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lundi, 15 août 2011

Rencontre avec Sa Sainteté le XIVième Dalai Lama

IMG_1899.JPGAlors que la plupart des démocraties du monde accueillent le Dalai Lama au niveau des chefs d'états et de gouvernements, notre pays se distingue par la lâcheté de ses parlementaires qui cèdent aux demandes de la Chine plutôt que de porter haut les valeurs de la France. Nos relations avec la Chine ne seront saines que sur la base d'un respect mutuel. Nos dirigeants ont montré à de multiples reprises qu'ils préfèrent le fric des contrats chinois aux valeurs, à l'éthique et à l'intégrité, bref à la grandeur de la France. La présence de René Longet, Président du PS Genevois et de Géraldine Savary, Conseillère aux Etats socialiste du canton de Vaud, faisait honneur à la Confédération Helvétique.

La seule bonne nouvelle c'est que la lâcheté des parlementaires français m'a permis de rencontrer "Sa Sainteté le XIVième Dalai Lama" à l'occasion de l'inauguration du temple Shedrub Choekhor Ling à Bossey. "Sa Sainteté" une formule de politesse assez anachronique et pas du tout pertinente pour un homme qui fait de l'humilité une manière de vivre. J'ai déjà du mal à supporter les gens qui m'appellent "M. Le Conseiller Général", qui pourtant n'est pas grand chose, et j'éprouve un peu de plaisir malicieux à flatter la vanité de certains élus en les appelant pompeusement de leur titre... alors j'éprouve beaucoup de compassion à l'égard de ces quelques individus sur terre qui doivent en permanence supporter du "Votre Sainteté" ! Il y a de quoi y perdre toute sainteté !

En le voyant je pense au parcours de cet homme issu d'une famille pauvre du désert tibétain et qui à 4 ans devient chef d'état et leader spirituel. A priori la meilleure manière de faire un nouveau riche, enfant gaté et caractériel. Mais il a subit une éducation extrêmement rude. Justement, avec une telle éducation, une telle attention, il y a de quoi devenir frappadingue et perdre tout sens des réalités. Quant on voit parfois de rares élus locaux qui au bout de 6 mois se prennent pour des roitelets simplement parce que la moitié du quart des la moitié des habitants de la commune ont encore plus détesté leur concurrent -parfois même sans concurrent-... on se dit qu'ils feraient bien de s'inspirer du sens du devoir et de l'humilité du Dalai Lama, humble depuis 72 ans !

C'est la 4ième fois que j'ai eu l'occasion de rencontrer Tenzin Gyatso. J'ai suivi des conférences publiques, une conférence de presse et un enseignement d'une semaine à certains préceptes bouddhistes. Mais jamais dans un tel cadre privé.. et jamais à partager un repas. Bien sûr il y a un peu le côté rock star : à première vue on pourrait ne pas voir de différence aux émotions et aux larmes des personnes qui approchent le Dalai Lama. Cette même ferveur des fidèles qui ramassent les grains de riz dispersés par terre que la ferveur de fan à la quête d'une relique 'un chanteur pop - ces "saints" des temps modernes ! Et pourtant, j'ai vraiment l'impression qu'il y a quelque chose d'autre. J'ai été frappé par ce regard de compassion d'un homme qui ne semble rien ignorer de la nature humaine pour avoir échappé à une tentative d'assassinat lorsqu'il était adolescent et qui pourtant regarde chacun du regard de celui qui semble connaitre les faiblesses et ne pas moins aimer.

Avec à chaque fois le rire du garnement qui fait une farce, il énonce les idées les plus révolutionnaires : interrogé sur ses déclarations récentes, il redit qu'il pourrait décider de se réincarner en femme. Il va même plus loin : il affirme que ce serait un devoir pour lui de se réincarner en femme si cela pouvait aider le monde à faire preuve de plus de compassion - une qualité plus souvent féminine-. On aimerait que les élus et les chefs d'entreprises soient capable d'en dire le dixième ! Il dit ce qu'il dit souvent lorsqu'il est en voyage dans un pays occidental : le bouddhisme n'est pas la meilleure religion. Propos iconoclastes dans la bouche d'un leader religieux à l'heure des djihad et des replis culturels des pays chrétiens. Il dit simplement que les religions doivent dépendre des cultures et que le bouddhisme n'est pas forcément adapté à une personne éduquée dans un pays occidental. Cette conception n'est possible que parce que dans le bouddhisme il n'existe pas de divinité supérieure.

Dans le genre iconoclaste il vient de faire fort depuis 4 jours : alors que les révolutions contre les dictateurs se multiplient dans le monde et que ces derniers envoient les chars faire des milliers de morts pour tenter de s'accrocher au pouvoir.. lui a renoncé unilatéralement à ses pouvoirs temporels contre la volonté du parlement tibétain.. sans son sens de la persuasion il y aurait pu avoir une révolution pour l'obliger à rester au pouvoir !

Lors de l'inauguration du temple il invite les athés et les laïcs à venir travailler avec des bouddhistes pour aider les bouddhistes à garder les pieds sur terre, pour confronter la théologie à la réalité. Il affirme que la pratique religieuse déconnectée des réalités est inutile. Entre la réalité scientifique et les concepts religieux, il dit préférer la réalité scientifique en citant une parole de Siddhartha: "Ne croyez pas à mes enseignements par foi, mais par expérience. Faites en l'expérience par vous mêmeset rejetez les enseignements que vous n'expérimentez pas." Et affirme avoir abandonné certaines croyances qui ne correspondait pas à son expérience. Comme par exemple, il a abandonné l'idée que le bouddhisme était la meilleure des religions après avoir rencontré Mère Thérésa : d'autres religions peuvent aussi conduire au bien.

Durant son propos introductif il souligne que la quasi totalité des problèmes du monde sont créés par l'homme - à la seule exception des catastrophes naturelles-. Et pourtant l'homme ne souhaite pas se créer des problèmes. Si nous en arrivons là, c'est par manque de compassion. Peut être avait il en tête l'incapacité des dirigeants genevois à comprendre les conséquences de la gravissime pénurie de logements pour les Genevois et pour les salariés en euros du Genevois français ? Ou l'incapacité des traders à comprendre les conséquences de leur irresponsabilité ?

En partant il tire les moustaches du Maire de Bossey dans ce même éclat de rire du garnement qui fait une farce... puis en rigolant toujours, compare le Commandant de Gendarmerie Besson au Général de Gaulle en raison de leur képi similaire.

De nos jours on caricature souvent les religions par leurs fanatiques et leurs extrêmistes : on jette tout l'islam pour les crimes d'Oussama Ben Laden ou le christianisme pour ceux de l'inquisition ou d'Anders Breivik ! Pourtant c'est l'extrêmisme et le fanatisme qu'il faut combattre : dans la religion, comme dans le foot, comme dans le rock, comme dans la politique d'ailleurs. Pratiquées dans la tolérance et l'ouverture, affranchies des dogmes, les religions peuvent être au service de l'humanité : comme le sport pour tous ou la politique au service de tous.

Personnellement je rejette les définitions sectaires de la laïcité : la laïcité c'est la liberté de conscience et la neutralité des institutions publiques. Ce n'est certainement pas l'interdiction de toute recherche spirituelle.

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jeudi, 11 août 2011

Pour s'affranchir des agences de notation et des marchés... il suffit de n'avoir plus de dettes !

La stupidité des réactions de la classe politiques française à la crise de la dette souligne une fois de plus qu'une classe politique composée exclusivement d'hommes papyboomers avocats, médecins, enseignants ou énarques n'est décidément pas qualifiée pour répondre aux défis qui attendent la France.

Les uns s'en prennent aux agences de notations qui pourtant constatent avec beaucoup de retard ce que tout le monde sait depuis longtemps. Avec toutes leurs équipes d'analystes, les agences de notation tirent la sonnette d'alarme de l'endettement public avec 5 ans de retard sur François Bayrou. Si elles sont condamnables ce n'est pas d'alerter le monde sur l'état des finances publiques mais bien de le faire avec tant de retard.

On peut, comme le font les socialistes avec leur habituelle absurdité, en vouloir aux marchés de douter de la capacité des Etats à rembourser leur dette. On peut s'en prendre aux agences de notations avec autant d'aplomb. Encore faudrait il avoir l'honnêteté de souligner que si la plupart des pays développés ont abandonné leur souveraineté aux marchés financiers c'est bien à l'initiative des partis de droite et de gauche qui ont voté des budgets déficitaires... 33 budgets déficitaires consécutifs dans le cas de la France : 15 budgets déficitaires votés par la gauche, 18 par la droite.

Hollande, Aubry et Fabius ont beau jeu de dire que les déficits publics français ont été considérablement augmentés avant la crise par le bouclier fiscal de l'UMP. Ils ont parfaitement raison. Mais s'ils étaient honnêtes ils diraient également que le programme du PS en 2007 prévoyait une augmentation considérable des dépenses publiques tout aussi néfaste pour le budget de l'Etat.

Les déficits de droite se sont caractérisés par des baisses d'impôts. Les déficits de gauche par des augmentations des dépenses. Les uns comme les autres restent des déficits. Il aurait fallu une politique centriste pour équilibrer les comptes publics : augmenter les impôts, c'est à dire le contraire de ce que proposait la droite, ET baisser les dépenses c'est à dire aussi le contraire de ce que proposait la gauche !

La situation me semblait assez désespérée il y a quelques années. Aujourd'hui je suis beaucoup plus confiant. Depuis j'ai simplement constaté que la génération des papyboomers actuellement au pouvoir dépense simplement comme si nous étions toujours dans les 30 glorieuses. Il suffira d'un changement de génération et d'un peu de bon sens pour remettre les finances publiques d'aplomp. Il faudra réduire de moitié le nombre de députés et des deux tiers le nombre de sénateurs pour que les millions de fonctionnaires sachent qu'il est temps de vivre à la hauteur de nos moyens. Pour notre génération, la politique consistera à choisir ce qu'on ne fait plus plutôt qu'à choisir ce que l'on fait. Il faudra encore plusieurs décennies pour effacer les montagnes de dettes de cette génération de papyboomers flambeurs. Lorsque nos dettes seront remboursées, les agences de notations et les marchés n'auront plus leur mot à dire sur les politiques publiques.

Les crises sont très souvent douloureuses. Elles sont aussi souvent salutaires. C'est la crise de 2008 qui a permis de mettre un terme au scandale des subprimes et à l'arnaque de Madoff. Elle a durablement entamé la crédibilité de banques qui ont abandonné des principes éthiques pour améliorer des résultats trimestriels. Cette crise ci va peut être permettre à une génération de réaliser l'immense immoralité qu'il y a eu à vivre pendant 30 ans sur le dos des générations futures.

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mercredi, 10 août 2011

Avec nous, faites de St Julien en Genevois une ville à vivre

(vous trouverez ci-dessous en avant première le texte qui sera publié dans la page que la loi réserve à la minorité dans l'édition de septembre du bulletin municipal de St Julien en Genevois).

Vous êtes nombreux à nous interpeller sur l’avenir de St Julien en Genevois. Comme nous, vous êtes inquiets par l’indécision et la confusion de l’équipe municipale, par les erreurs et les ratés, par les décisions autoritaires d’un maire isolé. La « fin de règne » sera longue et pénible pour notre commune, coûteuse pour ses habitants. Inutile de répéter ici ce que vous constatez chaque jour, il est temps au contraire de vous proposer un espoir nouveau.

Dans une édition récente, le journal « Le Monde » a qualifié notre commune de « BOOMBURBS » : parmi les villes moyennes françaises située en périphérie d’agglomération, notre commune compte parmi les 50 premières communes de France dont la croissance urbaine a été la moins maitrisée. Les spécialistes qualifient ces communes de l’anglicisme « Boomburbs » par analogie avec l’urbanisation extensive des agglomérations américaines.

La croissance de notre commune ne relève pas de notre décision mais de notre voisinage avec Genève qui refuse de construire assez de logements. Nous ne pouvons pas stopper cette croissance mais nous pouvons l’influencer et la maitriser. On peut l’accompagner d’une amélioration du cadre de vie en développant les espaces naturels en ville. On devrait être en train d’aménager le cœur de cette ville en construction. On devrait faire des choix d’investissement plutôt que des catalogues d’idées qui ne verront pas le jour.

Le temps est venu de préparer l’avenir de St Julien en Genevois en 2030 : une ville qui devra être agréable à vivre malgré les 6000 habitants supplémentaires qui s’y installeront. Une ville qui ne sera pas faite qu’avec le minéral des promoteurs mais aussi d’espaces végétalisés et de lieux de socialisation. Il faudra à cette ville des parcs publics et un cœur de ville. Une ville de laquelle on pourra circuler en transport en commun, à pied et à vélo plutôt que de la voir engorgée par des files continues de voitures perdues dans un labyrinthe. Une ville qui accueillera chaleureusement ses nombreux nouveaux habitants et facilitera leur intégration plutôt qu’une ville qui les ignore. Une ville qui entretiendra ses bâtiments publics avec autant d’ardeur qu’elle les inaugure. Une ville qui sera animée par une équipe diverse qui fédérera tous les âges, tous les quartiers, tous les hameaux et tous les milieux de la commune plutôt qu’une bande d’anciens copains ! Une ville qui par ses projets saura attirer et garder les meilleurs talents plutôt que de les décourager par les hésitations d’une équipe.

Notre ville devra se montrer plus solidaire avec ceux qui font vivre nos communes et qui ont des revenus en euros : elle devra à nouveau, comme elle le faisait jusqu’en 2001, s’engager résolument dans l’effort de construction de logements sociaux. Alors que des bâtiments nouveaux se construisent sans cesse, nous devrons mieux préserver notre patrimoine et nos espaces naturels et agricoles. Notre urbanisation devra être guidée par des principes et du bon sens plutôt que par des intérêts patrimoniaux clientélistes.

Nous devons commencer à composer une équipe nouvelle aux méthodes nouvelles. Une équipe présente et engagée. Une équipe qui utilisera les nouvelles technologies pour trouver les modalités d’une concertation continue avec chacun d’entre vous. Une équipe qui travaillera en toute transparence et rendra compte. Une équipe qui n’effacera plus les points de vue de la minorité des procès verbaux municipaux mais qui verra dans la minorité une chance pour les habitants plutôt qu’une menace pour la majorité.

Nous devons commencer à bâtir une ville bien intégrée dans son département et sa communauté de communes. Une ville qui assume ses responsabilités de ville centre… et sache aussi placer ses partenaires devant leurs propres responsabilités dans le cadre de contrats de centralité. Avec la réforme territoriale, St Julien verra le nombre de ses délégués communautaires augmenter considérablement : nous aurons des responsabilités nouvelles, ce qui signifie des devoirs nouveaux.

En tant que citoyen de cette commune, qui que vous soyez, vous avez la responsabilité de construire avec nous cet avenir pour notre commune. Je vous engage à prendre contact avec nous dans les prochains mois afin de commencer à faire connaissance. Venez vous familiariser avec le fonctionnement de la commune en assistant aux séances publiques mensuelles du conseil. Nous en appelons à chacun d’entre vous pour commencer à bâtir avec nous un nouvel avenir pour St Julien : une ville à vivre.

Antoine Vielliard pour l’équipe Mieux Vivre à St Julien en Genevois

antoine.vielliard@sfr.fr – 04.50.49.18.07

vendredi, 29 juillet 2011

Déficits publics : le PS et l'UMP et leurs attrape-couillons...vous laisserez-vous attraper ?

