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samedi, 05 mai 2012

L’éthique du second tour pour un centriste

Vous avez été quelques uns à m’interroger sur la position de François Bayrou. Je vous engage à la lire ici pour vous faire VOTRE point de vue personnel. Elle est très éloignée du compte rendu sommaire qu’on dut en faire les médias dans les contraintes de format imposé. Il y a des parties de sa déclaration avec lesquelles je suis en totale adhésion. Je suis certains que vous l’êtes aussi ou que vous le serez bientôt :

« Au sein de ce courant politique, il est des sensibilités diverses, plus à droite, plus à gauche, très au centre. Cette diversité, j’y tiens. Elle est notre nature propre. C’est pourquoi je ne donnerai pas de consigne de vote. » J’ai la profonde conviction que notre pays a besoin d’un centre pragmatique fort et indépendant qui mette un terme au cirque qu’est devenu notre Assemblée nationale et notre débat public. Cette élection présidentielle a été une caricature de nullité qui donne par opposition un aperçu de la valeur ajoutée qu'apportera un renforcement du centre dans notre pays. La constitution d’un centre fort impose de s’unir dans la diversité. De respecter les diverses sensibilités du centre et donc de ne jamais donner de consigne de vote. C’est l’éthique que nous nous étions promis d’appliquer avec mes colistiers si nous n’étions pas au second tour des élections municipales.

François Bayrou poursuit : « Nicolas Sarkozy, après un bon score de premier tour, s’est livré à une course-poursuite à l’extrême droite dans laquelle nous ne retrouvons pas nos valeurs, dans laquelle ce que nous croyons de plus profond et de plus précieux est bousculé et nié dans son principe. (…)La ligne qu’a ainsi choisie Nicolas Sarkozy entre les deux tours est violente, elle entre en contradiction avec les valeurs qui sont les nôtres, pas seulement les miennes, pas seulement celles du courant politique que je représente, mais aussi les valeurs du gaullisme, autant que celles de la droite républicaine et sociale. » Chacun peut faire le même constat. Les propos tenus par Nicolas Sarkozy sont en total opposition avec mes valeurs humanistes et mon éducation. Ils sont choquants pour tous les habitants de notre agglomération cosmopolite. On fait de la politique sur des valeurs et des convictions. Cela n’a rien à voir avec lancer un pot de yaourt à la crème de marron sur un segment de marché. Plusieurs élus UMP ont eu le courage de dire « stop », dont Etienne Pinte, député UMP de Versailles. Les centristes du département qui ont fait le choix par défaut de voter pour Nicolas Sarkozy se sont désolidarisé de ces dérives vers l'extrême droite. Dimanche soir à 20H01, des centaines d’élus UMP affirmeront la même chose que François Bayrou mais ils le diront trop tard.

Concernant François Hollande il affirme : « Il s’est prononcé, de manière claire, sur la moralisation de la vie publique dans notre pays. Il aura fort à faire. J’ai dit ce que je pensais de son programme économique. Je ne partage pas ce programme : je pense que ce programme est inadapté à la situation du pays et encore plus à la crise qui vient, que j’ai annoncée, je crois certaine. (…)S’il en reste à la gauche classique et à son programme, je serai un opposant, dans une opposition vigilante et constructive. Il faudra une opposition constructive, mais déterminée, quand il s’agira d’empêcher les erreurs annoncées. » Ce que François Bayrou dit aujourd’hui, a été dit avant les primaires par Manuel Valls et sera dit dans quelques mois par de très nombreux élus socialistes lorsqu’ils n’auront plus besoin du Front de Gauche pour gagner l’élection.

François Bayrou appelle à l’unité nationale pour travailler au redressement du pays. Une absolue nécessité vue la situation dans laquelle nous sommes.

Ce n’est pas ce compte rendu là que vous avez eu des médias. Les titres se sont arrêtés sur une autre partie du message : « Reste le vote pour François Hollande. C’est le choix que je fais. ». Je respecte la décision personnelle de François Bayrou, une décision manifestement par défaut. Je pense que ce choix personnel aurait du rester privé. Je respecte aussi les électeurs centristes qui se résoudront à choisir demain Nicolas Sarkozy ou ceux qui refuseront de cautionner l’un des deux candidats. Chacun le fait en son âme et conscience avec pour seul guide ce qu’il estime être juste pour le pays et chacun d’entre nous. Mais je pense qu’un responsable politique ne doit s’exprimer que sur des convictions fortes et pas sur des choix par défaut. J'ai la conviction que si les électeurs centristes nous font confiance au premier tour ce n'est pas pour qu'on utilise cette confiance durant l'entre deux tours. Lorsqu’un choix personnel est rendu public il n’est déjà plus tout à fait personnel. Pour ma part, je n’ai pas encore pris ma décision pour ce choix par défaut et dans tous les cas j’estime qu’il n’est pas assez convaincu pour être rendu public.

La position de François Bayrou n’aura pas la moindre conséquence sur le résultat de l’élection que l’UMP connait depuis plus de 2 ans.  Des milliers d’études d’opinions ont été réalisées dont une grande partie sur fonds publics. Plus de 99,99% d’entre elles ont prouvé qu’en cas de second tour entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, alors François Hollande serait élu. L’UMP avait à disposition des études qui montraient que François Bayrou et le centre étaient les seuls capables de fédérer une majorité pour éviter la victoire du PS. Ils ont interdit la publication de ces études en faisant signer par les instituts de sondage une charte éthique les obligeant à ne publier que les résultats de second tour PS/UMP. Les députés UMP savent cela. En vous recommandant de voter pour Nicolas Sarkozy, ils l’ont fait en sachant que cela conduisait à la victoire du Parti Socialiste. Ils ont privilégié leur intérêt partisan au détriment de votre intérêt.  Nous subirons tous les conséquences de ces dérives dans nos vies quotidiennes dans les prochains mois.

Le PS avait fait la même chose en 2007. De décembre à avril 2007, plus de 500 études montraient que Ségolène Royal échouait face à Nicolas Sarkozy. Pour préserver ses intérêts partisans le PS avait préféré pousser Ségolène Royal au second tour et favoriser ainsi l’élection de Nicolas Sarkozy, au détriment de votre situation personnelle aujourd’hui.

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mercredi, 02 mai 2012

Le financement Français du CEVA bouclé ! Reste les logements à Genève à construire !

Après beaucoup trop d'années de palabres, le financement de la partie Française du CEVA est bouclé conformément aux engagements pris par les partenaires Français. Cela a pris trop de temps et souligne à quel point nous avons besoin de simplifier notre mille-feuille administratif : nous avons d'autres choses à faire de notre argent public que d'entretenir des administrations concurrentes. Dans cette affaire, des haut-fonctionnaires d'Etat et quelques élus nationaux ont entretenu un travail de sape permanent, estimant innacceptable que le premier réseau de transport express de Haute-Savoie puisse être ailleurs qu'à Annecy-Le-Vieux.

Il est curieux de constater que vue de Lyon, l'agglomération genevoise est la seconde plus grande agglomération de la région Rhône-Alpes devant St Etienne et Grenoble, mais vue d'Annecy-le-Vieux, l'agglomération genevoise est moins importante que l'agglomération Annecienne. Nous avons besoin de nous affranchir des réseaux partisans qui en l'espèce sont des réseaux d'intérêts qui ne défendent que d'autres territoires.

C'est une étroite concertation entre les élus de la région et ceux du département qui a permis que le dossier soit bouclé. Depuis quelques mois, le département de la Haute-Savoie prend de plus en plus la mesure de l'importance du fait Genevois : son importance (deux fois plus d'actifs frontaliers que dans le décolletage), ses effets des plus bénéfiques (en terme de création de richesse) aux plus néfastes (en terme d'inégalités et de coûts publics). Il se donne par ailleurs les moyens d'agir. Le solde du financement du CEVA doit principalement venir du fonds d'infrastructure créé à la fin 2011 avec les fonds frontaliers cantonalisés et communaux. Nous l'avons créé pour cela et c'est à cela qu'il doit servir. Au total c'est le département de Haute-Savoie qui sera le premier financeur des investissements sur le CEVA. La Région Rhône Alpes est le premier financeur pour le fonctionnement.

Pour les habitants, le CEVA est bien plus que le chainon manquant entre Annemasse et Cornavin. Il s'agit surtout d'un transport public régional rapide, fiable et fréquent de Nyon à Thonon, de Bonneville à Cointrin, de Cornavin à St Gervais, de Rive à Annecy.

Le CEVA peut changer la donne dans notre région, si en parallèle se réalisent les logements au coeur de l'agglomération. Si nous échouons sur le logement, nous échoueront aussi sur le CEVA : au rythme actuel, Genève aura chassé de ses frontières plus d'habitants pendulaires que le CEVA ne pourra en ramener. L'aménagement absurde de Genève réduit à néant l'impact du CEVA sur l'amélioration de VOTRE qualité de vie. Ce serait alors 2 milliards de CHF d'investissement réduit à néant en raison de l'irresponsabilité des Maires indignes qui refusent de loger leurs enfants. A ce jour, 40% des pendulaires frontaliers sont des citoyens helvétiques chassés de leur pays par la pénurie de logements !

De ce point de vue là, les choses sont au contraire inquiétantes. Si les partenaires Français tiennent leurs engagement sur le financement du CEVA deux ans avant le début des travaux, côté suisse au contraire on a atteint un record historique sur la faiblesse de la production de logements en 2011.

La semaine dernière avait lieu à Chêne-Bougeries une réunion publique de présentation des projets de logements autour de la future gare du CEVA de Chêne-Bourg. Dans la salle, que des têtes blanches, très représentatives de ce gigantesque EMS à ciel ouvert que sont devenus Chêne-Bourg et Chêne-Bougeries. Des techniciens présentent le projet de construction de logements. Aucun élu cantonal pour expliquer l'extrême urgence du besoin en logements pour les Chênois. Aucun représentant de ces générations entières frappée par la gravissime pénurie. Seulement des vieux genevois, bien logés à des prix défiant toute concurrence dans des appartements trop grands qui s'insurgent qu'on puisse construire des logements pour leurs propres enfants - comble de l'égoïsme d'une génération. Et cerise sur le gateau, les deux Maires de Chêne-Bourg et de Chêne-Bougeries qui exacerbent ces égoïsmes de génération et s'oppose à tout logement : une libérale et un écologiste, "Conservateurs de toute idéologie unissez-vous" pourrait-on dire.

S'il n'y a pas assez d'usagers logés à Chêne-Bourg pourquoi y construire une gare et marquer l'arrêt ? Faut-il vraiment des arrêts de trams tous les 300m à Chêne-Bougeries vue la si faible densité de logements sur la route de Chêne ? Ce qui m'inquiète le plus c'est que mercredi soir à Chêne-Bougeries il n'y avait que des techniciens. Aucun représentant des partis cantonaux, aucun député, aucun conseiller d'état : personne pour expliquer aux Chênois concernés la situation dramatique de la jeunesse genevoise et les effets désastreux d'un aménagement qui chasse les actifs à plus de 60km de leur lieu de travail. Aucun travail d'explication. Aucun travail pour porter une vision politique. Il faudra un peu plus de courage politique de la part des élus genevois pour régler les problèmes de notre agglomération.

Si nous échouons sur le logement, le CEVA ne servira à rien. Il ne réduira en rien les flux massifs de pendulaires mais réduira partiellement leur augmentation. Nous ne pouvons pas nous permettre un échec sur le logement.

La France a tenu ses engagements sur le CEVA deux ans avant le démarrage des travaux. Genève doit désormais tenir les siens en rattrapant les 30 ans de retard sur la construction de logements. Genève s'y est engagé il y a 5 ans. Depuis, les chiffres de livraison de logements montrent au contraire que plus nous développons les transports en commun, plus les Maires indignes genevois s'exhonèrent de leur responsabilité de construire des logements pour leurs propres enfants.

