même occasion.
Cette grippe est banale au niveau individuel et mérite un peu de sang froid. Mais au niveau collectif elle mérite de prendre quelques précautions pour préserver des vies humaines.
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mercredi, 29 juillet 2009
Guitare en Scène doit faire ses preuves… pour la collectivité
Dans un article paru dans le Dauphine Libéré, Jacques Falda, Président du festival Guitare en Scène se dit agacé par le point de vue que nous avons exprimé selon lequel le festival doit faire ses preuves en terme de public. Il estime que cela n’a aucun sens car le festival est reconnu des passionnés. Il force le trait en estimant que la qualité des artistes est plus importante que la quantité de public.
M. Falda a raison de souligner la qualité des artistes qui s’y produisent. Mais la responsabilité des élus c’est de s’assurer que l’argent public est dépensé au service de l’intérêt général. Si un groupe social d’une même génération veut se payer un concert, elle doit le faire sur des fonds privés et renoncer au soutien public.
En revanche, si le festival demande le soutien de la commune alors il doit avoir un intérêt social, artistique, économique tangible et proportionnel aux efforts demandés aux contribuables. Ce n’est pas le cas actuellement avec les montants demandés. L’intérêt artistique est réel.. mais ne vaut pas les plus de 100 000 euros de soutien communal financiers, matériels et humains. L’intérêt social et économique se mesure en fonction du public venu. De ce point de vue là, Guitare en Scène ne soutient pas encore la comparaison que fait le Maire avec le festival 1brindzik -même avec des conditions météos défavorables qui n’ont pas découragées les festivaliers d’1brindzik-.
Les salons VIP et les jurys « people » relèvent du secteur privé et pas de l’intérêt général.
Les modalités du soutien du Maire à Guitare en Scène relèvent d’un traitement d’exception inéquitable vis-à-vis de toutes les associations sportives et culturelles de la commune. Les liens particuliers qu’entretien M. Falda avec la Mairie à titre personnel et professionnel ne sont pas une explication suffisante de ce traitement particulier : une subvention de 40 500 euros en plus des 35 000 euros initialement accordés, une délibération présentée en dehors des délais légaux, pas de discussion en commission cultures, des comptes présentés avec plusieurs mois de retard, une proposition présentée directement par le Maire et sur laquelle l’adjointe à la culture s’est abstenue. Il y a des règles qui s’appliquent équitablement à toutes les associations, y compris à celle présidée par M. Falda.
M. Falda a raison. Le festival a fait ses preuves sur la qualité des artistes reçus. Il doit maintenant faire la preuve qu’il apporte au moins autant à la commune d’un point de vue artistique, économique et social que les plus de 100 000 euros qu’il coute aux habitants. Attirer un public suffisant nécessite notamment de s’adapter à ce que le public de la région estime être une programmation de qualité. Pour cela, il y a des références plus actuelles que Woodstock et des artistes dont une part trop importante est de la même génération.
Si j’en crois les mots et les votes des membres du Conseil, chacun espère que ces preuves seront apportées lors de la prochaine édition afin que le soutien municipal puisse se poursuivre pour la prochaine édition.
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mardi, 28 juillet 2009
Supprimer les élections perdues…
La simplification du millefeuille administratif commune-département-région-Etat-Europe est une évolution capitale pour éviter la faillite de l’Etat en France.
Pour compromettre cette simplification, le Chef de l’Etat a proposé que les Conseillers de la région et du département soient remplacés en 2014 par des conseillers territoriaux. Il propose un mode de scrutin mixte. Majoritaire dans les zones rurales où l’UMP est majoritaire et proportionnelle dans les zones urbaines où l’UMP est minoritaire. Un tel mode de scrutin permettrait à l’UMP d’avoir des majorités d’élus même en étant minoritaire dans le pays ! La France sortirait alors des principes généralement admis de ce qui constitue une république et une démocratie.
Une telle proposition avait été jugée inconstitutionnelle par la commission Balladur, pourtant nommée par le chef de l’Etat.
Comme si cela ne suffisait pas, le Chef de l’Etat a aussi proposé que ces élections soient faites à un seul tour. Effectivement, l’UMP faute d’alliés a perdu les seconds tours des cantonales de 2004 et 2008, des régionales de 2004, des sénatoriales de 2008, des municipales de 2008, des législatives de 2007. Puisque l’UMP perd presque tous les seconds tours… elle propose de les supprimer. L’UMP est plus astucieuse que les dirigeants Iraniens et Birmans.. elle supprime les seconds tours avant de les perdre.
Un tel mode de scrutin aurait conduit à la victoire de Mitterrand en 1974, à celle de Giscard en 1981 et à celle de Jospin en 1995. Il permettrait à un parti arrive en tête mais minoritaire de remporter des élections avec les voix de seulement 30% des votants. Le pays lui, deviendrait ingouvernable avec un peuple opposé à 70% à ses dirigeants.
Un tel mode de scrutin priverait de toute légitimité les institutions prétendument représentatives de la République, accroitrait le fossé entre les institutions locales et les habitants. Il conduirait tôt ou tard à une désobéissance civile généralisée. Les élus seraient un peu plus soumis au bon vouloir de partis sectaires omnipotents plutôt qu’au service des habitants dont les votes auraient une influence moindre.
Il est probable que les Parlementaires aux ordres de la majorité, dont les revenus, les prébendes et le statut social dépendent du bon vouloir de l’UMP, votent aveuglement une proposition aussi dangereuse pour la République. Il est possible que le Conseil Constitutionnel rejette une telle proposition.
Dans tous les cas, ce projet prouve une fois de plus la dérive perverse d’un parti devenu sectaire et anti républicain. Quelques soient les convictions des uns et des autres, les Républicains de toutes convictions doivent s’unir pour préserver le pays de ces dérives dictatoriales qui mettent le pays au service d’une caste et de ses pourvoyeurs de fonds.
Le mode de scrutin ne doit pas servir des intérêts partisans mais dorénavant être inscrit dans la constitution pour garantir la représentativité des institutions.
La simplification des mille feuilles administratives est une simplification bien trop importante pour le pays pour y mêler des intérêts partisans à court terme si néfastes.
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jeudi, 23 juillet 2009
Crise : réguler avant que tout recommence
Les plans de relance semblent avoir permis d'éviter le pire. Nous avons frôlé la catastrophe.
Il devrait être temps de s'attaquer aux causes de la crise financière. Un capitalisme financier qui s'approprie toute la création de valeur ajoutée : 15% de croissance annuelle des profits des entreprises dans une économie mondiale qui elle ne croit que de 4% à 5% (la différence se fait par des produits de moindre qualité, des fournisseurs et des collaborateurs laisés). Une financiarisation de l'économie qui déconnecte les marchés financiers du réel. Des rémunérations des dirigeants et des bonus qui encouragent et rémunère la prise de risques inconsidérés et les décisions à court terme qui permettent d'afficher du cash... et de détruire de la valeur à long terme.
Parce que nous avons évité le pire, certains pensent que la catastrophe est derrière nous. En réalité elle continuera d'être devant nous tant que des mesures intergouvernementales de régulation de l'économie n'interdiront pas les comportements déviants qui nous ont conduit à la situation actuelle d'explosion du chômage. Les banques continuent leur surenchère de bonus. Les dirigeants d'entreprises continuent leur jeu du "je t'augmente, tu m'augmentes par la barbichette" dans les Conseils d'administrations sans impliquer les actionnaires. La provision faite par Goldman Sachs pour les bonus 2009 s'élève à 20 milliards de dollars.. soit plus que la somme allouée par le G8 pour lutter contre la faim dans le monde.
Plus proche de nous à Genève, les sociétés de trading distribueront cette année des bonus similaires à ceux de l'an dernier. Sur l'ensemble de la cité de Calvin ce seront environ 3 à 4 milliards de dollars qui seront distribués à quelques centaines de traders -le canton connait ces chiffres. Les traders dont la contribution à l'économie mondiale se mesure chaque jour dans la volatilité des cours des matières premières et dans l'explosion du chômage seront rémunérés de manière immorale pour la saccage de la valeur ajoutée mondiale... le canton de Genève touchera sa part en contre partie des services rendus à ce secteur "économique". Genève : capitale de la bonne conscience. Le macro aussi a bonne conscience.
