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mercredi, 24 mars 2010

Logements : fiscalité et péréquation accentuent les déséquilibres entre les communes françaises et genevoises

Sur la période 2004-2008 les communes du canton de Genève ont construit en moyenne 1414 logements par an, soit 0,66% de logements supplémentaires. Pendant ce temps là, les communes du Genevois français ont construit en moyenne 4319 logements par an soit 2,81% de logements nouveaux. Ce grand déséquilibre à conduit à l'augmentation considérable du nombre d'automobilistes et à l'engorgement total des routes du Genevois franco suisse.

Lundi soir, lors d'un séminaire sur le logement à la communauté de communes, Yvan Rochat, Conseiller administratif de Vernier, soulignait l'incidence fiscale pour une commune de la construction de logements sociaux. La construction de Logements d'utilité publique (LUP) génère environ 1000 Francs suisses d'impôts communaux annuels contre 2800 francs pour la construction de propriété par étage. Les communes genevoises ont donc un intérêt fiscal direct à ne favoriser que la construction d'un habitat pour contribuables privilégiés. Non seulement les communes qui construisent touchent moins d'impôts par habitants mais encore elles doivent assumer les coûts des infrastructures publiques supplémentaires nécessaires. La construction d'appartements est très désavantageuses pour les communes genevoises.

En France les communes sont au contraire fiscalement incitées à construire des logements. Leurs recettes ne dépendent presque pas du niveau de revenu des habitants. La dotation de l'Etat est fonction du nombre d'habitants. Il y a une certaine logique humaniste à considérer que les coûts municipaux sont fonction du nombre d'habitants et pas de leurs revenus. Les impôts locaux dépendent en partie du confort de l'habitat mais pas de manière aussi progressive que les chiffres donnés par Yvan Rochat. Particularité supplémentaire dans les communes du Genevois français, les fonds frontaliers ne dépendent pas des revenus mais sont fixes par frontalier. Pour une commune française, un frontalier "rapporte" deux fois plus de recettes municipales qu'un contribuable qui travaille en France !

Ces systèmes de péréquation et de fiscalité conduisent donc les communes genevoises ET les communes françaises à accentuer les déséquilibres de notre agglomération. Les communes genevoises sont fiscalement incitées à ne pas construire à proximité des réseaux de transport en commun pendant que les communes françaises sont fiscalement incitées à construire loin des réseaux de transport. Paradoxalement le rééquibrage emploi/logement si nécessaire à notre agglomération n'est pas très intéressant fiscalement pour les communes françaises : elles peuvent gagner un peu de taxe professionnelle ou ce qui la remplacera, mais elles perdront la double imposition des frontaliers (impôts locaux + fonds frontaliers).

Ces systèmes de péréquation sont pervers. Ils conduisent à contraindre les nouveaux habitants à s'installer loin de leur travail et à devenir des automobilistes supplémentaires sur des routes déjà totalement engorgées. Ils conduisent à la disparition de l'activité économique dans le Genevois français. Ils conduisent à des pressions foncières insupportables pour les habitants du Genevois français qui ont des revenus français. Côté Genevois une prochaine refonte de la péréquation communale est à l'ordre du jour. Le système de péréquation en cours dans le canton de Vaud, que je ne connais pas doit pouvoir donner quelques inspirations puisque le district de Nyon sur la période 2004-2008 a construit 711 logements par an soit 2,33% (soit proportionnellement 3,5 fois plus que les communes genevoises). Côté français les choses seront plus compliquées puisque beaucoup plus centralisées. Il peut en revanche y avoir une réflexion au niveau départemental sur la répartition des futurs fonds frontaliers supplémentaires afin de permettre aux communes vertueuses qui cesseraient de contribuer au mitage du territoire de pouvoir tout de même avoir les recettes nécessaires à leur services municipaux.

mardi, 23 mars 2010

Ordre du jour du Conseil Municipal du 25 mars 2010 : budget

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal du 25 mars avec en particulier la proposition de budget communal pour 2010 ainsi que la proposition de subvention aux associations. Nous sommes a votre disposition pour toute remarque.

0-CM du 25 mars 2010-CONVOCATION.doc

00-CM du 25 mars 2010-projets délibérations n° 1 à 5.doc

00-CM du 25 mars 2010-projets délibérations n° 6 à 10.doc

5 jeunes sur 6 n'ont pas voté pour les lycées, les trains et l'emploi

La région s'occupe principalement des lycées, des Trains Express Régionaux, des formations professionnelles et du développement économique et de l'emploi. Des questions qui concernent principalement les jeunes.

Pourtant les élections régionales ont montré une abstention MAJEURE chez les personnes les plus concernées.

Dimanche au bureau de vote j'ai vu une dame âgée. Elle avait deux béquilles. Chaque pas lui coutait une minute d'effort. Elle a passé près de 3 minutes dans l'isoloir pour se débarrasser de ses béquilles, plier le bulletin de vote dans l'enveloppe, ramasser ses béquilles qui étaient tombées et venir difficilement jusqu'à l'urne. Mais elle était là. Quelques minutes plus tard j'ai discuté au bureau de vote avec une amie, elle profitait de la promenade des enfants pour voter et son mari était parti au ski pour la journée. Il n'a pas voté, négligence peut être, désillusion et désintérêt c'est sûr.

repartition des abstentionnistes et votants par classe d'age.JPGCela se retrouve dans les chiffres : seulement 17% de participations chez les 25 à 29 ans pourtant les plus concernés par les compétences de la région. A l'opposé la participation s'élève à 59% chez les 70-79 ans. Dimanche la moitié des votants avaient plus de 50 ans pendant que la moitié des abstentionnistes avaient moins de 37 ans ! Un phénomène qui n'est pas nouveau mais un fossé qui se creuse de plus en plus élections après élections : la jeunesse ne se sent plus partie prenante de nos sociétés vieillissantes.

Comment le fossé se creuse de plus en plus entre la politique et la jeunesse ?

Il y a de multiples raisons sociologiques : l'attachement à sa commune, à l'avenir de son territoire croit à mesure que les gens se stabilisent dans la vie, dans leur métier, dans leur famille et dans leur habitat, en un mot avec l'âge. La génération qui a vécu la guerre et l'après guerre comprend forcement mieux que la nouvelle génération l'importance des décisions collectives sur le bonheur individuel. L'acte même de voter est forcément aussi plus simple pour une génération un peu plus guidée dans ses choix par des conceptions idéologiques ancrées dans les valeurs familiales. A l'opposé la nouvelle génération, plus critique sur les idéologies doit constamment refaire l'effort d'information et de décision, élection après élection. Il y a aussi des explications pratiques, les jeunes, plus mobiles, ont d'autres préoccupations au moment de leur déménagement que de s'inscrire sur les listes électorales. Environ 10% d'entre eux sont inscrits dans leur précédente commune.

Il y a aussi une bonne part de manipulation politique. Les medias, dont l'agenda est partiellement dicté par les journaux télévisés, ont réduit de moitié leur couverture médiatique de la campagne par rapport à 2004. Une couverture qui s'est surtout faite sur les polémiques de personnes plutôt que sur les enjeux. Ils ont contribue à façonner une abstention massive qui augmente le poids de l'électorat traditionnel qui voté pour les partis traditionnels. Une manipulation politique déjà utilisée lors des européennes mais qui cette fois-ci s'est retournée contre ses initiateurs.

Au delà de ces critères sociologiques, la jeunesse européenne a de plus en plus de mal à trouver sa place dans des sociétés qui vieillissent et les négligent : chômage de masse, logements trop chers, insuffisances des crèches, financement des retraites, assurances maladies, dettes publiques qui explosent, dettes environnementales, de toute évidence les politiques publiques européennes favorisent les générations majoritaires au pouvoir au détriment des jeunes générations. Le déséquilibre est tel que les jeunes abandonnent une politique trop incapable d'intégrer leurs préoccupations dans la décision publique. Lassés de perdre sans cesse dans les urnes, ils abandonnent le combat politique et se préoccupent de sauver leur peau dans une société qui ne se préoccupe plus de leur avenir.

On pourrait penser qu'il suffirait que la politique prenne mieux en compte leurs préoccupations pour que les jeunes s'engagent à nouveau, mais le divorce est encore plus profond. Aux élections municipales nous avions fait du thème de l'accueil de la petite enfance l'un des 3 thèmes principaux de notre projet : pas un seul jeune parent supplémentaire n'est venu voter par rapport à d'autres communes. Lassés de ne rien voir changer à leur quotidien, ils ne croient plus en l'action politique. Leur abstention rend encore plus difficile la prise en compte de leur aspiration : nous avons perdu à 84 voix, l'accueil de la petite enfance ne s'améliorera pas autant que nécessaire, le fossé se creuse un peu plus.

L'intérêt politique du candidat serait de se préoccuper principalement des classes d'âges qui votent... l'exigence éthique oblige à se préoccuper de tous.

Renouer le lien entre la moitié de la population la plus jeune et la politique sera très long. Cela nécessite une meilleure prise en compte des préoccupations des jeunes par les élus et un réengagement politique progressif de la moitié des électeurs de moins de 40 ans. Comme pour les femmes, l'instauration de quotas peut aider à renouer les liens nécessaires entre la société et la jeunesse qui est son avenir.

Taux de participation par age.JPG

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vendredi, 19 mars 2010

La manipulation des comptes publics en Grèce et en France

La Grèce a fait la une de l'actualité pour les dérives de ses comptes publics. Goldman Sachs a conseillé le gouvernement Grec pour fausser ses comptes. En un mot, le Gouvernement Grec empruntait de l'argent en abandonnant des recettes futures. Cela lui permettait de toucher de l'argent tout de suite sans afficher de dettes correspondantes : il n'y avait pas de dettes mais simplement un abandon de recettes. Ces manipulations comptables ont permis à la Grèce de maquiller son taux d'endettement, ce qui permettait au pays de continuer de vivre au dessus de ses moyens.

Contrairement à ce qui a été écrit, ces pratiques immorales étaient connues des Grecs. Elles avaient fait l'objet de débat politiques enflammés.

Ces dérives comptables sont choquantes. Elles ont plongé la Grèce dans le drame de sa crise actuelle. Tous les Grecs seront touchés par les mesures de redressement rendues nécessaires.

Ce qu'on sait moins en France, c'est que nous avons eu recours aussi à quelques artifices comptables pour maquiller nos comptes publics :

1) La vente des autoroutes a permis à l'Etat de toucher des recettes immédiates en renonçant aux recettes des autoroutes. Cela a été fait contre la volonté du Parlement.

2) Les soultes sur les retraites : plusieurs entreprises ont versé à l'Etat une soulte, c'est à dire une somme d'argent fixe en contre partie de quoi l'Etat a pris l'engagement de prendre à sa charge les coûts futurs des retraites de ces entreprises qui étaient publiques au paravant - comme France Télécom. Des recettes immédiates en échange de dépenses futures. Des engagements qui n'apparaissent pas comme une dette dans les comptes publics.

