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vendredi, 11 décembre 2009

Ordre du jour du Conseil Municipal du jeudi 17 décembre

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du prochain Conseil Municipal. Toujours pas de délibérations concernant les préoccupations principales des habitants de Saint Julien :

CM DU 17 DECEMBRE 2009 - CONVOCATION ET PROJETS DE DELIBERATIONS.doc

1) toujours pas de délibérations concernant l'amélioration de la mobilité : transport et circulation.

2) toujours pas de délibérations concernant l'augmentation des capacités d'accueil de la petite enfance pour les jeunes parents qui sont dans des situations toujours aussi désastreuses.

3) toujours pas de délibérations concernant l'amélioration de la situation du commerce au centre ville.

4) toujours pas de délibérations concernant l'amélioration du cadre de vie dans la ville.

Il y a en revanche une délibération pour la création d'une commission de l'accessibilité à Saint Julien. Frédéric Sansa avait proposé cela en tout début de mandat. Il lui avait été répondu que la commission étant créée au niveau intercommunal elle ne pouvait pas l'être au niveau municipal. La majorité a changé d'avis et s'est rangée au point de vue défendu par Frederic Sansa, ce qui est une bonne chose. Des investissements ont été prévus par la majorité dans ce domaine nous voterons en faveur d’une meilleure accessibilité.

J'attire votre attention sur une curiosité de cet ordre du jour. Une municipalité socialiste, même si elle a été élue avec le soutien de l'UMP, s'apprête à prendre une décision historique : la suppression de la commission sociale !!!!!! Regroupée avec la commission scolaire et petite enfance. Il est vrai que cette commission sociale ne s'est réunie qu'une seule fois depuis le début du mandat… ça commençait à devenir agaçant pour la majorité socialiste de se voir demander à chaque conseil quand la commission sociale allait enfin se réunir. La municipalité estime peut être qu'il n'y a pas de problèmes sociaux dans une commune de 12 000 habitants dont le taux de chômage dépasse les 10% et en pleine crise économique et sociale mondiale. La municipalité s'occupe - et plutôt bien - du CCAS qui traite les problèmes sociaux en aval au cas par cas. Mais elle n’a pas de vrai politique sociale cohérente en amont. Le budget social est l'un des très rares budgets qui n'a pas augmenté depuis 3 ans...contrairement aux budgets fêtes et cérémonies ou communication qui eux explosent ! Saint Julien a du attendre d'avoir son premier maire socialiste pour voir la proportion de logement sociaux baisser pour la première fois dans la commune. Seul le premier maire socialiste de Saint Julien a osé émettre l'idée de détruire des logements sociaux. La commission sociale sera donc fusionnée avec les commissions petite enfance et scolaire pour mieux masquer son inexistence.

J’ai des amis qui sont des socialistes sincères. Des gens qui se préoccupent de l'équité sociale. Des gens qui se sentent concernés par le sort de ceux auxquels la vie n'a pas donné une première chance. Je respecte profondément leurs convictions. J’en partage certaines en tant que démocrate. Il y a de ces socialistes sincères dans la municipalité de Saint Julien.

Je connais aussi des gens qui se disent "socialistes" pour avoir bonne conscience. Des gens qui se disent socialistes mais n'ont de socialistes que les dérives : des budgets mal gérés car ils dépensent l'argent public comme si seuls les plus privilégiés payaient des impôts. Ils n'ont de socialistes que les dérives clientélistes, la « com » et les fêtes et cérémonies. Je ne partage pas les "valeurs" de ces "socialistes" là. Il y en a quelques uns dans la municipalité de Saint Julien et ce n'est pas un hasard si le bureau de vote le plus populaire de Saint Julien a voté en majorité contre cette liste dite « de gauche ».

Jeudi 17 décembre, je devrai accueillir Azouz Begag, candidat à la Présidence de la Région Rhône Alpes, pour une discussion publique à Pringy à 20h15 à la salle Cyclamen (vous y êtes invités). Je devrai donc donner un pouvoir pour le Conseil Municipal. Nous sommes cependant toujours à votre disposition si vous avez des commentaires ou suggestions concernant les sujets à l’ordre du jour du Conseil Municipal.

 

jeudi, 10 décembre 2009

Réguler les déficits publics

Le montant des déficits et de la dette sont intolérable. Le populisme et la démagogie ont conduit les gouvernements successifs à compromettre l’avenir de la France faute de courage politique.

Comme c’est déjà le cas aujourd’hui pour les communes, les départements et les régions, l’Etat ne doit plus avoir de déficits de fonctionnement. Les dettes laissées aux générations futures ne doivent pouvoir financer que des investissements pour l’avenir. Il est profondément immoral de faire payer aux générations futures par la dette des dépenses courantes d’aujourd’hui.

Comme c’est le cas actuellement en Allemagne, le Mouvement démocrate propose d’introduire une disposition constitutionnelle visant à fixer un plafond au déficit budgétaire ainsi que l’équilibre des comptes de la sécurité sociale et des collectivités territoriales.

 

Retrouvez chaque jour quelques uns des propositions de notre projet humaniste sur ce blog.. ou découvrez les 216 propositions d'un coup en téléchargeant le "Petit Livre Orange" du Mouvement démocrate.

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Pérenniser notre système de retraite par répartition

Les déficits du système de retraite s’accumule. Les prétendues réformes continuent de se révéler insuffisante pour assurer une retraite aux actifs d’aujourd’hui. Elles ne permettent pas non plus d’assurer un revenu décent aux retraités.

Le Mouvement démocrate propose un système de retraite par point en fonction de la durée et de la pénibilité. Nous voulons encourager des départs en retraite qui soit progressif avec des temps partiels, des interruptions sabbatiques ou des cumuls d’activité. Nous voulons permettre à ceux qui le souhaite de travailler plus longtemps pour assurer des recettes complémentaires pour les caisses de retraite.

 

Retrouvez sur ce blog chaque jour quelques unes des propositions du Petit Livre Orange du Mouvement démocrate. Ou découvrez les toutes en téléchargeant notre projet humaniste.

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mercredi, 09 décembre 2009

Rendre durable notre solidarité santé

Notre système de protection maladie est structurellement déficitaire.  Le vieillissement démographique et les progrès des techniques médicales rendent inévitable l’augmentation continue des coûts de la santé. Nous devrons débattre de ce qui relève de la solidarité nationale et de ce qui doit relever de système complémentaire. Nous devrons améliorer l’efficacité de notre système de santé en collaborant avec les professionnels. Nous devrons imaginer des solutions nouvelles comme des maisons de gardes ouvertes la nuit et les jours fériés pour prendre en charge des pathologies qui ne relèvent pas d’une hospitalisation. Nous proposons de renforcer considérablement les moyens à la prévention et à l’éducation. Pour cela, les infirmières et les médecins généralistes ont un rôle irremplaçable. Nous estimons qu’une part de leur rémunération doit se faire au forfait pour chaque personne suivie.

 

Retrouvez plusieurs fois par jour quelques unes des propositions du Petit livre orange du Mouvement démocrate.

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Développer la démocratie sociale

La France souffre de l’absence de corps intermédiaire. Les partis politique sont devenus des fantômes qui ne rassemblent ensemble moins d’un Français sur 100. La France est l’un des pays les moins syndiqués. Faute d’être reconnus comme des interlocuteurs légitimes, les syndicats peinent à fédérer. Parce qu'ils sont faibles les syndicats français se radicalisent et aggravent leur faiblesse.

La France a besoin de syndicats forts et responsables. D’une société civile organisée et représentative qui permette qu’un dialogue social constant remplace les conflits sociaux à répétition.

Pour cela, le Mouvement démocrate propose que la Constitution oblige à consulter les partenaires sociaux avant toute modification importante du droit du travail. Nous proposons que les avantages des comités d’entreprises soient étendus aux entreprises sous traitantes. Qu’il soit créé des comités inter-entreprises regroupant les personnels des PME d’un même territoire.

 

Retrouvez plusieurs fois par jour sur ce blog quelques unes des propositions du Petit Livre Orange du Mouvement démocrate.

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mardi, 08 décembre 2009

Favoriser fiscalement l’investissement plutôt que la distribution des dividendes

Les exigences de croissance de la profitabilité 5 fois supérieure à la croissance économique de nos pays assèchent les entreprises. Ces exigences de rentabilité illusoire démotivent les collaborateurs. Elles conduisent à réduire les investissements de recherche et de développement. Elles conduisent à une limitation de la concurrence sur les marchés et à une augmentation généralisée des coûts qui pénalise les consommateurs. Elles conduisent à une réduction constante de la qualité des produits et service qui deviennent de moins en moins durable. La loi doit favoriser une rentabilité raisonnable et pénaliser de manière dissuasive les rentabilités abusives qui nuisent à l’avenir à long terme des entreprises.