Des solutions sont possibles :
1) appliquer la loi qui en Suisse interdit que la rémunération variable soit supérieure à la rémunération fixe. A Genève dans le trading, les rémunérations variables sont parfois 30 fois supérieure à la rémunération fixe,
2) mettre en place un impot confiscatoire sur les bonus qui dépassent les rémunérations fixent,
3) imposer des ratios de solvabilités qui limite la spéculation et remettent les flux financiers dans des proportions raisonables par rapport à l'économie réelle,
4) imposer de manière confiscatoire la part des bénéfices distribués qui est supérieure à la croissance de l'économie,
5) mettre en place des limitations sur les rémunérations à court terme et conditionner les rémunérations aux résultats à long terme de l'entreprise,
6) imposer des limites à la taille des entreprises pour éviter les risques systémiques et pour éviter que les entreprises imposent leurs volontés et leurs règles par rapport à la volonté populaire.
Des pays qui ont les valeurs pour le souhaiter, seul l'Union Européenne a la taille suffisante pour imposer ces normes nouvelles aux entreprises mondiales. Aucune multinationale ne pourra se passer du marché européen. Les règles que décidera l'Europe seront des règles pour le monde.
Reprendre comme avant, ce n'est que remettre à plus tard une nouvelle crise, plus forte et plus violente. La crise actuelle a déjà détruit 6 années de création de valeur par les centaines de million d'actifs de toutes les économies développées. La prochaine pourrait détruire une décennie complète de valeur ajoutée.
Ces réformes nécessitent que des politiques se souviennent qu'ils sont là pour servir les gens et pas pour servir des millieux d'affaires qui ont perdus tout sens du réel. Ces réformes nécessitent un peu de courage et de détermination.
09:26 Publié dans Mondialisation | Commentaires (0) | |
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mardi, 21 juillet 2009
La faillite de la Californie… l’exemple que la France ne doit plus suivre
La Californie est comparable à la France sur de nombreux points. Un peu moins d’habitants, une surface un peu plus petite mais une économie qui est comparable celle de la France.
La Californie est en cessation de paiement. Elle a accumulé 47 milliards d’euros de dettes et affiche un déficit budgétaire de 18 milliards d’euros. Petit joueur comparés aux 1327 milliards de dettes publiques accumulées par la France et aux 71 milliards de déficits publics pour 2009 qui s’y ajouteront à la fin de l’année.
Les dettes ne sont pas directement comparables puisqu’il faudrait ajouter à cette dette de l’Etat, la part Californienne du déficit fédéral américain. En revanche ce qui est très comparable c’est la situation catastrophique dans laquelle se trouve aujourd’hui la Californie et vers laquelle la France court à toute vitesse en raison de l’aveuglement, de l’électoralisme et du sectarisme des partis politiques et d’une génération de papy boomers irresponsables qui a porté ces partis au pouvoir.
D’abord les agences de notations ont dégradé la note de la Californie à un niveau à peine supérieur aux junk bonds (obligations pourries). Cela renchérit d’autant les emprunts de la Californie. Une situation dans laquelle la France se retrouverait avec la poursuite des politiques actuelles si le Mouvement Démocrate ne gagnait pas les prochaines élections nationales. Les intérêts d’emprunts deviendraient alors le premier poste budgétaire devant celui de l’éducation nationale.
Ces déficits contraignent aussi l’Etat de Californie à des réductions budgétaires drastiques dans les programmes d’aide sociaux, dans l’éducation, la santé et la justice. Pour faire face, les tribunaux sont contraints de fermer un mercredi par mois. Les salaires des professeurs ont été réduits de 4% à 10% au travers de congés sans soldes obligatoires. Ces réductions pèseront sur la qualité de l’enseignement… et augmenteront le nombre de mensualités impayées qui se traduiront par des saisies immobilières supplémentaires.
En Californie la procédure pour augmenter les taxes est particulièrement lourde et impossible à mettre en œuvre ici. Mais en France une telle situation conduirait à augmenter encore les niveaux d’imposition au détriment du pouvoir d’achat des ménages et de la compétitivité des entreprises.
La France en est arrivée là en raison du sectarisme idéologique qui a conduit l’UMP à s’opposer à toute augmentation des impôts et le Parti Socialiste à s’opposer a toute réduction des dépenses publiques. Notre député Claude Birraux n’a voté que des budgets déficitaires en 31 années de mandat. 31 ans que la France vis aux dépens des Français de demain. Pourtant lorsque l’Etat dépense 20% de plus qu’il ne touche de recettes, il est évident qu’il faut travailler à réduire les dépenses ET augmenter les recettes.
La première mesure adoptée par l’UMP en 2007 a été de reduire les impôts pour ses électeurs malgré les déficits budgétaires abyssaux. C'est le parti de la faillite de la France par la baisse des impôts. Le Parti Socialiste multiplie les dépenses de manière inconsidérée dans toutes les institutions locales qu’il dirige (y compris à Saint Julien)… surtout au profit de leurs amis et clientèles. C'est le parti de la faillite de la France par l'augmentation des dépenses.
La bonne nouvelle c’est qu’en France nous n’en sommes pas encore à la faillite. Remettre la France sur les rails est encore possible. Cela suppose que le Mouvement Démocrate remporte les prochaines élections nationales pour contraindre le PS et l’UMP à dépasser leurs sectarismes partisans pour servir l’intérêt général du pays et à mettre un terme à leurs campagnes électorales qui sont des surenchères de promesses intenables.
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samedi, 18 juillet 2009
Des sondages achetés par l'Elysée
Quelques jours avant les élections, Bayrou dénoncait la collusion des instituts de sondage qui organise les évolutions de l'opinion au service du pouvoir plus qu'ils ne les mesurent. La violence de ses propos m'avait conduit à m'interroger. Il promettait de dire où, qui et quand le lendemain de l'élection. Depuis il s'est excusé publiquement et les résultats ont dépassé les évolutions annoncées par les sondeurs.
La contre argumentation classique des instituts de sondage est d'affirmée que la justesse de leur prévision est pour eux une question de crédibilité vis à vis de tous leurs autres clients. Cet argument tombe lorsqu'on constate à quel point les résultats ont été éloignés de leurs prévisions. Si les sondages politiques étaient pour les instituts une affaire de crédibilité, alors ils n'ont plus rien à perdre depuis longtemps.
En revanche, la Cour des Comptes confirme que les sondages de l'institut Opinionway publiés par Le Figaro et TF1... sont payés en parti par l'Elysée sur fonds publics. Les intérêts financiers d'Opinionways à satisfaire son client Elyséen nuisent à l'impartialité des sondages réalisés.
Les sondages organisent les mouvements d'opinion de plusieurs manières. Il y a d'abord les projections sur le deuxième tour. Lorsqu'ils étaient mis en cause, les sondeurs répétaient que les sondages ne sont qu'une photographie et pas une prédiction... mais ne publiaient des projection de second tour presque qu'avec l'hypothèse Royal-Sarkozy. Ils ont permis à beaucoup d'électeur d'oublier que seuls François Bayrou ou Nicolas Sarkozy étaient en capacité de fédérer pour remporter un second tour.
Ils ont aussi organisé les mouvements d'opinions en surestimant le risque de voir Jean Marie Le Pen au second tour. Ils organisent enfin les mouvements d'opinion en mobilisant par des montées ou en démobilisant par des baisses d'intentions de vote.
La collusion dénoncée par François Bayrou avant les élections européennes est désormais certifiée par la Cour des Comptes et son Président Philippe Seguin.
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vendredi, 17 juillet 2009
Travail du dimanche : l’esquive de Claude Birraux
Le projet de loi qui autorise une extension des dérogations pour le travail du dimanche a été voté par l’Assemblée nationale par 282 voix contre 238.
Ce projet de loi a fait beaucoup de débat y compris dans la majorité. Il y a des pays qui privilégient l’activité économique chaque jour et qui autorisent le travail le dimanche. C’est le cas à Singapour qui a d’ailleurs un Ministère de la Culture et du Shopping (sic). Il y a d’autres pays au contraire qui estiment que le développement économique n’est qu’une des composantes d’une société équilibrée. Le développement humain, personnel et familial en est une autre. Dans ces pays là, on ne travaille pas le dimanche.