Voilà des années que le centre l'exigeait : une règle constitutionnelle qui contraigne les générations à ne plus jamais s'endetter sur le dos des suivantes. Contrairement à ce qu'a fait la génération des papyboomers actuellement au pouvoir qui va bientôt enfin prendre une retraite pas méritée depuis trop longtemps.

L'UMP a toujours refusé cette règle. En 2007, alors que la France avait explosé tous les records de dette publique, ces cinglés ont promis la plus grande baisse d'impôts de l'histoire de France. Une baisse d'impôt ciblée sur leur électorat ou comment assurer son avenir électoral en faisant sombrer le pays dont on a la responsabilité ! Mois après mois, l'UMP a refusé la demande insitante des centristes du Nouveau Centre d'imposer des règles constitutionnelles pour mettre fin à l'irresponsabilité.

L'UMP disposait d'une majorité considérable, au delà des 3/5ième du Congrès nécessaires pour une réforme constitutionnelle. Mais aucune initiative à ce moment là. L'UMP accepte enfin de considérer l'instauration de cette règle aujourd'hui.. et tout particulièrement à quelques semaines des sénatoriales de septembre au cours desquelles pour la première fois dans l'histoire de France la droite sera minoritaire au Sénat. Pourquoi prendre une telle initiative au moment précis de la législature où elle à le moins de chance d'aboutir ? Simplement parce que comme en début de mandat, l'UMP n'a pas si envie que cela d'une règle constitutionnelle qui limiterait sa capacité à baisser les impôts à ses "clients-électeurs" ! Il s'agit simplement d'une vaste affaire de communication... sur le dos du pays, de son avenir, de ses habitants : à VOTRE détriment.

Le PS pourrait avoir beau jeu de sauter sur l'occasion : peu importe que l'UMP se fasse sa pub à peu de frais si pour une fois on pouvait imposer des limites à l'irresponsabilité des générations futures (à défaut de corriger l'irresponsabilité des papyboomers). Mais non ! Entre l'intérêt du pays et l'intérêt partisan, le PS fait le même choix que l'UMP : l'intérêt du parti d'abord ! Les parlementaires socialistes refuseront de voter cette loi constitutionnelle pourtant bien faiblarde de peur que l'UMP ne puisse en bénéficier. Les socialistes dénoncent la vaste opération de communication.. et refuse de voter.. au détriment du pays, de son avenir, de ses habitants : à VOTRE détriment.

En 2007, le PS comme l'UMP vous ont pris pour des couillons : alors qu'on était déjà sur le point de dépasser les critères de Maastricht sur l'endettement, l'UMP vous proposait de réduire les impôts et le PS d'augmenter les dépenses. Mathématiquement, avec un peu de bon sens, il était pourtant évident qu'il fallait faire à la fois le contraire de ce que proposait l'UMP ET le contraire de ce que proposait le PS : réduire les dépenses et augmenter les impôts pour réduire l'endettement. Tout cela s'étalait à longueur de journaux... et pourtant il y a eu suffisament de couillons qui ont lu Gala, Paris Match et Voici sur les faux couples Sarko-Cécilia et Royal-Hollande pour se faire prendre dans ces attrapes-couillons d'explosion de la dette publique que nous devrons rembourser tôt ou tard !

Seule une union nationale pourra permettre de sortir de ces calculs partisans à court terme : à l'UMP et au PS, ils sont nombreux les élus responsables, mais aujourd'hui soumis à des majorités dogmatiques partisanes et sectaires. Avec ces minorités silencieuses de l'UMP et du PS, il y a de quoi construire une majorité pragmatique pour remettre la France sur les rails de son avenir. Ensemble ils pourront voter ces règles de bon sens. Seul le CENTRE peut être le pillier de cette union nationale si nécessaire pour construire à nouveau un avenir à notre pays.

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jeudi, 28 juillet 2011

Modèle de croissance genevois : la voie du centre

Entre les ayatollah de l'hypercroissance exogène qui voudraient volontiers remplacer 100 000 genevois de la classe moyenne par 100 000 expatriés de plus et les khmer verts de la décroissance qui voudraient ajouter du chômage de masse à la pénurie de logement il y a un boulevard pour un projet raisonnable.

Les ayatollah de l'hypercroissance sont aussi irresponsables que les khmer verts : les uns sont obnubilés par les chiffres de PNB du canton de Genève et ignorent que ce PNB du canton de Genève est de moins en moins un PNB genevois. Ces ayatollah de l'hypercroissance exogène croient que les Genevois sont nombreux à profiter autant qu'eux de ce modèle de croissance : mais les Genevois ne sont pas tous propriétaires fonciers, avocats d'affaires ou promoteurs immobiliers. Tôt ou tard ces ayatollah de l'hypercroissance exogène seront confrontés à la réalité de la démocratie : le canton devra tôt ou tard se placer au service des habitants plutôt que des contribuables fortunés. Un canton c'est une communauté humaine et pas une entreprise qui publie des bénéfices trimestriels !

Les khmer verts de la décroissance sont tout aussi irresponsable. La décroissance on sait ce que c'est : le chômage de masse, l'accroissement des inégalités, des tensions sociales... parfois la décroissance dégénère en guerre, en populisme, en fanatisme.

Ces deux bandes d'extrêmistes sont tellement éloignés qu'entre les deux il y a la place pour des milliers d'autres politiques économiques. Des politiques qui reviennent à l'essence de ce que doit être une politique économique : permettre à tous les habitants de subvenir à leur besoin et de se développer personnellement. Une politique économique dont le premier enjeu est de créer des emplois pour les chômeurs : échec majeur de la politique économique actuel qui importe des emplois qui ne correspondent pas aux qualifications des chômeurs.

Les pistes sont nombreuses. La première, la plus évidente à mon avis en tant que voisin et ami de la Suisse, c'est que les entreprises locales qui développent des richesses réellement locale puissent toujours bénéficier du statut fiscal le plus favorable. On s'étonne de constater que les entreprises étrangères qui génèrent tant de coûts publics par leur arrivée paient trois à quatre fois moins d'impôts que les entreprises locales. Prévoir que les entreprises suisses bénéficient toujours du statut le plus favorable permettrait d'aider les entreprises locales à se développer. Favoriserait l'entrepreneuriat. Une proposition qui pourrait recueillir le soutien de la gauche, du centre et même d'une partie de l'extrême droite nationaliste suisse. Il serait aussi absurde de chasser les entreprises implantées qu'il est absurde de continuer à en faire venir d'autre dans l'état de surchauffe actuelle.

La croissance économique doit se fonder sur la création de valeur. La valeur se crée au travers de la formation, de la recherche et de l'innovation. Genève a tous les atouts pour réussir. L'histoire de l'horlogerie et de la banque privée montre que Genève est en capacité de développer ses propres savoir faire... sans devoir faire appel au dumping fiscal pour attirer des entreprises étrangères au détriment des entreprises locales. Son aéroport, son cadre de vie, sa situation géographique, son multiculturalisme sont autant d'atouts qui peuvent permettre à Genève de conduire une politique de développement économique endogène. Aider les entreprises locales à se développer c'est générer une croissance économique tout aussi forte.. mais qui générera une croissance démographique acceptable et gérable contrairement aux politiques économiques actuelles.

.. je réponds par avance à tous les mauvais coucheurs qui commenteront "de quoi vous mélez vous ?". Tout simplement de la survie des infirmières, des pompiers, des enseignants, des gendarmes et policiers du genevois français. Des caissières et des maçons. Car Genève est incapable d'assumer la croissance urbaine issue de sa politique économique. Le débat sur le plan directeur cantonal le montre : seulement 50 000 logements de prévus et cela a déjà du mal à passer alors qu'il en faudrait 75 000 d'ici à 2030 pour que Genève assume seulement la moitié de la croissance comme elle s'y est formellement engagée en 2007. Tant que la politique économique ne sera pas revue, les Genevois se méfieront des projets de développement urbains qu'ils considéreront à juste titre comme une fuite en avant dans un modèle de croissance qui n'est pas à leur service : la cupidité des très rares enfants gâtés de la croissance a-t'elle une limite ? D'ici là, c'est le district de Nyon et le Genevois français qui paient le prix des incohérences genevoises : nos maisons de retraites fermes faute de personnel qui puisse se loger. Nos enseignants vivent à 30km de leur établissement. Nos entreprises ferment faute de pouvoir loger leurs collaborateurs.

Entre les ayatollah de l'hypercroissance exogène le nez dans le guidon de l'illusion des excédants budgétaires cantonaux et les irrespondables khmers verts apôtres de la décroissance et de son chômage de masse, il y a amplement la place pour définir une nouvelle politique économique au service d'une prospérité réelle des habitants et pas seulement une prospérité comptable bien illusoire.

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lundi, 25 juillet 2011

Les enfants gâtés de la croissance genevoise... et les enfants oubliés

Genève ouvre enfin le débat sur son modèle de croissance. Un modèle de croissance qui condamne à l'exil des générations entières de Genevois parce que les autorités cantonales refusent d'assumer la croissance urbaine nécessaire pour loger tant de nouveaux habitants venus en raisons des politiques fiscales fédérales dérogatoires. Un modèle de croissance paupérise les Genevois plus que tout autre Romand en réduisant leur pouvoir d'achat. Un modèle de croissance qui dégrade la qualité de vie des Genevois en augmentant de quelques minutes chaque mois leur temps de déplacement.

Dans ce débat si nécessaire, il y a un argument qui pourrait faire sourire. Quelques privilégiés de la croissance condamnent toute remise en cause d'un définitif "ce sont des critiques d'enfants gâtés". En général ce sont précisément les plus gâtés par la croissance : avocats d'affaires, professionnels de l'immobilier, propriétaires fonciers ou banquiers privés pour expats. Des individus qui bénéficient de passe droit pour se loger dans des appartements de luxe à prix réduit ou pour spéculer dans l'immobilier à Cologny. Ils ignorent sans doute que les Genevois dans leur grande majorité ne bénéficient pas des mêmes avantages qu'eux et qu'au contraire les Genevois sont précisément des oubliés de ce modèle de croissance. "Ce sont des critiques d'enfants gâtés"... on croirait entendre Marie-Antoinette avant la révolution ! Ce sont aussi souvent des babyboomers : cette génération bénie des dieux qui croit qu'on est encore dans les 30 glorieuses et qui vit comme si demain ne devait jamais exister.

"Je HAIS Genève" me disait avec force une de ces Genevoise oubliée de la croissance et résidant à St Julien, ajoutant "vous n'imaginez pas ce que c'est que d'être expulsée de son propre pays !". "Je ne sais même plus pour qui voter" me disait une ancienne conseillère municipale socialiste contrainte de s'installer à Viry et constatant qu'au delà des slogans on attend toujours le premier parti genevois réellement pro logement. Le nombre de chômeurs Genevois augmente de manière strictement proportionnelle au nombre d'emplois importés. La politique économique genevois n'a pas pour objet d'aider les chômeurs à trouver un emploi mais simplement à remplir les caisses cantonales pendant que le canton se vide de ses Genevois.

L'absurde débat actuel sur le Plan Directeur Cantonal montre l'urgence d'une révision de ce modèle de croissance : la croissance démographique actuelle exige 75 000 logements supplémentaires d'ici à 2030... et Genève a déjà du mal à accepter les petits 50 000 logements du Plan Directeur Cantonal. Tant qu'une limite ne sera pas posée à la cupidité cantonale et à son modèle de croissance, nombreux seront ceux qui refuseront tout déclassement car il y aura toujours un doute : les 3000 logements des Cherpines seront-ils au bénéfice de 3000 familles genevoises.. ou permettront-ils de faire venir 3000 expats de plus ? Il faut clarifier ce doute pour parvenir à une politique économique et une politique urbaine qui sera cohérente. Genève pourra alors compter sur la collaboration fiable et enthousiaste de ses partenaires dans le cadre d'un projet d'agglo respecté par tous : 50% de logements à Genève, 10% dans le district de Nyon et 40% dans le Genevois français.

Le mode de décision par consensus permet-il de résoudre les problèmes tant qu'il en est encore temps ?

La pénurie de logement à Genève dure maintenant depuis plusieurs décennies. Les élus Genevois continuent de se rejeter la balle : "il faut construire dans les communes socialistes" affirment les élus Libéraux, "dans les communes libérales" disent les socialistes, "nulle part" semble dire les Verts qui s'opposent aux densifications en ville, en zone résidentielle comme à Chêne-Bougeries aussi bien que sur les espaces agricoles !

Mois après mois la situation des Genevois se dégrade.. et celle du Genevois français et du district de Nyon qui voient les Genevois se loger en masse sur leur territoire, et leurs jeunes contraints eux mêmes à l'exil. Voilà plusieurs décennies que les élus français tirent toutes les sonnettes d'alarmes, participent à tous les PACA, signent une charte d'agglomération. Dans notre tradition politique, on résout tout avec des discussion... on oublie souvent que nos interlocuteurs politiques n'ont pas les pouvoirs de décider en démocratie directe.

Forcément, on est conduit à s'interroger : que faut-il faire pour que Genève respecte sa parole ? Que faut-il faire pour que les Libéraux et les Socialistes genevois mettent en oeuvre leurs promesses électorales de construire des logements ? Que faut-il faire pour que les Verts genevois mettent en oeuvre le projet d'agglomération qui consiste à densifier le coeur d'agglo et dont ils sont les initiateurs ?

Il y a un autre exemple de conflit entre des institutions suisses et des institutions européennes qui peut nous donner des pistes : le secret bancaire. La Suisse a fait de la complicité de fraude fiscale une industrie nationale. Une industrie qui spolie les pays de l'Union Européenne de quelques milliards d'euros chaque année. Cette industrie nationale n'est pas qu'un non sens éthique, c'est aussi un non sens politique et économique : on ne peut pas impunément spolier des pays avec lesquels on réalise 60% de son commerce extérieur. Bien sûr dans les discours publics chacun prétend défendre le secret bancaire... mais personne ne voit vraiment comment il pourrait être durablement défendu comme l'a montré plusieurs votes du parlement fédéral.

Les discussions actuelles avec l'Allemagne montrent l'impasse dans laquelle la Suisse s'est fourvoyée. La résolution du contentieux historique est chiffré à environ 10 milliards d'euros avec la seule Allemagne. Le chiffre se montera donc à environ 50 milliards pour l'ensemble de l'UE. Un chiffre qui ne prend en compte que la période qui n'est pas couverte par la prescription. Il faudrait régler ce contentieux et celui du dumpling fiscal accordé aux multinationales pour que les relations billatérales puissent repartir sur des bases saines... et la parité Franc Suisse/Euro revenir à ses fondamentaux.

Le diagnostic est clair et posé. Les solutions tout aussi claires. Mais le Conseil Fédéral et le Parlement ne réagissent que dans des situations de crise : risque de faillite de l'UBS notamment et du Crédit Suisse prochainement. Risque de crédibilité de la place bancaire Suisse avec l'utilisation de fichiers tout aussi frauduleux que l'évasion fiscale dont la Suisse se rend complice.

Même si tous les partis politiques suisses sont conscients que cette politique n'est pas tenable, aucun n'est en situation de le dire publiquement et de mettre en oeuvre les solutions alternatives : le premier parti suisse qui aura le courage de le faire sera dénoncé par ses partenaires et sanctionné immédiatement par une votation.Certains députés font même de la surenchère pour donner l'illusion aux Suisses que derrières les montagnes ils vivent sur une autre planète. Faute d'élus courageux, le peuple souverain suisse n'est pas dans la capacité d'anticiper les crises. Il ne peut réagir que lorsque la crise est là. Côté avantage cela garanti une stabilité juridique qui nous fait tant défaut en France.. côté inconvénient, la Suisse doit rentrer dans les murs pour commencer à les contourner.