Pour cela le Mouvement Démocrate propose d’inciter les entreprises à accroître la part de leurs bénéfices dédiée à l’investissement productif, et notamment lorsqu’il est éco responsable, en réduisant dans ce cas le taux d’imposition sur les sociétés et en augmentant la taxation sur les dividendes versés aux actionnaires.

 

Retrouvez ici plusieurs fois par jour quelques uns des 200 propositions du Mouvement Démocrate. Ou l'ensemble des propositions de notre projet humaniste en le téléchargeant ici.

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Inscrire dans la constitution l’obligation de la protection des générations futures

Les générations futures sont les grandes sacrifiées des politiques actuelles. Nous leur laissons des déficits de masse, des dégâts environnementaux très couteux, un système de sécurité sociale structurellement déséquilibré, un système de retraite qu’ils doivent financer sans garantie de pouvoir jamais en bénéficier, un taux de chômage record, des logements qui coûtent plus chers en nombre d’années de travail qu’ils n’ont jamais coûté pour aucune des générations précédentes, des transmissions de patrimoine familiale en chute libre en raison du coût de la fin de vie.

Les générations futures sont peu représentées dans les institutions politiques monopolisées par des baby boomers mâles et blancs. La plupart des décisions politiques qui sont prises le sont à leur dépens.

Nous voulons inscrire dans la constitution l’obligation de la protection des générations futures afin que plus jamais les lois d’aujourd’hui ne soient faite au détriment de leur avenir. La Constitution protégera les intérêts des générations futures trop mal défendues par les élus d’aujourd’hui qui sacrifient l'avenir des enfants des Français.

 

Retrouvez ici dans les prochains jours d'autres propositions du Petit Livre Orange du MODEM et le projet dans son intégralité.

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lundi, 07 décembre 2009

En projet pour rendre l'espoir

La France s’enfonce dans des dettes abyssales. L’Etat dépenses deux fois plus qu’il ne touche de recettes. Le quart des dépenses de l’Etat sont affectées au remboursement de la dette. Le montant du déficit de la France correspond au montant total du budget de l’Union Européenne. Nous sommes le seul pays développé à n’avoir pas eu un seul budget excédentaire depuis 1974.

Pendant se temps là, la droite baisse les impôts pour certains. La gauche veut augmenter les dépenses. Mais la réalité est encore plus têtue que les idéologies de la lutte des classes. Pour que la France soit « durable » nous devrons inévitablement baisser les dépenses ET augmenter les impôts. La réalité nous imposera de faire le contraire de ce que propose la gauche ET le contraire de ce que propose la droite.

Une amie, adhérente et militante de l’UMP, me dit sans cesse que ces propos sont déprimants et pas très encourageants. Qu'écouter quelqu'un du MODEM lui donne irrémédiablement des idées suicidaires ! Elle n’a pas tort. Mais nous sommes quelques uns à estimer qu’il faut d'abord cesser de se voiler la face, être d'accord sur l'état du pays avant de se mettre d'accord sur les solutions à mettre en oeuvre.

Nous devons aussi redonner espoir. Alors que les déficits s’accumule, qu’un homme seul s’accapare tous les pouvoirs avec la complicité servile de parlementaires matériellement interessés, beaucoup sont désespérés. Ils ne voient pas d’alternative crédible. Ils ne savent pas encore qu’un autre modèle de société est possible. Ils ne savent pas que des gens très différents peuvent travailler ensemble lorsque la situation du pays l'exige.

C’est le sens et l’objet du projet du Mouvement démocrate que nous avons rédigé ce week end à Arras. Il avance plus de 200 propositions pour la France.. en 25 pages. Nous avons appelé celà "le petit livre orange". 25 pages pour rendre espoir. 25 pages qui doivent permettre la discussion avec les républicains écologistes, les républicains démocrates sociaux, les républicains gaullistes ou libéraux, les républicains communistes aussi. 25 pages qui ont moins d'effets secondaires que le prozac mais qui pourrait bien causer des addictions au MODEM.

La question n’est pas de savoir qui s’allie avec qui ? L’enjeu n’est pas de se soumettre ou d’asservir, mais bien de recenser les désaccords que les électeurs devront départager, et les accords sur lesquels on pourra s'unir pour travailler au service des Français. Je reviendrai cette semaine sur quelques uns des propositions que nous formulons.

 

Dans les prochains jours je reviendrai régulièrement sur quelques uns de ces plus de 200 propositions que nous faisons. Vous pouvez télécharger et lire l'ensemble des propositions de notre projet humaniste en le téléchargeant ici.

Ordre du jour du Conseil Communautaire du 14 decembre 2009

Vous trouverez ci dessous l'ordre du jour du Conseil Communautaire du Genevois qui se tiendra le lundi 14 decembre a 20h au batiment Athena a Archamps. La seance est ouverte au public. Nous sommes a votre disposition si vous avez des commentaires et suggestions sur les sujets a l'ordre du jour.

Ordre du jour du Conseil Communautaire du 14 decembre.pdf

Ordre du jour du Conseil Communautaire du 14 decembre partie 2.pdf

vendredi, 04 décembre 2009

La coalition des féministes, les anti religieux et des islamophobes

L'interdiction de la construction des minarets en Suisse doit nous interpeller sur la nécessité d'améliorer l'intégration en France. Si dans le débat public seule l'extrême droite s'est exprimée sur des positions islamophobes, elle a su réunir une coalition qui va bien au delà. Une coalition qui rassemble des antireligieux, des féministes et des xénophobes.

Les antireligieux s'appuient sur les principes de la laïcité pour défendre toute mesure qui limite l'influence des religions. Ils estiment que toute religion dérive nécessairement tôt ou tard sur de l'obscurantisme. Ces antireligieux auraient aussi voté contre les églises, les temples et les synagogues. Pour eux, tant qu'un prophète, un messie ou un livre peut être considéré comme supérieur cela réduit la capacité de l'individu à réfléchir par lui même. Le risque obscurantiste existe effectivement dans toutes les religions.. mais il existe aussi dans les partis politiques ou les stades de foot ! Ces antireligieux sont souvent d’extrême gauche ou des libres penseurs agnostiques ou athés. A ce titre, il est souvent curieux de les voir soutenir des positions défendues par l’extrême droite. La vraie laïcité est au contraire le respect de la liberté de conscience et la neutralité des institutions publiques. Ces antireligieux ne considèrent que les contributions les plus néfastes des religions à l’histoire de l’humanité. Ils oublient aussi que les religions ont eu des contributions positives dans le domaine de l’aide sociale, de l’éducation populaire et parfois de l’éthique. L’essor de l’islam dans le monde arabe s’appuie tout particulièrement sur des réseaux d’entraide sociale et en rejet de la corruption généralisée de l’élite laïque. Les religions ont parfois été des acteurs de paix. Personnellement je ne pense pas qu’un monde sans religion serait ni meilleur ni pire : les hommes seraient toujours là, capable du meilleur comme du pire. Loin de s'opposer aux religions la laïcité est le principe qui permet leur coexistence pacifique dans une société.

Les féministes sont tout particulièrement préoccupés par l'égalité des sexes. La pratique de l'islam les inquiète. Le voile trop souvent imposé par des maris, la place des femmes dans la religion musulmane, de nombreux faits incitent les féministes à rejeter l'islam tant qu'il ne sera pas égalitaire. Ces féministes voteraient aussi des mesures pour l'égalité des femmes en politique ou en économie. Pour les féministes comme pour beaucoup de monde (y compris moi) le principe de l’égalité des sexes est un principe encore supérieur à celui de la liberté de conscience. Pour les féministes, toutes les religions doivent observer le principe d’égalité des sexes. Là encore il est curieux de voir ces féministes soutenir des thèses défendues par l’extrême droite : le mouvement de pensée qui s’est constamment opposé à l’égalité des sexes sur le droit de vote, les congés maternité, les crèches ou l’égalité au travail.

Les islamophobes se recrutent tout particulièrement à l’extrême droite, mais pas seulement. Il y a aussi beaucoup de citoyens inquiets par tous les changements toujours plus rapides de notre société dans un monde qui évolue sans cesse plus rapidement. Ils se recrutent un peu plus particulièrement auprès d’un électorat âgé, éloigné des villes, qui n’observent ces changements qu’à travers les caricatures médiatiques. Ces habitants se sentent sans doute un peu déconnectés de leur société européenne qui devient multiculturelle.