10:30 | Commentaires (5) | |  Facebook | |  Imprimer | |

jeudi, 26 avril 2012

Ordre du jour du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 26 avril

Vous trouverez en lien ici l'ordre du jour du conseil municipal de ce jeudi 26 avril qui se tiendra ce soit en salle du conseil.

A votre disposition pour toute remarque relative à l'ordre du jour.

CM 26 04 2012.pdf

14:36 | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Anne-Emery Torracinta et la gestion de la pénurie de logements à Genève !

Anne-Emery Torracinta est candidate PS pour l'élection partielle au Conseil d'Etat. Elle a résolument fait de la question du logement un axe majeur de sa campagne électorale. ENFIN un élu Genevois qui commence à sortir de la place du Molard et à comprendre les préoccupations des Genevois. Il semble que nous autres élus français comprenons mieux les préoccupations des Genevois puisqu'ils habitent de plus en plus dans nos communes et que NOUS, nous les rencontrons sur le terrain, sur les marchés et les supermarchés du Genevois Français... pendant que les élus genevois discutent entre eux sur la place du molard.

Oui Anne-Emery Torracinta a raison de faire du logement la question centrale de sa campagne. C'est parce qu'il n'y a pas assez de logements abordables à Genève qu'il n'y a pas assez de policiers, d'enseignants et d'aides soignants. C'est parce qu'il n'y a pas assez de logements abordables à proximité des lieux d'emplois et des réseaux de transports que les habitants se logent de plus en plus loin et détériorent sans le vouloir nos conditions de circulation à tous et la qualité de notre air. C'est le refus de densité au coeur de l'agglomération qui conduit à la destruction majeure d'espaces naturels et agricoles. C'est l'insuffisance de logements qui conduit les Genevois à s'exiler et à représenter désormais 40% des frontaliers au risque d'augmenter les tensions sociales à fleur de peau. J'espère que Pierre Maudet saura aussi poser ce diagnostic : le problème du logement est au coeur de tous les autres problèmes de l'agglomération genevoise... Plus personne ne sera jamais élu à Genève s'il n'apporte pas de réponses fortes aux questions sur le logement.

Ce n'est pas le tout de poser la question du logement au coeur du débat. Encore faut il apporter des solutions. Les propositions d'Anne Emery Torracinta sont intéressantes. Elle propose de limiter les loyers. Elle propose encore que le canton acquiert des terrains et se transforme en promoteur immobilier. Des propositions qui peuvent permettre à la marge de réduire les loyers pour quelques milliers d'habitants. Une forme de gestion de la pénurie. C'est bien, mais franchement pas à la hauteur de la gravité de la situation. Le problème de départ c'est la pénurie. On ne résoud pas la pénurie en la répartissant mais en construisant des logements. Anne-Emery Torracinta ne propose pas qu'il y ait plus de logements pour tous, elle propose simplement que les logements qui sont construit soient accessibles à ses clients électoraux.

Que dit Anne-Emery Torracinta sur le fait que les communes socialistes sont les communes du canton qui construisent le moins de logements et contribuent donc le plus à l'aggravation de la pénurie ? Que dit Anne-Emery Torracinta sur le fait que Genève a construit autant de surface habitable que prévu mais que les logements étant 30% plus grands cela se traduit par 30% de logements en moins ? Que dit Anne-Emery Torracinta sur la simplification d'une procédure qui prévoit la possibilité de contester à 4 étapes successives pour un même projet ? Que dit Anne-Emery Torracinta du plan directeur cantonal qui ne prévoit que 2500 logements par an alors qu'il en faudrait 3700 pour loger les Genevois... et contre lequel s'oppose les maires socialistes qui le juge au contraire excessif ? En faut-il plus ou en faut-il moins ? Que dit Anne-Emery Torracinta du fait que pendant que 80% de la jeunesse genevoise est condamnée à l'exil faute de logement abordables, les plus âgés vivent au contraire dans des appartements gigantesques à des prix dérisoires ? Que dit Anne-Emery Torracinta du fait que 30% des logements sont sous occupés à Genève ? Que dit Anne-Emery Torracinta des normes réglementaires sur le logement social à Genevois qui sont si complexes qu'elles interdisent à des promoteurs extérieurs de casser le cartel local dont la capacité de production est inférieure aux besoins des Genevois ? Que dit Anne-Emery Torracinta sur la fiscalité communale qui incite les communes à construire des villas (+5% en 2011) plutôt que des appartements (-40% en 2011) parce que les résidents des villas sont plus "rentables" pour les communes que ceux des appartements ?

Anne-Emery Torracinta ne dit rien de tout cela. Pour elle la question du logement c'est de faire en sorte que les trop rares logements disponibles puissent servir exclusivement à des personnes qui votent pour elle...mais même dans ce cas là, cela ne bénéficierait qu'à une toute petite partie des électeurs socialistes. A ce jour, elle n'a encore aucune proposition pour construire des logements pour tous les Genevois. Encore quelques semaines pour faire des propositions sur la construction d'assez de logements pour les Genevois.

PS : bientôt une note sur les propositions de Pierre Maudet sur le logement.

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dimanche, 22 avril 2012

La France va très bientôt avoir besoin de son centre

Les premiers résultats de l'élection présidentielle confirment les intentions de vote des instituts de sondage. Des résultats décevants pour nous qui avons proposé de remettre les comptes de la France au carré pour éviter les drames pour les gens. Ces résultats en annoncent d'autres dans deux semaines.

Les prochains mois vont être dramatiques pour les Français qui vont réaliser la gravité de la situation, les mensonges proférés et l'urgence des mesures que nous avons proposées. Nous autres centristes, sommes fiers : fiers d'avoir été honnêtes, fiers d'avoir proposé des solutions crédibles et réalistes. Dans quelques semaines seulement, les Français comprendront que nous avons été les seuls à leur avoir dit la vérité. Nous serons les seuls à pouvoir encore les regarder en face : nous avons refuser de sacrifier l'avenir de leurs enfants au nom d'intérêts électoraux à court terme.

Le parti socialiste a fait le choix de l'union de la gauche et se tourne résolument vers les illusions de l'extrême gauche. La droite, de manière parallèle, a ouvert la porte aux dérives vers l'extrême droite.

Les Français vont vite avoir besoin d'un centre fédéré, uni, qui mette un terme aux dérives de la droite et de la gauche. Divisé depuis 5 ans, le centre a été marginalisé et n'a pas pu influencer les orientations du pays au service des habitants : la profonde dégradation des conditions de vie des Français ces dernières années et l'accélération qui s'annonce le prouvent. Le centre doit désormais s'unir à nouveau pour être à nouveau utile et au service des habitants.

Dans ce second tour, des centristes vont prendre toutes les décisions. Aucun ne prendra sa décision de gaité de coeur, tous le feront avec sincérité et responsabilité. Toutes ces décisions sont respectables. Personnellement, je sais quelles sont mes préoccupations, je connais les projets des candidats du second tour, j'ai pris ma décision. Ceux qui me connaissent, connaissent mon choix. Par respect pour tous les électeurs qui nous ont fait confiance et qui en feront un autre, je garderai ce choix pour moi. Les Français choisiront en toute souveraineté : libres et responsables. 

Dès ce soir et pour les prochaines semaines, je travaillerai avec beaucoup d'autres à la poursuite d'un grand rassemblement central qui fasse contre-poids aux dérives des extrêmes. Un grand rassemblement central qui offre aux Français une alternative pour tous ceux qui seront très vite touchés dans leur vie quotidienne par la faillite de la France qui s'annonce. Demain comme hier, nous serons à votre service.

20:24 Publié dans Politique nationale | Commentaires (15) | |  Facebook | |  Imprimer | |

jeudi, 19 avril 2012

Faites votre choix, notre avenir en dépend

Occupez vous de politique, car la politique tôt ou tard s'occupera de vous : votre emploi, votre logement, la santé de vos enfants et de vos parents, votre niveau de vie et votre pouvoir d'achat. Quand on vit à quelques kilomètres d'une frontière comme ici, on mesure à quel point les décisions politiques collectives influencent beaucoup plus le quotidien de chacun que nos décisions individuelles. Quand on voit la situation de l'Espagne et de la Grèce, on comprend où nous mène l'irresponsabilité de presque tous les candidats. Ne vous contentez pas de choisir seul, mais échangez votre point de vue avec d'autres.

Faites vous votre point de vue par vous même, le point de vue que j'exprime ici n'est rien de plus et rien de moins que mon point de vue personnel. Ne faites pas plus confiance aux journalistes dont l'évolution professionnelle et les revenus dépendent de leur allégeance à leurs actionnaires eux mêmes interressés. Ne faites pas plus confiance aux élus dont les investitures dépendent aussi de leur allégeance aux partis en place. Ne comptez pas sur les autres, leurs expériences et leurs valeurs ne sont pas les mêmes que les vôtres. Ne comptez que sur vous même pour savoir ce qui est bon pour vous. Car au final, c'est bien vous qui devrez subir les conséquences d'un mauvais choix ou au contraire bénéficier des conséquences d'un choix pertinent.

Pour autant, mon point de vue peut vous aider. François Bayrou est le seul qui à construit un projet fondé sur des hypothèses de croissance confirmées par des instituts indépendants : cela vous garantit que vous n'aurez pas à combler les déficits qui résulteraient des croissances irréalistes prévues par Hollande et Sarkozy. François Bayrou propose de rééquilibrer les comptes publics en deux ans de manière équitable : 50% en réduction de dépenses en stabilisant pendant deux ans les dépenses à leur niveau 2011 pour les réduire de l'inflation, et en réduisant de 10 milliards les dotations aux collectivités locales et 50% par une réduction des niches fiscales. François Bayrou propose de mettre la priorité sur les créations d'emplois car nous devons d'abord produire des richesses localement pour assurer notre niveau de vie et la préservation de notre modèle de société. Pour cela il propose de créer un label "Produit en France" et de restaurer une stratégie industrielle comme il y en a eu sur l'aéronautique ou le ferroviaire. Pour cela il faudra à nouveau former les meilleurs ingénieurs, commerciaux, intellectuels et artistes. Cela suppose de restaurer notre système de formation en faisant partager notamment les meilleurs méthodes.

Tout cela n'est possible que grâce à une moralisation de la vie publique au travers d'un référendum le 10 juin prochain. Un référendum qui abolira réduira le gouvernement à 20 ministre et le nombre de députés de 577 à 400. Un référendum qui rendra durablement inéligible les élus condamnés pour corruption, obligera à la présence et au vote nominatif, assurera l'indépendance de la justice.

A un peu plus de deux semaines du second tour, nous savons maintenant tous que seul François Bayrou et François Hollande sont en capacité de fédérer une majorité au second tour. Avec François Hollande vous aurez aussi l'extrême gauche et ses lubies au Gouvernement. Avec François Bayrou vous aurez un gouvernement de rassemblement large composé des meilleures compétences. La question qui se pose à vous n'est pas choisir untel ou untel. La question qui se pose à vous c'est de sauver notre pays. Dimanche, vous êtes libres de votre choix. A partir de dimanche vous êtes responsables du choix que nous ferons tous ensemble.

 

Ecoutez ici mon intervention ce matin sur la radio RCF

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mardi, 17 avril 2012

3 minutes 39 pour retrouver l'espoir pour la France

Vous trouverez ci-dessous le clip officiel de campagne de François Bayrou. Quelques minutes pour retrouver l'espoir pour l'avenir de notre pays plutôt que de croire les dépenses supplémentaires qui conduisent à des lendemains difficiles proposés par les autres candidats.


François Bayrou, second clip officiel - Campagne... par bayrou

Ps : j'offre un verre au premier qui met en commentaire la seconde à laquelle j'apparais dans le clip officiel ! ;-)   et pour ceux qui veulent un peu plus de difficulté à quel moment il y a des images de l'entreprise Sensorex basé à la Technopole d'Archamps ! Par ailleurs, François Bayrou sera ce vendredi 20 avril à Annecy, vous êtes invité à 17H pour un moment d'échange convivial au restaurant le Moon à la Plage d'Annecy 30 av d'Albigny

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lundi, 16 avril 2012

Le blog de Gabriel Doublet, Maire de St Cergues

gabriel doublet,maire de st cerguesParmi les multiples avantages d'un blog d'élu, il y a celui de savoir ce qu'un élu a dans les tripes. A la lecture des notes, on peut comprendre petit à petit les valeurs qui l'anime, ses motivations, ses combats. On mesure si l'élu en question s'éparpille à toucher à tout ou au contraire s'il sait concentrer son action sur ce qui est important pour les habitants.

