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samedi, 21 janvier 2012

Le 1er Maire socialiste de St Julien bat le record de faiblesse de construction de logements sociaux

En 2001, pour la première fois à St Julien en Genevois, une municipalité socialiste a été élue. Jean Michel Thénard élu Maire. En 11 ans, 1444 logements ont été construits sur la commune dont 93 logements sociaux décidés par la municipalité socialiste (1) et 192 décidés par la précédente municipalité dans le cadre de la Zone d'Aménagement Concerté de Ternier et livrés en 2004 (2).

Pour être complet sur le bilan de la municipalité, il faut intégrer les projets en cours : sur les 1500 logements autorisés à la construction et qui seront livrés dans les 3 à 4 prochaines années il n'y aura qu'une centaine de logements sociaux. Le bilan de la municipalité socialiste sera d'environ seulement 193 logements sociaux en 13 ans sur 3000 logements livrés !

La construction de logements sociaux sur la commune a été initiée dans les années 60 par Jean Pissard lorsqu'il était Maire de St Julien. Toutes les autres municipalités ont poursuivi ce travail de construction. On est parti de 0% de logements sociaux en 1960 pour arriver à près de 18% à l'arrivée de la municipalité socialiste. Il aura fallu la première municipalité socialiste de St Julien pour voir la proportion de logements sociaux baisser pour la première fois de l'histoire de St Julien.

Lors de l'inauguration du Ferrum de Chabloux j'ai affirmé qu'ENFIN la municipalité socialiste s'engageait sur la production de logements sociaux. Les chiffres le prouvent malgré les dénégations du Maire lors du dernier conseil communautaire.

En 2001, la municipalité socialiste avait été élus principalement grâce au soutien des quartiers populaires. Aujourd'hui c'est là qu'elle fait ses pires scores. Là bas, on appelle le PS "la gauche des riches", une gauche qui augmente les impôts, qui ne lésine pas sur les festivités, mais qui garde un budget social stable pendant 10 ans alors que le budget de la commune double et que les problèmes sociaux s'aggravent, une gauche qui ne se préoccupe pas de logements sociaux. La gauche de la bonne conscience. Une gauche qui défend surtout les avantages acquits des bien logés contre les mal logés, une gauche qui défend surtout les avantages acquits de ceux qui ont un CDI au détriment de ceux qui n'en ont pas.

Le centre dans sa modération et par son humanisme est plus à gauche que cette gauche là. Et alors que les employeurs ont du mal à trouver des solutions de logements pour leurs collaborateurs, la droite ferait bien de s'inspirer du centre aussi.

(1) 55 logements à l'angle de l'avenue de Genève et de la rue du Jura, et 28 logements à l'immeuble le Ferrum à Chabloux et une dizaine de logements à la rue de vieux moulins.

(2) La renaissance dans la ZAC de Ternier

vendredi, 20 janvier 2012

Le retrait en capital du 2ième pillier des frontaliers doit être interdit

Disons le clairement : le retrait en capital du 2ième pillier lors du départ à la retraite doit être interdit ! Cette interdiction est urgente tant pour les frontaliers concernés que pour les finances publiques.

Pour ceux qui connaissent peu le sujet, les frontaliers cotisent au système de retraite suisse fondé sur 3 pilliers. le 1er pillier est un système par répartition à la française mais qui ne finance qu'une retraite très faible et rarement suffisante. Le 2nd pillier est un système de capitalisation professionnelle financée en partie par l'employeur. Le 3ième pillier est un système de capitalisation individuelle qui s'apparente à l'assurance vie en France.

Le 2ième pillier est donc une composante importante et essentielle de l'assurance retraite pour les frontaliers. La loi Suisse permet dans certains cas de retirer l'ensemble du capital du 2ième pillier : lorsqu'on crée une entreprise, lorsqu'on achète une résidence principale ou lorsqu'on quitte le pays - clause utilisée par certains frontaliers à la retraite. Le retrait en capital lors du départ à la retraite au prétexte qu'on "quitterait le pays" est une absurdité ! Comment accepter que l'assurance retraite puisse être dilapidée librement en totalité en quelques années ? Dans la quasi totalité des cas, à l'âge de la retraite, le 2ième pillier finance une rente à vie qui constitue la retraite de l'assuré.

Le Groupement des Frontaliers ne recommande pas le retrait en capital. Pourtant dans leur campagne contre l'imposition des retraits en capital, le groupement des frontaliers encourage de fait le retrait en capital. C'est à mon avis irresponsable et j'ai eu l'occasion d'en parler avec leur Président. C'est encore plus irresponsable de la part de certains parlementaires Haut-Savoyards d'avoir porté des amendements à la loi de finance réduisant à 7,5675% le taux d'imposition pour les frontaliers qui retirent le capital. Un encouragement fiscal à l'irresponsabilité : la fiscalité doit dissuader les retraits en capital et inciter au contraire le retrait en rente. iLe deuxième pillier n'est pas une épargne personnelle mais bien la retraite obligatoire. C'est un peu comme si on incitait à des retraités français de 60 ans de toucher par avance leur retraite des 20 années suivantes !?!?!

Le paradoxe c'est que pendant que les parlementaires français cédant aux humeurs clientélistes adoptaient cet amendement de réduction de la fiscalité sur les retraits en capital, le parlement suisse lui au contraire, réfléchit à supprimer la possibilité de retirer le capital pour l'achat d'un logement au dela de l'âge de 40 ans. Cela serait toujours permis avant 40 ans, mais pas au delà. Cela éviterait que l'épargne obligatoire de retraite soit utilisée à de la spéculation immobilière.

Les parlementaires français devraient au contraire réfléchir à des solutions qui permettent aux frontaliers de rapatrier le capital en France pour stopper les risques de changes, tout en percevant bien une rente. Favoriser la sortie en capital plutôt qu'en rente c'est encourager les irresponsables, c'est aider des individus à se mettre dans des situations personnelles catastrophiques. Les conséquences seront extrêmement lourdes pour les budgets publics puisque des frontaliers qui auront retiré leur capital puis dilapidé leur capital retraite devront d'ici 5 à 10 ans faire appel aux budgets sociaux du département : c'est à dire à la solidarité des contribuables français.

Je ne comprends pas pour quelle raison le Groupement des Frontaliers défend une position qui va à l'encontre des frontaliers en activité qui ont besoin au contraire que leurs fonds de pension ne soient pas déstabilisés par les retraits en capital, et qui va à l'encontre des frontaliers eux même qu'on devrait au contraire aider à avoir des revenus stables tout au long de leur retraite grâce à une rente plutôt qu'un retrait en capital. Accessoirement, il n'est pas non plus dans l'intérêt des frontaliers de défendre une position qui nuit aussi à l'intérêt général. Il est dans l'intérêt tant des frontaliers, que des finances publiques que de tous les habitants que les 2ième pilliers des frontaliers ne puissent plus être retirés en capital. Il faut en revanche que le capital puisse être rappatrié pour que la rente ne subisse plus les variations de change.

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jeudi, 19 janvier 2012

Le logement abordable : un enjeu social, de génération ET de compétitivité

La crise du logement touche toute la France. Le Genevois français n'en est que la gravissime caricature en raison de l'incapacité de la classe politique genevoise à réaliser l'exigence souveraine des Genevois à mettre un terme à la crise du logement. La crise est plus aigüe chez nous parce que notre croissance démographique est plus forte que dans le reste du pays. Mais les causes en sont les mêmes.

La crise du logement est un enjeu social car elle exclue les ménages qui ont des revenus ordinaires de leurs lieux de travail. C'est un enjeu social parce que par ricochet, la crise du logement met à la rue des centaines de milliers d'habitants. C'est un enjeu social parce que la pénurie de logement se traduit en perte de pouvoir d'achat. Genève, cette agglomération considérée comme l'une des plus riche du monde.. et celle où le pouvoir d'achat des habitants est le plus faible de Suisse en raison des coûts ahurissants des logements.

La crise du logement est un enjeu de solidarité entre génération. Les moins de 40 ans doivent déjà rembourser les dettes publiques (en France) et les dettes privées (dettes hypothéquaires en Suisse) accumulées par les génération précédentes. Ils devront en plus payer des systèmes de retraites totalement déséquilibrés dans tous les pays européens et un peu plus fortement en France. Ils ont du mal à trouver et conserver un emploi. Il faut au minimum qu'il puisse se projeter dans l'avenir en ayant les moyens de se loger. Cela suppose qu'il y ait suffisament de logements construit. Que l'abondance de l'offre de logement permettent de faire péter cette immonde bulle spéculative du logement. Nous devons impérativement mettre fin à la pénurie de logement de toute urgence pour renouer une nouvelle solidarité entre générations en Europe.

