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vendredi, 18 février 2011

Conseil Municipal de Saint-Julien-en-Genevois : pas de quorum à 20H45

Le Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois était convoqué pour 20H30 en séance publique.

Voilà plus d'un an que la majorité municipale frise le quorum de 17 Conseillers sur les 25 de la majorité. A deux reprises, le quorum de la majorité n'était pas réuni, nous avons accepté de rester en séance mais nous avons alerté la majorité que cela ne se renouvellerait pas. Une telle désinvolture est une marque de mépris pour les habitants de la ville comme pour les services. Les services de la Mairie sont obligés de relancer les membres de la majorité municipale pour s'assurer du quorum. Dans une commune normale ce sont les élus qui donnent des directions aux services et pas les services qui doivent rappeler les élus à leurs devoir élémentaire de présence. (cette semaine la personne qui a fait les relances s'est trompée en appelant aussi des conseillers de la minorité - c'était inutile car nous sommes toujours présents sauf empêchement majeur).

A 20H45 le Maire a voulu ouvrir la séance alors que la majorité n'avait pas le quorum. Nous avons aimablement proposé d'attendre que le quorum soit réuni avant d'ouvrir la séance. Le Maire l'a refusé estimant que le quorum ne serait pas réuni. Comme annoncé il y a plusieurs mois, nous avons donc quitté la salle.

Depuis un an en moyenne, le quart de la majorité municipale est absent aux séances du Conseil. Une Conseillère Municipale n'a jamais siégé aux séances du Conseil en raison d'une "maladie" qui ne l'empêche pourtant pas de s'engager dans la vie associative. Un autre n'y siège plus depuis qu'il a appris en séance publique qu'un terrain agricole qu'il cultivait était rendu constructible au bénéfice de l'ancienne présidente de l'association des commerçants. Une autre n'y siège plus depuis qu'elle a appris, elle aussi en public, qu'elle était démise de ses fonctions d'adjointe au social. Les meilleures volontés de la majorité municipale se découragent : on le serait pour moins que ça. Mais dans de telles conditions, le courage et l'honneur consiste à s'engager d'autant plus fortement ou à démissionner, mais certainement pas à laisser la commune dans cette situation déliquescente.

Hier soir, un Conseiller Municipal a été rappelé... il a soudainement pu se libérer pour assurer le quorum dans la soirée. Cela montre le "sérieux" de l'empêchement alors que ce même conseiller municipal délégué, qui reçoit donc des indémnités d'élu, a manqué 4 des 9 conseils de 2010. Ce retour très opportun intervient un peu trop tard.

Il se trouve précisément que j'ai remis la semaine dernière le texte de la prochaine tribune libre qui nous est réservé par la loi dans le bulletin municipal de mars et qu'il traite précisément de la déliquescence de la majorité municipale. Je le mettrai en ligne à 13H sur ce blog.

Le mois prochain cela fera 10 ans que la majorité dirige la ville. Hier soir il était manifeste que le Maire ne parvient plus à animer une équipe de 25 personnes, à conduire une Mairie de 172 collaborateurs et à offrir une vision d'avenir à une commune de 12 000 habitants.

jeudi, 17 février 2011

Genève chasse ses habitants en France (article dans l'Hebdo)

Pour information en lien ci-dessous un article intéressant paru dans l'Hebdo sur le phénomène que je signale depuis un an maintenant et qui conduit à l'aggravation régulière et continue des problèmes de circulation dans notre région.

Pour être plus précis et selon les statistiques officielles des personnes qui se déclarent, chaque année c'est la moitié d'une classe d'âge du canton de Genève qui est contrainte d'aller se loger dans le Genevois français, loin des réseaux de transports. Autant de milliers d'automobilistes supplémentaires. Ceux qui prétendent défendre la qualité de vie en s'opposant aux logements sont en train de la massacrer !

Quand je constate que certains Maires Genevois ont encore le culot d'être fiers d'avoir construit peu de logements dans leur commune (Veyrier, Thônex, Troinex...) je me dis qu'il est temps que les mal logés, les exilés Genevois et leurs familles mettent à ces Maires la claque qu'ils méritent aux élections municipales de mars.

http://www.hebdo.ch/geneve_chasse_ses_habitants_en_france...

 

Quel est l’objet de la politique économique genevoise ?

Le débat est lancé sur la politique économique genevoise et son sens. Le constat est dressé : la politique économique genevoise a pour effet :

1)      Une augmentation du nombre de chômeurs strictement proportionnelle à l’augmentation du nombre d’emplois depuis 20 ans,

2)      Une dégradation extrême du cadre de vie : paralysie généralisée des transports, urbanisation effrénée de la couronne du Genevois français qui consomme les espaces naturels et agricoles,

3)      Une dégradation forte du pouvoir d’achat au travers d’une inflation infernale des coûts des logements,

4)      Des tensions sur le marché de l’emploi pour les professions intermédiaires et peu qualifiées,

5)      Une aggravation forte des tensions sociales entre chômeurs genevois et frontaliers, entre expatriés et Genevois et entre « colons Genevois dans le Genevois français» et salariés en euros,

6)      Des besoins en infrastructures qui dépasse les moyens tant des collectivités françaises que du canton de Genève et qui conduira à terme à une explosion des déficits cantonaux !

7)      Je passe sous silence ici la profonde et durable dégradation des relations entre le canton de Genève d’une part et d’autre part le district de Nyon, le Genevois français et les autorités fédérales… car je sais que ce sujet là intéresse peu, il est pourtant déterminant pour l’avenir du Genevois franco suisse.

Est-ce vraiment cela l’objet d’une politique économique ? Clairement non. Il est temps d’en changer !

L’objet premier d’une politique économique doit être d’assurer des revenus réguliers à tous les habitants. La réussite d’une politique économique doit être une réduction du taux de chômage : au-delà de toutes les nuisances induites, on ne peut que constater l’échec de la politique genevoise à réduire le chômage.

Une bonne politique économique est une politique qui permet de créer de la croissance au service des habitants (et pas uniquement au bénéfice des constructeurs de bureaux). Une croissance qui crée des emplois…  et pas qui se contente d’en importer au détriment nos amis de Rome, de nos partenaires de Paris, de nos fournisseurs de Londres ou de nos clients de Francfort ! Une politique économique qui génère pour l’Etat plus de recettes que de coûts contrairement aux politiques actuelles qui augmentent la facture des infrastructures de plusieurs milliards chaque année.

Une politique économique qui s’appuie sur le savoir faire local. Qui le développe par des formations et des instituts de recherche. Une politique qui s’attache à mettre à disposition des entreprises les infrastructures de transports et d’éducation qui leur permet de développer leurs affaires. Bref, une politique économique qui crée de la valeur ajoutée plutôt que de se contenter de l’importer !

mercredi, 16 février 2011

3,5%, 4% ou 4,5% : les mauvais comptes des fonds frontaliers

En novembre le Genevois français a refusé d’entrer en matière sur la signature d’un second projet d’agglomération en juillet 2012 tant que Genève ne remplira pas ses engagements sur la construction de 2500 logements par an prise dans le premier projet d’agglomération : seuls des fous signeraient un contrat deux fois de suite avec quelqu'un qui ne respecte pas sa signature !


Les autorités cantonales sont revenues à la charge en proposant une augmentation des fonds frontaliers qui passeraient ainsi de 3,5% à 4% de la masse salariale en espérant un assouplissement de la position française. En somme, les autorités cantonales achètent le silence des autorités française sur la violation des engagements pris tant dans le projet d’agglomération que dans le programme de législature – sans d’ailleurs consulter le parlement cantonal ou le souverain genevois sur le sujet.


Certains élus français veulent négocier 4,5% de la masse salariale. Ils ont trouvé un argument simpliste qui parait bien sur le papier : L’Etat français reverse 4,5% de la masse salariale au canton de Vaud pour les frontaliers qui y travaille, selon ces élus, il seraitdonc légitime que Genève en reverse autant.


4,5% d’un côté, 4,5% de l’autre.. ça semble équitable pour celui qui ne regarde pas le fond des sujets.


Dans les faits l’imposition représente environ 12% de la masse salariale de part et d’autre. Cela signifie que l’Etat français garde 7,5% de la masse salariale pour les infrastructures sur le lieu de résidence et donne 4,5% pour les infrastructures sur le lieu de travail… mais que pour les frontaliers Genevois, il y a 8,5% pour le lieu de travail et seulement 3,5% pour le lieu de résidence ! Si on voulait un traitement identique à celui prévu pour les frontaliers du canton de Vaud il faudrait donc que le canton de Genève reverse 7,5% pour le financement des charges publiques sur le lieu de résidence et non pas de 4,5% comme le propose certains élus français ou de 4% comme le propose le Conseil d’Etat.


Ces comptes d’apothicaires ne sont pas à la hauteur des enjeux de notre agglomération qui a besoin de bâtir son avenir. Soyons plus clairs, plus simples, plus transparents et surtout plus équitables : les infrastructures franco-françaises doivent être payées par les budgets publics français uniquement, les infrastructures suisso-suisses par des budgets suisses uniquement. Les infrastructures et les charges publiques transfrontalières ne doivent plus être ni à la charge des salariés en euros, ni à celle des contribuables genevois mais tout simplement être financées par les ressources publiques transfrontalières. La répartition des ressources et des charges transfrontalières doit être strictement égale : à ce jour les quatre cinquième des ressources sont attribuées au canton de Genève et un cinquième aux collectivités françaises. C’est exactement cette même répartition qui doit être appliquée aux charges et investissements publics transfrontaliers.


Les charges transfrontalières seront vite bien supérieures aux ressources : ainsi, le canton de Genève et les communes du Genevois français n’auront plus aucun intérêt financier à dégrader la qualité de vie des habitants en attirant les emplois d'un côté et en construisant les logements de l'autre.

mardi, 15 février 2011

Ordre du jour du Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois du 17 février 2011

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois qui se tiendra en séance publique en Mairie à 20H30 à Saint Julien en Genevois. Il s'agira du débat d'orientation budgétaire durant lequel la municipalité devra présenter la situation financière de la commune et les orientations pour le prochain budget. Suivrons divers délibérations.

