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jeudi, 12 novembre 2009

Socialistes, écologistes et démocrates ont rendez-vous

Les socialistes, les écologistes et les démocrates ont rendez-vous le 14 mars.

 

Ils ont chacun besoin d’affirmer leur identité politique en clarifiant auprès des électeurs ce qui les différencie avec des listes autonomes au premier tour des régionales. Tout cela peut se faire dans le respect mutuel.

 

Dans tous les mouvements politiques, il y a des puristes. Des gens qui estiment qu’un parti politique n’est là que pour défendre des convictions mais ils sont réticents à mettre les mains dans le camboui de leur mise en œuvre. De fait ces personnes limitent la politique au verbe au détriment de l’action au service des gens. Ils confondent le rôle d’un parti politique et celui d’un club de réflexion.

 

Au delà des mots, la politique n’a de sens que si un jour on passe du stade de l’incantation à celui de l’action. Dans les institutions françaises cela suppose de former des coalitions majoritaires. Une coalition majoritaire rassemble nécessairement des gens qui ont des idées différentes. C’est le cas à l’UMP qui rassemble des libéraux, des conservateurs et même encore quelques gaullistes… même si ce rassemblement de fortune se délite. C’est aussi le cas au Parti Socialiste qui rassemble des courants très différents (des pro européens et des anti européens, des sociaux démocrates aussi bien que des socialistes qui rejettent l’économie de marché).

 

Les socialistes, les verts et les démocrates sont aujourd’hui face à un choix. Affirmer leurs différences jusqu'à l’excès et en oublier de se respecter. C’est le plus facile… il suffit pour cela de continuer à faire comme nous l’avons fait par le passé : s’invectiver. Cela ne satisfera que nos egos, et quelques électeurs puristes.. mais en faisant cela nous renoncerions à former une future coalition crédible pour mettre un terme aux dérives actuelles du pouvoir. En faisant cela nous trahirions l’espoir que place en nous les millions de Français qui veulent que ces dérives cessent au plus vite. En faisant cela, nous laisserions 5 années de plus à une UMP dont la pratique du pouvoir, les provocations et les mesures dérivent chaque jour un peu plus vers l’extrême droite. Pour mettre un terme à ces dérives nous devrons apprendre à travailler ensemble sur nos convergences.

 

En s’opposant à toute coalition entre écologistes, socialistes et démocrates, les puristes favorisent la poursuite jusqu’en 2017 des politiques sécuritaires, injustes, sectaires, autoritaires et budgétairement douteuses de l’UMP.

 

 

A l’opposé nous pouvons aussi affirmer notre identité dans le respect des autres. Exposer clairement aux électeurs ce qui nous différencie et ce qui nous rassemble. Fiers de nos différences et décidés à travailler ensemble sur ce qui nous rassemble, nous pourrons alors former des coalitions majoritaires qui non seulement décideront de l’avenir des régions françaises, mais demain pourront aussi être majoritaire dans tous les départements, au Sénat, à l’Assemblée nationale. Une coalition qui pourra porter l’un(e) des siens à la Présidence de la République. Une coalition qui pourra alors améliorer la vie des Français par ses actes et pas seulement dans les intentions.

 

Lorsque nous serons devenus crédibles nous pourrons même fédérer aussi les républicains de droite pour préserver l’essentiel de ce qu’est la France de ces dérives « monstrueuses ».

 

Changer ne sera pas sans risques pour tout le monde. Pour les socialistes ce sera une coalition nouvelle et inconnue. Beaucoup au Parti Socialiste estiment que la stratégie de 1981 quand Georges Marchais faisait plus de 15% des voix est encore pertinente lorsque le PC s’approche de la barre des 5% et que l’extrême gauche refuse toute alliance. Pour instaurer une confiance nouvelle, les Socialistes auront besoin de croire que cette coalition nouvelle sera durable. Chez les Verts cela suppose de remettre en cause la stratégie à gauche qui pourtant n’a rien changé à ses scores mais lui a permis de participer au Gouvernement en 1997. Pour le Mouvement Démocrate cela suppose de composer une coalition avec la gauche après avoir rejeté l'alliance à droite. C'est possible tant qu'on ne revient pas au modèle de soumission qu'était devenu l'alliance RPR-UDF. Ces risques sont importants. Ils ne doivent pas être négligés, mais l’avenir de la France exige que chacun prenne ses responsabilités.

 

Une telle coalition pourra débarrasser une bonne fois pour toute un parti devenu sectaire de la scène politique nationale même en Haute Savoie. Les résultats des sénatoriales de 2008 montrent que lorsqu’une telle coalition se forme l’UMP n’est plus à l’abri dans aucun de ses bastions, même les plus imprenables.

 

Les Socialistes, les Verts et les Démocrates ont rendez-vous le 14 mars 2010 à 20H00. Ils connaissent le jour et l’heure de ce rendez vous… il reste encore à s’entendre sur le lieu. Pour cela, il faudra se parler avant.

 

 

 

14:42 Publié dans Politique nationale | Commentaires (7) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Au delà de la tarte à la crème du développement durable

On parle souvent de développement durable mais effectivement comme le souligne So dans le commentaire de la précédente note sans vraiment le définir. Ca devient la tarte à la crème. D'autant plus qu'on pense beaucoup plus souvent à la composante environnementale du développement durable et qu'on oublie les composantes sociales et économiques. Dans le contexte actuel, j'y ajoute même une composante budgétaire. Que sont des politiques durables socialement, écologiquement, économiquement et budgétairement ?

Des politiques durables socialement sont des politiques justes socialement qui ne conduisent pas tôt ou tard à des explosions sociales - en théorie c'est le point fort des politiques socialistes mais pas vraiment le fort des politiques écologistes ou des politiques de droite. Par exemple à la région, les élus écologistes de la région - des intégristes beaucoup moins ouverts qu'Europe Ecologie ou que les Verts Genevois- veulent la fin rapide de toute l'industrie automobile... ce serait dramatique pour des millions de Français, tout particulièrement dans la Vallée de l'Arve en Haute Savoie. Favoriser, accélérer, financer, subventionner le développement des transports en commun pour améliorer la mobilité et préserver l'environnement bien sûr mais il n'y a pas besoin de le faire contre l'automobile qui est aussi nécessaire.

Des politiques durables écologiquement ce sont des politiques qui utilisent les ressources naturelles dans la mesure de leur renouvellement naturel. Ce sont des politiques qui limitent l'impact sur l'environnement. Le nucléaire est économiquement intéressant, mais il ne peut être la solution unique à nos besoins énergétiques tant que nous n'aurons pas de solutions pour le traitement des déchets. Nous devons donc investir sur d'autres sources d'énergies et sur des économies d'énergies importantes. La région peut le faire en favorisant de nouvelles normes de contruction notamment et en favorisant une densification de l'habitat dans des villes qui deviennent agréable à vivre. C'est en général la force des politiques écologistes mais pas des politiques socialistes, ni de politiques de droite.

Une politique durable budgétairement c'est à peu près le contaire de ce qui se fait au niveau national aujourd'hui : Les recettes de l'Etat ne financent que la moitié des dépenses. La moitié du déficit sert à financer les intérêts de la dette !!!! Le Gouvernement se permet néanmoins de réfléchir à un "grand emprunt" !?!? De quoi faire approcher la France un peu plus prêt de la falaise de la faillite ! Bien qu'elle ne soit pas exemplaire, l'UMP s'apprete à attaquer la gestion socialiste de la région : augmentation des effectifs, nouveau siège de région à Lyon... La situation de la région socialiste n'est pas aussi dramatique que la situation de l'Etat géré par l'UMP, mais il peu y avoir des améliorations, un peu plus de rigueur dans les choix. Les politiques peuvent être un peu moins éparpillées. Le Mouvement Démocrate peut améliorer la gestion de la région et la rendre plus durable budgétairement. En théorie les budgets durables sont la force des politiques de droite... et la faiblesse des politiques socialistes ou écologistes. Mais la théorie ne se révèle pas toujours vraie.

Des politiques durables économiquement ce sont des politiques qui permettent le développement économique nécessaire à la création d'emploi. Lorsque le développement économique est trop rapide il se stoppe brutalement parce que les infrastructures ne suivent pas ou parce que l'augmentation des profits se fait au détriment des investissements de long terme. En général des politiques durables économiquement c'est le fort des politiques de droite et la faiblesse des politiques socialistes (35H par exemple) ou écologistes. Mais aujourd'hui l'absence de règle posées à l'économie a financiarisé les entreprises qui prennent des décisions guidées uniquement par des logiques de mathématiques financières à court terme plutôt que des intérêts industriels à long terme.

En résumé la droite propose en général des politiques durables économiquement ou budgétairement - elle ne parvient pas toujours à les mettre en place... mais surtout néglige que les politiques doivent aussi être durables socialement et écologiquement pour être tenable à long terme.

Les socialistes proposent des politiques durables socialement - ils n'y arrivent pas toujours comme le prouve le budget social, le nombre de réunions de la commission sociale ou le nombre de construction de logements sociaux à Saint Julien - mais ils négligent le fait que les politiques doivent aussi être durables écologiquement, budgétairement et économiquement.

Les écologistes proposent des politiques durables écologiquement - ils n'y arrivent pas toujours comme les Verts genevois qui en s'opposant aux constructions de logement à Genève ont expulsé 4000 genevois par an loin des réseaux de transports en commun et les contraignent à utiliser leur voiture-, ils négligent le fait que les politiques doivent être aussi durables socialement, économiquement et budgétairement.

Les démocrates essaient modestement de prendre en compte toute ces dimensions en même temps de manière équilibré pour que les politiques soient réellement durable. En réalité des politiques trop environnementales ne sont pas durable parce qu'elles négligent les dimensions sociales, budgétaires et économiques. Des politiques trop libérales ne sont pas durables parce qu'elles négligent les composantes sociales, environnementales et budgétaires - la crise économique actuelle issue d'un excès de libéralisme le démontre -. Des politiques trop sociales ne sont pas durables non plus comme le montre la réforme des 35 heures. Il faut un équilibre pragmatique qui s'affranchisse des idéologies. C'est ce que propose le Mouvement Démocrate.

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mercredi, 11 novembre 2009

Elections régionales des 14 et 21 mars 2010. Comment ça marche ?

La date des élections régionales a été fixée aux 14 et 21 mars 2010.

Pour nous le Conseil Régional prend les décisions politiques concernant :

1) le développement économique pour la création d'emploi : une compétence décisive pour notre département qui faute de politique économique devient de plus en plus dépendant du canton de Genève.

2) Les Train Express Régionaux : l'enjeu de leur cadencement et surtout de leur développement est décisif. C'est à ce titre que la région finance le CEVA qui est si important pour le Genevois franco suisse.

3) Les Lycées -bâtiments et personnels techniques - et la formation continue : Des politiques décisives alors que les métiers changent perpétuellement et que les compétences voient elles aussi perpétuellement changer pour guarantir l'employabilité de tous.

La région Rhône Alpes intervient aussi dans des contrats de développement avec les communautés de communes pour orienter les décisions dans certains axes prioritaires. Elle a notamment particulièrement financer le contrat rivière pour améliorer considérablement l'état des cours d'eau et dépolluer nos rivières.

Pour prendre ces décisions, nous élirons 157 Conseillers Régionaux. L'élection se fera les 14 et 21 mars prochain. Elle suppose que chacun soit inscrit au préalable sur les listes électorales en mairie avant le 31 décembre (ou par correspondance d'ailleurs). Tout particulièrement ceux qui ont déménagé dans l'année : ce qui est le cas de près de 10% des habitants à Saint Julien.

Il y aura deux tours. Les listes qui obtiendront plus de 10% des voix au premier tour pourront se maintenir au second. Celle qui obtiendront plus de 5% pourront fusionner avec une autre.

Le quart des sièges sera attribué à la liste ou à la coalition de liste qui sera en tête au second tour. Le reste des sièges sera attribué proportionnellement aux voix obtenues.

Les listes seront des listes régionales, mais avec des sections départementales. Cela signifie que par exemple pour la liste du Mouvement Démocrate il y aura 8 sections départementales avec chacune une tête de liste et un ordre. A partir du calcul du nombre de siège, la répartition se fera en fonction du nombre de voix obtenues dans chaque département. Par exemple si dans le calcul précédent le MODEM se voit attribué 20 sièges et que 10% des voix du MODEM ont été obtenues en Haute Savoie, il y aura alors 2 sièges pour la section départementale du MODEM Haute Savoie. La conséquence c'est que le nombre de sièges par département dépendra du taux de participation ! Plus les habitants de Haute Savoie s'inscriront sur les listes électorales et iront voter... plus la Haute Savoie aura de Conseillers Régionaux. Selon le taux de participation nous auront 16, 17 ou 18 Conseillers Régionaux.

Ces règles permettent de comprendre un certain nombre de choses :

1) Pourquoi les ministres du Gouvernement se désistent et ne veulent pas conduire de liste régionale ? Simplement parce qu'il faut fédérer une majorité au second tour, et que tout indique que l'UMP ne pourra pas fédérer de voix supplémentaires pour arriver en tête au second tour. Les têtes de listes UMP sont aussi motivée qu'un condamné qui va à l'échafaud. C'est aussi la raison pour laquelle le Gouvernement propose pour les prochaines régionales de 2014 un mode de scrutin à un tour qui permettrait à une UMP minoritaire en voix de remporter la majorité des sièges.