Ce choix est un choix de société : quel pays nous voulons construire. Beaucoup, y compris à l’UMP ne souhaitaient pas de cette loi. Comme souvent, lors du vote ils ont obéit à la consigne partisane sectaire plutôt que de voter en conscience.
10 députés UMP ont voté en conscience et ont voté CONTRE. 15 se sont abstenus. Et 20 n’ont pas pris part au vote dont notre député Claude Birraux. Beaucoup d’autres ont voté POUR alors qu’ils estiment que cette loi est mauvaise. Tous ont subit des pressions et des menaces de la part de l’UMP pour obéir.
Lors des législatives de 2007 en Isère, la défaite au premier tour d’un député UMP sortant travailleur mais non investi face à Alain Carignon, repris de justice soutenu par l’UMP a prouvé à tous les députés que les électeurs ont voté pour les petits soldats du Président quelque soit leur travail de fond. Ils savent que c’est le parti qui tient la clef de leur réélection. Depuis ils obéissent. Tant que les électeurs voteront pour des étiquettes partisanes ils auront des élus petits soldats de ces partis.
Certains pourraient penser que l’absence de Claude Birraux lors du vote est une forme de désertion. Paradoxalement c’est aussi une forme de courage face aux menaces constantes et parfois publiques de l’UMP. Lionel Tardy paie et continuera de payer sa liberté de parole lors de la discussion sur la loi Hadopi.
A son âge, après 31 ans de mandat de député, on se demande bien par quels biais l’UMP fait encore pression sur Claude Birraux. Sans doute la peur de ce jour où n'étant plus député il sera oublié de tous les flatteurs qui l'entourent. Cette peur qui conduit Claude Birraux à privilégier les intérêts partisans et les consignes de groupe plutôt que l’intérêt du pays et des électeurs qui l'ont élu. Peur dérisoire car nous finirons tous à pourrir entre six planches, oubliés des flatteurs... d'ici là autant vivre à défendre ses convictions.
09:20 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (5) | |
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jeudi, 16 juillet 2009
Dernier Conseil Municipal de Lydie Lemerle
Lydie Lemerle participait jeudi dernier à son dernier Conseil Municipal. Vous trouverez la présentation de Lydie Lemerle ici.
Lydie déménage à Andilly. Elle continuera de travailler à l'hôpital de Saint Julien en Genevois et a pris la présidence d'une association de parents d'élèves de la commune. Le droit électoral et le droit administratif lui permettaient de poursuivre son mandat municipal. Elle a estimé que l'éloignement de la commune serait un frein à son engagement assidu au service des habitants. Elle a préféré démissionné. C'est à tout à son honneur.
En 16 mois de mandat, Lydie a beaucoup apporté au Conseil Municipal. Elle est intervenu sur de nombreux sujets tant au Conseil qu'en commission. Plus particulièrement, et avec d'autres conseillers municipaux de la majorité et de la minorité, elle a continué à allerter le Conseil sur les problèmes d'accueil de la petite enfance dans la commune, sur les contraintes horaires des parents qui travaillent à des horaires décalés. Elle a aussi sans cesse défendu un service public exigeant et de qualité, qui ait les moyens d'assumer les missions qu'on lui fixe.
Par son engagement qu'elle a cumulé avec son métier, ses responsabilités de famille et son engagement à la PEEP (Fédération des Parents d'Elèves de l'Enseignement Public), elle a permis que la voix des jeunes mamans et des nouveaux installés dans la commune soit "un peu" mieux entendues... dans la limite des faibles capacités d'écoute du Maire heureusement améliorées par la celles de ses adjoints. Avec le départ de Lydie du Conseil, la sous représentation des jeunes mamans récemment installées s'aggrave. Plus généralement se pose la question de la réprésentation politique des jeunes français mobiles dont les contraintes familiales et professionnelles contraignent à déménager souvent. Ils sont exclus de la vie politique locale tant par les contraintes d'inscriptions sur les listes électorales que par le peu d'élus qui les représentent et portent leurs attentes.
Au delà de ces thèmes, Lydie a beaucoup apporté par sa manière d'être. Sa manière bien à elle de l'ouvrir pour dire ce qu'elle pense. C'est toute la mission d'un élu : apporter aux institutions aux quelles il participe son expérience de la vie des habitants. Cela nécessite un peu de confiance en soi, un peu de courage, et beaucoup de franchise et de sincérité. Qualité dont Lydie a fait preuve et qu'elle a développé.
J'ai pu souvent observé ce que j'avais appris à une formation : "ce qu'on apporte à un groupe reste dans le groupe". Ce que Lydie a apporté au Conseil Municipal de Saint Julien a déjà changé le Conseil Municipal et continuera de le changer dans les mois à venir.
Lydie sera remplacé au Conseil par Eddy Carl dont vous trouverez la présentation ici. Eddy apportera aussi beaucoup au Conseil.
09:07 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (1) | |
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vendredi, 10 juillet 2009
Compte rendu du Conseil Municipal du 9 Juillet (2)
La 12ieme délibération concerne un assouplissement des règles de coefficient d’occupation des sols (COS) pour les constructions qui respectent des normes environnementales très strictes. Une excellente initiative que nous recommandions et que nous approuvons avec enthousiasme.
La 13ieme délibération concerne un échange de terrain avec le canton de Genève. Nous cédons des terrains de la commune situés à Certoux en échange de quoi nous recevons un terrain du canton sur la commune de Saint Julien. Le Canton souhaite acquérir ce terrain pour éviter les inondations et dans le cadre du projet de renaturation de l’Aire. De notre cote, la commune souhaite acquérir les terrains du canton près de Bardonnex. Ces terrains pourraient devenir importants dans le cadre d’un pôle d’échange multimodale à la douane de Bardonnex. L’échange est pertinent. En revanche les modalités sont étonnantes. La commune cède des terrains estimés par le canton à 4 francs suisses le mètre carré.. et nous payons en échange 22 euros le mètre carré les terrains de notre coté. Certes le classement est différent.. mais les classements sont fixés par les acquéreurs respectifs et le prix fixé par le canton de Genève pour les terrains Suisses sont des prix 3 fois inferieurs à une acquisition récente sur des terrains proches. Le droit suisse aurait permis de négocier le terrain jusqu'à 6 francs suisses le mètre carré. Les faibles qualités de négociations de la municipalité ont couté environ 56 000 CHF aux habitants de la commune (environ 10 CHF par famille).
La délibération 14 concerne une demande de subvention à la région Rhône Alpes pour l’étude pour une piscine naturelle. Notre position ne change pas : nous estimons qu’il est prématuré d’avancer sur ce dossier avant l’ouverture de Vitam’ Parc. Même si c’est la région qui doit en payer une partie. Nous votons contre.
La délibération 22 concerne la mise à disposition de moyens humains pour la révision des bases. Nous payons à la place de l’Etat pour faire un travail qui lui revient. L’Etat français se désengage petit à petit, couvert de dettes qui ne font qu’augmenter après des campagnes électorales présidentielles toujours plus démagogiques les unes que les autres –avec la complicité ou le silence de ces élus locaux qui aujourd’hui se plaignent de ce désengagement de l’Etat.
Petit aparté, les bases d’impositions de Saint Julien n’ont pas été révisées depuis 2 ans. Elles sont habituellement augmentées lorsqu’il y a des travaux d’amélioration du logement. Cette révision des bases pourraient ajouter encore quelques points à l’augmentation des impôts de 8,5% décidée par le conseil et la mener vers les 10%. Nous verrons les chiffres dans les comptes administratifs de l’an prochain.
Nous arrivons enfin à la délibération numéro 24 concernant Guitare en Scène. Le Maire expose la délibération. Le retard prit par ce projet en raison d’attaques personnelles qui l’ont blessé durant l’hiver. L’association ne s’est pas montrée très professionnelle : les comptes certifiés n’ont été déposés en Mairie que 48 heures avant le Conseil. Selon lui le Festival Guitare en Scène est un enjeu transfrontalier stratégique. Le ton est grandiloquent.