3) L'allongement de la durée d'amortissement des centrales nucléaires. Jusqu'à il y a peu, les centrales nucléaires étaient amorties sur une durée de 30 ans, il y a quelques années, et avec l'accord de notre député Claude Birraux, il a été décidé d'étendre la durée d'amortissement des centrales nucléaires à 40 ans. Cette idées était à l'époque justifiée par la durée de vie des centrales plus longue que prévu. Pourtant d'un point de vue comptable, la prudence exige que l'amortissement se fasse sur une durée plus courte que la durée de vie réelle. Cette manipulation comptable a permis de rendre artificiellement beaucoup plus attractifs les comptes d'EDF.

Ce ne sont là que quelques exemples des très nombreuses manipulations comptables qui ont eu lieu en France depuis simplement quelques années. Ce sont sans doute les plus visibles, les plus choquantes, les plus grosses. Elles témoignent en tout cas d'une claire volonté de maquiller les comptes publics au détriment de l'avenir de la France. Il est probable que ces manipulations les plus grossières ont été dupliquées à de multiples niveaux.

Un Parlement fort est nécessaire pour contrôler de telles dérives de l'exécutif avant que le pays ne sombre totalement dans la faillite. Pour cela, il faudra des parlementaires indépendants de l'exécutif.

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jeudi, 18 mars 2010

Le Jeux de la Mort : la pensée libre ou la soumission à l'autorité

Hier soir était diffusé sur France 2 le documentaire le Jeu de la Mort, diffusé également sur la TSR vendredi dernier. Un documentaire qui reproduit l'expérience de Milgram sur le pouvoir de l'autorité.

Soumis à une autorité, des "cobayes" infligent des décharges électriques à un autre participant à chaque fois qu'il donne une mauvaise réponse. Ils ne savent pas que les décharges sont fictives et que l'autre participant est un comédien. L'objet de l'expérience est de savoir jusqu'où les "cobayes" vont sans remettre en cause l'autorité. Dans l'expérience originale, sous l'autorité d'un scientifique, 60% des participants allait jusqu'au niveau maximal qui pouvait être mortel. Dans l'expérience d'hier, ce taux est monté à 81% sous l'autorité d'une animatrice de télévision et du public.

Cette expérience fascinante qui avait été montrée notamment dans le film "I comme Icare", nous rappelle les limites de notre libre arbitre et l'importance de l'esprit critique face à l'autorité.

Milgram avait introduit des variantes pour mesurer les facteurs qui affectaient l'autorité : lorsque le scientifique n'était plus en blouse blanche il perdait un peu de son autorité et plus de participants se rebellaient. Lorsqu'il y avait deux scientifiques l'autorité était plus forte, mais dès qu'il apparaissait une divergence entre les deux scientifiques, le participant en profitait pour se rebeller.

Les analyses d'hier soir tentaient de limiter la portée de l'expérience à un contexte particulier où le participant est isolé. Il me semble au contraire qu'on retrouve ce type de situation au quotidien : dans les entreprises soumises aux contraintes de rentabilité financière à court terme où employés obéissent à l'autorité de leur hiérarchie, les dirigeants au Conseil d'Administration et le CA aux fonds de pension. Tous réduisent les investissements à long terme pour générer le plus de profit trimestriels : c'est ainsi que certaines banques ont acheté des sub-primes aux rendements élevés mais aux faibles perspectives de remboursement.

On observe ce type de soumission à l'autorité aussi dans les partis politiques. De soumission à l'autorité sociale du groupe aux abords du PSG et de l'OM.

L'autorité est nécessaire pour qu'une société fonctionne. L'autorité doit même pouvoir s'imposer contre la volonté de certains individus pour imposer la volonté majoritaire. Pour autant les règles de l'éthique doivent toujours rester supérieures aux contraintes de l'autorité.

J'observe le peu d'éthique de notre société. Les religions n'offrent plus beaucoup de cadre éthique. Elles sont en reflux et les affaires de pédophilie comme les guerres saintes nous montrent aussi les limites éthiques des autorités religieuses. Les aurotités politiques sont trop souvent des exemples d'immoralité assumée - en tout cas en France faute de contre pouvoirs. Violer les principes éthiques devient une exigence financière pour des médias en quête d'audience. La dictature financière sur l'économie s'affranchit elle aussi d'éthique comme l'a encore montré l'affaire de Goldman Sachs en Grèce. Pire, l'absence d'éthique est récompensée financièrement et donc socialement.

Je pense au contraire que notre société a un terrible besoin d'éthique.

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mercredi, 17 mars 2010

Le Genevois autre grand perdant des élections régionales

Les listes pour le second tour sont désormais connues. Au vu des résultats du premier tour c’est la liste conduite par Sylvie Gillet de Thorey qui pourra compter sur la prime majoritaire d’un quart des sièges. Les résultats de dimanche ne feront varié que d’un ou deux sièges la composition de la délégation de Haute-Savoie au Conseil Régional. Selon le résultat de dimanche en Haute-Savoie c’est l’élection de Sylvie Touleron (Front de Gauche), Bernard Bachasson (Europe Ecologie), Marie Favre (FN) ou François-Eric Carbonnel (UMP) ou Virginie Muller (UMP) qui sera en jeu.

 

Une chose est sure : le Genevois ne sera pratiquement pas représenté au Conseil Régional. C’est inquiétant alors que tout le monde s’accorde à reconnaître que le Genevois est la seconde plus grande agglomération de Rhône-Alpes. Notre territoire ne pourra compter que sur le seul Maire d’Annemasse pour expliquer aux 156 autres Conseillers régionaux les enjeux bien spécifiques de pénurie de logement, de rééquilibrage des emplois, d’accès à la sante, de rééquilibre des efforts de formation et d’engorgement des transports de notre territoire frontalier. Les autres élus ont montré leur méconnaissance des enjeux du Genevois.

Composition probable de la délégation de Haute-Savoie au Conseil Régional :


Sylvie Gillet de Thorey (PS)
Alain Coulombel (EE)
Claude Comet (EE)
Christian Dupessey (PS)
Claire Donzel (PS)
Gérard Perrissin-Fabert (PRG)
Jeannie Tremblay (EE)
Noël Communod (EE-MRS)
Nicole Billet (EE)
Jean-Paul Moille (PS)
Sylvie Touleron (FG)???
Bernard Bachasson (EE) ???
Dominique Martin (FN)
Marie Favre (FN) ????
Jean-Claude Carle (UMP)
Sophie Dion (UMP)
Eric Fournier
Annabelle André-Laurent (UMP)
François-Eric Carbonnel (UMP) ???
Virginie Muller (UMP) ????

lundi, 15 mars 2010

Le MODEM sombre et la France avec

Hier soir, la soirée était invraisemblable. Lorsque je suis arrivé en préfecture d'Annecy pour voir les résultats des communes du département je suis tombé sur un parlementaire UMP qui exultait ! L'UMP était en tête au Grand Bornand. Ce parlementaire était à la fête parce que le Maire UMP du Grand Bornand qui avait rejoint Jean-Jack Queyrane n'avait pas réussi à convaincre ses électeurs de le suivre. J'ai pensé au titanic et à son orchestre. La France s'enfonce dans une crise sociale et politique sans précédent et ce dérisoire parlementaire se réjouit de la victoire du parti présidentiel au détriment d'un Maire dans l'une des 36 000 communes de France.

Devant les journalistes, le théâtre d'ombre de la vie politique française repartait de plus belle. Pendant que l'écrasante majorité des Français se préoccupent de leur dramatique quotidien en ignorant la classe politique, la droite et la gauche ont continué de plus belle à se crêpé le chignon, se renvoyant la faute de cette désaffection historique.

Pour le MODEM la soirée était encore plus sombre. Totalement marginalisé. Le courant de pensée centriste sera privé de représentation politique dans les régions après l'avoir été du Parlement. Ce ne sont pas quelques élus précédement centristes et désormais à la botte de l'UMP qui changeront quoique ce soit.

Les électeurs que nous avons rencontrés nous ont dit pourquoi ils n'iraient pas voter :

1) "Tous les politiques sont les mêmes. Ils cherchent avant tout à se faire élire. Ensuite on ne les voit plus." Un vieux refrain des campagnes mais qui a cette fois-ci touché attteint un sommet. On peut le comprendre avec des partis UMP et PS dont les élus nationaux sont soumis à une discipine de vote qui les conduit à déserter le terrain. Les permanences du député UMP sont des rendez vous factices auxquels seuls 2 ou 3 personnes se donnent la peine d'aller plutôt par compassion que par intérêt. Le Maire PS de Saint-Julien a lui carrément trouvé la solution : il ne fait plus de permanence. Il ne reçoit plus les habitants.

2) "On a entendu parlé de Frêche et d'Ali Soumaré mais pas des propositions.". Pourtant les propositions étaient là.. mais la presse n'en a pas parlé. Nous avons eu un débat entre les têtes de liste départementales mais seuls deux journalistes sont venus.. pour prendre une photo et puis s'en sont allés. La couverture presse de la campagne a été deux fois moins élevée qu'en 2004. A côté de l'abstentionnisme des journalistes à la campagne, les électeurs eux, se sont déplacés en masse. Hier soir sur TV8 Mont Blanc j'ai pu parlé pendant environ 10 minutes pour analyser les résultats.. autant de temps de parole que j'ai eu pendant 2 mois pour présenter nos propositions !

3) "Pas la peine de voter, tout était déjà joué". Le bombardement des sondages dans les dernières semaines ont achevé de convaincre de nombreux électeurs que ce n'était pas la peine d'aller voter puisque les jeux étaient déjà faits. Ils ignoraient qu'en réalité certains partis profitent de l'abstention : l'UMP et le PS dont les électorats votent systématiquement et le FN dont les électeurs se réfugient dans les isoloirs pour exprimer leurs idées. Il ne s'est pas trouvé de journalistes dont le sens de l'éthique ait été suffisant pour informer leurs lecteurs que plus de la moitié des électeurs n'avaient pas encore d'opinion et que la moitié de ceux qui en avaient, affirmaient être susceptibles d'en changer. Les sondages sont en partie des prophéties autoréalisatrices organisées par des instituts payés par l'Elysée et des journaux propriétés de groupes amis.

4) Enfin, et surtout il y a des questions plus fondamentales sur la capacité de la politique a influencer la société. Faire l'effort d'aller voter, de se renseigner et de choisir à un sens lorsqu'il s'agit de faire un choix de société. Mais celà a beaucoup moins de sens pour choisir des orientations de gestion. Les élus ont désormais moins d'influence que les milieux de la finance. Les élus ne parviennent pas à imposer la volonté populaire sur les bonus des traders. Ils ont été contraints de sauver des banques qui se sont remises à faire les mêmes dérives immorales. Pour regagner la confiance des électeurs les élus devront ruer dans les brancards et prouver qu'ils sont capables à nouveau d'imposer la souveraineté démocratique sur la souveraineté financière. Ils devront prouver que la politique n'est pas seulement affaire de gestion mais affaire de valeur et de vision de la société. Ils devront redonner confiance dans l'avenir.