2) Pourquoi malgré les consignes nationales du parti, les Présidents de Région veulent faire liste commune avec le MODEM dès le premier tour ? Ils craignent d'être derrière Europe Ecologie au premier tour et de devoir céder aux écologistes la tête de liste pour le second tour. Le Mouvement Démocrate a clairement fait le choix de l'autonomie pour le premier tour avec Azouz Begag pour tête de liste en Rhône Alpes.

Les autres enjeux de politiques partisanes sera de voir comment se réparti le vote d'extrême gauche. Est-ce que ce sera plutôt sur le NPA ? Une extrême gauche qui ne s'allie pas au PS : lorsque la gauche ne vote plus pour la gauche, le concept même de gauche perd de sa pertinence. Ou est-ce que ce sera pour le PC et le Parti de Gauche ? Est-ce que le PC et le PDG dépasseront le seuil des 5% ? Est-ce que le PS et les Verts feront le pas d'abandonner l'extrême gauche à ses extrémités pour former une nouvelle coalition avec les démocrates ? Je pense que ce serait mieux pour la France, mais je doute que le PS en soit capable.

Le Mouvement Démocrate est prêt à former une coalition avec le PS et les Verts pour travailler ensemble sur les points de convergence tout en respectant nos différences. L'autonomie au premier tour permettant aux électeurs de constater ces différences et de nous départager dessus. Le MODEM pourra notamment apporter un équilibre dans les politiques régionales sur le développement durable pour qu'il soit à la fois durable socialement, durable écologiquement, durable budgétairement et durable économiquement. Plus notre score sera élevé plus nous pourrons influencer les politiques régionales dans ce sens.

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lundi, 09 novembre 2009

Ingérence dans les affaires du Genevois franco suisse !

Depuis 30 ans, les élus du Genevois franco suisse, se cachent derrière ce curieux concept de non ingérence pour ne pas intervenir dans le débat politique du Genevois franco suisse. Le résultat se traduit par des incohérences entre ce qui est décide de part et d’autre de la frontière et conduit à détériorer notre qualité de vie à tous. Les habitants du Genevois franco suisse ignorent cette frontière plusieurs fois par jour... mais politiquement elle reste aussi infranchissable qu’un mur de Berlin.

Je pense au contraire que le débat public doit être transfrontalier. Que tant que les habitants du Genevois français travailleront majoritairement à Genève, les élus du canton de Genève seront fondés à intervenir dans notre débat politique. A l’opposé, tant que le canton de Genève nous contraint à loger ses enfants, nous devons intervenir dans le débat politique Genevois.

Les Genevois votent en ce moment pour renouveler l’exécutif cantonal ce dimanche 15 novembre.

Je souhaite une majorité Radical + PDC + Verts avec François Longchamp + Pierre- François Unger + Michèle Kunzler + David Hiller. Une coalition électorale qui n’est sur aucun bulletin de vote mais qui de fait est décisive dans la constitution de majorité au Conseil d’Etat. Une coalition électorale qui prend en compte la réalité que le Genevois franco suisse est désormais une agglomération binationale.

Il est nécessaire de faire échec au tribun inconsistant Eric Stauffer, plus rapide à inventer des chiffres qu’à proposer des solutions. Son échec doit être aussi cinglant que ses incohérences. Il a le mérite de poser parfois des questions pertinentes sur l’évolution de notre agglomération du Genevois franco suisse. Sa présence au Parlement cantonale sera utile tant que les partis de gouvernement n’apporteront pas de réponses crédibles à ces questions : incohérences entre la politique économique (+ de 4000 nouveaux cadres par an) et la politique du logement (seulement 2000 nouveaux logements par an), incohérences entre la volonté affichée de construire des logements et les arrières pensées conservatrices, politique au service des multinationales plutôt qu’au service des habitants, trafic de transit croissant des Genevois exilés dans les communes périphériques. Mais ses raccourcis, ses incohérences, ses mensonges, ses provocations, son parcours personnel maillé d’échecs prouvent qu’il n’est pas à la hauteur des questions qu’il pose. Il peut être temporairement utile au Parlement cantonal, il serait dangereux pour tous à l’exécutif.

Pour faire échec à Stauffer, j’espère que de nombreux Genevois voteront pour 7 candidats choisis entre l’Entente et l’Alliance. Il reste donc à en choisir 3 parmi les 4 restants : Mark Muller et Isabel Rochat côté Libéral, Véronique Pürro et Charles Beer côté socialiste. Les sortants n’ont pas un bilan extraordinaire, mais pas catastrophique non plus. L’avantage de l’expérience devrait leur permettre de faire mieux lors du prochain mandat. Il faut donc choisir encore une candidate entre Isabel Rochat et Veronique Pürro. Je choisirai Véronique Pürro qui a été plus convaincante en fin de campagne notamment sur les questions sociales qu’elle maitrise mieux que les sujets précédents sur lesquels elle était intervenue.

Au delà des poncifs Libéraux je n’ai pas entendu d’idée personnelle claire sur l’avenir du canton de la part d’Isabel Rochat. Mais surtout, elle a freiné la construction de logements aux communaux d’Ambilly au détriment des jeunes Genevois. Cela a conduit à l’exil de 4000 Genevois par an loin des réseaux de transport en commun. Cela a augmenté les prix de l’immobilier, les engorgements de transport et réduit la qualité de vie de tout le monde. Les personnalités politiques qui ralentissent des constructions de logements comme Isabel Rochat, doivent être sanctionnées dans les urnes. Les incohérences des Libéraux sur le CEVA, sur le projet d’agglo ou au sujet des dérives de l’UDC est aussi une nouvelle source de méfiance envers un parti Libéral incohérent.

Parce que l’élection de ce dimanche au Conseil d’Etat aura des conséquences aussi sur le Genevois français, je souhaite donc l’élection au Conseil d’Etat d’une majorité qui favorise la qualité de vie dans tous le Genevois franco suisse :
François Longchamp,
Pierre-François Unger,
Michèle Kunzler,
David Hiller,
Charles Beer,
Véronique Pürro,
Mark Muller.

Un meilleur pouvoir d'achat et plus de logements dans le Genevois

A intervalle régulier sort une enquête mondiale sur le pouvoir d'achat qui classe Genève et le Genevois en tête du classement des villes où le pouvoir d'achat est le plus élevé. Quelques uns font vite l'amalgame d'estimer que le pouvoir d'achat des Genevois est élevé.

La réalité est différente. Genève est la ville qui attire et concentre le plus d'Européens à fort pouvoir d'achat : des banquiers privés et leurs clients, des diplomates internationaux, des courtiers en matières premières et des cadres de multinationale expatriés. Ils forment une bonne partie du bataillon des 30% d'étrangers résidant à Genève. Leur nombre augmente de 4000 environ chaque année.

Le pouvoir d'achat des Genevois est lui pénalisé par la hausse de l'immobilier. Les politiques économiques du canton qui attirent 4000 cadres et la politique de construction qui conduit Mark Muller à se satisfaire de seulement 2000 autorisations de construire sont incohérentes. Elle génère une pénurie de logements qui conduit à l'augmentation des loyers.

Les loyers représentent près du tiers du budget des ménages. Ils ont presque doublé en quelques années. Le pouvoir d'achat des ménages ne résiste pas au doublement du tiers du budget.

Bien que dans une moindre mesure que dans le Genevois, la crise du logement frappe aussi le reste de la France et une bonne partie de l'Union Européenne. Cette crise du pouvoir d'achat détruit la qualité de vie des ménages, ralentit l'économie mais aussi réduit la compétitivité des entreprises européennes qui d'une manière ou d'une autre doivent en partie répercuter ces hausses sur les salaires, ou assumer les conséquences de salariés mal payés.

Prenons un à un chacune des raisons qui ont conduit à l'augmentation des loyers :

1) Utiliser les plus values foncières pour financer de nouveaux logements : Il n'y aurait pas suffisament de terrain à bâtir. Ceux-ci sont excessivement chers. Quelques propriétaires terriens amassent des dizaines de de millions d'euros de plus value exonérés de charges sociales, de CSG et de toutes les taxes dont le bouclier fiscal inventé par l'UMP les préserve. Pendant ce temps là, toute une génération est saignée par des loyers qu'ils ne peuvent plus payer. Les plus values foncières doivent être taxées à 70% et ces montants versés aux communes pour financer la construction de logements pour tous. La plus value foncière est générée par une décision publique et doit donc bénéficier à la collectivité comme c'est le cas en Allemagne.

2) Supprimer le classement de zones constructibles en habitat individuel pour du petit collectif : Les zones constructibles sont insuffisantes comparées aux besoins. Cela génère une inflation du foncier à bâtir. Il est urgent de mettre à disposition des promoteurs et des bailleurs sociaux suffisament de terrain pour que la pénurie se transforme en abondance qui permettent aux prix du foncier de retomber. En même temps il faut réduire la consommation des espaces naturels et éviter une urbanisation désordonnées. L'habitat individuel est très couteux pour les ressources publiques : canalisation d'eau et d'assainissement, infrastructures routières, transport en commun, collecte des déchets, tout y est 4 à 5 fois plus coûteux pour les ressources publiques. L'impact environnemental de l'habitat individuel est beaucoup plus important. Le surcoût public de l'habitat individuel ne peut plus être assumé par la collectivité. En commune urbaine, desservie par des transports, il faut donc classer automatiquement toute zone d'habitat individuel en petit habitat collectif. Un tel déclassement réduira la pression foncière et se répercutera sur les loyers de tous.

3) Réduire les obstacles administratifs pour réduire les coûts financiers : A Genève particulièrement, les recours et oppositions excessives conduisent à des délairs dans la construction. Les projets mettent au minimum 7 à 10 ans pour voir le jour contre 4 à 6 en France. Ces délais génèrent des coûts d'immobilisation et des coûts financiers qui sont au final payés par les futurs occupants... et qui font augmenter tout le marché immobilier même en France. Les droits au recours ne doivent plus se traduire par de tels retards. Il doit y avoir une concertation plus importante beaucoup plus tôt dans le processus. Cette concertation étant faite et prise en compte la loi doit ensuite permettre au promotteur de terminer son chantier sans avoir à subir les intérêts financiers de délais excessifs. Les surcoûts de ces délairs doivent être payés par les opposants abusifs et plus par les jeunes privés de logement.

4) Améliorer la concurrence sur les matériaux : Trop peu d'entreprises fournissent des matériaux dans le Genevois. La perspective de voir le marché du BTP Genevois pouvoir utilisé les matériaux des extractions du CEVA a généré de grandes inquiétudes parmi les fournisseurs de matériaux de contruction. Le marché des matériaux doit être beaucoup plus concurrentiel. Il doit être désormais interdit à une entreprise de posséder deux carrières à moins de 100 km de distance. Nous devons avoir suffisament de carrières dans notre bassin de vie pour assurer une concurrence saine sur le marché des matériaux de construction.

5) Favoriser le recrutement dans le BTP dans le Genevois via les attributions de logements sociaux : Les entreprises du BTP ont du mal à recruter des employés qualifiés. Cela réduit leur capacité de production. Cette faible capacité de production réduit aussi la compétition dans ce marché du BTP. L'attribution de logements sociaux dans le Genevois franco suisse doit prendre en compte cette réalité. L'attribution de logements sociaux doit favoriser les personnes qui exercent une profession du BTP afin d'améliorer la concurrence et de faire baisser les prix des logements pour tous.

6) Favoriser la mobilité des logements : Les logements ne changent pas de taille. Les familles elles si ! Les familles s'aggrandissent, se réduisent, se divisent et se recomposent constamment. L'organisation du marché actuel ne les incite pas à changer de logement au fur et à mesure de ces changements. Le résultat c'est qu'à Genève un tiers des logements sont sous occupés... et un tiers des logements sont sur occupés. A Saint Julien, beaucoup de locataires de logements sociaux habitent de grandes surfaces et souhaiteraient libérer leur logement pour un logement plus petit si cela leur était possible. Les uns sont contraints de vivre dans des logements trop grands pendant que les autres sont entassés dans des logements trop petits faute de flexibilité. Genève doit s'inspirer de la libéralisation des loyers en France pour favoriser la nécessaire mobilité. Côté Français une mobilité plus grande doit exister dans le parc de logement social. Actuellement le taux de rotation dans le parc social est deux fois plus faible que dans le parc privé.

Ce n'est qu'en réglant la question du logement que nous pourrons améliorer le pouvoir d'achat des ménages. Améliorer le pouvoir d'achat des ménages est une piorité absolue pour la qualité de vie de tous. Accessoirement cela aura aussi un effet sur le commerce local, sur l'enthousiasme des salariés et sur la compétitivité des entreprises qui les emploient.

dimanche, 08 novembre 2009

Le CEVA en 12 points

Depuis quelques jours les électeurs Genevois votent sur un sujet qui aura une importance capitale sur la liberté de déplacement de tous les habitants du Genevois franco suisse. Voilà quelques arguments pour vous aider à convaincre les électeurs Genevois de votre entourage sur l'importance de ce projet pour préserver notre qualité de vie à tous.