Pour les uns comme pour les autres, l’acceptation de la différence conduit à des peurs sur leur propre intégration dans la société de demain. Alors que notre société devient de plus en plus diverse quelle sera leur place ? Pour les uns comme pour les autres, il faudra apporter la preuve qu’une société diverse peut être aussi une société unie. C’est ce que font les villes ou le vote contre les minarets a été plus faible, parce que les uns et les autres font l’expérience quotidienne d'une diversité réussie.

Les antireligieux voteraient contre d’autres religions. Les féministes voteraient contre d’autres institutions inégalitaires. Mais c’est parce que les islamophobes prennent l’initiative que les antireligieux et les féministes passent à l’acte et contribuent à faire des majorités.

Il y a donc trois pistes pour une meilleure cohabitation des religions dans nos pays laïcs :

1)        Créer des ponts entre l’islam et des personnes aujourd’hui islamophobes plus par ignorance et peur que par conviction. Cela peut se faire par des journées portes ouvertes, par la fierté de musulmans modérés qui ne laisseront plus des intégristes être le porte parole de l’islam.

2)        Prendre mieux en compte le principe de l’égalité des sexes. Toutes les religions ont des progrès à faire dans ce domaine. Les religions évoluent forcement moins vite que la société parce que leur évolution est ralentie par des écrits.. mais toutes les religions ont toujours évolué pour prendre en compte les normes sociales. Cela a toujours été l’une des conditions de leur survie.

3)        Les antireligieux eux-mêmes peuvent evoluer. Il faut pour cela qu’ils prennent un peu plus conscience de la complexité de l’apport social des religions qui ne peut se limiter a de l’obscurantisme.

08:12 Publié dans Intégration | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

jeudi, 03 décembre 2009

Avant projet du Mouvement Democrate

Vous trouverez ci dessous l'avant projet du Mouvement democrate qui sera debattu lors du Congres du MODEM ce week end a Arras. J'y conduirais une delegation de Haute Savoie. Vos remarques sont les bienvenus pour completer et ameliorer ce document.

Avant_Projet_ARRAS[1].pdf

 

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Le peuple souverain n'a pas toujours raison

Pour les démocrates que nous sommes le vote sur l'interdiction des minarets nous conduit forcément à nous interroger : le peuple a t'il toujours raison ?

Ce qui fait que la démocratie est un régime supérieur n'est pas le fait que le système démocratique ne se trompe jamais.. l'histoire l'a montré à de multiples reprises à commencer par l'élection d'Hitler par des élections démocratiques. Mais simplement parce que les personnes qui subissent les conséquences et celles qui décident sont les mêmes. Les Suisses ont choisi en toute liberté d'interdire les minarets. Ils ont commencé timidement à en vivre les conséquences. Ce n'est qu'un début. Ce vote aura beaucoup d'autres conséquences sur la cohabitation des religions en Suisse, sur l'intégration de la jeunesse, sur la place de la Suisse dans le monde...etc...etc... Le peuple Suisse a déjà fait l'expérience que les initiants n'avaient pas attiré leur attention sur ces risques possibles.

Le choix qu'on fait les Suisses aura force de loi.. s'ils ne contrevient pas à la volonté souveraine de ces mêmes Suisses qui ont ratifié des traités qui interdisent sans doute cette initiative et qui sont supérieurs en droit car contractuels avec d'autres pays. Mais cette force de loi n'interdit nullement d'affirmer que les électeurs suisses ont eu tort... pas plus aujourd'hui que vendredi dernier. L'être humain est capable du meilleur mais on sait aussi qu'il est capable du pire -cela aussi il l'a prouvé. De toute évidence, prendre la tolérance religieuse de l'Arabie Saoudite pour modèle relève du pire. Faire l'amalgame entre l'islam violent et l'islam tout court relève aussi du pire.

On peut tenter de comprendre les peurs, les ignorances, les réflexes grégaires qui ont conduit à ces votes.. celà ne les justifie pas pour autant.

Le peuple souverain a parfois tort... et il assume en toute liberté et responsabilité les conséquences de ces décisions. C'est quand même mieux que de vivre dans un pays dont un type se prend pour le souverain pour avoir trompé quelques millions d'électeurs avec des slogans simplistes... et décrète des lois souvent ridicules, inutiles et injustes selon ses humeurs du jour.

07:22 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mercredi, 02 décembre 2009

Un tournant dans la crise du logement à Geneve et dans le Genevois

Nous sommes à un tournant dans la crise du logement à Genève. Non pas que les belles intentions de Mark Muller soient suffisantes. 1500 constructions en 2008, 2000 autorisations ou même son objectif de 2500 logements restent des chiffres dérisoires qui ne réduiront en rien les tensions inflationnistes sur l’immobilier. Nous sommes à un tournant car la crise du logement ne va bientôt plus concerner seulement les jeunes abstentionnistes dont les Liberaux se moquent mais aussi les multinationales, les commerçants et les retraités pour lesquels les Liberaux travaillent.

 

D’abord pourquoi 2500 logements resteraient insuffisants ? Simplement parce que cela suffirait à peine à couvrir les besoins supplémentaires issus de la fragmentation des ménages. Chaque année la proportion de célibataires, veufs et divorces augmente dans la population. Cela augmente le besoin en logements pour une population qui resterait stable, au rythme de 1% par an.. soit pour Genève environ 2000 logements par an rien que pour les nouveaux ménages d’une seule personne. Il en faut environ 2000 de plus pour les jeunes Genevois et encore 2000 supplémentaires pour les cadres des entreprises que Genève attire à coup d’exonérations fiscales dérogatoires. Les rêves les plus fous de Mark Muller de 2500 logements par an correspondent donc à un déficit qui aggraverait la pénurie de 3500 logements par an ! Loin d’apporter une solution au problème.

 

Mais nous sommes tout de même à un tournant. Jusqu’a présent, les jeunes étaient les premiers si ce n’est les seuls concernés par la crise du logement. La classe politique affichait une préoccupation sur le logement qui ne se traduisait par aucune construction supplémentaire… parce que la préoccupation des jeunes elle non plus ne se traduisait pas dans les urnes. Tant que les jeunes s’abstiennent les politiques se sont abstenu de répondre à leur préoccupation sur le logement.

 

Mais la question du logement devient une question générale :

 

La crise du logement devient un handicap incontournable pour les multinationales que Genève cherche encore à attirer. La semaine dernière David Hiller et Pierre Francois Unger sont allés rencontrer les membres du Groupement des Entreprises Multinationales. Au delà des menaces sur les systèmes dérogatoires de taxations ils ont été interrogés sur l’absence de logements à Genève. Les réponses ont été pitoyables.. de quoi inquiéter les multinationales. La crise du logement devient un handicap à l’attractivité de Genève. A defaut de le faire pour la jeunesse Genevoise, les Libéraux vont peut être finir par accepter de construire des logements pour les multinationales dans les communes qu’ils dirigent : Veyrier, Thônex ou les communes de la plaine de l’Aire.

 

L’inflation de l’immobilier a des conséquences aussi sur les coûts salariaux des entreprises Genevoises. Elle mine leur compétitivité.

 

La crise du logement pénalise le pouvoir d’achat des Genevois qui se porte mal (contrairement au pouvoir d’achat à Genève qui lui se porte bien depuis que Genève attire les salariés les plus fortunés d’Europe). Cette crise du pouvoir d’achat des Genevois à un impact économique sur le commerce. De quoi motiver les lobbies des commerçants à se pencher plus activement sur la question du logement qui prive leurs clients du pouvoir d’achat nécessaire.

 

La crise du logement à un impact environnemental : elle condamne à l’exil dans le Genevois français environ 4000 Genevois par an. Désormais éloignés des réseaux de transports en commun ceux ci sont contraints d’utiliser leur voiture. Les plus ardents écologistes doivent désormais se préoccuper de la crise du logement. Même les agriculteurs vont se preoccuper de la crise du logement lorsqu’ils vont constater que leurs oppositions aux déclassements ont condamné la campagne Genevoise aux embouteillages et que leurs légumes commencent à avoir un arrière goût de diesel.

 

La crise du logement a aussi un impact social. Des quartiers entiers se vident de leur population qui doit partir vivre plus loin. Des quartiers qui se peuplent d’expatries qui sont les seuls à pouvoir se loger. Genève se prive d’une classe d’âge par an de forces vives qui doit aller en France. Les petits enfants s’éloignent de leurs grands parents. Dans 20 ans la quasi totalité de la jeunesse Genevoise sera devenue française.