L'échec du MODEM est profond et lourd. Il est aussi partagé par l'UMP qui s'enferme dans sa trappe à 30% des voix qui ne constitue pas une majorité. Après les régionales de 2004, les cantonales de 2004 et 2008, les sénatoriales de 2008, les municipales de 2008, l'UMP s'apprète à nouveau à perdre encore une fois un deuxième tour. Elle perdra quelques départements supplémentaires dans un an. Mathématiquement, la très archaïque union de la gauche sera majoritaire au Sénat en septembre 2011. L'UMP continuera de perdre des élections tant qu'elle sera incapable d'accepter que les voix libres sont plus utiles que les voix soumises. Elle continuera d'en perdre tant qu'elle sera arrogante.

Le score du PS n'est glorieux que relativement à la faible participation. L'espoir de l'UMP et du PS réside dans leur capacité à attendre l'échec de l'autre. A récupérer le pouvoir dans une spirale infernale de désaffection politique mutuelle, successive et respective. L'alternance des incompétents.

La France va mal. On peut craindre le pire lorsque les institutions politiques ne sont plus à même d'organiser le débat national. Lorsque la politique cesse d'être représentative. Nous nous approchons un peu plus de la crise de régime.

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mercredi, 10 mars 2010

Pour un rassemblement républicain au service des gens

Hier soir avait lieu le débat entre les têtes de liste départementales pour la Haute-Savoie à Annecy. Un débat retransmis par France Bleu Pays de Savoie en ligne à cette adresse. Il sera retransmis ce mercredi après midi à 14H30 su TV8 Mont Blanc (à l'antenne mais aussi sur internet en streaming).

Il faut du courage pour écouter les uns et les autres énoncer les mêmes poncifs éculés que l'on entend depuis plusieurs décennies. Le monde change, certains voudraient que la politique ne change pas. Le mur de Berlin est tombé il y a plus de 20 ans et certains en sont encore à la lutte des classes. Un candidat était déjà Conseiller régional lors de la chute du mur. Certains des candidats sont si peu capables de penser par eux-mêmes qu'ils ne se rendent même plus compte qu'ils énoncent les mêmes phrases, mot à mot, que leurs homologues de Savoie dans le débat similaire de la veille. Nous avons pourtant besoin de Conseillers Régionaux qui réfléchissent. De Conseillers Régionaux qui améliorent les propositions de manière constructive et critique. Nous n'avons pas les moyens de nous payer des Conseillers régionaux qui dirait AMEN à tout sous prétexte qu'ils feraient parti d'une majorité, ni de Conseillers Régionaux qui s'opposeraient à tout comme des roquets sous prétexte qu'ils feraient parti d'une opposition. Nous avons au contraire besoin de Conseillers régionaux libre et indépendants qui travaillent, repèrent les faiblesses des délibérations et contribuent à les améliorer au service des habitants.

On peut difficilement parler de débat puisque un débat suppose un échange qui lui-même suppose une écoute. Notre pays pourrait crever de cette fausse guerre civile entre la gauche et la droite. Fausse, car en réalité, les élus PS et UMP savent travailler ensemble dans les intercommunalité. Ils ont même des débauchés de gauche sur les listes UMP et des débauchés de l'UMP sur des listes PS. Ils savent même nouer des alliances électorales comme lors des municipales à Saint Julien lorsque le candidat UMP a appelé à voter pour le maire sortant PS. Tous les élus des Français doivent désormais travailler ensemble au service de la France plutôt que de prolonger ces clivages périmés.

Les élections de ce dimanche vous offrent une opportunité unique de mettre un terme à la fausse guerre civile entre la droite et la gauche. Pour la première fois depuis longtemps, vous avez la possibilité d'imposer une coalition républicaine à la région. Non plus une alliance de la droite contre la gauche, ou de la gauche contre la droite, mais pour la première fois une coalition de rassemblement dans laquelle des gens de sensibilité différente travailleront ensemble à l'intérêt général. Un espoir pour Rhône-Alpes et un espoir pour la France.

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mardi, 09 mars 2010

Un espoir pour Rhône-Alpes et la France : la coalition républicaine

Vous trouverez ci-dessous les propositions des candidats du Mouvement Démocrate pour la Haute-Savoie :

 Propositions et candidats du Mouvement démocrate pour la Haute-Savoie.pdf

Faites les suivre à vos proches qui pour la plupart ne connaissent pas encore les enjeux des élections régionales de ce dimanche.

J'ai déjà exposé nos propositions sur ce blog. Au delà de nos propositions concrètes le Mouvement démocrate se veut porteur d'un espoir. Vous avez la possibilité de mettre un terme à la fausse guerre civile d'un camp contre l'autre qui paralyse notre pays autant que la région Rhône Alpes. Vous avez la liberté de dire que vous souhaitez que ceux qui se disent de droite et ceux qui se disent de gauche... réalisent qu'ils sont d'abord Français et qu'il leur revient de travailler ensemble à remettre le pays et la région d'aplomb.

Vous avez la possibilité de contraindre l'actuelle majorité d'Union de la Gauche du Conseil Régional à s'ouvrir de manière républicaine. Ce premier pas poussera les républicains de droite à retrouver leur liberté de parole et à commencer à dire ce qui est bon pour le pays, plutôt que ce qui est bon pour leurs seuls intérêts partisans.

Nous pourrons alors préparer une large coalition républicaine qui pourra remettre les finances du pays d'aplomb, qui pourra préserver l'environnement, qui pourra préparer des réformes justes et équitables qui remettent le pays en selle. Une coalition où chacun aura sa place quelques soient ses convictions. Ce choix vous revient dimanche.

 

PS : je participe ce soir à un débat avec les autres têtes de liste qui sera diffusé en direct à 18H30 sur France Bleu Pays de Savoie et à 21H15 sur TV8 Mont Blanc.

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vendredi, 05 mars 2010

Réunir les Républicains pour remettre Rhône-Alpes et la France d'aplomb

debat humanisme et societe.jpgMercredi soir avait lieu un débat entre toutes les têtes de liste du département. Un débat passionnant projet contre projet. Un débat qui a bien sûr montré à nouveau que 1) personne n'a le monopole des bonnes idées et que 2) au delà des polémiques politiciennes stériles qui opposent les "prolos" contre les "capitalistes" et réciproquement dans une pièce de théâtre périmée qu'on rejouerait sans cesse, des personnes de sensibilité différentes peuvent dialoguer à la recherche de solutions nouvelles au service de tous.

Seulement 3 journalistes sont venus. Ils ont fait une photo et sont partis. George Frêche, Ali Soumaré et l'affaire du prix du ticket de métro auront eu plus de couverture presse que les propositions des candidats. Quelques médias ont tenté bien modestement de couvrir les élections régionales mais au total la couverture médiatique des projets a été près de la moitié inférieure à ce qu'elle a été en 2004. Puisque vous pouvez de moins en moins compter sur les médias pour vous informer, il faudra vous renseigner vous-même sur les projets que vous trouverez en ligne.

Voilà en lien ici le projet du Mouvement Démocrate pour une région qui soit à égalité des chances.

Rhone Alpes a egalite des chances.jpg

Nos propositions phares sont les suivantes :

Plus d'emplois pour les jeunes et les seniors :

  • 1) Diversifier l'activité économique de la Haute-Savoie en aidant au développement des biotechnologies, du tourisme d'affaire et du tourisme vert tout au long de l'année,
  • 2) Doubler les budgets d'aide à la recherche pour favoriser l'innovation et les nouvelles filières d'emploi,
  • 3) Ouvrir les marchés publics aux petites entreprises et les aider dans leur trésorerie lors des périodes de crise.

Des transports plus accessibles à tous :

  • 1) Poursuivre le développement des TER initiés par Anne-Marie Comparini et poursuivis depuis,
  • 2) Parvenir à une taille critique de co-voitureurs qui permette aux Haut-Savoyards d'utiliser ce nouveau mode de transport sans engorger les routes,
  • 3) Financer les nouvelles tranches du CEVA vers La Roche, Thonon et Cluses... dès que Genève tiendra ses engagements sur la construction de 2500 logements par an.

Des formations plus pertinentes et plus accessibles :

  • 1) Développer le tutorat entre les seniors et les jeunes pour aider les jeunes à intégrer le marché du travail par une banque régionale du tutorat,
  • 2) Développer l'aide à l'orientation pour aider les jeunes de tous les milieux à s'orienter vers des formations qui ont des débouchés professionnels durables,
  • 3) Aider à la transition des Lycéens vers les Universités pour favoriser une intégration réussie dans le cursus universitaire.

Au delà de ces propositions concrètes, on sent sur le terrain une profonde révolte des Français contre la politique en générale. Beaucoup sont tentés de laisser le pays sombrer en s'abstenant. Il y a une solution pour reconstruire le pays pour nos enfants : rassembler tous les républicains pour qu'ils travaillent ensemble à l'intérêt général comme ils le font dans 95% des communes et 100% des communautés de communes.

Le monde est un peu plus compliqué que la simple opposition « d'ouvrier fainéants » contre des « patrons exploiteurs » tels que nous le présentent les partis simplistes issus de la lutte des classes. Tout le monde en convient désormais puisqu'il y a des débauchés UMP sur les listes PS et des socialistes sur les listes UMP. Il est temps que toutes les personnes de bonne volonté se rassemblent pour améliorer la gestion publique et remettre Rhône-Alpes et la France d'aplomb. Il est nécessaire de changer la majorité régionale d'union de la gauche qui inclut le parti communiste, sa faucille et son marteau pour former une coalition républicaine large et ouverte.

Une coalition qui pourra à l'avenir être rejointe par les élus républicains qui se disent de droite, sont choqués par les dérives autoristaristes, napoléoniennes et xénophobes de l'UMP et qui sont aujourd'hui réduit au silence par la loi du "marche ou crève", tout particulièrement dans notre département. Sylvie Gillet de Thorey (PS) travaille déja avec Jean-Luc Rigaut (NC) à l'agglo d'Annecy. Christian Dupessey (PS) avec Jean-Claude Carle (UMP) à l'Etablissement Public Foncier de Haute-savoie. Et même Thierry Billet (Europe Ecologie) avec Jean-Luc Rigaut (NC) à la ville d'Annecy. Alors ce rassemblement est possible aussi à la région au service des Rhône-Alpins.  Pour une coalition républicaine en Rhone-Alpes, il faut voter et faire voter pour laliste conduite par Azouz Begag le 14 mars.

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mercredi, 03 mars 2010

Logements : les réponses évasives de Mark Muller produiront les mêmes effets

Ce matin sur Radio Cité, Mark Muller a tenté d'apporter des éléments de réponse à son incapacité à construire des logements à Genève conformément à ses engagements personnels de campagne, les engagements de Genève vis-à-vis du Genevois français et les engagements du Conseil d'Etat aux Genevois dans le discours de Saint Pierre. A écouter ici (émission du 3 mars).

Aucune explication d'un contexte particulier en 2009 qui aurait pu permettre d'expliquer le chiffre lamentable de seulement 1230 logements construits. Aucune proposition pour changer les choses en 2010. Mark Muller propose de continuer comme avant. Mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, cela risque bien de se traduire par à nouveau 1230 logements construits en 2010 ! M. Muller le sait bien puisqu'il ne s'est pas fixé d'objectif public de constructions pour 2010. A ce rythme, d'expulsion de sa population dans le Genevois français il faudrait construire un nouveau CEVA tous les 7 ans pour simplement stabiliser l'engorgement des routes du Genevois franco suisse. Le vote du 2ième CEVA par le Grand Conseil aurait ainsi déjà un an de retard.