Comme d'habitude, les membres de la minorité se tiennent à votre disposition pour toute question ou remarque concernant l'ordre du jour ou d'autres sujets.

CM du 17 février 2011-CONVOCATION et PROJETS DES DELIBERATIONS.pdf

La FER s’oppose aux intérêts des entreprises romandes

Dans un éditorial d’anthologie publié sur la newsletter de la Fédération des Entreprises Romandes (FER) et sur son blog, le député libéral Pierre Weiss tente de défendre la politique d’exonération fiscale aux multinationales qui s’implantent à Genève… au détriment des entreprises romandes. Un sacré numéro d’équilibriste et d’illusionniste.

J’ai du relire ce texte trois fois pour bien m’assurer que Pierre Weiss, ultra libéral devant l’éternel, député du parti du même nom et par ailleurs en l’occurrence éditorialiste de la Fédération des Entreprises romandes :

1) S’oppose de fait, à une baisse de 30% des impôts sur les sociétés genevoises !

2) Est incapable d’imaginer que les entreprises genevoises… soit capables d’assurer une croissance économique genevoise !

Car la fin de l’avantage fiscal concédé aux multinationales reviendrait comme l’a affirmé David Hiller à une baisse d’impôt d’un tiers pour les entreprises romande afin d’aligner toutes les entreprises sur un taux d’imposition équitable et juste –selon les propres termes du Conseiller d’Etat-.

Cette politique d’accueil des multinationales est dramatique pour les entreprises romandes. Elle se traduit par une augmentation considérable du coût du foncier, par une concurrence déloyale sur le recrutement de la part de multinationale qui elles ne paient pas d’impôts, une surenchère salariale pour faire face aux coûts des logements et par une saturation des infrastructures de transport, de santé et d’éducation ! Cette politique se traduira demain par une augmentation de la fiscalité pour payer les infrastructures rendues nécessaires. Les entreprises romandes paient un tel prix à cette politique exogène qu’elles ne se sont pratiquement pas développées depuis 1975 (seulement +16% d’emplois dans les entreprises romandes en 35 ans, soit 6 fois moins de croissance de l’emploi que dans le Genevois français).

Même les multinationales genevoises commencent à se faire des cheveux blancs devant l’inconscience des autorités genevoises qui continuent d’accueillir de nouvelles multinationales alors que celles qui sont implantées ne parviennent pas à loger leurs collaborateurs. Elles sont rackettées par les écoles privées qui exige des subventions de 850 000 CHF pour obtenir pour leurs salariés le privilège de gagner quelques places sur les longues listes d’attentes. Elles mettent en place des services spéciaux d’assistance pour trouver des « mamans de jour ». Elles constatent les refus de plus en plus courant des expatriés de s’installer dans cette ville paralysée aux heures de pointe et ou des logements très ordinaires sont loués à des prix extraordinaires.

Pierre Weiss est incapable d’imaginer une autre croissance que celle des multinationales. Pierre Weiss est incapable de penser que les entreprises romandes soient elles aussi capable de créer des emplois, d’innover, d’exporter ! Triste défenseur des entreprises romandes.

On a du mal à comprendre pourquoi la Fédération des Entreprises Romandes défend aussi mal les intérêts des entreprises romandes ! Je vois deux explications à cela :

1) La confusion des genres entre la Fédération des Entreprises Romandes et le Groupement des Entreprises multinationales qui cohabitent dans les mêmes bâtiments et qui ont désormais du mal à voir que leurs intérêts ne sont pas toujours les mêmes… et la confusion des genres entre la Secrétaire Générale du Groupement des entreprises multinationales et le Conseiller d’Etat en charge du développement économique qui eux aussi cohabitent dans le même logement.

2) Il est aussi possible que le lobby des constructeurs ait pris le pouvoir à la Fédération des Entreprises romandes. Il est clair que les entreprises qui construisent des bureaux, se font actuellement des Cojonessss en or … à la FER on défend manifestement beaucoup mieux les intérêts des milieux immobiliers que ceux des entreprises romandes.

Je me permets toutefois de conseiller à M. Pierre Weiss, aussi bien qu’à M. Pierre-François Unger d’aller à la rencontre des entreprises romandes et de leur demander s’ils pourraient se développer et créer des emplois pour les Genevois si leur fiscalité baissait de 30%… ou encore d’aller rencontrer les dirigeants de multinationales implantées pour leur demander s’ils estiment que Genève est capable d’accueillir d’autres multinationales.

mercredi, 09 février 2011

L’exigüité de Genève : mythe fondateur de la pénurie de logements

Voilà plusieurs semaines que quelques voix publiques genevoises font appel au mythe de l’exigüité des frontières Genevoises pour tenter en vain de justifier l’absence de constructions de logements qui oblige la jeunesse genevoise à s’exiler dans le Genevois français.

L’exigüité des frontières cantonales est un mythe fondateur à la source de la pénurie de logement. Ce mythe fondateur a été repris à son compte par le nouvel architecte cantonal, Francesco Della Casa, qui en acceptant cette hypothèse fausse compromet déjà ses chances de succès.

Selon ce mythe, il serait normal que Genève ne construise pas car elle « n’aurait pas la place » dans ses frontières étroites. Rappelons aux tenants de ce mythe que seulement 13% du territoire cantonal est urbanisé soit exactement la surface qu’occupe le petit bout de lac situe dans le canton de Genève !

Mais surtout près de la moitié de ces rares surfaces urbanisées est utilisée pour de l’habitat individuel qui ne loge qu’un habitant sur 10. Si l’espace urbanisable était aussi rare qu’on le prétend pourquoi le gaspiller de manière si éhontée ?

Enfin, la moitié des chambres à Genève sont vide chaque nuit. La pénurie et la spéculation empêchent la mobilité dans les logements qui pourraient permettre à chacun d’occuper un logement qui correspond à ses besoins. Résultat le tiers des logements sont sous occupés.

Genève est effectivement un petit canton… mais qui a pléthore d’espaces urbanisables et qui gâche abondamment le peu d’espace urbanisé. Ce mythe fondateur n’est certainement pas une justification recevable de la politique restrictive du logement qui oblige chaque année la moitié d’une classe d’âge genevoise à émigrer dans le Genevois français pour devenir des automobilistes supplémentaires.

Genève est effectivement un petit canton mais qui dispose de tous les espaces nécessaires pour construire des logements pour ses habitants.

lundi, 07 février 2011

Préserver nos vies de la pression immobilière

Antoine Vielliard Salève 2011 Basse definitiation.jpgBonjour,

Je vous propose de préserver nos vies des nuisances d'une pression foncière ahurissante. Je vous propose de stopper la paralysie généralisée des transports pour retrouver un peu de liberté de circulation. Je vous propose de préserver notre pouvoir d'achat d'une inflation de l'immobilier qui prive nos communes des compétences de tous les salariés en euros. Je vous propose de préserver nos espaces naturels et agricoles qui assurent notre qualité de vie.

Vous trouverez chacune de mes propositions dans le nouveau numéro de Portevoix à télécharger en cliquant ici.

Si vous partagez mes préoccupations et si vous soutenez mes propositions, vous pouvez envoyer ce numéro de Portevoix à vos proches qui résident dans le canton de Saint Julien en leur rappelant qu'ils devront voter les 20 et 27 mars prochain pour décider de l'avenir de la Haute-Savoie.

Amicalement,

 

Antoine Vielliard

 

mercredi, 02 février 2011

620 visites par jour, merci de votre fidélité

Ce mois de janvier a été pas mal occupé par la préparation de la campagne des élections cantonales des 20 et 27 mars ainsi que des actions de terrain. Marchés, visites, distributions, j’ai déjà rencontré individuellement environ 1500 habitants du canton au cours des quatre dernières semaines.

A chaque fois des échanges qui permettent de toujours mieux comprendre le quotidien des habitants du Genevois : l’angoisse sur la capacité à se loger, les problèmes de circulations qui s’aggravent rapidement et deviennent insupportables, l’emploi tout particulièrement pour les jeunes et les seniors, les problèmes de gardes d’enfants et l’accueil des personnes âgées dépendantes dans des conditions dignes.

J’ai eu un peu moins de temps pour rédiger des notes sur ce blog, mais vous avez été 5796 visiteurs au mois de janvier sur www.vive-saint-julien-en-genevois.fr et sur portevoix.blog.tdg.ch. En moyenne vous êtes revenus 3,3 fois durant le mois et avez parcouru 2,7 pages par visites. En moyenne, il y a eu 620 visites par jour. Vous êtes trois fois plus nombreux à visiter ce site tous les jours que durant le pic de la campagne des élections municipales en mars 2008.

Je vous remercie pour votre fidélité.

Statistiques blog portevoix janvier 2011.JPG

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mardi, 01 février 2011

Préserver la qualité de vie en Haute-Savoie de la pression foncière genevoise

(Tribune libre publiée dans l'édition de cette semaine de l'hebdomadaire Haut-Savoyard "Le Faucigny")

La prospérité de l’agglomération genevoise menace de détruire ses atouts : la qualité et le cadre de vie.


La pénurie de logements menace entreprises et habitants


En 2007 nous avons commencé à penser l’aménagement régional du Genevois franco-suisse avec une charte d’agglomération. Les partenaires français l’ont appliquée pour l’urbanisation et les transports en commun alors que Genève l’a violée en construisant à peine la moitié des 2500 logements annuels promis.


Les nuisances sont maintenant là : Trop peu de logements sont construits (1200 logements construits par an à Genève pour 15 000 habitants supplémentaires) : cela se traduit par une pression foncière et une augmentation du coût de la vie qui exclut les jeunes et les classes moyennes de Genève ... et par effet domino du Genevois français. Les nouveaux habitants sont contraints d’aller se loger toujours plus loin de leurs lieux de travail et deviennent autant d’automobilistes supplémentaires sur des routes déjà encombrées.


Le Maire d’Annemasse affirmait récemment avec beaucoup de retard et d’autant plus de pertinence : « Sur le logement, je suis prêt à dire à Genève ça suffit ! ».