Nos questions demeurent : La manifestation est jugée essentielle et stratégique pour la commune… et pourtant il n’y a pas eu de débat sur le sujet dans la commission culture, la délibération nous est envoyée 24 heures avant le Conseil et est délibérée à 23h58… nuitamment. Les délibérations de subventions supplémentaires à Guitare en Scène se multiplient au rythme d’une délibération par trimestre. Tous les principes de rigueur exigés de toutes les associations ont été violés dans ce cas, créant un dangereux précédent. Même le droit administratif est violé (article L2121-11 et 12). Le titre de la délibération à l’ordre du jour n’est pas le même que celle que nous devons voter – et le contenu non plus d’ailleurs.
Les débats sont longs et animés. On procède finalement au vote. 7 conseillers municipaux de la minorité et 3 de la majorité votent contre. 14 membres de la majorité et 1 de la minorité votent pour. 8 autres s’abstiennent… dont l’adjointe à la culture, Mercedes Brawand. C’est la première fois qu’on a des votes aussi partagés sur une délibération importante. La liberté de parole et d’avis progresse dans les rangs de la majorité. A ce stade, les personnes opposées à cette délibération se sont contentées de l’exprimer par une abstention qui a permis l’adoption de la délibération en question.
Je ne deposerai pas de recours au tribunal administratif. Le débat a eu lieu. Les élus pour lesquels les habitants ont voté se sont prononcés. Chacun a agit en conscience en pleine liberté... et responsabilité. La subvention sera donc accordée.
Un jour en France, la démocratie fera des progrès. Les élus ne voteront pas selon des logiques de groupe ou de camp mais simplement en fonction de ce qu’ils estiment être juste pour le pays, pour la commune et pour les habitants. Un jour en France les élus voteront CONTRE les projets qu’ils estiment mauvais et POUR les projets qu’ils estiment bons.. tout simplement parce que c'est leur devoir et leur responsabilité vis à vis des habitants. Un jour en France on se décidera de faire avancer tous ensemble le pays et les communes dans le sens de l’intérêt général et on oubliera ces notions de camps qui pervertissent et pourrissent le débat politique.
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Compte rendu du Conseil Municipal de Saint Julien du Jeudi 9 juillet (1)
Le Conseil Municipal d'hier soir a été long. 25 délibérations à l'ordre du jour.
En ouverture de Conseil on compte 8 conseillers de la majorité absents. 17 sont présents. Le Maire a battu le rappel des troupes et fait revenir de vacances quelques membres du Conseil pour garantir le quorum. Avec un seul absent supplémentaire dans les rangs de la majorité, l'adoption de toute délibération aurait été conditionnée par la présence de la minorité dans la salle du Conseil. Lorsque Jean Michel Thénard dirigeait le groupe de l'opposition, il avait quitté la salle du Conseil lorsque la situation s'était produite empêchant l'adoption de toute délibération - il votait aussi contre les comptes administratifs-.
Formalité de début de Conseil la désignation d'un secrétaire de séance. Je me propose. Depuis le début du mandat, nous avons proposé à plusieurs reprises d'être secrétaires de séance. Cela n'a pas posé de problème jusqu'à présent. Nous souhaitons le faire aussi afin de nous assurer que nos remarques sont prises en compte dans le procès verbal du Conseil. Les comptes rendus du Conseil sont souvent épurés de nos interventions. Nous n'avons jamais demandé à ce qu'une intervention du Maire ne figure pas au compte rendu... en revanche le Maire refuse que certaines de nos questions et propositions y figurent. A les lire, nous n'intervenons jamais, et toutes nos questions ont des réponses définitives du Maire. En Union Soviétique sous Staline, les personnes qui ne pensaient pas comme le chef étaient supprimées des photos. A Saint Julien en Genevois, au XXIieme siècle les points de vue différents sont supprimés des comptes rendus de conseil municipaux. Pitoyable Maire ! Pauvre Commune ! A ce sujet, je vous invite à comparer un compte rendu de Conseil Municipal de Saint Julien avec un compte rendu de La Roche sur Foron (qui n’est pourtant pas un grand model de fonctionnement démocratique). Le Maire ne souhaite visiblement pas ma candidature et renouvelle à trois reprises un appel à candidature. Faute de candidat déclaré, il demande à Annie Stalder de se porter candidate. Il me demande de retirer la mienne, ce que je ne fais pas. On passe au vote. A l'exception d'Hervé Troussey, tous les membres de la majorité soutiennent la candidature d'Annie Stalder. Comment ces membres du Conseil Municipal intelligents et constructifs peuvent ils se rendre complice d’un tel abus de pouvoir ? Pourquoi se rendent ils complices de ces comptes rendus tronques ? Comment la loyauté à un groupe et le confort social de l’appartenance à un groupe peut il conduire à de telles décisions ? Comment tout cela est il possible avec des Conseillers Municipaux adultes et responsables qui sont doués d’intelligence ? Tout cela ne change rien à la vie des habitants de Saint Julien, mais vise simplement à minorer notre travail, à le rendre moins visible. Une humiliation supplémentaire pour tous les habitants que nous représentons.
Le Maire nous demande si nous sommes d’accord d’ajouter une délibération à l’ordre du jour. La fameuse délibération numéro 24 qui attribue une nouvelle subvention supplémentaire de 40 500 euros à Guitare en Scène. Je m’abstiens. Selon la tournure du débat je me réserve le droit de contester cette délibération illégale devant le Conseil Administratif. La délibération est tellement bâclée qu’il y a plusieurs vices de forme qui la rendrait nulle en cas de contestation.
Toutes les délibérations d'affaires courantes concernant des objets déjà débattus ont été mises en début d'ordre du jour. Cela permet de repousser à des heures très tardives la délibération 24 sur la subvention supplémentaire de 40 500 euros à Guitare en Scène... le Maire espère que nous auront perdu un peu d'énergie, qu'il y aura moins de public... et peut être avec un peu de change que les journalistes se seront lassés. D'entrée nous affirmons notre vote en faveur des 8 premières délibérations et proposons d'accélérer le rythme de présentation de ces délibérations d'affaires courantes. Le Maire refuse. Dans les faits et grâce notamment à quelques adjoints constructifs, ces délibérations sont tout de même traitées rapidement.
La 9ième délibération concerne une révision simplifiée du PLU pour l'urbanisation de Norcier. Le texte parle d'urbanisation du hameau qui permettrait de maintenir l'école de Thairy. La justification ne tient pas puisque l'Ecole de Thairy peut être maintenue à tout moment par une nouvelle carte scolaire. Elle accueille d'ailleurs déjà des enfants de Lathoy. A priori nous étions opposés à l'urbanisation d'un nouveau hameau. Les constructions en court sont bien suffisantes pour couvrir les objectifs de constructions de logement fixés. Par ailleurs les nouveaux logements doivent plutôt se faire le long des lignes de transport en commun afin de les viabiliser. Des constructions à Norcier contribueraient à aggraver les problèmes de circulation de Saint Julien et violerait les principes du SCOT de la Communauté de Communes. François Cena précise qu'il s'agit uniquement d'une parcelle et pour assurer la continuité du bâti. Nous verrons cela lors de la présentation du projet. La concertation est prévue pour le mois d'octobre.
La 10ième délibération concerne l'acquisition de terrains gratuits aux Cyclades qui permettra de relier Paisy et les Cyclades.
La 11ième délibération concerne l'instauration d'une taxe sur la cession de terrains devenus constructibles. Lorsque la Mairie classe un terrain constructible ceux ci prennent soudainement beaucoup de valeur. Jusqu'à présent cette plus value revenait entièrement au propriétaire. Depuis 2007, la loi permet aux communes de taxer une petite partie de cette plus value. Nous instaurons cette taxe à Saint Julien. Elle aurait pu être instaurée depuis le 1er janvier 2007 et aurait généré plus de 450 000 euros de recettes pour la commune. Celà aurait permis d'éviter ou de réduire l'augmentation d'impôts de 8,5% de cette année (qui génère 264 000 euros de recettes additionnelles). Nous votons pour l'instauration de cette taxe.
(Suite du compte rendu un peu plus tard dans la journée)
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mercredi, 08 juillet 2009
La délibération mystère : 40 500 euros de subventions supplémentaires pour Guitare en Scène
L'ordre du jour du Conseil Municipal publié sur ce site annonçait 25 délibérations... mais l'une d'entre elles manquait curieusement dans les pièces jointes : la délibération numéro 24 au sujet de l'attribution d'une subvention à Guitare en Scène. Subvention qui s'ajoute aux subventions importantes et en augmentation déjà versées à l'association et du soutien en nature : mise a disposition de personnels municipaux et de matériel, dégradation d'installations.