Le nouveau blog de Gabriel Doublet, Maire de St Cergues, est à mon avis remarquable. Gabriel Doublet a été élu Maire à la suite d'une élection partielle provoquée par la démission de la majorité des conseillers municipaux. Que la quasi totalité d'un Conseil Municipal prenne pleinement ses responsabilités et refuse de n'être qu'une chambre d'enregistrement était remarquable. Trop souvent dans nos collectivités, dans les communes autant que dans les commuanutés, les exécutifs ont peur du débat. Peur que la solution qui pourrait émerger pourrait être différente de leur idée de départ. Peur que ce débat puisse susciter des divisions. C'est faire fausse route : ce n'est au contraire que d'un débat à bâton rompu que peu émerger des solutions nouvelles et fédératrices. Trop souvent les conseils municipaux et communautaires se laissent transformer en chambre d'enregistrement - comme le parlement d'ailleurs. L'initiative du Conseil Municipal de St Cergues me semblait intéressante pour tous les Conseils Municipaux du Genevois français.

Mais ce n'est qu'avec ce blog, que chacun peut voir les valeurs de Gabriel Doublet. Des points de vue pondérés, mesurés, équilibrés et pragmatiques même sur des sujets aussi difficiles que celui des gens du voyage. Nos points de vue sont proches en particulier sur la question du rééquilibrage de la production de logements et sur le scandale de la faiblesse des constructions dans le canton de Genève. Mais, contrairement à moi, Gabriel ne fait jamais l'erreur d'oublier de rappeler que les Genevois chassés de leur propre canton sont toujours les bienvenus. Il rappelle sans cesse et avec pertinence que nos positions communes ne sont certainement pas contre nos cousins victimes du manque de courage des décideurs genevois, mais bien contre les irresponsables socialistes, libéraux et verts qui organisent par lâcheté ou par intérêt cette pénurie de logements. Ses prises de position ne prettent donc jamais le flanc à la caricature trop facile d'un conflit franco suisse.

Gabriel Doublet fait partie des rares élus locaux qui affirment leur point de vue sur les questions nationales : dans le respect de celles des autres, mais sans concessions et sans excuses. Il ne sert à rien de ménager la chèvre et le chou dans des positions mi-figue-mi raisin histoire de ne déranger personne à exister... il faut dire ce qu'on pense et travailler et débattre avec ceux qui pensent autrement. Il se trouve que nous partageons sur les questions nationales aussi le même point de vue : celui de l'urgence du rétablissement de l'équilibre des comptes publics par les exportations, la formation et la moralisation de la vie publique. Nous avons tous deux présenté la candidature de François Bayrou à l'élection présidentielle. Alors que les communes dépendent des dotations d'état pour équilibrer leurs budgets, Gabriel montre l'exemple à tous en prenant ses responsabilités et en affirmant ce qui doit être dit avant qu'il ne soit trop tard. Avec tous les centristes de France, nous pourrons regarder les Français dans les yeux dans quelques mois lorsque les évidences que nous affirmons aujourd'hui seront reconnues par tous ceux qui multiplient les promesses illusoires comme les brigands signent des chèques en bois.

Je vous recommande vivement de lire le blog de Gabriel Doublet. Un élu qui fait manifestement partie de la relève pour construire l'avenir du Genevois français.

dimanche, 15 avril 2012

L'agglomération genevoises sur France 3

Hier, Bernard Gaud, Président de l'ARC, Michel Charrat, Président du Groupement des Frontaliers et moi-même avons participé à l'émission La Voix est Libre sur France 3 consacré à l'agglomération genevoise. Cette émission a permis d'expliquer les difficultés spécifiques de cette agglomération pour améliorer la qualité de vie des habitants, les enjeux, les craintes et les espoirs.

Vous pouvez visionner cette émission en ligne en cliquant sur le lien ci-dessous :

La Voix est Libre sur l'agglomération genevoise (partie 1)

La Voix est Libre sur l'agglomération genevoise (partie 2)

mercredi, 11 avril 2012

Votre liberté et votre responsabilité d’élire notre président

Nous autres français avons de la chance. Nous avons la liberté de choisir notre président. Comme toutes les libertés, elle s’accompagne de la responsabilité d’assumer nos choix : dans 6 mois et dans 10 ans, c’est nous qui devrons assumer le choix que nous ferons les 22 avril et 6 mai. Ce seront les contribuables, les habitants, les citoyens qui devront payer la facture des erreurs ou bénéficier des choix pertinents. Dans 10 ans, les candidats ne seront plus là, nous oui ! Nous payons aujourd’hui la facture de nos erreurs passées.

Vous pouvez choisir les illusions du programme socialistes : ses promesses irréalistes d’un retour à la retraite à 60 ans, de la création de 60 000 emplois dans le public ou ses hypothèses de croissances aussi absurdes que celles des budgets des 30 dernières années. Vous avez la liberté de faire semblant d’ignorer qu’un tel choix nous conduirait irrémédiablement dans la situation actuelle de la Grèce et de l’Espagne : la fin de notre modèle social, une baisse massive des services publics, la honte de l’aide internationale et des suicides d’individus désespérés. Des individus qui se suicideraient de notre incapacité à regarder la situation du pays en face tant qu’il en est encore temps. Aujourd’hui vous êtes libres, quelque soit votre choix demain vous serez responsables.

Vous pouvez choisir les divisions et les atermoiements du programme UMP. Vous pouvez prétendre que la situation dramatique de notre pays est causée par les étrangers ou par les chômeurs plutôt que par les cadeaux clientélistes des gouvernements depuis 30 ans et tout particulièrement en 2007 avant la crise. Vous pouvez faire semblant d’ignorer que l’UMP a ignoré les exigences des centristes sur l’équilibre des comptes publics. Vous avez la liberté de ne pas prêter d’attention aux hypothèses de croissance aussi absurdes du programme UMP que du programme socialiste. Vous pouvez vous bercer de l’illusion que l’UMP est capable de fédérer une majorité de Français le 6 mai et ainsi contribuer au retour de l’extrême gauche au gouvernement. Vous êtes libres de croire que notre pays a les moyens de se diviser encore. Vous avez la liberté d’ignorer qu’un tel choix conduirait la France dans la situation d’urgence de la Grèce et de l’Espagne : à la honte de l’aide internationale, à une augmentation massive des impôts et à la baisse des moyens au service des pouvoirs régaliens de l’Etat. Aujourd’hui vous êtes libres, quelque soit votre choix demain vous serez responsables.

Pour ma part, je suis fier : fier de soutenir François Bayrou et ses propositions réalistes pour redonner à notre pays l’espoir du redressement, l’espoir des créations d’emplois, l’espoir de retrouver son rang à la tête des pays qui forme le mieux, l’espoir d’être fier du produit en France, l’espoir d’une démocratie impartiale et exemplaire. Fier parce que quelque soit la décision que vous prendrez les 22 avril et 6 mai, nous autres centristes pourront toujours vous regarder en face parce que nous vous avons dit la vérité sur la situation du pays et nous vous avons proposé un moyen de le redresser. Quelque soit votre choix, nous serons toujours à vos côtés. Nous pourrons vous regarder dans les yeux. Assumer avec vous les conséquences de vos choix. Aujourd’hui vous êtes libres, les centristes sont déjà responsables.

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jeudi, 05 avril 2012

1 ha de terres agricoles préservées à Genève = 3 ha de terres agricoles détruites

La semaine dernière j'étais invité par les agriculteurs de la zone franche du genevois français pour intervenir à l'assemblée générale des laiteries réunies à Palexpo en tant que représentant des autorités françaises. Vous trouverez un extrait de la fin de mon intervention ici (enregistré à mon insu par un participant qui a bien voulu me le transmettre).

Les Laiteries Réunies sont un des symboles même de notre agglomération : voilà des décennies et des siècles que la zone franche s'organise au delà de la frontière. Aux Laiteries Réunies ont vit la région genevoise depuis longtemps : je n'ai aucun doute, on doit s'y engueuler de temps en temps aussi, rien de plus normal, mais on vit cette région à l'échelle de ses frontières naturelles plutôt qu'administratives.
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Le sujet de mon intervention était simple et précis : préserver de manière excessive les terres agricoles genevoise revient à détruire 3 fois plus de terres agricoles dans notre région. Cela peut sembler étonnant, mais plus on s'éloigne du coeur de l'agglomération, plus la densité des constructions se réduit (comme partout ailleurs dans le monde sauf à Los Angeles peut être). Dans le cas de notre région, et malgré les efforts importants de densification qui sont en cours, la densité est environ 3 fois inférieure loin du coeur de l'agglomération.

La conséquence est directe : à chaque fois qu'on préserve 1ha de terre agricole à proximité des lieux d'emplois dans le canton de Genève, on détruit 3ha dans le Genevois français et le canton de Vaud. Il y faut en effet 3 fois plus d'espaces pour loger autant d'habitants. Un enjeu qui menace les terres agricoles du Genevois français sur lesquelles paissent les vaches qui produisent l'essentiel du lait consommé à Genève. Certains pourraient objecter qu'il revient aux agriculteurs français de protéger aussi leurs terres agricoles.. c'est à dire de chasser nous aussi nos enfants et de repousser à notre tour nos problèmes à nos voisins d'Alby sur Chéran et de Rumilly.. et consommer 9 fois plus de terres agricoles. Créer des problèmes de mobilité insurmontables qui rendraient inévitables des doublements d'autoroutes dont on ne veut pourtant plus.

Je crois que c'est la première fois que j'intervenais devant un peu plus de 300 personnes, majoritairement des sociétaires genevois des Laiteries Réunies.. C'était aussi la première fois que je devais passer à une telle assistance un message désagréable à entrendre : aidez nous à préserver les espaces agricoles en faisant vous aussi votre part de l'effort collectif pour loger les Genevois.

J'ai arrondi les angles, j'ai tenté d'expliquer le raisonnement :

  1. Genève fait de la discrimination fiscale positive à l'égard des multinationales étrangères
  2. Celles-ci font venir ensemble de manière directe et indirecte près de 15 000 habitants supplémentaires dans la région
  3. Genève ne construit que 1000 logements par an
  4. Les Genevois sont contraints d'aller se loger toujours plus loin
  5. A leur tour, et malgré eux, ils chassent les habitants du Genevois français toujours plus loin et en particulier les collaborateurs des entreprises françaises
  6. Tout le monde se retrouve dans des bouchons toujours plus graves et les terres agricoles sont consommées en plus grande quantité chaque année.

Conclusion : A force de vouloir préserver les terres agricoles.. On en détruit 3 fois plus.

Certes j'ai bien cité le fait qu'1 ha de terres agricoles préservées à Genève revenait à détruire 3 ha dans le Genevois français. Les agriculteurs du Genevois français ont très bien compris le sens de mon intervention mais à en croire les discussions avec quelques participants genevois, j'ai été si policé que certains ont conclu sur un contre-sens. Ils ont cru que mon intervention en faveur des espaces agricoles vallait soutien aux oppositions communales au plan directeur cantonal alors qu'au contraire le plan directeur cantonal est largement insuffisant pour loger les Genevois eux-mêmes. Je crois que la prochaine fois je serai plus direct, avec autant d'amabilité et de respect, je n'irai plus par quatre chemins : CHERS AMIS GENEVOIS, COMPRENEZ QU'A FORCE DE NE PAS VOIR LES CONSEQUENCES REGIONALES DE VOTRE REFUS DE CONSTUIRE DES LOGEMENTS POUR VOS PROPRES ENFANTS, VOUS DETRUISEZ LES ESPACES AGRICOLES DE LA REGION DANS LAQUELLE VOUS VIVEZ !

mercredi, 04 avril 2012

Bayrou ou le chaos !