Genève veut être à la fois Singapour et le Gros de Vaud et nous sous-traite son urbanisation


Genève veut être à la fois une capitale internationale et une campagne. Nos amis genevois refusent d’assumer les conséquences urbaines de leurs exonérations fiscales aux multinationales et nous sous-traitent l’urbanisation de l’agglomération. Cette politique d’expulsion de la classe moyenne genevoise se fait sans considération pour le sort des jeunes Haut-Savoyards, des retraités, des salariés des entreprises et de nos espaces naturels et agricoles.


Chaque année la moitié d’une classe d’âge de Genevois s’installe dans le Genevois français. Ils y représentent les deux tiers de la croissance démographique. Dans la première couronne, plus de la moitié des pendulaires frontaliers sont désormais des citoyens helvétiques chassés de Genève par la pression foncière.


Le canton de Genève et les communes du Genevois français profitent des déséquilibres de l’agglomération


Le canton de Genève profite de cette colonisation passive puisque 10% des recettes cantonales proviennent de l’impôt à la source conservé par le canton sur les pendulaires frontaliers : soit plus de 600 millions de francs suisse. Les fonds frontaliers représentent aussi entre 10% et 20% des recettes des communes de la première couronne : cette manne frontalière explique la passivité de certains élus face à ces déséquilibres qui menacent pourtant nos habitants et l’avenir de nos entreprises et de nos services publics.


Le bureau de l’ARC a enfin osé refuser ces déséquilibres en conditionnant la signature du prochain projet d’agglomération à des résultats sur le logement. Genève a besoin de notre signature en juillet 2012 pour obtenir des subventions de Berne à ses infrastructures. Pour faire passer la pilule, le canton propose une augmentation des fonds frontaliers : 24 millions d’euros de fonds frontaliers supplémentaires annuels prélevés sur les 600 millions de CHF d’impôts à la source que le canton garde pour lui.


Proposons un avenir aux jeunes, aux salariés, aux retraités et aux fonctionnaires
Le Genevois français est désormais à la croisée des chemins : Nous devons maintenant proposer un autre avenir à nos habitants qu’une colonisation passive de nos communes faute de logements à Genève !


Nous devons proposer un autre avenir aux salariés en euros, aux retraités, aux jeunes ménages et aux fonctionnaires qui aujourd’hui doivent vivre toujours plus loin, toujours plus mal !


Nous devons permettre aux collaborateurs des entreprises françaises, des hôpitaux, des maisons de retraite, des mairies, des services publics ... d’avoir les moyens de vivre et de travailler durablement dans le Genevois français en refusant la pression foncière genevoise !


Nous devons retrouver notre mobilité en commençant par régler le problème à la source avec plus de logements près des emplois, puis ensuite seulement, des transports en commun transfrontaliers pour corriger les erreurs d’aménagement des 30 dernières années !


Nous devons, nous aussi, préserver nos espaces naturels et agricoles et obtenir de Genève qu’elle assume les conséquences urbaines de ses choix fiscaux ! Les charges publiques transfrontalières doivent désormais être financées par les ressources transfrontalières, c’est-à-dire par les impôts prélevés à la source sur les travailleurs frontaliers et ne plus être mis à la charge des salariés en euros aux travers des budgets publics français.


Ce ne serait pas rendre service aux habitants et à notre avenir d’accepter que se poursuivent les incohérences actuelles. Nos collectivités devront tôt ou tard supporter les charges publiques et les coûts sociaux de cet aménagement absurde ! Ce ne serait même pas rendre service à nos cousins Genevois qui sont chassés de leurs propres communes par l’arrivée massive d’expatriés de multinationales, de traders et d’exilés fiscaux.


Les 24 millions d’euros ne changent rien au constat si pertinent du Maire d’Annemasse : sur le logement, il faut dire à Genève, ça suffit ! Le projet d’agglomération doit être mis en œuvre sur les logements aussi.


Le département de la Haute-Savoie doit s’engager dans les négociations avec Genève
Alors que l’agglomération genevoise est considérée désormais comme la seconde agglomération de Rhône-Alpes, paradoxalement, le département de la Haute-Savoie s’implique peu dans les négociations avec Genève. Avec Michel Charlet, conseiller général de Chamonix, à la tête des relations transfrontalières, la Haute-Savoie aborde la relation avec nos voisins Suisses par le Col de la Forclaz ! Pourtant le Genevois français n’est qu’en première ligne : les problèmes du Genevois touchent déjà le Chablais, la Vallée de l’Arve, le secteur du décolletage et le bassin annécien. De proche en proche la pénurie de logements s’étend au-delà de Chambéry.


La Haute-Savoie doit désormais assumer ses responsabilités aux côtés des élus de l’ARC pour que l’aménagement de notre région permette à chacun de vivre en Haute-Savoie. La frontière ne doit pas devenir un mur derrière lequel n’habiterons plus que des traders, des expatriés et des exilés fiscaux !
Nous pouvons préserver notre cadre de vie et le pouvoir d’achat des salariés en euros. A nous de décider de notre avenir en parlant désormais d’égal à égal avec Genève de notre avenir commun.

lundi, 31 janvier 2011

Les importations d'emplois dans les multinationales freinent la création d'emplois locaux

Ce matin l’OCSTAT publie une étude intéressante sur le poids des multinationales dans l’économie genevoise. Une étude vraisemblablement commandée par les promoteurs de la politique économique exogène en mal d’arguments alors que les seuls « succès » de cette politique économique depuis 20 ans ont été
d’augmenter le nombre de chômeurs genevois,
• d’aggraver les nuisances de la circulation et la destruction de la qualité de vie et
• de créer de graves tensions sociales entre chômeurs genevois et frontaliers, entre genevois et frontaliers et entre expatriés genevois et salaries en euros.

Je ne mentionne pas le fait que cette politique s’avérera ruineuse lorsque le canton se décidera à faire les investissements publiques rendus nécessaire par l’arrivée trop rapide de 300 000 habitants supplémentaires dans la région.

L’OCSTAT aurait pu choisir un titre factuel et neutre.. mais a préféré un titre en faveur de la politique des autorités cantonales qui les financent plutôt que des Genevois.

Lorsqu’on regarde le contenu de cette étude, on s’aperçoit que :
1) Les entreprises genevoises locales ont eu du mal à se développer : elles n’ont créé que 16% d’emplois de 1975 à 2008. Un chiffre qui montre que les entreprises locales du Genevois français arrivent encore à créer plus d’emplois que les entreprises locales genevoises. En effet, en proportion il s’est cree deux fois plus d’emplois locaux dans le Genevois francais en trois fois moins de temps - +30% de 1999 à 2007-.
2) C’est durant la période de 1991 à 2001 que les multinationales se sont le plus développées… et que l’emploi total s’est le moins développé ! Il y a des causes et des effets interdépendants, mais cela devrait conduire à s’interroger sur la capacité réelle de la politique exogène de créer des emplois pour les Genevois.

Il y a une raison bien simple pour laquelle les entreprises multinationales créent peu d’emplois locaux pour les Genevois. Il s’agit de sièges européens. Dans ces sièges europeens, une écrasante majorité des collaborateurs sont nécessairement issus des pays européens avec lesquels ils doivent travailler. Il y a environ 10% à 15% des emplois qui peuvent être locaux mais ils nécessitent des qualifications très importantes et au minimum l’usage courant de plusieurs langues étrangères. Ces emplois sont souvent occupés par des personnes qualifiées de toute la Suisse et de l’Union Européenne. Ce sont très rarement des employés locaux.

Même les fournisseurs sont souvent des entreprises basées dans les différents pays européens qui ont parfois un bureau de représentation à Genève occupé par un ou deux expatriés. La plupart du temps ce sont des contrats globaux avec des entreprises globales.

Dans l’entreprise dans laquelle je travaille, implantée depuis plus de 10 ans à Genève, lorsque je dis que je suis né à Genève on me répond habituellement « c’est la première fois que je rencontre un Genevois ».. une affirmation paradoxale qui ferait bondir certains élus du MCG.

Les chiffres des promoteurs de la politique économique ne sont que des « balivernes insupportables » pour reprendre les propos de Pierre-Francois Unger à mon encontre – des propos qui témoignent d’une fébrilité. D’une part les emplois ne se localisent pas.. ce sont les expatriés qui finissent parfois par s’installer et d’autre part toutes les statistiques macroéconomiques montre qu’un emploi importé ne créé pas trois emplois locaux.

Un peu de connaissance du terrain montre au contraire que cette politique économique a des effets pervers sur l’emploi dans les entreprises genevoises :
• surenchère salariale,
• surenchère sur les couts du foncier d’entreprise,
• inflation des couts des loyers qui se traduit par une inflation du cout de la main d’œuvre néfaste à l’emploi local,
• inflation inéluctable des impôts pour les entreprises genevoises pour payer les infrastructures rendues nécessaires par l’arrivée massive de multinationales qui ne paient pratiquement pas d’impots,
• réduction importante et massive des conditions de circulation, dégradation de la qualité de vie des collaborateurs des entreprises genevoises.

Mais le principal argument contre la politique économique exogène est celui de l’emploi. Une politique économique a pour but de réduire le nombre de chômeur. La politique exogène genevoise a montré sa totale incapacité à réduire le nombre de chômeurs. La courbe des emplois importés à Genève est strictement proportionnelle à la courbe du nombre de chômeurs. Depuis 20 ans, plus Genève importe d’emplois plus elle a de chômeurs. Un élu qui voudrait réellement mettre « l’humain au centre » devrait stopper immédiatement une telle politique aussi contre productive.

Notre agglomération genevoise peut croitre et créer des emplois pour tous. Il faut pour cela investir dans la formation, la créativité, la recherche, l’innovation et leurs financements. Il faut pour cela une politique économique endogène qui favorise l’activité des entreprises locales plutôt que d’importer des emplois créés ailleurs avec leurs employés.