7 raisons pour lesquelles le CEVA est bien :
1 - 50 000 utilisateurs du CEVA par jour = 40 000 voitures en moins = 160 km de voitures en moins = une file de voiture qui fait 8 aller-retour entre Meyrin et Thônex !! soit 56 000 tonnes de CO2 économisées par an.
2 - Genève doit rattraper le retard de son réseau de RER par rapport à Bâle (10 lignes), Zürich (26 lignes) ou même Lausanne (3 lignes) !
3 - Le coût du CEVA pour le canton de Genève correspond au montant d'impôts payés par les frontaliers en seulement 57 semaines.
4 - Les embouteillages actuels coûtent plusieurs milliards à l'économie Genevoise chaque année.
5 - Faute de transports suffisants seulement 4% du traffic transfrontalier est en transport en commun contre 25% pour le traffic en provenance de Vaud.
6 - Le CEVA a été jugé suffisament important et urgent pour être financé par la Confédération, le canton de Genève, l'agglomération d'Annemasse, le département de la Haute Savoie, la région Rhône Alpes et l'Etat Français... il est très rare que tous estiment en même temps que ce projet est tellement urgent qu'ils mettent tous la main à la poche.
7 - Le CEVA a été jugé nécessaire par les Socialistes aussi bien que les Libéraux, par les députés UDC aussi bien que les partis d'extrême gauche, par les Verts aussi bien que les Radicaux et le PDC ! Il n'y a aucun sujet à Genève qui fait autant l'unanimité de ceux qui se renseignent.

Les 5 raisons pour lesquelles le pseudo projet alternatif est une chimère
1 - Un nouveau traçé suppose un nouvel accord international entre Paris, Berne et Genève et les accords individuels de tous les propriétaires... alors que les terrains du CEVA sont réservés depuis longtemps. Après 20 ans de bouchons.. nous y serions encore.
2 - La moitié du traffic de Bardonnex est en provenance d'Annemasse, un P+R à 15km ne serait jamais utilisé.
3 - Un report interdirait à Genève de toucher des fonds de la confédération sur l'enveloppe actuelle. Un hypothétique nouveau projet devrait être financé sur la prochaine enveloppe de Berne et devrait être déduit des subventions pour la traversée de la rade.
4 - Pour être rentable un réseau de transport doit traverser des zones habitées.. c'est le cas du CEVA (Annemasse, les trois Chênes, Champel, Carouge, Etoile, Cornavin), ce n'est pas le cas de la chimère proposée par les opposants (campagne de Bardonnex et de Plan les Ouate).
5 - Les opposants ne se préoccupent pas de vos problèmes de mobilité mais s'opposent simplement aux nuisances temporaires des travaux dans leur quartier de Champel ou veulent faire de la pub pour leur parti - Ils mentent : les chiffres annoncés sur leurs affiches sont 4 fois supérieures aux coûts réels pour Genève qu'autorisent la loi soumise au vote.

Pour ceux qui veulent pouvoir encore se déplacer dans le Genevois franco suisse dans 5 ans, il faut voter et faire voter pour le CEVA.

vendredi, 06 novembre 2009

Deuxieme facture municipale

La nouvelle facture de la municipalité est arrivée. Comme pour la taxe foncière la commune est le champion de la hausse des impôts. Bien supérieur aux hausses départementales et régionales. Saint Julien se classe parmi les communes de France à avoir le plus augmente ses impôts locaux en 2009 !!! La municipalité actuelle coute très cher à chacun d’entre nous.

L'année s'écoule et chaque mois qui passe confirme la pertinence des positions de la minorité municipale.

L'environnement économique a été particulièrement difficile. Cela a eu pour effet de garder des taux d'intérêts faibles qui vont permettre à la commune de faire environ 100 000 euros d'économies sur les intérêts d'emprunt. Durant le débat budgétaire de mars j'avançais le chiffre de 60 000 à 100 000 euros d'économies. Nous avions raison. Ce simple chiffre aurait permis à la municipalité de réduire d'un tiers l'augmentation des impôts pour les habitants.

La municipalité a fait quelques efforts dans le recensement des frontaliers. Rien de comparable à ce qui se fait dans d'autres communes ou à ce que nous proposions, mais un effort quand même. Plus de 100 frontaliers supplémentaires ont été déjà recensés. Ce qui devrait générer entre 60 000 et 80 000 euros de recettes municipales supplémentaires en fin d'année (à confirmer en fin d'année). Nous estimions qu'un effort réel aurait permis de générer 600 000 euros de recettes annuelles. Ce chiffre est peut être surestimé mais la hausse actuelle montre qu'il est néanmoins pertinent.

Je ne parle pas encore de l'augmentation du nombre d'habitant ou des dépenses inutiles qui auraient pu être serrées (comme les fêtes, cérémonies et la communication). Nous verrons cela en fin d’année.

Le poste dépense imprévues est toujours aussi gras... ses 800 000 euros sont à peine entamés.

Lors du débat budgétaire, la municipalité avait affirmé à ses propres conseillers municipaux que ces augmentations d'impôts, ces marges de prudence excessive visait à préserver la commune de la crise. Il y avait des réserves en cas de crise (dépenses imprévues de 800 000 euros notamment)... mais il y avait aussi des réserves en cas de reprise (en cas de hausse des taux). La crise était bien là.. et les réserves aussi ce qui prouve à quel point ce budget ressemblait plus à une caisse qu'à un budget.

Un budget doit normalement être là pour planifier les dépenses de manière démocratique et ouverte. Celui-ci a constitué des réserves laissées au libre arbitre d’un exécutif qui ne consulte plus personne… même pas sa majorité.

Constituer des réserves est plutôt sain... si on est d'accord sur leur utilisation finale. Si c'est pour construire une crèche d'accord, si c'est pour financer l'arrivée du tram d'accord, si c'est pour financer des logements sociaux d'accord, si c'est pour aménager la ville de manière qualitative d'accord.

En revanche si c'est pour faire du clientélisme de dernière minute c'est malsain. Si c'est pour continuer à gérer de manière laxiste le compte fêtes et cérémonies ou pour exploser le budget communication c'est malsain. Si c'est pour refaire la Paguette 2 fois par an c'est malsain. On ne parle plus d’un budget mais de la caissette de l’exécutif pour financer du clientélisme.

Lors du débat budgétaire j’avais affirme que l’augmentation d’impôt correspondait au cycle électoral : les Maires augmentent les impôts l’année a prés les élections, constituent des réserves, remboursent les emprunts.. puis lancent les travaux la 3ieme et 4ieme année pour des inaugurations l’année qui précède les élections. Les électeurs sont contents.. et oublient que c’est eux qui ont paye ces réalisations. Les faits me donnent raison puisque le budget reste très excédentaire malgré la crise… et qu’on ne sait toujours pas pour quel objet ces réserves sont constituées. Pour Guitare en Scène ?

En réalité l'objet de ce budget était de rembourser les emprunts, constituer des réserves... avant même qu'il y ait un accord sur leur objet. Les conseillers municipaux devraient d'abord valider les décisions d'investissement du mandat avant de valider de telles augmentations d'impôts.

Il faudra que nous ayons un peu de clarté sur les décisions d'investissement du mandat avant d'accepter de décider de maintenir les taux à leur nouveau niveau.

mercredi, 04 novembre 2009

Congrès du MODEM à Arras les 4, 5 et 6 décembre

Le Mouvement Démocrate tiendra son second Congrès à Arras les 4, 5 et 6 décembre.

Ce Congrès permettra à tous les adhérents, sympathisants et électeurs qui le souhaitent de participer à la rédaction de notre nouveau projet de société. Le travail sera organisé par commission et thêmes :

1) Les valeurs de la société

2) Le développement économique, écologique et social durable - nous prenons nous en compte toutes les dimensions en même temps car nous les jugeons indissociables

3) La gouvernance du pays

4) L'éducation

5) Les territoires

6) L'Europe et l'International

7) Vivre ensemble : un titre que je trouve pas très explicite mais qui regroupe toutes les questions essentielles de la famille, du logement, de l'urbanisation, de la santé, de l'intégration, des discriminations.

Vous pouvez y participer. Vous pouvez y contribuer. Un premier document de travail est consultable en ligne :

http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/congres-arras...

Vous pouvez participer au Congrès en vous inscrivant :

http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/2009-arras-co...

On y débattera de la France de demain.

 

mardi, 03 novembre 2009

L'exécutif de Rhône Alpes deux fois plus abséntéiste que les Conseillers Regionaux

Suite à la publication des statistiques de présence au Conseil Communautaire du Genevois et au Conseil Municipal de Saint Julien, je publie ci dessous les statistiques de présence au Conseil Régional de Rhône Alpes sur les 12 derniers mois. Les listes d’émargement sont disponibles sur le site de la région. Les chiffres de présence ne sont qu’un indicateur très partiel du travail d’un élu… mais quand on prend l’information par grand bloc et pas dans le détail, il est assez représentatif de l’engagement d’un élu.

Premier enseignement de ce tableau c'est que la présence y est importante. Seulement 18% d'absentéisme sur les 12 derniers mois.. un chiffre encore trop élevé mais qui est exemplaire en comparaison de l'Assemblée nationale. Pour une dernière année de mandat c'est aussi sans doute beaucoup plus élevé que beaucoup de Conseils Communautaires qui se vident dès la mi mandat. Ce fort taux de présence est à rapprocher de la règle qui prévoit une modulation des indemnités d’élus en fonction de la présence en séance. Une règle appliquée à la Région Rhône Alpes et qui n’est toujours pas appliquée par Bernard Accoyer à l’Assemblée nationale.

Le second enseignement c'est l'absentéisme des membres de l’exécutif. En moyenne 1 Vice Président sur 3 est absent en assemblée "plénière" ! Eux ne sont pas soumis à ces retenues sur indemnités... ceci explique sans doute leur absentéisme (ou leur absence de signature sur les relevés) deux fois plus élevé que celui des autres Conseillers Régionaux. Quelques soient leurs réalisations, c'est insupportable de voir le mépris de certains membres d'exécutifs qui ne participent aux travaux de délibération que lorsque leurs projets sont à l'ordre du jour. C’est absentéisme des exécutifs contribue à sectoriser les politiques plutôt que de travailler à leur cohérence d’ensemble.

On voit la même chose à Saint Julien en Genevois ou quelques adjoints ne viennent que pour leurs délibérations et se moquent du reste. On voit aussi les méfaits du cumul des mandats : les Parlementaires comme Jean-Claude Carle (UMP – Haute Savoie) ou Christiane Demontes (PS – Rhône) sont parmi les plus absents de leurs groupes respectifs.

Coté département ce sont les élus d'Ardèche, d'Isère et de la Drôme qui sont les plus représentés en séance. L’Ain, la Savoie et la Haute Savoie sont les moins bien représentés. On aurait pu penser que la proximité facilite la présence des élus du Rhône.. même si ce ne fut que sur les relevés de présences. Ce n'est pas le cas.

Coté groupes politiques c'est au PS que l'absentéisme est le plus élevé et au FN qu'il l'est le moins. Le FN est pourtant plombé par le très fort absentéisme de Bruno Gollnisch. Quelques Conseillers Régionaux me signalent que quelques élus FN ne viennent que brièvement pour signer les relevés de présence pour toucher des indemnités qui sont leurs seules source de revenu. Ils ne contribuent pas pour autant au travail sur les politiques régionales.

Dans tous les groupes il semble qu’il y ait deux facteurs qui soient corrélés à l’absentéisme : le cumul des mandats et la lassitude. En plus des cumulards, on dénombre parmi les absentéistes des élus en fin de parcours politique qui ont exprimé une certaine lassitude.  

 

 

Les centristes des deux groupes sont un peu en dessous de la moyenne.