La presse étrangère et les Français sont abasourdis par la faiblesse des débats de cette élection présidentielle. La dette publique et les déficits ont explosés tous les records mais presque tous les candidats continuent à faire des programmes sur des hypothèses de croissance irréalistes qui ne seront pas plus tenues que celles de ces 30 dernières années. Tous multiplient les promesses clientélistes en faveur d'une moitié de la France pour les candidats de droite, et en faveur de l'autre moitié pour les candidats de gauche : comme si la France était un gateau à se partager plutôt qu'un pays à reconstuire. Comme si l'enjeu de l'élection présidentielle était la victoire d'un "camp" contre l'autre plutôt que la victoire du pays tout court.  C'est nous qui pourtant devront payer la facture salées de leurs insupportables promesses.

La France est déficitaire : déficit des comptes publiques, déficit de la balance commercial.. mais surtout déficit des idées, déficit du duopôle UMP-PS, déficit démocratique et républicain qui tente vainement d'empêcher l'émergence d'une majorité nouvelle.

Cette élection présidentielle est pourtant décisive. C'est la dernière pour laquelle nous avons encore le choix de nous rétablir par nous même : en choisissant nous même les mesures que nous voulons prendre pour remettre le pays debout avant que nos prêteurs refusent de payer nos déficits et nous imposent des mesures absurdes comme ils l'ont fait en Grêce. C'est la dernière fois que nous pouvons encore nous répartir les efforts et la tâche en nous rassemblant pour redresser le pays plutôt que de nous diviser camp contre camp.

François Bayrou est le seul à proposer un programme fondé sur des hypothèses réalistes de croissance (1,5% par an) certifiées par les organisations internationales plutôt que les hyptohèses de croissance absurdes de l'UMP (2%) et du PS (2,5%). A proposer un plan de redressement des finances publiques équilibré et raisonnable parce qu'il en est encore temps : 50 milliards d'économies en gelant les dépenses en euros courant pendant deux ans et 50 milliards de recettes en coupant et raclant les niches fiscales, les dotations aux collectivités et les réduisants les déficits sociaux.

François Bayrou est le seul candidat à refuser les lubbies de la divisions de l'extrême droite et des illusions de l'extrême gauche.

François Bayrou est le seul candidat qui fait de l'exportation et des emplois l'enjeu majeur de cette élection. C'est en exportant à nouveau que nous créerons des emplois. C'est en créant des emplois que nous rétablirons notre niveau de vie, nous rembourserons nos dettes, nous financerons notre justice, notre système de protection social et la transition énergétique. Tout passe par là et que par là.

Seul François Bayrou est capable de briser le duopôle UMP-PS des incompétents. Ce duopôle qui sclérose le débat public français et le pays dans son ensemble. Seul François Bayrou peut être directement au service des Français plutôt qu'au service d'un appareil partisan, de clamps, de groupes d'intérêts.

Avec la liberté vient la responsabilité : nous avons 3 semaines pour assumer notre liberté de choix, nous devrons assumer notre responsabilité pendant 5 ans. J'espère que nous ferons ensemble le seul choix qui s'impose : François Bayrou.

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mardi, 03 avril 2012

Retrait en capital du 2ème pilier : 60% chez les frontaliers contre 35% chez les résidents

Alors que le Groupement des frontaliers défend l'idée de baisser les taux d'impositions pour le retrait en capital du 2ème pilier de retraite des frontaliers, j'ai défendu il y a quelques semaines l'idée qu'au contraire il faut privilégier le retrait sous forme de rente dans l'intérêt des frontaliers eux-mêmes.

J'ai depuis reçu des chiffres inquiétants sur le sujet : environ 60% des frontaliers retirent leur 2ème pilier sous forme de capital à l'âge de la retraite contre seulement 35% pour les résidents suisses (1). Sur ces 60%, on peut estimer qu'environ la moitié vivront plus longtemps que la moyenne et que la moitié de ces derniers ont un risque élevé d'avoir consommé leur capital lorsqu'ils auront dépassé l'espérance de vie moyenne. Au total, ce sont donc 15% des frontaliers qui risquent d'être, durant leurs dernières années de vie, à la charge des budgets sociaux du département et de tous les Haut-Savoyards en raison des retraits en capital du 2ème pilier. Au total, ce sont 11 500 frontaliers qui vivront au delà de 81 ans et qui auront consommé leur capital retraite dite du 2ème pilier. En estimant la charge moyenne durant les dernières années de vie à environ 30 000 euros par personne, cela revient à un coût de 346 millions d'euros à la charge du département, soit environ 1000 euros par famille Haut-Savoyarde.

Les retraits en capital de l'avoir de vieillesse de 2ème pilier coûteront tôt ou tard près de 1000 euros aux ménages Haut-Savoyards. Pour les frontaliers concernés cela se traduira par des conditions de vie minimales et la honte de vivre ses dernières années à la charge de la collectivité malgré un niveau de vie important durant toute sa vie active.

A ces problèmes du financement de la dépendance vieillesse s'ajoute l'impact de ces retraits sur la création d'une bulle immobilière dans le Genevois français. Une bulle financée notamment par des apports en capital avec les avoirs de vieillesse.

Cette situation est liée aux retraits en capital volontaires mais aussi aux retraits en capital forcés. Pour les frontaliers qui sont sans emploi à la fin de leur carrière professionnelle, ils doivent transférer leurs avoirs de deuxième pilier dans une institution de libre passage qui le plus souvent oblige à un retrait en capital à l'âge de la retraite. On peut espérer que cette obligation de retrait en capital soit abolie par une modification de la loi par le Conseil National. La législation française doit elle aussi évoluer pour que ce capital puisse être transférée en France et obligatoirement percu sous forme de rente. Une telle solution préservera l'assurance de longévité des frontaliers, les préserve contre le risque de change, préserve les intérêts des contribuables Haut-Savoyards.

(1) le chiffre de 60% est une estimation faite par des professionels des fonds de pension genevois, le chiffre de 35% est tiré du rapport au Conseil Fédéral sur l'avenir du 2ème pilier

 

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mercredi, 28 mars 2012

1 an de mandat : l'heure de vous rendre compte

Portevoix bilan de mandat.jpgVoilà un an jour pour jour que vous m'avez élu Conseiller Général de Haute-Savoie dans le canton de St Julien-en-Genevois. Le moment est venu de vous rendre compte de mon travail à votre service.

Si vous êtes satisfaits et que vous souhaitez manifester votre soutien à mes initiatives, ou au contraire si vous êtes insatisfaits et que vous souhaitez m'engueuler, je vous invite à trois réunions publiques de compte rendu de mandat et un verre de l'amitié :

  1. le lundi 2 avril à 19H00 à l'Espace Jules Ferry à St Julien en Genevois
  2. le mercredi 4 avril à 19H00 à la salle Marius Jolivet à Collonges-Sous-Salève
  3. le jeudi 12 avril à 19H00 à la salle municipale en face de l'espace Albert Fol à Valleiry.

Devant vous, je ferai le point sur les avancées sur les 31 propositions : sur 28 il y a déjà des progrès, sur 3 d'entre elles en revanche, tout reste à faire durant les prochaines années du mandat. Je vous exposerai les avacnées et les difficultés rencontrées. Vous trouverez ici un compte rendu écrit complet :

PORTEVOIX Compte rendu de 1 an de mandat.pdf

Bien sûr, tout cela n'est possible que par un travail d'équipe avec tous les autres conseillers généraux, les élus municipaux et régionaux, avec les fonctionnaires et les associations : travail d'équipe fait de désaccords et de concertation.

Sur l'année écoulée, l'avancée majeure c'est la prise en compte par le département des enjeux liés à la proximité de Genève. Le département est plus présent, prend des positions fortes et affirme ses responsabilités : beaucoup de choses restent à faire. La collaboration avec l'ARC s'est considérablement améliorée notamment avec le vote à l'unanimité du Conseil Général d'une motion commune avec l'ARC, l'Ain et Rhône-Alpes listant les points essentiels de la négociation en cours avec Genève et soulignant l'enjeu décisif de la question du logement. Le département de la Haute-Savoie a désormais conscience qu'il y a deux fois plus d'actifs frontaliers qu'il y a d'actifs dans le décolletage et que donc les questions frontalières doivent aussi être traitées. Plus personne n'ignore que le fait genevois prend de l'ampleur et que les effets s'étendent à mesure que les actifs frontaliers de Haute-Savoie s'installent désormais majoritairement au delà du Genevois.

Cela s'est traduit notamment par la constitution d'un fond d'infrastructure qui va permettre d'avancer sur des projets essentiels pour notre département et notre agglomération : couloirs de bus dans le bas Chablais, RD2 entre Reignier et Etrembières, P+R dans le bassin annécien, couloir de bus à l'accès d'Annecy, couloirs de bus à Annemasse, CEVA, tram à Annemasse et St Julien, et plus particulièrement sur notre canton : rond point du pont de combe à Archamps qui va permettre une desserte en transport en commun de la technopôle, carrefour des Mouilles pour la mobilité douce et les arrêts de bus, entrées sud et ouest de St Julien en Genevois qui va améliorer l'accès à la gare, échangeur de Viry qui va désengorger l'accès à la gare de St Julien. Des projets dont on a longtemps parlé faute d'avoir les moyens de les financer et auxquels le département va désormais pouvoir contribuer.

Ce n'est qu'un début. Je vous remercie à nouveau de la confiance que vous avez bien voulu m'accorder. Si ce premier bilan intermédiaire vous satisfait, vous pouvez m'aider téléchargeant et en faisant suivre le bilan complet que vous trouverez ici à quelques personnes de votre entourage.

A votre service,

Antoine Vielliard

mardi, 27 mars 2012

Compétence EAU : le fossé entre les préoccupations des habitants et les débats des élus

Voilà des années que de campagne en élection et entre les deux, je rencontre des habitants de tout le canton.. voir même un peu plus loin. Des milliers et des milliers de rencontres d'habitants, des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes, des nouveaux venus, des habitants de toujours. De ces milliers et milliers d'heures d'écoute il est clair que les préoccupations majeures des habitants de notre canton ce sont les conditions de logements et les coûts des logements, la dégradation continue des conditions de circulation et la dégradation de notre qualité de vie causée par une urbanisation mal maitrisée qui détruit les espaces naturels et agricoles. Pour apporter des solutions concrètes à ces enjeux les élus devraient se concentrer sur ces préoccupations majeures.

Absolument PERSONNE, ne m'a JAMAIS parlé de l'approvisionnement en eau potable et de son attachement à ce qu'elle soit gérée par la commune... Ah si, peut être, le Sous Préfet, extrêmement inquiet de la capacité des communes à assurer une eau de qualité à tous les habitants vue la construction frénétique de logements.

Ce soir à la Communauté de Communes du Genevois nous avons passé la soirée à parler d'un sujet qui n'intéresse pas les habitants : la compétence EAU. Nous avons eu un très long débat pour savoir si l'approvisionnement en eau potable du canton devait être de la responsabilité des communes ou de la communauté de communes. C'est à dire gérée ensemble par les élus des communes, ou géré séparément par les élus des communes : bref, le cadet des soucis des habitants.

La question est simple : vu les constructions de logements, vu les normes toujours plus exigeantes sur la qualité de l'eau et vue les sécheresses à répétition, on ne peut plus assurer un approvisionnement pérenne en eau potable avec des sources communales et des dizaines de forages communaux. Les périmètres de protection des sources vont devenir toujours plus grands et peu de communes auront les moyens de les préserver. Nous captons dans la nappe du Genevois plus que notre quote part. Ni le département ni l'agence de l'eau n'aideront les communes qui n'auront pas délégué cette compétence à une communauté. Pour l'avenir nous devons au contraire construire un forage commun dans un bras mort du Rhône qui assure la sécurité de notre approvisionnement en eau pour les décennies à venir malgré la croissance ahurissante de notre démographie. Un investissement important qui nécessite que la compétence d'approvisionnement en eau soit déléguée à la communauté de communes. Toutes les communautés de communes et d'agglo du Genevois ont fait ce pas depuis longtemps. Mais à la communauté de communes du Genevois cela fait 3 ans qu'on débat : rien que ce soir 1H30 à 60 personnes cela fait 90 heures de temps d'élu ! Voilà plusieurs soirées entières consacrées à ce sujet.