M. Muller prétend que le canton travaille avec les autorités françaises sur un deuxième projet d'agglo. Cessons cette mascarade : il ne peut y avoir un second projet d'agglo que le jour où M. Muller tiendra les engagements pris lors du premier projet conclu en 2007. Genève a déjà accumulé un retard de près d'un millier de logements. Les mots que j'emploie sont beaucoup moins violents que les conséquences sur la vie des gens des politiques incohérentes qui sont menées actuellement. Par ailleurs, il est bien plus néfaste pour le projet d'agglo que M. Muller ne tiennent pas les engagements pris plutôt que de le constater publiquement.

M. Muller rappelle justement que la construction n'est pas de l'autorité des communes. Pourtant lors des élections pour le Grand Conseil et le Conseil d'Etat les uns et les autres rappelaient à quel point l'implication des communes est nécessaire à la réussite des projets de construction. Pourquoi certaines communes parviennent à faciliter la construction de suffisament de logements et d'autres bloquent tout logement ?

Ce matin aucune proposition nouvelle de la part de M. Muller. Aucune proposition de modification des lois d'urbanisme et de construction. Constatant l'échec des lois cantonales genevoises pour construire suffisament de logements, M. Muller aurait par exemple pu proposer d'appliquer pendant une période transitoire le droit vaudois, ou au moins de s'inspirer de certaines règles vaudoises.

Aucune remise en question des choix économiques : est-il pertinent de vouloir continuer à faire venir les hedge funds de Londres tant qu'il n'y aura pas assez de logements pour les habitants ?

Aucune proposition pour inciter les communes à s'impliquer dans la construction de logements. Elles continueront à s'opposer plutôt qu'à jouer leur rôle d'intermédiaire avec les opposants.

Aucune proposition pour que les tribunaux puissent imposer aux opposants abusifs d'assumer financièrement les surcoûts de construction qu'engendrent leurs oppositions abusives. Ces surcoûts continueront d'être payés par les mal logés.

Aucune proposition de réquisitionnement.

Bref aucune proposition pour construire des logements pour les Genevois et cesser d'exporter cette pression foncière intolérable. Le slogan des Libéraux durant la campagne cantonale était pourtant "+ de logements". Cette absence de réponse est inquiétante pour la qualité de vie et le pouvoir d'achat de tous les habitants du Genevois franco suisse... et semble inquiéter jusque dans les rangs Libéraux genevois.

 

PS : Contrairement à ses espoirs, M. Muller m'aura encore sur le dos après les élections régionales du 22 mars et tant qu'il ne tiendra pas ses engagements tant vis à vis des Genevois que du Genevois français.

mardi, 02 mars 2010

4 minutes pour convaincre ce soir

Comme les autres têtes de liste départementales, je suis ce mardi soir l'invité de l'émission 4 minutes pour convaincre sur TV8 Mont Blanc à 18H et 23H.

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lundi, 01 mars 2010

Quand les socialistes du genevois français remercient Genève de ne pas construire les logements promis !!!

Ce matin, Pascal Décaillet a invité les Maires socialistes de Saint Julien en Genevois et d'Ambilly pour débattre des positions que j'ai prises au sujet des dernières statistiques de construction de logement à Genève : seulement 1230 logements construits en 2009 contre 1600 promis dans la charte d'agglo de décembre 2007, 2500 promis en décembre 2009... et 5000 nécessaires pour stopper l'aggravation des problèmes de circulation. Vous pouvez écouter le débat de ce matin en ligne : émission du 1er mars.

Pour les "camarades" du parti socialiste, ça prend beaucoup de temps de construire des logements - merci pour l'évidence - et "ils y travaillent avec leurs collègues genevois et ça avance" - merci pour l'absurdité puisque les chiffres démontrent le contraire. Quand on commence à raconter des évidences et des absurdités on peut aussi bien dire "le soleil et dans le ciel et la terre est carrée", mais celà relève alors plus de la poésie surréaliste que de la politique. Je n'ai même pas pu répondre à ces propos. Pour y répondre il aurait fallu que leurs propos soient rationels.

Cela révèle en revanche deux biais. Le premier sur les relations institutionnels entre le Genevois français et les autorités du canton. Jusqu'à présent elles ont été fondée sur des naïves et hypocrites politesses : on signe une charte d'engagement d'agglo. Les personnes informées savent que le canton estiment ce projet d'agglo irréalisable et il n'a d'ailleurs pas la moindre intention de tenir ses engagements contractuels. Dommage parce que côté Français tout le monde a pris les promesses à la lettre et continuera de le faire. Et on a bien l'intention de contraindre le Conseil d'Etat à tenir ces engagements quitte à prendre à témoin les habitants de Genève eux-mêmes puisque les mêmes promesses leur ont été faites. Jean-Michel Thénard (PS) et Guillaume Mathelier (PS) ont la naïveté d'affirmer que les choses avancent alors que tout prouve que deux ans après la signature du projet d'agglo les constructions reculent ! Ils redoublent de politesses obligées. Pour améliorer la vie des habitants du Genevois franco suisse, la franchise et la sincérité feront beaucoup plus que des politesses naïves et hypocrites.

Le second biais c'est sur la vie politique française. Les camarades du parti socialiste ont grandi au biberon de la lutte des classes. A l'époque il fallait systématiquement dire le contraire de ce que disait un concurrent politique. Quelqu'un devrait dire à ces alliés de la faucille et du marteau au Conseil Régional que le mur de Berlin est tombé en 1989. Qu'il est temps de dialoguer de manière ouverte et constructive plutôt que de nier des faits dans le débat politique comme ils l'ont fait ce matin. Le problème c'est que dans la France du bipartisme, le débat politique n'est fait que d'invectives entre les héritiers de la lutte des classes. Les déficits et les dettes explosent tant dans les comptes de l'Etat que ceux de la Région... et ils continuent de s'invectiver plutôt que d'assumer leurs responsabilités respectives.

Heureusement, nous sommes là pour porter les préoccupations des habitants sur le logement et l'explosion des dettes publiques. Pendant que Jean-Michel Thénard et Guillaume Mathelier remercient Genève de ne pas construire de logements, entre le quart et le tiers des nouveaux logements du Genevois français sont achetés par de jeunes suisses que le canton a expulsé faute de construire des logements. La pression foncière prive les infirmières, les fonctionnaires, les employés des entreprises, les retraités de pouvoir d'achat et de qualité de vie. Hier sur le marché de Collonges sous Salève j'ai rencontré un jeune qui travaille 6 jours sur 7 et qui s'est vu refusé un logement : son salaire ne lui permet pas de se loger. Les prises de positions électorales de Jean-Michel Thénard et de Guillaume Mathelier ce matin sont pitoyables au regard de la détresse de ce jeune.

 

dimanche, 28 février 2010

Les Français entre colère et résignation

Dans toutes les campagnes il y a toujours un peu de colère qui s'exprime. Il est habituel d'être pris à parti "on ne vous voit que pendant les campagnes"... "Et oui, Monsieur, désolé, les quelques personnes qui s'engagent encore au service du pays ne peuvent pas être à la fois à leur boulot et bénévolement sur tous les marchés de Haute Savoie pendant leurs temps libre."

Mais jamais je n'ai vu autant de violence dans les propos. A la fois autant de colère et autant de renonciation à changer la France. "Ca fait 30 ans que ca dure". "Tous les mêmes". "Ils touchent leurs indémnités et nous ont trime 7 jours sur 7". "Vous êtes tous pourris".

L'UMP Sarkoziste a profondément déçue. Les scandales du Chef de l'Etat, le train de vie de l'Etat et surtout le Gouvernement de communication ne laisse plus personne dupe. Les déficits publics. Les aides aux banques. Les nominations...

Le Parti Socialiste ne convainc pas plus. Personne n'est dupe sur le fait que le Parti Socialiste issu du Congrès de Reims pourra faire quoique ce soit pour améliorer la situation de la France... même le parti socialiste lui même a supprimé le point et la rose de ses documents de campagne.

Les gens ce matin s'en prenaient aussi aux médias : "ils nous parlent des affaires peoples ou de qui veut se présenter.. plutôt que de nous parler des problèmes de logements ou d'emploi, des taxes toujours plus chères qu'on paye ou de savoir à quelle sauce on va être mangé pour nos retraites."

Je me prends tout ça dans la tête ce matin sur le marché. Les UMP et les PS eux continuent de faire campagne dans des salles municipales avec des audiences de militants convaincus qui ne posent pas une seule question qui dérange. Plus personne n'est dupe de ce théâtre d'ombre qu'est devenue la politique française. Ces élus là, ne peuvent plus aller sur les marchés. Si moi simple citoyen, conseiller municipal bénévole je me fais engueuler, je ne doute pas que Jean-Claude Carle (UMP) ou Jean-Michel Thénard (PS) recevraient des tomates dans la tête s'ils pointaient leur nez sur un marché. Les réunions publiques de militants sont innefficaces... mais beaucoup plus sûres.

Alors patiemment on explique à nouveau qu'il est peut être temps de changer de génération. Qu'il faut des élus régionaux qui ont un métier qui leur permette de s'exprimer librement car ils ne dépendent pas financièrement d'un parti, plutôt que d'avoir des professionnels du cumul des mandats et de l'absentéïsme qui va avec. Qu'il faut aider l'innovation pour développer de nouvelles filières d'emploi en Haute Savoie. Qu'il faut mieux orienter les jeunes vers les métiers qui ont des déboucher. Qu'il faut poursuivre le développement des Train Express Régionaux mais aussi du covoiturage. Patiemment et avec détermination on continue de convaincre ce qu'il reste de citoyens qui croient en l'avenir de la France. On redonne espoir par l'exemple.

 

 

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vendredi, 26 février 2010

Pour Jean-Michel Thénard (PS) : "Tout va bien Mme la Marquise"

Décidément le ban et l'arrière ban socialiste se mobilise pour féliciter le canton de Genève de ne pas construire assez de logements. Hier soir Jean-Michel Thénard, Maire socialiste de Saint Julien et candidat à sa réélection au Conseil Régional est intervenu sur le plateau de Léman Bleu pour dire que les efforts de construction de logements à Genève avançaient. Guillaume Mathelier intervenait ce matin aussi sur Radio Cité pour se féliciter de l'absence de construction de logements à Genève.. il peut difficilement dire autre chose puisque c'est lui qui bloque l'un des principaux projets : les communaux d'Ambilly.

En résumé, "tout va bien Mme la Marquise" selon Jean-Michel Thénard (PS) et Guillaume Mathelier (PS). Pas de chance, juste après lui, intervient une députée MCG du Grand Conseil, qui informe que la commission logement du Grand Conseil ne s'est pas réunie depuis fin novembre. Pour certains députés du Grand Conseil comme pour Jean Michel Thénard et Guillaume Mathelier, il n'y a pas de problème de logement à Geneve. Circulez il n'y a rien à voir.