 

PS : J'ai appris ces derniers jours que les agences de relocation pour expatriés constatent qu'environ 5% des expatriés refusent de venir à Genève lorsqu'ils constatent les conditions de logements et de circulation. Les agences de relocation ne choisissent plus un logement pour les expatriés mais pour la première fois depuis bien longtemps ce sont les régies qui exigent des profils spécifiques d'expatries ! 5% de refus c'est encore peu.. mais nous approchons du point d'inflexion à partir duquel même les expatriés ne pourront plus se loger à Genève. Un contexte qui pourrait soudainement faire partir les nombreuses multinationales implantées et qui révélera la vanité de la politique économique conduite depuis 20 ans.

samedi, 29 janvier 2011

Préserver la qualité de vie en Haute-Savoie de la pression foncière genevoise

Une tribune libre à lire dans l'édition de cette semaine du Faucigny.

vendredi, 28 janvier 2011

86 "belles" images prises à Perly, dans la campagne genevoise

Vous trouverez ci-dessous une petite vidéo qui rassemble de "belles" images de la campagne genevoise pour mieux comprendre ce qu'elle est devenue pour ses habitants.

 



jeudi, 27 janvier 2011

Les Conseillers d’Etat Genevois sont-ils les bons interlocuteurs du projet d’agglomération ?

Depuis le début des discussions sur le projet d’agglomération les discussions ont lieu avec des Conseillers d’Etat.. voir même au départ à l’initiative du Conseil d’Etat et avec un financement principalement cantonal.

 

Suite à ces échanges sur notre avenir commun les positions ont évolué. Ainsi, les communes françaises ont-elles pris conscience de la nécessite de densifier l’urbanisation pour limiter le mitage et favoriser le développement futur des bus. Les Maires du Genevois français ont pu participer à ces échanges et ont pu ensuite appliquer les conclusions des discussions : les lois françaises leur donne peu de moyens mais beaucoup de pouvoirs.

 

Les institutions genevoises ne le permettent pas. Les Conseillers d’Etat contribuent à l’émergence de solutions communes… mais n’ont pas les pouvoirs de les appliquer. Les lois sont votées par des députés qui ont peu participé aux discussions de l’agglomération. Elles doivent ensuite souvent être approuvées par les électeurs Genevois qui n’ont pratiquement jamais entendu parler du projet d’agglomération et qui n’en comprennent forcément pas les enjeux pour leur quotidien. Elles doivent ensuite être appliquées par des élus communaux dont l’intérêt fiscal et électoral consiste à construire le moins possible.

 

Nous en sommes à ce stade aujourd’hui. Toutes les parties prenantes du projet d’agglomération comprennent les enjeux pour préserver notre qualité de vie commune, mais côté Genevois les décideurs n’étaient pas autour de la table. C’est ainsi que Thomas Barth, Maire de Veyrier, ou Xavier Comtesse, « penseur » Liberal genevois qui heureusement sera bientôt à la retraite, défendent des idées absurdes pour tout ceux qui ont une conscience régionale de nos problèmes communs (cf videos en lien). Il aurait pu y avoir des vidéo aussi absurdes de Verts défendant la souveraineté alimentaire dans les limites cantonales (et pourquoi pas par commune ou par quartier pendant que vous y êtes !)

 

Les élus locaux français ont cru que les Conseillers d’Etat auraient l’influence et l’autorité nécessaire pour convaincre. La réalité est tout autre : loin d’influencer les décideurs Genevois vers une vision d’avenir d’une région équilibrée, les Conseillers d’Etat ne font que gérer des équilibres politiques existants. Une réalité politique très éloignée des objectifs du projet d’agglomération.

 

Ainsi, Mark Muller ne discute avec les élus libéraux de Veyrier de l’urbanisation de leur commune que par Tribunal Fédéral interposé. Il rejette toute responsabilité dans le vote des Libéraux de Troinex contre la construction de 40 logements. Isabel Rochat n’utilise en rien de son influence pour sensibiliser ses anciens collègues de Thônex de la gravité de la pénurie de logements et de l’urgence de construire. Coté Verts, David Hiller et Michèle Kunzler ne mouillent même pas le bout de la chaussette pour sensibiliser leurs collègues écologistes de l’aspect décisif du projet des Cherpines pour prouver un tant soit peu la crédibilité des engagements Genevois sur le logement. Charles Beer n’utilise en rien de son influence sur les milieux de gauche pour sensibiliser sur l’absolue nécessité de construire pour stopper la spéculation et sur les carcans législatifs imposée à ceux qui pourraient aider a construire des logements. Chacun pourraient perdre des voix à défendre l’intérêt général sur la construction de logements.

 

J’ai appris récemment que Mark Muller a décidé de ne pas s’engager dans la campagne sur les 3000 logements aux Cherpines. Il décline déjà toutes les invitations des medias sur le sujet. A priori un véritable scandale pour un Conseiller d’Etat en charge de la construction… mais finalement, il n’a pas tort : ce serait effectivement plus efficace et plus crédible que Michèle Kunzler et David Hiller se mouillent pour expliquer à leurs amis écologistes que 3000 logements en plus aux Cherpines ce serait 3000 voitures de moins sur les routes… et que si les Cherpines ne se font pas, le Genevois français refusera les transports en commun transfrontaliers, y compris le CEVA !

 

Faute de s’engager réellement contre les blocages, les Conseillers d’Etat perdent toute crédibilité dans la résolution de la crise du logement. Ces Conseillers d’Etat gèrent leur capital politique plutôt que de l’utiliser au service de l’intérêt général.

 

Nous devons dialoguer directement avec les Genevois souverain, avec les députés et avec les Maires des communes genevoises. Il est temps que le projet d’agglomération sort des réunions d’experts et des cercles avisé pour être pris à bras le corps par la population et les décideurs.

 

Nous devons sensibiliser directement les Genevois des conséquences catastrophiques de cet aménagement absurde sur leur mobilité, sur la mixité sociale, sur leur sécurité et aussi sur la cohésion sociale entre générations. Repousser toute l’urbanisation au delà des frontières cantonales est en train de transformer la campagne genevoise en aire d’autoroute. C’est en partie le sens de ce blog.

vendredi, 21 janvier 2011

Compte rendu du Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois du jeudi 20 décembre 2011

L'ordre du jour du Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois était court hier soir. Le Conseil Commence par une présentation d'un rapport sur l'eau et sur le choix que devra faire la Communauté de Communes de la communautariser ou pas.

1) rapport sur la production d'eau dans le canton

La présentation est très intéressante. Elle fait un diagnostic, des fuites, de la production, des coûts, des systèmes mis en oeuvre dans les communes, de la protection des sources commune par commune. Aujourd'hui chaque commune produit son eau et la communauté de communes produit pour un réseau de dépannage.

En général, les communes ont des sources ce qui permet de produire une eau peu chère et de qualité mais qui nécessite des mesures de protection toujours plus importantes en raison d'une législation toujours plus contraignante - pour garantir la qualité de l'eau-. Petit à petit certaines communes ont abandonné leurs sources. Saint-Julien n'en est pas à ce stade mais y tend rapidement pour n'avoir pas investit dans la protection de ses sources. De son côté la communauté prélève dans la nappe phréatique : les ressources y sont beaucoup plus importantes, nécessitent moins de mesures de protection, mais beaucoup plus d'investissements et génère un coût de l'eau plus élevé. Le réseau de la communauté de communes produit désormais 51% de l'eau du canton : ça fait beaucoup pour un réseau dit de secours. La communauté doit maintenant investir de manière importante pour produire suffisament d'eau.

L'un des débats principaux sur l'eau est de savoir comment répartir équitablement la charge de cet investissement :

  • si l'eau est produite par la communauté plutôt que par les communes, tous les habitants du canton participeront à l'investissement ce qui semble pour les uns plus juste puisque le réseau communautaire est un réseau de secours au service de tous,
  • si l'eau n'est pas communautarisée les communes qui utilisent le réseau communautaire pour leur consommation courante supporteront l'essentiel des investissements ce qui est plus juste pour les autres qui ont fait des investissements pour la préservation de leurs sources.

Au dela de cet enjeu à somme nulle, il y a un intérêt commun à produire l'eau au niveau communautaire. On pourrait produire autant d'eau avec moins de points de captage ce qui permettrait de concentrer les investissements. On péréniserait nos approvisionnements alors que les sources communales vont subir les contraintes toujours plus importantes de la législation.

La présentation est intéressante mais ne suscite pas de débats à Saint-Julien. Tant sur le principe, que sur l'intérêt municipal, le Conseil Municipal semble largement favorable à une eau communautaire à terme. Pour que cette communautarisation soit acceptable, il faudra trouver un moyen de prendre en compte les investissements réalisés par les communes qui ont su préserver leurs sources.

Les présentations c'est très bien -surtout lorsqu'elles sont intéressantes comme celle-là - mais je suis toujours surpris de voir à quel point les exécutifs ne veulent pas ou ne savent pas organiser des débats. Lundi soir à l'ARC nous avons eu des présentations intéressantes notamment sur les avantages comparés pour les entreprises d'une installation en France ou en Suisse.. Mais aucun débat sur la question pourtant essentielle du prochain projet d'agglomération et de la proposition genevoise d'augmenter les fonds frontaliers.

2) Ordre du jour :

L'ordre du jour a peu de points et presque tous suscitent l'unanimité.

  • Projet de municipalisation de l'allée des cèdres qui pourrait un jour relier le jardin du centre ville à la gare. Une procédure d'enquête publique et de concertation avec les copropriétaires est lancée à l'unanimité du Conseil.
  • Aménagement d'un trottoir route de Feigères,
  • Don de 1000 euros au Téléthon
  • Permis de construire pour la rénovation et l'aggrandissement du vestiaire de rugby clud de Saint Julien en Genevois au stade de la paguette : un bon projet, urgent et nécessaire voté à l'unanimité.
  • Divers délibérations financière
  • Renouvellement de la convention avec l'association Trait d'Union
  • Régularisation des charges et des travaux d'un locataire d'un logement de la Mairie (curieuse gestion municipale : les charges et l'électricité n'étaient pas facturées aux locataires depuis 6 ans !!! et qui a lui même du faire des travaux qui incombaient à la Mairie pour un montant de plus de 12510,40 euros !!!) 