Il y a des réserves légitimes sur les surcoûts, sur la gestion de la sécurité incendie, sur la pérénité de sources dans certaines communes du Vuache, sur le prix de l'eau pour les agriculteurs, sur le prix tout court pour tout le monde... à mon avis ces réserves ont été traitées une à une par un groupe de travail. Nous devrons en traiter quelques autres ensemble.

Il y a d'autres réserves moins légitimes : "est-ce que je vais payer 10 centimes de plus durant les 3 prochaines années ?" alors qu'on va surtout pouvoir maitriser la hausse pendant des décennies malgré les normes plus strictes et les exigeances plus fortes des habitants. "Il ne restera rien aux communes" alors qu'il y a souvent tout à faire pour réinventer la vie sociale dans les communes rurales qui s'urbanise, pour accueillir ces centaines de nouveaux résidants, pour aménager, changer les habitudes des habitants d'une agglomération qui change.

Finalement la compétence eau est confiée à la Communauté de Communes par 44 voix POUR, 13 CONTRE et 3 abstentions. Mon point de vue c'est que les habitants vivent déjà dans les limites intercommunales, ils travaillent dans une commune, vivent dans une autre, font du sport dans une troisième et se promènent dans une quatrième. Les habitants de nos communes forment déjà une communauté. La communauté de communes devrait se charger de tous les sujets que les habitants vivent au niveau intercommunal : l'urbanisme parce que les habitants déménagent et vivent d'une commune à l'autre, le sport et la culture parce qu'ils font du sport d'une commune à l'autre, la voirie parce qu'il y a peu d'habitants qui circulent au quotidien exclusivement sur la voirie de sa commune.

Manifestement, il faudra consacrer les premières années du prochain mandat à construire un projet intercommunal qui permette aux communes de gérer ensemble la vie communautaire des habitants. Il faudra surtout renforcer l'esprit communautaire pour que les communes se sentent toutes parties prenantes de notre communauté.

lundi, 26 mars 2012

Choisissez le nom de notre agglomération genevoise

L'agglomération genevoise est une réalité quotidienne de ces habitants. Comme dans toutes les agglomérations au monde, les "Genevois" qu'ils soient Français ou Suisse, Haut-savoyards, Gessiens ou Vaudois vivent indépendamment des frontières administratives et politiques.

Comme dans toutes les autres agglomération du monde, les habitants vont se promener là où il y a de beaux paysages que ce soit en France ou en Suisse. Ils travaillent là où ils ont des opportunités professionnelles intéressantes. Ils font leurs achats là où c'est moins cher. Ils se marient là où ils veulent avec la personne qu'ils aiment quelque soit sa nationalité. Ils se logent là où ils peuvent ! Peu leur importe que ce soit dans un pays ou dans un autre. Notre agglomération binationale existe depuis longtemps dans le quotidien de ses habitants. Dans deux générations, nos descendants seront majoritairement double nationaux : ils éclateront de rire lorsqu'ils tomberont par hasard sur les interventions d'Eric Stauffer comme on regarde ces photos périmées ou ces débats surréalistes sur le sexe des anges des conciles du moyen âge.

L'agglomération est dans la vie des gens.. mais la politique a plusieurs décennies de retard. Nos problèmes dépasse les frontières, à nous d'envisager des solutions qui les dépasse aussi allègrement. C'est le sens de la constitution du Groupement Local de Coopération Transfrontalière, approuvée par le Grand Conseil Genevois en décembre dernier, les départements de la Haute-Savoie et de l'Ain, la région Rhône-Alpes, l'ARC. Ce groupement doit avoir un nom.

Il est temps aussi que le "Projet d'Agglomération Franco-Valdo-Genevois" sorte de l'état de projet pour passer à la réalité... il faudra plus qu'un changement de nom, mais il est probable que de supprimer le nom commun de "Projet" aidera à faire accoucher les esprits d'une réalité politique qui prend forme. La complexité du nom actuel est une preuve supplémentaire de son absence de portage politique : si l'on veut que les habitants comprennent que l'agglomération existe, la première chose à faire c'est de lui donner un nom.

Le comité de pilotage propose aux habitants de notre agglomération de choisir parmi trois noms : GenevAgglo, Grand Genève et Le Genevois. Vous pouvez voter en ligne à l'adresse suivante :

http://www.choisirnotrenom.com/

Personnellement, je pense que Le Genevois est le terme à la fois le plus simple et le plus fidèle à l'histoire. Ce terme historique me semble essentiel pour que tous les habitants de notre agglomération se souviennent que voilà des siècles que Genève vit étroitement avec sa région malgré les frontières des duchés, des états et des cantons. Evidemment, le Genevois désignait surtout la partie sud de l'agglomération. Mais voilà maintenant plusieurs décennies que les lois françaises désignent du terme "Genevois français" tous les territoires français qui sont dans l'agglomération genevoise notamment dans les lois liées au logement. De fait, le district de Nyon est aujourd'hui aussi pleinement dans l'agglomération genevoise comme le sont Ferney ou Divonne.

Le choix vous revient. A vous de voter.

jeudi, 22 mars 2012

Le financement de la partie française du CEVA

Lors du lancement des travaux du CEVA à l'automne dernier, Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes avait re-re-re-re-re-confirmé, au nom des collectivités locales et de l'Etat, que la partie française financerait ses engagements y compris les augmentations de prix.

Tous les cofinanceurs ont confirmé qu'ils augmenteraient leurs contributions proportionnellement à l'actualisation des prix de la construction : cela représente plus des deux tiers de l'augmentation de prix et 85% du coût total. Il y a encore quelques surcoûts liés à des aménagements supplémentaires dans les gares, sur les aiguillages et sur les quais. La répartition de ces surcoûts est en cours de discussion entre les collectivités locales. Un travail de vérification sur l'origine de ces coûts supplémentaires est en cours pour déterminer la répartition des financements : s'il s'agit de mauvaises évaluations techniques alors les responsables techniques devront en répondre et les collectivités qui les emploient l'assumer, s'il s'agit de demandes supplémentaires de l'un des partenaires alors les demandeurs devront être les payeurs. Le tour de table financier sera bouclé lorsque l'origine des surcoûts sera clarifiée. L'Etat français qui devrait être moteur dans le tour de table y met à peu près autant de bonne volonté que Genève à construire des logements, mais peu importe si l'Etat se marginalise, la région Rhône-Alpes et le département de la Haute-Savoie avancent. Notamment avec les efforts de Christian Dupessey et Jean Jack Queyranne à la région et de Christian Monteil au département.

A titre personnel, j'ai honte des délais que mettent les partenaires français à clarifier comment ils vont se répartir leur engagement commun : encore une preuve de l'utilité la simplification administrative. Le dossier n'a pas beaucoup avancé depuis un an. Mais pour autant, l'engagement est rappelé à chaque occasion... et les travaux sur la partie française du tracé ne doivent de toute façon pas démarrer avant plusieurs années. On ne peut pas mettre sur un même plan l'absence de construction de 7000 logements depuis 5 ans et l'absence de clarté sur les modalités du tour de table pour un financement de travaux qui commenceront dans plusieurs années. Dans un cas on parle de 14 000 Genevois chassés du canton et autant d'habitants du Genevois français chassés de leurs communes, soit 28000 pendulaires supplémentaires et dans l'autre on parle de l'inconfort insupportable de ne pas connaitre déjà dans le nanocosme politique genevois le tour de table de la partie française pour des travaux qui commenceront dans 2 ou 3 ans !?!  Dans un cas on parle de nuisances massives pour des milliers d'habitants depuis plusieurs années et pour plusieurs décennies, dans l'autre on parle d'un inconfort intellectuel théorique pour les populistes genevois qui se sont opposés au CEVA voulu par la majorité des habitants. Dans un cas on parle d'un aménagement absurde qui réduit à néant l'impact d'amélioration de la qualité de vie et de la mobilité des habitants apporté par le CEVA, dans l'autre on parle de rien. Dans un cas on parle d'un aménagement absurde de notre région qui réduit à néant l'utilité publique des 2 milliards de CHF investit sur le CEVA par les partenaires français et suisses, un aménagement qui crée plus de pendulaires supplémentaires que le CEVA ne pourra en transporter, de l'autre on parle de modalités pratiques entre partenaires français.

Les engagements financiers sur le CEVA ont été pris par les partenaires français. Les engagements pris seront tenus comme doivent l'être les engagements de construction de logements au coeur de notre agglomération. En revanche, pour l'avenir, la collaboration sur les transports en commun transfrontaliers ne peut se poursuivre que si la construction de logements au coeur de notre agglomération rattrape son retard en passant la seconde vitesse, la troisième, la quatrième puis la cinquième. Cela suppose que les communes genevoises commencent à se montrer corresponsables de notre avenir commun, que les partis politiques genevois assument leurs responsabilités et expliquent publiquement à leurs électeurs respectifs l'urgence qu'il y a à construire des logements pour les Genevois, pour l'environnement, pour l'économie comme pour mettre fin à la spéculation immobilière. Que les élus genevois attachent autant d'importance à la date de livraison des logements qu'à leurs caractéristiques.

Sur les logements à Genève on a accumulé 30 ans de retard et les habitants en subissent les conséquences, sur le financement français du CEVA on est en train de perdre 2 ans d'avance et il n'y a aucune incidence sur la vie des habitants !

09:54 | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 20 mars 2012

Le discours de Grenoble de François Bayrou : de la discorde à l'union

Après les tueries d'hier matin et de la semaine dernière, François Bayrou a prononcé un discours court et historique. Un discours de réflexion sur la tragédie du jour et sur l'atmopshère du pays. Nous étions une centaine de Haut-Savoyards à avoir fait le déplacement jusqu'à Grenoble. Un discours qu'on appelera le discours de Grenoble et qui fait un écho dissonnant au malheureusement fameux discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy.

Il a souligné à quel point le climat du pays est mal sain. A quel point les divisions et les clivages nous affaiblissent. A quel point le débat public ambiant conduit à accentuer ces divisions, ces haines et ces ressentiment, là où il y a au contraire besoin d'unité et de rassemblement. Un discous sans note qui m'a rappelé la prière de François d'Assise dans une version qui serait laïc.

Les défis qui attendent la France dans les prochains mois ne permettent plus de continuer de la même manière que durant les 30 dernières années en opposant une moitié de la France contre l'autre ou en s'en prenant à une partie des habitans selon leur confession, leur intégration professionnel ou leur niveau social.

Seulement unis nous pourrons redresser le pays.

Je vous recommande de l'écouter ici : 


François Bayrou, discours de Grenoble - 190312 par bayrou

08:07 | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

samedi, 17 mars 2012

Frontaliers : les revendications justes et celles qui ne le sont pas

Hier soir avait lieu l’assemblée générale du Groupement des frontaliers au cours de laquelle de nombreuses motions ont été votées à l’unanimité des frontaliers présents. Beaucoup d’élus ou de candidats pourraient se laisser impressionner par une telle unanimité et en oublier les 60% d’habitants qui ne sont pas frontaliers (salariés en euros, inactifs, étudiants, retraités). Dans les revendications du groupement des frontaliers il y a des revendications totalement légitimes qu’il faut appuyer, soutenir et sur lequel nous devons prendre des initiatives aussi fortes que vigoureuses. En revanche il y a d’autres revendications qui ne sont pas légitimes et qui minent la crédibilité du Groupement et l’efficacité des élus qui veulent appuyer les revendications.