Cette semaine, ce sont quatre habitants de la commune qui m'ont contacté : "Ca fait 3 ans que j'essaie d'obtenir un RDV avec le Maire" me dit l'un. Le Maire refuse de nous recevoir me disent des habitants de Cervonnex ou d'autre de la rue des Chênes. Si le Maire refuse de recevoir les habitants, il n'est pas étonnant que le Maire ignore leur détresse sur la question des coûts des logements.

Je débattrai avec Jean-Michel Thenard, Maire de Saint Julien et candidat PS aux élections régionales lundi matin à 7h10 sur Radio Cité sur 92.2.

jeudi, 25 février 2010

Installation des Genevois dans le genevois français faute de logements à Genève : réactions médias

Pour information vous trouverez ci-dessous des liens vers trois articles parus dans Le Temps et la Tribune de Genève au sujet de mes notes sur la publication par Genève des nouvelles statistiques de construction de logement pour 2009.

Point de vue de Pascal Décaillet à lire ici.

Point de vue de Jean-François Mabut à lire ici.

Article de Christian Lecomte à lire ici.

mercredi, 24 février 2010

Logements à Genève : le moulin à palabre risque de se mettre en route

Les nouveaux chiffres publiés par l'OCSTAT sur la nouvelle réduction des constructions de logement à Genève scandalisent tous ceux qui se sont engagés dans la construction du projet d'agglo et dans le financement d'infrastructures de transport en commun transfrontaliers.

Le moulin à palabre genevois redémarre : les socialistes accusent les libéraux de refuser de construire dans les zones de villas ; les Socialistes devraient plutôt aider à attirer des investisseurs dont on a besoin pour financer la construction des logements. Les Libéraux désignent du doigt les zones agricoles ; Les Libéraux devraient plutôt construire dans les 44% d'espaces urbanisés occupés par les quelques 10% de propriétaires de villas dans les communes dont ils ont la charge. Personne ne se pose la question de suspendre les incitations fiscales pour les hedge-funds tant que Genève n'aura pas construit assez de logements pour ses enfants. Les uns estiment qu'il faut construire là où il y a déjà des logements pour favoriser l'usage et le développement des transports en commun. Les autres estiment au contraire qu'il faut construire là où il y a peu de logements pour répartir la charge. Chaque élu communal nous sort 36 raisons pour lesquels ce n'est pas dans sa commune qu'il faut construire, mais dans la commune voisine.

Le comble du ridicule revient à Anne Mahler, Présidente des Verts genevois, qui me disait ce matin "Mais Puplinge à beaucoup construit de 1975 à 1978" (sic). Le temps passe vite Mme Mahler... c'était déjà il y à 35 ans. Depuis la population de Genève a augmenté de près du tiers. Puplinge n'a pas construit de logements mais les habitants de Puplinge ont eu des enfants depuis 35 ans. Anne Mahler reconnaissait qu'un parent qui mettrait ses enfants à la rue pour louer leurs chambres à des banquiers serait un voyou.. sans prendre conscience que c'est ce qui a été fait par les autorités de Puplinge. Mme Mahler ira soutenir ce soir les candidats d'Europe Ecologie à Annemasse. Un soutien encombrant pour des écologistes qui prônent la densification nécessaire au développement des transports en commun. Evidemment que d'autres communes doivent plus construire que Puplinge, mais Puplinge aussi doit construire pour ses enfants. Le symbole de 0 logement sur 2004-2008 est fort de provocation.

Tout le monde est d'accord sur le diagnostic de la crise du logement.. et chacun blâme l'autre plutôt que d'assumer sa responsabilité. Dans cette fuite des responsabilités, les uns affirment que ce n'est pas la responsabilité des communes... pourtant les candidats au Conseil d'Etat soulignait l'importance de la collaboration des communes en octobre dernier.

La réalité c'est que dans toutes les communes les habitants ont des enfants et que donc toutes les communes doivent construire. Celles qui sont proches des axes de transport en commun plus que les autres. Celles qui veulent des transports en commun et des services publics plus que les autres.

On entend exactement les mêmes discussions depuis 30 ans, la crise du logement elle, s'aggrave chaque année un peu plus. Pendant que le moulin à palabres redémarre, ce sont encore 18 familles qui aujourd'hui devront quitter le canton pour le Genevois français parce que les très rares logements disponibles auront été loués par les cadres des entreprises que Genève fait venir. Ce sont 10 automobilistes de plus qu'on trouvera sur les routes demain matin. Ce soir des milliers de parents dormiront à nouveau dans leur salon. Des milliers d'enfants dormiront à 2 ou 3 par chambre. Aujourd'hui encore quelques infirmières, des maçons, des caissières, des professeurs, des policiers, des douaniers, des ouvriers, des employés devront quitter le Genevois franco-suisse parce qu'ils n'ont plus les moyens de vivre.

Pendant que des députés cantonaux se renvoient la balle, quelques élus communaux ont agit en contribuant à la construction de logements pour les habitants : les conseillers administratifs de Confignon (Alain Dreier, Françoise Joliat, Dinh Manh Uong), ceux de Satigny (Martine Roset, Philippe Poget, Claude Guinans), ceux de Bellevue (Marcel Beauverd, Daniel Fabbi, Catherine Dupasquier), ceux du Grand Saconnex (Arthur Plée, Elizabeth Böhler Goodship, Jean Marc Comte) et ceux de Plan les Ouates (Geneviève Arnold, Thierry Durand, Laurent Seydoux), et leurs prédécesseurs et leurs conseillers municipaux qui les ont soutenus. Ils doivent être soutenus et encouragés. Peut-on espérer que d'autres assument leurs responsabilités, reconnaissent leurs erreurs passées et fassent des propositions pour l'avenir qui dépendent d'eux plutôt que de renvoyer la responsabilité aux concurrents politiques ?

Interventions médias

Vous trouverez ci-dessous deux nouvelles interventions dans les médias.

Je suis l'invité de la rédaction de RCF ce jour. J'y explique nos propositions pour rendre la région Rhône-Alpes accessible à tous les habitants. Vous pouvez écouter mon intervention ici.

J'ai également été invité ce matin de Radio Cité pour intervenir sur les nouveaux chiffres de construction de logements à Genève. Vendredi l'institut statistique cantonale a révélé que Genève n'avait construit que 1200 logements en 2009. C'est une violation des engagements pris par Genève dans le projet d'agglomération de décembre 2007. Vous pouvez écouter mon intervention ici (émission du 24 février 2010).

 

 

mardi, 23 février 2010

Des démocrates de Haute-Savoie qui ont des métiers comme les vôtres

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Voilà une photo des candidats du Mouvement Démocrate pour les élections régionales des 14 et 21 mars. Nous avons fait le choix d'une liste de personnes qui ont des métiers comme les vôtres. Nous estimons que c'est comme cela que nous pourrons mieux vous représenter a la région, parce que nous avons dans nos vies les mêmes préoccupations que les vôtres. Les listes concurrentes ont au contraire fait le choix de représenter en positions éligibles principalement le microcosme politique de Haute-Savoie, ses cumulards de mandat temps plein depuis la fin du IIème millénaire après Jésus Christ et ses collaborateurs parlementaires.

Nous avons fait le choix du renouvellement politique. Il nous a semblé logique que notre département qui est l’un des plus jeunes de France soit représenté par des élus d’une nouvelle génération.

Nous avons fait le choix de la diversité des territoires et des bassins de vie en Haute-Savoie. A nous cela nous semble normal !

1, M. VIELLIARD Antoine, SAINT JULIEN EN GENEVOIS, 38 ans, Responsable commercial en entreprise, Conseiller Municipal

2, Mlle MICOLLET Sophie, ANNECY, 25 ans, Chef de projet vente-communication à Rumilly

3, M. DEPREZ Jean-Philippe, LA ROCHE SUR FORON, 35 ans, Proviseur adjoint à Annecy, Conseiller Municipal

4 Mme MAHREZ Hafida, SEYNOD, 46 ans, Agent à la communauté d'Agglo d'Annecy, Conseillère Municipale

5 M. LE BOUTEILLEC Erwan, CRAN GEVRIER, 32 ans, Professeur d'histoire géographie

6 Mme TERRIER TOUATTI, Rebecca, PRINGY, 36 ans, Juriste en entreprise

7 M. DUCRETTET Pascal, THYEZ, 46 ans, Artisan Menuisier, Maire Adjoint

8 Mme PELLET-VION Sylvie, VETRAZ MONTHOUX, 52 ans, Infirmière

9 M. TEYSSIER Hervé, CREMPIGNY BONNEGUETE, 46 ans, Formateur en école privée, Maire

10 Mme COLLOUD Christine, DUINGT, 53 ans, Responsable administrative d'entreprise

11 M. CURDY Christian, VETRAZ MONTHOUX, 57 ans, Technico commercial, Président de la fédération nature environnement de Haute Savoie

12 Mme LEMERLE Lydie, ANDILLY, 38 ans, Fonctionnaire hospitalier à Saint Julien, Présidente d'une association de parents d'élèves

13 M. CHESSEL Pascal, LARRINGES, 53 ans, Adjoint administratif aux hôpitaux du Léman

14 Mme GRANCHER Christelle, BONNEVILLE, 33 ans, Enseignante en congé parental

15 M. TURK SAVIGNY Eddie, RUMILLY, 33 ans, Assistant d'éducation

16 Mlle GUEGUEN Dominique, SAINT-JULIEN EN GENEVOIS, 56 ans, Pharmacienne, Conseillère Municipal

17 M. SAMSON Eric, NEUVECELLE, 42 ans, Consultant en ressources humaines

18 Mme JOHN Claudette, MEILLERIE, 60 ans, Enseignante, Bénévole à l'ADMR

19 M. POLES Pierre, ANNECY, 43 ans, Médecin urgentiste, Conseiller Municipal

 

Ordre du jour du Conseil Communautaire du 1er mars 2010

Vous trouverez ci dessous l'ordre du jour du Conseil Communautaire du 1er mars qui se tiendra au batiment ATHENA a Archamps. Je suis a votre disposition pour toute remarque ou suggestion concernant l'ordre du jour.

Ordre du jour du Conseil Communautaire du 1er mars 2010.pdf

Plus que quelques mois pour tenir les engagements de Genève sur les logements

Sur les 10 dernières années ce sont 10 000 personnes qui se sont installées chaque année dans le Genevois franco suisse. C'est leur employeur attiré par les exonérations fiscales exorbitantes (exonération totale d'impôts sur les sociétés sur le profit réalisé à l'extérieur de la Suisse) qui a obligé ces personnes à venir s'installer dans le Genevois franco Suisse. Un tiers a pu s'installer à Genève et les deux tiers ont du s'installer dans le genevois français et le district de Nyon faute de logements à Genève.

Pour loger une partie de ces personnes à proximité des transports en commun et pour rattraper le retard, il faudrait que Genève construise 5000 logements par an. Lors de la signature du projet d'agglo en décembre 2007, Genève avait pris l'engagement d'en construire seulement 1600. Un chiffre dérisoire mais accepté par les partenaires français - augmenté depuis à 2500 logements par an. Les chiffres pour 2009 viennent de sortir : seulement 1230 logements dans le canton. Il y a de moins en moins de logements et le Conseil d'Etat souhaite encore faire venir les Hedges Funds de Londres !!!