Toutes ces délibérations sont votées à l'unanimité.

La dernière délibération vise à approuver le racket organisé par la Trésorerie : le versement d'une indemnité à la Trésorière. Une curiosité bien française, certains haut fonctionnaires touchent en plus de leur traitement considérable et d'une prime de 40%... une commission ! Oui vous avez bien lu, une commission sur les dépenses publiques. Un héritage ubuesque de la monarchie et des temps ou les fonds publics étaient transportés en calèche ! Le monde a changé : pas ces pratiques scandaleuses. Les communes qui ne se plient pas à ce racket doivent subir de nombreuses tracasseries administratives et un zèle particulièrement nocif de la trésorerie. Il faut supprimer ce racket mais le faire de manière collective au niveau de la communauté de communes. J'ai défendu ce point de vue au Conseil Communaitaire. Beaucoup se sont abstenus, mais puisque la communauté a cédé, je défends l'absention au Conseil. Le vote s'annonce d'abord serré avec seulement 4 voix pour... qui montent à 10 voix pour face au risque de rejet. 2 voix contre et 19 abstentions. Le Conseil approuve le paiement d'une indemnité à la Trésorerière.

La séance se termine à 23H.

mercredi, 19 janvier 2011

Genève et le Genevois français apprennent à cohabiter ensemble

Genève et le Genevois français sont un peu dans la situation de deux voisins qui se disaient aimablement bonjour sur le pallier de la porte en se croisant le matin… et qui ont décidé par la force des choses de faire de la collocation. Ils doivent apprendre à vivre ensemble. Ils doivent apprendre leurs rythmes de vie respectifs, leurs petites habitudes quotidiennes, se repartir les tâches ménagères et le financement du budget. Ils doivent apprendre à savoir se dire les choses en face et sans détour.

 

La méconnaissance réciproque et l’absence de dialogue franc nuit considérablement a l’émergence d’une conscience régionale. Depuis des décennies, il est d’usage dans le Genevois franco-suisse de ne se contenter que de politesses aimables et souvent hypocrites à l’image du CRFG, du Conseil du Léman ou des Assises transfrontalières. On y aborde rarement les difficultés que créé la frontière pour les habitants qui habitent de part et d’autre. De peur de se heurter, de peur de devoir à son tour rendre des comptes sur notre avenir commun.

 

Il y a plusieurs conditions à l’émergence d’une conscience régionale :

1)      Une connaissance mutuelle à la fois des institutions, des modes de décisions mais aussi des personnes : Nous n’y sommes pas encore. Les individus se connaissent peu... dommage qu’ils aient encore besoin d’aller ensemble au MIPIM à Nice pour faire connaissance. Les responsables Genevois connaissent mal le fonctionnement du millefeuille administratif français, des pouvoirs et des moyens des communes, communautés de communes, départements, région et état… on ne saurait leur en vouloir et pourtant il faudra qu’ils apprennent. A l’opposé, les procédures administratives et électorales genevoises sont largement inconnues de nombreux élus français. On est surpris de voir qu’une même décision d’urbanisation peut faire l’objet de multiples recours à chaque étape du processus. Il faudra aussi apprendre.

 

2)      Une connaissance des enjeux politiques : Si les Genevois comprenaient mieux que les déséquilibres de notre agglomération seront l’un des enjeux politiques majeur dans le Genevois ces prochaines années.. ils comprendraient aussi que leurs interlocuteurs ne pourront tout simplement pas céder sur la question du logement. A l’opposé, lorsque les élus français comprendront les enjeux politiques genevois (mobilité, logement, sécurité, éducation..), il leur sera plus facile d’influencer les déséquilibres existants en intervenant directement dans le débat public genevois auprès des électeurs souverains.

 

3)      Une franchise et une honnêteté : Nous devons aborder des sujets qui fâchent. Nous devons être capables d’avoir des conversations d’adultes de part et d’autre de la frontière… et ne pas nous contenter seulement de manger des petits fours ensemble pendant que la population souffre de la crise du logement, des embouteillages qui s’aggravent ou de l’augmentation du cout de la vie. Ce sera la grande nouveauté de ces prochaines années car les sujets d’engueulades réciproques ne manquent pas après 30 années de politesse hypocrite : emplois, logement, transports, fiscalité !

mardi, 18 janvier 2011

L’onde de choc des incohérences genevoises passe la frontière

(texte paru dans l'édition de samedi 15 janvier 2011 de la Tribune de Genève)

 

Mark Muller au département des constructions et Pierre-Francois Unger à celui de l’économie mènent des politiques contradictoires : l’un conduit une politique du logement restrictive avec seulement 1230 logements en 2009 pendant que l’autre fait venir toujours plus de traders et d’expatriés (près de 15’000 habitants supplémentaires l’an dernier dans notre région).

 

Chers lecteurs, vous êtes les premières victimes de ces incohérences au sommet de l’Etat genevois.

 

Coté Genevois, les traders et expatriés qui arrivent, prennent d’assaut les rares logements disponibles et chassent vos enfants du canton pour en faire des automobilistes supplémentaires sur des routes encombrées. Vos policiers, vos infirmières, vos médecins et vos professeurs ne peuvent plus se loger. Genève a pourtant besoin d’eux pour régler ses problèmes de sécurité, de crèches, d’école et d’EMS.

 

Dans le Genevois français, les salariés en euros voient leur pouvoir d’achat amputé chaque année par l’installation massive de jeunes genevois. Services publics et entreprises sont menacés par les départs successifs de leurs collaborateurs qui ne peuvent plus se loger.

 

Ces incohérences deviennent intolérables pour tous les Genevois. Il revient aux cinq autres Conseillers d’Etat de prendre leurs responsabilités en rendant cohérentes les politiques économique et du logement : doubler la construction de logements et modérer l’attractivité exogène durant les décennies nécessaires pour que ces logements sortent de terre ! Simple question de bon sens mais qui devient urgente !

 

lundi, 17 janvier 2011

Le Genevois français n'est plus à vendre

Vous trouverez ci-dessous une photo prise hier qui symbolise très bien les déséquilibres de notre agglomération : une annonce immobilière dans le Genevois français rédigée exclusivement pour des habitants de Genève. Jusqu'à présent les agents immobiliers précisaient les deux formats de numéros de téléphone - ils ne le font plus. (cliquer sur la photo pour l'aggrandir)

P1000010.JPG

La Tribune de Genève annoncait ce matin que plus de la moitié des villas dans le canton de Genève sont achetées par des étrangers et que ces derniers dépenses deux fois plus que les citoyens suisses dans l'achat de leur résidence. Cela a un effet ricochet dans le Genevois français :

1) plus de la moitié d'une classe d'âge d'habitants de Genève s'installe dans le Genevois français chaque année et ils y représentent les deux tiers de la croissance démographique, de la croissance urbaine et de la croissance du traffic de voiture. Ils sont chassés malgré eux de leur canton faute de logements alors que l'espace urbain est gaspillé par des logements sous occupés et des zones de villas gigantesques.

2) dans les communes de la première couronne frontalière les citoyens suisses représentent déjà plus de la moitié des frontaliers.

J'imagine un instant les propos véhéments d'élus genevois si les pancartes immobilières à Genève étaient rédigées en Russe, en Chinois et en Anglais... mais pas en Français ! Cela viendra peut être aussi.

Ce mélange des populations se passera très bien lorsque les autorités cantonales auront une politique économique et une politique du logement cohérentes : lorsqu'il se construira assez de logements à Genève pour les personnes que Genève fait venir à coup d'éxonératios fiscales. D'ici là, ces déséquilibres dégradent le pouvoir d'achat de tous les habitants, la pérénité des entreprises locales et des services publics des deux côtés de la frontières. Ce mélange des populations se passera en revanche très mal tant que Genève ne considérera le Genevois français que comme une terre vers laquelle expulser sa jeunesse et ses classes moyennes. Un territoire auquel on déléguerait l'urbanisation que les communes genevoises refuse d'assumer mais rendue nécessaire par une politique d'exonération fiscale qu'elles ont choisie.

La question qui se pose pour notre agglomération est simple : voulons-nous que notre agglomération se transforme à terme en getho d'exilés fiscaux, de forfaits fiscaux, de traders et d'expatriés avec tous les problèmes de sécurité et les problèmes sociaux que cela pose ? ou voulons-nous construire une société avec sa nécessaire diversité sociale, une société forte de sa cohésion au délà des frontières ?

Un candidat socialiste genevois reprend au FN l'idée de la préférence nationale !

La semaine dernière, un candidat aux municipales du Parti Socialiste Genevois s'est mis à défendre l'idée de la préférence nationale. Il proposait d'inciter très fortement les multinationales à embaucher des employés genevois.

On comprend facilement le raisonnement de départ : l'arrivée massive d'entreprises attirées par les exonérations fiscales du canton conduit à un aflux de 15 000 personnes par an dans notre région ce qui se traduit par une dégradation du pouvoir d'achat, une pénurie de logements, une aggravation des conditions de circulation et un exode de la classe moyenne de Genève. Pour un esprit simpliste effectivement la proposition de Sami Kanaan pourrait faire du sens.

Mais cette proposition ne convainc personne : soit elle est coercitive et elle contrevient aux accords billatéraux dont Genève bénéficie amplement par ailleurs, soit elle ne l'est pas, et ce n'est que de la poudre aux yeux pour des électeurs crédules afin de se profiler à l'aube d'une échéance électorale.

Si le Parti Socialiste veut dénoncer les accords bilatéraux comme l'UDC ou le MCG, il faudra alors accepter que l'Union Européenne puisse fermer ses frontières, décider de rétablir un contrôle des changes ou des transactions, instaurer toute sorte d'obstacles aux échanges entre la Suisse et l'Union avec laquelle elle fait 60% de son commerce.