 

 

NOM Prenom Groupe Departement Absenteisme
BARBIER Jean-Pierre FN Rhône 0.0%
CHAMBRE Bernadette CENTRE Savoie 0.0%
CHAMI Martine PSEA Loire 0.0%
CHANAL Agnès UMP-RA Loire 0.0%
CHEVAL Joël FN Drôme 0.0%
DE LACHEISSERIE Nicole FN Ain 0.0%
FAUROBERT Maurice FN Isère 0.0%
FAVRE Marie FN Haute-Savoie 0.0%
FRIEDENBERG André PRG Loire 0.0%
GIRMA Jean UMP-RA Rhône 0.0%
GRANGIS Christian FN Loire 0.0%
GRASSET Eric VERTS Isère 0.0%
GRAVIER Danielle PRG Savoie 0.0%
HEMON Pierre VERTS Rhône 0.0%
JEHANNO Jean-Vincent PGA Rhône 0.0%
MARCHIOL Fabrice UMP-RA Isère 0.0%
MARTIN Dominique FN Haute-Savoie 0.0%
MOILLE Jean-Paul PSEA Haute-Savoie 0.0%
PINET Bernard FN Drôme 0.0%
RAYMOND Michel PSEA Ain 0.0%
RIONDEL-BESSON Guylaine UMP-RA Haute-Savoie 0.0%
ROBERT-WYSS Bernadette PSEA Ain 0.0%
SCHLOTTER Véronique PSEA Drôme 0.0%
SOUDAN Geneviève VERTS Ardèche 0.0%
TETE Etienne VERTS Rhône 0.0%
VESPIER Catherine UMP-RA Drôme 0.0%
WYSSA Olivier FN Ain 0.0%
BACHIR-CHERIF Morad MODEM Isère 4.5%
BAILLY Raymond FN Isère 4.5%
CHAMBE Denis MODEM Loire 4.5%
DAGORNE Laure UMP-RA Rhône 4.5%
DE PENFENT. Marie-Christ. FN Rhône 4.5%
FARIGOULE Christiane PSEA Loire 4.5%
FLEURET Jean-Loup CENTRE Rhône 4.5%
GUILLERMIN Nicole UMP-RA Ain 4.5%
HAMELIN Emmanuel UMP-RA Rhône 4.5%
HAZARD Serge UMP-RA Haute-Savoie 4.5%
JANIAUD Béatrice VERTS Isère 4.5%
MOLLONCH Henri PC Rhône 4.5%
PERRIN Florence PSEA Rhône 4.5%
PETIT Hugues FN Isère 4.5%
POGUET Marie-Cécile UMP-RA Savoie 4.5%
QUEYRANNE Jean-Jack PSEA Rhône 4.5%
REYNARD Claude UMP-RA Rhône 4.5%
VIALLON Cécile VERTS Isère 4.5%
AHMINE Sabiha PC Rhône 9.1%
ARNOU Eric VERTS Rhône 9.1%
BAUD-ROCHE Astrid UMP-RA Haute-Savoie 9.1%
BOURY Liliane FN Rhône 9.1%
CHICHER.-DIN. Marg.-Marie VERTS Rhône 9.1%
CONDEMINE Anne-Sophie MODEM Rhône 9.1%
GERBIER Françoise PC Isère 9.1%
GIROUD Joseph CENTRE Rhône 9.1%
KHAMASSI Samir PSEA Rhône 9.1%
LERAS Gérard VERTS Isère 9.1%
LEVY Fabienne UMP-RA Rhône 9.1%
LOUVET François VERTS Ardèche 9.1%
MARTIN Elisa PGA Isère 9.1%
MIGNOT Philippe PSEA Isère 9.1%
NOIR Danielle UMP-RA Rhône 9.1%
ORY Marianne PRG Drôme 9.1%
PERROT Charles FN Loire 9.1%
POUSSARD Renée VERTS Haute-Savoie 9.1%
RAVACHE Gilles PC Haute-Savoie 9.1%
TABELING Colette UMP-RA Isère 9.1%
CHOSSY Jean-François UMP-RA Loire 13.6%
CORNILLET Thierry CENTRE Drôme 13.6%
DANG Annie MODEM Ardèche 13.6%
GIMBERT Francis PSEA Isère 13.6%
GIPPA Jeanine PSEA Savoie 13.6%
LECULIER Jean-Marc PSEA Ain 13.6%
LOUIS Véronique PGA Ardèche 13.6%
PALLUY Guy PSEA Rhône 13.6%
RABILLOUD Andrée CENTRE Isère 13.6%
SAULIGNAC Hervé PSEA Ardèche 13.6%
SUZAN Georges PC Loire 13.6%
TURCAS François UMP-RA Rhône 13.6%
VALLA Michel UMP-RA Ardèche 13.6%
VASSIEUX Jacques FN Savoie 13.6%
VOISIN Michel UMP-RA Ain 13.6%
ANSELME Annie PC Haute-Savoie 18.2%
CORMORECHE Pierre MODEM Ain 18.2%
DUCARRE Gérard UMP-RA Loire 18.2%
EYBALIN Michèle PSEA Drôme 18.2%
FAURE Fabienne MODEM Ain 18.2%
GERVASI Arlette PSEA Isère 18.2%
GIRAUD Eliane PSEA Isère 18.2%
HERBERTZ Catherine VERTS Loire 18.2%
KOHLHAAS Jean-Charles VERTS Rhône 18.2%
KOVACS Thierry UMP-RA Isère 18.2%
LE DOUARIN Capucine PGA Isère 18.2%
MARCOS Marie-France PRG Haute-Savoie 18.2%
NIESON Nathalie PSEA Drôme 18.2%
PELLAT-FINET Sylvie CENTRE Isère 18.2%
PHILIPPE Katia PC Ain 18.2%
ROSSET Albert FN Ardèche 18.2%
SOUBEYRAND Danièle PSEA Ardèche 18.2%
AVOCAT Christian PSEA Loire 22.7%
BERTRAND Gérard PSEA Drôme 22.7%
BESSON Jean PSEA Drôme 22.7%
BLANCHARD Hélène VERTS Rhône 22.7%
BONNAMY Armand PSEA Isère 22.7%
COULOMBEL Alain VERTS Haute-Savoie 22.7%
CROSET-BAY Elyette PSEA Isère 22.7%
CUKIERMAN Cécile PC Loire 22.7%
DULLIN Xavier UMP-RA Savoie 22.7%
FRULEUX Dominique PSEA Loire 22.7%
GIRARD Jean-Pierre UMP-RA Isère 22.7%
JACOT Henri PSEA Rhône 22.7%
JACQUART François PC Ardèche 22.7%
MAHNANE Hocine PSEA Isère 22.7%
PUTHOD Christiane PC Rhône 22.7%
VIEUX-MARCAUD Marie-Fr. PC Rhône 22.7%
BAYON Jean-Philippe VERTS Loire 27.3%
BUISSON Annick UMP-RA Loire 27.3%
CARLE Jean-Claude UMP-RA Haute-Savoie 27.3%
COROMPT Thérèse PSEA Rhône 27.3%
DESCHAMPS Yvon PSEA Rhône 27.3%
GILLET DE THOREY Sylvie PSEA Haute-Savoie 27.3%
LABAUNE Patrick UMP-RA Drôme 27.3%
LECLAIR Benoît VERTS Savoie 27.3%
MOUTON Marie-Pierre CENTRE Drôme 27.3%
NOCODIE Serge PRG Isère 27.3%
ROMAN Emmanuel FN Rhône 27.3%
SIMONIAN Edouard PSEA Savoie 27.3%
SOULAGE Bernard PSEA Isère 27.3%
VOIR Patrice PC Isère 27.3%
BERTRIX VEZA Bernadette CENTRE Rhône 31.8%
BOCHATON Jean-Michel PC Drôme 31.8%
COMBET Myriam NI Savoie 31.8%
GAGNAIRE Jean-Louis PSEA Loire 31.8%
LEBAIL Danielle PC Isère 31.8%
NOVELLI Marie-Odile VERTS Isère 31.8%
AUGUSTE François PC Rhône 36.4%
BRAILLARD Thierry PRG Rhône 36.4%
CONESA Mari-Carmen PSEA Isère 36.4%
FOUGERES Roger PSEA Rhône 36.4%
GOLLNISCH Bruno FN Rhône 36.4%
PHILIP Thierry PSEA Rhône 36.4%
TARDY Marie-Christine UMP-RA Isère 36.4%
VINCENT Maurice PSEA Loire 36.4%
MOREIRA Véronique VERTS Rhône 40.9%
VIOUD Roger PSEA Haute-Savoie 40.9%
BOUDAOUD Farida PSEA Rhône 45.5%
EXPOSITO Josiane PSEA Ain 45.5%
PEREZ Michèle MODEM Loire 45.5%
SAFAR Jérôme PSEA Isère 45.5%
COMPARINI Anne-Marie CENTRE Rhône 50.0%
DOMINJON Charlotte PRG Ain 50.0%
JOUVE Didier VERTS Drôme 50.0%
LACLAIS Bernadette PSEA Savoie 50.0%
SAUZEA Marie-Hélène PSEA Loire 50.0%
DEBAT Jean-François PSEA Ain 54.5%
DROUET Véronique MODEM Haute-Savoie 54.5%
PROTIERE Pascal PSEA Ain 54.5%
FOURNIER Eric CENTRE Haute-Savoie 63.6%
DEMONTES Christiane PSEA Rhône 72.7%

Sur le sujet de l'absenteisme des elus, vous pouvez retrouvez les notes suivantes :

http://www.vive-saint-julien-en-genevois.fr/archive/2008/...

http://www.vive-saint-julien-en-genevois.fr/archive/2007/...

http://www.vive-saint-julien-en-genevois.fr/archive/2009/...

 

16:46 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (7) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Des petits geste pour l'environnement qui ne suffisent pas

L'aggravation des problèmes environnementaux s'est accompagnée de la popularisation des "petits gestes" pour l'environnement :

1) placer des diffuseurs d'eau à ses robinets

2) mettre une bouteille d'eau remplie et fermée dans la cuve de la chasse d'eau

3) utiliser un vélo électrique plutôt que la voiture en l'absence de transports en commun

4) mettre ses déchets organiques dans un composteur

5) manger moins de viande, et surtout de viande de boeuf

6) installer un régulateur de chauffage

7) laver son linge à froid

8) baisser sa consommation d'essence de 20/30% en conduisant tranquilement

9) consommer exclusivement des fruits et légumes de saison et de proximité

Voilà quelques uns des gestes que j'ai personnellement pu appliquer.  Vous en trouverez d'autre sur cette liste de petits gestes en lien. Tout cela est bien. Ca va dans le bon sens... mais ce n'est pas grand chose par rapport à l'ampleur du problème auquel nous devons faire face. C'est un peu comme si on comptait sur les 10 commandements de Moïse pour lutter contre la criminalité.

Les enjeux importants ne sont pas vraiment dans ces petits gestes mais plutôt dans la définition de politiques nouvelles.

La déforestation est une source d'émission de gaz à effet de serre importante. Paradoxalement, l'utilisation de la plupart des biocarburants utilisés induit une pression sur l'usage des terres agricoles qui pousse à de nouvelles déforestations. Comment peut on inciter des pays comme l'Indonésie ou le Brésil à préserver leurs forêts tropicales alors que nous avons nous même totalement déforester nos pays depuis plusieurs siècles. Nous tirons parti des terres que nous exploitons et voudrions bénéficier de ce que le Brésil et l'Indonésie n'en fasse pas autant. Les systèmes de compensations financières en discussion au sommet de Copenhague sont nécessaire pour une protection efficace ce l'environnement.

Les deux autres enjeux de ces prochaines années seront dans les modes de transport et l'habitat qui représentent près du tiers des émissions de gaz à effet de serre. Dans un cas comme dans l'autre c'est un habitat plus dense qui nous permettra de réduire les émissions. Plus l'habitat est diffus sur le territoire moins les transports en commun sont réalisables et plus l'usage de la voiture devient obligatoire pour ses habitants. De la même manière plus l'habitat est individuel plus les dépenses de chauffage par personne sont importante de manière générale. Plus l'habitat est diffus plus les coûts de collecte des déchets sont importants.

Développer des réseaux efficaces de transport en commun sera déterminant pour ces prochaines années. Mettre en place des normes de construction plus restrictives et qui favorise l'habitat collectif plutôt que l'habitat individuel.

Dans le canton de Saint Julien et dans le Genevois franco suisse cela signifie de développer et prolonger la ligne D. D'étendre la ligne qui s'arrête à la Croix de Rozon jusqu'à Collonges sous Salève. Contribuer à l'accélération du CEVA.

En même temps continuer à encourager les efforts de Genève dans la construction de logements dans le centre de l'agglo plutôt qu'uniquement en périphérie. Inciter tous les Plan Locaux d'Urbanisme des communes à favoriser de nouvelles normes de construction via le Schéma de Cohérence Territorial du Genevois en renouvellement. Favoriser une densification de l'habitat en orientant les nouveaux habitants vers les villes et bourgs plutôt que vers les villages.

08:26 Publié dans Environnement | Commentaires (6) | |  Facebook | |  Imprimer | |

lundi, 02 novembre 2009

Une offre de dialogue qui divise

En septembre, le Mouvement Démocrate a lancé une offre de dialogue à tous ceux qui souhaitent construire une alternative républicaine crédible. Cette offre de dialogue divise. A juste titre, elle suppose de changer de méthode. De passer de plusieurs décennies durant lesquelles ont s'invective, on s'oppose, on met en lumière autant que possible ses différences. Les comptes rendu du Conseil Municipal d'Annemasse sont éloquents à ce sujet. Tout y est en noir ou blanc !

Nous proposons de changer de méthode et de passer au dialogue. A vrai dire, cela se fait aussi : dans toutes les communautés de communes de France où des élus de toutes les familles de pensées.. travaillent ensemble pour leur territoire. Mais cela se fait dans le secret de réunion de bureau ou de conseils communautaires.

Beaucoup craignent que cette collaboration constructive entre élus ne nuisent à la clarté de l'image des partis. Mais voilà 30 ans que ces affrontement partisans enfoncent la France dans des déficits budgétaires toujours plus insoutenables. Voilà 30 ans que l'incapacité des élus à travailler ensemble laisse plus ou moins 10% des actifs au chômage.

Il est temps de dialoguer pour imaginer des solutions nouvelles. Il est temps de confronter nos idées. De clarifier nos divergences mais de collaborer sur nos convergences.

Cette offre de dialogue divise. Elle divise Europe Ecologie qui y est favorable aux Verts arc boutés sur de vieux sectarismes. Elle divise au Parti Socialiste entre des élus qui voient que ces convergences peuvent permettre de constituer des majorités nouvelles demain et d'autres qui restent dans de vieux schémas de pensée, 20 ans après la chute du mur de Berlin.