Les élus français qui ont contribué au projet d'agglo se sentent trahis, violés. Nous avons fait notre part du travail : plus de 100 millions d'euros investits dans le CEVA. La capacité de la ligne D augmentée de +50% en décembre 2009. Pendant ce temps là, Genève a continué à faire venir du monde et à ne pas construire de logements.

L'exaspération cède le pas à la colère. Les élus qui avaient travaillé de manière constructive à l'élaboration du projet d'agglo sont trahis. Côté Français les infirmières, les assistantes maternelles et les maçons ont déjà dû quitter le genevois français. Si la pression foncière augmente il n'y aura bientôt plus de professeurs, de gendarmes, de caissières, de policiers ni de fonctionnaires territoriaux : les coûts des logements ne leur permettent pas de vivre décemment. Il n'y aura pas plus de petits enfants que de grand parents.

Nous avons été patients - ça fait 30 ans que ça dure ! Nous avons fait confiance à Genève. Mais notre patience à des limites. A quoi bon contribuer à réduire les problèmes de mobilité si Genève continue de les aggraver par les incohérences de ses politiques économiques et du logement ? A quoi bon construire le CEVA pour 50 000 usagers quotidiens si Genève expulse 50 000 de ses habitants dans le Genevois français tous les 7 ans ? A quoi bon augmenter la capacité de la ligne D et créer de nouvelles lignes si celà ne sert qu'à permettre à Genève de fuire sa responsabilité sur la construction de logements ?

Genève n'a plus beaucoup de temps pour convaincre ses partenaires de sa bonne foi. Si les prochaines statistiques sur les constructions de logements à Genève sont aussi desastreuses, il n'y aura plus de majorité en France pour financer les projets de transports en commun transfrontaliers. Ceux-ci devront être suspendus à la tenue par Genève de ses engagements contractuels du projet d'agglo. On pourra préparer les études, bloquer les financements.. mais il n'y aura pas un seul coup de pioche ou de marteau piqueur, pas une seule commande de bus, tant que Genève ne construira pas suffisament de logements. Le Maire d'Annemasse et le Maire de Saint Julien, interessés par les subventions de Berne pour leurs gares respectives, n'auront pas de majorité d'élus derrière aux pour apporter la signature française nécessaire au nouveau projet d'agglo. Sans signature française sur le projet d'agglo, Genève devra laisser filer les subventions fédérales pour Zürich et Bâle.

Le genevois français n'a pas les moyens financiers d'empêcher Genève de se suicider dans la paralysie des embouteillages par ses incohérences politiques.

Sur le sujet :

Dans Le Temps : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/847273ae-1ffa-11df-b561-f...

Sur Radio Cité : http://www.radiocite.ch/menu-143-39-07h08h-:-p-decaillet....

lundi, 22 février 2010

Confignon, Satigny, Bellevue, Grand Saconnex et Plan les Ouates : les 5 communes genevoises qui construisent assez de logements

Sur les 100 plus grandes communes du Genevois franco suisse, seulement 5 communes genevoises ont construit plus de 2% de logements en moyenne par année : Confignon (+4,67%), Satigny (+3,9%), Bellevue (+3,40%), Plan les Ouates (+2,71%) et le Grand Saconnex (+2,24%). Pour être exhaustif et citer toutes les communes responsables qui logent leurs jeunes et ne contribuent pas à les expulser du canton il faut ajouter des communes de plus petite taille : Aire-la-Ville (+6,59%), Soral (+3,33%), Russin (+3,01%), Chancy (+2,89%) et enfin Laconnex (+2,07%).

Sachant que Genève par sa politique fiscale attire près de 10 000 habitants supplémentaires dans le Genevois franco suisse, l'absence de constructions de logements dans toutes les autres communes conduit ces nouveaux habitants à se loger dans le canton au détriment des jeunes genevois contraints à l'exil. 27 habitants supplémentaires chaque jour. 18 qui sont obligés d'aller se loger au delà des limites du canton... et qui font 10 automobilistes de plus chaque jour.

Malheureusement les efforts de ces communes exemplaires est réduit à néant en raison de l'absence de construction de logements dans les autres communes. Je pense tout particulièrement à Troinex dont le Maire met chaque jour des obstacles à la circulation. M. le Maire de Troinex, tant que Genève ne construira pas de logements proche des transports en commun (près de Bachet de Pesay par exemple !) ce sont 10 automobilistes de plus qu'il y aura sur les routes du canton... dont 1 ou 2 de plus qui passera par Troinex. Avec seulement 0,5% de logements supplémentaires par années construit à Troinex sur 2004 à 2008 ce sont environ 64 familles que vous avez contraint à l'exil... et à l'automobile !

Je pense aussi tout particulièrement à la commune de Lancy qui veut instaurer une zone bleue pour empêcher les gens de venir en voiture travailler. Mais Lancy n'a construit que 0,87% de logements supplémentaires au lieu des 2% nécessaires pour accueillir la population que Genève attire à coup d'exonérations fiscales. Faute de logement à Lancy ce sont 694 familles genevoises qui ont été contrainte d'aller vivre loin des transports en commun... et maintenant Lancy voudrait leur interdire de venir travailler !

Je pense encore à la commune d'Onex (seulement +0,19% de logements)... dont un conseiller administratif est candidat à la Présidence du Parti Socialiste : René Longet. Plutôt curieux de voir qu'un socialiste contribue aussi significativement à la crise du logement. Les socialistes genevois peuvent ils élire à leur présidence un homme qui contribue à paupériser les Genevois les plus modestes en contribuant à la hausse de l'immobilier ? Faute de logements à Onex ce sont environ 713 familles qui ont du quitter le canton sur 2004-2008. Si Confignon peut construire 4,67% de logements annuels alors Onex peut construire. Si Annemasse peut construire +2,3% de logements annuels alors Onex peut le faire aussi.

Il est temps que Genève soit cohérente entre sa politique économique qui consiste à faire venir 10 000 personnes par an dans le Genevois franco suisse et sa politique du logement. Les incohérences actuelles aggravent chaque jour nos problèmes de circulation en obligeant 10 actifs chaque jour à aller se loger loin des réseaux de transport en commun.

Les chiffres publiés vendredi sur la nouvelle baisse des constructions à Genève en 2009 sont une véritable insulte pour toutes les personnes qui se sont engagées dans la construction du projet d'agglomération. L'agacement commence à céder la place à la colère parmi les élus français. Le coût du foncier devient invivable pour tous les habitants qui ont des revenus français et les entreprises. Il est temps d'agir rapidement. Nous sommes voisins et devons préserver ensemble la qualité de vie du Genevois franco suisse. L'agglomération franco valdo genevoise doit se faire : en construisant plus de logements à Genève, en créant plus d'emploi dans le Genevois français et en développant les transports en commun. Si Genève ne fait pas sa part du travail alors c'est toute la coopération transfrontalière qui s'écroulera.

Source : Observatoire statistique transfrontalier/OCSTAT : http://www.ge.ch/statregio-francosuisse/telechargements/t... (onglet 2)

dimanche, 21 février 2010

Logements : les communes qui construisent et celles qui ne le font pas !

La crise du logement dans le Genevois franco suisse touche maintenant TOUS les habitants. Ceux qui ne peuvent pas se loger. Ceux qui sont coincés dans les embouteillages parce que ceux qui ne peuvent plus se loger à proximité des transports en commun sont contraints d'utiliser leur voiture. Les habitants qui peuvent se loger.. mais aux prix de sacrifices sur leur pouvoir d'achat. Ceux qui se logent mais doivent dormir dans le salon ou mettre tous les enfants dans la même chambre. Les entreprises qui doivent répercuter les coûts des logements sur les salaires. Même les multinationales qui ne peuvent plus loger leurs expatriés et même les expatriés qui vivent 6 mois dans des logements temporaires avant de pouvoir faire venir leur famille. Les commerçants dont les clients sont paupérisés. Les agriculteurs dont les cultures sont polluées par le traffic incessant de ceux qui n'ont pas pu se loger.

Trop d'inaction. Trop de promesses non tenues. Trop de mensonges : comme les mensonges de Mark Muller qui en campagne électorale promettait une accélération des livraisons de logements. Hier Le temps annonçait le chiffre pour 2009 : seulement 1230 logements construits à Genève. Il en aurait fallu 5000 pour cesser d'aggraver les problèmes de circulation. Le conseil d'Etat en avait promis seulement 1600, il a augmenté ses objecifs à 2500. Mark Muller en campagne avait promis une imminente accélération arguant des délais de construction. C'est le contraire qui se réalise : une baisse des constructions et une baisse de -28% des mises en chantier. On savait Mark Muller incompétent, on le découvre ce matin malhonnête devant ses électeurs.

Voilà les noms des communes qui construisent pour limiter les problèmes... et les noms des communes qui ne construisent pas et qui agravent la crise du logement. Un carton rouge tout particulier pour les communes d'Avully et de Puplinge à Genève dont l'égoïsme porté à son comble les a conduit à ne construire AUCUN logement en 5 ans ! Il n'y a pas d'autre mot que le terme de VOYOUS pour désigner les exécutifs de ces communes qui se contre foutent de la détresse de leurs jeunes qui ne peuvent plus se loger pour ne satisfaire que les égoïsmes des bien logés.

Le tableau cidessous liste les 100 plus grandes communes du Genevois franco suisse. En verts les communes qui construisent. En rouge celle qui ne construisent pas. Le % indique la proportion de logements nouveaux sur la période 2004-2008. Il faudrait que ces communes, surtout celles desservies par des transports en commun, construisent entre 1,5% et 2% pour absorber la croissance démographique généré par la politique fiscale du canton de Genève.