Commençons par les revendications totalement légitimes :

1)      La lutte contre les discriminations : Les accords de libres circulations sont extrêmement clairs. Les discriminations contre les frontaliers, quelques soient leurs nationalités sont illégales. Ces accords de libre circulation sont pour l’Union Européenne une condition sine-qua-non de la voie bilatérale choisie par la Suisse à l’initiative de l’UDC. Si les accords de libre circulation ne sont pas respectés c’est l’ensemble des accords bilatéraux qui doivent être remis en question. Les discriminations en vigueur de manière visible aux HUG doivent cesser. Ils doivent cesser aussi dans toutes les autres institutions dépendantes du canton de Genève à commencer par exemple par les SIG qui comptent plus de frontaliers de nationalité suisse que de frontaliers de toutes les autres nationalités.

2)      Le droit de pouvoir compléter ses cotisations AVS de manière volontaire. Les frontaliers, suisses et français, qui perdent leur emploi avant l’âge de la retraite se voient interdit de cotiser de manière volontaire à l’AVS pour compléter leur carrière. Un droit qui est pourtant ouvert aux travailleurs résidant. Ils se retrouvent avec des carrières incomplètes qui donne lieu à des pénalités injustifiées alors qu’ils se portent volontaires pour cotiser les années manquantes. Cette revendication est totalement légitime et doit être portée aussi par les Conseiller nationaux du canton de Genève dont 15% des électeurs résident en France.

3)      Cotisation chômage et indemnités chômage doivent être porté par la même assurance chômage : nous sommes actuellement dans une situation ubuesque par laquelle les cotisations chômages des frontaliers sont perçues par l’assurance chômage suisse alors que le risque est supporté par l’assurance chômage française. Comme si vous payiez vos primes d’assurance à Axa.. mais que ce soit Allianz qui vous indemnise lorsque vous avez un accident !?! Le montant total est considérable : environ 200 millions d’euros annuels qui viennent en déduction des cotisations chômages payées par les entreprises suisses et en plus des indemnités chômages payées par les entreprises françaises. Ce scandale doit cesser par une renégociation en cours entre la Suisse et la France. Ces négociations doivent être appuyée par les élus de notre agglomération tant pour des raisons éthiques, de solidarité que de rééquilibrage de l’activité économique. Cela doit intervenir au plus vite pour que les frontaliers ne soient plus la main d’œuvre d’ajustement de l’économie genevoise, mais comme des contributeurs à part entière de la production de richesse genevoise.

4)      Le développement des infrastructures de transport et en particulier le bouclage du financement du CEVA. Nous avons pris 30 ans de retard et nous mettrons sans doute 30 ans à rattraper ce retard.

 

Certaines revendications sont en revanche illégitimes :

1)      Le deuxième pilier relève de l’assurance retraite obligatoire et n’est pas une complémentaire retraite. Les retraits ne doivent se faire que sous la forme de rente. Les retraits en capital doivent être interdits. Ce n’est pas rendre service aux frontaliers que de défendre une fiscalité moindre sur les retraits en capital qui permettrait aux frontaliers qui vivraient le plus longtemps de dépenser l’intégralité de leur capital avant leur décès. Il ne s’agit  pas seulement d’imprévoyance de la part de certains frontaliers, mais simplement de solidarité entre ceux qui vivraient moins longtemps que l’espérance de vie et ceux qui vivraient plus longtemps. Il s’agit aussi de solidarité vis-à-vis de la  communauté nationale qui a déjà la charge des retraites des salariés en euros. Le Groupement des Frontaliers devrait au contraire défendre l’idée que la capital puisse être rapatrié afin de limiter les risques de changes tout en incitant à des innovations législatives pour obliger au retrait sous forme de rente.

2)      L’assurance maladie privée est aussi indéfendable à long terme. Le gros du coût des assurances maladies ce sont nos vieux jours ou notre fin de vie. Soit dans le cas d’une maladie grave soit en raison des frais de santé durant la retraite. Par définition les frontaliers sont des actifs. La proportion de personnes âgées et de malades graves est donc par définition faible parmi les frontaliers. C’est ainsi que les cotisations d’assurance maladie des frontaliers sont particulièrement faibles : ça ne coute pas cher d’assurer des frontaliers jeunes et en bonne santé que des retraités pauvres et malades. Un élu de la république ne peut certainement pas reprendre à son compte l’idée extravagante que les actifs français et suisse participent chacun à la solidarité nationale envers les plus âgés et les malades graves alors que les frontaliers s’en affranchiraient. Oui cela coutera très cher aux frontaliers – entre 0% et 7,5% de son revenu imposable : bienvenue au club, l’assurance maladie coûte très cher aux salariés en euros et très cher aussi aux résidants suisses. L’exemple cité hier soir à l’assemblée générale des frontaliers citant le cas d’une personne à temps partiel n’est pas correct puisque le calcul de la cotisation permet une progressivité du taux de cotisation qui réduit les montants pour les plus faibles salaires. Soyons clairs, cette revendication n’aboutira pas de manière durable. Il serait d’ailleurs préférable pour les frontaliers que la transition se fasse à un moment où les taux de changes sont élevés. Il serait plus efficace pour le Groupement de prendre acte de l’impossibilité de défendre un régime aussi dérogatoire vis-à-vis de tous les autres habitants et de préparer cette transition. Je suis effaré de voir l’impréparation de l’ARS, des hôpitaux du Genevois français et des responsables politiques au choc qui va se produire le 31 mai 2014 lorsque plus de 60 000 personnes devront du jour au lendemain se faire soigner en France plutôt qu’en Suisse. Lorsque tous les frontaliers perdront du jour au lendemain environ 5% de leur pouvoir d’achat et que les plus fortunés iront s’installer à Genève pour choisir la LAMAL. Le Groupement devrait au contraire être moteur pour que cette transition se passe bien : négocier une plus grande flexibilité dans le choix du praticien de part et d’autre de la frontière. Une autre possibilité serait de négocier une réouverture du droit d’option en 2014 qui permettrait aux frontaliers de choisir entre la LAMAL et la CMU. Cette revendication du Groupement des frontaliers manque de solidarité vis-à-vis des deux communautés nationales. Elle empêche une préparation saine de la transition.

 

Pour les élus qui ont à cœur de défendre efficacement les frontaliers et la cohésion nationale, il est capital de faire la part des choses entre les revendications légitimes et celles qui ne le sont pas : c’est une question de justice et de solidarité vis-à-vis des habitants qui ne sont pas frontaliers et de la communauté nationale qui paient des assurances maladies et paient leur retraite. C’est accessoirement aussi une question d’efficacité, si les élus commencent à reprendre à leur compte même les revendications illégitimes des frontaliers ils ne seront simplement plus entendus lorsqu’il s’agira de porter les revendications essentielles.

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mercredi, 14 mars 2012

Rassemblons-nous pour reconstruire plutôt que de jouer la France à pile-Guéant ou face-Mélenchon

Nous connaissons déjà le Gouvernement de la France en juin prochain si Nicolas Sarkozy était élu : Claude Guéant et ses idées de haine, de ségrégation, de division et de sectarisme qui sont plus extrêmes que celles du Front National, Nadine Morano et ses invectives, Frédéric Lefebvre et ses conflits d'intérêts... la liste est longue. L'Etat RPR devenu Etat UMP où les nominations sont des contreparties d'allégeance plutôt que de compétence : un reste de monarchie où les suzerains confiaient des comtés à leurs vassaux.

Nous connaissons tout aussi bien le Gouvernement d'Union de la Gauche de François Hollande : Jean-Luc Mélenchon et ses illusions d'un grand soir, Pierre Laurent du Parti Communiste, Martine Aubry, Laurent Fabius, Henri Emmanuelli, Benoit Hamon, Marie-Noelle Lienemann.. et Ségolène Royal à la Présidence de l'Assemblée nationale... sans parler des nominations de complaisance pour les vassaux : l'Etat PS ne vaut pas mieux que l'Etat UMP. L'un comme l'autre sont fondés sur les allégeances plutôt que sur les compétences.

Beaucoup aimeraient jouer l'avenir de la France à pile ou face au second tour. Comme s'il ne s'agissait pas de VOTRE avenir. Nous devons au contraire nous rassembler et reconstruire le pays. Nous devons équilibrer nos comptes publics, permettre à nouveau à nos entreprises d'exporter pour créer des emplois, rénover notre démocratie et rebâtir le système de formation parmi les meilleurs au monde : c'est le projet de François Bayrou. Mettre un terme aux divisions proposées par la droite et aux promesses illusoires proposées par la gauche.

Dans cette élection, François Bayrou rassemble. C'est non seulement le candidat le plus populaire à ce jour mais c'est aussi le seul qui gagne au second tour dans toutes les configurations.

Sans doute sous la pression de l'un de leur principaux clients (l'Elysée), les instituts de sondage français se sont engagés à ne publier de résultat de second tour que sur les candidats qui arriveraient en tête au premier tour. Une clause contraire à l'éthique scientifique puisque les sondages ne sont que des photographies et pas des prédictions. Mais une clause qui permet de limiter le nombre de Français qui savent que François Bayrou est le seul candidat qui garantit aux uns comme aux autres de ne pas avoir ni Guéant ni Mélenchon au gouvernement en juin prochain. Beaucoup de Français ignorent que notre pays en est là sur le fonctionnement de sa démocratie.

Pour contourner cette règle imposée, l'IFOP a publié des enquêtes sur la préférence des Français. Une enquête qui montre clairement une préférence pour François Bayrou dans tous les cas de figure.

barometre-ifop-parismatch-20120223.jpg

Faute de sondage il faut en venir à la raison : si Bayrou n'est pas au second tour, les électeurs qui lui auront apporté leur confiance se répartiront entre les deux candidats sans changer l'ordre du premier tour. Si Bayrou est au second tour le rassemblement national s'opérera en rassemblant à la fois les électeurs de François Bayrou et ceux du candidat éliminé. Il est le seul à être en situation de rassembler assez de Français pour gagner dans toutes les configurations.

La situation actuelle de la France interdit de jouer à pile-Guéant, face-Mélenchon et oblige au contraire à nous rassembler pour reconstruire un état impartial qui travaille au service de tous plutôt qu'au service d'un parti ou d'une moitié de la France. 


Sondages second tour : Bayrou vainqueur dans... par buildfreedom

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mardi, 13 mars 2012

C'est la faute aux Genevois !

L'excellente note du jour de Guy Mettan, député au Grand Conseil Genevois, ne peut rester sans réponse.

Oui bien sûr la région se porterait mieux si Genève construisait assez de logements pour les Genevois. Je ne suis certainement pas le dernier à affirmer comme le fait Guy Mettan que c'est la faute des décisions prises (ou plutôt pas prises) par les décideurs genevois qui conduit aux déséquilibres actuels. Si la question du logement à Genève est au coeur de toutes les autres (mobilité, sécurité, pouvoir d'achat), nous devons nous aussi reconnaitre et corriger nos propres erreurs.