Mais la crise du logement, nuit aussi à notre compétitivité. Le logement, c'est le tiers du budget des ménages actifs -pour les retraités c'est beaucoup moins, soit parce qu'ils sont propriétaires et ne paient plus rien, ou qu'ils sont locataires avec des loyers faibles et anciens-. Le coût des logements a pratiquement doublé en 10 ans. Quand un poste qui représente le tiers du budget des ménages double... il devient impératif pour les entreprises d'augmenter les salaires pour compenser ne serait-ce qu'en partie ces charges.

Supposons un instant que la bulle spéculative sur le logement explose et que les prix reviennent en quelques années à ce qu'ils étaient il y a 10 ans. Cela induirait une économie de 15% sur le budget des ménages. Cela augmenterait le pouvoir d'achat sans hausse de salaires. Ce serait un gain de 15% sur le coût de la main d'oeuvre en France. Un gain de compétitivité de 5%... de quoi permettre aux entreprises de redevenir soudainement plus compétitives que nombre de leurs concurrentes.

Il se trouve que pendant que les prix des logements doublaient en France et en Suisse... ils ont été stables en Allemagne. Il y a de multiples raisons à cela : une moindre croissance démographique, un meilleur aménagement du territoire, des lois qui ne transforment pas les propriétaires terriens en joueur du loto, à mon avis une meilleure concurrence dans le secteur du BTP..etc..etc.. Nous devons nous inspirer de ces mécanismes et de ces politiques pour permettre à chacun de se loger, régler cette question au coeur de toutes les questions sociales, et améliorer la compétitivité de la France.

C'est l'un des enjeux de la victoire de François Bayrou à l'élection présidentielle.

La France commence à unir ses forces

Ce matin sur France Inter, Thierry Billet, adjoint au Maire d'Annecy a annoncé que lui-même et son épouse, Nicole Billet, Conseillère Régionale d'Europe Ecologie les Verts soutiennent François Bayrou. Le journaliste fait une "erreur" ou une imprécision lorsqu'il titre "5 élus verts rejoignent le Modem". La candidature de François Bayrou dépasse de très loin le seul MODEM. Il s'agit de fédérer des courants de pensée très diverses de personnes qui viennent avec "armes et baggages" en toute fidélité à leurs valeurs et leurs convictions mais avec simplement la volonté de travailler ensemble au service de tous.

Au delà du seul cas de ces élus, c'est une annonce majeure : l'union de la France que François Bayrou propose est en train de se réaliser. L'union de la France est nécessaire pour remettre le pays debout avec toutes les bonnes volontés. Je sais déjà qu'il y aura beaucoup d'autres représentants de beaucoup d'autres courants de pensée qui sortirons de leur silence et s'engageront également. Je sais qu'il y a même de plus en plus d'élus qui au sein même de l'UMP et du Parti Socialiste commencent à comprendre à quel point l'ancien modèle a vécu. Tôt ou tard, eux aussi rejoindront l'union nationale qui se commence à se former à votre service.

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mercredi, 18 janvier 2012

Comment décoder les sondages pour la présidentielle ?

On va entrer dans la période durant laquelle la presse française va faire ses choux gras de la parution quasi quotidienne des sondages. Cela va détourner le débat des sujets de fonds comme le logement, la croissance, les exportations, l'éducation.. etc..etc.. c'est un peu comme si un supporteur de foot passait tout le match à regarder le score à l'écran plutôt que le match !

Cela vaut tout même la peine d'offrir quelques clefs de lecture pour ne pas se laisser manipuler par des chiffres qui n'ont aucun sens : la plupart d'entre vous ne savez pas encore vous-même pour qui vous allez voter.. comment les instituts de sondage pourrait vous informer d'une décision que vous n'avez pas encore prise.

Pour rendre l'exercice plus vendeur, les instituts ignorent l'écrasante majorité de Français qui n'ont pas encore pris leur décision pour ne se concentrer que sur le tiers de décidés. Lorsque vous lisez 25% d'intention de vote pour François Hollande, 23% pour Nicolas Sarkozy, 16% pour Le Pen et 14% pour Bayrou, il faudrait en réalité lire : 66% d'indécis, un peu moins de 10% pour Hollande, un peu moins de 10% pour Sarkozy, et environ 5% pour Le Pen et Bayrou... évidemment c'est moins excitant, moins vendeur ! Mais simplement plus proche de la vérité !

Ce ne sont donc pas les intentions de vote en valeur absolue qui sont intéressantes, mais bien leur évolution. Car lorsque Bayrou passe de 7% d'intention de vote en décembre à 14% en janvier.. cela signifie en réalité que sur les environ 10% de Français qui ont pris leur décision durant le mois écoulé, environ 28% ont choisi Bayrou : 28% c'est le chiffre nécessaire pour que les 7% qui avait pris leur décision avant décembre et ceux de décembre fassent ensemble les 14% que l'on constate en janvier. L'évolution permet de comprendre où se situe la cristalisation de l'opinion. Un chiffre d'autant plus important que les deux tiers des Français n'ont pas encore de choix définitif.

Tout cela doit être considérablement relativisé puisque 1) environ 20% des Français se décideront le dernier jour, c'est à dire bien plus qu'il n'en faut pour changer tous les résultats et 2) les échos que j'ai de nombreux maires c'est que les inscriptions sur les listes électorales cette année ont profondément bouleversé le corps électoral : on y trouve une proportion anormalement élevée de personnes qui refusaient jusque là de s'inscrire mais qui n'accepte plus le débat public tel qu'il se déroule actuellement.

L'évolution brutale des intentions de vote en faveur de François Bayrou indique donc simplement que s'il convainc dans les mêmes proportions en janvier, février, mars et avril les deux tiers des Français encore indécis qu'il ne l'a fait en décembre, il terminera avec environ 25% des voix le soir du premier tour. Un score qui le placerait en tête.

.. et voilà, moi aussi je viens de me faire prendre à regarder le score sur le tableau plutôt qu'à participer au  match !

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vendredi, 13 janvier 2012

Je parraine "François Bayrou"

Depuis que vous m'avez confié la responsabilité et le devoir de vous représenter au Conseil Général de Haute-Savoie, j'ai aussi la responsabilité de parrainer un candidat à l'élection présidentielle.

Tout a été dit sur ce système de parrainage. Il est imparfait comme le sont tous les systèmes. Mais enfin, il garantit la sincérité des candidatures. Il évite que la campagne présidentielle se transforme en même temps en simple opération de communication pour égo en mal d'attention et en tirage au sort pour le second tour. Sans le système de parrainage il y aurait 50 candidats à la présidentielle... et serait élu le candidat du parti le plus menaçant et le plus autoritaire qui aura su limiter le plus les "petites candidatures".

Je pense qu'il serait d'ailleurs qu'il serait beaucoup plus légitime que le Front National soit représenté à l'Assemblée nationale plutôt que de détourner en opération de com' une élection présidentielle. Une candidature FN aux présidentielles ça emmerde "l'établissement" pendant 15 jours et ensuite il y a le deuxième tour et tout le monde rentre chez soi ! Il faudrait que le Front national ait accès au parlement grâce à la proportionnelle pour que les angoisses et les préoccupations de leurs électeurs puissent s'exprimer dans le débat.. et que des solutions humanistes, républicaines et democratiques y soient apportées.

Ce système est détourné de sa vocation première depuis que le PS un peu mais surtout l'UMP l'utilisent pour parrainer des candidats qui pénalisent leurs concurrents. C'est ainsi qu'en Haute-Savoie Besançenot et Lepage ont eu des records de parrainages... surtout pour pénaliser en leur temps Jospin, Royal et Bayrou - le sénateur Hérisson étant passé maitre dans l'organisation de cette arnaque électorale, on en n'attend pas moins de ce personnage peu recommandable. S'il fallait abolir le système des parrainages alors il faudrait sans doute mettre en place un troisième tour qui serait beaucoup plus coûteux et pour un résultat sensiblement identique.