 

Enfin toutes ces conséquences de la crise du logement ont fait le lit du populisme du MCG. Il faudra que les partis du Grand Conseil soient trois fois plus ambitieux que Mark Muller s’ils veulent pouvoir récupérer quelques uns des 17 sièges du MCG lors des prochaines élections au Grand Conseil Genevois.

 

Le consensus sur le logement ne peut plus être que de façade. Si Genève ne construit par rapidement les 6000 logements par an nécessaires à sa propre population, les partis de Gouvernement n’auront pas seulement les jeunes abstentionnistes sur le dos et le MCG en face.. mais aussi les multinationales, les commerçants, les grands parents, les partenaires français du projet d’agglo et tous ceux qui se préoccupent de préserver la qualité de vie du Genevois franco suisse.

 

Agir pour le logement aurait pu être plus rapide si les jeunes allaient voter plus souvent et plus systématiquement.. ou si les politiques se préoccupaient de l’intérêt général de la population au lieu de se préoccuper seulement des électeurs… mais aujourd’hui la crise est telle qu’elle frappe toute la population. Mark Muller n’aura plus le choix ! Il va bientôt s’en rendre compte.

mardi, 01 décembre 2009

Merci de votre fidelité

Vous trouverez ci dessous le graphe de visites de ce blog - et de son miroir sur la Tribune de Genève. Le 1er novembre j'ai du suspendre le blog miroir sur la Tribune de Geneve en raison de la période électorale qui s'ouvre.

Ce mois ci vous avez été 3746 visiteurs pour 11404 visites et 30 766 pages vues. Ces statistiques sont à prendre avec précaution puisque les robots qui recensent continuellement internet y sont sans doute aussi comptés. Mais en moyenne depuis 1 an, mois après mois vous êtes environ 10% de plus à venir régulièrement sur ce blog. Prêt de 1000 commentaires sur 540 notes y ont été déposé. L'espace commentaire est ouvert.. à vous de l'utiliser librement.

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Une jeunesse qui se sent étrangère en son pays

Dimanche le malaise était frappant suite à l’annonce du résultat des élections. Les Genevois se sentaient mal d’être Suisses… et à vrai dire j’avais moi-même un peu honte d’être européen car je ne me fais pas trop d’illusion sur la nature d’un tel vote en France. Les idées passent les frontières sans avoir besoin de passeport… surtout les plus tribales.

Mais il y avait un malaise encore plus profond parmi les jeunes. Ils ne sont pas plus ouvert par nature – le vote du parlement des jeunes de Neuchatel contre les minarets le rappelle – mais tous ont vécu dans un environnement multiculturel. Leurs amis ont tous les prénoms de la terre, toutes les cultures du monde et toutes les religions du ciel ! Une écrasante majorité ne se reconnaît plus dans ces pays qui expriment de tels instincts xénophobes et grégaires.

Alors que le vieillissement de la population se poursuit toujours plus rapidement, la jeunesse d’Europe a de plus en plus de mal à se reconnaître dans les choix publics qui sont fait. Les minarets n’en sont qu’un exemple. Nous avons parfois du mal à nous estimer partie prenante de ces sociétés qui deviennent de plus en plus conservatrice au fur et à mesure que la population vieillit. Des sociétés dans lesquelles les jeunes ont du mal à s’intégrer. Difficultés à se loger, difficulté à trouver un emploi stable. Difficulté à se reconnaître dans une élite politique, économique et médiatique qui ne se renouvelle plus depuis 30 ans. Les jeunes de 30 ans sont deux fois moins nombreux à participer aux élections que leurs ainés de 70 ans. Les études d’opinion montrent à quel point ces ainés ne font plus confiance à la jeunesse du pays.

Leurs préoccupations ne sont pas prises en compte dans les politiques publiques : construction de logements insuffisantes, pas de crèches, freins aux développements des transports en commun, systèmes de retraite qui fait l’impasse sur l’avenir des jeunes, politiques budgétaires qui accumulent des dettes insoutenables pour l’avenir, dettes environnementales annoncées, défense des avantages acquits au détriment de ceux qui n’ont aucun avantage.

Cette question est d’autant plus préoccupante qu’au delà de toutes ces dettes un autre phénomène de paupérisation les attend : les maigres économies familiales de leurs parents seront absorbées par les couts de maisons de retraite. Les transmissions moyennes de patrimoine se sont effondrées au cours de ces dernières années.

Les lendemains difficiles qui attendent les sociétés européennes vont exiger une solidarité entre les générations à toute épreuve. Pour être possible, cette solidarité doit s’exprimer des aujourd’hui en faveur de la jeunesse pour n’être pas à sens unique. L’arrêt des déficits, la construction de suffisamment de logements, la prise en compte des problèmes de garde d’enfant et l’intégration sur le marché du travail sont les autres conditions nécessaires à une future solidarité entre les générations. Cette solidarité passe aussi par une réintégration citoyenne et politique de la jeunesse. Plus les jeunes retourneront aux urnes, plus ils contribueront aux décisions publiques, plus leurs préoccupations seront faciles à prendre en compte. Ils doivent cesser par leur absentionnisme occasionel ou systématique de se retirer d'une société dont ils doivent construire l'avenir.

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lundi, 30 novembre 2009

Un point commun entre la Suisse et l'Islam : la modération

Les électeurs suisses… ou au moins la moitie qui a pris les 2 minutes nécessaires pour exprimer son point de vue a adopte l’initiative proposée par des membres de l’UDC d’interdire la construction de minarets. Une telle initiative en France aurait sans doute fait des scores similaires si notre droit le permettait. Les courants d’idées ne s’arrêtent pas aux frontières. Et tous les pays européens subissent les conséquences politiques d’un vieillissement sans précédent de leurs populations et de leurs électorats.

 

Après les moutons noirs, la racaille frontalière, l’évasion fiscale, la Suisse s’offre une grande campagne de promotion dans la presse internationale … pas très positive. Voilà qui vient s’ajouter à l’adhésion tardive à l’ONU plusieurs fois rejetée en votation, au rejet de l’espace économique européen et au refus d’Appenzell d’autoriser le vote des femmes. Les montagnes font de la Suisse un pays qui s’isole dans un monde qui s’unit.

 

Pourtant il y a aussi une autre Suisse. Une Suisse qui est l’un des pays qui compte le plus grand nombre de voyageurs. Une Suisse neutre qui joue des missions de bons offices très discrètement. Une Suisse qui accueille des organisations internationales. La Suisse des conventions de Genève. La Suisse qui a fondé la Croix Rouge. Malheureusement cette Suisse là ne fait pas beaucoup parler d’elle ces temps-ci. La Suisse se laisse caricaturer par les extravagances et les dérapages de ses partis populistes forts mais minoritaires.

 

En cela, la Suisse ressemble à l’Islam. L’Islam aussi se laisse abusivement caricaturer par ses extrémistes. Quelques terroristes, quelques machos, quelques conservateurs fanatiques qui prennent la parole au nom de tout l’Islam. Pourtant l’écrasante majorité des musulmans sont modérés. Ils ne demandent qu’à pratiquer leur foi, à pouvoir être enterrés selon leurs rites ancestraux, et un peu de respect bien légitime pour leurs croyances de la part d’une société qui devient multiculturelle. Ils aimeraient que la Laïcité s’applique de manière équitable à toutes les religions dans un pays ou les églises vides sont mieux entretenus que les gymnases. Ils aimeraient que la société soit aussi exigeante sur l’égalité des sexes avec les entreprises ou les partis politiques.

 

La course à l’audience fait que les medias ont un intérêt financier direct à faire parler et à montrer cette Suisse populiste et xénophobe repliée sur elle-même. Cette même course à l’audience conduit ces mêmes medias à ne montrer surtout cet Islam intolérant et violent pourtant marginal.

 

Les Suisses et les musulmans modérés n’auront pas l’avantage du spectaculaire.. mais par leur nombre, par leur intégration sociale, ils ont la possibilité d’être plus visibles socialement.. et de rendre caduque cette image médiatique caricaturée.

 

Il faudra reconstruire les ponts que les extrémistes de tout bord s’évertuent à briser.

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dimanche, 29 novembre 2009

Faire gagner plus ceux qui ne travaillent pas

"Faire gagner plus ceux qui ne travaillent pas" résume assez bien l'action de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République : bouclier fiscal qui conduit à une suppression de l'ISF pour les très grandes fortunes, abatement sur les droits de succession, même la réforme de la taxe professionnelle va surtout bénéficier aux actionnaires. Les impôts ont baissé pour les rentiers.. pas pour ceux qui travaillent.