Mais est-ce la faute des Genevois si nous sommes incapables de penser l'aménagement du Genevois français de manière cohérente au delà des limites des paroisses du XVIIième siècle qui sont devenues nos communes d'aujourd'hui ? Est-ce la faute de Genève si notre territoire se mite ? Est-ce la faute des Genevois si nous construisons les logements de manière si éparpillées un peu partout dans chaque commune que nous sommes ensuite incapables de développer les transports en commun pour ces nouveaux habitants ? Est-ce la faute de Genève si nos communes ont largement de quoi financer les projets qui leur tiennent à coeur mais qui ne sont sans doute pas aussi urgents que le développement des transports en commun et qu'à l'opposé nos communautés de communes n'ont pas les moyens de mener à bien les projets qui comptent ? Est-ce la faute de Genève si nous n'avons pas su utiliser les fonds cantonalisés sur les projets les plus importants pour les habitants ? Est-ce la faute de Genève si nos mairies sont refaites à neuf, mais nos bus inexistants ? Est-ce la faute de Genève si nos communes, intercommunalités, départements et régions négocient jusqu'à la dernière minute pour payer le moins possible des projets comme le CEVA que chacun juge essentiel ? Est-ce la faute de Genève si nos élus se bercent encore d'illusion sur la volonté des multinationales de s'implanter dans le Genevois français plutôt que d'accompagner le développement fulgurant des entreprises locales et de cibler des entreprises pour lesquels notre territoires à tous les atouts ? Est-ce la faute de Genève si la Haute-Savoie est le département de France l moins équipé en transports en commun et où le nombre de voiture par habitant est le plus élevé ? Est-ce la faute de Genève si les promoteurs immobiliers font des marges outrageuses de 40% parce que les collectivités n'imposent pas de contraintes assez fortes ? Est-ce la faute de Genève si nous n'avons pas fait assez de réserves foncières quand il en était encore temps ? Est-ce la faute de Genève si Bernard Accoyer intervient systématiquement pour sappé tout le travail des élus français concernant l'agglomération ? Est-ce la faute de Genève si nous sommes incapables d'harmoniser les positions françaises ? Est-ce la faute de Genève si nous sommes incapables de coordonner nos positions avec les Vaudois ? Est-ce la faute de Genève si la France faute d'exporter a l'un des taux de chômage les plus fort d'Europe et que l'on vient de tout le pays pour travailler tout simplement ? Est-ce la faute de Genève si nos documents d'urbanismes ne cadre pas les typologies d'appartements et que nous ne produisons pas assez de logements accessibles pour les salariés en euros ? Est-ce la faute de Genève si nous nous sommes révélés incapables de développer suffisament tôt et suffisament fort le co-voiturage ? Est-ce la faute de Genève dans les rencontres transfrontalières comme dans les médias genevois peu d'élus mettent franchement les problèmes sur la table ? Est-ce la faute de Genève si trop d'élus Français méconnaissent les institutions et les élus genevois, et trop peu d'élus français expliquent le fonctionnement des institutions françaises à leurs homologues ?

Comme Guy Mettan, je pourrai continuer, mais par charité je limite provisoirement ma liste à ces quelques questions. Chères lectrices, Chers Lecteurs, je sais qu’il existe de nombreuses personnes parmi vous pour répondre honnêtement à ces questions et reconnaître que les Genevois français, aussi géniaux soient-ils, ne sont peut-être pas vierges de tous défauts dans la gestion de la région. Mais en attendant, je ne me fais pas d’illusion et je sais que ces propos, dès qu’ils seront sur internet, seront accueillis par des tombereaux d’injures. Certains m’accuseront même de trahir la patrie. C’est sans importance car si nous voulons résoudre nos problèmes il faudra bien, un jour, accepter de les poser sur la table tels qu’il sont et non tels qu’on aimerait qu’ils soient.

lundi, 12 mars 2012

L'Europe : une crise institutionnelle et pas financière

L'Europe est en crise. Beaucoup pensent à tort que c'est une crise financière. C'est faux, nos ratios d'endettement sont meilleurs que ceux des Etats-Unis et du Japon. Comparables à ceux de la Suisse lorsqu'on regarde le seul ratio pertinent qui est celui de l'endettement total et pas seulement l'endettement public. Alors pourquoi cette crise qui depuis plus d'un an fait la une de la presse mondiale et décrédibilise notre continent aux yeux du reste du monde. Pourquoi cette crise alors qui détruit tant d'emplois et de pouvoir d'achat ? Cette crise n'est qu'une crise de la décision européenne.

Nous aurions pu en venir à bout en quelques jours si nous avions des institutions européennes qui fonctionnent de manière démocratique. Où est le Président de la Commission ? Ce successeur de Jacques Delors, ce représentant démocratiquement élu par le Parlement Européen, qui devrait impulser les décisions nécessaires. Il n'est nulle part. Il a été choisi par les gouvernements européens précisément pour cela : sa capacité à ne jamais leur faire de l'ombre.

Nous payons cher cette décision commune des pays européens de refuser un leader pour l'esprit communautaire. Cela se paient en investissement manqués, en taux d'intérêts qui se paient en monnaie sonnante et trébuchante.

Nous avons au contraire besoin d'une Europe forte qui coordonne et harmonise nos politiques pour ensuite négocier d'égal à égal avec les autres puissances du monde. Lorsque des multinationales acquierrent la puissance que leur confère la mondialisation, les pays doivent s'organiser au minimum au niveau des continents pour imposer la souveraineté populaire sur les intérêts privés.

Dans l'élection présidentielle actuelle en France, les Français n'ont pas beaucoup de choix : il n'y a qu'un seul candidat qui comprenne l'importance de l'Europe. François Hollande refuse de ratifié un traité de bon sens, signé par des chefs de gouvernement socialiste pour rétablir les équilibres publics dans les pays de l'Union. Nicolas Sarkozy menace de quitter Schengen. Hollande ignore que c'est dans l'intérêt de la France que ses voisins cesse de dépenser comme la Grèce, Sarkozy ignore que les échanges automatiques de données sont bien plus efficaces que des douaniers aux frontières qui regardent passer des millions de voitures, et ne peuvent surveiller les frontières naturelles.

Seul François Bayrou a compris que le problème de l'Europe est un problème de gouvernance. L'Europe a besoin d'institutions plus fonctionnelles, plus démocratiques, plus efficaces, plus visibles. L'Europe a surtout besoin que la France cesse de vouloir imposer sa loi, mais contribue plutôt à des solutions communes.

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dimanche, 11 mars 2012

Ordre du jour du Conseil Général de Haute-Savoie du 19 mars 2012

Pour information vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Général de Haute-Savoie du 19 mars qui se réunira en séance publique à l'hôtel du département à 10H00. Je suis à votre disposition pour toute question ou remarque relative à l'ordre du jour.

Doc_seance_cg_19-03-2012.pdf

12:20 | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mercredi, 07 mars 2012

Mon intervention sur Forum RSR au sujet de l'immobilisme genevois sur le logement

Vous trouverez en pièce jointe mon intervention dans le débat FORUM sur la Radio Suisse Romande hier soir. Nous devons construire un véritable partenariat avec Genève : le projet d'agglomération ne doit plus rester lettre morte.

http://www.rts.ch/content/rts-ch/la-1ere/programmes/forum...

 

16:33 | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Bayrou propose 25% de logements sociaux dans le Genevois français

La loi impose aux communes urbaines une proportion de 20% de logements sociaux. Un objectif qui est suffisant dans certains territoires de France, mais insuffisant dans les zones en tension comme l'est le Genevois français.

Nous le savons tous : les aides soignants, les infirmières, les maçons, les enseignants et les policiers pour citer ces exemples ne parviennent plus à se loger dans le Genevois français. Des élèves de terminal n'ont pas de prof en classe, des lits des maisons de retraites doivent être fermés faute de personnel. L'absence de solution de logements pour leurs collaborateurs est l'un des handicaps principaux qui freine la création d'emplois dans le Genevois français. Nous avons besoin d'une proportion plus élevée de logements sociaux dans le Genevois français.

François Bayrou propose d'élever le taux de 20% à 25% dans les zones en tensions : principalement Paris, la côte d'azur et le Genevois français. C'est l'une des 24 propositions de François Bayrou pour un nouveau contrat social à retrouver en cliquant ici.

Mais cela ne suffit pas. La loi fixe un cadre et sanctionne financièrement les communes qui ne respectent pas la loi. Il se trouvera toujours quelques communes urbaines qui préféreront payer les amendes plutôt que les logements sociaux. Pour éviter cela, François Bayrou propose la création d'un "préfet logement" auquel sera transféré la compétence urbanisme des communes qui ne respectent pas la loi dans les zones en tension.

12:05 | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 06 mars 2012

La France a besoin autant des Français qui mangent halal que des Français fortunés

Ces élections présidentielles sont très particulières : ce sont les dernières pour lesquelles nous avons encore le choix de décider nous mêmes de notre avenir. Les derniers avertissements avant faillite ont été lancés par la cour des comptes, par nos prêteurs et en 2007 par François Bayrou : soit nous autres Français, prenons en main notre propre destin, soit nous abandonnons notre souveraineté aux agences de notations en faisant financer par d'autres les promesses clientèlistes de l'UMP et du PS.

C'est notre dernière chance de rétablir l'équilibre de la France en produisant, en formant et en maitrisant nos dépenses et nos recettes publiques. Si nous ne choisissons pas tout de suite la manière douce, nous devrons demain subir la manière forte, à la grecque, en coupant à la hache dans nos services publics, notre système social, nos salaires et nos retraites, en augmentant drastiquement nos impôts. Les hypothèses de croissances irréalistes des projets des candidats PS et UMP autant que leurs promesses clientélistes nous conduisent droit dans le mur.

La France va passer des mois difficiles. Nous aurons besoin de nous serrer les coudes. Nous aurons besoin que chaque Français fasse des efforts, les Français qui mangent halal comme les Français qui sont riches. Nous aurons besoin des jeunes Français au chômage comme des vieux Français à la retraite. Nous aurons besoin d'être unis et solidaires pour remettre le pays debout. Nous aurons besoin de dépenser moins, nous aurons besoin de payer plus d'impôts. Nous aurons besoin de travailler mieux pour être à nouveau compétitifs. Nous aurons besoin d'être fiers de nos produits et de notre savoir faire. Nous aurons besoin de transmettre nos savoirs faire aux jeunes. Nous aurons besoin d'exporter.

Pour cela, la France aura besoin des Français qui mangent halal autant que de ceux qui n'en mangent pas. La France aura besoin des Français qui sont riches autant de ceux qui ne le sont pas.

Le PS et l'UMP, sous influence respective de l'extrême gauche et de l'extrême droite, tentent de diviser la France pour mieux rassembler leurs tristes "camps" : l'UMP s'en prend aux Français qui mangent halal, le PS aux riches. L'heure doit au contraire être l'heure du rassemblement. Il en est encore temps.

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samedi, 03 mars 2012

Des clash pour l'audience des médias ou le rassemblement pour le pays ?

sarkhollandisation-medias.jpgDans une démocratie normal, il revient aux citoyens de décider du résultat des élections. C'est le cas en France. Et pourtant, malgré les lois, malgré les contrôles, les médias français concentrent l'essentiel du temps de parole aux représentants des deux partis provisoirement principaux (PPP).

Le rapport entre les temps de parole et les intentions de vote conduit à conclure que les candidats du PS et de l'UMP ne parviennent pas à convaincre autant que tous les autres candidats.

Les médias ne sont pas les seuls responsables.. il faut bien reconnaitre que si les Français détestent les polémiques stériles et les invectives, et exigent des propositions.. ils se ruent comme un seul homme sur la vidéo du dernier "clash".

Les médias se nourissent d'audience, et l'audience se nourrit de conflits et de polémiques. Mais un pays au contraire se construit à force de discussion, de propositions constructives et de consensus forts sur des idées nouvelles. Quelle est pour vous la priorité : le rassemblement au service du pays et au détriment des médias, ou les affrontements et polémiques quotidienne qui font vivre les médias mais détruisent le pays ?

A nous maintenant de choisir soit l'un des deux candidats qui proposent de diviser le pays en deux, ce qui permettra quelques années supplémentaires de polémiques et de bonnes audience pour les médias, et conduira la France dans la situation actuelle de la Grèce. Ou à nous de choisir au contraire, François Bayrou, le candidat du rassemblement national, celui qui fédérera les hommes et les femmes de bonne volonté, qui remettra le pays sur ses rails... mais qui n'aidera pas les médias à faire de grands tirages à coup de polémiques.

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vendredi, 02 mars 2012

Le MCG devrait s'appeler Mouvement des Frontaliers Genevois !

Citoyens genevois et frontaliers.jpgLes dernières statistiques du DFAE indiquent que ce sont 2125 Suisses supplémentaires qui se sont inscrit au consulat de Suisse à Lyon. Portant le nombre total à 95243 Suisses installés dans la région Rhône Alpes.