Le droit (et le devoir) de parrainer est une prérogative personnelle du Maire, des Présidents d'EPCI, des Conseillers Généraux et Régionaux et des Parlementaires.

Sur les environ 40 000 élus qui ont le droit de parrainer, sans doute les trois quart ne l'utilisent pas. Ils craignent de subir des mesures de rétorsions des autres partis : cela en dit long de l'état de la liberté d'expression dans notre pays. Cela en dit long de l'urgente nécessité qu'il y a à la restaurer.

Sur ces 40 000 élus, 90% sont des maires. Beaucoup estiment qu'ils ont été élus pour gérer une commune et pas pour se mêler de la politique nationale... mais depuis quelques semaines, ils constatent qu'un Etat en faillite n'est pas sans répercussion sur les finances communales, sur leur capacité à emprunter ! Beaucoup commencent à entendre raison et à comprendre qu'en tant que Maires ils ont aussi une responsabilité sur la situation du pays. Ils ne peuvent plus laisser faire des clans et doivent maintenant prendre toute leur part.

Pour ma part, mon choix est fait. J'apporte mon parrainage à la candidature de François Bayrou. Ce n'est pas seulement parce que je suis centriste et que c'est le seul candidat centriste. Ce n'est pas seulement parce qu'il a eu raison avant tous sur les principaux défis qui se posent à la France. Ce n'est pas seulement pour son courage, son indépendance, sa culture et ses valeurs. Ce n'est pas seulement parce qu'il est le seul capable de faire travailler ensemble toutes les personnes de bonne volonté. C'est surtout parce que c'est le seul qui par ses propositions est capable de redonner à la France l'espoir de pouvoir se redresser. C'est parce que c'est le seul qui ne se pose pas en homme providentiel qui va remettre seul le pays debout mais en fédérateur des Français. Un pays ne repose pas sur un seul homme, mais des nations se sont déjà levées à l'appel d'un seul.

 

PS : il y aura parmi les lecteurs de cette note des Maires, Président d'EPCI, délégué à l'Assemblée des Français de l'étranger, des Conseillers généraux ou Régionaux, des parlementaires. Pour ceux que cela intéresse, voilà le formulaire de préparrainage pour François Bayrou.

Lettre de Parrainage 2012.pdf

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jeudi, 12 janvier 2012

Pour qui voteront Le Pen, Sarkozy et Hollande au second tour ?

De l'aveu de tous les analystes et sondeurs, toutes les élections présidentielles françaises ont toujours été très ouvertes. Celle là beaucoup plus que d'autre. Chacun peut faire des paris, mais personne ne sait à ce jour qui sera au second tour alors que moins d'un tiers des Français ont fait leur choix.

Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et François Hollande restent pourtant dans une très forte ambiguité sur leur position pour le second tour.

On aimerait savoir pour quel candidat François Hollande se prononcerait dans le cas d'un deuxième tour entre Sarkozy et Bayrou. La gauche anti-européenne qui jusqu'ici avait l'intention de voter pour Hollande aimerait bien savoir si Hollande se prononcera pour un partisan de l'Europe aussi invétéré que François Bayrou. A l'opposé, la gauche réformatrice aimerait aussi savoir si François Hollande tenterait d'échaper à ses responsabilités en ne contribuant pas au débat du second tour. Savez-vous pourquoi il y a si peu de journalistes qui posent cette question à François Hollande ? C'est peut être la même raison qui a fait que TF1 et LCI (sociétés du groupe Bouyggues) ont été les seules télévisions à ne pas parler du lancement de Free à leurs journaux télévisés.

On aimerait savoir pour quel candidat de second tour Nicolas Sarkozy se prononcera. Ses électeurs nationalistes aimeraient savoir si Nicolas Sarkozy voterait pour François Bayrou l'européen ? Ou au contraire, ses électeurs de droite modérée et républicaine aimeraient savoir si Nicolas Sarkozy appelera à voter contre Marine Le Pen si elle est au second tour ! Savez-vous pourquoi aucun journaliste ne lui pose cette question ?

On aimerait savoir pour quel candidat Marine Le Pen se prononcerait au second tour s'il y avait un second tour Hollande-Sarkozy ou Bayrou-Hollande ? Les électeurs de droite et respectivement les électeurs de gauche qui jusqu'ici avaient l'intention de voter pour elle aimeraient bien savoir si Marine Le Pen assumera ses responsabilités ou s'en défaussera. Savez-vous pourquoi aucun journaliste ne lui pose cette question là ?

Il y a deux candidats qui ont déjà répondu à cette question : Eva Joly qui votera pour Hollande s'il est au second tour ou pour Bayrou sinon. Cette réponse retire toute légitimité à la campagne de premier tour avant même d'avoir exposé ses idées. Morin également votera pour Nicolas Sarkozy, il prouve au passage que lorsqu'il se prétend de centre droit, il est d'abord de droite et ensuite un peu du centre lorsqu'il faut choisir. Là encore, sa candidature n'a plus de légitimité.

Il me semble que François Bayrou aussi devra répondre à cette question lorsque Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy et François Hollande y auront répondu. Il me semble que les journalistes s'ils étaient professionels et indépendants en France, devrait poser la même question à tous les candidats.

13:21 | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Avis réservé des collectivités françaises sur le Plan Directeur Cantonal : insuffisant !

L'ARC, la Haute-Savoie et l'Ain ont été consulté sur le Plan Directeur Cantonal du canton de Genève ainsi que toutes les communes frontalières. Une consultation habituelle. Le canton de Genève et/ou les communes limitrophes sont consultés sur les modifications de "Schéma de Cohérence Territoriale" et de "Plan Locaux d'Urbanisme" sous peine de nullité.

L'avis des collectivités françaises diffèrent sur la conclusion : l'Ain a émis un avis défavorable alors que la plupart des autres collectivités ont émi des avis favorables. Mais sur le fond les observations sont totalement cohérentes et identiques. Toutes les collectivités françaises estiment que le Plan Directeur Cantonal est insuffisant et n'offre par les garanties que les engagements du canton de Genève sur la production de logement seronts tenus. Dans son avis, le Conseil Général de l'Ain rappelle que le précédent Plan Directeur Cantonal affichait un objectif de 1600 logements par an mais qu'en moyenne la production a été de 1400 logements par an.. alors que dans le même temps les besoins nés de la croissance économique exogène s'élevaient à 2500 logements selon le canton. L'année 2011 s'annonce comme un nouveau record par la faiblesse de la production de logements !

Les avis de l'Ain, de la Haute-Savoie et de l'ARC rappellent de manière cohérente et unanime que la croissance économique accélérée de ses dernières années ainsi que le retard accumulé portent désormais à 3500 logements par an le besoin en logements ! Tous émettent des doutes quand à la capacité opérationnelle du canton à traduire de manière concrête et dans les temps impartis les objectifs affichés dans les documents de planification. Faut-il rappeler ici les délais et les révisions à la baisse des densités sur tous les projets en cours dans le canton de Genève de Chalendin aux Communaux d'Ambilly ? Faut-il rappeler que la pénurie de logements dans notre agglomération est tellement grave que ce sont dans les cantons les plus éloignés de Rumilly et d'Alby sur Chéran que la croissance de pendulaires frontaliers est la plus forte !?!

Ces avis sont consultatifs seulement. C'est le Grand Conseil et au final probablement les Genevois qui en décideront. Mais la position des collectivités française a le mérite d'être cohérente et ferme. Le rééquilibrage de la production de logements est l'un des fondements principaux du projet d'agglomération. Les collectivités françaises ne se contenteront plus de mots et de promesses et veulent maintenant des actes et des logements. La balle est dans le camp du Grand Conseil !

 

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mercredi, 11 janvier 2012

Produire en France + Instruire = Espoir pour la France

Vous trouverez ci-dessous une vidéo de mon intervention sur Léman Bleu au sujet de la campagne de François Bayrou (juste après la pub à 2'30).

http://www.lemanbleu.ch/vod/dans-les-cordes-10012012

14:09 Publié dans A voir : Vidéo | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

L'agglo genevoise : un périmètre malheureusement déjà périmé !