Il n'y a guère qu'à l'UMP que cette offre ne divise pas. Les sectaires y sont en nombre. Les autres commencent seulement timidement à se faire entendre. Pourtant à l'UMP aussi les républicains sont nombreux, qui constate affligés les dérives du pouvoir et qui veulent mettre un terme à cette expérience désastreuse d'une droite qui dérive vers l'extrême droite, ses provocations et sa pratique du pouvoir personnel.

Les élections régionales de mars 2010 vont permettre ce dialogue devant les électeurs.

07:51 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 30 octobre 2009

Logements : le pugilat entre les Verts et les Liberaux Genevois

Pendant que tous les habitants du Genevois franco suisse souffrent chaque jour de la pénurie de logements, les Verts et les Libéraux ont continue leur pugilat lors du débat entre les candidats au Conseil d'Etat. Les Libéraux reprochant aux Verts de ne pas déclasser ou de ne pas valider les Plans Localises de Quartier préalable aux constructions... alors que les Verts reprochent aux Libéraux de protéger les zones de villa.

Pendant que ce pugilat continue, chaque jour 20 familles environ doivent quitter le canton pour aller vivre dans le Genevois français loin des réseaux de transport et utiliser désormais une voiture immatriculée 74 pour se rendre au travail.

L'attaque de Mark Muller (Liberal) qui reproche à Robert Cramer de n'avoir pas sorti les Plans Localisés de Quartier ne manque pas de pertinence. Mais pour autant il faut rendre à césar ce qui est à cesar. C'est un Vert, en l'occurrence le même Cramer, qui prépare les plans de l'agglo qui anticipent et prévoient l'urbanisation de l'axe vers Bernex et de celui vers Saint Julien... et ce sont les Libéraux du coin qui s'y opposent. Les Libéraux feraient bien de balayer devant leur porte.

Mark Muller estime que le déclassement des zones de villa n'augmenterait pas grandement le nombre de construction de logements. Peut être mais le déficit de constructions est tel qu'aucune piste ne doit etre négligée. Et si cela entraine si peu de construction alors les nuisances seront réduites pour les électeurs Libéraux propriétaires de villas. Les villas consomment 6 fois plus d'espaces naturels, coûtent 5 a 6 fois plus de fonds publiques pour l'assainissement, éloignent les habitants des réseaux de transport en commun ce qui les contraint d'utiliser leurs voitures sur des voies déjà engorgées. Il y a du sens à favoriser petit à petit, sur 20 ans, la conversion des zones villas en petit habitat collectif de 2 étages. Cela passe par un déclassement des zones de villa. Les Libéraux dans leur campagne ont affirmé être contre toute forme d'opposition mais sur la question du logement -comme pour le CEVA - les opposants aujourd'hui sont des Libéraux.

A son corps défendant, Mark Muller explique que les constructions sont longues et que nous verrons seulement dans quelques années l'effet des politiques conduites. Je crains que son optimisme soit exagéré puisque ce même Mark Muller se satisfait de seulement 2000 autorisations à construire alors qu'il en faut impérativement 4000 par an conformément aux promesses politiques et aux engagements d'agglo. Les constructions progresseront sans doute.. mais leur nombre insuffisant aggravera la pénurie. Il faut donc une intervention majeure et urgente pour que la situation de la jeunesse Genevoise s'améliore.

Si les chantiers durent trois fois plus longtemps à Genève alors il faut engager 3 fois plus chantiers. Si les lois Genevoises ne permettent pas la construction alors il faut s’inspirer du droit Vaudois.

Le pugilat entre les Verts qui protégeaient la campagne et les Libéraux qui protegaient les villas, a couté assez cher aux habitants du Genevois franco suisse qui en font les frais.

Les Verts ont compris que l'opposition aux déclassements et les contraintes contre l'urbanisation conduisent à un exode des Genevois dans le Genevois français. Cet exode conduit ces Genevois vers un habitat individuel émetteur de 4 à 5 fois plus de CO2. Un habitat diffus qui contraint ses habitants à abandonner les transports en commun et à utiliser leur voiture. Les Verts ont compris que s'opposer à la construction de logement à Genève revient à détruire l'environnement.

A l'opposé les Libéraux n'ont encore pas compris l'enjeu de la question du logement : même pour des Libéraux qui mettent l’économie au centre de la société. Ils n'ont pas encore compris que la pénurie de logement est l'un des principaux handicaps à l'économie de Genève. Ils n'ont pas encore compris que l'habitat diffus va se traduire par une inflation des dépenses publiques de collecte des déchets et d’assainissement... mais surtout infrastructures de transport en commun coûteuses et des embouteillages permanents qui coutent déjà 500 milliards de Francs Suisse par an à l’économie genevoise. Les Libéraux défendent encore l'idée qu'on peut laisser le Genevois français construire les logements des Genevois sans se rendre compte encore de l'impasse dans laquelle cette politique a conduit l'agglomération.

Le projet d'agglo conduit par Robert Cramer montre que les Verts ont évolué dans leur réflexion. Les documents de campagne orduriers distribués par les Libéraux durant la campagne pour le Grand Conseil montre qu'en revanche les Libéraux sont les derniers opposants réels à la construction de logements en nombre suffisant.

Les Verts n'ont pas encore transformé en Plan Locaux de Quartier les intentions du projet d'agglo mais au moins ils ont changé de discours politique... à l’opposé les Libéraux eux, continuent de protéger des zones de villas qui occupent plus de la moitié du territoire urbanisé de Genève et ne logent que 14% des habitants. Le déclassement de seulement un cinquième des zones de villas pourrait pourtant permettre de construire 17% de logements supplémentaires soit 6 années de besoin de la jeunesse Genevoise.

 

Une élection présidentielle déjà programmée

On est à quelques mois des élections présidentielles. Tout réussi au chef de l'exécutif qui anime une équipe soudée qui accumule les succès. Les Français dans leur majorité se montrent satisfait des réussites du pouvoir. Il y a bien quelques ratés ici ou là, mais dans l'ensemble le Gouvernement met en place le programme annoncé. A l'exception de quelques rares dissidents les Parlementaires de la majorité soutiennent le Gouvernement avec enthousiasme.

Aucun analyste ne doute : les prochaines présidentielles sont jouées d'avance. Il n'y a pas d'alternative réelle et crédible à la candidature du chef de l'exécutif. Arlette Chabot au journal de 20H interroge même Jacques Chirac sur la réalité de sa candidature.

La situation décrite plus haut est celle d'Edouard Balladur en 1994 et celle de Lionel Jospin en 2000. L'un comme l'autre pouvaient compter sur une certaine popularité, sur une capacité à fédérer leur majorité, sur des résultats réels. L'un comme l'autre ont été éliminé quelques mois plus tard au premier tour de l'élection présidentielle.

Nicolas Sarkozy de son côté souffre d'une profonde et durable impopularité. Il génère un profond mécontentement fondée sur des valeurs. Les troupes obéissent encore, mais en trainant les pieds de plus en plus lourdement. Pourtant tous les analystes et beaucoup de Français avec eux, ne parviennent pas à imaginer un cas de figure tout à fait probable de l'élimination dès le premier tour du Chef de l'Etat lors des prochaines élections présidentielles.

Nous avons du mal à imaginer un futur qui soit différent du passé alors même que l'histoire nous enseigne que tout n'est que bouleversements constants.

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jeudi, 29 octobre 2009

Déjà 2% de déchets en moins à Saint Julien

Dans une note publiée ici il y a deux mois je vous informais que la Communauté de Communes proposait des composteurs individuels. Plus de 300 composteurs ont déjà été distribués depuis plusieurs mois. Vous trouverez plus d'explication et un formulaire de commande à l'adresse suivante :

http://minilien.com/?0J8Bx3TLcp

Le volume des déchets est en baisse de 2% sur l'ensemble du canton de Saint Julien. Des facteurs économiques expliquent probablement une partie de cette baisse. Mais les composteurs y contribuent également puisque chaque ménage équipé d'un composteur individuel produit environ 30% de déchets en moins !

Toute baisse du volume des déchets se traduit par une baisse de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères. En un mot, si vous voulez faire des économies sur vos impôts locaux de l'an prochain, vous pouvez recommandez à vos amis et voisins de s'équiper d'un composteur individuel.

mercredi, 28 octobre 2009

La droite dérive vers l'extrème droite en France comme à Genève

Dans la multiplicité des différences entre la politique Genevoise et la politique française, il est intéressant de constater quelques évolutions parallèles. C’est le cas de la lente et constante dérive de la droite vers l’extrême droite.

En 1998 à l’occasion des élections régionales en France, l’UDF se divise en deux entre les Libéraux qui veulent s’allier au FN pour défendre les intérêts économiques et les démocrates chrétiens qui refusent de telles alliances fort de leurs valeurs humanistes. Les Libéraux deviennent alors Démocratie Libérale et rejoindront l’UMP en 2002. Les Démocrates Chrétiens restent à l’UDF et décideront de former le Mouvement démocrate en 2007. 1ère étape en France.

En Suisse, le 10 décembre 2003, les parlementaires Libéraux Genevois apportent leur soutien à l’élection de Christoph Blocher. Candidat imposé par l’UDC en violation des traditions helvétiques qui recommandent qu’un parti présente plusieurs candidats. Ils renouvellent ce soutien le 12 décembre 2007 malgré le bilan de gouvernance désastreux. 1ère étape à Genève.

 

En 2002, Jacques Chirac tente de récupérer une partie de l’électorat FN en axant sa campagne sur le thème de l’insécurité. Jacques Chirac choisi le terrain politique le plus favorable à l’extrême droite. Cette stratégie a favorise la progression électorale du Front National qui pour la première fois atteint le deuxième tour de la Présidentielle. Jacques Chirac présente alors des candidats aux législatives face à tous les démocrates chrétiens afin de les faire disparaitre de la carte électorale. 2ième étape en France.

En 2009, la droite Genevoise place le thème de l’insécurité au centre de la campagne cantonale. Le MCG double son score électoral. L’extrême droite genevoise rassemble 24% des voix ! 2ième étape à Genève.

 

En 2007, Nicolas Sarkozy ne se contente pas seulement de reprendre les thèmes de l’extrême droite, il en reprend aussi les idées (identité nationale), les provocations (les racailles) et la gouvernance autoritaire et personnelle. Le résultat est flagrant : l’électorat FN vote avec enthousiasme pour ce candidat de cette droite qui vire à l’extrême.  Nicolas Sarkozy annexe alors les derniers mohicans  démocrates chrétiens du Parlement regroupés dans un Nouveau Centre réduit à l’état de mouvement croupion. 3ième étape.

Lorsqu’on entend certains responsables Libéraux Genevois évoquer à nouveau l’idée d’une alliance avec l’UDC à peine quelques jours après leur nouveau dérapage publicitaire et quelques semaines avant la votation contre les minarets, on comprend que certains Libéraux d’influence ont déjà fait leur choix. Quelques uns commencent à évoquer formellement des idées avancées jusqu’ici par l’extrême droite, j’y reviendrai dans les prochains jours. Ils attendent seulement le moment propice pour une nouvelle coalition avec l’UDC. La 3ième étape se prépare.

Ce moment propice arrivera tôt ou tard. Radicaux et Démocrates Chrétiens Genevois n’échapperont pas éternellement à la trappe du quorum des 7%. Leur difficulté à former une relève au-delà de quelques exceptions et leur difficulté à être identifié à des réalisations spécifiques au sein de l’entente rendent leur positionnement toujours plus difficile. La trappe approche.

En France, le centre a fini par perdre son identité centriste dans le confort d’une alliance électorale avec la droite. Nous le payons aujourd’hui et encore sans doute pour quelques années. A Genève, il est encore temps pour les Radicaux genevois et le PDC d’anticiper de futures coalitions avant de se retrouver nez à nez face à un partenaire de droite qui dérive vers l’extrême droite.

Les contradictions idéologiques entre le socialisme et l’écologie faciliteront ces coalitions nouvelles.

 

 

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mardi, 27 octobre 2009

Logements : la schizophrénie des politiques Genevois

Sur les affiches de campagne et dans les slogans électoraux, c’est unanime, tout le monde prône la construction de plus de logements. C’est la surenchère de promesses aux électeurs exaspérés par l’incapacité de Genève à construire suffisamment de logements.

Mais derrière les slogans le discours est vite pollué par quelques actes manqués qui montre à quel point ces engagements sont trompeurs.

Ainsi Mark Muller (Libéral) soulignait qu’il fallait prendre le temps de construire de manière qualitative, plutôt que de se désolidariser d’un tract irresponsable contre la construction de logements à Bernex et dans l’axe Plan les Ouates-Saint Julien. C’est gentil, mais Genève met déjà 3 fois plus de temps que le canton de Vaud pour livrer des logements. Mark Muller n’a sans doute pas conscience que pour la jeunesse genevoise il commence à y avoir le feu au lac.

Sandrine Salerno (Socialiste) propose cette idée extravagante que la ville de Genève pourrait financer des constructions de logements en France. Elle néglige sans doute le fait que les Genevois aimeraient pouvoir habiter dans leur commune décemment. Et qu’en contraignant 4000 Genevois par an à s’exiler dans le Genevois français loin des réseaux de transport, Genève aggrave les problèmes d’engorgement de la voie publique et détruit la qualité de vie de tout le monde.