Qu'est devenu le "travailler plus pour gagner plus" promis en 2007 ? Les heures supplémentaires proposées par la nouvelle loi sur le temps de travail sont peu utilisées. Pour deux raisons, en partie la crise économique qui touche les pays qui comme la France, n'ont pas su réguler la financiarisation excessive de leur économie. L'économie s'étant contractée.. les entreprises ont eu plus besoin de réduire leurs effectifs plutôt que d'utiliser des heures supplémentaires. Mais il y a aussi une seconde raison : ce sont majoritairement des retraités qui ont voté pour ce slogan "travailler plus pour gagner plus". Des retraités qui n'étaient pourtant pas concernés par ce slogan. Parmi les actifs, Nicolas Sarkozy était minoritaire. Les chefs d'entreprises nous explique à quel point la nouvelle génération de salarié préfère ménager leur qualité de vie au prix d'un moindre salaire plutôt que de faire des heures supplémentaires. Les aléas de plus en plus brutaux des entreprises et les fins de carrières chaotiques de leur parents les ont conduit à revoir leurs priorités de vie. La place de l'entreprise a rétrogradé dans ce classement ces dernières années au profit du temps pour soi. Les entreprises qui sauront redonner du sens éthique au travail et qui sauront remettre l'actionnaire à une place équitable vis à vis des clients, fournisseurs et collaborateurs pourront compter à nouveau sur des collaborateurs engagés.

"Travailler plus pour gagner plus" a été le miroir aux allouettes des dernières élections présidentielles. Un miroir qui a suivi les précédents l'illusoire lutte "contre l'insécurité de Chirac" en 2002, l'illusoire volonté de réduire "la fracture sociale" de 1995, l'illusoire "France unie" de Mitterand en 1988. Un petit rappel pour montrer à quel point l'élection du Président de la République au suffrage universelle est nécessairement trompeuse car limitée à des slogans simplistes plutôt que des débats de fonds comme dans tous les autres pays parlementaires.

Dans la réalité, le slogan "travailler plus pour gagner plus" s'est transformé en "faire gagner plus ceux qui ne travaillent pas"... pour les Français disposant des plus gros patrimoines et qui avaient largement participé par des soutiens médiatiques et financiers à la campagne de Nicolas Sarkozy.

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mercredi, 25 novembre 2009

Minarets et clochers garants de la liberté de conscience

Après les moutons noirs, les racailles, les dérives du MCG... une nouvelle fois ce sont les Suisses les plus extrêmes et les plus grégaires qui risquent de faire parler de la Suisse dans la presse internationale. Ce dimanche 29 novembre, les Suisses voteront sur une initiative populaire de l'extrême droite pour interdire les minarets. Il y a en France aussi des esprits sectaires qui défendent des positions aussi stupides. Lors des élections municipales à Saint Julien, l'UMP locale avait caricaturé notre position de tolérance en faisant courir la rumeur dans la ville que nous souhaitions financer la construction d'une mosquée avec l'argent public. Ils avaient ainsi incité 40% de leurs électeurs UMP du premier tour à voter pour le Maire sortant PS au second tour. De quoi relativiser leurs sacro saint clivage droite gauche.

Beaucoup de citoyens font l'amalgame entre un islam modéré largement répandu et un islam extrêmiste qui est aussi marginal que le christianisme extrêmiste. L'islam modéré est moins visible dans les médias car il n'a pas grand chose de nouveau... et précisément il n'y a rien de spectaculaire dans la modération qui puissent augmenter la diffusion des médias.

La liberté de conscience est un principe capital de nos sociétés. Il est garantit par la laïcité qui est la neutralité de l'état et pas l'interdiction des religions comme certains tentent de le faire croire. Le mystère de la mort est l'une des questions essentielles de l'existence. La foi (et l'absence de foi) sont des moyens de trouver quelques réponses à ce mystère - des réponses qui par nature ne seront jamais scientifique. Limiter la liberté de conscience est criminel pour la paix des consciences. C'est aussi dangereux pour la sérénité d'une vie en collectivité.

L'islam fait peur à certains habitants. Il y a plusieurs ressorts à cette peur qui doivent être démontés :

- la visibilité de l'extrêmisme islamique : cette visibilité médiatique doit être compensée par une plus grande visibilité de l'islam modéré qui est déjà la norme, mais une norme qui n'est pas très visible à ces habitants. Une plus grande visibilité de l'islam modéré ne pourra pas vraiment se faire via des médias qui ont besoin de spectaculaire mais par l'intégration de proximité, par des journées portes ouvertes qui démystifient les lieux de prière.

- l'égalité des sexes : toutes les religions ont évolué et amélioré petit à petit l'égalité des sexes. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir même pour le christianisme.  Les voiles défendus par les maris, les femmes qui restent à la maison ont tendance à accroitre ces inquiétudes. Les musulmanes peuvent aider à convaincre ces habitants inquiets en prenant la parole dans le débat public et en montrant que l'islam intègre petit à petit le principe supérieur de l'égalité des sexes.

Une autre source d'inquiétude c'est simplement le fait que la société change. Les changements ne sont jamais très confortable. Il faut toujours un peu de temps pour s'adapter à ces changements. Il faudra un peu de temps aux sociétés occidentales pour apprendre à devenir multiculturelles et multicultuelles. Les musulmans français doivent aussi pouvoir être enterrés là où ils ont vécu et là où vivent leurs enfants. Nous devrons cesser dans certains collèges de France d'humilier des familles en facturant des repas du ramadan qui ne sont pas pris.

Mais tout cela doit se faire dans la liberté de conscience. L'extrême droite se trompe de combat. Il faut lutter pour l'égalité des sexes ET pour la liberté de conscience mais pas contre l'islam modéré. Il faut lutter contre les extrémismes ET pour la liberté de conscience et pas contre l'islam modéré. L'intolérance religieuse ne peut pas être un modèle de société... tout particulièrement dans notre région qui a vu tant de gens mourir ou s'exiler pour fuire l'intolérance religieuse entre catholiques et protestants.

Le paradoxe de cette affaire c'est que l'extrême droite est beaucoup plus sexiste et extrêmiste que les musulmans. Les minarets sont beaucoup plus pacifiques que les slogans simplistes et les affiches provocatrices de l'extrême droite UDC et FN.

De manière plus large l'intégration de l'islam dans l'identité nationale française pose la question de la diversité de l'habitat. Nos quartiers et nos communes ont tendance à s'homogénéiser petit a petit. Les villas résidentielles pour les habitants plus âgés et plus aises, les HLM pour les plus modestes, les résidences avec piscine pour les cadres. Jusqu'a présent la carte scolaire garantissait un peu de mixité qui permettait aux enfants et aux parents d'apprendre à connaitre leurs différences et à dialoguer. Aujourd'hui la carte scolaire renforce l'homogénéisation des quartiers par une homogeneisation des écoles. Les enfants n'apprennent plus très bien une qualité qui pourtant leur sera essentielle : travailler ensemble en tirant parti des différences. Il faut inventer de nouvelle manière d'inciter a plus de mixité entre les habitants pour ne pas entrer dans un cercle vicieux d'éloignement, d'ignorance, de mépris, de haine puis de violence. Ces conflits doivent se désamorcer en facilitant les rencontres et les échanges entre habitants. La diversité des cultures est une force pour la France si cette diversité se mélange, pas si elle cohabite de manière séparée. Cette diversité doit être une diversité cultuelle mais aussi sociale et de génération.

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mardi, 24 novembre 2009

La méthode démocrate

Dans une interview a l’Express, Robert Rochefort, député européen du MODEM et fondateur du CREDOC, a décrit la méthode démocrate en des termes que je trouve tout a fait pertinents :

Il y a certainement, dans tous les partis, des militants motivés et mus par un fort désir de solidarité. Ce qui fait la différence du MoDem, c'est de ne pas partir d'une idéologie a priori (qu'il s'agisse de l'ultralibéralisme ou du socialisme) mais de la réalité vécue concrètement par les populations. C'est ce que nous appelons une démarche humaniste. Malheureusement, les expériences récentes ont montré que lorsque le cadre idéologique l'emporte, les décisions prises sont souvent peu en rapport dans leurs effets avec ce qui au départ les avait motivées. C'est aussi pour cela d'ailleurs que nous ne considérons pas posséder la vérité absolue mais qu'au contraire, nous souhaitons travailler avec le plus grand nombre.