Au total, et faute de transparence, nous estimons à environ 100 000 euros les frais engendrés par le festival pour la commune - soit environ 20 euros par famille. Nous estimons que c'est déjà pas mal pour un festival qui n'a pas encore fait ses preuves en terme de fréquentation et dont les tarifs sont inaccessibles pour une majorité de la population.
Le projet de délibération nous est finalement parvenu à l’ instant. Il ne s'agit plus d'une subvention mais de l'achat de 2250 places au tarif de 18 euros soit 40 500 euros. Un montant qui s'ajoute aux subventions déjà attribuées !!!! Certaines associations de la commune aimeraient pouvoir être soutenues à un tel niveau, aussi soudainement. Elles ameraient aussi voir leur subvention augmenter trimestre après trimestre pour un événement annuel. Des associations qui ont fait leur preuve sur la durée et dans le quotidien de la vie des habitants... et pas seulement dans les médias. Le club de foot, le club de basket, 1Brindzik, le club de tennis... n'ont peut être pas les mêmes entrées auprès de l'exécutif que Guitare en Scène. Des associations qui travaillent en continue sur la formation et l'intégration des habitants. Pas des associations qui facturent à prix d'or des billets d'entrée.
Nous avions déjà dit que nous étions favorables à une subvention à Guitare en Scène qui soit stable… la majorité l’avait augmentée sans nous écouter. Maintenant elle le double. Au total les subventions à Guitare en Scène consomment prés de la moitié des recettes supplémentaires générées par l’augmentation d’impôt faramineuse de cette année de +8,5%.
Pourquoi doubler soudainement la subvention à Guitare en Scène sans avis des Conseillers Municipaux (même ceux de la majorité) qui travaillent dans la commission culture ? Comment vont être distribuées ces places gratuites ? Sur quels critères ? Pourquoi en acheter 2250 ? Comment s’assurer que ces places achetées avec des fonds publics ne soient pas revendues sur le marché noir ? Pourquoi un tel traitement différencié pour Guitare en Scène comparé à toutes les autres associations sportives et culturelles ?
Autant de questions sans réponses pour une délibération présentée seulement 24 heures à l’avance.
En ces temps de crise, le budget social lui reste stable... la subvention à Guitare en Scène elle double par rapport à l'an dernier.
Nous restons à votre disposition pour vos commentaires et suggestions.
14:07 Publié dans Saint Julien en Genevois | Commentaires (0) | |
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lundi, 06 juillet 2009
Ordre du jour du Conseil Municipal du 9 juillet
Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal de ce jeudi 9 juillet a 20h30.
Nous sommes a votre disposition pour plus de renseignements ou si vous avez des remarques et des suggestions concernant les points a l'ordre du jour.
CM du 9 juillet 2009-CONVOCATION et PROJETS DE DELIBERATIONS.doc
11:54 Publié dans Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois, Saint Julien en Genevois | Commentaires (0) | |
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vendredi, 03 juillet 2009
La régulation : un avantage compétitif pour les entreprises
Les entreprises consacrent des sommes importantes à lutter contre la régulation. Elles font appelle à des cabinets de lobbying qui usent de leur influence pour limiter, ralentir ou parfois même décourager toute mesure de régulation.
Pourtant plusieurs exemples montrent que la régulation peut être une source de compétitivité pour les entreprises lorsqu’elle est pertinente.
L’industrie automobile européenne a dû s’adapter à une régulation de plus en plus stricte sur les émissions de CO2. Elle a dû investir. Faire des efforts financiers et de recherche et développement pour répondre toujours plus efficacement à ces contraintes. Elle passe aujourd’hui des mois difficiles qui vont donner lieu à des restructurations. Mais l’industrie automobile européenne est structurellement saine grâce à la régulation passée.
A l’opposé, l’industrie automobile américaine n’a pas été régulée. Elle a développé des gammes de 4x4 pour lesquelles il n’y a beaucoup moins de demande. Leur management a cru pouvoir s’affranchir des contraintes environnementales. General Motors a déposé son bilan. Chrysler se fait racheter. L’industrie automobile américaine devra rattraper en quelques années le retard qu’elle a accumulé par rapport à ces concurrents. Elle perdra des parts de marché et encore plus d’emplois.
Le refus de l’Allemagne d’imposer des normes plus strictes sur les émissions automobiles pourrait bien dans les années à venir se retourner contre l’industrie automobile allemande et européenne. Les entreprises japonaises continuent à prendre de l’avance sur ces questions.
Lorsque la régulation est pertinente et correspond à une évolution probable des exigences des citoyens des différents pays du monde. Lorsque cette régulation est décidée au niveau européen, elle peut devenir une source de compétitivité pour les entreprises européennes.
En revanche les industriels ont besoin d’une visibilité à long terme sur l’évolution des réglementations afin de pouvoir investir et s’y préparer.
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jeudi, 02 juillet 2009
Des règles pour l'économie : chargeurs de portables
L'économie actuelle n'a plus grand chose à voir avec l'économie de marché mais plutôt avec des monopoles ou duopoles privés qui sont pires que les monopoles publics d'Etat de l'Union Soviétique. Les entreprises concurrentes ont des actionnaires communs qui leurs posent les mêmes exigences de rentabilité. Des taux de retour sur investissement qui ont conduit ces entreprises à abandonner les marchés ou segments de marches sur lesquels ils étaient en troisième ou quatrième position.
La vente des portables en est un exemple. L'incompatibilité des chargeurs de portable est une source de frustration pour les consommateurs. Leur très faible durée de vie en est une autre. Le tout donne lieu à des montagnes de déchets inutiles, mais alimente une machine de sur consommation.
L'Union Européenne par la menace d'une nouvelle législation a obtenu des fabricants de portable qu'ils rendent leurs appareils compatibles avec un chargeur universel au format USB. Dès l'an prochain. Il en résultera une concurrence accrue qui fera baisser le prix des chargeurs de portable de 20/24 euros actuellement à sans doute 5 à 10 euros seulement dans quelques mois. Mais surtout les consommateurs européens pourront conserver leur chargeur lorsqu'ils changeront de portable.
Une autre initiative probable et souhaitable de l'Union sera d'indiquer la durée de vie moyenne des produits sur leurs emballages. On pourra savoir si on achète un téléphone pour une durée de vie moyenne d'un an ou de trois... ce qui financièrement est très différent.
Voilà des décisions qui montrent comment le politique peut organiser et réguler les marchés pour favoriser une meilleure concurrence au service des consommateurs européens et pour éviter les excès d'une société d'hyper consommation qui génère des déchets toujours plus monumentaux.
Une autre application serait une régulation des paquets à moitié remplis. Dans les supermarchés de nombreux paquets ne sont remplis que partiellement. Pour leurs fabricants, des paquets plus gros sont plus visibles en magasin. Pourtant ils sont plus compliqués à ramener et à stocker pour les consommateurs. C'est plus cher à vendre pour les distributeurs... et des milliers de camions supplémentaires sont nécessaires pour livrer des paquets rempli à moitié d'air. Pour les fabricants aussi c'est plus cher.. mais ils craignent d'être moins visibles que leurs concurrents en magasin. Seul le législateur pourrait imposer des normes qui s'imposent à tous, réduisent les coûts de fabrication, de logistique et de distribution, réduisent les prix et améliorent le service pour les consommateurs, et réduisent le nombre de camions sur les routes.
08:44 Publié dans Europe | Commentaires (4) | |
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mercredi, 01 juillet 2009
Prix des SMS à l'étranger moins chers... sauf en Suisse
Depuis plusieurs années l'Union Européenne met en place des règlements qui interdit aux opérateurs de téléphonie mobile de profiter de la loyauté contrainte de leurs clients pour leur imposer des tarifs outranciers lorsqu'ils sont à l'étranger. Comme pour les retraits d'argents dans les distributeurs il y a quelques années, les prix des SMS, des appels et des téléchargements effectués dans un autre pays de l'Union baisse considérablement à compté d'aujourd'hui.