Robert Cramer (Vert) dessine des plans d’une agglo de 2020-2030 avec une meilleure répartition des logements et des emplois… mais refuse de faire le premier pas qui donnerait de la crédibilité à cette vision en déclassant suffisamment de terrains pour construire des logements.

Dans le cadre de la campagne pour le Conseil d’Etat, Isabel Rochat (Libéral) met en avant toute la ténacité qu’elle a mis à tenir tête au canton et à ralentir le projet des communaux d’Ambilly. Comment peut-on avoir la moindre fierté à défendre les intérêts patrimoniaux des propriétaires de villa au détriment de la détresse des jeunes mal logés à des prix exorbitants ? Est-ce parce que les uns votent et les autres pas ? Les jeunes Genevois devrait se mobiliser aux élections pour le Grand Conseil pour dire à Mme Rochat ce qu’ils pensent de ses arguments.

J’ai entendu également un Conseiller d’Etat PDC, dont je terrais le nom pas pure amitié partisane pour le PDC, venter les mérites de notre organisation avec des emplois à Genève et des logements en France et de la campagne Genevoise préservée. Comment peut-on ne pas se rendre compte qu’on ne préserve pas la campagne Genevoise en l’inondant d’un trafic de voiture à mesure que les Genevois s’installent loin des réseaux de transport ? Les légumes Genevois vont bientôt avoir un sacré arrière goût de diesel.

On m’a rapporté également les propos d’un député radical qui a des responsabilités au Parlement cantonal –je tairais son nom également puisque ce ne sont que des propos rapportés- qui soulignait qu’il n’y avait plus de terrain dans le canton de Genève pour construire. Qu’il aille sur le Salève, ou qu’il utilise Google Earth et qu’il jette un coup d’œil sur comment est organisé notre agglomération. Il constatera que Genève est la seule agglomération au monde à mettre sa campagne entre son centre ville et sa périphérie. C’est très joli, mais une telle organisation du territoire rend très difficile le financement de suffisamment de transports en commun pour tous. Il nous condamne aux embouteillages.

Derrières les slogans simplistes et volontaristes pour le logement, les contradictions de certains politiques reviennent au galop comme des actes manqués. Il faudra pourtant beaucoup plus de détermination que cela pour construire les 4000 logements par an dont Genève a besoin.

Comment la classe politique Genevoise peut-elle être si sourde à la détresse de la jeunesse Genevoise ? Comment peut-elle à se point ignorer que leurs petits enfants sont entassés à plusieurs par chambre ? Comment peuvent –ils accepter que les jeunes ménages soient contraints d’utiliser leur salon comme une chambre ? Comment peuvent-ils tolérer que le budget du logement prive la jeunesse du canton d’un pouvoir d’achat décent ? Comment peuvent-ils constater que chaque année une classe d’âge quitte le canton… et continuer à ne rien faire pour garder leurs enfants près de chez eux ?

Accessoirement comment la classe politique Genevoise peut elle trahir les engagements contractuels pris envers les partenaires français dans le cadre du projet d’agglo ? Comment le chef lieu de notre région peut-il à se point ignorer les conséquences d’une telle politique sur la vie des habitants du genevois français et l’économie du Genevois français ?

Si les députés du Grand Conseil ne savent pas comment rédiger des lois qui permettent au canton de construire suffisament de logements pour ses jeunes alors j'ai une proposition à leur faire : qu'ils copient telles quelles celles du canton de Vaud.

Il est temps que la jeunesse du canton se mobilise. Que les moins de 40 ans – dont 7 sur 10 se sont abstenus aux élections cantonales – se mobilisent pour faire valoir leurs préoccupations. Ce n’est qu’en participant régulièrement et chaque fois un peu plus que leur détresse sera aussi bien prise en compte que les intérêts patrimoniaux des propriétaires de villa.

lundi, 26 octobre 2009

Mieux comprendre le CEVA en 3D

Rencontre élus et chefs d’entreprises du Genevois

Ce week end avec d’autres membres de la commission économie de la communauté de communes du Genevois, nous organisions une rencontre entre élus et chefs d’entreprises. L’objectif de cette rencontre était pour les élus de mieux comprendre les besoins de chefs d’entreprises afin de définir des politiques qui les aident à créer plus d’emplois.

 

A des années lumières des caricatures véhiculées par les héritiers de la lutte des classes, c’est à dire la droite et la gauche, la première préoccupation des chefs d’entreprise du Genevois était la question du logement de leurs salariés.

 

De manière unanime, les coûts du logement de leur salariés dans le Genevois est ce qui pénalise le plus leurs affaires. Leurs salariés sont mal logés à des prix indécents. Cela pénalise leur pouvoir d’achat, leur qualité de vie et par conséquent leur capacité à contribuer pleinement et sur le long terme au développement de l’entreprise.

 

La question de l’accès à des logements de qualité à des prix abordables est une priorité à la fois sociale et économique.

 

Ce phénomène n’est pas nouveau. En revanche ce qui est beaucoup plus nouveau c’est que les chefs d’entreprises ne décrivent plus un exode de leurs salariés vers la Suisse. Lorsque je discutais avec des chefs d’entreprises jusqu'à présent, il me décrivait un cycle vicieux dans lequel ils recrutaient des jeunes qualifiés d’autres régions de France, les logeaient et les voyait partir 6 mois plus tard lorsque ceux-ci avait réalisé que le coût de la vie dans le Genevois français les contraignaient à aller travailler en Suisse.

 

Les chefs d’entreprises nous ont dit que ce phénomène était terminé. Lorsque leurs salariés comparent la situation totale, ils préfèrent rester en France : 35 heures comparé a 41h ou 42h, 8 semaines de vacances plutôt que 4 seulement, le coût de transport et de parking qui peut atteindre 1500 euros par an, le temps perdu dans les transports… et les conditions sociales qui font de l’emploi à durée indéterminé en Suisse un emploi précaire. Les conditions sociales ne sont pas attractives pour les employeurs mais le sont pour les salariés qualifiés. A cela s’ajoute un rééquilibrage partiel des salaires. D’après nos interlocuteurs, les salaires dans le privé sont entre 15% et 30% plus élevés dans le Genevois français comparé à un emploi similaire dans une autre région française.

 

Les Chefs d’entreprises ont particulièrement souligné le handicap des charges sociales… beaucoup plus que le coût de la fiscalité. Les charges sociales représentent plus de 70% du salaire en France contre moins de 30% en Suisse. Avec une telle différence, il est difficile de créer durablement des emplois en France. Des chefs d’entreprises demandent la création d’une zone franche sur les charges sociales afin de rééquilibrer la création d’emploi entre le Genevois français et le Genevois suisse – à l’image de ce qui se fait dans d’autres zones franche en France.

 

Mais le handicap du logement reste. Seuls des couples dont les deux personnes travaillent – et si possible l’un comme frontalier- peuvent payer les loyers exorbitants du Genevois français. L’insuffisance des capacités d’accueil pour la petite enfance contraint des salariés qualifiés à quitter la région faute de pouvoir payer un loyer avec un seul salaire.

 

Les Chefs d’Entreprises soulignent que l’attrait de la région pour leurs salariés vient de la qualité de vie : les lacs, les montagnes et les loisirs qu’ils offrent. D’après eux, le temps personnel est une dimension clefs de la vie de leurs employés. Ils décrivent notamment le cas de salariés dont le salaire est faible mais qui préfèrent prendre tous leurs jours de RTT plutôt que de toucher des heures supplémentaires. Loin des slogans « travailler plus pour gagner plus » leurs salariés qualifiés mettent leur emploi comme un moyen de vivre et non pas une fin.

L’incapacité de Geneve de construire suffisamment de logements ne nuit pas seulement à la jeunesse Genevoise contrainte à l’exile et aux déplacements pendulaires en voiture, elle pénalise aussi le pouvoir d’achat des salariés en euros et le développement des entreprises du Genevois français.

 

Il faudra de nouveaux efforts de coordination des politiques Genevoises de chaque coté de la frontière pour empêcher que l’atout de notre qualité de vie ne soit détruit par des embouteillages croissants.

vendredi, 23 octobre 2009

Des conseillers territoriaux au service des habitants plutôt que des partis

La réforme des collectivités qui prévoit de rapprocher département et région serait une excellente réforme si le mode désignation garantissait que ces nouveaux conseillers territoriaux seront au service des habitants.

Ce n’est pas le cas dans le projet actuel du Gouvernement. Le projet présenté prévoit un mode de scrutin à un seul tour. Un tel mode de scrutin priverait les électeurs de leur souveraineté sur la présélection des candidats du second tour et confierait cette responsabilité uniquement à l’UMP et au PS.

Les électeurs de droite ou de gauche serait obligés de voter pour le candidat choisi par des partis de plus en plus petits, de plus en plus sectaires, de moins en moins représentatifs. Un tel mode de scrutin priverait de représentation institutionnelle locale les 54% de Français qui aux dernières européennes ne se sont reconnus ni dans le PS ni dans l’UMP.

Les Conseillers territoriaux seraient alors au service des intérêts partisans qui garantissent leur réélection plutôt qu’au service de l’intérêt général des habitants qui n’auraient plus qu’une influence limitée sur leur élection. On ferait un pas de plus vers une oligarchie partisane et loin de la démocratie.

Le projet de rapprochement entre région et département est bon. Les centristes l’ont proposé il y a 7 ans déjà. Mais le changement de mode de scrutin qui est proposé éloignerait les départements et régions des préoccupations des habitants.

Le Gouvernement doit renoncer à ce mode de scrutin qui imposerait aux Français un bipartisme qu’ils ne veulent pas. Si le Gouvernement persiste dans ce projet, il faudra construire une alternance en 2012 afin que les élections régionales de mars 2010 et les cantonales de mars 2011 ne soient pas les dernières élections locales libres de l’histoire de France.

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jeudi, 22 octobre 2009

Le CEVA : video sur un projet pour reduire les embouteillages

mercredi, 21 octobre 2009

Inventer des villes qui font envie

Tout nous pousse vers une densification progressive des villes :

1) Pour assurer une certaine liberté de déplacement collective, nous avons besoin de plus de transports en commun. Ces bus et ces trams ne sont viables que si les logements sont concentrés sur des bandes de 300m autour des axes de transport. Un habitat diffus au contraire, contraint les habitants à utiliser leur voiture sur des voies publiques déjà engorgées.

2) Les contraintes environnementales exigent une réduction importante des gaz à effet de serre. L'habitat est l'un des premiers émetteurs. Les habitants qui vivent dans un habitant collectif émettent 2 à 3 fois moins de gaz à effet de serre par leur chauffage et leur transport. Vivre au milieu de la nature c'est la détruire.

3) Les déficits publics vont rendre de plus en plus difficile le financement d'équipement public vers un habitat diffus. Gestion des déchets, canalisations, services publics... tout est beaucoup plus cher pour la collectivité lorsque l'habitat est diffus. Pour construire des maisons de retraite, des crèches et des transports publics, tout en remboursant les dettes massives accumulées, les collectivités auront de moins en moins d'argent pour financer des équipements collectifs à destination des maisons individuelles.

4) La préservation des espaces naturels et agricoles exige aussi que la croissance de la population soit moins gourmande en espace.

Cela ne signifie pas la fin des villages ou l'interdiction des maisons individuelles à terme, comme certains le caricature. Mais bien une réorientation de la croissance de la population vers les villes.

Les avantages collectifs d'une densification des villes sont nombreux. Les avantages individuels sont beaucoup moins évidents : une très grande proportion d'habitants rêvent de vivre dans une maison individuelle. Nous devons donc inventer des villes dans lesquelles les habitants ont envie de vivre plus que dans des villas individuelles. Il n'y aura en effet pas de densification sans volonté des habitants.

Si vivre en ville se fait sous la contrainte financière alors le risque est grand d'aggraver encore les différences sociales entre villes et villages. C'est déjà le cas à Saint Julien où le taux de chômage est deux fois plus élevé que dans les communes rurales environnantes. On l'avait vu aussi lors du deuxième tour de la Présidentielle de 2007 : les villes votaient toutes en faveur de la candidate socialiste alors que les campagnes et les zones résidentielles votaient en grande majorité pour le candidat de droite.

Quelle est cette ville où les uns et les autres ont envie de vivre ? D'abord c'est une ville qui ne soit pas construite seulement en pierre . On avait pour habitude de construire des villes de pierre et de mettre ici ou là un parc de verdure. Un lieu de destination où on peut aller passer du temps. A Saint Julien, certains avait même inventé ce concept curieux de "la ville dans son écrin de verdure".. c'est à dire que la nature est en dehors de la ville. Les habitants eux veulent pouvoir voir des éléments de nature dans leur quotidien. Pas seulement le samedi après midi lorsqu'ils ont un peu de temps mais durant leurs trajets quotidiens. Façades de verdure, terrasses et toits naturalisés, avenues arborées, trottoirs herborés comme Rennes vient de le décider. Les habitants veulent que la nature revienne dans la ville.

Le développement des services dans les villes aidera aussi à rendre les villes plus attractives. Les transports en commun accélère la densification qui les rend viable. L'existence d'une ligne de transport devient un critère de choix de lieu de résidence.

Le développement des commerces, des activités culturelles et sportives renforcent l'attractivité des villes.