L’histoire récente montre que les idéologies peuvent conduire à des aberrations. Des conceptions libérales trop idéologiques ont conduit les Etats-Unis à ne pas réguler leur industrie automobile. Cela se traduit par des faillites retentissantes. Les Verts Genevois ont ralenti les constructions de logement à Genève pour protéger la campagne Genevoise : cela a eu pour conséquence d’exiler la jeunesse genevoise loin des réseaux de transport en commun et de les contraindre à utiliser leur voiture. Depuis 30 ans que les socialistes défendent des avantages sociaux acquis sur l’emploi et le logement, ils créent une barrière toujours plus infranchissable pour ceux qui en sont dépourvus.

Lors des élections municipales, certains avaient été étonnés que nous commencions la campagne par une enquête auprès des habitants. Certains croient en l’existence de vérité révélée. De la possibilité d’imaginer une ville à partir de la théorie. Les démocrates pensent qu’il faut partir de l’expérience des habitants.. et faire la synthèse de toutes ces attentes parfois contradictoire dans un projet de ville.

C’est aussi cette méthode démocrate qui nous conduit à appuyer sans hésitation les décisions que nous jugeons pertinentes, et à rejeter sans concession les délibérations stupides. Pour les idéologues nous sommes peu fiables : eux disent aveuglement OUI, ou toujours NON en fonction du camp de l’exécutif. Je pense au contraire que nous sommes les seuls à être toujours fiable pour privilégier l’intérêt des gens.. plutôt que celui des idéologies.

Denis Badré, sénateur MODEM des Hauts de Seine à Saint Julien en Genevois

Denis Badré, sénateur des Hauts de Seine sera à Saint Julien en Genevois ce jeudi 26 novembre à 19H30 à l'Espace Jules Ferry pour une réunion publique à laquelle vous êtes invités. Il interviendra sur le thème suivant :

Taxe professionnelle, niches fiscales, évasion fiscale, comment construire une société plus humaine dans un contexte de concurrence fiscale entre Etats ?

La concurrence fiscale entre états incitent les exécutifs à modérer les charges fiscales sur les personnes les plus fortunées (boucliers fiscales, niches fiscales) et sur les entreprises (éxonération particulières ou aides). Cela remet en cause la progressivité de l'impôt et conduit à faire peser sur les seules classes moyennes les surcoûts publics des plans de relance. Denis Badré nous expliquera comment il pense que l'état peut concilier la compétitivité du pays et la construction d'une société plus juste.

lundi, 23 novembre 2009

Le sénateur Jean-Jacques Jegou (MODEM) fait économiser 2 milliards à l’Etat

Alors que la dette publique explose en France plus que dans tout autre pays européen, que la moitie des dépenses de l’état ne sont pas financées, que les intérêts de la dette représente le quart du budget de l’état et que la dette publique s’élève a plus de 80 000 euros par famille… Jean Jacques Jegou, sénateur et trésorier du Mouvement Démocrate a fait au Senat une proposition d’amendement pour économiser 2 milliards d’euros. Il propose de revenir sur la baisse de la TVA pour la restauration qui n’a pas créé les emplois attendus ni les baisses de prix. Le seul bénéficiaire aura sans doute été l’UMP qui a fait un mailing d’adhésion auprès des restaurateurs.

L’amendement de Jean Jacques Jegou (MODEM) a été adopte a l’unanimité par la commission des finances. Tous les sénateurs présents ont été d’accord pour faire un bilan négatif de cette mesure mise en œuvre le 1er juillet par le gouvernement.

Il est à craindre qu’en séance plénière les sénateurs de la majorité soient rappelés à la discipline de groupe. Leurs nominations, leurs investitures, leurs prébendes en dépendant, il est bien possible que ces sénateurs de la majorité sacrifient l’avenir de la France au profit de leur intérêt financier personnel en votant contre le retour au taux normal de TVA.

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Compte rendu du Conseil Municipal du jeudi 19 novembre

Jeudi avait lieu le Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois. Depuis le mois de juillet, il y a un conseil tous les deux mois. Le conseil municipal du mois d'octobre a été supprimé faute d'ordre du jour. En général dans toutes les communes du canton, le Conseil Municipal se réunit au minimum une fois par mois. A Saint Julien commune de 12 000 habitants, il n'y a pas assez d'ordre du jour.

Le premier sujet c'est la constitution de l'Assemblée Régionale de Coopération du Genevois en syndicat mixte. Le sujet peut sembler technique et rébarbatif. En réalité c'est un sujet capital pour l'avenir de notre région. Les communes de l'arc du Genevois français décident de s'organiser politiquement pour parler d'une seule voix dans le débat avec Genève sur l'avenir de notre région. C'est un peu le pendant des discussions en cours actuellement à la constituante genevoise sur la création d'une instance régionale de délibération. Bernard Gaud, Président de la communauté de communes qui nous présente le projet, répond à nos interrogations sur la représentation du canton de Saint Julien. Nous votons en faveur de la création de l'ARC.

Il s'en suit quelques délibérations sur le budget modificatif. Nous avions déjà débattu de ces modifications en commission finance. Nous approuvons toutes les décisions. Ce budget modificatif prouve que la hausse des impôts ne servait pas à se prémunir contre la crise comme communiqué par la municipalité, mais bien pour constituer des réserves... avant que les priorités d'investissement n'ait été décidées par le Conseil Municipal. La Mairie constitue une cagnotte dont nous ne savons pas encore ce qu'ils vont faire... et sachant que nous avons observé des dépenses injustifiées et conséquentes par le passé. Mais les décisions modificatives proposées sont correctes et nous les approuvons.

Puis quelques délibérations d'affaires courantes : cession de terrain gratuit, avis sur enquête publique pour un projet des laboratoires Fabre -avis principalement motivé par les emplois apportés par les Laboratoires -, autorisation d'implantation de locaux modulaires, renouvellement de convention avec la Présentation de Marie, 4 heures hebdomadaires supplémentaires sur un contrat de travail, agents de recensement pour le recensement général de Saint Julien cet hiver. La seule délibération importante pour les priorités des habitants est le vote d'un crédit pour une étude sur un échangeur et une déviation à Saint Julien. Une infrastructure qui pourrait faciliter la circulation des habitants de la commune.

Le projet de délibération pour une modification simplifiée du PLU à Norcier.. au seul profit d'une unique propriétaire n'a pas été mis à l'ordre du jour. Curieux ! Affaire à suivre.

Mais une fois de plus l'essentiel de l'ordre du jour relève des affaires courantes.

A la fin du Conseil Municipal, nous devons élire un nouveau délégué à la communauté de communes du Genevois suite à la disparition d'Hervé Troussey. La délibération annonce la candidature d'Annie Stalder et d'Isabelle Gaudillet. Frédéric Sansa, de notre équipe, a annoncé sa candidature au Maire lundi soir au Conseil Communautaire. Le Maire avait répondu qu'il souhaitait qu'Annie Stalder puisse être déléguée mais qu'il était favorable à ce que Frédéric le soit aussi. Il proposait donc de retirer la délibération de l'ordre du jour et de recomposer la délégation à la communauté de communes pour le mois de décembre. Aucune nouvelle depuis.. mais jeudi soir il ne tient pas son engagement et la délibération est toujours à l'ordre du jour. Frédéric pourtant est très présent à la communauté de communes. Comme beaucoup d'entre nous il constate les absences nombreuses de la plupart des membres de la majorité. Il assiste dans le public à toutes les séances plénières. Annie Stalder est parmi celles qui sont aussi présentes. Mais c'est aussi l'adjointe à la communication qui refuse de faire une campagne de communication sur le dépistage du cancer du sein, ou qui n'a toujours pas mis en ligne le nouveau site web sur lequel elle travaille depuis un an !!! ou encore qui travaille à un nouveau logo sur la ville avant d'en avoir fixer des objectifs de communication. C'est l'adjointe au commerce qui n'a rien fait pour le commerce au point d'en décourager les meilleurs volontés. Celle qui fait avancer le projet de marché Bio en déléguant toute la responsabilité de son organisation aux bénévoles d'Apollon 74. Celle qui généralement manifeste son opposition à tout ce que nous énonçons à l'instant même où l'on demande la parole. Elle est absente jeudi soir. Je demande un vote à bulletin secret... mais les bulletins n'ont pas été préparés et les membres de la majorité remplissent leur bulletin à la main les uns devant les autres. Une personne de la majorité vote pour Frédéric Sansa plutôt que pour Annie Stalder, une autre vote blanc. Annie Stalder 20 voix, Frédéric Sansa 9. Tous les autres obéissent à la discipline de groupe, quelques uns sans doute avec conviction... pour les autres j'ai oublié d'amener une motte de foin. Le Maire a trahi le jeudi sa parole du lundi.