Par ailleurs, personne ne croit que les entreprises venues à Genève en raison des conditions fiscales dérogatoires resteraient si elles étaient ainsi contraintes dans leurs recrutements. Pourtant la préférence nationale contraire aux traités et aux lois, est parfois défendue par des radicaux, des socialistes et d'autres. On la retrouve, à peine modérée, à pleine page d'offres d'emplois chaque semaine sous le doux vocabulaire de "réservé aux Suisses et aux permis C"... pour ne pas écrire "Interdit aux Permis G qui sont priés de quitter leur logement pour résorber la pénurie genevoise". Des messages discrets mais fermes sont envoyés par le canton aux entreprises pour les inciter fortement à recruter des Suisses. Peine perdue, il ne s'agit pas plus de Genevois, mais de Valaisans, Vaudois ou Fribourgeois qui par leur arrivée contribuent bien malgré eux à aggraver aussi les nuisances d'un développement mal maitrisé.

Pourtant le problème soulevé par Sami Kanaan est bien réel et peut être réglé avec des propositions qui elles aussi, doivent être réelles, crédibles et possibles à mettre en oeuvre.

Il suffit que Genève fasse le choix d'orienter sa politique économique sur le développement endogène. Que Genève crée des emplois qui correspondent aux qualifications des chômeurs de notre région plutôt que d'avoir le snobisme d'attirer uniquement des emplois à forte valeur ajoutée qui accroissent les flux migratoires, dégrade le pouvoir d'achat des Genevois, augmente la pénurie de logements et aggravent les conditions de circulation... bref n'ont aucune valeur ajoutée publique. Il suffit que Genève ait pour ambition de créer des emplois plutôt que d'importer des emplois qui ont été créés ailleurs. Il faut que notre région forme beaucoup mieux, beaucoup plus et de manière plus adéquat à ses besoins.

dimanche, 16 janvier 2011

Ordre du jour du Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois du jeudi 20 janvier 2011

Vous trouverez ci-dessous en lien l'ordre du jour du Conseil Municipal du jeudi 20 janvier 2011. Le Conseil se tiendra en séance publique en mairie à 20H30.

Une procédure attendue de classement de l'allée des cèdres en voirie communale qui permettra à terme de réaliser un chemin public de la place de la poste jusqu'à la Gare.

Les autres délibérations concernent un don au téléthon, une rénovation bien nécessaire des vestiaires du rugby, divers aménagements et renouvellement de convention.

Un autre sujet à l'ordre du jour concerne l'attribution d'une indemnité de Conseil à la Trésorière. Un archaïsme hérité de la monarchie française qui consiste à attribuer une commission à la Trésorière sur les opérations dont elle a la responsabilité. Une commission qui s'ajoute au traitement qui lui est versé par l'Etat. Ces commissions qui s'apparentent à une forme de racket public avait une raison d'être il y a plusieurs siècles lorsque les fonds publics étaient transporter de manière physique et que les risques de vols ou de détournement étaient grand : la responsabilité importante s'accompagnait d'une rémunération importante. Aujourd'hui, les risques ne sont plus que des risques mathématiques assez limités, il existe par ailleurs des assurances. Ces commissions contribuent à faire de ces postes des prébendes supplémentaires bien coûteuses pour les finances publics au bord de la faillite : la Trésorière n'est pas la seule concernée, les receveurs des douanes s'en mettent aussi plein les poches et bien d'autres encore. Ces prébendes héritées de la monarchie, ajoutées au train de vie de l'Etat donne un mauvaise exemple à toutes les administrations.

Pourquoi les communes acceptent elles ce racket ? Simplement parce que les communes qui ne se plient pas à se racket se font ensuite harceler par les Trésoriers d'une manière indigne d'un service public. Il faudrait que toutes les communes ensemble refusent de payer. C'est ce que j'ai proposé à la communauté de communes. De mémoire nous n'avons été que deux à voter pour cette position, il y a eu près d'une vingtaine d'abstention. Encore insuffisant pour former une majorité. Faute de position commune à la communauté de communes, je m'abstiendrai au niveau communal.

00-CM du 20 janvier 2011-CONVOCATION et PROJETS DES DELIBERATIONS.pdf

vendredi, 14 janvier 2011

Genève offre 24 millions pour acheter le Genevois français

Je vous souhaite ainsi qu’à vos proches, une excellente année 2011 de santé, de bonheur et de succès.

Les déséquilibres persistants dans l’aménagement de notre agglomération ont conduit les élus français à refuser le renouvellement du projet d’agglo dans les conditions actuelles. Il devient inacceptable de construire autant de logements si loin des lieux d'emplois.

La signature du Genevois français est pourtant nécessaire à Genève pour obtenir les subventions fédérales aux infrastructures d’agglomération. Genève propose donc d’augmenter le reversement des fonds frontaliers en ajoutant 0,5% de la masse salariale aux 3,5% qui sont reversés actuellement (pour rappel le canton touche environ 12% de la masse salariale des travailleurs frontaliers au travers de l’impôt à la source). Ces 0,5% - soit 24 millions d'euros annuels - seraient versés dans un fond pour financer les infrastructures. Fond auquel les institutions françaises devraient aussi contribuer.

Cette proposition est dangereuse pour les habitants français et suisses du Genevois. Elle permettrait d’acheter le silence des autorités françaises sur les déséquilibres qui chassent les Genevois de leurs communes et nous condamnent tous à une paralysie généralisée des transports.

Si une telle proposition était acceptée cela aurait pour conséquence :

1)      d’autoriser Genève à poursuivre ses incohérences entre sa politique économique exogène qui fait venir 15 000 personnes par an et sa politique du logement à 1230 logements par an. Le résultat serait une hausse continue et exponentielle de l’immobilier à Genève qui continuerait d’en chasser ses classes moyennes et sa jeunesse.

2)      De faire payer aux salariés en euros les 500 millions d’euros de coûts des infrastructures de transports transfrontaliers qu’ils n’utiliseront pas… et qui augmentera l’afflux des Genevois dans le Genevois français au détriment de leur pouvoir d’achat : une telle injustice ne serait pas propice a la bonne cohésion sociale transfrontalière !

3)      De poursuivre un aménagement de l’agglomération en forme de saturne qui augmente les distances domicile travail et rend exorbitant le financement d’un réseau de transports en commun performant. Il faudrait construire un nouveau CEVA tous les 7 ans pour stabiliser l’engorgement des routes.. ce qui est au dessus des moyens de notre agglomération. Cela se traduirait par une inflation exponentielle et continue des tarifs des TPG pour transporter autant de milliers d’usagers supplémentaires chaque année sur autant de kilomètres !

4)      De poursuivre l’annexion de fait du Genevois français par les résidents genevois chassés malgré eux de leur canton… ce qui à terme conduit à une désertification du Genevois français de toute activité économique et publique : infirmières, gendarmes, professeurs, salariés, employés n’ayant plus les moyens de vivre dans le Genevois français. Les citoyens suisses qui fuient la pénurie de logements représentent déjà plus du tiers des actifs dans le canton de Saint Julien. Une telle proportion, une telle contrainte imposée aux habitants sur leur lieu d’habitation n’est pas non plus propice à la cohésion sociale transfrontalière.

Cette proposition permettrait peut être d’acheter le silence et la complicité des élus locaux du Genevois français pour quelques mois… mais elle aggraverait les problèmes des habitants français et suisses de notre région, dégraderait leur mobilité, leur pouvoir d’achat et la cohésion sociale de notre région franco suisse. A terme, un tel accord ne serait pas tenable face aux électeurs souverains du Genevois français.

Il y a une solution : l’intérêt financier et fiscal du canton de Genève et des communes du Genevois français doit être désormais cohérent avec l’intérêt des habitants de notre région. Cela suppose que desormais le canton et les communes françaises aient un intérêt fiscal et financier à corriger les déséquilibres plutôt que de les aggraver.

Pour cela, il faut que la clef de répartition des charges transfrontalières soit identique à la clef de répartition des ressources transfrontalieres. Les charges seront très rapidement supérieures aux ressources et chacun aura très vite intérêt à mettre un terme aux déséquilibres qui détruisent la qualite de vie des habitants français et suisse de notre agglomération.

PS : Sur le sujet, un entretien totalement hallucinant de Xavier Comtesse sur la TSR. Un entretien très révélateur de la conception du rôle du Genevois français dans l'agglomération. Un entretien qui en dit long sur l'incapacité de M. Comtesse et de beaucoup d'autre d'anticiper les problèmes sociaux et de mobilité qu'engendrent un aménagement aussi absurde.

http://www.tsr.ch/video/info/journal-19h30/2874651-enjeux...

lundi, 27 décembre 2010

Les démocraties renoncent à leurs souverainetés en acceptant les déséquilibres budgétaires

Le budget pour 2011 de la France est voté.. c’est le 32ieme budget de la nation de suite qui est déficitaire. Voilà 32 ans, qu’année après année, à coup de milliards de déficit, les Français au travers de leurs députés abandonnent aux marchés financiers un peu plus de leur souveraineté.

 

Dans quelques mois, les taux d’intérêts augmenteront, la charge de la dette deviendra vite insupportable pour le budget de l’Etat et les marchés exigeront des primes de risques toujours plus importantes. Le cercle vicieux sera enclenché et comme en Grèce la France devra se soumettre aux fourches caudines des marchés financiers : réduction importante et forte des services publics, réduction des traitements des fonctionnaires, augmentation importante des impôts, vente des actifs de l’Etat qui n’ont pas encore été vendus… entre autres mesures. Nombreux seront ceux qui s’élèveront contre la dictature des marchés oubliant qu’ils ont accepté cette dictature en acceptant les déficits.

 

Les Genevois sont dans une situation assez similaire même si ce n’est pas sous l’angle de la dette. Votations après votations, ils refusent les augmentations d’impôts ou votent les réductions… mais acceptent ou exigent des niveaux de service qui sont au delà des moyens publics. Le précaire équilibre des finances cantonales n’est obtenu qu’avec deux astuces :

1)      Genève ne lance pas les chantiers d’infrastructures qui seraient nécessaires (il faudrait lancer deux ou trois chantiers de RER en parallèle pour préserver la mobilité à Genève),

2)      Les recettes sont de plus en plus assises sur les impôts à la source prélevée sur les Genevois exilés dans le Genevois français (environ 600 millions de CHF).