La plus faible socialisation des villes est un autre handicap : comment créer un esprit de village dans des villes où 10% des habitants partent et arrivent chaque année ? Nous avons besoin de mieux accueillir les habitants et de mieux les intégrer. De créer des lieux de socialisation ouverts qui permettent à tous ceux qui vivent seuls ou isolés de se créer leur "vie de village" dans une ville où ils ne connaissent pas grand monde.

Nous devons construire des villes attractives pour préserver la liberté de déplacement de chacun, améliorer la gestion publique et limiter notre impact sur la nature.

mardi, 20 octobre 2009

Le CEVA : payé par les frontaliers pour tous les Genevois

Les frontaliers du Genevois français paient leurs impôts à la source au canton de Genève contrairement aux frontaliers du canton de Vaud. 610 millions de francs suisse touchés par le canton en 2008. Ces impôts payés par les frontaliers correspondent à près de 10% des recettes du canton de Genève. Le montant annuel de ces recettes fiscales est supérieur à la totalité de la part cantonale du CEVA !!!! La part cantonale du CEVA est donc bien payée par les impôts des frontaliers en totalité et en 57 semaines seulement.

 

Les impôts payés par les frontaliers depuis le premier vote en 2002 auraient permis de financer déjà 6 fois la part cantonales du CEVA !

 

Certains aimeraient faire croire que le CEVA n’est intéressant que pour les frontaliers. Comme si la perspective d’aller au travail dans un métro très vite bondé était réjouissante pour qui que ce soit. Les bénéficiaires seront principalement tous les habitants du Genevois franco suisse qui retrouveront un peu de mobilité : les utilisateurs du CEVA mais aussi tous ceux qui n’ont pas de réseaux de transport en commun près de chez eux et sont contraints d’utiliser leur voiture sur des voies publics encombrées. Les bénéficiaires seront aussi tous ceux dont la qualité de vie subit les conséquences néfastes d’embouteillages. Même les habitants de Champel, dont beaucoup se déplacent en 4x4 bénéficieront considérablement de l’effet du CEVA sur la fluidité de la circulation à Genève.

 

La réalisation du CEVA permettra à plusieurs dizaine de milliers de frontaliers français et suisses d’Annemasse, de la Vallée de l’Arve et du Chablais de se déplacer en transports en commun plutôt que de chercher les dernières routes de campagne encore préservées des embouteillages entre Jussy et Soral. Une réalisation qui bénéficiera à tous les habitants du Genevois franco suisse.

lundi, 19 octobre 2009

Jean Sarkozy à l'EPAD : une offre qui ne se refuse pas

Comment Nicolas Sarkozy a-t'il pu convaincre le Maire et Conseiller Général de Meudon de démissionner de l'EPAD pour laisser son siège à Jean Sarkozy ? Comment peut-il convaincre les Conseillers Généraux qui siègent à l'EPAD de voter en faveur du plus jeune et du plus inexpérimentés d'entre eux ?

Hervé Marseille s'est vu proposer une nomination au Conseil Economique et Social et une investiture aux prochaines sénatoriales. En général à l'UMP lorsque les carottes ne suffisent pas on y ajoute des menaces pour en faire des offres "qui ne se refusent pas". Les Conseillers Généraux des Haut de Seine ont eux aussi voté pour un nouvel administrateur qui est le plus récent et le plus inexpérimenté d'entre eux. Des offres qui ne se refusent pas ont du aider. Les administrateurs de l'EPAD céderont ils eux aussi à des offres qui ne se refusent pas pour violer les principes républicains de la promotion au mérite et nommer un étudiant en situation d’échec ?

Pourquoi prendre le risque de mettre sur la place publique de telles dérives institutionnelles ? Est-ce pour cacher en famille les dérives financières de l'EPAD ?

L'EPAD a été présidée par Nicolas Sarkozy en 2005. Des rapports accablant de la cour des comptes, signés par Philippe Seguin (UMP) en dénoncent la gestion en ces termes :

"M. le Président de la commission des finances du Senat,

Je crois utile d'attirer votre attention sur le fait que la cour n'est pas en mesure d'émettre un avis sur la régularité, la sincérité et l'image fidele du patrimoine, de la situation et des résultats de l'EPAD, en raison de la permanence de nombreuses et graves anomalies comptables." (le rapport complet est en lien ici)

Le rapport dénonce aussi les actions de l’EPAD en dehors de tout cadre légal. En dehors des règles d’urbanisme ou de répartition des compétences. Le principal quartier d’affaire de France est une zone de non droit d’affairistes et de promoteur immobilier. Un terreau fertile pour la corruption.

La cour des comptes avait déjà publié un rapport en 1999. La situation n'avait pas changée en 2005 sous la Présidence de Nicolas Sarkozy.

Cette situation est dénoncée aussi par Jean Arthuis, Président de la commission des finances du Sénat dans un rapport que l'on peut consulter ici sur le site du Senat.

On comprend mieux l'insistance du Parrain de la République à s'assurer que la Présidence de l'EPAD est dans des mains de confiance qui ne mettrons pas au jour "les écuries d'Augias" que dénonçait le Président actuel du Conseil General des Haut de Seine Patrick Devedjian (UMP). 

Tout cela sent très mauvais pour la République. Les contre pouvoirs législatifs, médiatiques et judiciaires doivent fonctionner à nouveau pour cesser de donner un cheque en blanc à un homme seul tenté par toutes les dérives. Les électeurs doivent exiger des comptes et avoir des élus qui exigent de l'exécutif qu'il en rende. La République doit devenir démocratique non pas seulement dans les mots ou les textes mais dans la pratique du pouvoir et les comportements.

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20'000 Suisses installés en France : tout n'est pas positif

Dans une inteview à la presse ce week end, David Hiller, président Vert du Conseil d'Etat, se réjouissait du brassage de population entre le Genevois Suisse et le Genevois français. Il estimait que d'ici 10 ans la proportion de Suisses installés en France doublerait allant même jusqu'à dire que c'était le sens du projet d'agglomération.

Il y a sans doute dans ces propos une simplification dû à la synthèse de faire tenir une interview en quelques lignes. Certains aspects du brassage des populations du Genevois franco suisse sont positifs. Ce brassage a effectivement lieu depuis plusieurs siècles maintenant -même Soli Pardo le comprendra un jour lorsqu'il aura vécu suffisament longtemps dans le Genevois franco suisse. Une majorité de vieux Genevois français et suisse ont un ancêtre ou un neveu de l'autre nationalité. 15% d'entre eux sont binationaux, même des candidats MCG, un chiffre qui ne peut qu'augmenter exponentiellement à chaque génération. On oublie aussi souvent qu'il y a 40 000 français résidant à Genève - des binationaux en majorité. Dans notre agglomération binationale, où nous nous influençons les uns et les autres, la nationalité a de moins en moins de pertinence.

Mais il y a aussi des aspects négatifs terribles qu'il ne faut pas négliger.

Les Genevois qui s'installent dans le Genevois français ne le choisissent pas. Ils y sont contraint face à la pénurie de logements à Genève. Une pénurie organisée par un immobilisme auxquels trop peu de responsables politiques s'attaquent. Cet exode des jeunes genevois est la conséquence de leur situation désespérée dans le canton. Ils vivent dans des appartements à la fois trop petits et trop chers. Le jour où la génération des papy boomers se décidera à construire des logements pour leurs enfants, ceux ci s'installeront près de leurs parents. Aujourd'hui ils s'exilent sous la contrainte de la pénurie de logements à Genève.

Il y a des aspects dramatiques pour les habitants du Genevois français. Tous ceux qui ont des revenus en euros n'ont plus les moyens de vivre. Les prix exhorbitants de l'immobilier détruisent leur pouvoir d'achat. Seuls ceux dont le mari ou la femme travaillent en Suisse peuvent encore se permettre de rester dans la région. Pour les autres, la vie devient insupportable. Ils se voient refuser des crédits immobiliers parce qu'ils ne travaillent pas en Suisse et doivent quitter leur commune de naissance. Des infirmières célibataires qui travaillent doivent compter sur la soupe populaire pour nourrir leur enfant. Les fonctionnaires demandent leur mutation dès que possible. Ils finissent toujours par l'obtenir. Les administrations locales, l'hôpital, la gendarmerie, les collèges et toutes les entreprises privées peinent à recruter et à fidéliser faute de pouvoir offrir un pouvoir d'achat décent. Une activité économique et publique du Genevois français ne peut pas se développer de manière autonome avec une telle contrainte foncière.

Il y a encore des aspects dramatiques pour l'ensemble des habitants du Genevois franco suisse. En exilant sa population au delà des réseaux de transports en commun, le canton de Genève condamne tout le Genevois à l'engorgement des voies publiques, à la polution, et à la paralysie. Le coût de ces engorgements est astronomique pour la santé publique, pour la qualité de vie de tous et en terme économiques ils se chiffrent en centaine de millions de francs suisses par an.

Genève est la seule agglomération au monde à mettre sa campagne entre son centre ville et sa banlieue. C'est peut être joli... mais ça devient invivable pour tous les habitants du Genevois franco suisse.

Contrairement à ce qu'affirme M. Hiller, le sens du projet d'agglo c'est de créer des emplois en France où il y a des logements, de construire des logements à Genève où il y a des emplois et de rattraper le retard en construisant des transports en commun. Les élus français aimeraient que les engagement de construction de logements à Genève du premier projet soient tenus.. avant de signer le second projet d'agglo. Les très faibles statistiques de livraison de logements conduisent de plus en plus d'élus français à penser que Genève fait semblant de participer au projet d'agglo. Il faut maintenant des résultats concrets : c'est à dire des livraisons de logements pour la jeunesse Genevoise.

Dans les campagnes électorales, les slogans de presque tous les partis sont favorable à la construction de plus de logements à Genève... mais les discours deviennent ensuite beaucoup plus ambigüs, comme David Hiller dans cette interview, comme Mark Muller qui affirme qu'il faut se donner le temps de construire des logements alors que Genève a déjà 30 ans de retard, ou encore Sandrine Salerno, Conseillère administrative en ville de Genèe qui affirmait un jour que Genève devait financer des logements en France.

Il est effectivement positif que le brassage de population se poursuive mais il serait indispensable que ce soit de manière libre et pas sous la contrainte, tant pour les jeunes Genevois actuellement contraint à l'exil par la génération au pouvoir que pour les Français payés en euros contraint de céder leur logement faute de pouvoir le payer.

samedi, 17 octobre 2009

Réaction sur les élections cantonales

Ci dessous une vidéo prise par Jean-François Mabut de la Tribune de Genève au sujet des élections cantonales au Grand Conseil.

vendredi, 16 octobre 2009

Les arguments des sceptiques du projet d'agglo

Jusqu'à il y a quelques années, les élus français et suisses s’ignoraient superbement. Ils se côtoyaient dans les instances transfrontalières telles que le Conseil du Léman ou le Comite Régional Franco Genevois. Deux organismes qui de l’aveu de quelques participants sont plutôt des lieux pour faire connaissance que des lieux de débats et de décision sur l’avenir de notre région.

 

Le résultat est là : Genève attire des employés sans construire de logement, le Genevois français a construit des logements sans créer d’emploi… et nous sommes tous paralysés dans des transports incapables de faire face à une demande exponentielle. Les jeunes genevois sont mal logés dans des logements trop chers. Les jeunes et les seniors sont toujours sans emploi. Les salariés en euros sont pénalisés par une inflation immobilière qui détruit leur pouvoir d’achat. Les entreprises du Genevois français peinent à se développer faute de pouvoir assurer un pouvoir d’achat suffisant à leurs salariés.

 

Nous pouvons continuer comme ça, en s’ignorant, ou même en se méprisant. Nous en connaissons le résultat : plus de logements en France, plus d’emplois à Genève … et toujours plus d’embouteillages pour tous. A ce rythme, il ne nous faudra plus beaucoup de temps pour détruire ce qu’il reste de la qualité de vie du Genevois.

 

Une autre solution est possible. Elle consiste à coordonner les politiques de Genève et du Genevois français. Construire suffisamment de logements dans le canton. Créer suffisament d’emplois coté français. Construire les infrastructures de transport en commun digne d’une agglomération telle que la nôtre – comme l’on fait Bâle ou Lyon.

 

Une majorité d’élus a compris que nous devons changer nos méthodes et travailler ensemble pour bâtir une agglomération qui ne laisse personne de coté : ni les seniors sans emplois, ni les jeunes sans emploi ni logement, ni les salariés en euros sans pouvoir d’achat. Mais il y a des sceptiques de part et d’autre de la frontière. Coté Français ce sont les représentants de l’Etat en particulier. Ils doutent de la sincérité du canton de Genève à tenir les engagements du premier projet d’agglo : construire plus de logements.

 

Chaque nouvelle publication de statistiques de construction leur donne raison, mois après mois. Les documents distribués par les Libéraux dans la campagne Genevoise s’opposant aux constructions et caricaturant outrageusement le projet d’agglo leur donne aussi raison. Il fait douter beaucoup d’élus français sur la sincérité de l’engagement du canton.

 

Ces prochaines années, l’intensité de la coopération politique transfrontalière pour améliorer la qualité de vie du Genevois franco suisse sera proportionnelle au score en faveur du CEVA. Un vote positif sur le CEVA le 29 novembre donnera un signal clair sur la volonté des Genevois de préserver ensemble notre qualité de vie au travers du projet d’agglo et décoincera quelques élus. Un vote négatif inciterait les élus Genevois à poursuivre l’immobilisme actuel, et les élus français à se contenter de gérer a posteriori les conséquences dramatiques des politiques Genevoises.