Nous devons également désigner un délégué au conseil d'administration du Collège Jean Jacques Rousseau. Hervé Troussey y allait à chaque fois.. mais Marie Christine Chabat, l'adjointe au social qui n'a organisé qu'une seule réunion de la commission sociale en 18 mois, n'est venu qu'à deux conseils d'administration du collège - dont la semaine précédente. La majorité propose de la maintenir dans cette délégation fantôme et de confier à Michèle Jeannet Vez la difficile tâche de succéder à Hervé Troussey. Le Maire pique une de ses habituelles colère : certains élus detestent qu'on relève leurs absences. La récente note sur l'absentéisme de certains conseillers régionaux m'a valu des critiques dont je me moque : j'estime que les élus doivent rendre des comptes - et c'est l'objet de ces notes de compte rendu. Concernant le college, espérons que pour une fois les délégations de la mairie ne seront pas des chaises vides comme c'est le cas dans beaucoup d'organismes ou la commune doit être représentée.

Accessoirement, il n'y avait que 17 membres de la majorité présents jeudi soir sur 25 - une personne de plus que le quorum qui est a 16 ! Ils doivent battre le rappel des troupes à chaque conseil municipal pour atteindre le quorum de justesse. Les conseillers municipaux ne participent presque pas aux commissions communautaires, dans les commissions municipales on voit presque seulement les adjoints mais les conseillers municipaux ont abandonné, et la présence au Conseil se délite déjà à moins de deux ans de mandat.

Frédéric Sansa a recommandé la commune de Saint Julien à une école qui cherche des locaux. L'Ecole en question n'a pas de réponses de la Mairie. Le Maire oriente Frédéric sur François Cena qui suit le dossier. Celui-ci dit qu'il ne s'en est jamais occupé que ce sont les fonctionnaires qui le suivent... l'école attend toujours. Au moins deux équipes ont contacté la Mairie pour un projet de crèche privée. Elles attendent encore la réponse. Les parents d'élève de l'école du Pré de la Fontaine attende que l'école soit mise aux normes avec la création d'un préau pour que les enfants puissent s'aérer les jours de pluie comme prévu par la loi... le dossier est en attente depuis plus d'un an entre l'adjoint aux affaires scolaire et le Maire qui centralise toutes les décisions. Une bonne partie de l'exécutif semble las de ce centralisme.

Absentéisme, conseils municipaux intermittents, affaires courantes, désertion des conseillers municipaux, absence de réponse de l'exécutif, absence de priorité ou de vision pour la ville, omni-présence de quelques fonctionnaires qui remplissent le vide de l'exécutif... voilà une municipalité qui semble à bout de course après seulement 18 mois de mandat. Une lente agonie municipale qui va encore durer 4 ans et demi d'enfer. Vont ils endurer ce supplice ?

vendredi, 20 novembre 2009

Invite de TV8 Mont Blanc dimanche

Je suis invite a l'emission de Gilles Meunier, 7 jours en 1 heure sur TV8 Mont Blanc ce dimanche a 12h30 et 19h00. J'interviendrai sur la fiscalisation des indemnites journalieres des accidentes du travail votee par les deputes.

Vous pouvez voir TV8 Mont Blanc sur internet, sur le cable et sur le reseau hertzien.

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mercredi, 18 novembre 2009

Hommage à la générosité philanthropique des anti-CEVA de Champel

Ce n’est vraiment pas bien de caricaturer les habitants de Champel opposés au CEVA, comme j’ai pu le faire il y a quelques mois : ils ne défendent pas leur intérêt patrimoniaux et leur confort personnel pendant les travaux comme on pourrait le croire, mais sont très attachés à notre mobilité à tous.

 

Le comité référendaire anti-CEVA ne lésine pas sur les moyens. Campagne d’affichage, agence de relations publiques, « tout ménage » dans les boites aux lettres, journaux ad hoc dans certains quartiers, des publicités à répétition dans la presse locale. Une campagne payée en particulier par quelques habitants fortunés de Champel.

 

Pourquoi donnent-ils tant d’argent à la campagne contre le CEVA ? Ce n’est pas pour défendre leur tranquillité pendant les travaux, comme pourraient le penser quelques cyniques, mais bien pour notre bien être à tous. Les habitants de Champel anti CEVA sont des philanthropes qui veulent un monde meilleur. Les anti CEVA de Champel ont à cœur de défendre la mobilité de tout le monde pendant les prochaines décennies.

 

C’est une particularité bien genevoise : les plus fervents supporters d’une plus grande mobilité à Genève vont tous habiter dans le même quartier. Ils s’infligent cette vie difficile de vivre dans l’un des quartiers les moins desservi par les lignes de bus… pour que tous les autres habitants puissent vivre à proximité des réseaux de transport. Ce sont des experts de la mobilité : ils l’observent du haut de Champel.

 

« Avec tout ce qu’on a payé, j’espère que le CEVA ne va pas se faire » disait il y a quelques jours une habitante de Champel. Il est vrai qu’elle y a investit les intérêts de l’année de son patrimoine… et qu’à Champel certains pensent que les voix du peuple s’achètent à coup de publicité.

 

Je voudrai remercier tous les habitants de Champel qui militent contre le CEVA pour consacrer autant de leur revenu et de leur patrimoine à notre mobilité à tous… et de le faire de manière si désintéressée. C’est vrai qu’accessoirement le CEVA pourrait leur causer une gêne passagère pendant la durée des travaux, mais ce n’est pas la raison de leur générosité. Leur seul souci c’est notre bien être, pas le leur.

 

C’est avec des humanistes philanthropes de ce genre qu’on pourra construire un monde meilleur demain !

mardi, 17 novembre 2009

A Bardonnex : 27 voitures par minutes viennent d'Annemasse !

J'ai pris ce matin à 8H30 une petite vidéo de l'embranchement d'autoroute. Vous verez au premier plan l'embranchement en provenance d'Annemasse et en arrière plan l'embranchement en provenance de Bellegarde et de Saint Julien.

27 véhicules par minute en provenance d'Annemasse, 16 véhicules par minute en provenance de Bellegarde et du canton de Saint Julien, et 11 véhicules par minute en provenance d'Annecy !

Cette vidéo montre que près de la moitié du trafic de Bardonnex est en provenance d'Annemasse. Ces automobiliste sont directement intéressés par le CEVA qui les aménera dans plusieurs noeuds de transport du canton en moins de temps et pour moins cher. Pourquoi passent ils à Bardonnex... simplement parce que l'avenue de Genève à Annemasse, puis Thônex, Chêne Bourg et Chêne Bougeries ne peuvent absorder le traffic des 14 000 frontaliers du bassin annemassien.

Ils ne seraient pas intéressés par une offre alternative qui irait à Bardonnex.. puisqu'ils devraient déjà faire 15 kilomètres de détour et perdre 20 minutes pour y arriver... avant même d'avoir avancé en direction de leur destination.

En offrant une solution de transport en commun aux Annemassiens, le CEVA réduira donc aussi le trafic à Bardonnex, à Veyrier, à Vessy, à Perly, à Troinex et à Plan les Ouates.

Les statistiques cantonales permettent très clairement de savoir où habitent les frontaliers. Voir la précédente note sur le sujet  : http://www.vive-saint-julien-en-genevois.fr/archive/2009/...

 

Ci dessous le deuxième embranchement qui permet de comparer le traffic du premier embranchement au premier plan (Annemasse, Bellegarde et Saint Julien) par rapport au trafic en provenance d'Annecy en arrière plan.

PS : accessoirement, le trafic en provenance d'Annemasse passe actuellement par Bardonnex parce que cette partie d'autoroute est gratuite parce qu'elle a été acheté par le Conseil Général de Haute Savoie -accessoirement l'autoroute entre Bardonnex et l'aéroport devait être gratuite aussi ! Mais cette concession viendra bientôt à échéance, les règles européennes ayant changé... et la politique du Conseil Général s'orientant vers les transports en commun plutôt que les autoroutes, il n'est pas sûr que la gratuité soit maintenue à long terme. Le CEVA permettra d'autant plus de capter ce trafic sur les transports en commune.. faute de quoi il devrait nécessairement se reporter sur les routes de campagne !

Quand l'extrême gauche ne vote plus à gauche

Les élections genevoises de ces deux derniers mois apporté des enseignements qu'on observe dans les élections françaises aussi.

Le courant de pensée d'extrême gauche à Genève comme en France se divise entre une composante protestataire et une composante gouvernementale. A Genève, ces deux composantes se sont autodétruites : aucune n'a passé le quorum des 7% qui permet d'entrer au Grand Conseil. La même division est à l'oeuvre en France entre le NPA protestataire et le Front de Gauche (PC+Mélenchon) gouvernemental. A Genève comme en France, l'extrême gauche rassemble environ 15% des électeurs. Pour les régionales, le seuil de 5% est plus accessible. Mais la division de l'extrême gauche ne lui permet plus de peser dans une coalition.