La loi adoptée par le Grand Conseil Genevois le 1er décembre dernier instituant le Groupement Local de Coopération Transfrontalière (GLCT) concernant le projet d'agglomération est devenu définitif aujourd'hui avec la fin du délai référendaire de 40 jours. Un GLCT est simplement un statut juridique comme le sont en France les SARL, les SA, les SEM (société d'économie mixte). C'est un statut juridique un peu particulier puisqu'il permet d'associer des institutions publiques locales provenant de plusieurs pays. Les Etats en sont exclus, puisque lorsque les Etats sont membres on parle de GECT (Groupement Européen de Coopération Transfrontalière). Mais les textes juridiques ne permettent pas encore la création d'un GECT dans notre agglomération.

Les débats au Grand Conseil ont été très courts. Traité dans l'urgence en moins d'une demi heure. Plutôt paradoxale lorsqu'on constate que tous les problèmes des Genevois sont d'une manière ou d'une autre liés à l'agglomération ! Peu de députés connaissent réellement et sincèrement les enjeux de l'agglomération. 5 ou 6 peut être tout au plus de l'aveu de l'un d'entre eux. Ils devraient pourtant être entre 8 et 15 députés à résider en France si le Grand Conseil était représentatif des électeurs Genevois - dont 8% habitent officiellement à "l'étranger" et 7% officieusement ! Entre 8 et 15 députés qui devraient constamment alerter les autorités cantonales sur la gravité de la crise du logement qui obligent toujours plus de Genevois à quitter le canton et des conséquences sur le pouvoir d'achat, la mobilité et l'insécurité.

Si les Députés du Grand Conseil connaissaient le sujet, ils auraient par exemple pu souligner que l'agglomération genevoise n'existe pas encore que son périmètre est déjà périmé. En 2011, en Haute-Savoie, la moitié des pendulaires frontaliers supplémentaires (Suisses et Permis G) résident en dehors du périmètre de l'agglo. Plus précisément il y a eu au cours de l'année 3498 pendulaires genevois supplémentaire dans le périmêtre Haut-Savoyard de l'agglo genevoise... et 3517 qui résident dans le reste du département en dehors de l'agglomération. La pénurie de logements est telle que nous sommes en train de reproduire au niveau de l'agglomération les échecs du canton de Genève. La production de logements dans l'agglomération genevoise malgré l'urbanisation effrénée du Genevois français, ne contient plus notre agglomération dans des limites raisonnables. La situation est gravissime car, même si cela nous coûtera une fortune à tous, nous pourrons construire des CEVA et des trams pour les besoins de mobilité dans l'agglo. Nous n'aurons jamais les moyens de transporter les pendulaires de Rumilly et Alby sur Chéran. Le passé enseigne, que le trafic ne baisse jamais, tout au plus la croissance peut être contenue. Notre incapacité à construire l'agglo sera sanctionnée pendant les décennies à venir par le trafic quotidien des pendulaires de Rumilly et Alby sur Chéran ! Les communes genevoises pourront imaginer tous les obstacles au stationnement et à la circulation : ces pendulaires iront travailler quoiqu'il arrive et leurs entreprises les y aideront, et ils n'auront pas d'autres solutions que d'y aller en voiture.

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mardi, 10 janvier 2012

Prêt d'honneur à 0% pour les étudiants Haut-Savoyards

Le Conseil Général de Haute-Savoie accorde des prêts d'honneur à 0% sur une durée de 6 ans pour les étudiants Haut-Savoyards. Depuis que je suis élu je vois passer les dossiers en commission permanente et observe qu'il y a peu de demandes du Genevois français. A ma demande, une campagne d'information a été conduite dans la presse et les radio locales.

Le dossier est téléchargeable en ligne ici et doit être retourné rempli avant le 20 janvier. Si vous avez des étudiants dans votre entourage, je vous prie de bien vouloir leur transmettre un lien vers le formulaire de demande et leur dire qu'il faut qu'ils renvoient leur formulaire de toute urgence avant le 20 janvier. Les critères d'attribution et conditions de ressources figurent en page 4 du formulaire.

 

14:18 Publié dans Jeunesse de France | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Une députée supplémentaire pour l'agglomération genevoise

Dans notre République une et indivisible, beaucoup de décisions sont prises à Paris. Dans ce contexte, pouvoir compter sur des parlementaires qui soient au fait des questions de notre agglomération genevoise binationale est d'une importance "capitale".

A ce jour aucun sénateur n'est issu de l'agglomération genevoise. Et seuls deux députés s'impliquent fortement sur les questions de notre agglomération.

Côté Haute-Savoie, rien de neuf, deux circonscriptions et demi sont concernées par le fait genevois. Avec Annemasse et St Julien, la 4ième circonscription de Haute-Savoie est tout entière tournée vers l'agglomération genevoise. A ce jour, le député de la 5ième de Haute-Savoie, Maire d'Evian, se désintéresse des questions d'agglomération. Celui de la nouvelle 6ième circonscription : Bonneville, La Roche, Cruseilles s'y intéresse de plus en plus.

Dans l'Ain le redécoupage des circonscriptions pourrait changer la donne en juin prochain. Le territoire frontalier devient très marginal dans la 3ième circonscription de l'Ain. Il est possible que le futur député soit implanté loin de notre agglomération et n'en comprenne pas les enjeux.

Notre agglomération genevoise devra compter sur la nouvelle députée des français de Suisse. Plus de la moitié des français de Suisse vivent dans le bassin lémanique et notamment dans l'agglomération genevoise. Il est donc logique que la députée en soit issue. Je dis la "députée" parce qu'à ce jour ce sont des femmes qui sont candidates. Enfin, une circonscription qui aura une femme comme députée !

Cette députée devra connaitre les enjeux des français de suisse en terme de protection sociale, de retraite, de scolarisation. Des préoccupations qui rejoignent d'ailleurs souvent celles des frontaliers. La situation juridique et fiscale d'un expatrié de retour en France correspond pour beaucoup de choses à celles d'un frontalier.

Cette députée devra bien connaitre le fonctionnement des institutions parisiennes.. autant que des institutions suisses. La circonscription des Français de Suisse se distingue de toutes les autres par la proportion très élevée de double nationaux : il n'y a pas que des expatriés de passage mais aussi des doubles nationaux installés depuis des décennies et dont l'avenir est en Suisse. Des citoyens qui attendent qu'un dialogue plus constructif s'instaure entre leurs deux pays. La députée des Français de Suisse doit être un lien entre la Suisse et la France. Elle doit être la porte parole des français de suisses. Elle doit aussi pouvoir appuyer les initiatives des parlementaires métropolitains de notre agglomération.

Parmi les multiples candidatures annoncées et supposées une candidature se dégage par sa force, ses valeurs et sa pertinence. Il s'agit de la candidature de Marie-Françoise de Tassigny (centriste).

Marie-Françoise de Tassigny a été Présidente du Grand Conseil genevois sous les couleurs du Parti Radical genevois. Elle connait parfaitement de l'intérieur non seulement les institutions mais les réseaux, les hommes et les femmes qui les animent. Elle représente un centre droit humaniste et social qui doit composer aussi la majorité centrale de la France. Elle a largement contribué à l'adoption de la loi sur l'assurance maternité. A la tête du service de la petite enfance de la ville de Genève, elle a travaillé plusieurs décennies en collaboration étroite avec un exécutif de gauche et Manuel Tornare en particulier au développement exponentiel des places d'accueil de la petite enfance. Son expérience du débat politique consensuel et constructif doit être une chance et un atout pour la construction d'une union nationale dont la France a besoin. Lors de son mandat de députée genevoise, Marie-Françoise de Tassigny avait assumé avec brio la présidence des affaires régionales. A un moment où rares étaient ceux qui avaient compris l'importance de la région dans notre quotidien, elle avait initié la sortie annuelle du Grand Conseil avec des élus Vaudois et Français.

En 2006, grâce à son parcours et à son engagement au service de tous, elle réalise l'impressionante percée d'être élue comme candidate indépendante sur son seul nom aux élections pour l'Assemblée des Français de l'Etranger. Elle travaille depuis au service des Français de Suisse. Sa candidature est aujourd'hui naturelle et évidente. Le mandat de députée des Français de Suisse lui permettra de poursuivre le travail déjà réalisé.