 

Si Geneve n’avait pas environ 50 000 contribuables résidents dans le Genevois français qui paient 600 millions de CHF d’impôts àla source, les Genevois devraient payer environ 20% d’impôts supplémentaires sur les personnes physiques pour s’offrir les services publics actuels - les impôts des frontaliers financent la totalité des investissements publics du canton ! Les Genevois ne sont pas près de l’accepter.. et contraignent le Conseiller d’Etat en charge des finances à continuer à faire venir des traders.. et à chasser les Genevois du canton au détriment de notre mobilité, de notre qualité de vie et de la mixité sociale de notre agglomération. En résumé, les Genevois sont chassés de chez eux par les autorités cantonales parce qu'ils refusent de payer le prix des services publics qu'ils exigent.

 

La démocratie a cette perversité qu’elle fait croire aux citoyens qu’ils peuvent s’affranchir des lois des mathématiques : on peut un même jour voter pour une baisse d’impôt et une augmentation des dépenses… ce n’est que des années plus tard qu’on en paie la facture. Tout cela n’est pas irrémédiable. Il suffit d’avoir des élus qui ont le courage d’expliquer les conséquences à long terme de telles incohérences.

 

Les Genevois, comme les Français, vivent au dessus de leurs moyens. Cela a pour résultat que les Genevois sont chassés de leur canton par leurs Conseillers d’Etat pour être remplacés par des contribuables plus aisés et les Français seront bientôt soumis à la volonté de leurs créditeurs. Avec un peu d'esprit de responsabilité, Genevois et Français pourront redevenir souverains.

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jeudi, 23 décembre 2010

Le Genevois franco suisse camé aux fonds frontaliers et à l’imposition à la source

Le chiffre est tombé ce sont 168 millions d’euros que toucheront les communes du Genevois français en rétrocession de l’impôt à la source payé par les pendulaires franco suisses. L’autre chiffre est lui toujours confidentiel… mais il s’agit d’environ 600 millions de CHF que le canton garde dans ses caisses. Un chiffre en augmentation de près de 30% !!! Principalement en raison de l’effet de change mais aussi en raison d’une augmentation de 5% du nombre de pendulaires – principalement des Genevois qui fuient la pénurie de logements. Cette augmentation de 5% du nombre de pendulaires est à mettre en relation avec l’augmentation de seulement 2% du nombre de voyages effectués sur le réseau TPG en 2009.

Quelques Maires se frottent les mains comme des drogués qui ont reçu leur nouvelle dose. Ces fonds frontaliers sont une malédiction. Ils incitent certains maires à construire toujours plus de logements pour toujours plus de frontaliers pour toucher toujours plus de fonds frontaliers. Un pendulaire frontalier rapporte deux fois plus de recettes fiscales aux communes qu’un salarié en euro (impôts locaux + fonds frontaliers).  Cela permet de construire des trottoirs le long des champs (à 10 euros par passant), de se payer le lampadaire dernier cri ou d’offrir une nouvelle salle polyvalente aux habitants dont on détruit le cadre de vie. Des maires de plus en plus nombreux comprennent que le temps du saupoudrage des fonds frontaliers doit se terminer.

La drogue agit aussi sur les autorités cantonales. David Hiller, Conseiller d’Etat en charge des finances genevoises, aurait depuis longtemps mis le holà sur l’absurde politique économique exogène qui fait venir 15000 personnes par an dans la région alors que Genève ne construit que 1230 logements par an… si ces déséquilibres ne lui permettaient pas d’équilibrer le budget cantonal. David Hiller sait bien qu’un frontalier rapporte beaucoup au canton (environ 6000 CHF par an)… et ne coute pas grand-chose ! Les finances du canton ne sont équilibrées que grâce à l’accentuation des déséquilibres du Genevois franco suisse. Plus Genève expulsera de Genevois dans le Genevois français… plus le budget cantonal sera excédentaire. La prise de conscience sur la perversité de ce système fiscal n'a en revanche pas commencé à Genève.

Nos drogués nous conduisent droit dans le mur : dégradation constante et rapide de nos conditions de vie, expulsion de la moitié d’une classe d’âge genevoise chaque année, ségrégations sociales, instabilité politique à Genève !

Il est temps d’utiliser les ressources transfrontalières à la résorption des déséquilibres plutôt qu’à leur amplification. Cela supposera un sevrage qu’il est grand temps de commencer.

vendredi, 17 décembre 2010

La croissance exogène genevoise, le mythe du vélo ou le jeu de l'avion

J'ai prouvé sur ce blog par plusieurs notes les effets pervers de la politique économique genevoise de croissance exogène qui attire chaque année des milliers de traders et d'expatriés :

  1. elle chasse du canton des milliers de familles genevoises,
  2. elle est sans effets sur le nombre de chômeurs à Genève,
  3. elle contribuer à détériorer le pouvoir d'achat des Genevois,
  4. elle aggrave à vue d'oeil nos problèmes de mobilité,
  5. elle prive notre agglomération des compétences des policiers, maçons, infirmières, assistantes maternelles dont nous avons besoin,
  6. elle détruit la cohésion sociale entre Genevois,
  7. elle s'avérera ruineuse pour le canton de Genève le jour où celui-ci se décidera à payer la facture des infrastructures rendues nécessaires par cette croissance démographique effrénée.

Il reste un dernier argument que ces promoteurs mettent en avant pour défendre cette politique inique : on ne peut pas ralentir cette politique exogène ou sinon nous risquerions une crise sans précédent. A cette fin, ils utilisent l'image du vélo lancé à pleine vitesse et qui chuterait s'il ralentissait sa course.

L'argument ne manque pas de pertinence, la concurrence est rude et ne plus être en tête de l'attractivité c'est risquer d'être très vite en fond de classement. Il faut pour prendre le relais un autre modèle de croissance.

Mais c'est exactement le type d'argument qui incite à contribuer à la croissance d'une bulle spéculative. Le jeu de l'avion aussi, comme la politique économique genevoise, doit se poursuivre pour ne pas sombrer. Madoff lui même devait poursuivre sa fuite en avant pour offrir des rendements absurdes à ses clients. La croissance économique exogène genevoise est dans cette même dynamique de fuite en avant.

Une fuite en avant qui sera brutalement stoppée de toute façon : par la paralysie généralisée des transports, par l'absence des professions intermédiaires nécessaires à une agglomération ou par la penurie de logement. Il y a deux manière de l'arrêter : de manière ordonnée et planifiée en préparant un modèle économique alternatif et durable... ou par la loi du marché. Dans le second cas, il sera trop tard, nous aurons perdu notre mobilité, notre qualité de vie, notre mixité sociale... et nous ferons les frais pendant plusieurs décennies de notre cupidité.

mercredi, 15 décembre 2010

Singapour ou le Gros de Vaud : débat sur la Radio Suisse Romande

J'ai participé ce soir à un débat avec Pierre-François Unger, Conseiller d'Etat en charge du développement économique de Genève, avec Christian Bavarel, député vert et opposant au projet de 3000 logements aux Cherpines et Nicolas Rufener, Secrétaire Général de la Fédération des entreprises du bâtiment, membre du parti Libéral genevois qui s'oppose aux projets de logements à Troinex, Thônex, la Chapelle des Sciez et Veyrier.

Un débat intéressant qui montre à quel point il est urgent pour Genève de trancher entre une croissance économique exogène expansive et son incapacité à construire des logements. Le centre de notre agglomération ne peut pas continuer à expulser sa jeunesse et sa pression foncière dans le Genevois français au détriment de notre mobilité à tous et des conditions de vie des salariés en euros.

Ce débat a montré que

  1. Pierre-François Unger le Conseiller d'Etat en charge du développement économique connait encore mal les effets pervers d'un développement économique exogène qui n'est plus maitrisé,
  2. Nicolas Rufener, a un sacré culot de prétendre être en faveur de la construction de logements alors que c'est son parti qui s'oppose aux logements à Thônex, à la Chapelle des Sciez, à Veyrier ou encore il y a 10 jours à Troinex, -les Libéraux osent tout, mais les Genevois sont de moins en moins dupes de ce double discours irresponsable !- 
  3. Christian Baverel, député vert est le premier producteur d'automobilistes supplémentaires : en mettant en oeuvre la politique économique exogène via leur conseiller d'Etat en charge des finances et en s'opposant aux constructions de logements, ils contraignent plus de 5000 Genevois à devenir des automobilistes supplémentaires sur des routes encombrées. Derrière leurs discours en faveur des transports en commun, les Verts Genevois par leur dogmatisme créent 20km de bouchons supplémentaires chaque année.

Le débat peut être téléchargé à l'adresse suivante :

http://medias.rsr.ch/la-1ere/programmes/forum/2010/forum_...

ou à retrouver sur le site de l'émission FORUM, dernier sujet de l'émission du 15 décembre

http://www.rsr.ch/#/la-1ere/programmes/forum/

La solidarité ville-centre, commune résidentielles et communes rurales dans le Genevois

La Communauté de Communes du Genevois est en train d'élaborer son projet de territoire. Dans cette élaboration aussi bien que dans l'attribution de nouvelles compétences les affaires de gros sous ne sont jamais très loin. Elles peuvent pourrir un projet avant même son élaboration si elles ne sont pas réglées.

Le paradoxe de cette affaire c'est que chacun croit payer pour les autres. De nombreuses communes estiment qu'elles paient pour Saint Julien en Genevois : la Maison de la Justice et du Droit, la ligne D, des subventions pour des sports.... autant de projet sur lesquels effectivement le flux financier va plutôt des communes rurales et résidentielles au profit de Saint-Julien en Genevois. Ces communes estiment cela d'autant plus injuste que Saint-Julien dispose, et de loin, du plus gros budget municipal et de l'apport du Casino qui s'élève à un peu moins de 2 millions d'euros par an.