Le second enseignement c'est qu'une majorité de l'extrême gauche ne vote plus à gauche. L'extrême gauche a présenté ses propres listes. Une faible proportion de ses électeurs y a ajouté les candidats socialistes et verts. L'extrême gauche ne vote donc plus à gauche. Le NPA le revendique en France, les électeurs d'extrême gauche Genevois l'ont fait dans les urnes. Lorsque la gauche ne vote plus à gauche... on peut s'interroger sur l'existence même de "la gauche".

Depuis plusieurs décennies certains ont voulu organiser la vie politique autour de clan : un clan de droite, un clan de gauche. Des clans hérités de la lutte des classes mais qui ont perdu beaucoup de pertinence depuis la chute du mur de Berlin... et la faillite de Lehman Brothers. Deux événements qui ont boulversé toutes les certitudes des idéologues. La sociale démocratie a évolué... elle s'est éloigné des thèses de l'extrême gauche. Les théories ultra libérales ont prouvé leur échec et fait évoluer aussi les plus idéologues.

Les cris de victoire de l'Entente de droite au détriment de l'Alliance de gauche donnent un dénouement à une mise en scène. Une mise en scène rendue nécessaire par l'incitation électorale aux alliances dont a pâtit le MCG à Genève. Mais la réalité du Gouvernement cantonale est éloigné de cette mise en scène. Selon les sujets, les majorités seront multiples tant au Conseil d'Etat qu'au Grand Conseil : Verts+Radicaux+ Socialiste parfois, Socialiste+Verts+PDC, Verts+Radicaux+PDC souvent, et aussi parfois des majorités traditionnelles autour des clans... mais le plus souvent ce sera l'unanimité de la raison pragramatique comme on a pu l'observer lors des débats.

En France aussi on observe parfois ce type de coalition, mais la politique trop souvent reste dans ce jeu des mises en scène trop simplistes.

Aujourd'hui s'ouvre une nouvelle ère politique. Une ère dans laquelle les coalitions ne se formeront plus autour de ces blocs de la lutte des classes mais sur des convergences de diagnostic entre grands courants de pensée.

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lundi, 16 novembre 2009

Ordre du jour du Conseil Communautaire du Genevois du 16 novembre a 20h

Vous trouverez ci dessous l'ordre du jour du Conseil Communautaire du Genevois de ce lundi 16 novembre. La seance est publique. Vous y etes donc les bienvenus. Elle se deroulera a 20h au batiment Athena a Archamps dans les locaux de la communaute de communes du Genevois. Nous sommes toujours a votre disposition si vous avez des remarques sur les sujets a l'ordre du jour.

Ordre du jour du Conseil Communautaire du 16 novembre.pdf

dimanche, 15 novembre 2009

150 millions en moins pour les accidentés du travail, 185 millions en plus pour le confort de Sarkozy

Ce vendredi 13 novembre les députés ont adopté un amendement qui fiscalise les indémnités journalières versées aux salariés victimes d'un accident du travail. On considérait jusqu'à présent que la faiblesse de ces indémnités justifiait qu'elles ne soient pas imposables - un peu comme si l'impôt était déjà pris en compte dans le paiement de l'indémnité journalière. Cet amendement générera 150 millions d'euros de recettes pour l'Etat.

Dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 novembre, ces mêmes députés ont voté un crédit de 185 millions d'euros pour l'achat et l'aménagement d'un avion présidentiel A330 : salle de réunion, bureau, chambre à coucher, salle de bain. Les députés UMP ne lésine pas sur la dépense lorsque c'est pour le Chef de l'Etat. Une dépense supplémentaire qui montre le train de vie exubérant de l'Etat. De nombreuses études montrent les effets pervers en chaine de ce type de décision. Elles montrent un exemple qui est immédiatement suivi par les Ministres, les Préfet et tout les cadres de l'Etat. En votant 185 millions de dépenses pour le bon plaisir du Président, les députés ont généré en cascade plusieurs milliards de dépenses publiques d'abruptis qui vont suivre cet "exemple" présidentiel ! Un peu plus de déficit, un peu plus de dette qui viendront assombrir l'avenir de la France.

150 millions d'euros supprimés pour les accidentés du travail, 185 millions d'euros pour le confort occasionel du Parrain de la République. Pourquoi n'y a t'il aucun parlementaire de la majorié pour dire STOP ! Pourquoi n'y a t'il personne qui ait le courage de mettre un terme à ces dérives ? Parce que leurs investitures, leurs prédendes, leurs indemnités, leurs nominations, leurs présidences de commission.. dépendent du bon vouloir de ce même chef de l'Etat. Les Français en 2007 ont fait l'erreur de voter pour des béni oui oui, plutôt que de s'assurer d'avoir des parlementaires qui ont du caractère. Le résultat est une absence totale de séparation des pouvoirs qui permet toutes ces dérives.

Certains UMP répondent que les frais d'aménagements de l'avion présidentiel n'interviendront qu'une seule fois alors que la fiscalisation est une recette annuelle récurrente. Leur aveuglement les empêche de voir ce qu'il y a d'aberrant dans une telle réponse.

Nous devons revenir aux principes de séparation des pouvoirs. Ne plus avoir un seul parti au pouvoir mais une coaltion qui offre un équilibre sain. Nous devons avoir la même rigueur budgétaire dans les dépenses publiques lorsqu'elles bénéficient aux puissants comme aux faibles.

16:45 Publié dans Dette publique | Commentaires (7) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 13 novembre 2009

Ordre du jour du Conseil Municipal du 19 novembre

Vous trouverez ci dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois du jeudi 19 novembre a 20h30 en Mairie. La seance est ouverte au public. Nous sommes a votre disposition pour vos remarques et suggestions concernant l'ordre du jour (ou tout autre sujet d'ailleurs).

 

CM du 19 nov 2009 - CONVOCATION ET PROJETS DE DELIBERATIONS.doc

jeudi, 12 novembre 2009

Les arbres en ville sont des trésors

J'ai rédigé il y a quelques semaines une note sur la nécessité de réinventer nos villes. Tout nous pousse vers une densification de l'habitat. Cette densification est nécessaire pour

1) réduire les émissions de CO2 par habitant

2) permettre le développement et l'utilisation de transport en commun qui soulagent l'encombrement des voies publiques

3) réduire les coûts d'assainissement, de canalisation et de collecte des déchets

4) rendre accessible au plus grand nombre des services publics de qualité à des prix abordables pour le contribuable

5) favoriser le commerce de proximité.

Mais on ne peut que constater aujourd'hui que les ménages les plus modestes sont de plus en plus contraints de vivre en ville pendant que les plus aisés font de plus en plus le choix de vivre dans des communes résidentielles ou rurales. La densification ne doit pas seulement se faire par la contrainte des normes d'urbanismes.. mais aussi en concevant des villes qui soient plus agréables à vivre.

Ces villes nouvelles ne doivent pas être faites de pierre seulement. Elles doivent savoir intégrer la nature dans le quotidien de ses habitants. Pas seulement dans des parcs pour les promenades du week end, mais dans les trajets quotidiens. Pas seulement à l'extérieur de la ville, comme le voulait la fameuse et désuète conception de "Saint Julien dans un écrin de verdure", mais là où sont les habitants.

Cela suppose des toits et des murs végétalisés. Cela suppose des arbres. Cela suppose des coulées vertes. Cela suppose des sentiers pietonniers en "site propre" qui ne soit pas de simple annexes des routes. Mais cela suppose aussi qu'on préserve les arbres qui nous avons.

Après les chênes de l'avenue de Genève qui survivront mal les travaux réalisés, après les massifs d'arbres sur terrain municipaux qui ont été détruits à Chabloux simplement pour améliorer la vue sur le Jura des futures habitations, on nous signale à nouveau l'abattage d'un tulipier dans le jardin de la maison Hoo Paris. C'est regretable. Nous avons à Saint Julien peu d'essences, nous avons peu de vieux arbres qui donne à la ville une histoire visible au quotidien. Ces essences et ces vieux arbres doivent être protégés avec soin.

La ville de Lyon a établi une liste des arbres protégés... et un tarif de pénalité pour les entreprises ou les particuliers qui abimerait ces arbres. Des tarifs dissuasifs qui permettent de les préserver.

Nous devons faire revenir la nature dans la ville... et préserver avec soin celle qui y est encore.

 

Sur le sujet lire l'article du Monde : Comment concilier reve pavillonaire et ville durable ?