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lundi, 09 janvier 2012

Le gouvernement de François Bayrou : expérimenté, compétent et renouvelé

Quand on voit les CV de l'équipe de campagne de Bayrou on comprend tout de suite la grande qualité d'un possible gouvernement. Alain Lambert, Dominique Versini, Jean Arthuis, Bernard Bosson, Anne-Marie Idrac ont chacun des expériences ministérielles. Marielle de Sarnez, Pierre Albertini, Philippe Folliot, Daniel Guarigue, Jean-Luc Bennhamias, Yann Wehrling, Jean Peyrelevade, Robert Rochefort et Sylvie Goulard ont largement les qualités requises pour acquérir une expérience ministérielle... il y a largement de quoi faire une équipe gouvernementale forte et expérimentée. Mais le "vivier" de ministres est bien plus large !

Quand on voit que même Nicolas Sarkozy avec sa campagne clivante et haineuse de 2007 a su débaucher Martin Hirsh, Frédéric Mitterrand, Jean-Marie Bockel ou Bernard Kouchner.. on comprend vite que Bayrou avec son thème de campagne d'une majorité centrale élargie parviendra à faire travailler ensemble Alain Juppé et Hubert Védrine ou d'autres. Evidemment, la foule de compétences du PS et de l'UMP s'acharnera à nier l'évidence de leur participation à cette future équipe tant que les Français n'auront pas voté. Quand on voit le gouvernement de Mario Monti en Italie on comprend que François Bayrou pourra aérer le personnel politique français de personnes expérimentées de la société civile : je n'imagine pas un instant Jean-Claude Trichet ou Patrick Pelloux se dérober de leurs responsabilités si la proposition leur était faite.

Quand on constate le niveau de Nadine Morano, David Douillet, Chantal Jouanno, Frédéric Lefebvre, Roselyne Bachelot, Georges Tron ou Rachida Dati, on se dit que le centre n'a franchement aucun complexe à avoir et pourra fédérer un gouvernement de plus grande qualité. Quand on ne cherche pas à recruter des béni-oui-oui écervelés on a l'opportunité de recruter des ministres compétents.

Prétendre que François Bayrou aura la moindre difficulté à former un gouvernement est aussi absurde que de prétendre qu'il n'y a pas 30 personnes compétentes et qualifiées pour devenir ministre en France.

Mais, surtout, et François Bayrou n'en a pas encore pris la mesure à mon avis. Le futur gouvernement ne devra pas être composé que de personnes ayant une expérience gouvernementale. L'un des problèmes de la France ce sont les mauvaises habitudes prises depuis 30 ans : train de vie des ministères, enveloppes parlementaires, clientélismes et avantages en tout genre devront être supprimés. Il faudra un renouvellement profond de génération pour mettre fin à ces habitudes. Je mesure à quel point mon "inexpérience" municipale contribue à bousculer des héritages du passé qui n'ont plus lieu d'être au Conseil Général de Haute-Savoie. Des personnes expérimentées certes, mais ayant une expérience professionnelle et civile pour ramener la politique française sur terre. François Hollande et Nicolas Sarkozy seront incapables de proposer ce rafraichissement de la vie politique française. Ils ont trop de dettes à trop de gens auxquels ils ont promis un ministère : quand on cherche une cour il est difficile de trouver des personalités compétentes. François Bayrou en revanche ne devra pas son élection à des réseaux politiques ou d'influences mais directement aux Français. Il est donc le seul candidat à pouvoir apporter ce renouvellement du personnel politique au service de tous et pas aux services d'intérêts particuliers.

 

Ps : vous trouverez sur le site bayrou.fr les visages et les profils de l'équipe Bayrou dans la section "Ils vont changer la France avec lui".

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samedi, 07 janvier 2012

C'est au moins de 40 ans de reconstruire le pays

Salut à toi jeune de France,

Cette lettre s'adresse à toi si tu as moins de 40 ans. Désolé de t'infliger ce courrier, mais j'ai petit coup de blues : je suis encore le plus jeune conseiller général de Haute-Savoie alors que je viens de passer l'âge moyen des Français. C'est à toi de prendre le relais maintenant : de t'impliquer et d'être à ton tour le porte parole de cette moitié de la France qui reste muette dans le débat publique et absente des bureaux de vote.

Etre jeune en France c'est dur, je sais : t'as du mal à trouver du boulot... et quand t'en trouve tu stresses pour le garder, ou pour y trouver un sens. Qu'en tu en as, t'as du mal à trouver un logement décent à un prix abordable. Quand tu en trouves un, tu as du mal à payer tes dettes et avoir encore de quoi vivre. Au milieu de tout ça tu dois construire ta vie de couple et élever tes enfants. Tu sais pas si un jour tu aura une retraite, mais tu sais que tu dois aujourd'hui payer celle de ceux qui ont mis la France à genoux et que demain tu devras rembourser les dettes publiques qu'ils ont accumulées. Alors la politique dans tout ça.. tu t'en fou un peu. Face à toutes ces difficultés, dès que tu allumes la télé tu vois que seuls les "fils de" ont voix au chapitre : les autres doivent s'humilier à Secret Story pour dire ce qu'ils ne pensent pas quand le petit fils de Simone Signoret daigne leur accorder la parole.

Mais comme beaucoup d'entre nous tu commences à comprendre qu'à force de ne pas s'occuper de politique, la politique s'occupe de plus en plus de toi : c'est la loi, et les règlements d'urbanisme qui permettent ou interdisent la construction de ton futur logement. C'est le débat budgétaire qui détermine si les générations actuelles vivent aux dépends des générations futures comme l'ont fait les papy-boomers pendant 30 ans. C'est la loi qui détermine comment se fera l'équilibre des retraites. Ce sont les lois qui aideront ou handicaperont les entrepreneurs à développer leurs affaires et à créer ton emploi de demain.

Nous n'avons connu ni la guerre, ni l'après guerre. Beaucoup d'entre nous croient encore qu'on peut tirer son épingle du jeu. Mais quand un pays s'effondre il emporte avec lui tous ses habitants. Ta santé, l'éducation de tes enfants, ta sécurité, ton pouvoir d'achat, ta mobilité, la qualité de ton logement : tout cela ne dépend que très peu de toi et beaucoup des décisions politiques du pays.

Il te revient de reconstruire le pays parce que c'est toi qui sera concerné le plus longtemps. L'avenir du pays c'est TON avenir. Etre élu ne peut plus être un passe temps ou un revenu complémentaire pour pré-retraité qui s'ennuie. Décider des l'avenir du pays par son vote ne doit plus être une exclusive des Français de 70 ans qui votent à 70% alors que ceux de 20 ans ne votent qu'à 20% ! Plutôt paradoxal de constater qu'aux dernières présidentielles ce sont les plus de 60 ans qui ont choisi "travailler plus pour gagner plus".. en fait c'était surtout "faire travailler plus pour nos retraites".

A toi de t'engager, de devenir conseiller municipal, maire, conseiller territorial, député, sénateur et ministre. A toi surtout de voter, de t'informer, de te faire ta propre opinion sur le pays et de l'échanger avec tes proches.

Tout est à reconstruire en France : son économie exportatice, ses valeurs morales et son éthique, ses institutions plus représentatives, son éducation, sa culture, sa justice et sa grandeur. Il y a du boulot pour tout le monde. Chacun peut y contribuer à sa mesure et à sa place. Par son travail, dans son quartier, dans sa famille, dans son association ou en s'engageant en politique.

Le plus difficile dans tout cela n'est certainement pas de reconstruire la France, quelques années y suffiront. Le plus difficile sera de pardonner à ceux qui l'ont mise à genou. Pardonner à ceux qui depuis 30 ans ont voté pour des candidats dépensiers quand on en avait pas les moyens. Pardonner aux parlementaires qui en votant des déficits ont fait vivre une génération aux dépens des suivantes. Pardonner à ceux qui prennent leur retraite et contribuent ainsi à ce que tu n'en ai pas. Pardonner à ceux qui refusent qu'on construise ton logement. Tu peux pardonner parce que si tu t'engages, leurs actes passés n'auront plus d'influence sur ton avenir. Tu peux pardonner parce que c'est beaucoup plus facile de pardonner cela que pour les résistants de pardonner aux collabos en 45 et aux Français de pardonner aux Allemands. Nous aurons besoin de tourner cette page d'une génération irresponsable.

Bien sûr tu peux continuer à compter sur toi, mais maintenant, place à toi !

08:52 Publié dans Jeunesse de France | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 06 janvier 2012

Le tabou de la droite française : Nicolas Sarkozy est politiquement inéligible !