Commune

 

En %

1

Prevessin-Moëns

CC Pays de Gex

11,68%

2

Etrembières

Agglo Annemasse

8,77%

3

Ornex

CC Pays de Gex

6,64%

4

Vetraz-Monthoux

Agglo Annemasse

6,55%

5

Archamps

CC du Genevois

6,50%

6

Cessy

CC Pays de Gex

6,18%

7

Allinges

CC Collines du Léman

4,86%

8

Rolle

District de Nyon

4,83%

9

Beaumont

CC du Genevois

4,80%

10

Confignon

Genève

4,67%

11

Mont-sur-Rolle

District de Nyon

4,49%

12

Gex

CC Pays de Gex

4,45%

13

Veigy-Foncenex

CC Bas Chablais

4,29%

14

Bonne

Agglo Annemasse

4,28%

15

Cranves-Sales

Agglo Annemasse

4,28%

16

Satigny

Genève

3,93%

17

CC Collines du Léman

 

3,64%

18

CC Pays de Gex

 

3,62%

19

Bonneville

CC Faucigny Glières

3,53%

20

Begnins

District de Nyon

3,43%

21

Bellevue

Genève

3,40%

22

Peron

CC Pays de Gex

3,34%

23

Châtillon-en-Michaille

CC Bassin Bellegardien

3,22%

24

Douvaine

CC Bas Chablais

3,09%

25

Thoiry

CC Pays de Gex

3,07%

26

Valleiry

CC du Genevois

3,04%

27

Crozet

CC Pays de Gex

2,97%

28

Reignier

CC Arve et Salève

2,92%

29

Thonon-les-Bains

 

2,89%

30

CC Arve-Salève

 

2,83%

31

Coppet

District de Nyon

2,79%

32

Plan-les-Ouates

Genève

2,71%

33

CC Faucigny-Glières

 

2,70%

34

CC Annemasse - Les Voirons

 

2,60%

35

CC du Genevois

 

2,58%

36

Divonne-les-Bains

CC Pays de Gex

2,48%

37

Ville-la-Grand

Agglo Annemasse

2,45%

38

CC Bas-Chablais

 

2,44%

39

Messery

CC Bas Chablais

2,39%

40

Bellegarde-sur-Valserine

CC Bassin Bellegardien

2,36%

41

District de Nyon

 

2,33%

42

Annemasse

Agglo Annemasse

2,30%

43

Grand-Saconnex

Genève

2,24%

44

Bons-en-Chablais

CC Bas Chablais

2,20%

45

Saint-Genis-Pouilly

CC Pays de Gex

2,18%

46

Chens-sur-Léman

CC Bas Chablais

2,17%

47

CC Bassin bellegardien

CC Bassin Bellegardien

2,16%

48

CC Semine

 

2,14%

49

Anthy-sur-Léman

CC Bas Chablais

2,05%

50

Collonges-sous-Salève

CC du Genevois

2,05%

51

Ambilly

Agglo Annemasse

2,02%

52

Founex

District de Nyon

1,95%

53

Collonge-Bellerive

Genève

1,95%

54

Gland

District de Nyon

1,90%

55

Viry

CC du Genevois

1,86%

56

Arzier

District de Nyon

1,81%

57

Saint-Cergue

District de Nyon

1,64%

58

Saint-Cergues

Agglo Annemasse

1,58%

59

Saint-Julien-en-Genevois

CC du Genevois

1,51%

60

Versoix

Genève

1,49%

61

Pers-Jussy

CC Arve et Salève

1,49%

62

Crans-près-Céligny

District de Nyon

1,45%

63

Ferney-Voltaire

CC Pays de Gex

1,45%

64

Versonnex

CC Pays de Gex

1,44%

65

Monnetier-Mornex

CC Arve et Salève

1,42%

66

Sciez

CC Bas Chablais

1,40%

67

Genthod

Genève

1,34%

68

Prangins

District de Nyon

1,29%

69

Margencel

CC Bas Chablais

1,28%

70

Anières

Genève

1,25%

71

Nyon

District de Nyon

1,19%

72

Veyrier

Genève

1,12%

73

SIVOM Vallée verte

 

1,09%

74

Habère-Poche

SIVOM Vallée Verte

1,07%

75

Vernier

Genève

1,03%

76

Bernex

Genève

1,01%

77

Ayze

CC Faucigny Glières

1,01%

78

Meyrin

Genève

0,94%

79

Lucinges

Agglo Annemasse

0,93%

80

Gaillard

Agglo Annemasse

0,91%

81

Lancy

Genève

0,87%

82

Petit-Bornand-Glières

CC Faucigny Glières

0,84%

83

Pregny-Chambésy

Genève

0,78%

84

Carouge

Genève

0,72%

85

Bardonnex

Genève

0,72%

86

Vandoeuvres

Genève

0,70%

87

Canton de Genève

 

0,66%

88

Bogève

SIVOM Vallée Verte

0,61%

89

Perly-Certoux

Genève

0,60%

90

Commugny

District de Nyon

0,59%

91

Cologny

Genève

0,53%

92

Meinier

Genève

0,50%

93

Troinex

Genève

0,50%

94

Chêne-Bougeries

Genève

0,46%

95

Chêne-Bourg

Genève

0,46%

96

Thônex

Genève

0,45%

97

Genève

Genève

0,23%

98

Onex

Genève

0,19%

99

Puplinge

Genève

0,00%

100

Avully

Genève

0,00%

vendredi, 19 février 2010

PAS de logements = + d’embouteillages à Genève

effort de construction de logement entre 2000 et 2007.JPGLe tableau ci-joint produit par l'observatoire statistique transfrontalier montre jusqu'à la caricature la destruction de notre qualité de vie par des embouteillages croissants.

Sur la période 2000 à 2007, le canton de Geneve a construit moins de 1,1% de logements nouveaux par an (en couleur claire sur le graphique). Pendant ce temps là les communes du Genevois français ont construit +2,4% de logement par an (en couleur foncée sur le graphique).

Qu'on n'aille pas nous raconter qu'il n'est pas possible de construire des logements à Genève : quiconque regarde notre agglomération du Salève constatera que nous sommes la seule agglomération au monde assez incohérente et désorganisée pour placer sa campagne entre son centre ville et sa périphérie. C'est très joli, mais cela rend prohibitif le financement de transports en commun efficaces à travers les kilomètres de la campagne genevoise.

La politique économique et fiscale Genevoise attire chaque jour 27 nouveaux habitants dans le Genevois franco-suisse. La politique du logement consiste à ne pas construire assez de logements pour ces habitants. L'incohérence de ces deux politiques qui dépendent de deux magistrats différents conduit à la « création » de 10 automobilistes supplémentaires chaque jour ! Oui 10 automobilistes chaque jour.

L'incapacité chronique de Geneve à construire des logements conduit à l'expulsion de fait de la jeunesse genevoise, à la paupérisation de tous les habitants du Genevois franco suisse dont le pouvoir d'achat est constamment amputé des coûts des logements. Elle pénalise les entreprises. Détruit notre qualité de vie. Nous conduit à la paralysie des embouteillages.

Il est temps que les partis politiques Genevois qui prétendent faire de la construction de logements une priorité se désolidarisent des Maires de leurs rangs qui s'y opposent. Il est impératif que tous ceux qui sont pénalisés par l'absence de logements, leurs coûts et les embouteillages que cela créé se mobilisent pour faire contre poids à quelques propriétaires égoïstes afin que seuls des Maire pro-logements soient élus lors des prochaines municipales genevoises.

Il serait dommage que les élus français soient obligés de retarder leurs investissements dans les transports en commun tant que Genève aggravera la situation par les incohérences de ses politiques économiques et de logements.

jeudi, 18 février 2010

Pourquoi tant d'écologistes français rejoignent le Mouvement démocrate

Christian Curdy, brillant candidat des Verts aux cantonales à Annemasse en 2001 et 2008 a souhaité être candidat sur les listes du Mouvement démocrate de Haute-Savoie. Bernadette Robert Wyss, conseillère régionale verte sortante est sur la liste du MODEM dans l'Ain. Yann Wehrling, ancien porte parole des Verts, conduit la liste du Mouvement Démocrate en Alsace. Jean-Luc Bennahmias, ancien secrétaire national des Verts est député européen MODEM.

article Dauphine Christian Curdy regionales.pdf

La liste est très longue de ces responsables écologistes qui ont rejoint le Mouvement Démocrate. Il est plus intéressant de comprendre leurs motivations.

Yann Wehrling constate que nos positions sont plus respectueuses de l'environnement que celles de Verts. Selon ses mots « chez les Verts le radicalisme est un masque qui cache mal l'absence d'idées et de propositions ». D'autres parlent même d'un vernis écologiste dénué de contenu.

Et à y réfléchir c'est vrai qu'on a du mal à lister les propositions des Verts français au delà d'un positionnement politique. A la différence des Verts Genevois qui eux ont des positions courageuses, constructives et respectueuses de l'environnement.

Par leurs positions radicales les Verts français sont en partie responsables du retard pris par la France dans la protection de son environnement. La Région Rhône-Alpes avait commencé à développer les Train Express Régionaux bien avant l'arrivée des Verts. En s'arcboutant sur des positions radicales comme refuser le mot "autoroute" dans les délibérations les Verts de Rhône Alpes ont perdu la crédibilité nécessaire pour faire avancer la protection de l'environnement.

A la communauté de communes du Genevois il n'y a pas de Verts pour défendre le développement durable. Ils sont trop radicaux pour participer à des équipes municipales ou alors parfois seulement comme faire valoir d'équipes qui ne les écoutent pas. En général, moins un Maire comprend les contraintes environnementales plus il va chercher un alibi Vert à mettre dans son équipe. Dans le Genevois c'est Pierre Curtenaz, Maire de Feigères et les membres de son équipe, Christian Burnier, Maire de Savigny, Frédéric Sansa, quelques autres et moi qui défendons les thèmes du développement durable : le développement des transports en commun, le recyclage des déchets, une urbanisation plus durable ou des normes de constructions respectueuses de l'environnement. Selon Yann Wehrling, c'est par paresse que les Verts français restent dans leur radicalisme et renoncent à influencer la société française.

Une écologie durable c'est une politique qui investit massivement dans le développement des énergies renouvelables comme alternative durable au nucléaire comme le propose le Mouvement Démocrate ce n'est pas renoncer du jour au lendemain au nucléraire ou empêcher le traitement des déchets. Une écologie durable c'est une écologie qui s'attachent à développer massivement les transports en commun comme alternative à la voiture, ce n'est pas d'interdire la voiture là où elle est nécessaire. Une écologie durable c'est une écologie qui accélère des normes de construction environnementales. Pour que l'écologie soit durable et profonde, elle ne doit pas se faire au détriment des êtres humains, des relations sociales ou de l'emploi.

Quand on ajoute à ce vide de propositions la présence sur les listes d'Europe Ecologie pour les régionales de représentants du Parti Fédéraliste et Régionaliste de Savoie, on ne comprend plus très bien ce qui fait l'identité des Verts.

Les idéologies de la décroissance sont des idéologies du chômage de masse. L'écologie durable que propose le Mouvement démocrate avec les nombreux écologistes qui l'ont rejoint, c'est une écologie qui invente une nouvelle croissance qui préserve les ressources naturelles et le cadre de vie.

17:12 Publié dans Environnement | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mercredi, 17 février 2010

Des raisons d'espérer dans un peu plus de justice et d'équité

Les gens que je rencontre dans cette campagne perdent espoir. Ils font face à des difficultés quotidiennes insurmontables. Ce matin une dame me racontait l'histoire de ce petit voisin de 9 ans qui avait récupéré un chat accidenté sur la route. Il l'avait amené chez le vétérinaire. Puis l'avait ramené chez lui. Sa mère n'avait pas les moyens de s'occuper d'un chat alors le petit a dû le remettre à la où il l'avait trouvé. Mais il était enregistré chez le vétérinaire comme propriétaire du chat. Responsable des vaccinations. L'huissier envoie une relance puis deux. L'affaire passe devant le juge de proximité qui condamne la mère à payer 95 euros pour absence de vaccination. La mère, illettrée, se sent démunie face à cette injustice. Elle a dû payer ces 95 euros qui ont amputer son budget mensuel.