Côté Saint-Julien certains ont au contraire le sentiment d'être les dindons de la farce : les habitants de la commune paient au moins autant d'impôts locaux par habitant à la communauté -voir souvent plus en raison de la récence de l'habitat- alors que le coût des réseaux d'eaux ou des déchets y est 4 à 5 fois inférieur par habitant. Ils constatent que les gymnases intercommunaux sont à Valleiry et bientôt Collonges. Le transport à la demande qui coute les yeux de la tête pour une efficacité minimale se fait essentiellement au bénéfice des communes rurales. Et surtout ils font la liste de toutes les dépenses cantonales financées sur le seul budget municipal : Brin d'zik, Guitare en Scène, le Rouge et le Noir, les subventions aux associations culturelles et sportives, les frais liés à la présence de l'hôpital, les logements sociaux, les frais administratifs de centralité...etc..etc... environ entre un et deux millions d'euros de dépenses communales qui ont en réalité un intérêt intercommunal. Ils remarquent surtout que la ville centre concentre les deux tiers des chômeurs, des problèmes sociaux et des travailleurs pauvres comme toute commune urbaine et que donc les coûts sociaux de la commune sont considérables. Ils constatent que le revenu moyen par habitant est très significativement inférieurs dans les immeubles de la ville centre que dans les villas des autres communes.

Les uns comme les autres ont raison. Le problème c'est que chacun est beaucoup plus sensible aux factures communautaires qu'il paie qu'aux avantages qu'il en tire. Une communauté se renforce lorsqu'elle parvient à mettre de côté ces questions d'argent pour construire son avenir. Faire le bilan de tous les flux financiers : la solidarité dans un sens, la solidarité dans l'autre, les coûts de structure et les économies d'échelle. L'absence de transparence sur les chiffres conduit à laisser libre court aux fantasmes.

Par ailleurs, la solidarité ne peut pas et ne doit pas se faire toujours dans un sens. C'est le cas en Belgique avec le succès qu'on connait. La solidarité doit se faire dans les deux sens.

La ville centre et les bourgs doivent se montrer solidaires sur un certains nombre de coûts des communes rurales : coûts des réseaux publics d'eau et de déchets notamment. Les communes urbaines doivent surtout se montrer solidaire pour garantir aux communes rurales la pérénité des écoles qui sont au coeur de l'animation sociale des villages. Cela peut se faire aisément avec des cartes scolaires intercommunales - comme cela a été fait à l'échelle de Saint Julien pour préserver l'école de Thairy. Cette solidarité doit être clairement établie.

A l'opposé, il doit y avoir une solidarité envers les communes urbaines sur l'aide sociale ou sur les fonctions de centralité : associations culturelles et sportives, manifestations intercommunales, fonctions administratives..

Ces principes de solidarités reciproque doivent être clair, transparents et surtout choisis et assumés. Une fois ces principes établis on peut alors construire ensemble notre avenir commun en construisant des économies d'échelles : un développement économique qu'aucun n'aurait pu construire seul ou encore faire poids dans le Genevois français.

mardi, 14 décembre 2010

Geneve tolère-t-elle les appels au meurtre contre la "racaille de France" ?

Décidément le poujadisme est florissant. Après l’appel à la désobéissance civile lancé par l’UDC Genevoise qui appelle les Genevois à ne plus payer d’impôts, voilà un autre député genevois qui avertit la racaille de France que ce sont dans des cercueils que nous seront renvoyés chez nous (sic) !

Ces tribuns sont lancés dans des surenchères de provocations qui ne masquent plus leur absence de propositions, leur absence de bilan ou même la moindre compréhension des problèmes de notre agglomération. Pendant qu’Eric Stauffer lance ses appels au meurtre, la population elle continue à vivre ensemble, à se mélanger, à travailler ensemble, à habiter ensemble et même à faire des enfants et des petits enfants ensemble. Les appels au meurtre ne viendront pas à bout des liens de sang qui nous unissent et nous unirons toujours plus.

Et pourtant, on attend que les autorités genevoises assument leurs responsabilités sans se cacher derrière des prétextes de procédure. Si les appels à la haine ont été tolérés avec une patience qui confine au laxisme, les appels au meurtre relèvent eux du code pénal. Nous serions très nombreux à prendre des initiatives judiciaires contre de tels propos s’ils étaient tenus dans le Genevois français contre les Genevois qui malgré eux fuient la pénurie de logements et constituent désormais les deux tiers de la croissance démographique du Genevois français.

A l’heure de la région, certaines pendules doivent être remises à l’heure : comme ces offres d’emploi qui sans vergogne s’affichent dans les journaux « frontaliers non désirés » avec des mots politiquement corrects « Suisses et Permis C uniquement ». Ou encore ces lettres envoyées par la ville de Genève qui interdit aux établissements de tourisme du Genevois français de faire de la  publicité en ville de Genève – comme je l’ai appris hier soir. Ou encore ces panneaux indicateurs sur l’autoroute qui indiquent Perly plutôt que Saint-Julien-en-Genevois destination habituelle des usagers de cette bretelle d’autoroute.

Ce poujadisme se nourrit des déséquilibres de notre agglomération. M. Stauffer a de beaux jours devant lui car il y aura de moins en moins de policiers et de gendarmes dans le Genevois français à mesure que ceux-ci auront de plus en plus de mal à se loger. Le MCG lui aussi a de beaux jours devant lui tant que les Verts en s’opposant aux constructions de logements et en faisant venir des traders chasseront les Genevois dans le Genevois français et seront les premiers producteurs d'automobilistes supplémentaires. Le MCG a de beaux jours devant lui tant que les Libéraux genevois défendront un développement expansif au niveau cantonal et un développement urbain restrictif au niveau communal.

Nous pouvons au contraire construire une région binationale qui préserve sa qualité de vie. Nous pouvons au contraire vivre ensemble dans le respect mutuel. Cela suppose que nous construisions des logements à proximité des emplois, que nous favorisions la création d’emplois à proximité des logements et qu’ensemble nous développions les transports en commun. Cela suppose que nous construisions des logements pas seulement pour des traders et des expatriés mais aussi pour des infirmières, des policiers, des professeurs, des assistantes maternelles et même des chômeurs. Cela suppose un peu de responsabilité pour défendre l’intérêt général de tous les Genevois. C’est certainement trop en demander à M. Stauffer, mais on est en droit d'attendre cela des Verts et des Libéraux Genevois, qui sont encore de part la volonté des Genevois les deux premiers partis du canton.

lundi, 13 décembre 2010

Ordre du jour du Conseil Municipal de Saint-Julien-en-Genevois du jeudi 16 décembre 2010

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal de Saint-Julien-en-Genevois du jeudi 16 décembre 2010. Le Conseil se tiendra en séance publique en Mairie à 20H30. Comme chaque mois nous sommes à votre disposition pour toutes remarques sur les sujets en délibérations... ou d'autres.

00-CM du 16 DEC 2010-CONVOCATION et PROJETS DE DELIBERATIONS.pdf

00-CM du 16 DEC 2010-CONVOCATION et PROJETS DE DELIBERATIONS annexes.pdf

Genève veut être à la fois Singapour et le Gros de Vaud

Vous trouverez en lien ici un entretien avec Yelmarc Roulet, journaliste au Temps, publié dans l'édition de samedi :

http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/003f2d84-04a6-11e0...

 

vendredi, 10 décembre 2010

De l’indépendance de l’Escalade à l’interdépendance du Genevois franco-suisse

(Texte paru jeudi 9 décembre 2010 dans la Tribune de Genève)

Des milliers de Savoyards cassent des marmites avec leurs collègues et voisins. Bien sûr il s’agit surtout de chocolat et de pétards, résidus conviviaux des combats d’antan.

Ils fêtent l’Escalade comme leurs aïeux venus en nombre le 13 décembre 1602 fêter la victoire de leurs cousins, clients et fournisseurs sur les mercenaires du duc de Turin. Henri IV aussi s’était réjoui de la victoire de la capitale protestante sur le duc de Savoie allié de son ennemi le roi d’Espagne.

D’ailleurs, dix des dix-huit héros de l’Escalade étaient des « secundos » huguenots de France et d’Italie. La mère Royaume elle-même était du « 69 ». Les dirigeants du MCG, nouveaux venus dans notre région, aiment ignorer que notre agglomération est binationale plus que transfrontalière. De part et d’autre, les Genevois de longue date ont des ancêtres des deux côtés des combats de 1602. Les doubles nationaux sont déjà très nombreux. Ils seront majoritaires dans trois générations.

Plus que la victoire des uns sur les autres, l’Escalade est avant tout la victoire de l’indépendance sur la loi imposée par la force des armes.

Cette indépendance nous a permis de construire notre prospérité dans les interstices des incohérences législatives de nos pays. Nous avons créé quantité d’emplois, construit pléthore de logements, fait chaque semaine des économies sur nos « commissions » en bénéficiant à chaque fois de la législation la plus favorable de nos deux pays.

Mais nous arrivons à la limite de ce système de l’indépendance héritée de l’Escalade. Nos politiques mal coordonnées conduisent à des aberrations : la croissance économique mal maitrisée génère un étalement urbain dans le Genevois français qui dégrade durablement notre mobilité. Dans une sorte d’Escalade inversée, Genève impose au Genevois français de loger sa jeunesse qui y représente désormais les deux tiers de la croissance démographique. Genève a l’incohérence d’avoir une politique économique expansive qui rivalise avec Singapour et une politique du logement restrictive qui rivalise avec le Gros de Vaud. A charge pour le Genevois français d’en subir les nuisances. La campagne genevoise et les communes résidentielles se sont transformées en aires d’autoroute à force de refuser les logements.

L’indépendance de l’Escalade a fait place à l’interdépendance entre Genève et le Genevois. Les conditions de vie des infirmières, policiers et maçons du Genevois français, dépend du nombre de logements construits à Genève. Réciproquement, la mobilité à Genève dépend non seulement du nombre de logements à proximité des bus et des entreprises, mais de plus en plus aussi du nombre de bus transfrontaliers.

Gérer cette interdépendance est compliqué. Cela nécessite une compréhension mutuelle qui soit dans l’esprit du traité de paix de St-Julien du 21 juillet 1603 plutôt que de l’Escalade.