L'affaire de la nomination de Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD de la Défense avait illustré à quel point la cour UMP était incapable d'allerter sur l'absurdité d'une telle décision. Le tabou actuel de l'inéligibilité de Nicolas Sarkozy est tout aussi incroyable : chaque semaine plus de 300 députés UMP dans leurs circonscriptions respectivent rencontre des Français qui ont pourtant voté pour Nicolas Sarkozy en 2007 et qui témoigne de leur profond rejet. Pour ma part, cela donnait il y a encore quelques mois "je ne voterai plus jamais pour Sarkozy, je préfère m'abstenir"... cela a évolué en "cette fois ci, je voterai pour n'importe qui d'autre". Evidemment je ne vous demande pas de me croire sur parole, mais vous engage à le vérifier par vous même par la multiplicité des enquêtes : aucun président de la République n'a été aussi impopulaire aussi tôt dans son mandat et aussi longtemps. Mais il ne s'agit pourtant même pas de cela : il s'agit plutôt des 300 réformes annoncées et des deux menées à bien en 5 ans (la demi-réforme des retraites, la demi-réforme des universités et la réforme territoriale). Il s'agit de la crise de la dette provoquée par les décisions de l'UMP en 2007 avant même la crise de 2008. Il s'agit du clientélisme des baisses d'impôts et des inégalités. Il s'agit de la séparation des pouvoirs à la base même des institutions républicaines : intervention sur le pouvoir judiciaire, mise à pied du pouvoir législatif, nomination à la tête des médias..etc..etc.. Il s'agit de la division des Français les uns contre les autres. Il s'agit de l'élimination des opposants. Du train de vie de l'Etat. Il s'agit de la communication érigée en seule mode de fonctionnement politique. Il s'agit des centaines de lois votées suite au moindre fait divers et sans influence sur la vie des gens. Il s'agit du "ne plus pouvoir travailler et gagner moins". Il s'agit des renoncements. Il s'agit de la haine des minorités érigées en dogme national. Il s'agit de la crise de l'Europe alors qu'on annonce un traité qui ne fera que redire les règles énoncées par le traité de Maastricht...et dont le rejet fut l'une des premières décisions du président élu en 2007.

Nicolas Sarkozy est inéligible. L'UMP se raccroche au miracle d'un génie en campagne. Mais l'illusion de la magie ne fonctionne plus depuis plusieurs années. L'UMP se raccroche au fait que l'avance de François Hollande dans les sondages de premier tour se réduit. Elle néglige le fait que le score de Nicolas Sarkozy est lui même en baisse et que les intentions de vote (encore peu significatives) pour le second tour restent durablement à un rapport 60/40 contre Sarkozy (et pas vraiment pour Hollande d'ailleurs).

Longtemps j'ai pensé qu'une centaine de députés UMP, dont la réélection en juin est compromise par une candidature de Sarkozy, exigerait que Juppé soit le candidat de la droite. Ils en ont pourtant la lucidité, mais pas le courage.

Les députés n'en ont pas le courage parce qu'ils sont pris dans un système. Les électeurs UMP sont en revanche libres. Au fur et à mesure que la date se rapproche le dilemne sera fort : voter Sarkozy et avoir le vide de Hollande et les contradictions du PS à la Présidence de la République, ou voter Bayrou et reconstruire la France ?

Mais au fait, lorsque la candidature Sarkozy s'effondrera comme une bulle spéculative, il ne restera plus rien de la candidature du PS devenue sans objet.

Ce qui sclérose le plus la vie politique française c'est la discipline partisane : les parlementaires en perdent tout sens critique. Seul le centre a dans ses statuts l'interdiction de la discipline de vote. En ligne avec l'esprit de la constitution française qui rend nul le mandat impératif, les statuts du parti auquel j'appartiens rappel que les élus sont toujours libre de leur vote... et libres de leur parole.

La vie politique doit dépasser le stérile face à face d'une moitié de la France contre l'autre. Le débat public doit s'enrichir des contributions diverses et variées de tous les courants de pensée : l'extrême gauche et l'extrême droite comme aiguillon et alerteurs, la gauche anticapitaliste, la droite nationale aussi. Mais surtout les contributions de tous les courants de pensée destinés à participer à la future majorité centrale : la sociale démocratie, le centre humaniste, européen, libéral et social, la droite modérée, les radicaux de droit et de gauche. Les majorités se formeront pour remettre la France debout.

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dimanche, 01 janvier 2012

Excellente année à vous, à vos proches, à la France, à la Haute-Savoie et à l'agglomération genevoise

Je vous souhaite une excellente année 2012. Plus particulièrement une excellente santé, du succès dans les projets qui vous tiennent à coeur et du temps partagé avec vos proches.

Cette année sera forcément décisive dans votre vie, car vote quotidien sera durablement influencé par l'élection présidentielle d'avril-mai et par la constitution de l'agglomération genevoise avec la signature du second projet d'agglomération et la traduction du premier dans le plan directeur cantonal.

Commençons par l'élection présidentielle française car c'est elle qui aura le plus d'influence sur nos vies. Elle déterminera la capacité de notre pays à régler ses problèmes par lui-même, à cesser de faire peser sur les générations futures le poids de nos dépenses publiques inconsidérées. Elle déterminera surtout notre capacité à travailler ensemble dans le respect mutuel à l'avenir de notre pays. Nous devons sortir de cet affrontement aussi stupide que factice entre une droite et une gauche incapables de travailler ensemble au service des habitants du pays (et pourtant si capables à protéger leur duopole commun lorsqu'il s'agit de leurs intérêts partisans). La victoire de François Bayrou à l'élection présidentielle est maintenant une nécessité pour notre pays et donc pour chacun d'entre nous. Nous ne pouvons plus nous permettre ces surenchères clientélistes par lesquelles la droite promets à ses cients des baisses d'impôts dont nous n'avons pas les moyens, et la gauche promets aux siens des augmentations de dépenses dont nous n'avons pas plus les moyens. Nous devrons à la fois baisser les dépenses en concentrant nos moyens publics sur les thèmes porteurs d'avenir et notre jeunesse. Nous devrons aussi augmenter les impôts sans doute en utilisant l'impôt comme incitation à la réduction des émissions polluantes et des comportemens nocifs pour la santé.

L'année 2012 sera aussi décisive pour l'agglomération genevoise. Nous avons désormais moins de 6 mois pour nous entendre sur le second projet d'agglomération. Les oppositions des communes au plan directeur cantonal font peser de lourdes menaces sur le projet d'agglo. Ne soyons pas dupes, pour la plupart il s'agit d'une simple posture de négociation. Ce n'est que le dernier sursaut des maires voyous qui refusent de construire des logements pour les jeunes de leurs communes. Le débat qui s'ouvre sur le plan directeur cantonal est la mère des batailles pour les CENTAINES de milliers de Genevois concernés par la question de la pénurie de logements et ses conséquences sur la mobilité, le pouvoir d'achat et la sécurité à Genève. Notre agglomération ne peut plus continuer à organiser une telle ségrégation sociale et générationnelle. Nous devons faire échec à ces maires voyous. Il vaut mieux se révolter maintenant de manière non violente que de laisser aux générations futures l'impasse d'une révolte violente devenue nécessaire.

Pour l'agglomération genevoise, je rève encore que les élus genevois se préoccupent des conséquences sur le genevois français de leurs décisions (ou plutôt de leur absence de décision)... et je rève de manière symétrique que les élus du Genevois français se préoccupent un peu plus de la situation désespérée des genevois privés de logements et qu'ils cessent de rester silencieux au nom d'un language diplomatique qui n'a franchement plus lieu d'être dans notre agglomération binationale.

Que l'année 2012 soit une année d'écoute et de travail.

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vendredi, 23 décembre 2011

La moitié des 36000 Genevois résidant dans le Genevois français ne sont pas déclarés

Lors des dernières élections fédérales le PDC et les Verts ont présenté des listes "frontalières". Des listes qui s'adressaient plus particulièrement aux Genevois résidant en France. Elles y sont très bien arrivées puisqu'elles ont fait des scores particulièrement élevés auprès des 8% de Genevois de l'étranger. Des scores qui ont permis aux Verts et au PDC d'augmenter de moitié leur résultat auprès des Genevois de France. Les candidats de ces listes ont pu recueillir des votes nominatifs dans le canton de Genève en fonction des affinités personnelles. En revanche, et à quelques exceptions prêts, le vote compact pour ces listes transfrontalières plutôt que pour la liste PDC ou Vert officielle n'a d'intérêt que pour les Genevois résidant en France. Or la moitié de leurs votes compacts ont été obtenus dans les communes du canton de Genève. Ces chiffres permettent d'affirmer que la moitié des Genevois installés en France ne déclarent pas officiellement leur lieu de résidence.