On observe le même phénomène sur la question du logement à Genève. Les libéraux et les socialistes pour ne citer qu'eux savent pertinement qu'il faut construire BEAUCOUP plus de logements. Ni les uns ni les autres n'ont le courage de l'expliquer à leurs électeurs respectifs alors ils se renvoient la balle et voudraient imposer la construction de logements dans les communes de l'autre. Les Verts Genevois savent pertinement que moins il se construit de logements à Genève plus il se crée de pendulaires, plus la consommation d'espaces et d'énergie est importante ! Mais dans les communes ils continuent de flatter leurs électeurs avec une absence totale de courage politique.

J'en arrive à la conclusion qu'il ne se passera rien de significatif politiquement à Genève sur la question du logement tant qu'une situation de crise majeure ne permettra pas au souverain genevois de comprendre la gravité de la pénurie et l'ampleur des mesures à prendre : péréquation intercommunale bien plus ambitieuse que celle qui se prépare actuellement, révision du droit de l'urbanisme, doublement des objectifs de construction du plan directeur cantonal. Le déclassement des Cherpines c'est bien.. mais ce n'est franchement pas à la hauteur des enjeux : seulement 3000 logements supplémentaires alors que Genève attire 15000 habitants supplémentaires par an !!!

Le Genevois français est en situation de créer deux crises pour aider le souverain Genevois à prendre conscience de la situation :

1) un moratoire sur le développement des transports en commun transfrontaliers : continuons de provisionner les investissements conformément à nos engagements, mais gelons le démarrage des travaux tant que la question du logement ne sera pas rêglée. Les transports en commun tranfrontaliers n'améliorent en rien la circulation si dans le même temps faute de logements, Genève crée des milliers de pendulaires supplémentaires.

2) le refus de signer le prochain projet d'agglomération : un refus qui priverait le canton de Genève de toute subvention fédérale à ses infrastructures d'agglomération. Une pause de 4 ans dans le projet d'agglomération qui permettrait de mieux partager avec Genève les nuisances du modèle actuel subies par le Genevois français et le district de Nyon. Un refus qui permettrait de remettre les pendules à l'heure, l'objet du projet d'agglomération n'est pas seulement d'avoir des subventions de Berne sur des projets de transport en commun mais bien de concevoir une agglomération équilibrée.

vendredi, 22 juillet 2011

Dette publique, budget européen, rapport média/politique : François Bayrou a raison depuis longtemps

La semaine dernière une personne m'a interpellée : depuis plusieurs mois chaque nouvelle chaque jour donne un peu plus raison au diagnostic et aux propositions de François Bayrou lors des élections présidentielles de 2007, pourquoi ne l'entend-on pas plus revendiquer la pertinence de ses propositions ?

Effectivement, la presse quotidienne montre chaque jour à quel point le diagnostic de François Bayrou est pertinent depuis longtemps. En 2007, François Bayrou alertait déjà sur l'impérieuse nécessité de réduire le train de vie de l'Etat, sur l'immoralité des déficits publiques laissés aux générations futures. Pendant ce temps là, le PS promettait une explosion des déficits publics par une augmentation considérable des dépenses : chacun avait droit à ses promesses. L'UMP promettait et à mis en oeuvre la plus grave explosion des déficits publics au travers de réductions massives d'impôts. Hors effet crise, et avant même la crise, aucun Gouvernement n'avait poussé la dette du pays aussi loin.

François Bayrou proposait de fixer des limites constitutionnelles à l'endettement de l'Etat. L'UMP et le PS le refusait.. et le refusent encore. Si l'UMP a proposé récemment de voter une loi constitutionnelle de limitation des déficits ce n'est pas pour imposer une limite.. mais simplement pour un objectif de communication car elle sait pertinement que depuis les élections sénatoriales de 2008, une telle règle ne peut plus être adopté à la majorité des deux tiers du Congrès (Sénat+ Assemblée nationale).

François Bayrou avait alerté sur les risques pesant sur l'Euro tant que nous n'aurons pas une politique européenne forte et concertée. Cela n'est possible qu'au travers d'eurobonds. Lorsque les Etats empruntent de manière séparée ils paient des taux d'intérêts élevés. Lorsqu'ils emprunteront de manière solidaire au niveau européen, ils paieront des intérêts faibles. La crise de la dette aura alors disparu. Martine Aubry le propose aujourd'hui. François Bayrou le proposait il y a 5 ans.

L'affaire Murdoch en Grande-Bretagne revèle la puissance des groupes de média concentré sur la classe politique qu'elle fait élire. Elle révèle les dérives d'un système où le pouvoir n'a plus de contre pouvoir. Ne soyons pas naïfs, la classe politique française dépend tout autant des groupes Lagardère, Bouygues et Dassault : ces groupes n'investissent certainement pas dans les médias pour la rentabilité financière de ce secteur trop souvent déficitaire, mais bien pour le pouvoir que cela leur confère sur une classe politique soumise. La concentration des médias existe aussi en France. La collusion entre les médias et la classe politique n'est pas qu'une collusion d'actionnariat : presque tous les candidats et ex-candidats ont ou ont eu une relation avec une journaliste politique -Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair, François Hollande et Valérie Trierweiler, Arnaud Montebourg et Audrey Pulvar, Nicolas Sarkozy et Laurence Ferrari, Jean-Louis Borloo et Béatrice Schöneberg-. Il est certains que les réseaux personnels de ces journalistes politiques ne sont pas sans rapport avec l'émergence médiatique d'une candidature. Seuls Manuel Valls, Eva Joly, Martine Aubry et François Bayrou n'ont à ma connaissance pas eu à séduire un/une journaliste pour séduire les médias et imposer leur candidature à l'opinion publique. La liaison de François Baroin avec Marie Drucker aura-t-elle été assez longue pour en faire un futur présidentiable ? Il est temps de poser des règles éthiques au pouvoir des médias. Il est temps d'imposer des lois qui interdisent la concentration des médias comme le proposait Français Bayrou déjà en 2007.

Sur tous ces sujets, François Bayrou avait déjà raison en 2007. Mais ce ne sera pas le sujet de la campagne de 2012 qui ne commencera qu'en janvier prochain. L'UMP a repris la limite constitutionnel aux déficits publics, le PS a repris l'idée d'obligations européennes.. mais il faudra pour cela une union nationale des pragmatiques. Toutes ces personnes qui à droite comme à gauche savent faire des additions et savent que les budgets doivent être équilibrés. Toutes ces personnes qui à droite comme à gauche savent que c'est dans le cadre d'une Union Européen forte, démocratique et efficace que nous pourrons construire l'avenir de la France. Toutes ces personnes qui savent que les faux clivages issus de la lutte des classes sont aujourd'hui archaïques et dépassées.

Les attaques entre la gauche et la droite fusent déjà. La course de petits chevaux des sondeurs a déjà commencé. Pas la campagne présidentielle qui ne commencera qu'en janvier 2012.

jeudi, 21 juillet 2011

Conseils de voyage pour les amis centristes de l'Alliance des centres

Mes amis centristes du Nouveau Centre et du Parti Radical valoisien ont choisi de travailler ensemble au sein de l'alliance des centres. C'est une excellente nouvelle. Un début d'union de quelques chapelles centristes qui peut permettre l'émergence à nouveau d'un centre indépendant. Un centre autonome qui manque à la vie politique française depuis le milieu des années 80. Un centre pondérateur des débats publics qui s'est laissé galvauder dans ses alliances avec la droite.

Sur la route de leur autonomie ils vont rencontrer de nombreux écueils. Je me permets modestement de les lister à leur attention car avec quelques autres, nous avons réussi à passer ces récifs :

1) Se définir comme "centre" tout court et plus "centre droit" ou "centre gauche" : dès que le centre affirmera son identité, c'est à dire nécessairement ce qui le distingue de la droite, ils se feront insulter. Leurs ex amis les qualifieront de gauchistes, car aux yeux de la droite tout ce qui n'est pas de droite est nécessairement de gauche. La droite a le sectarisme en commun avec la gauche. Elle ne comprend pas que le centre est au centre aussi certainement qu'une tête sur les épaules n'est ni à droite ni à gauche. Au MODEM nous avons eu le droit à ces quolibets. Etre traité de gauchiste n'est certainement pas une insulte, mais simplement une négation du droit du centre à exister de manière autonome. C'est en étant candidat face à des candidats de droite et de gauche que j'ai pu, avec d'autres, élections après élections montrer aux électeurs ce qu'est la démarche centriste. Les candidatures de l'UMP et du PS aux cantonales de mars, même si elles se sont avérés être des candidatures de témoignage, m'ont permis de prouver une fois encore que le centre n'est ni la droite ni la gauche. Mes amis de l'Alliance des Centres devront faire ce long cheminement eux aussi pour l'affirmation d'un centre autonome.

2) Le soutien des députés : Le divorce du Parti Radical et de l'UMP était programmé pour le printemps.. il a été repoussé à la fin de l'année car les députés radicaux faisaient preuve de mauvaise volonté. Depuis deux ont été nommé ministre du gouvernement UMP. Chaque député a été appelé par les responsables de l'UMP et mis en garde par le Président de la République lui même : si vous soutenez un centre indépendant on vous fera battre aux législatives. Il est peu probable que les députés Radicaux soient soudainement téméraires en décembre prochain. Au MODEM nous les connaissons : entre l'affirmation de leurs valeurs et la défense de leur mandat, ils ont toujours fait le même choix. Peut-être changeront ils d'avis ? Je doute que ce soit d'eux qu'il faille attendre des preuves de courage, de détermination et d'indépendance d'esprit. Accessoirement, quelques uns de ceux à qui on avait promis un soutien aux législatives ont été trahis par la suite et ne sont plus présents dans le débat public pour en témoigner. Au MODEM nous les connaissons, en pleine campagne des législatives de 2007 ils ont soutenu les candidats UMP qui se présentaient face à nous, ils ont promis de voter tous les déficits bugétaires les plus absudes en échange du soutien de l'UMP. Jean-Louis Borloo sera autant soutenu par les députés que François Bayrou. On dira alors "il est seul"... en oubliant que la seule proximité qui compte en politique c'est la proximité avec les électeurs... le reste en général et les opportunistes en particulier suivent.

3) Un centre autonome doit avoir un financement autonome : Une campagne présidentielle coûte très cher. Très très cher. Un parti aussi. Le Parti Radical est financé par une subvention de l'UMP. Le Nouveau Centre doit son financement aux soutiens de l'UMP à ses députés aux législatives. Bref, question financement, c'est l'UMP qui a les mains sur le volant du Nouveau Centre comme du Parti Radical. Il faudra trouver un financement autonome. Nous connaissons cela au MODEM, nous avons du présenter des candidats dans 500 circonscriptions pour mériter un financement autonome. Les modestes moyens financiers du MODEM, nous les devons aux électeurs et pas à un autre parti politique. Nos moyens sont certes modestes à côté des dizaines de millions d'euros de fonds publics attribués au PS et à l'UMP mais suffisants pour financer une campagne présidentielle.

J'espère sincèrement que mes amis centristes de l'Alliance des Centres iront jusqu'au bout de leur volonté d'indépendance. Au bout de ce chemin, ils trouveront le MODEM et nous pourront unir tous les centres. Cette union de tous les centristes permettra alors de former une majorité nouvelle en France : la majorité de tous les pragmatiques qui refusent les clivages archaïques et qui veulent travailler tous ensemble au service des Français.

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mercredi, 20 juillet 2011

Modèle de croissance genevoise : le veau d'or ne mérite pas tant d'idôlatrie

Pour des statisticiens et des économistes la forte croissance du canton de Genève et de l'arc lémanique pourrait sembler un succès fulgurant. Un diagnostic que partage des politiciens qui ont le nez sur les chiffres et ne sortent sans doute pas suffisament de leur bureau pour voir les effets de cette croissance sur la vie quotidienne des Genevois de part et d'autre de la frontière.

Cette croissance économique n'est genevoise que par sa localisation mais certainement pas par la citoyenneté de ceux à qui elle profite... les Genevois sont eux contraints de quitter le canton pour se loger et préserver un peu leur pouvoir d'achat.

La politique économique induit une croissance démographique bien supérieure à la croissance urbaine que la société genevoise est prêt à accepter. Pour les Genevois le résultat est là :

1) Réduction continue du pouvoir d'achat amputé chaque année par la spéculation immobilière nourrie par la pénurie de logements. Mark Muller ne vit pas cet effet pervers de la croissance à titre personnel puisque son loyer à lui est limité. La génération des opposants ne vit pas cet effet pervers puisqu'ils bénéficient comme Mark Muller de loyer dérisoire pour des logements trop grands : ce sont leurs enfants qui sont chassés en masse du canton.

2) Conflit de génération larvé : Genève aura bien du mal à faire cohabiter la génération des bien logés avec celles des expulsés quand les expulsés devront payer les factures d'EMS des bien logés.

3) Chômage stable : la croissance économique genevoise ne produit pas d'emplois pour les Genevois. Genève ne crée pas d'emplois, Genève importe des emplois. Je renouvelle ma proposition aux Conseillers d'Etat pour aller à l'entrée d'une multinationale demander la ville d'origine des collaborateurs qui y entre. Les études publiées sont fausses, car fondées sur des déclarations des employeurs qui connaissent leur intérêt et par ailleurs jouent sur les mots entre contrat local et emploi local ! Les faits sont là, le nombre de chômeurs à Genève augmente de manière strictement proportionnelle au nombre d'emplois importés. Les élus Genevois qui défendent ce modèle de croissance vivent rarement le chômage de l'intérieur.

4) Pénurie de main d'oeuvre dans certains domaines : environ les deux tiers des policiers genevois sont contraints de vivre en France en raison des prix de l'immobilier genevois. Il n'est pas étonnant que dans ces conditions la police genevoise ait des problèmes de recrutement pour faire face aux besoins supplémentaires liés à la croissance démographique. Les infirmières, les enseignants non plus ne peuvent plus se loger dans notre agglomération.

5) Une paralysie généralisée des transports : par l'incohérence de ses politiques économiques et urbaines, chaque année Genève expulse 3500 Genevois qui deviennent 3500 pendulaires supplémentaires et expulsent à leur tour 3500 habitants du Genevois français qui deviennent à leur tour 3500 pendulaires qui viennent chaque jour d'Annecy, Aix et Chambéry ! Résultat tout le monde est bloqué dans des embouteillages qui s'aggravent chaque jour. Au cours des 17 ans du projet CEVA, Genève a créé plus d'usagers supplémentaires que le CEVA ne pourra en transporter.

.. passons sur les effets politiques concernant la montée du populisme ou la franche dégradation des relations avec l'Union Européenne, premier client de la Suisse spoliée par un dumping fiscal qui ne s'applique pas aux entreprises suisses.

Dans une interview ce jour à la Tribune de Genève, Mark Muller renonce à son point de vue critique sur le modèle de croissance genevois. Il prétend qu'il ne faut pas tuer la poule aux oeufs d'or. Je prétend moi au contraire que le veau d'or de la croissance genevoise ne mérite pas tant d'adulation. Seuls les propriétaires fonciers et quelques entrepreneurs de travaux publics bénéficie de ce modèle de croissance -les finances cantonales aussi tant que les investissements ne sont pas fait. Les Genevois expulsés chaque année par générations entières de leur canton ne verront jamais la couleur de l'or de cette prétendue poule.

Il est temps de passer à un autre modèle de croissance : un modèle fondé non plus sur le dumping fiscal et la complicité de fraude fiscale mais plutôt sur la formation, l'innovation et la recherche. Un modèle qui forme les Genevois à créer des emplois et ensuite les aide à le faire.