C'est le sentiment qu'on ressent dans cette campagne. Pas seulement de la part de gens aux revenus modestes. On sent cette même désespérance de la part des Maires de Haute-Savoie. Eux aussi sont atterés par les errances du pouvoir. Ils voient avec terreur s'approcher la mise en faillite de l'Etat qui rejaillira sur les finances de leurs communes. Ils observent incrédules les erreurs de jugement profonde de responsables départementaux qui composent une liste entre amis professionels de la politique du bassin annécien. Ils écoutent affligés le PS et l'UMP s'invectiver l'un l'autre pour leur mauvaise gestion respective à la tête de l'Etat et de la Région, plutôt que de contribuer à améliorer la gestion publique dont ils ont la charge. Beaucoup ont renoncé à dire ce qu'ils pensent de ces dérives - intimidés par les menaces politiques. Lors des municipales à Annecy, Chamonix ou Saint Julien, ils ont constaté de quoi le parti majoritaire est capable, en concertation avec le Parti Socialiste, pour préserver les intérêts du bipartisme au détriment de l'intérêt général. Alors ils gardent le silence... en tout cas publiquement, mais n'en pensent pas moins.

Quand ils nous voient sur les marchés ou à faire du porte à porte, certains nous font part de leur découragement. Peut-on encore lutter contre ce parti unique - et son allié objectif du bipartisme, le parti socialiste - ? Peut-on lutter contre un pouvoir allié aux holdings des BTP, de l'armement et des médias qui a mis sous sa coupe le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire ? Ils croyaient que nous avions abandonné.

Ils nous voient alors poursuivre ce combat. Tenir tête. Expliquer nos projets pour la région. Ils lisent notre projet de société humaniste. Ils nous voient refuser de monter la moitié de la France contre l'autre. Financer nos campagnes avec nos économies. Prendre de notre temps pour aller à la rencontre des gens. Ils constatent que nous gardons espoir. Alors eux même reprennent espoir.

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dimanche, 14 février 2010

Débat régionales sur La Voix est Libre (France 3)

Vous trouverez en lien ci-dessous l'émission La Voix est Libre de ce samedi dans laquelle je débats avec Jean-Claude Carle (tête de liste UMP) et Jean-Paul Macé (Tête de liste de Lutte Ouvrière) des enjeux des régionales pour la Haute-Savoie.

C'est pour moi un honneur que de débattre avec Jean-Claude Carle, Conseiller régional "since MCMLXXXVIII après JC" cumulant avec les fonctions de sénateur "since MCMXCV après JC"... on a l'impression de débattre avec l'histoire en personne.

La Voix est Libre spéciale régionales 2010

 

08:49 Publié dans Politique nationale | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 12 février 2010

Compte rendu du Conseil Municipal du jeudi 12 février

Le Conseil Municipal du mois de février est souvent très léger à Saint Julien en Genevois. On ne sait pas bien pourquoi l'exécutif a peu de proposition en février mais c'est une constante. Seulement 3 déliberations... plus une supplémentaire ajoutée à la dernière minute. Bien moins que les conseils à 24 déliberations qu'on a eu parfois.

Pour compenser cette absence de contenu, nous avons eu une présentation sur les projets d'entrée de ville côté ouest. Il s'agit d'une entrée de ville au niveau de l'ancienne route de Lyon qui relierai la nationale en provenance de Viry à la route des Sardes qui seraient alors à double sens. Une autre variant consiste à relier ce passage à la route qui arrive sur le parking d'Intermarché. Nous avons quelques échanges sur ces variantes. Sur le fond tout le monde est d'accord, nous avons besoin de nouvelles entrées et sorties de ville. Les prochaines étapes et les échéances sont un peu floues si ce n'est que la réflection continue.

Nous passons à l'ordre du jour. Le Maire demande l'accord du Conseil pour ajouter une délibération sur une exonération pour le casino afin que celui-ci apporte une contribution de 50 000 euros à Guitare en Scène. La délibération aurait dû être vue en commission sur le casino mais celle-ci n'a pas pu se réunir car Bernard Laporte, propriétaire du casino était coincé par la neige ce jour là. Le projet de délibération nous est parvenue après les délais légaux qui exigent 5 jours francs avant le Conseil Municipal. Ca arrive régulièrement. Ces délibérations arrivées avec retard ont une validité juridique douteuse. Le Maire demande au Conseil son accord pour ajouter cette délibération. Coup de théâtre, François Cena, le premier adjoint exprime son opposition. Il est suivi par une majorité d'adjoints. Le Maire met au voix. Une majorité s'oppose à cette proposition du Maire. On peut comprendre ce vent de fronde : ce n'est pas la première fois qu'une délibération qui concerne Guitare en Scène viole les procédures habituelles.

Vient ensuite une délibération de modification du PLU et de révision simplifiée. Les modifications sont présentées dans l'ordre du jour que vous trouverez ci-joint. Aucune objection à ces modifications. La révision simplifiée est pour le moins curieuse. La démarche de révision simplifiée est une démarche lourde. Nous avons eu une première délibération en juillet, en voilà une seconde. Il y aura maintenant une enquête publique avec un commissaire enquêteur qui vient d'être nommé. Il faudra à nouveau une nouvelle délibération. On s'attend à ce que le changement soit important pour justifier un tel effort de la part de la municipalité - alors que les priorités des habitants sur le commerce, la petite enfance, la circulation et le cadre de vie connaissent des retards. Et bien non, il s'agit simplement de rendre constructive 4 parcelles d'un même propriétaire pour une plus value privée de 600 000 euros environ. Y a t'il un intérêt pour la commune ? Aucun. Il s'agit de construire des villas mitoyennes ou contigües en bordure sud du hameau de Norcier. Un projet qui va à l'encontre des principes du SCOT qui vise au contraire à densifier les zones desservies par les transports en commun. Un projet qui contribuerait à dénaturer un peu l'identité de l'un des hameaux de Saint Julien. Enfin, un projet qui détruit des terres agricoles fertiles. Plutôt contradictoire de la part d'une municipalité qui a créé une zone agricole protégée. Ce projet n'a aucun sens. C'est un bien curieux cheveu sur la soupe comme le reconnait l'adjoint à l'urbanisme. L'enquête publique permettra aux habitants de Norcier, aux agriculteurs, à ceux qui veulent préserver l'identité des hameaux, à ceux qui estiment que les nouvelles constructions doivent se faire près des transports en commun pour limiter les engorgements futurs de dire ce qu'ils pensent de ce projet.

Nous voyons encore une demande de subvention pour l'aménagement de la route des Chênes. Le projet n'est pas totalement ficelé. La municipalité doit encore régler des problèmes juridiques avec les propriétaires et aménager son projet. Mais sur le fond la route des Chênes doit être aménagée.

Enfin une demande d'accord pour un cautionnement pour des logements sociaux que nous approuvons.

Comment ont avancé les 4 priorités des habitants hier soir :

1) améliorer la circulation : présentation du projet d'entrée ouest - et d'entrée de ville par le ront point dit de Viry.

2) améliorer le cadre de vie : la révision simplifiée du PLU va à l'encontre de ce besoin des habitants

3) accueil de la petite enfance : aucune avancée hier soir

4) diversifier et renforcer le commerce : aucune avancée hier soir

jeudi, 11 février 2010

Le gone du Chaâba

Il y a quelques jours j’ai revu le film “Le gone du Chaâba”. Un film adapté du roman autobiographique d’Azouz Begag. Un film qui raconte son enfance. Né en France de parents algériens, Azouz y raconte les difficultés d’un enfant qui façonne son identité dans les bidonvilles de la banlieue lyonnaise. Encourageé par l’ambition d’un père pour son fils, il suit avec passion l’enseignement de l’école républicaine.

Depuis Azouz est devenu chercheur, écrivain et ministre. Il enseigne la sociologie dans divers universités à travers le monde. Son parcours en fait une personnalité unique dans un monde politique où tout est plus ou moins formaté par les années de cumul de mandat.

Il sera ce jeudi soir l’invité de l’émission d’Arlette Chabot dans « A Vous de Juger » en seconde partie de soirée sur France 2.

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mercredi, 10 février 2010

“Ça tombe bien je ne savais pas pour qui voter !”

En 19 années d'engagement politique je n'avais jamais entendu ca ! J'ai été interpellé parfois par des « AH NON ! Surtout pas ! » ou au contraire par des « On est avec vous ! », mais des « Ça tombe bien je ne savais pas pour qui voter ! » ça je n'avais encore jamais eu ! Et pourtant c'est la première des réactions à nos tracts oranges entendue hier sur le marché d'Annemasse.

Des électeurs qui veulent voter... mais qui ne savent pas pour qui ! Des électeurs qui veulent voter pour dire ce qu'ils ont sur la patate au sujet de la crise, de leur boulot qui a de moins en moins de sens au fur et à mesure qu'ils deviennent de plus en plus profitables, de leur vie familiale qui n'est pas simple à gérer au quotidien entre les contraintes et l'absence de solution de garde, les loyers exorbitants, les dettes qui étranglent, des impôts locaux qui augmentent et des impôts nationaux qui devront augmenter pour éponger la dette.

Mais ils ne savent pas pour qui voter. Ils sont nombreux ces électeurs qui se disent de droite dépités par les dérives de la majorité présidentielle aux ordres d'un monarque qui perd tout sens de la mesure et des réalités, et qui confond gouverner et communiquer. Ils aimeraient pouvoir dire ce qu'ils pensent... mais ne savent pas comment.

Ils sont nombreux aussi ces électeurs qui se disent de gauche qui aimeraient dire à quel point ils se sentent marginalisés de la nation par les dérives du pouvoir, de l’économie et de la société. Faut-il donc voter pour un parti socialiste dont le dernier Congrès programmatique à Reims a été plus convainquant sur les querelles de personnes ou les capacités à frauder les élections que sur l’unité sur un projet de société ? Peut-être mais sans aucun enthousiasme.

Faut-il voter pour Europe Ecologie ? Un espoir peut être.. mais qui s'accompagne de grandes désillusions lorsqu'on constate les positions trop idéologiques et souvent sectaires des candidats.

Faut-il en venir à voter FN ? Comme d'autres pissent dans des violons ?

Comment croire encore à cette mascarade du clivage droite gauche alors que des UMP figurent sur des listes PS, des socialistes sur des listes UMP, un peu de tout sur des listes vertes et un peu de verts partout. Ils débauchent pour servir leurs intérêts électoraux partisans, mais refusent de travailler tous ensemble pour servir l'intérêt général des habitants. Pourtant tous les Maires dans toutes les communautés de communes travaillent avec d'autres Maires qui ont d'autres convictions.

Nombreux sont les électeurs qui se sentent un peu comme dans un magasin vide de la fin de l'Union Soviétique. Un avant gout de ce que pourrait être le bipartisme en France. Alors quand ils nous croisent sur les marchés, ils reprennent espoir. Oui il est encore possible d'être pragmatique pour trouver des solutions aux problèmes. Oui il est encore possible de concevoir l'action politique par la réflexion plutôt que par l'opposition. Oui il y a encore des gens qui pensent qu'il faudra un jour que tous les élus des Français travaillent ensemble plutôt que les uns contre les autres. Oui il est possible d'améliorer la gestion des deniers publics pour préserver les générations futures de montagnes de dettes...

« Ça tombe bien parce que je ne savais pas pour qui voter les 14 et 21 mars ! »

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