Cela permet par ricochet d'avoir une estimation assez précise du nombre de Genevois installés en France :

  • Sur les 19314 électeurs genevois de l'étranger il y a environ 11000 électeurs installés officiellement dans le Genevois français
  • soit environ 18 000 habitants de Genève installés officiellement dans le Genevois français (le ratio électeur / habitant étant de 60% à Genève) et autant installés officieusement.
  • soit environ 36 000 habitants de Genève installés officiellement et officieusement dans le Genevois français... faute de logements !

En regardant le détail des votes des listes transfrontalières par commune, on peut même avoir une estimation du nombre d'électeurs de la commune résidant en réalité dans le Genevois français : ils représentent 6% des électeurs de Vernier, 4,5% des électeurs de Veyrier, 5,1% des électeurs de la ville de Genève !!!

Pendant que 5% des électeurs de leur commune sont obligés de vivre en France comme sans papiers faute de logements, les communes genevoises s'opposent aux logements prévus par le Plan Directeur Cantonal et les Verts Genevois veulent créer plusieurs dizaines de milliers de pendulaires supplémentaires en s'opposant eux aussi aux logements au coeur de l'agglomération et à proximité des réseaux de transports.

jeudi, 22 décembre 2011

Avez-vous de vrais amis : parlez leur de politique pour le vérifier !

Beaucoup de gens préfèrent ne pas parler de politique en famille ou entre amis... bref de ne jamais parler de notre avenir commun de peur de se facher. On peut aussi cesser de parler...ça fera de nous quelque chose d'assez proche des moutons ou des chêvres.

C'est au contraire en parlant de politique que vous verez si vous avez de vrais amis. Vous apprendrez à découvrir leurs valeurs. A les respecter. Vous vérifierez si votre amitié est assez forte pour tenir des divergences de point de vue ou si elle n'a que la superficialité des relations de convenance sociale.

Je suis frappé à quel point ma génération déteste parler de la "chose de la cité" : la politique. Je me souviens au contraire des repas de noël enflammés durant lesquels mes grands parents, mes parents, mes 8 oncles et mes 8 tantes échangeaient des points de vue aussi vifs que leurs éclats de voix. Jamais personne ne quittait la table. Il y avait souvent de la dérision, de l'humour et de l'ironie. Au café, on passait aux cadeaux. Chaque année le cirque recommancait. On avait toujours autant plaisir à se voir... et on savait très bien qu'on avait pas les mêmes idées.

Pour notre génération, rien de tout cela. Lorsque la politique vient dans la conversation il y en a toujours quelques uns qui partent pisser.. le temps de changer de sujet. Il faudra pourtant que notre génération prenne son destin en main pour créer les emplois et les logements dont elle a besoin. Pour remettre le pays d'aplomb.

Il y a quelques mois François Bayrou disait que ce ne sont pas les candidats qui entrent en campagne : ce sont les Français. Cette remarque m'a frappé tant elle correspond à ce que j'ai vécu lors des dernières élections cantonales : dans la semaine qui a suivi j'ai découvert qu'une centaine de personne avait passé 5 à 10 coups de fil pour mobiliser 500 à 1000 électeurs, un collègue a pris la parole devant tout son club de foot, etc..etc... Dire que je n'ai pas fait campagne serait abusif, mais indéniablement, c'est cette forme de mobilisation générale d'une centaine de personnes qui a permis mon élection.

Ce sont les Français, c'est à dire vous, qui ferez le résultat de l'élection présidentielle : les convictions que vous ferez partager à d'autres dans votre entourage, sur votre lieu de travail, en famille. Aucun candidat ne pourra aller à l'encontre de la volonté commune de millions de Français mobilisés.

PS : un petit conseil qd même pour parler de politique sans se fâcher, il faut écouter et respecter l'avis de l'autre aussi ! ;-)

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L'agglomération genevoise est FANTASTIQUE !

Notre agglomération genevoise est fantastique ! Si, si, je vous assure ! A première vue un visiteur pourrait croire qu’il y a plus excentrique que Genève : il aurait tort.

Nous sommes de grands farceurs. On propose au monde entier de venir s’installer dans notre région alors qu’il n’y a pas de logements. C’est drôle ! Ils viennent dans notre bel aéroport international. Ils croient qu’ils vont profiter d’impôts réduits…mais on les a bien eu : on en fait venir 15 000 par an et on construit que 1200 logements à Genève ! La bonne blague. Ils doivent rentrer chez eux. Et nous on a bien rigolé. Un peu comme quand on retire une chaise à quelqu’un qui s’assoit.

On est drôle : on joue à faire semblant d’ADORER les transports en commun. Alors on investit des millions dans des nouvelles lignes de tram. On interdit aux voitures de se garer ou d’accéder au centre ville. On essaie même de temps en temps de fermer des routes frontalières. Il y a plein de gens qui y croient… mais en fait on fait exprès de créer 10 000 pendulaires supplémentaires par an en obligeant les habitants à aller se loger loin des réseaux de transport. On adore respirer les 300’000 tonnes de Co2 émises par les 130’000 pendulaires qu’on refuse de loger au cœur d’agglo. On espère même bientôt décrocher l’AOC du cardon au gazoil.

On a un tel sens de l’accueil dans notre région que les rares construction de logements qu’on autorise ce sont des appartements et des villas de luxe avec de grands parcs et jardins autour pour que les contribuables des autres pays viennent chez nous.. pendant que nous on est obligé de quitter le pays. Chez nous les contribuables sont beaucoup plus importants que les citoyens.

Dans la région genevoise on a inventé la gérontocratie…. Et on fait croire que c’est de la démocratie directe. Il y a plein de gens qui y croient. En fait on a bloqué les constructions de logements depuis tellement longtemps que les jeunes ne peuvent plus vivre dans le canton de Genève. Comme de toute façon ils ne croient plus en la démocratie, ils ne votent plus. Et le tour est joué. Les retraités sont majoritaires et s’assurent qu’ils n’y a pas de logements construits pour leurs enfants. Le mois dernier à Chêne-Bougeries plus de la moitié des votants avaient plus de 60 ans. Ici on comprends franchement pas pourquoi dans tous les autres pays du monde les parents s’attachent à ce que leurs enfants aient un toit pour se loger… ici c’est le contraire.

Quand il s’agit de construire des logements… on est carrément très sérieux. On demande à tout le monde ce qu’il en pense. Les uns veulent plus haut alors on refait des plans plus haut. Les autres moins denses alors on refait tout. Les troisièmes veulent qu’il y ait des parkings alors on met des parkings. Les autres veulent qu’il n’y ait surtout pas de parking alors on les enlève. On écoute TOUT le monde… Sauf ceux qui n’ont pas de logements.. de toute façon ceux là ce sont des jeunes et ils habitent déjà plus là.. et ils n’ont pas assez d’argent pour qu’on les prenne au sérieux. On adore concevoir des projets de logements et les refaire sans cesse un peu comme Pénélope. On est moins bon pour décider et construire. En fait, TOUT le monde est d’accord, on a impérativement besoin de plus de logements très rapidement : mais pas ici, pas comme ça, pas maintenant et pas autant.

Nos partis politiques sont super drôles : les Libéraux veulent de la croissance économique.. mais pas la croissance urbaine qui va avec, les Socialistes prétendent défendre les locataires.. mais s’opposent aux constructions de logements, les Verts prétendent défendre la nature mais en s’opposant aux construction de logements étendent l’agglomération genevoise à des centaines de kilomètre de nature alentours ! On est complètement excentriques, on s’embarrasse pas d’avoir des idées cohérentes. Il suffit juste de faire des oppositions pour exister politiquement et médiatiquement.