Un modèle de croissance endogène certes plus humble mais beaucoup plus durable.

 

Ps : contrairement à ce qu'affirme Mark Muller le plan directeur cantonal n'est certainement pas l'application du projet d'agglomération qui prévoit lui que Genève accueille au moins la moitié des habitants qu'elle fait venir. A ce jour il est prévu 300 000 habitants supplémentaires environ d'ici 2030. Il faudrait donc environ 75000 logements supplémentaire dans le canton, hors le plan directeur cantonal n'en permet que 50 000 environ.. et encore chacun sait qu'il y a beaucoup de perte entre ce qui est autorisé et ce qui est livré !

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Agglo genevoise : les députés Vaudois veulent une présidence tournante

La Confédération Helvétique exige une structure unique de gouvernance de l'agglomération genevoise pour recueillir les fonds d'agglomération. Cette structure sera de droit suisse et prendra la forme d'un Groupement Local de Coopération Transfrontalière : une structure qui permet à des collectivités locales de s'organiser par delà les frontières. Dans notre région il y a déjà un GLCT qui régit les questions de transport en commun transfrontalier.

La mise en place de ce GLCT pour l'agglo genevoise a fait l'objet d'âpres négociations sur de nombreux points. Dans la version finale soumise aux instances délibératives la répartition des sièges s'est faite de la manière suivante :

  • Canton de Genève : 7 sièges
  • Canton de Vaud : 1 siège
  • District de Nyon : 3 sièges
  • Ville de Genève : 1 siège
  • Région Rhône-Alpes : 3 sièges
  • Conseil Général de l'Ain : 2 sièges
  • Conseil Général de Haute-Savoie : 2 sièges
  • ARC Syndicat Mixte : 5 sièges

A ce jour la France et la Suisse ne sont pas parties prenantes de ce GLCT car comme son nom l'indique il s'agit de groupement local desquels les Etats ne peuvent pas être membres. Il existera bientôt la possibilité de créer un Groupement Eurorégional de Coopération qui permettra aux Etats de s'associer.

L'une des clauses prévoit que le canton de Genève assure la présidence de ce GLCT. C'est avec cette clause que les statuts ont été adoptés par le Conseil Général de la Haute-Savoie en juin dernier, par l'ARC Syndicat Mixte et sauf erreur de ma part, également par la Région Rhône Alpes et par le département de l'Ain. Dans toute agglomération normale, il semble légitime qu'un coeur d'agglomération qui se comporte de manière responsable vis-à-vis de sa périphérie puisse assurer la Présidence de l'agglomération.

Les Députés vaudois sont en train de refuser de voter les statuts en l'état en raison de la présidence genevoise. Suite à une réunion des assises transfrontalières, ils ont pu constater avec quel mépris et quel dédain les députés genevois au travers de leur Président en particulier, Renaud Gauthier, ont traité le reste des partenaires. Alors que tous les participants voulaient traiter le problème central du logement, le Président du Grand Conseil Genevois a imposé qu'on ne traite que de la question de la culture, menaçant d'annuler tout s'il n'obtenait pas gain de cause - acceptant tout juste qu'on parle de logement dans des réunions à huis clos. Les députés vaudois se sont alors rendu compte qu'une Présidence genevoise de l'agglomération n'était pas forcément pertinente dans une agglomération comme la nôtre où le coeur de l'agglomération exporte les nuisances de son modèle de développement à ses voisins. Ils veulent une Présidence tournante comme c'est habituellement le cas dans les institutions suisses, ou sinon des pouvoirs de contrôle accrus des Vice Présidents sur le Président Genevois.

Les statuts ont déjà été votés par tous les partenaires français... mais la modification souhaitée par le Canton de Vaud seraient bien entendu très facilement acceptée par les parties françaises. Membre de l'ARC et du Conseil Général, j'encourage nos partenaires Vaudois dans leur initiative : seul l'équilibre des pouvoirs garantie l'équilibre des politiques et de l'aménagement de notre agglomération.

La question n'est pas anodine. Lors du dernier comité de pilotage du projet d'agglo du mois de juin, il a été opposé une fin de non recevoir aux présentations des bureaux d'études qui imposaient comme condition de départ que Genève ne construise pas plus de 50 000 logements, passaient par pertes et profits les retards dans les constructions de logements depuis 2007.. et expliquait aux partenaires français et vaudois les politiques d'urbanisme qu'ils devaient conduire pour compenser les insuffisances genevoises. Lors d'une récente réunion technique les cabinets d'études ont représenté aux fonctionnaires la même présentation estimant qu'ils avaient été mal compris par les élus. Manifestement, ces bureaux d'études comblent le vide politique laissé par le Conseil d'Etat en général et Mark Muller en particulier. En France et dans le canton de Vaud ce sont les élus qui dirigent et les bureaux d'études qui exécutent ! L'agglomération n'est pas qu'une question technique pour urbanistes : il y a aussi des enjeux sociaux et politiques que seuls les élus peuvent apporter.. et qu'ils n'apportent pas à Genève.

Ce refus des députés Vaudois de ratifier les statuts du GLCT montre que les problèmes de l'agglomération genevoise n'oppose pas les Français contre les Suisses comme beaucoup aiment à le caricaturer, mais bien le coeur d'agglomération qui refuse d'assumer les conséquences urbaines de son modèle de développement contre sa périphérie qui en subit les nuisances.

mardi, 19 juillet 2011

Les PV du Conseil Municipal de St-Julien-en-Genevois façon Leonid Thenardopov

Lors des Conseils Municipaux, des conseillers de la majorité nous reprochent parfois d'intervenir trop. Certains préféreraient des conseils municipaux où l'on voterait directement toutes les délibérations sans aucun débat. Lorsque nous nous faisons les porte paroles des habitants de St Julien-en-Genevois exaspérés par la manière de faire et les choix de la majorité, ces conseillers nous demandent d'abréger. Ils sont pressés de rentrer chez eux. Pourtant nos interventions sont systématiquement effacées des Procès Verbaux des conseils municipaux : un peu comme on effaçait certaines personnes des photos officielles dans l'ex Union Soviétique.

En début de mandat nous nous étions portés volontaires pour que le secrétaire de séance soit de temps à autre choisi au sein de la minorité. Les Procès Verbaux sont préparés par les services. Comme tout bon secrétaire de séance nous faisions des propositions de modifications pour mieux rendre compte des débats. Christophe Levesque, collaborateur personnel du Maire et sous son autorité, refusait d'amender les Procès Verbaux pour rendre compte de nos interventions. Frédéric Sansa avait été contraint de menacer de ne pas signer le Procès Verbal pour que nos interventions y figurent aussi.

Lors du Conseil suivant, nous proposions à nouveau un secrétaire de séance. Aucun candidat du côté de la majorité. Le Maire insiste et demande à ce qu'un conseiller municipal de la majorité se porte candidat. Nous passons au vote : la majorité choisis un candidat issu de ses rangs comme secrétaire. Lors du Conseil Municipal suivant la majorité vote le Procès Verbal qu'elle a rédigé et qui ne rend compte que très partiellement des débats du Conseil.

Puisque nos interventions ne sont pas relatées dans les Procès Verbaux officiels, je redige mes propres comptes rendus des Conseils Municipaux. Je rends essentiellement compte de nos interventions qui manquent dans les comptes rendus officiels... et parce que je ne dispose pas de services contrairement à la municipalité. Mes comptes rendus des conseils municipaux publiés rapidement après le conseil sont lus par plusieurs centaines de St Juliennois contrairement aux comptes rendus officiels.

Nous avons donc laissé ce sujet de côté depuis ce jour. Nous nous attachons aux sujets qui comptent pour la vie des habitants : écoles, crèches, voirie, propreté, urbanisation, commerce..etc..etc.. Le fait que nos interventions figurent dans les Procès Verbaux des Conseils Municipaux n'est pas le sujet le plus important pour les habitants. Nous avons donc été un peu moins vigilants sur ces Procès Verbaux façons Pravda soviétique.

Mais, j'ai eu l'occasion de constater que ces Procès Verbaux peuvent être déterminants pour comprendre après coup les positions des uns et des autres : il est utile de savoir qui a dit quoi au sujet du refus d'admettre les enfants de chômeurs dans les cantines scolaires à Thonon. Et pendant ce temps là, la majorité a aggravé son cas : elle rendait compte de manière très partielle de nos interventions. Aujourd'hui nous n'apparaissont plus dans les Procès Verbaux des conseils. Les habitants pourraient croire que nous sommes aussi passifs et indolents que les béni-oui-oui de la majorités... s'ils ne regardaient pas la liste des présents, les habitants pourraient même croire que nous sommes aussi absentéistes que les élus de la majorité.

Un nouveau cap a été franchi par la majorité. Nos interventions pourtant franches et virulentes sur les diktaat du Maire qui vont nuire aux élèves du Puy St Martin, sur l'absence de communication auprès des commerçants avant le démarrage des travaux dans la Grand Rue ou encore sur la fermeture de lits à la maisons de retraite de St Julien n'y figurent pas. Aucune de nos interventions n'y figure. Celles de la majorité y sont relatées de manière intégrale.. sauf les interventions parfois très critiques de Nicole Roguet.

Le procès verbal se réduit à une inutile liste des délibérations : un travail totalement redondant par rapport au registre des délibérations qui est déjà public. La démocratie commence par là. Notre vigilance aussi. On a du mal à croire que l'autoritarisme d'un Maire d'une commune de 12000 habitants puisse aller au point d'effacer les interventions de la minorité des Procès Verbaux officiels. Dans quel pays est-on ? Faut-il que notre démocratie soit si malade, que les exécutifs soient si incapables d'entendre un avis divergents, se sentent si menacés par le débat public qu'ils l'interdisent ?

Même à La Roche sur Foron les PV rendent compte des débats municipaux.. et pourtant le Maire est si peu démocrate qu'il ne convoque que le minimum légal de 5 Conseils Municipaux par an et ne réunit pratiquement jamais les commissions. Même à Thonon dont le Maire est décrit comme autoritaire par les camarades socialistes de Léonid Thénardopov autant que par des UMP qui pourtant s'y connaissent en matière d'autoritarisme, les PV rendent compte des interventions des minorités.

Nous exigeons formellement que les Procès Verbaux des Conseils Municipaux rendent compte des débats contradictoire à commencer par celui du 7 juillet. Nous invitons les élus de la majorité à rejeter les PV partials et à désigner dorénavant un élu de la minorité comme secrétaire de séance.

 

Pièces jointes : Proposition de PV du Conseil Municipal du 7 juillet 2011

CM du 7 juillet 2011-PV.PDF

A titre de comparaison : PV de La Roche sur Foron et PV de Thonon les Bains

compte_rendu_conseil_municipal_de Thonon20042011.pdf

compte_rendu_conseil_municipal_de Thonon20042011.pdf

vendredi, 08 juillet 2011

Compte rendu du Conseil Municipal du 7 juillet 2011

Peu de délibération à l'ordre du jour du Conseil Municipal mais de nombreux sujets d'actualité.

Il faut rendre hommage à l'engagement de Catherine Balmens qui, semble-t'il, a fait l'aller retour depuis ses vacances à Toulon pour garantir à la municipalité le quorum nécessaire de 17 conseillers présents sur 25 élus !

Le Maire a commencé par une présentation mensongère de la situation sur les effectifs dans les écoles. Selon ses propos c'est l'inspection académique qui aurait renoncé à déplacer un poste de Thairy au Puy St Martin comme proposé par la commission scolaire. Le Maire s'emmelle les pinceaux : il prétend qu'il n'est pas revenu sur la position de la commission scolaire.. mais dit aussi qu'il s'oppose à une fermeture de classe temporaire à Thairy pourtant décidée par la commission scolaire ! Ce qu'il y a de vraiment surprenant dans le débat, c'est que même les adjoints qui étaient présents à la commission scolaire et en ont validé la décision, apprennent manifestement durant le Conseil Municipal que le Maire a unilatéralement outre passé ces pouvoirs. Dans le couloir de la Mairie il a dit à l'inspectrice d'académie qu'il était hors de question de suivre l'avis de la commission scolaire. Ces adjoints qui voient leurs pouvoirs totalement outrepassés par le Maire n'ont vraiment plus aucune dignité ! Pas étonnant que la majorité ne vienne plus aux conseils municipaux !

Le résultat est là : le Maire prend les enfants et les parents en otage pour tenter de contraindre l'éducation nationale à ajouter un poste supplémentaire. Un bras de fer voué à l'échec au détriment des enfants... et totalement irresponsable lorsqu'on connait la situation financière de la France et les montagnes de dettes que cette génération d'irresponsables lègue aux générations suivantes.

Puis vient le sujet de la fermeture des lits à la maison de retraite de St Julien. Situation totalement incroyable et digne d'un pays sous développé : près de 30 lits seront fermés à la maison de retraite faute de personnel. La crise de la formation du personnel soignant est mondiale. Elle est encore plus grave à la frontière en raison des différentiels de salaire. Il semble qu'elle soit encore plus grave à la maison de retraite de St Julien comparé à celle de Viry. Il se trouve que la veille, lors d'une réunion du CRFG, plusieurs élus de la région et en particulier le Maire de St Julien ont applaudi à la mise en place d'une procédure de "validation des acquis de l'expérience" transfrontalière. Jusqu'à présent les maisons de retraite pouvaient encore compter sur la collaboration de personnel dont les diplômes n'étaient pas reconnus dans le canton de Genève. Demain, avec la validation de l'expérience, tous les aides soignants pourront travailler à Genève. La situation risque bien de s'aggraver considérablement avec cette VAE. L'existence même des maisons de retraite actuellement en construction ou en travaux d'extension pourrait bien être menacée à terme. Nous devons mieux orienter les jeunes vers ces fillières à déboucher dès le lycée. Nous devons nous assurer que Genève cesse d'exporter sa surchauffe en faisant en sorte qu'elle tienne ses engagements de construction de logements. Nous devons nous assurer que les logements sociaux soient bien occupés par ceux qui en ont le plus besoin. Nous devons aussi nous assurer que la coût de la vie soit reconnu par l'Etat dans le Genevois français comme à Paris faute de quoi nous n'auront bientôt plus aucun service public.

Nous interpellons aussi la municipalité au sujet des travaux en centre ville. Des travaux dont les commerçants ont été informé le jour de leur commencement. Le Maire qui se prétend un ardent défenseur du commerce à St Julien a oublié d'informer les commerçants que la rue principale allait être fermée au traffic de voiture ! Peut-être ne sait il pas que les commerçants doivent gérer des stocks, des périodes de vacances, des soldes ? A la décharge de la municipalité il est vrai qu'Annie Stalder, adjointe au commerce n'a peut être pas bien communiqué avec Annie Stalder, adjointe à la communication.. sachant qu'Annie Stalder est déjà totalement débordée par la mise en ligne du nouveau site internet de la commune qui a déjà deux ans de retard. Je me permets de demander si la date des travaux a été fixée en concertation avec les commerçants : nouveau mensonge du Maire qui prétend que oui ! Comment les commerçants peuvent-ils ignorer la date des travaux s'ils ont été consultés comme le prétend le Maire ? Selon la municipalité, les commerçants réalisent de très bonnes affaires depuis que la Grand Rue est fermée ! Les commerçants de St Julien apprécieront !