Les prix des SMS dans un autre pays de l'Union vont être divisé par 5 !!! Le prix des appels va diminuer de 10% par an. Et les prix de téléchargement baissent déjà cette année et baisseront de 20% l'an prochain et l'année suivante.
Voilà l'une des très nombreuses contributions pas très visibles de l'Union à notre quotidien.
Malheureusement les Suisses ne bénéficieront pas de ces avancées... et nous non plus lorsque nous y utiliserons nos portables. Il faudra pour cela que la Suisse adhère à l'Union plutôt que d'en appliquer les règlements.
Certains défendent l'idée que l'Union Européenne reviendrait à une privation de la souveraineté des Etats. Voilà encore un nouvel exemple qui montre que des pays unis peuvent imposer la souveraineté populaire sur les opérateurs télécom, les pays isolés n'ont pas cette souveraineté. Les Suisses et leurs voisins immédiats que nous sommes s'en trouvent pénalisés.
08:38 Publié dans Europe | Commentaires (0) | |
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mardi, 30 juin 2009
Fonctionnaire territorial et élu deux missions différentes
Les élus travaillent quotidiennement avec les fonctionnaires territoriaux de leurs territoires sur les questions de cultures, de sports, d'urbanisme... A force de travailler tous les jours ensemble, il peut y avoir au fur et à mesure du temps une confusion des genres sur le rôle de chacun. Pour les nombreux fonctionnaires territoriaux qui sont aussi élus, il faut autant de vigilance en plus pour éviter cette confusion. Par ailleurs, la technicité croissante de certaines questions noie parfois les questions politiques. L'intérêt des habitants suppose une clarté entre les deux missions.
L'élu est là pour représenter les habitants. Il doit comprendre les attentes des habitants de la ville, être à leur écoute et se faire leur porte parole. Il doit identifier les questions politiques, les mettre en débat et fixer un cap politique pour améliorer la vie des habitants.
Le fonctionnaire est là pour apporter la connaissance technique. Il doit trouver des solutions techniques pour répondre aux objectifs politiques fixés par les élus. Il peut contribuer à identifier les questions politiques et apporter ces questions au débat des élus.
Les uns et les autres, chacun à leur place, sont nécessaires pour que la collectivité évolue efficacement au service des habitants.
Lorsque le duo fonctionnaire-élu fonctionne mal, la collectivité évolue peu. Cela arrive lorsque l'élu est faible, lorsque l'élu se laisse dépasser par les aspects techniques et n'arrive plus à fixer un cap politique. Les initiatives se font strictement dans le champs des facilement possibles. Les réalisations ne correspondent pas vraiment aux besoins des habitants. Les commissions font des états des lieux et des compte rendus de travaux plutôt que d'être des débats sur les orientations d'avenir. Fort de son expertise technique, le fonctionnaire peut alors facilement influencer les orientations politiques au prétexte de contraintes extérieures plus ou moins vérifiées (trop cher, pas réalisable, trop long..). L'avenir de la ville se décide alors en dehors de toute légitimité démocratique. Dans ces cas là, on voit un fonctionnaire couper un ruban lors d'une inauguration ou répondre aux médias, alors qu'il revient à l'élu de rendre des comptes aux habitants.
Dans les pires cas, on observe quelques uns de ces fonctionnaires réaliser un projet de ville pour le compte des élus et faire campagne pour eux. Il s'agit alors de détournement des ressources publiques pour une orientation politique au détriment de la souveraineté des habitants. On se retrouve alors avec des élus qui connaissent mal les attentes des habitants faute d'avoir été suffisamment à leur rencontre. Et un projet qu'ils ne maitrisent pas. D'autres fois, comme à Saint Julien, on voit un ancien fonctionnaire se présenter aux municipales dans une commune pour laquelle il a travaillé.
La caricature de ce type de mauvais fonctionnement a été le duo du Conseil Général entre Roland Pascal, Directeur Général des Services du Conseil Général et Ernest Nycollin lorsqu'il en était Président. Un journaliste caricaturait la situation par ces mots "lorsque je veux savoir ce qu'Ernest Nycollin pense, j'appelle Roland Pascal". Le Gouvernement français actuel fonctionne aussi comme ca avec des ministres impuissants qui se laissent imposer les orientations politiques par les membres du cabinet de l'Elysée qui n'ont aucune légitimité de terrain auprès des Français.
Lorsque le duo fonctionnaire élu fonctionne très bien. Le fonctionnaire apporte les questions qui doivent faire débat lors des commissions. Les élus en débattent librement. Fort de leur connaissance des attentes des habitants, ils fixent une orientation qui permettra de mieux y répondre. Le fonctionnaire trouve ensuite les moyens techniques pour mettre en oeuvre ces orientations avec les contraintes extérieures existantes. C'est sur la base d'un tel duo que le service culture de la Mairie de Saint Julien ou la commission économie à la communauté de communes du Genevois fonctionnent très bien.
09:02 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (0) | |
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vendredi, 26 juin 2009
La Burqa et l’Assemblée nationale
Voila quelques années que les codes vestimentaires disparaissent petit à petit. Peu importe la Burqa. Comme le rappelait très brillamment Barak Obama dans son discours du Caire, le problème n’est pas celui de la tenue vestimentaire mais bien celui de l’égalité entre hommes et femmes.
La plupart des religions consacrent des formes d’inégalité entre les sexes. A commencer par la religion catholique qui donne à la femme un rôle différent de celui de l’homme. Un rôle qui exclu les femmes des responsabilités dans la hiérarchie ecclésiastique.
Les religions peuvent prôner ce qu’elles veulent. Mais il revient à la société d’établir des principes qui sont et doivent rester supérieurs aux religions. A commencer par l’égalité entre l’homme et la femme. Puisque Dieu n’est pas de se monde, son point de vue et celui de ceux qui le représente, ne peut participer au débat démocratique.
Le principe humain d’égalité entre l’homme et la femme est un principe qui est supérieur à celui de liberté de conscience.
Dans les affaires de Burqa et de tchador, le problème n’est pas tant dans la tenue vestimentaire elle-même que dans le constat que ce sont les maris et les pères qui sont en première ligne de ce combat et qui s’exprime sur le sujet. Si la Burqa était une forme de libre choix, elle ne poserait pas de problème. Mais cela semble être le cas que de manière marginale.
Certaines tenues vestimentaires occidentales sont des symboles de soumission qui n’ont rien à envier à la Burqa. Les tenus vestimentaires qui contraignent les femmes à montrer leurs jambes ou leur corps symbolise aussi des formes de soumission. Ces tenues mettent en avant le corps de la femme plutôt que son intelligence et son esprit. Certains prétendront que les femmes sont libres de s’habiller comme elles le veulent ! Dans la mesure des normes sociales qui leurs sont imposées… qui ne valent pas mieux que les normes paternelles.
Le paradoxe de cette affaire c’est que l’initiative anti Burqa vient d’une des institutions les plus sexistes de la République : l’Assemblée nationale. Les femmes y sont quasi exclues. Elles sont reléguées au rang de suppléantes. Les députés qui prétendent lutter pour l’égalité homme-femme sont aussi Maires et Conseillers Généraux. Il n’y a que 10% de femmes maires ou Conseillères Générales.
Au Conseil Municipal de Saint Julien on constate chaque mois la valeur ajoutée de la parité. Les femmes sont plus présentes, plus sérieuses et apportent un point de vue complémentaire très utile. L’égalité entre les hommes et les femmes doit progresser : dans la pratique de plusieurs religions en France autant que dans les institutions de la République.
15:53 Publié dans Intégration | Commentaires (6) | |
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jeudi, 25 juin 2009
Déficits publics de la honte à la fierté
Les déficits publics explosent. Chaque année le Gouvernement français compromet un peu plus l'avenir du pays et de ses habitants. Il le fait avec l'aval de députés et sénateurs soumis, passifs et dont le point de vue est corrompus par leurs intérêts personnels et leurs avantages particuliers.
Le déficit du budget de l'Etat s'élevait à 1100 euros par famille (environ) en 2007. Il s'élève aujourd'hui à 2200 euros par famille. 2200 euros supplémentaires qui viennent aggraver la dette publique.
2000 euros par an et par famille, c'est aussi le montant des intérêts que l'Etat français doit payer sur cette dette.