 

Les prochains mois aussi seront décisifs sur la question du logement. Coté français quelques élus commencent à suggérer que la signature du second projet d’agglo sera conditionnée à la tenue par le canton de Genève des engagements pris lors du premier projet sur la construction de logements. Cette signature est nécessaire pour permettre à Genève de toucher les subventions fédérales sur ces grands projets. Sans l’accord du Genevois français les fonds fédéraux iront à Bâle, Zurich et Berne.

 

Le magot des fonds frontaliers conservés par le canton est un magot tentant pour l’Etat français en situation de faillite. Un refus sur le CEVA signifierait que le canton abandonne sa responsabilité de centre d’agglo et donnerait un prétexte tout trouvé pour l’Etat de dénoncer la convention fiscale et de passer au régime commun. Cela se traduirait pour le canton de Genève par une perte de rentrées fiscales d’environ 610 millions de francs suisse par an (un peu moins de 10% des recettes du canton) et de 168 millions de francs suisse pour l’ensemble des communes du Genevois français (un peu plus de 10% pour la commune de Saint Julien).

 

Il n’est plus temps d’attendre ou d’hésiter. Dans 4 ans, l’extrême gauche fera sans doute son retour au Parlement cantonal et réduira un peu plus l’influence des partis de proposition. Les partis de Gouvernement n’ont plus que 4 ans pour améliorer la qualité de vie de tous les Genevois en prenant le taureau des problèmes du Genevois franco suisse par les cornes : construire suffisamment de logements à Geneve, mettre en place un moratoire sur l’importation de cadres de multinationales tant que la question du logement ne sera pas réglée, aider les entreprises locales à créer des emplois pour les chômeurs Genevois jeunes et seniors, construire les infrastructures de transport en commun qu’on aurait déjà du construire, créer plus d’emplois dans le Genevois français.

jeudi, 15 octobre 2009

Ligne D Saint Julien – Genève ou le symbole des incohérences du Genevois franco Suisse

Le Groupement Local de Coopération Transfrontalière a récemment décidé d’augmenter les capacités de la ligne D de 40%. Des bus plus grands et plus fréquents qui permettront à environ 3000 personnes supplémentaires chaque jour de l’utiliser à partir du mois de décembre.

3000 personnes par jour c’est aussi environ 3000 voitures de moins sur l’axe Saint Julien Geneve. Environ 4 kilomètres de voitures en moins chaque jour. C’est aussi 4 000 tonnes de CO2 d’émission en moins par an. La coopération transfrontalière, la mise en concurrence, un cofinancement de Vitam Parc et un peu d’efficacité ont permis de mettre en place cette augmentation de capacité sans augmentation de cout. Les couts de la ligne D sont partages entre le canton et les communes et départements français. Le marché a été conclu pour une période de 7 ans.

Un investissement qui réduira les nuisances pour les habitants de Perly-Certoux, Bardonnex et Plan les Ouate qui ont tant voté pour le MCG. Favorisera une meilleure mobilité pour tous.

Malheureusement, il suffira de 18 mois pour réduire à néant cette augmentation de capacité. La politique de Geneve qui importe 1000 cadres de multinationale par an et ne construit que 2000 logements nouveaux par an pour loger ses jeunes, ses divorcés et les familles des cadres condamnent à l’exil environ 4000 Genevois par an.

Soit 6000 Genevois en 18 mois qui devront aller vivre dans le Genevois francais.. dont 3000 se retrouveront sur les routes faute de transport en commun.

3000 places supplémentaires dans les bus pour 7 ans…. mais 3000 automobilistes de plus dans 18 mois. Nous allons tous dans le mur des embouteillages qui détruisent notre qualité de vie.

Au delà de ces seuls embouteillages, l’incapacité de Genève à construire des logements détruit le pouvoir d’achat des fonctionnaires et salariés du privé payés en euros. Ils doivent soit devenir frontalier ou quitter le Genevois français. Cela pénalise l’activité économique du Genevois français qui devient chaque jour plus dépendant du canton de Geneve.

Coté français, on commence à se dire qu’il faudra que Genève commence à tenir ses engagements sur la construction de logements avant de poursuivre nos investissements sur les transports en commun.

mardi, 13 octobre 2009

Comment la désignation de Jean Sarkozy à la tête du quartier de La Défense est-elle possible ?

Un jeune étudiant de 23 ans qui n'a pas terminé ses études et n'a encore jamais fait de stage va se présenter à la tête du quartier de la Défense (EPAD). Etonnant dans un pays qui a besoin d'apprendre à faire confiance à sa jeunesse. Un pays où Michel Druker, Patrick Sébastien ou Patrick Sabatier sévissent encore dans les médias 30 ans plus tard, Claude Bébéar et Michel Pébereau dans la finance.. et où les Parlementaires se prénoment beaucoup plus souvent Michel ou Jean Pierre plutôt que Carine ou Philippe.

Il s'appelle Jean Sarkozy... ceci explique celà. Cette désignation du fils du Président de la République à la tête du premier quartier d'affaire d'Europe fait ressembler notre pays un peu plus à une république bananière fait la risée de la presse internationale jusqu'à Pékin et parfois en Une. Même les princes héritiers des monarchies d'Europe n'auraient pas droit à un tel traitement de faveur.

Pourtant rien ne confie pas au Président de la République le pouvoir de désigner le Président de La Défense. Alors comment est-ce possible ?

1) Les électeurs de Neuilly ont voté pour Jean Sarkozy. Comme les électeurs de Grenoble avait voté pour le repris de justice, Alain Carignon, qui était candidat de l'UMP lors des législatives. Avec aveuglement.

2) Les Conseillers Généraux UMP des Hauts de Seine ont porté Jean Sarkozy à la Présidence de leur groupe. Ils savent eux aussi que leur élection, les subventions à leur commune qui leur permettront d'être réélus dépendent du bon vouloir du Président de la République.

3) Hervé Marseille, Conseiller Général Nouveau Centre, vient de démissionner de son poste d'administrateur de l'EPAD pour laisser sa place à Jean Sarkozy. Hervé Marseille, comme presque tous les élus Nouveau Centre - à l'exception du Maire d'Annecy -, doivent leur élection au bon vouloir de l'UMP. Ils sont donc soumis aux ordres les plus iniques de l'UMP.

4) Les membres du Conseil d'administration de l'EPAD n'ont pas encore montré s'ils se soumettront aussi. On peut le redouter puisqu'ils sont aux aussi dans ce département sous influence.

Cette nomination est grave. Elle montre la dérive de notre République. Mais elle a le mérite de rendre clair et transparent la manière dont sont prises les décisions en France aujourd'hui.

C'est parce que son investiture, ses indémnités, ses mandats de Conseiller Général et de Député et sa Présidence de l'Office Parlementaire d'Evaluation des Choix scientifiques et techniques dépendent du bon vouloir du Président et de sa clique que notre député Claude Birraux vote en faveur des décisions les plus stupides : déficits publics, suppression de la TVA pour la restauration, bouclier fiscal, HADOPI, nomination des Présidents de l'audiovisuel public. Il maquille cette forme de corruption en appelant cette trahison des Français une "fidélité à son camp".

Jean Paul Amoudry a longtemps été un excellent parlementaire, grand connaisseur des communes de montagne. Un homme d'honneur. Il est aujourd'hui membre de la CNIL, plutôt ironique pour un homme qui connait très bien les collectivités territoriales mais qui ne sait pas lire un SMS ni envoyer un email. En échange de cette nomination, Jean Paul Amoudry a abandonné tout esprit critique. Il vote lui aussi aveuglément tous les déficits publics que présentera le Gouvernement, présentant peu d'amendements pour le corriger et se satisfaisant de leur rejet.

Dans notre département, seul Lionel Tardy a un peu d'esprit critique. Il s'est opposé à la loi HADOPI... mais a voté presque tous les autres projets de loi stupides. Qu'à celà ne tienne, l'UMP se cherche déjà un nouveau petit caniche pour remplacer celui-ci qui se révèle indocile. Tant qu'il y aura des electeurs pour voter pour des caniches, il risque d'y avoir foison de candidats.

Nous pouvons mettre un terme à cette république bananière. En exigeant des comptes des parlementaires. En élisant des Parlementaires qui ont du caractère et un peu d'esprit critique plutôt que ces notables qui préfèrent être fidèle à leur camp plutôt qu'aux Français, à leur conscience ou à leur honneur. Il faudra aussi élire des hommes et des femmes qui aient un peu plus d'éthique et de valeur.

 

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lundi, 12 octobre 2009

Le Mouvement des Citoyens Haut Savoyard ferait aussi 15%

Côté Français, certains seront prompts à faire l’amalgame entre le discours xénophobe du MCG et les Genevois dans leur ensemble. Les réactions des parlementaires de Haute Savoie et de Jean Jack Queyranne à la publicité outrancière de l’UDC étaient de ce niveau.

 

Pourtant, les élus français qui font du terrain, entende des propos miroirs cote français : « il y en a marre de la colonisation » « on n’est plus chez soi ». Ces propos d’humeurs n’apportent pas de solution mais cette frustration est compréhensible de la part de salariés en euros dont les emprunts immobiliers sont refusés par leur banque sous prétexte qu’ils ne sont pas frontaliers. Ou de la part de fonctionnaires ou de salariés du privé payés en euros qui n’ont plus les moyens de vivre une fois qu’ils ont payé la facture de l’inflation immobilière exportée par Genève.

 

Côté Genevois, le vote MCG révèle plus une frustration devant l’accélération du phénomène frontalier plus qu’une haine des frontaliers. La géographie du vote le prouve : le MCG remporte ses meilleurs scores dans les communes bloquées par le trafic plus que dans les communes touchées par le chômage. Il s’agit plus de « placophobie » contre le trafic que de « xénophobie » contre la concurrence sur l’emploi des frontaliers comme le croit le MCG.

 

Le changement de discours politique réciproque ces 30 dernières années à l'agglomération commune depuis 3 ans a été trop rapide et sans doute trop restreinte aux milieux informés pour être totalement comprise par la population du Genevois franco suisse. Le débat sur l'avenir du Genevois franco suisse doit désormais être un débat public entre les habitants directement.

 

Le MCG n’apporte aucune solution. Les réactions anti-suisse coté français pas plus. Même la tectonique des plaques ne peut rien contre le fait que le Genevois français est durablement implanté à coté du Genevois suisse. Au contraire, mettre de l’huile sur le feu reviendrait à revenir à ce qu’ont fait les élus depuis 30 ans : cohabiter sans collaborer. Laisser notre agglomération se paralyser petit à petit par des embouteillages que nous n’avons pas anticipés.

 

Les solutions existent :

1)      Genève doit construire les 4000 logements par an nécessaires pour loger sa population. Les blocages des uns et des autres doivent cesser par la loi s’il le faut. Les propos de campagne irresponsables des Libéraux qui s’opposent aux constructions dans leurs communes aussi. Les Genevois doivent construire des logements pour leurs enfants.

2)      Côté français nous devons créer nos emplois. Réduire notre dépendance économique vis-à-vis du canton.

3)      Ensemble nous devons construire les infrastructures de transport en commun pour préserver notre qualité de vie commune.

4)      Le canton doit mettre un terme à cette politique économique qui importe des salariés qu’on ne peut ni loger ni transporter, plutôt que de créer des emplois pour les chômeurs du canton : des jeunes et des seniors essentiellement. Nous n’avons pas de quoi loger les professionnels des Hedge Funds de Londres.. laissons-les payer leurs impôts comme tout le monde en Angleterre.

Le vote MCG se propage le long des embouteillages

La prise en compte des résultats nominatifs change la donne dans quelques communes où le MCG n'est plus en tête ce matin. En revanche, le diagnostic reste : le point commun entre les communes où le MCG est fort c'est qu'elles sont toutes traversées par le traffic frontalier. Les communes les plus durement frappées par le chômage ne mettent pas le MCG en tête.

A Genève, ce ne sont pas les quartiers les plus populaires, ceux qui sont le plus touchés par le chômage, qui ont mis le MCG en tête mais bien les quartiers traversés chaque jour par un flux de voiture incessant et croissant : Accacias et Prieuré Sécheron.

Les électeurs ont voté MCG non pas contre les frontaliers mais contre le phénomène frontalier qui détruit leur qualité de vie faute d'équipement de transports en commun adaptés. Ces électeurs n'ont pas eu conscience que le MCG est seul parti qui s'oppose à la réalisation d'un équipement de transport en commun majeur pour le canton.

Pour éviter un nouvel accès de populisme les partis de Gouvernement devront construire suffisament de logement à Genève pour mettre un terme à l'exode des Genevois au déla des réseaux de transport en commun. Ils devront aussi revoir une politique économique qui attire plus d'un millier de cadre de multinationales chaque année alors qu'il n'y a déjà pas suffisament de logements pour les Genevois et que les transports en commun sont dépassés par la situation.

 

Carte des communes où le MCG est arrivé en tête :

Carte du vote MCG final.JPG
Carte du taux de chômage à Genève :

Carte du taux de chomage à Genève.png