Concernant le PLU, la municipalité confirme que deux permis sont en cours de retrait. Je demande quels permis. François Cena précise qu'il s'agit notamment du permis accordé à la famille Baudet à Norcier. Le Maire prétend qu'il s'agit d'une décision privée qui ne doit pas être rendue publique ! Nouvelle absurdité du Maire : comme si les délivrances et retraits de permis relevaient de la confidentialité privée ! Pour rappel le Maire avait lancé toute une procédure de révision simplifiée du PLU avec publicité et enquête publique pour rendre constructible une unique parcelle pour y construire 5 logements. Une parcelle qui appartenait à la famille de la présidente de l'association des commerçants pendant la campagne des municipales de 2008. Un soutien électoral. 750 000 euros de plus value patrimoniale ! L'annulation du PLU et les recours déposés par les riverains et l'Etat ont permis de mettre un terme à cette opération de clientélisme du Maire de St Julien. Vu les pressions foncières on ne peut pas décider de l'urbanisation de nos communes avec des méthodes pareils !

Nous passons à l'ordre du jour. Nous délibérons pour lancer une nouvelle procédure de PLU. Beaucoup d'affaires courantes suivent.

mercredi, 06 juillet 2011

Les SCOT doivent interdire l'urbanisation excessive dans les communes rurales

Les discussions du Schéma d'Agglomération n°2 achoppent sur la répartition de l'effort de construction de logements. Genève, comme d'habitude depuis maintenant 30 ans, refuse toujours de construire sa part de logements avec pour l'instant un engagement de seulement 50 000 logements alors que nous devons ensemble loger 300 000 habitants d'ici 2030 !

Il est dans l'intérêt du canton de Vaud (1), du département de l'Ain et de celui de Haute-Savoie de cesser d'accepter cet état de fait et de poser comme condition sine qua non d'un éventuel second projet d'agglomération que Genève assume au minimum la moitié de la croissance démographique qu'elle génère par ses politiques fiscales, ses politiques d'immobilier de bureau et par ses politiques économiques. Il n'y aura pas de second projet d'agglo si Genève n'assume pas 75 000 logements d'ici à 2030 pour loger 150 000 nouveaux habitants sur les 300 000 qu'elle fait venir. Le plan directeur cantonal actuellement en discussion avec ses 50 000 logements ne peut être considéré que comme une première étape pour 2020. Ces nouveaux engagements de construction de logements ne doivent plus rester lettre morte comme dans le premier projet d'agglomération mais s'accompagner d'objectifs quantitatifs chiffrés et datés assortis de sanctions financières dissuasives.

Mais nous devons nous aussi, côté français, assumer nos responsabilités écrasantes. Nous construisons beaucoup de logements : nous y sommes contraints par l'insuffisance de la construction de logements à Genève. Dans le canton de St Julien il faut construire 3 logements pour loger une famille : les deux autres logements étant occupés par des Genevois qui fuient la pénurie au coeur de notre agglomération. Si nous réduisions, nous ne logerions que les Genevois et nos habitants seraient contraints de s'éloigner à leur tour dans des proportions plus importantes aggravant ainsi les problèmes de transports pour tous.

Nous devons continuer à construire beaucoup.. mais nous devons le faire de manière mieux répartie. Nous avons fait un effort considérable de densification pour préserver les espaces naturels et agricoles. Dans le canton de St Julien, grâce à l'intercommunalité, les nouveaux logements consomment 4 fois moins d'espaces naturels que les anciens logements.

Mais notre bilan reste catastrophique en terme de transports. Dans le canton de St Julien près de 7 nouveaux logements sur 10 sont construits loin des réseaux de transport en commun. Les routes sont déjà saturées et pourtant dans l'ensemble du canton ce sont près de 4000 logements qui sont autorisés à la construction et "créeront" près de 6000 automobilistes supplémentaires dans les 3 prochaines années. Faute d'anticipation plus personne ne circulera dans le canton dans trois ans.

Pour cesser d'aggraver la situation nous devons concentrer l'effort de construction à proximité des réseaux de transport. Ce qui impose de limiter la croissance dans les communes rurales et de l'accélérer dans les communes urbaines.

Robert Borrel et quelques autres avec lui, estiment que cela est impossible et qu'on ne peut rien imposer aux maires de ces communes. Il a tort. La loi a précisément prévu les Schéma de Cohérence Territoriale : un document d'urbanisme intercommunal qui s'impose aux PLU des communes. Ils sont précisément là pour imposer une volonté intercommunale aux maires minoritaires récalcitrants. Un SCOT adopté à l'unanimité des maires est un SCOT inutile : puisqu'il n'impose rien à aucune commune c'est que les PLU en auraient fait autant. Nous devons sortir de ces intercommunalités où les décisions se "prennent" ou plutôt ne se prennent pas faute de consensus ! Les Présidents de Communautés de Communes et d'Agglo doivent être au service des habitants et pas des maires. Le canton de Genève, l'Etat, les départements et la région devront sans doute à l'avenir plus souvent dire ce qu'ils pensent des SCOT trop permissifs dans le Genevois français.

Dans ce débat qui s'ouvre avec quelques maires, nous devrons faire face non seulement à ces maires qui ont les yeux rivés sur leurs ressources fiscales proportionnelles aux habitants.. et sur des membres de conseils municipaux, souvent propriétaires terriens par ailleurs. Dans certains conseils, les conseillers municipaux et leurs familles sont propriétaires de 70% des surfaces de la commune : il leur est sans doute difficile de défendre une vision d'intérêt général lorsque leur patrimoine est si directement concerné par les décisions d'urbanisme. Mais nous avons pour allié les habitants de ces communes qui souvent sont opposés aux constructions de trop de logements qui dénaturent les villages. Cet effort de restriction urbaine ne pourra être exigé des communes rurales qu'en contrepartie d'un effort de solidarité pour le maintien des lieux de vie (école, commerce de proximité, vie associative).

Cela ne suffira pas. La densification c'est bien joli sur le papier.. mais si personne ne veut vivre en ville on n'arrivera à rien. Il faut donc une densification de qualité qui ramène aussi des espaces naturels en ville : avenues arborées, parcs urbains, toits et murs végétalisés. Nos villes ne doivent plus être seulement minérales mais aussi végétales. Les promoteurs immobiliers l'ont bien compris qui sur leurs prospectus font figurer pléthore de fleurs et d'arbres en tout genre. Ces plantes ne doivent pas être que sur les prospectus commerciaux mais dans nos villes aussi.

 

(1) petit message à l'attention des Vaudois qui lisent : on mesure la responsabilité de Genève dans la pénurie de logements dans le canton de Vaud lorsqu'on sait que sur les 3000 logements construits dans le canton de Vaud chaque année, environ 750 sont occupés par des Genevois contraints de fuire la pénurie de logement à Genève. La blague qui circule actuellement c'est de dire qu'un Vaudois c'est un Genevois qui a trouvé un logement !

PS : conformément aux principes énoncés ci-dessus, j'ai le plaisir de vous annoncer que le Maire de St Julien s'est vu contraint de retirer le permis d'aménager 5 logements dans le hameau rural de Norcier en faveur de la famille de la présidente de l'association des commerçants durant la campagne électorale de mars 2008. Une décision conforme au projet d'agglomération et rendue légalement obligatoire suite à l'annulation du PLU et aux 3 recours gracieux déposés dont un par l'Etat.

lundi, 04 juillet 2011

Ordre du jour du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du jeudi 7 juillet 2011

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du conseil municipal du jeudi 7 juillet. Le conseil se réunira en séance publique à 20H30 en mairie dans la salle du conseil.

Le principal point à l'ordre du jour est la prescriptin d'un nouveau PLU.

Nous nous tenons à votre disposition pour toute question concernant l'ordre du jour.

CM du 7 juillet 2011-CONVOCATION et PROJETS DES DELIBERATIONS.pdf

jeudi, 30 juin 2011

Effectifs scolaires à St Julien en Genevois : nouveau diktaat absurde de Jean-Michel 1er

La rentrée scolaire sera mouvementée à St Julien.

A l'Ecole du Puy St Martin on attend 31 élèves par classe. Il n'y en aura que 19 par classe à Thairy. Puisque la répartition des effectifs par école est de la responsabilité de la commune l'inspection d'académie ne peut créer un poste qu'en fonction des effectifs totaux sur la commune. A ce jour, la commune de St Julien dispose de suffisament de postes sur la commune avec en moyenne un enseignant pour 26 élèves. Dans le contexte de déficits publics actuels et d'endettement catastrophique de l'Etat on ne peut que soutenir la décision de l'inspection d'académie de ne pas créer de postes supplémentaires alors que les effectifs sont suffisants sur la commune mais mal répartis par la municipalité. Heureusement qu'il n'y a dans ce pays pas que des 68ard attardés qui se moquent des conséquences de leurs décisions sur les générations futures.

Tant qu'il n'y aura que 19 enfants par classe à Thairy, les autres écoles devront donc accueillir un surplus d'élèves. Et il ne pourra pas y avoir plus de 19 enfants par classe à Thairy tant que les classes seront des classes de triples niveau. Il faut donc que les classes de Thairy soit de double niveau seulement.

Concrètement, voilà les solutions possibles à court terme :

1) Affecter les CP de Thairy à François Buloz pour la rentrée prochaine. Garder à Thairy deux classes de double niveau CE1/CE2 et CM1/CM2, compléter les effectifs de Thairy avec des familles volontaires (et il y en a). Ainsi les effectifs de Thairy passeraient de 19 à 25, on améliorerait la mixité sociale, on déchargerait François Buloz ce qui permettrait de faire basculer un poste de François Buloz vers le Puy St Martin. Une solution acceptable par tous, qui nécessite certes un peu de volonté municipale pour identifier les familles volontaires (la volonté municipale étant ici l'obstacle majeur). C'est la solution que j'ai défendu lors de la commission scolaire contrairement aux informations érronnées publiées aujourd'hui par le Dauphine Libéré sur les affirmations mensongères du Maire de St Julien qui, lui n'a pas participé aux travaux de la commission scolaire.

2) Affecter les élèves de CP/CE1/CE2 de Thairy à l'école de François Buloz. Et faire glisser le poste de Thairy au Puy St Martin. L'inconvénient de cette solution c'est qu'elle donne un mauvais signal pour l'avenir de l'école de Thairy. La commission scolaire a choisi cette solution avec l'accord du Maire Adjoint. J'ai suggéré que cette solution ne soit mise en oeuvre que si au même moment était annoncé la construction d'une troisième salle de classe à Thairy pour que 3 classes puissent y être ouverte à la rentrée 2012.

Pour sortir de ce problème récurrent, il n'y a qu'une seule solution possible à long terme : il faut une troisième classe à Thairy pour que l'école puisse accueillir plus de 19 élèves par classe et qu'elle ne pénalise plus l'ensemble des enfants du reste de la commune. La construction de cette nouvelle salle de classe à Thairy serait d'ailleurs une aubaine pour la municipalité puisqu'elle lui permettrait de faire face à l'afflux d'élève alors que plus de 1000 logements supplémentaires sont autorisés et seront livrés dans les 3 prochaines années. Soit environ 150 élèves supplémentaires alors qu'il ne reste plus que 2 salles de classes de libre dans la commune. Une salle supplémentaire à Thairy permettrait à la municipalité de rattraper partiellement sont retard alors qu'il faut 3 à 4 ans pour construire une école et que rien à ce jour n'est programmé ! Là encore il n'y a aucune volonté politique municipale. La municipalité prétend défendre l'école de Thairy mais refuse de se donner les moyens de la dotée de la troisième classe nécessaire pour la rendre pérenne.

Lundi dernier la commission scolaire s'est prononcée sur la seconde solution. L'inspection d'académie devait confirmé son accord pour la création d'un poste au Puy St Martin et d'une suppression de poste à Thairy. Les parents de Thairy ont été informés dès le mardi de la décision de la commission et se sont mobilisés auprès du Maire. "Jean-Michel 1er" de manière totalement unilatérale et sans avoir participé à la commission, a décidé d'en annuler la décision... sans même prendre la peine d'informer les participants de cette décision unilatérale, ni d'envisager des solutions au problème posé, ni d'expliquer les motivations de cette décision unilatérale. L'inspection d'académie a donc, de manière tout à fait naturelle, responsable et comme annoncé initialement renoncé à créer un poste supplémentaire au Puy St Martin.

Une nouvelle fois les diktaat de "Jean-Michel 1er" mettent tous les parents d'élèves de la commune dans la panade : il y aura 31 élèves par classe à la rentrée scolaire au Puy St Martin et seulement 19 à Thairy. Je suggère aux parents d'élèves du Puy St Martin de se faire entendre aussi fort que ceux de Thairy : cela aidera peut être la municipalité à mieux garder le cap de l'intérêt général de la commune. 

En tant que contribuable j'espère que l'inspection d'académie restera ferme à la rentrée, que la municipalité défendra réellement l'école de Thairy en prévoyant la construction d'une troisième classe et répartira de manière plus équitable les effectifs dans les écoles.

dimanche, 26 juin 2011

Plan Directeur Cantonal : 100 000 Genevois licenciés de Genève (S.A.) d'ici 2030

Le plan directeur cantonal est actuellement en discussion. Plutôt paradoxal puisqu'il s'agit de la mise en oeuvre de la partie genevoise du second projet d'agglomération qui est encore en discussion avec le canton de Vaud et le Genevois français jusqu'à juin 2012. En résumé, Genève discute avec ses partenaires jusqu'à l'an prochain.. mais fige déjà son engagement à seulement 50 000 logements pour 2030. Un engagement qui va à l'encontre des principes du projet d'agglomération qui veut une agglomération "compacte, multipolaire et verte", puisque cela fige la croissance de logements à seulement 1% dans les limites cantonales contre 1,4% dans le district de Nyon et 1,6% dans le Genevois français : dans une agglomération compact la croissance urbaine devrait être plus forte au coeur de l'agglo qu'en périphérie !

C'est un véritable scandale non seulement pour les partenaires Vaudois et Français.. mais surtout pour les Genevois eux mêmes. En effet, par ses mécanismes fiscaux dérogatoires Genève prévoit d'accueillir environ 300 000 habitants supplémentaires pour 2030. Avec 50 000 logements supplémentaires, Genève ne pourra loger qu'environ 100 000 de ces nouveaux habitants. Sur les 200 000 restants, on peut légitimement estimer que la moitié aura plus de moyens que les Genevois pour s'installer au coeur de l'agglomération. Environ 100 000 habitants se logeront à Genève et obligeront environ 100 00 Genevois à faire leurs valises ! En raison de l'incohérence entre la politique fiscale et la politique du logement, les citoyens helvétiques seront devenus minoritaires dans le canton de Genève en 2030.

Lorsqu'on souligne celà à quelques élus Genevois ils relèvent les bienfaits pour les finances de l'Etat de cette politique fiscale aggressive. Mais celà fait une belle jambe aux Genevois que de savoir que leur canton se porte financièrement bien s'ils doivent pour cela le quitter. Genève est-elle une entreprise qui licencie ses contribuables les moins profitables pour servir des contribuables fortunés comme on sert des clients ? Ou Genève est-elle une société qui travaille à sa cohésion et dont les élus sont au service des habitants ?

Cette question pourrait relever du seul débat Genevois.. si elle n'avait de graves conséquences sur le Genevois français. Mais les 100 000 Genevois expulsés expulseront à leur tour 100 000 habitants du Genevois français. Les Maires des communes rurales du Genevois français sont obligés de construire trois fois plus de logements pour loger leurs jeunes car sur 3 nouveaux habitants, 2 sont des Genevois qui fuient la pénurie. Ces constructions se font au détriment de notre mobilité à tous. Les lits d'hôpitaux ferment faute de personnel qui ait les moyens de se loger : on compte jusqu'à 25% de turnover annuel dans les structures hospitalière ! Les enseignants sont contraints de se loger à 30km voir 50km.