Soit nous ne remboursons pas cette dette... et nous renonçons pour longtemps à tout emprunts qui pourraient financer des investissments, à tout tout investissement étranger en France, à la stabilité monétaire, à la maîtrise du pouvoir d'achat pour entrer dans les phases troublées qu'on connu l'Argentine et le Brésil il y a quelques années. Soit nous remboursons une telle dette ce qui nous obligera à augmenter considérablement les impôts, à réduire considérablement le périmètre de l'Etat et le niveau des services publics de base. Ces déficits publics condamnent irrémédiablement l'Etat français.
L'Etat devra devenir beaucoup plus efficace. Les dépenses militaires nationales sont excessives et innefficaces tant qu'elles ne seront pas mieux coordonnées au niveau européen. Nous devons renoncer à avoir un réseau de consulats et d'ambassades parmi les plus développés du monde et mieux nous coordonner avec les ambassades des pays de l'Union. La décentralisation doit permettre de réduire certains services de l'Etat qui font doublon avec les collectivités territoriales. Il faudra s'attaquer aussi aux symboles d'un Etat qui vit dans le faste : Sénateurs et Députés doivent montrer l'exemple en réduisant leur nombre de moitié -ils en seront d'autant plus efficaces-. La simplification du mille feuille administratif doit permettre aussi de limiter les doublons d'administration (si cette modification n'est pas détournée à des fins électorales au seul service du Parti présidentiel).
Les niveaux d'impositions doivent évoluer avec la dépense. Il est innacceptable que les nouvelles dépenses - en particulier le plan de relance -ne soient supportées que par les classes moyennes en raison d'un bouclier fiscal qui en prémuni les contribuables les plus fortunés. Les niches fiscales doivent être supprimées pour simplifier la collecte de l'impôt, la rendre plus transparente et plus équitable.
Les taux d'impositions ne devront être réduit qu'après que la dette puis les dépenses soient elles mêmes réduites.
Ainsi seulement nous pourrons regarder les jeunes français dans les yeux avec la fierté de leur offrir un avenir correct.
Pendant la campagne des municipales, l'UMP dénonçait avec force et vigueur les déficits municipaux. Pourtant, rapporte aux nombres de familles ou aux ressources municipales, la dette municipale est dérisoire en comparaison de la dette de l'Etat. En toute logique, l'UMP de Saint Julien devrait dénoncer avec trois fois plus d'énergie les déficits publics nationaux. Ils ne le font pas. Leur vision de la politique d'un camp contre l'autre, leur interdit de dire ce qui est juste pour l'avenir de la France. Pour eux, l'intérêt partisan est supérieur à l'intérêt général du pays.
08:50 Publié dans Dette publique | Commentaires (0) | |
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mardi, 23 juin 2009
L'anti projet d'agglo franco valdo genevois
La présentation de l'équipe DeLaMa sur l'implantation du tram sur la route de base de la plaine de l'Aire était une démonstration par l'absurde.
Cette même démonstration peut être faite pour prouver l'intérêt du projet d'agglo dans son ensemble.
Que serait notre agglomération en 2030 si nous ne mettons pas en place un projet d'agglomération coordonné :
1) Le canton de Genève continue ses politiques économiques qui attirent des entreprises, leurs employés et leurs familles et font augmenter la population de l'agglomération de 2% par an.
2) Les déclassements et les constructions sont toujours soumis aux mêmes obstacles. Le Canton construit seulement 0,6% de logements supplémentaires par an. Plus de 3000 Genevois quitte chaque année le canton pour s'installer dans le Genevois français. Soit l'équivalent d'un nouveau Saint Julien tous les 3 ans.
3) Le Genevois Français continue de se développer au rythme insoutenable de 3% de nouveaux habitants par an. Les espaces ruraux français ont totalement disparus. L'urbanisation est mal pensée. Des villes artificielles se créent.
4) Côté Français la politique économique est faible. Elle porte peu de résultats. Le Canton de Genève continue une politique économique exclusive en faveur du canton. Très peu d'emplois sont créés côtés français. Les entreprises et les administrations qui employaient ont du quitter la zone frontalière pour des lieux d'implantations moins chers. Les frontaliers qui représentaient 30% des actifs de Saint Julien en 2001, puis 55% en 2007, en représentent désormais 95%.
5) Les habitants qui en 2008 habitaient en moyenne à 3km de leur lieu de travaill habitent désormais à 15km. Les besoins en transport qui ont augmenté en raison de l'afflux de population ont aussi augmenté en raison de l'augmentation des distances domiciles travail. Les transports en commun n'ont pas pu absorder cette hausse. L'habitat est diffus ce qui rend impossible de nouvelles lignes de transports. Peu de routes nouvelles ont été construites. Tous les matins et tous les soirs l'agglomération est paralysée. Les champs de la campagne Genevoise sont encadrés de lignes continuent d'automobiles au ralentit. La moindre route secondaire est occupée. Les embouteillages pénalisent la qualité de vie des habitants et l'attractivité du territoire.
Voilà l'évolution de notre agglomération si nous continuons à ne pas l'organiser ensemble. C'est une simple projection sur l'avenir des politiques du passé.
Le projet d'agglo permet d'anticiper cela. De prévoir où il est souhaitable de constuire et où il ne faudra pas le faire. Comment concentrer les habitations pour que des transports en commun soient possibles.
On peut discuter sur les 200 000 habitants supplémentaires. Genève doit repenser sa politique de développement économique. Mais un jour ou l'autre il y aura 200 000 habitants supplémentaire dans l'agglomération Genevoise. Autant s'y préparer dès maintenant.
13:30 Publié dans Genevois Franco-Suisse | Commentaires (0) | |
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Compte rendu du Projet d'Agglo PACA Saint Julien Plaine de l'Aire (3)
La troisième équipe qui présentait sont projet pour le PACA Saint Julien plaine de l'Aire était l'équipe Lieux Dits.
Cette équipe a particulièrement travaillé le pôle de Bardonnex. L'idée est de prévoir sur Saint Julien-Bardonnex un grand pôle multimodal entre le train, le tram et l'autoroute. Ce projet permet un report des déplacements individuels sur le transport collectif. Il fait le choix d'un développement de Saint Julien comme l'un des pôles de l'agglomération.
Il prévoit un grand pôle de développement de Saint Julien autour de la gare de Saint Julien (bâtiment des services techniques, anciennes carrières, zone d'entreprises..). Un peu plus de 500 logements autour d'un pôle multimodal. Voilà qui tranche avec le projet de Chabloux où on construit actuellement plus de 1100 logements autour du Lycée de Saint Julien sans avoir aucune solution de transport pour ces futurs habitants qui devront encombrer le centre ville.
Autre bonne idée, prévoir des constructions de taille intermédiaire sur Perly en limite des cyclades. C'est une aberration profonde que d'avoir des constructions de 6 étages à côté d'une plaine agricole. Les limites de l'urbanisation doivent être des limites intelligentes et pas des limites héritées du marquage de la frontière.
En revanche l'urbanisation de Cervonnex et de la Côte est moins pertinente. Ce serait déconnecté de la ville et sans offre de transport.
Une autre excellente idée de cette équipe c'est la ligne de RER Bachet-Saint-Julien-Archamps qui relierait le site d'Archamps et Saint Julien au réseau du CEVA. Une option beaucoup plus rapide que l'option via Annemasse. Le tram ne relie Saint Julien à Cornavin qu'en 40 minutes. Le gain est faible par rapport à la ligne D actuelle. Il n'est pas sûr que ces temps de trajets soient adaptés aux besoins des habitants de 2030.
11:14 Publié dans Genevois Franco-Suisse | Commentaires (0) | |
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Compte rendu du Projet d'Agglo PACA Saint Julien Plaine de l'Aire (2)
La seconde équipe qui présentait ses travaux pour le PACA Saint Julien Plaine de l'Aire était l'équipe Mayor Beusch.
Lors de la première présentation, cette équipe avait assez astucieusement pris le problème à l'envers. Pour définir la ville de demain, commençons par en tracer les limites. Commençons par définir les zones agricoles qui seront préservées de l'urbanisation future.