Les votations du 11 mars prochains vont permettre de mesurer le nombre de citoyens genevois.. qui ont été contraints de s'installer dans le Genevois français en raison des querelles politiciennes qui bloquent les constructions de logements à Genève.

Sur les 10 dernières années le graphe ci-joint montre qu'en moyenne les nouveaux électeurs de l'étrangers représentent plus de la moitié des nouveaux électeurs du canton. En 2009, la croissance du nombre d'électeurs genevois s'expliquait en totalité par la croissance du nombre d'électeurs de l'étranger !?! (cliquez sur le graphe pour l'aggrandir).

Plus le temps passe, plus les citoyens genevois.. deviennent frontaliers ! Il serait temps de construire des logements pour les Genevois, et peut être de suggérer que le MCG change bientôt son nom pour s'appeler Mouvement des Frontaliers Genevois.

PS : Sources : données officielles des élections et votations genevoises

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mercredi, 29 février 2012

François Bayrou, tel que je le connais

Photo Bayrou aix les bains.jpgLa fameuse rencontre entre une personne et le peuple est une réalité incontournable des institutions françaises : leur point faible qui conduit à une personnalisation excessive de la vie publique, mais aussi leur point fort par lequel les Français ont le pouvoir de renverser la table lorsque le régime des partis tente de s’imposer à nouveau, comme c'est le cas actuellement.

Contrairement aux autres candidats, François Bayrou n’étale pas son intimité personnelle à pleines pages d’hebdomadaires en papier glacé. A quoi bon, puisque 2007 avait montré à quel point ces intimités étalées n’étaient que des mascarades : Royal et Hollande aussi bien que Cécilia et Nicolas étaient en réalité séparés lorsque les journaux racontaient leurs prétendus contes de fée.

Pour connaitre François Bayrou, on ne peut pas se fier à des confidences intimes qui n’existent pas, ni à des photos faussement volées. Il faut faire sa connaissance dans ses choix et son parcours. Je peux peut-être vous apporter quelques compléments de ce que j’en connais.

J’ai rencontré François Bayrou au début des années 90. Etudiant à Paris après un bac à Annemasse, je venais d’adhérer au Centre des Démocrates Sociaux (CDS) composante de l’UDF. Je ne mesurai pas encore que l’échec ou le rétablissement de la souveraineté budgétaire de la France allait un jour dépendre de l’élection de cet homme à la Présidence de la République.

J’ai commencé à le côtoyer lors des européennes de 99 alors qu’il était tête de liste nationale face à Hollande et Sarkozy déjà. Premier choix, premier élément de personnalité : Sarkozy et Hollande démissionnent de leur mandat de député européen le lendemain de l’élection. François Bayrou au contraire s’engage dans ce mandat décisif. Il y noue des relations d’amitié forte avec de nombreux dirigeants européens. Ce choix de Bayrou révèle déjà l’honnêteté et la cohérence d’un homme par rapport aux engagements de campagne. Il faut le choix de l’efficacité politique en agissant à Bruxelles où les décisions se prennent plutôt qu’à Paris où les caméras s’agglutinent.

L’histoire du fils d’agriculteur agrégé de lettre devenu chef de famille à 23 ans est connue de tous. Le bègue qui travaille à surmonter son handicap aussi. Tout comme le père de famille nombreuse. Chacun de ces éléments là contribuent à montrer la force de la volonté d’un homme qui surmonte les épreuves.

Tout en partageant ses convictions, j’ai longtemps été énervé par un aspect de sa personnalité : son incapacité à remercier ceux qui s’engagent. C’est l’une des raisons essentielles qui expliquent pourquoi il a parfois été abandonné par certains de ses proches. Au-delà du fait qu’en politique, contrairement à Facebook, le nombre d’amis est proportionnel au nombre d’électeurs. En le côtoyant j’ai compris qu’il juge que tout engagement politique se fait au service d’idées communes et pas au service de ceux qui les portent : pourquoi remercierait-il ceux qui ne font que défendre leurs convictions. Il déteste les courtisans et ne cajole pas ceux qui le flattent. Il attend de chacun franchise, honnêteté et un engagement désintéressé. Il n’est pas du genre à promettre des ministères et des nominations à qui que ce soit contrairement à Sarkozy et Hollande. Il estime que chacun doit s’engager librement en adulte, comme lui-même le fait. S’il garde encore aujourd’hui cette ligne de conduite, il a évolué sur un point : il ne remercie toujours pas mais au moins il encourage les efforts.

On lui reproche d’avoir tout sacrifié à son destin personnel. A juste titre semble-t-il. Ce que peu de gens comprenaient jusqu’alors c’est qu’il a fait le diagnostic que dans les institutions françaises seule l’élection du Président de la République peut permettre de changer les bases du régime. 25 députés centristes dans une assemblée nationale de 577 députés n’ont pas le moindre début d’influence : pas plus sur l’équilibre des comptes publics que sur la proportionnelle – ils ne servent que de faire valoir. Seule sa victoire peut permettre de mettre un terme aux archaïsmes institutionnels français. C’est son indépendance politique et financière, durement acquise, qui lui permettent aujourd’hui d’être le seul candidat à porter les valeurs du centre dans cette élection.

François Bayrou vit la semaine dans un petit studio de 50m2 à Paris et le week end en Béarn. Son train de vie n'a rien de flamboyant. Pour moi c’est une preuve d’indépendance supplémentaire face aux pouvoirs économiques. Les candidats qui aiment l’argent et le matérialisme sont de fait sous son influence. Ce n’est clairement pas le cas de François Bayrou.

Ce qui me frappe surtout dans son parcours c’est la force des convictions. Rare sont les élus de son niveau qui renoncerait pendant 10 ans à devenir ministre pour défendre leurs valeurs. Depuis 10 ans, François Bayrou n’a jamais songé une seconde à composer les 10 chiffres d’un clavier de téléphone pour devenir ministre. Il a préféré son autonomie politique et ses convictions au prix de la solitude. Il aime citer la fable du chien et du loup pour décrire à quel point il préfère la liberté et la faim du loup plutôt que la laisse et la gamelle du chien.

Il y a de profonds intangibles dans la personnalité de François Bayrou. Il y a aussi des éléments qui changent. Longtemps il a été offensif dans sa manière de défendre ses idées. Son diagnostic de la France était aussi réaliste qu’inquiétant. Son attitude dénotait de profonds doutes sur notre capacité à le porter au pouvoir et à mettre en œuvre les mesures nécessaires. Aujourd’hui je suis frappé par sa sérénité déterminée. J’ai du mal à dormir quand je vois la situation de la France et les promesses toujours aussi absurdes du PS et de l’UMP fondées sur des hypothèses de croissance totalement illusoires et des promesses clientélistes. Lui est serein et déterminé. Confiant dans la capacité des Français à voir l’état du pays et à y remédier en choisissant ses propositions et sa majorité de rassemblement.

Par sa personnalité, François Bayrou a la culture, l’authenticité, les valeurs, la sérénité, l’équilibre personnel et l’expérience indispensable pour présider la République française.

08:24 Publié dans Politique nationale | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 28 février 2012

Malgré son essor économique, Genève est en déliquescence

(tribune libre publiée dans le journal LE TEMPS du 27 février 2012)

« Genève, c’est le déclin ! ». Voilà 6 mois que je m’interroge sur cette idée iconoclaste d’un banquier genevois de retour après 5 ans à Zurich. Il poursuit : à Zurich, il y a des débats, puis des décisions et des réalisations. On aime ou on n’aime pas, mais on inaugure. 5 ans plus tard, rien n’a avancé à Genève. On s’offre le luxe d’une trentième année de débat sur les communaux d’Ambilly, la traversée de la rade et la pénurie de logements.

Quel choc ! Voilà qui détonne du discours habituel des élus genevois qui se gargarisent de l’attractivité de Genève. Le monde entier souhaite vivre ici, disent-ils au contraire. Ils mesurent leur succès au nombre d’expatriés qui viennent. Ils seraient sans doute plus humbles s’ils accordaient autant d’attention au nombre de Genevois qui partent.

Pourtant, un grand médecin genevois confirme le diagnostic. Il me raconte les observations de patientes étrangères qui reviennent une fois par an à Genève pour des examens médicaux. Leur bilan est sévère : on circule moins bien, la police est absente, les dealers plus nombreux, la crise du logement plus sévère… et l’humeur des Genevois proportionnelle à leur angoisse de l’avenir.

D’un point de vue économique et budgétaire, Genève n’est pas en déclin -contrairement à la France-. Ici le déclin est un déclin de qualité de vie, de mobilité, de sécurité, de pouvoir d’achat, de logements et de cohésion sociale. Le déclin se mesure à l’indécision politique. Où est l’autorité politique qui impose avec fermeté la volonté du souverain cantonal sur les logements face aux intérêts particuliers? Le déclin se mesure à cette constatation que chaque année plus de la moitié des électeurs supplémentaires du canton sont des « Genevois de l’étranger ».

Le déclin transforme Genève en un Monaco sur Léman où cohabitent des forfaits fiscaux, des expatriés et des Genevois âgés. Les familles, les jeunes et la classe moyenne sont condamnés à l’exode. Si Genève était une PME, on la dirait en plein essor, mais Genève est une société humaine qui se délite faute de sens. L’agglomération s’étend désormais à 200km à la ronde créant chaque année plus de pendulaires. Générant des problèmes de mobilité insurmontables. Interdisant l’installation dans l’agglomération des policiers et des enseignants dont elle a besoin pour sa croissance. Genève est dépendante d’une activité économique étrangère volatile qui concurrence de manière déloyale l’activité économique locale pourtant plus enracinée.

Ce déclin est politique. Les intérêts croisés empêchent d’aborder les sujets qui fâchent. Influencée par la politique française, la politique genevoise en reprend les caricatures d’un débat stérile. Les corps constitués s’y affrontent dans des jeux de rôles factices.

Le microcosme politique genevois vire au « nanocosme ». Le Grand Conseil est un parlement de lobbyistes plutôt que de milice : il y a les députés des locataires, ceux des policiers, ceux des avocats et des régies, ceux des associations environnementales… et des agriculteurs un peu partout. L’intérêt général n’émerge pas de la somme des intérêts catégoriels. A en juger par les réseaux sociaux, les députés interagissent plus entre eux qu’avec les Genevois. Ils se retrouvent les samedi matin place du molard, pendant que les habitants font leurs commissions en France depuis 30 ans.

Malgré cette connivence, pas de dialogue pour construire les consensus nécessaires. Il n’y a aucun compromis entre la croissance économique folle imposée par le canton et le refus de croissance urbaine des communes. Faute de choix politique, voitures et bus sont bloqués en file indienne. Aucun compromis constructif non plus entre les milieux des locataires et les régies.

Pour stopper son déclin, Genève doit se projeter dans l’avenir. Genève veut-elle poursuivre sa croissance économique effrénée ? Auquel cas elle devra accepter son développement urbain, intégrer ses voisins aux prises de décisions qui les concernent, développer et financer un réseau adapté de transports en commun, densifier sa ville ! Ou Genève veut-elle rester une ville européenne moyenne ? Auquel cas elle devra stopper sa croissance, réduire ses ambitions culturelles et sociales ! Le juste milieu qui passe par plus de logements et une fiscalité équitable pour les entreprises locales reste à construire. Genève a besoin d’hommes et de femmes d’état capables de construire ce consensus, d’y fédérer une majorité et de l’imposer démocratiquement à la minorité. Comme Zurich.

Côté français, l’irresponsabilité politique genevoise devient insupportable. Les Genevois qui fuient Genève contribuent à plus de la moitié de la croissance démographique de nos communes. L’immobilier monte en flèche et fait fuir les collaborateurs des entreprises et des services publics. Les pendulaires frontaliers se logent chaque année plus loin dégradant notre mobilité et notre environnement. La cohésion sociale de notre région est menacée.

L’agglomération genevoise a besoin que Genève se montre désormais à la hauteur de ses responsabilités de capitale régionale.