Genève peut naturellement conduire n'importe quelle politique économique mais il est alors légitime qu'elle en assume au moins la moitié des conséquences urbaines. Le projet d'agglomération N°1 signé en 2007 fixait la proportion de logement à construire à 50% pour Genève, 40% pour le Genevois français et 10% pour le district de Nyon. Alors que la croissance démographique s'accélère Genève voudrait réduire son engagement de logement à seulement 1% de logements supplémentaires par an : un chiffre à rapprocher des 2% d'habitants supplémentaires par an, des 1% de logements nécessaires pour faire face à la décohabitation des ménages et aux 1% nécessaires pour remplacer les logements vétustes (surtout lorsque la LDTR fera tomber en ruine ses premiers immeubles, faute de rendre financièrement viable les rénovations).

Pour ma part je considère le plan directeur cantonal actuellement en discussion comme étant l'application du premier projet d'agglo de 2007. Un projet d'agglo rendu caduc par la hausse fulgurante de la croissance démographique. Le nouveau projet d'agglo de 2012 devra se traduire par un nouveau plan directeur cantonal d'environ 75 000 à 100 000 logements supplémentaires dans les limites cantonales d'ici 2030.

La question n'est plus de savoir si la jeunesse genevoise se révoltera contre ces politiques qui l'expulse, mais bien quand.

mardi, 21 juin 2011

Agglo genevoise et Agglophobie ?!?

La semaine dernière en rendant compte d'une étude de l'EPFL sur le développement de notre agglomération, il a été rendu public que 90% des Genevois ne souhaitaient pas s'installer dans le Genevois français et 90% des habitants du Genevois français ne souhaitaient pas s'installer dans le canton de Genève.

Le chiffre est intéressant.. et à rapprocher des 77% de Genevois d'une classe d'âge qui sont actuellement contraints chaque année d'aller se loger dans le Genevois français et le district de Nyon (1500 par an vers le canton de Vaud et 2000 par an vers le Genevois français pour 4500 Genevois par classe d'âge). Certains élus genevois estiment qu'ils ne s'agit que de Genevois qui s'installent dans le Genevois français par choix pour devenir propriétaire ou s'installer dans une villa : excusons-les, ils sont un peu âgés et ne comprennent pas bien les difficultés de logements des moins de 40 ans.

Les articles de presse et sans doute l'étude de l'EPFL concluait que les habitants de notre région serait "agglophobes". Une conclusion absurde : il est bien probable que 90% des Genevois de la rive gauche ne souhaitent pas plus se loger sur la rive droite (et réciproquement) et 90% des habitants du Genevois Haut Savoyard ne souhaitent pas s'installer dans le pays de Gex (et réciproquement). Ils ne sont pas pour autant "rivophobes" ou "départementophobes".. mais tout simplement chacun aspire à pouvoir vivre à proximité de sa famille, de ses amis et de ses proches. On a tous nos habitudes.

Les politiques publiques de notre agglomération... et en particulier le plan directeur cantonal en cours de consultation vont empêcher les jeunes genevois de se loger à proximité de la commune dans laquelle ils sont nés ou ont grandis. Notre agglomération prévoit l'arrivée d'environ 300 000 habitants d'ici à 2030.. des habitants dont les rémunérations leur permettront de se loger à Genève. Genève pendant ce temps ne s'engage au travers de son plan directeur cantonal à ne construire que 50 000 logements qui ne logeront que 100 000 habitants. D'ici 2030, il faudra donc qu'environ 100 000 Genevois quittent leur commune et s'installent dans le Genevois français.. où ils chasseront à leur tour 100 000 habitants contraints de s'installer à Annecy, Bonneville et Cluses.

Tous les habitans de notre région se retrouveront tous ensemble paralysés sur les voies publiques engorgées. Ils développeront une certaine agglophobie : non pas dirigée les uns contre les autres puisqu'ils seront tous dans le même bateau, mais bien plutôt contre des politiques publiques d'agglomération totalement absurdes.

 

Ps : je suis à la recherche de quelques uns des 20 000 Genevois qui après des années de recherche de logement à Genève ont fini par s'installer dans le Genevois français ces 10 dernières années et qui soient près à témoigner de leur expérience. Merci de prendre contact avec moi : antoine.vielliard@sfr.fr

 

vendredi, 10 juin 2011

Ordre du jour du Conseil Municipal de St-Julien-en-Genevois et du Conseil Général de Haute-Savoie

Comme chaque mois vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du jeudi 16 juin. Le Conseil se tiendra en Mairie en séance publique à 20H30. Comme d'habitude nous sommes à votre disposition pour toutes questions ou remarques concernant l'ordre du jour.. ou tout autre sujet.

Conformément à mes engagements de transparence durant la campagne, vous trouverez également l'ordre du jour de la commission permanente du Conseil Général de Haute-Savoie qui se tiendra mardi matin ainsi que du Conseil Général qui se réunira en séance plénière et publique à 10H30 dans l'hôtel du département à Annecy.

 CM du 16 JUIN 2011-CONVOCATION et PROJETS de DELIB-1ère partie.pdf

CM du 16 JUIN 2011-CONVOCATION et PROJETS de DELIB-2ème partie.pdf

Doc_CP_14-06-2011[1].pdf

Projets_CG_14-06-11.pdf

mercredi, 08 juin 2011

Conséquences de l'annulation du PLU de St-Julien-en-Genevois

L'annulation du plan local d'urbanisme (PLU) de St-Julien-en-Genevois a pour conséquence de le rendre illégal et donc de faire revenir la commune à l'ancien Plan d'Occupation des Sols (POS). Le Plan d'Occupation des Sols sera sans doute mis en ligne sur le site de la mairie dans les prochaines semaines.

L'annulation du PLU entraine automatiquement l'annulation de la révision simplifiée du PLU sur le secteur de Norcier et des modifications adoptées par le conseil municipal l'an dernier. Les permis qui ont été déposés et qui sont encore en cours d'instruction devront être analysés par rapport à leur conformité au Plan d'Occupation des Sols. Certains pourront être délivrés par la mairie car conforme au POS, d'autres devront être modifiés et quelques uns devront être retirés.

Les permis qui ont été accordés il y a plus de trois mois sont devenus maintenant définitifs. La période de recours étant échue ils ne sont plus susceptibles d'être contestés même s'ils contreviennent au POS.

Les permis qui ont été accordés dans les 3 mois qui précèdent le jugement : c'est à dire les permis accordés depuis le mois de mars ne sont pas annulés automatiquement. La période de recours n'étant pas écoulée il ne sont pas encore définitifs. Pour ceux là, il existe trois possibilités :

1) la mairie à trois mois -à compter de la date de délivrance- pour retirer le permis devenu illégal. Mais il est très peu probable que la mairie se déjuge sans y être "encouragée".

2) un tiers et en particulier un voisin résidant dans les 200m du projet peu déposer un recours dans les deux mois qui suivent la délivrance du permis. Il peut soit déposer un recours gracieux auprès du maire (ce qui prolongerait le délai de recours à trois mois). Si le permis est devenu illégal avec le POS, la commune aura intérêt à retirer le permis devenu illégal. Si elle ne le faisait pas dans le délai d'un mois, le tiers pourrait alors déposer un recours contentieux au tribunal administratif de Grenoble. Le jugement serait inévitablement défavorable à la commune puisque le permis est devenu illégal selon le POS en vigueur désormais et la commune serait par ailleurs condamnée aux dépens. Dans la plupart des cas, le recours gracieux devrait donc suffire à conduire l'exécutif municipal à retirer les permis incriminés.

3) le contrôle de légalité des services de l'Etat peut également déposer un recours contre la commune contre les permis illégaux qui n'auront pas été retirés dans les trois mois.

Cela a des effets sur les terrains qui ont changé de destination ou de règlement entre le PLU et le POS. Il y a des effets sur un certains nombre de projets particuliers. Cela peut conduire à réduire à la marge la densité de quelques projets comme le projet immobilier sur la rue de ternier. Mais pour l'essentiel des terrains de la commune, il n'y a pas eu de changements significatifs entre le POS et le PLU. A priori les changements majeurs sont les suivants :

1) Un délai sur le projet de Chabloux : les permis de la première tranche sont définitifs et le projet est en construction, ils seront conduits à leur terme. Le permis d'aménager est également définitif, la viabilisation des tranches suivantes peuvent également être menées à terme. En revanche, les permis des tranches suivantes ne pourront vraisemblablement pas être accordés tant que le nouveau PLU ne sera pas validé c'est-à-dire d'ici environ 18 à 24 mois. Cela conduira à un retard dans le projet de Chabloux. Un retard qui pourrait être bénéfique si la commune en profitait pour rattraper son retard sur les projets de circulation et la nouvelle école rendue nécessaire par ce nouveau quartier.

2) Le permis d'aménager accordé par la commune dans le hameau rural de Norcier. Le permis n'est pas annulé automatiquement, mais la révision simplifiée qui l'a rendu possible est annulée. Il suffit donc d'une contestation par un tiers pour contraindre la mairie à le retirer ou le tribunal administratif à prononcer son illégalité. C'est là une bonne nouvelle pour l'intérêt général de la commune : construire en plein hameau rural loin des réseaux de transports en commun n'a aucun sens.

3) Le projet de foyer de jeunes travailleur sur le terrain des établissements Roset sera manifestement stoppé jusqu'au prochain PLU puisque la zone redevient zone industrielle avec l'ancien POS.

4) L'annulation du PLU conduit également à l'annulation d'emplacements réservés pour le passage du tram sur le carrefour des automates. En toute logique, on pourrait s'attendre à ce qu'il y ait des conséquences pour le tram. Ma première analyse était qu'un nouvel emplacement réservé serait dans le prochain PLU (quitte à le déplacer puisque le carrefour est suffisament large). Cela n'aurait pas de grandes conséquences pour le tram puisque les travaux sur le carrefour sont peu susceptibles de commencer dans les deux ans, mais pourrait faire planner une menace si le futur PLU était à nouveau contesté . Selon l'exécutif municipal cet emplacement réservé n'est pas nécessaire pour le passage du tram et il existe d'autres procédures administratives d'expropriation suite à une déclaration d'utilité publique. Je trouve cette réponse hallucinante : c'est cet emplacement réservé pour le tram qui est à l'origine du recours qui a invalidé l'intégralité du PLU, si cet emplacement n'est pas nécessaire pour le tram alors on se demande franchement pourquoi la commune est allé jusqu'au bout du recours. Selon le Maire, le propriétaire demandait également à ce qu'un terrain lui appartenant à Cervonnex soit constructible. Lorsque j'ai discuté de cela avec le propriétaire, il est devenu furieux de cette incinuation. Il m'a confirmé qu'il avait bien un désaccord avec la commune sur le terrain de Cervonnex mais que le recours contre la commune était uniquement lié à l'emplacement réservé du carrefour des automates. Faute d'avoir su trouver un arrangement sur l'emplacement réservé du carrefour des automates pourtant inutile, l'argumentation du maire ne tient pas.

Au total, les conséquences de cette annulation du PLU sur l'urbanisation sont importantes mais gérables dans le temps, simplement parce que le PLU n'introduisait pas grand chose de nouveau par rapport au POS. Ce qui est en revanche catastrophique pour la commune ce sont : les coûts engendrés par cette annulation. Des coûts financiers de la procédure qui sera à reprendre, les coûts juridiques, mais surtout les coûts humains des services qui vont devoir consacrer un temps considérable à refaire un travail qui a déjà été fait plutôt que de préparer l'avenir de notre commune. C'est une perte de temps considérable.

vendredi, 03 juin 2011

Merci de votre fidélité

Je vous remercie pour votre fidélité. Vous trouverez ci-dessous le graphe des visites sur les blogs antoinevielliard.hautetfort.fr et portevoix.blog.tdg.ch

Au mois de mars, en pleine campagne cantonales, il y a eu un recors avec 7728 visiteurs uniques sur les deux blogs qui en moyenne ont visité le site 3,4 fois par mois. VOUS avez consulté en moyenne 3 pages par visites pour un total de 78646 pages vues pour le mois de mars.

Les notes sont de plus en plus partagées via Facebook. Durant la campagne des élections cantonales certaines propositions et le projet avaient été partagé par plus d'une trentaine de personnes sur les réseaux sociaux. La note sur les Cherpines à quelques jours du vote a été partagée par 72 personnes sur les réseaux sociaux : cela a permis d'atteindre une audience d'environ 2000 lecteurs sur cette seule note. Je vous remercie pour ce soutien là aussi.

Cette audience valide la pertinence des points de vue qui sont développés sur ce site. Elle m'engage à me faire toujours plus votre "Portevoix".

fréquentation blog portevoix

 

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jeudi, 02 juin 2011

Les enfants de St-Julien-en-Genevois doivent pouvoir grandir ensemble

Vous trouverez ci-dessous le texte de la minorité qui sera publié dans le bulletin municipal de St Julien en Genevois du mois de juin. Un texte qui apparement a choqué la gauche caviar de la commune.. ou plutôt la gauche des riches selon les termes utilisés par les habitants des quartiers populaires qui ne lui font plus confiance depuis plusieurs élections. Une gauche qui se préoccupe beaucoup plus de fêtes et de spectacles que de logements sociaux, une gauche qui se préoccupe plus d'inauguration en fanfare que des conséquences des augmentations d'impôts sur le pouvoir d'achat des habitants, une gauche dont le seul budget qui a été stable le plus longtemps a été celui de l'aide sociale, une gauche drapée dans l'indignation pour laquelle il vaut mieux passer sous silence les problèmes de mixité sociale décrits dans cette note plutôt que de leur apporter des solutions au service de tous les habitants. Une gauche dogmatique aussi néfaste que la droite dogmatique : j'ai plus de respect pour les pragmatiques de droite et de gauche que pour ces dogmatiques là. En relisant le texte, je me dis qu'il faut être sacrément tordus pour y lire la moindre "stigmatisation" (sic). Paix aux âmes choquées !

 

 

Les enfants de St Julien doivent pouvoir grandir ensemble

 

Voilà maintenant de nombreuses années qu’a été instauré un tarif différencié dans les écoles en fonction du niveau de revenu des parents. Cette information permet de mesurer ce que l’on savait: l’absence de mixité sociale dans les écoles de St Julien. La tranche la plus élevée de revenus regroupe le plus grand nombre de parents dans notre commune. L’école François Buloz fait exception : le premier groupe de parents appartiennent à la tranche de revenus la plus basse.

 

Il suffit de regarder le découpage de la carte scolaire pour constater que les deux tiers des logements sociaux de la commune relèvent de la carte scolaire de l’école François Buloz. Voilà maintenant deux ans que nous avons tiré toutes les sonnettes d’alarme. Une telle absence de mixité sociale est dangereuse pour les enfants de toutes les écoles de la commune. De nombreuses recherches ont montré à quel point la capacité des enfants à évoluer dans tous les types de milieux sociaux étaient un facteur de réussite personnelle souvent bien plus important que leurs capacités académiques. L’absence de mixité sociale dans les écoles de la commune prive les enfants de St Julien d’une forme d’intelligence sociale qui leur sera si nécessaire… et ce malgré le travail remarquable des enseignants dans toutes les écoles de la commune et tout particulièrement à François Buloz.

 

Cette absence de mixité sociale est néfaste pour l’avenir de notre commune. Une maman d’origine étrangère nous expliquait que tous ses efforts pour enseigner le français à ses enfants étaient réduits à néant dans la cour d’école en raison de l’absence de mixité sociale. Depuis la disparition du service militaire, l’école publique est le dernier garant de l’intégration sociale. Il est de notre devoir d’en assurer la mixité.