Le résultat est assez impressionnant... on a jamais vu autant de vert dans un projet d'urbanisme censé accueillir 30 000 habitants supplémentaires. Cela fait un peu penser aux brochures des promoteurs immobiliers sur lesquels on voit des pots de fleurs à tous les balcons.
L'idée de départ est pertinente. L'intégration des habitations nouvelles avec l'existant est aussi bien réfléchie pour une meilleure intégration sociale autant qu'architecturale. Le projet pèche un peu sur les liens entre cette campagne préservée et cette ville. Les champs sont d'abord des lieux de travail avant d'être des lieux de promenade. Les bordures qui délimitent cette campagne doivent être différents si ce sont des bordures avec des espaces naturels ou urbains.
10:15 Publié dans Genevois Franco-Suisse | Commentaires (0) | |
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Compte rendu du Projet d'Agglo PACA Saint Julien Plaine de l'Aire (1)
Samedi avait lieu la seconde présentation du projet d'agglo pour le PACA Saint Julien Plaine de l'Aire (PACA = Périmètre d'Aménagement Coordonnés d'Agglomération).
Lors de la première présentation les trois équipes avait présenté un tracé de tram qui passait par la route de Saint Julien. Une option différente de celle du projet d'agglo initial qui faisait passé le tram sur la route de base de la plaine de l'Aire. L'option de la route de base était préférée par les élus de Plan les Ouates et de Perly. L'interrogation subsistait : pourquoi pas sur la route de base ?
C'était donc la mission de la première équipe (équipe DeLaMa) d'étudier les conséquences d'une implantation du tram sur la route de base. Le résultat est catastrophique. Il transforme toute la plaine agricole de l'Aire en ville nouvelle juxtaposée à côté de Perly, Certoux et Plan les Ouates. On ne pouvait pas mieux écarter l'option de la route de base.
Mais le résultat est un peu trop laid pour être vrai. Il est caricatural. La lecture que j'en fais c'est que Robert Cramer voulait définitivement écarter cette option de la route de base. Il avait besoin d'une démonstration pour les élus de Plan les Ouates et de Perly.
Cette démonstration là est peu convaincante car elle est caricaturale. Le tram pourrait ne passer sur la route de base que sur la section de Plan les Ouates avec pour seul objectif de se relier à Pont Rouge plutôt qu'à Bachet de Pesay. Il ne serait alors plus la peine de créer une ville nouvelle dans toute la zone agricole. A force d'avoir voulu caricaturer le trait on se demande si on a pas manqué la démonstration qu'on voulait faire.
Cette équipe a par ailleurs eu des idées intéressantes sur la mixité entre la verdure et la pierre dans la ville de demain. Il propose de longues bandes de verdure qui rythment la ville et qui sont autant de lieux de passage pour les déplacements en mobilité douce. Les équipements publics sont implanté dans des parcs. Des idées qu'il faudra reprendre.
08:59 Publié dans Genevois Franco-Suisse | Commentaires (0) | |
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vendredi, 19 juin 2009
Grippe A : Une pandemie.. maitrisée pour l'instant
Les premiers jours de l'épidémie de grippe A au Mexique étaient très inquiétants. La diffusion était rapide avec 40% de personnes contaminées supplémentaires chaque jour. Cela annonçait une diffusion mondiale en quelques semaines seulement. La mortalité aussi était élevée avec un taux de décès d’environ 2%.
La rapidité de la contamination pouvait laisser craindre que le tiers de la population mondiale puisse être touchée rapidement. Multiplié par 2% de mortalité cela indiquait une augmentation de moitié du nombre de décès sur la planète sur l’année.
Depuis la propagation a continué. Mais à un rythme chaque jour plus lent. On est passé de 40% de nouvelles personnes contagieuses par jour à 12% seulement. L’épidémie continue de se propager mais de manière plus maitrisée. Cela laisse beaucoup plus de temps pour adapter ses comportements, pour informer, pour lancer la production de vaccin ou d’antiviraux avant que la diffusion ne soit globale.
La mortalité aussi est cinq fois plus faible. On est tombé de 2% à 0,4% de mortalité. Dans la norme des épidémies saisonnières.
Les chiffres officiels ne rendent compte que des contaminations prouvées en laboratoire. Ce n’est qu’une petite partie de la réalité. Mais rien ne permet de penser que cette partie évolue différemment de la partie cachée. Les mesures prises et l’information sur l’épidémie ont contribué à réduire la diffusion et la mortalité.
Le virus pourrait muter et devenir plus ou moins contagieux et/ou plus ou moins dangereux. Les pays pauvres une fois de plus risquent d’être plus touchés faute d’hôpitaux, de médecins et d’infirmières.
Mais à ce stade, sa contagiosité et sa dangerosité sont similaires aux épidémies saisonnières habituelles. Comme pour les épidémies saisonnières, il y aura des morts. Mais pas les centaines de milliers que l’on aurait pu craindre initialement.
La concentration de la population dans de grandes villes et la globalisation favorisent l’émergence de nouvelles épidémies. D’autres viendront, elles nécessiteront aussi que nous adaptions nos comportements pour en réduire la diffusion et la mortalité.
10:15 Publié dans Mondialisation | Commentaires (2) | |
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jeudi, 18 juin 2009
Projet d'Agglo : Saint Julien Plaine de l'Aire
Samedi aura lieu la présentation finale du projet du Périmètre d’Aménagement Coordonnée d’Agglomération de Saint Julien Plaine de l’Aire.
La question de la croissance de la population de 200 000 habitants en 2030 est présentée comme une donnée initiale et extérieure sur laquelle nous n’aurions aucune maitrise. Pourtant la croissance de la population – et les aménagements nécessaires pour l’accueillir- dépendent directement de la politique économique du canton. Le Canton va-t-il continuer à créer des emplois tous azimuts, attirer des multinationales avec leurs employés par des conditions fiscales défiant toute concurrence au risque d’aggraver les problèmes de logements, de transports et de préservation des espaces ruraux ? Ou le Canton va-t-il imaginer une autre politique économique qui crée les emplois qui correspondent aux compétences des chômeurs actuels et à mettre en place les formations qui permettent à ces chômeurs d’acquérir les compétences nécessaires ? La politique économique va-t-elle servir les intérêts fiscaux du canton ou les aspirations de qualité de vie de ses habitants ? La politique économique du canton s’appuiera-t-elle sur des multinationales infidèles et fiscalement volages ? Ou sur des entreprises locales implantées sur la durée ? Ce sera un des enjeux des élections cantonales de l’automne. Cela ne changera que le rythme de croissance de l’agglomération. Mais tôt ou tard, en 2030 ou en 2040, les 200 000 habitants supplémentaires finiront par être la. Plus l’afflux de population sera maitrisé plus nous pourrons organiser l’agglomération de manière qualitative.
Le projet d’agglo a été structuré en étoile. Chaque branche relie le centre ville à un pole d’habitation (Annemasse, Bernex, Pays de Gex, Saint Julien…). Cela a le mérite de structurer le travail. Il y a un risque sur lequel il faut veiller : que tous les déplacements nécessitent de passer par le centre et le paralyse. Au delà de l’étoile, il faut commencer à travailler au lien qui reliera chacune des branches. Pour Saint Julien, il y a un lien évident entre Viry et la branche de Bernex qui lui est proche.
Ce type de réunion est utile pour permettre aux élus français et suisses de travailler ensemble. Je suis affligé de constater que les uns et les autres ne se connaissent pas. Des magistrats Genevois ne connaissent pas tous les Maires des villes frontalières. Des maires des villes frontalieres ne connaissent pas tous les Conseillers d’Etat ou les Conseillers Administratifs de Genève. Peu comprennent correctement le fonctionnement institutionnel de l’autre côté de la frontière. Les uns et les autres doivent aller au MIPIM de Cannes pour parler simplement de notre avenir commun. L’une des valeurs ajoutées de ce type de réunion c’est de permettre aux uns et aux autres d’apprendre à se connaître en travaillant ensemble pendant plusieurs heures. L’agglo se construit autant dans ces échanges et ces liens créé que dans les réactions au projet. Malheureusement, lors de la dernière session, les magistrats genevois avaient tendance à se regrouper entre eux et les élus français à faire de même. J’espère qu’il y aura un meilleur mélange samedi.
13:34 Publié dans Genevois Franco-Suisse | Commentaires (2) | |
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