 

Nous avons souligné ce problème à de multiples reprises : par des interventions en conseil municipal, en commission, par des articles, par des interpellations de l’exécutif. De nombreux Conseillers Municipaux de la majorité partagent notre préoccupation. A chaque fois la refonte de la carte scolaire est remise à plus tard par l’exécutif sans explication et sans raisons. Nous espérons pouvoir aborder ce problème en commission scolaire au mois de juin. Cette affaire n’a que trop tardée.

 

Accompagner la croissance de la ville par des aménagements

 

Les livraisons de logements s’accélèrent à une cadence effrénée. Les services et les infrastructures urbaines ne suivent plus. Une centaine de logements seront bientôt livrés à Cervonnex. Le plan de circulation imaginé par la municipalité conduira au passage de près d’un millier de véhicules au cœur du village dans des ruelles étroites que traversent les enfants. Il faudrait des trottoirs et des traversés aux abords de la route départementale pour sécuriser les piétons sur ce tronçon qui devient un boulevard urbain au fur et à mesure de son urbanisation. Des solutions doivent être imaginées et mises en œuvre. Cela nécessite un peu de créativité, beaucoup de détermination et une capacité de travail pour coordonner les efforts de tous les partenaires concernés. Découragé et lassé, l’exécutif fait défaut sur cette question aussi.

 

A Chabloux les premières livraisons de logements sont prévues à la fin de l’année. Toujours aucune solution pour la circulation des 2000 véhicules supplémentaires prévus en centre ville. Le projet d’entrée ouest de la ville est au point mort parce que notre commune n’a plus de directeur des services techniques depuis bientôt un an pour accompagner sa croissance effrénée ! Les habitants du quartier de la feuillée pris en tenaille entre les projets de la municipalité et ceux du bailleur social sont dans le flou le plus complet sur leur avenir : le Maire se pointe aux réunions les mains dans les poches avec des morceaux de papiers et des crayons. Enfin, il devient clair maintenant que la municipalité a pris un an de retard sur la construction d’une nouvelle école dans ce nouveau quartier.

mercredi, 01 juin 2011

Nouvelle catastrophe à St Julien : annulation du PLU (Plan Local d'Urbanisme)

Hier, le tribunal administratif de Lyon a rendu son jugement et annulé l'ensemble du PLU de St Julien en Genevois pour un vice de forme. Ce jugement est une véritable catastrophe pour la commune :

- refaire l'ensemble de la procédure du PLU va coûter plusieurs centaines de milliers d'euros aux habitants de la commune en étude diverses, enquêtes publiques, publicité... etc..etc..

- les services vont devoir consacrer un temps considérable pour reprendre l'ensemble de la procédure à zéro, autant de temps qui ne sera pas consacré aux projets d'avenir comme le plan de circulation, aux transports en commun, aux logements sociaux ou à l'aménagement d'un coeur de ville, ou qui nécessitera des effectifs supplémentaires à la charge des habitants,

- cela met un coût d'arrêt à certains projets en cours comme le foyer de jeunes travailleurs ou les nouvelles tranches sur le quartier de Chabloux.

La seule bonne nouvelle c'est que cela donne une nouvelle chance à la municipalité de rattraper son retard considérable sur le plan de circulation et la nouvelle école de Chabloux.

Cette catastrophe tient en partie à l'insupportable insécurité juridique dans notre pays. Les lois d'opportunisme sont votées à la va-vite selon l'actualité du 20 heures par des parlementaires cumulards et absentéïstes qui votent soit comme des béni-oui-oui ou comme des opposants systématiques. Les lois rédigées par des cabinets ministériels déconnectés du terrain plutôt que par des parlementaires pragmatiques et besogneux. Le résultat ce sont des lois mal ficelées qui crée une insécurité juridique très coûteuse en dépenses publiques inutiles. A ma connaissance c'est le 8ième PLU qui est annulé dans notre département depuis un an (Rumilly, Présilly, St Jorioz, Maxilly, Mégève, Chamonix et Nernier). Il y a environ une quarantaine de PLU par an en Haute-Savoie. Cela signifie qu'environ un PLU sur 5 est annulé : voilà un luxe pour juriste que notre pays n'a plus les moyens de se payer.

Dans le cas de St Julien en Genevois c'est une évolution de jurisprudence qui a conduit à l'annulation du PLU. Le tribunal administratif a considéré que la délibération initiale du PLU qui date du 2 mai 2002 n'était pas assez précise sur les objectifs de la commune et ne définissait pas les modalités de concertation. Cette délibération aurait pu s'appliquer à toute modification de PLU. Lors de son adoption, la délibération était considérée comme suffisante par la plupart des spécialistes, mais depuis la jurisprudence a évolué de manière plus exigeante. Lorsqu'on constate à quel point les conseillers municipaux des majorités municipales voteraient aveuglément n'importe quelle délibération on se dit que ces arguties juridiques sur les vices de forme sont sans rapport avec la réalité de la vie des communes.

Les parlementaires ne sont pas les seuls responsables de cette catastrophe. Je suis intervenu à plusieurs reprises en conseil municipal pour inciter la municipalité à ouvrir le dialogue avec les requérants.

Le recours aurait pu facilement être retiré avec un peu de diplomatie :

1) Une requérante s'opposait à ce que son terrain soit constructible dans le hameau de Thairy ! La position est plutôt inhabituelle dans notre région où les propriétaires de terrain agricoles font au contraire pression pour que leurs terrains soient rendus constructibles au détriment de l'intérêt général et au bénéfice de leurs intérêts patrimoniaux. Accéder aux demandes de la réquérante aurait contraint la municipalité à renoncer à rendre constructible aussi d'autres terrains mitoyens de propriétaires par ailleurs proches de l'équipe municipale. La municipalité a préféré défendre les intérêts particuliers de quelques propriétaires de Thairy au risque de faire annuler l'ensemble du PLU. Cette écoute tout à fait particulière des attentes de quelques propriétaires de Thairy explique le score de 65% des voix obtenu par la majorité municipale sur le bureau de vote de Thairy contre 51,3% en moyenne sur la commune.

2) Le second requérant demandait à ce que soit légèrement déplacé l'emplacement réservé pour le passage du tram de St Julien sur le carrefour des automates afin de préserver un connifère centenaire. Il aurait suffit de déplacer de quelques mètres cet emplacement réservé : le carrefour est assez large, il aurait fallu sacrifier des toilettes publiques situées sur le carrefour plutôt que l'arbre centenaire et le requérant n'aurait pas fait objection à ce que l'emplacement réservé occupe une partie de sa propriété. Le Maire prétend que le réquérant demandait aussi à ce qu'une autre réserve soit levée sur un terrain constructible à Cervonnex : "où est l'intérêt général ?" s'étrangle la vierge effarouchée qui pourtant n'est pas si sensible à la question de l'intérêt général lorsqu'il s'agit de ses amis de Thairy ou Norcier ! Le requérant nie que les deux sujets soient liés. Il aurait été simple pour la municipalité de le vérifier en lui donnant gain de cause sur la préservation de l'arbre centenaire au bénéfice d'ailleurs de l'intérêt général.

Mais plutôt que d'avoir fait preuve d'humilité et de dialogue, la municipalité est passée en force comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Elle a perdu.. et nous tous avec.

 

PS : accessoirement, l'annulation du PLU annule également les modifications adoptées il y a un an ainsi que la révision simplifiée de Norcier. Une révision qui rendait constructible un terrain appartenant à l'ancienne présidente de l'association des commerçants durant la campagne électorale pour une plus value patrimoniale de 750 000 euros. Un terrain pour lequel un permis a été délivré le 22 avril. La révision et le permis sont rendus caducs par le jugement d'hier. 

vendredi, 27 mai 2011

Les Cherpines : trop ou pas assez de garanties pour les communes ?

L'opposition des Verts sur les Cherpines se fondait sur l'argument principal suivant : quant à déclasser des terres agricoles autant construire plus de logements et moins de zones d'activité et d'espaces sportifs.

Dans la procédure genevoise, les communes ont un pouvoir de blocage exorbitant qui conduit le canton à des concessions pas moins exorbitantes. C'est avec ce pouvoir de blocage que Thônex s'oppose aux communaux d'Ambilly avec succès depuis maintenant 40 ans. C'est aussi ce pouvoir de blocage qui a conduit le canton à concéder autant d'espaces d'activité et de sport aux communes dans le projet des Cherpines.

J'ai été surpris de voir les Verts se féliciter de la majorité de NON aux Cherpines dans les communes concernées le soir du vote : on peut penser que les habitants des communes concernées n'ont pas voté NON pour exiger une plus grande densité comme les Verts mais plutôt qu'ils ne souhaitent pas d'urbanisation dans leur commune ! Manifestement le NON dans les communes concernées appelle pour l'avenir à des concessions encore plus importante au détriment de l'argumentation des Verts.

Dans le contexte législatif genevois les demandes des communes sur les Cherpines ne sont pas invraisemblables : Confignon a fait ces dernières années des efforts considérables en matière de construction de logements qui menacent ses équilibres financiers actuels. Pour financer les écoles et les espaces associatifs rendus nécessaires par ces logements, Confignon a besoin des recettes générées par une zone d'activité. Plan-les-Ouates aussi est l'une des rares communes vertueuse en matière de construction de logements. Cet effort est tel que Plan-les-Ouates est devenu une ville : à ce titre elle a besoin des équipements structurants d'une ville pour rester un lieu de vie et ne pas devenir une cité dortoir.

Tant que le droit cantonal concédera autant de pouvoirs aux communes en matière d'aménagement il sera nécessaire pour le canton de concéder des garanties aux communes au détriment de la souveraineté populaire cantonale qui exige fortement et rapidement beaucoup plus de logements moins consommateurs d'espaces naturels.

L'expérience des Cherpines permet d'arriver aux conclusions suivantes :

1) Les concessions faites aux communes peuvent permettre parfois un soutien des autorités communales ce qui est déjà pas mal, mais un soutien qui est politiquement précaire et rare car il ne s'accompagne jamais de soutien populaire dans les communes concernées.

2) Les concessions faites aux communes sont une conséquence directe a) de leur intérêt à financier à construire le moins de logements possible et b) de leurs pouvoirs exorbitants.

En regardant la carte du vote sur les Cherpines, les Verts genevois se sont réjoui à tort de l'opposition des communes concernée à la construction de logements. Les Verts devraient plutôt prendre des initiatives législatives pour qu'à l'avenir les projets de logements puissent aboutir avec moins de concessions aux communes dont les électeurs s'opposeront presque toujours aux logements sur leur territoire quelques soient les concessions qui leur sont faites.

mardi, 24 mai 2011

Des élections à Singapour qui auront des conséquences pour l'agglomération genevoise

SingapourIl y a deux semaines ont eu lieu des élections législatives à Singapour.

Sur la scène mondiale, Singapour et Genève sont d'étroites concurrentes : toutes deux se positionnent comme des villes internationales destinées à accueillir des sièges continentaux de multinationales. Toutes deux sont positionnées sur les activités de marché, les activités bancaires en générales et la banque privée en particulier. Toutes deux connaissent des croissances économiques folles comparées à leurs environnements respectifs. A Singapour comme à Genève, cette croissance se fait au profit de l'Etat contrôlé par une élite influente, et au détriment de la majorité des habitants.

Les symptômes de la croissance sont les mêmes à Singapour qu'à Genève. Les Singapouriens sont pris en ciseaux entre un coût de la vie qui augmente très fortement en raison de l'arrivée massive de cadres internationaux d'une part et des rémunérations qui elles stagnent en raison de l'afflux d'ouvriers et d'employés chinois. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir ces cadres internationaux déménager de Genève à Singapour et réciproquement.

L'immobilier en particulier flambe. L'urbanisation y est galopante. Des quartiers entiers sortent de terre... et parfois même de la mer. Depuis 20 ans les gratte-ciels ont triplé de hauteur. Il y a bientôt 20 ans j'y ai travaillé dans une banque. A l'époque, nous occupions des bureaux dans un immeuble de 17 étages du front de mer. La mer y a été transformée en un nouveau quartier dont les immeubles atteignent désormais 60 étages.

Au milieu de cette croissance folle, la classe moyenne peine à joindre le deux bouts. Elle subit une croissance dont elle ne tire pas les fruits. Pendant que Singapour connait une très forte croissance, le pouvoir d'achat d'une majorité de Singapourien est lui en déclin.

Singapour n'est pas une démocratie ouverte et libre : presse sous contrôle du gouvernement, intimidation judiciaire de l'opposition ou sanctions financières exubérantes qui met les opposants en faillite et les prive de leur éligibilité. La dernière invention du gouvernement a été d'instaurer le suffrage majoritaire de liste qui permet de fondre une circonscription risquée au milieu de quatre autres et d'attribuer les 5 sièges au suffrage majoritaire. Ce système s'appelle "circonscription groupée". Jusqu'à présent ces artifices avaient permis de marginaliser l'opposition au parlement. Internet à pris de court ces législations qui restreignent la libre expression.

A première vue les dernières élections législatives ne vont pas changer grand chose à Singapour puisqu'à nouveau l'opposition ne dispose que de quelques sièges. Mais cette lecture serait trompeuse car de 75% des voix il y a 10 ans, le parti majoritaire (PAP) était tombé à 66% il y a 5 ans et à 60% cette année. La marge s'érode rapidement. Par ailleurs, l'opposition a pour la première fois remporté une "circonscription groupée" de 5 sièges. Les mécanismes majoritaires qui ont permis de marginaliser l'opposition jusqu'à présent pourrait tourner une prochaine législative en raz de marée.

Les mots d'ordre de l'opposition ont été multiples -il y a d'ailleurs plusieurs partis d'opposition-. L'abrogation des lois spéciales d'emprisonnement sans procès, l'indépendance de la presse et de la justice et la liberté d'expression figuraient en bonne place... mais certaines revendications de l'opposition ressemblait beaucoup à certaines préoccupations exprimées à Genève par le MCG : sans l'outrance, sans les approximations et avec un peu plus de QI qu'une otarie.

Le compte a rebours a commencé pour le PAP. L'alternance est désormais programmée à Singapour : peut être dans 5 ans seulement.. plus probablement dans 10 ans après le décès de Lee Kuan Yew, le "fondateur" du pays.

Cette évolution aura des conséquences dans le Genevois : le dumping fiscal si profitable aux Etats qui les pratique et si néfaste à leurs populations devient politiquement suicidaire à Singapour... comme à Genève. Les Singapouriens sont de plus en plus nombreux à vouloir une croissance qui soit à leur service et ne veulent plus être mis au service d'une croissance aussi forte soit elle. Si Singapour réduit son agressivité fiscale pour préserver sa stabilité politique alors Genève pourra et devra réduire la sienne également.

Cette croissance économique exubérante au profit d'une minorité a longtemps été possible dans le système oligarchique de Singapour. Mais même à Singapour il induit des pressions sociales qui menacent l'ensemble du système politique. Ce modèle tiendra d'autant moins à Genève où les moyens d'expressions populaires sont bien plus nombreux au travers de la démocratie directe.

 

PS : au fait, Singapour connait les mêmes problèmes que Genève en particulier et la Suisse en général... Contrairement à la Suisse il n'y a pas de billatérales à Singapour, mais il y a comme en Suisse des politiques fiscales dérogatoires pour les entreprises étrangères.

dimanche, 15 mai 2011

57% de OUI aux Cherpines : un espoir pour tous les Genevois

A ma connaissance, pour la première fois dans l'histoire de notre agglomération les électeurs genevois ont approuvé massivement le déclassement de terrains agricoles pour construire 3000 logements. Les Genevois de l'étranger -dont une bonne partie réside dans le Genevois français- l'ont approuvé à près de 60% !

Il s'agit de seulement 3000 logements sur les 50 000 nécessaires pour les 20 prochaines années.. et par rapport aux dizaines de milliers de logements de retard accumulés. Pas grand chose en soi. Pourtant l'ampleur du score peut permettre à tous les défenseurs du projet d'agglomération de nourir quelques espoirs sur la résorbtion de la pénurie de logements au coeur de notre agglomération : les responsables politiques de tous les partis savent désormais l'ampleur de la volonté populaire sur la construction de logement. Les sanctions politiques seront lourdes pour ceux qui continueront à s'opposer aux logements : les libéraux dans les communes résidentielles, les socialistes en ville, les verts partout. Plus personnes ne pourra prétendre que les oppositions se font au nom de la démocratie directe.. car il est désormais manifeste que ces oppositions se font contre la volonté souveraine des électeurs.

Le recours contre le projet des Cherpines aura retardé le projet d'une année. 12 mois durant lesquelles 3000 familles seront privées de logements au nom d'égoîsmes individuels et de stratégies partisanes de la part de l'UDC et des Verts.

Bien sûr il reste beaucoup à faire aux autorités genevoises : améliorer le projet, accélérer les autres, apporter enfin une réponse à la question de la péréquation intercommunale pour favoriser les communes vertueuses et sanctionner les "vicieuses". Il reste surtout aux responsables politiques appartenant à la génération des Genevois bien logés d'assumer leur responsabilité, de prendre à bras le corps cette préoccupation majeure du logement et ses conséquences sur le pouvoir d'achat et la mobilité. Il reste à une génération de responsables politiques de s'engager fortement pour le logement.

Ce OUI massif doit nous engager à poursuivre le projet d'agglomération pour notre intérêt commun.

PS : J'ai une profonde admiration pour Serge Dal Busco, Conseiller Administratif PDC de Bernex, qui parmi les innombrables arguments en faveur du vote des Cherpines a mentionné aussi l'intérêt régional : un courage et une vision politique digne d'un homme d'Etat et qui tranche avec le silence de trop d'élus centristes qui ménage la chêvre et le choux plutôt que de prendre à bras le corps ce problème genevois à la source de tous les autres. La stature d'homme d'Etat de Serge Dal Busco tranche avec le silence gêné de Robert Cramer pourtant à l'initiative du projet d'agglomeration.

Dans la série homme d'état, Laurent Seydoux, Vert Libéral, est aussi remarquable : il faut être courageux pour un élu municipal de défendre un tel projet de logements dans une commune qui a déjà largement été à la hauteur de ses responsabilités. Un courage renouvelé après les élections administratives par une campagne forte. La majorité politique du moment dans la commune de Plan les Ouates lui donne tort.. l'avenir lui donnera raison. Un courage qui tranche avec la majorité des élus municipaux du canton qui flatte les égoïsmes locaux au détriment de l'intérêt général du canton et de la région. Un courage qui tranche avec le silence de Robert Cramer !

vendredi, 13 mai 2011

Compte rendu du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 12 mai 2011

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PS : seulement 12 délibérations à l'ordre du jour du Conseil Municipal d'hier soir dont deux retirées. Un ordre du jour à nouveau très léger en quantité après pourtant 5 semaines depuis le dernier conseil. Mais surtout très léger sur le fond puisqu'il s'agissait uniquement d'affaires courantes adoptées à l'unanimité. Il a fallu passer en revue la biographique des personnalités qui se voient attribuées des noms de rue pour que le Conseil dure plus d'une heure. L'activité municipale ne se résume pas aux délibérations, mais côté délibérations, l'activité municipale se résume à une page blanche. Une page blanche qui fait tomber notre commune dans un trou noir alors que des dossiers majeurs n'avancent pas : circulation dans le nouveau quartier de Chabloux, nouvelle école, entrée ouest de la ville, accessibilité à la gare du reste du canton, plan de circulation de Cervonnex..etc..etc...

PS2 : Suite à notre départ du Conseil Municipal faute de quorum de la majorité au Conseil de Février, deux conseillers avaient démissionné. La majorité municipale s'était resaisie au Conseil municipal de mars avec 23 présents sur 25. Cette soudaine motivation de la majorité municipale a fait long feu puisqu'on ne comptait hier soir à nouveau que 18 conseillers municipaux de la majorité présent sur 25 élus.

mercredi, 11 mai 2011

Ordre du jour du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 12 mai 2011

Vous trouverez ci-dessous en pièce jointe l'ordre du jour du Conseil Municipal du jeudi 12 mai 2011. Le Conseil se réunira en séance publique en mairie à 20H30. Comme d'habitude nous sommes à votre disposition pour toutes questions relatives à l'ordre du jour. A vrai dire au vu du peu de points à l'ordre du jour et de leur caractère très ordinaire, nous sommes surtout à votre disposition pour tous les sujets qui vous préoccupent et qui ne sont pas à l'ordre du jour.

CM du 12 mai 2011-CONVOCATION et PROJETS DES DELIBERATIONS.pdf

lundi, 09 mai 2011

Le projet d'agglo, le CEVA et les trams suspendus aux résultats des Cherpines

Ce week-end, nos voisins et cousins genevois voteront sur le projet de déclassement des Cherpines. Un projet qui permettra la construction de 3000 logements à Plan-les-Ouates à proximité des réseaux de transport. Dans le contexte de gravissime pénurie de logements qui contraint chaque année les 4/5ième d'une classe d'âge de Genevois à quitter le canton, on imagine que ce projet a fait l'unanimité de la classe politique genevoise. Quand on constate qu'il s'agit de terres maraîchères coincées entre une zone urbaine et une autoroute, ce projet devient une évidence.

Le projet des Cherpines est un enjeu écologique majeur :

1) OUI aux Cherpines contre les embouteillages, la polution et le CO2 : 3000 logements aux Cherpines permettraient à 3000 familles Genevoises de ne plus avoir à quitter le canton et s'installer loin des réseaux de transports en commun. 3000 logements aux Cherpines ce sont environ 4500 voitures de moins sur les routes de l'agglomération genevoise. Mises bout à bout, on parle d'une file de voiture d'environ 18km qui traverserait le canton de Genève d'est en ouest. Dire OUI aux Cherpines est un enjeu écologique majeur pour limiter la polution, cesser d'aggraver les embouteillages et d'augmenter les émissions de CO2.

2) OUI aux Cherpines pour préserver des terres agricoles : si les Cherpines ne se font pas, cela n'aura aucun effet sur l'arrivée massive d'habitants attirés par les conditions fiscales dérogatoires réservées aux entreprises et particuliers étrangers. Ceux-ci auront toujours les moyens de s'installer à Genève et chasseront des Genevois contraints de s'installer dans le Genevois français. Les communes du Genevois français seront contraintes de construire trois fois plus de logements pour pouvoir loger les jeunes de leurs communes. La densité de logements à 15km du coeur de l'agglo est forcément plus faible qu'au centre. Le résultat est clair, en préservant un hectare de terre maraîchère aux Cherpines on en sacrifie trois fois plus dans le Genevois français. Pour préserver les terres agricoles il faut voter OUI aux Cherpines.

Pourtant les Verts Genevois appellent à voter contre.. et ils sont habituellement plus crédibles que moi sur les questions d'environnements. Franchement j'ai eu longtemps du mal à comprendre la position des Verts Genevois. Bien sûr il y a aussi des "décroissants" idéologues chez les Verts Genevois, mais ils sont habituellement minoritaires. C'est en discutant avec qq députés Verts Genevois que j'ai pu comprendre les motivations cachées de leur position : "on s'est fait avoir par Mark Muller". Les Verts auraient aimé pouvoir contrôler eux même le projet de construction. Ils auraient aimé jouer le rôle de l'exécutif. Cette querelle d'égo est hors sujet : il ne s'agit pas d'apprécier ou non Mark Muller, mais bien de construire des logements pour les Genevois.

Pour justifier leur position absurde les Verts ont eu recours à des arguments falacieux facilement démontables :

1) Le projet des Cherpines est aussi dense que la ville de Genève contrôlée par un exécutif auquel appartient les Verts. Les Verts prétendent que le projet n'est pas suffisament dense. Il est pourtant aussi dense que la Ville de Genève. Il faut rappeler que le Conseil Administratif de la Ville de Genève s'oppose à la moitié des projets de surrélévations en ville de Genève - un conseil administratif auquel participent les Verts Genevois. Ou encore, les Verts viennent de conquérir un siège au conseil administratif de Chêne-Bougeries en flattant les oppositions aux projets de densification à Chêne-Bougeries (oui !!! à Chêne-Bougeries !!!). Bref, les Verts prétendent souhaiter une densification qu'ils combattent dans des communes plus denses... et des communes moins denses. La meilleure preuve que le projet des Cherpines est d'une densité parfaite c'est qu'au sein des opposants, la moitié ne voudraient aucun logements et l'autre plus de logements : il n'y a donc pas de majorité alternative pour une autre densité de logements.

2) Quand les procédures genevoises durent 4 fois plus longtemps qu'ailleurs.. il faut déclasser 4 fois plus de terrains qu'ailleurs en même temps et conduire 4 fois plus de projets. Selon les Verts Genevois il y aurait assez de terrains constructibles à Genève. Et pourtant.. il n'y a toujours pas de constructions. Il est vrai qu'on peut s'interroger sur la capacité de travail, le leadership, la vision politique ou le sens du management du Conseiller d'Etat en charge de la construction. Mais il faut bien admettre que les procédures de construction aussi bien que les conservatismes rallongent les délais de construction et obligent à entreprendre beaucoup plus de projets en parallèle pour construire assez de logements.

Je ne mentionne même pas l'argument de l'autosuffisance alimentaire.. un argument intéressant lorsqu'il est à l'échelle d'une région.. mais totalement absurde à l'échelle d'une ville. Si les Verts étaient sincèrement de si grands partisans du principe de l'autosuffisance alors ils lutteraient contre la politique d'attraction fiscale au profit d'activités exportatrices.

Vu du Genevois français, le débat sur les Cherpines est tout simplement surréaliste. Il faut que les députés du Grand Conseil soient sacrément bien logés dans des appartements de la ville de Genève, qu'ils soient propriétaires ou qu'ils disposent de bails anciens à des prix dérisoires pour être autant déconnecté de la crise du logements. Il faut qu'ils habitent à proximité du centre ville et se déplacent à vélo pour ne pas prendre la mesure des conséquences visiblement croissantes de la pénurie de logements sur la mobilité.

Mais surtout, l'opposition du second parti genevois à un tel projet qui s'ajoute aux oppositions du premier parti genevois à des projets de logements à Veyrier, Troinex et Thônex conduit les élus du Genevois français à s'interroger sur la réalité de la volonté genevoise à adopter une démarche d'agglomération ! Le silence du Vert Robert Cramer dans ce premier vote sur l'agglomération est inquiétant : le projet d'agglo n'est-il qu'une mascarade ? Robert Cramer a encore trois jours pour prouver sa détermination sur la démarche d'agglomération : il est temps qu'il mouille la chemise à le défendre, car on parle là de seulement 3000 logements sur les 50 000 à construire d'ici 2030 !

Il est évident qu'un refus sur les Cherpines conduirait les partenaires français à revoir toutes leurs positions sur tous les sujets de l'agglomération : s'il faut tenir nos engagements financiers sur le CEVA et les trams, faut il en revanche démarrer les travaux pour des transports en commun devenus caduques si Genève produits plus d'usagers supplémentaires que ces infrastructures ne pourront en transporter ? Faut-il contribuer à des infrastructures de transports qui permettront à des élus genevois aussi irresponsables que les Verts de continuer de s'affranchir de la responsabilité de construire des logements pour leurs enfants ? Faut-il contribuer maintenant à une infrastructure qui tant qu'il n'y aura pas assez de logements à Genève contribuera à chasser les habitants qui font vivre nos communes ? Ces infrastructures de transports sont nécessaires.. mais prématurées tant que la question de la pénurie de logement n'est pas durablement réglée !

Aucun tribunal ni aucune armée ne pourra jamais faire appliquer le projet d'agglomération contre la volonté des uns et des autres. Nous ne pourrons travailler que sur la base de la confiance mutuelle. Une confiance à construire... mais la position des Verts Genevois ne contribue pas à cette confiance.

Un non aux Cherpines conduirait le Genevois français à suspendre la démarche d'agglomération afin de laisser le temps à Genève de régler son problème de logements.

Je suis convaincu que les Genevois, contrairement aux Verts et à l'UDC, ont compris qu'il est aussi de leur intérêt de construire des logements pour leurs enfants à proximité des réseaux de transports en commun. J'espère que nous pourront dès lundi prochain continuer à travailler ensemble à une agglomération qui maitrise son avenir.

jeudi, 28 avril 2011

Assises transfrontalières : le choix du pince-fesse plutôt que du futur parlement

L'an dernier, Guy Mettan (PDC) alors président du Grand Conseil avait pris l'initiative intéressante de réunir les premières assises transfrontalières. Une initiative prometteuse pour peu qu'on les utilise pour parler des problèmes de notre agglomération plutôt que de s'y autocongratuler "parmi" comme on peut le faire au CRFG ou au Conseil du Léman selon les participants.

Nous faisons face cette année à l'une des difficultés de la coopération transfrontalière : alors que côté français certains élus sont toujours là après 30 ans de mandat, vidés de toute idée à défendre, remplis de désillusions, ou figés dans des schémas de pensée archaïques, nos interlocuteurs genevois eux, changent chaque année. Cette année c'est le Libéral Renaud Gautier qui a pris la succession du PDC à la tête du Grand Conseil et des Assises transfrontalières.

Une première réunion de travail a eu lieu récemment pour préparer les secondes assises transfrontalières. A la stupeur générale, Renaud Gautier a proposé que l'on parle de culture ! Certes il reste beaucoup à faire sur la question de la culture dans notre agglomération.. mais quand même, on ne peut pas mettre au même plan la question de la culture et celle de la pénurie de logement et de ses conséquences sur la mixité sociale, sur le pouvoir d'achat, sur la solidarité entre les générations et sur la mobilité.

Les représentants de l'Ain comme de la Haute-Savoie et du canton de Vaud ont unanimement et fermement souhaité que ce soit la question du logement qui soit traitée. Refus du Président du Grand Conseil qui craint qu'un débat sur le logement ne soit trop vif : soit on parle de culture, soit le Grand Conseil n'organisera pas d'Assises transfrontalières. La question du logement sera traitée dans des réunions de travail privée. Bref, malheureusement la grande idée de Guy Mettan se transforme inexorablement en un pince-fesse transfrontalier supplémentaire où l'on s'autocongratulera. Est-ce qu'on n'a pas d'autres choses à faire pour notre agglomération que de se rencontrer pour ne rien dire ? Nous n'aurons toujours pas de lieu de débat institutionnels où parler franchement et ouvertement de nos problèmes communs. Ce blog en fera modestement office de manière très dérisoire face à l'ampleur et la gravité de la situation.

Notre région a besoin d'apprendre à parler de ses problèmes de manière concertée pour y apporter des solutions communes. Il n'y a franchement plus aucune raison que la frontière ou nos nationalités nous empêchent de nous parler franchement de nos problèmes communs.

PS : j'aurai sans doute l'occasion de participer à la prochaine réunion de travail des assises transfrontalières au titre du département de la Haute-Savoie.