Notre agglomération serait très drôle si elle n’était qu’un sketch d’un humoriste sur la scène d’un théâtre. Malheureusement elle est bien réelle. Elle est désespérante d’égoïsme dans son incapacité à loger ses jeunes ménages, ses infirmières, ses enseignants, ses policiers, ses maçons.

mercredi, 21 décembre 2011

Le centre : l'espoir crédible pour la France en 2012

(Ci-dessous une tribune libre parue dans l'édition de la semaine dernière de l'hebdomadaire Le Faucigny)

C’était il y a seulement 5 ans. Quand on relit les propositions de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy, on mesure l’irresponsabilité de leurs auteurs. Dans un total déni de la situation budgétaire de la France, la gauche promettait de nouvelles dépenses clientélistes : relever le SMIC à 1500 euros, 500 000 emplois tremplins, un prêt gratuit de 10 000 euros pour les jeunes ou encore doubler le budget de la justice. Dans un clientélisme symétrique, la droite promettait de réduire les impôts malgré les déficits records : déduire les intérêts d’emprunt des revenus imposables, réduire la TVA de la restauration, créer une allocation formation de 300 euros par mois pour les étudiants, créer un bouclier fiscal, exonérer les droits de successions…  La seule différence entre les clientélismes de droite et de gauche c’est que l’un se traduit par des baisses d’impôts et l’autre par des augmentations de dépenses : tous deux accroissent les déficits. Depuis 30 ans, au profit de leurs clientèles respectives, la droite et la gauche ont réparti les richesses nationales plutôt que de les faire fructifier.

Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, aime affirmer que si la gauche est élue en 2012, la France perdra son triple A, devra payer plus d’intérêts et se trouvera rapidement en faillite. Il a raison ! Il oublie opportunément de mentionner que les décisions prises par l’UMP depuis 10 ans feront de toute façon perdre à la France son triple A avant ou après les élections.

Le résultat est là : depuis 30 ans, la France vit au dessus de ses moyens. Elle a tellement fait appel à ses prêteurs qu’elle en a abandonné sa souveraineté, son indépendance et sa grandeur. Elle a réduit durablement à une forme d’esclavage moderne sa jeunesse. Une jeunesse aujourd’hui condamnée à rembourser des dettes publiques à vie alors qu’elle a déjà tant de mal à se loger, à trouver un travail et ne croit déjà plus à notre système de retraite.

Avec François Bayrou nous avions alerté sur la situation du budget, le déficit et la gravité de la dette en soulignant que cela ne pouvait plus durer et allait mal finir. Mais nous n’avons pas assez expliqué comment nous en sortir. Nous pensions encore que seule une union nationale en aurait le pouvoir. Nous avions la naïveté de croire que pressés par la nécessité du moment et l’exigence souveraine des Français, la droite et la gauche pourraient travailler ensemble.

Oui, il est possible de remettre la France debout. Pour cela, nous devons produire des richesses et les exporter. Cela nécessite d’aider nos entreprises à être compétitives. Savez-vous que pendant que l’Allemagne accumule des excédents commerciaux supérieurs à ceux de la Chine, la France se trouve en déficit avec pratiquement tous les pays européens ? Pour créer des richesses, nous devons cesser de faire peser sur le travail autant de charges et de taxes. Les lois doivent cesser d’exonérer de leurs devoirs des multinationales sans attaches et doivent au contraire contribuer à aider les entreprises du pays à redevenir compétitives et créer des emplois. La puissance publique elle-même devra retrouver l’exigence de l’efficacité. Pour que tout cela soit durable, nous devrons mieux éduquer : seul un niveau supérieur de formation nous permettra de financer une meilleure protection sociale et des revenus supérieurs au reste du monde. Lorsque notre pays sera à nouveau debout et fier, nous aurons à nouveau les moyens de financer la transition du nucléaire, d’améliorer le fonctionnement de la justice et de rétablir la position de la France dans le monde. Il faut dès maintenant dépasser les clivages et se dégager des idéologies et des réflexes partisans. Il ne s’agit plus du destin d’une chapelle ou d’un clan mais de celui de tout notre pays et de chacun de ses habitants.

L’union nationale est certainement impossible : il y a à gauche comme à droite quelques individus aux conceptions archaïques qui s’y opposeront. Peu importe, une majorité nouvelle s’imposera, une majorité centrale. Une majorité large de personnes de bonnes volontés capables de travailler ensemble au service des Français. Elle existe. Ils sont nombreux à droite comme à gauche à la souhaiter en silence et à ignorer encore que les Français l’exigeront. Dans presque toutes les communes du département, des Haut Savoyards de droite et de gauche travaillent ensemble au service de tous. Et même les maires UMP d’Annecy-le-Vieux et PS de Cran-Gevrier savent, tant bien que mal, travailler ensemble à l’agglo d’Annecy.  C’est aux Français, aux Haut-Savoyards, à vous d’exiger que cette majorité nouvelle se constitue à votre service.

En 2007, j’étais pessimiste sur la situation du pays. Mais depuis que je suis élu, je constate souvent à quel point certains élus dépensent encore l’argent public comme si c’était « l’argent de personne ». Peut-être ignorent-ils que les 30 glorieuses sont terminées ! Il faut voir le clientélisme des « enveloppes parlementaires » et autres boites-à-sucre, les créations de postes, les tuyaux en plein champs, les rénovations de certaines mairies fermées 6 jours sur 7, les effectifs pléthoriques de nos parlements fantoches... Il faut voir les projets de certaines collectivités et le train de vie de l’Etat pour comprendre que certains n’ont pas pris la mesure de la situation du pays. Pour mettre fin à ces mauvaises habitudes il suffit de changer d’élus, à commencer par ceux qui ont mis la France en faillite. C’est sans doute trop leur demander que d’espérer qu’ils aient l’humilité de se retirer discrètement. Il faudra que les Français les congédient par les urnes.

Notre pays traverse une passe difficile. Il en a connu d’autres. Nous avons toujours su nous relever pour rétablir notre grandeur. Nous autres Français avons souvent la réputation d’être arrogants. Le peuple français est effectivement un peuple fier et orgueilleux qui ne tolérera pas longtemps que la France soit tombée si bas. Cette fierté et cet orgueil doivent aujourd’hui nous conduire à travailler ensemble pour redonner à notre pays la place qui est la sienne.

Autour de François Bayrou, une telle majorité centrale est possible. Elle est la seule solution pour éviter l’échec garanti de 5 ans supplémentaires d’une nième majorité hémiplégique contrainte de tomber dans les dérives du clientélisme pour asseoir son pouvoir. Elle est la seule solution pour redresser le pays et assurer la justice dans l’effort comme, demain, dans le partage équitable des fruits de la croissance.

 

PS : découvrez en ligne ici le site internet de François Bayrou

mardi, 20 décembre 2011

Une motion absurde du Grand Conseil visant à fermer toutes les routes frontalières sans douane

(Vous trouverez ci-dessous ma réaction au projet de motion co-signé par des députés UDC, PLR et PDC pour la fermeture des routes frontalières sans douane pour lutter contre "la criminalité" (sic). Une motion qui ne devrait pas faire très plaisir aux 8% d'électeurs Genevois installés officiellement dans le Genevois français et aux 7% qui y sont installés de manière officieuse. Le texte est paru dans la Tribune de Genève du mardi 6 décembre).

Oyez, Oyez braves gens. A vos hallebardes, tous aux octrois et sus aux impies. Nous avons bouté la jeunesse genevoise hors du canton, bâtissons maintenant des remparts, baissons les herses et contrôlons les carrosses. Les députés signataires nous font la bonne blague d’un désuet poisson d’avril en plein automne !

Depuis le moyen-âge, toutes les autres agglomérations du monde ont compris qu’il est beaucoup plus efficace que les agents de sécurité soient concentrés sur les lieux touchés par l’insécurité que dispersés tout autour de la ville. Il suffirait de quelques policiers supplémentaires pour interpeller les 400 dealers qui narguent les Genevois à chaque coin de rue. Il est en revanche totalement absurde de prétendre contrôler 400 000 véhicules par jour, dont 99,99% d’innocents actifs, même en doublant les quelque dizaines de gardes frontières actuels. Pour réduire le nombre de cambriolages à Genève, il faut que le canton cesse de devenir une enclave de millionnaires étrangers. Il suffit pour cela que les politiques publiques genevoises cessent de privilégier les riches contribuables étrangers au détriment des citoyens ordinaires.

Mais voilà, Genève n’arrive pas à recruter les 300 policiers supplémentaires dont elle a besoin ! Les candidats qui se présentent ne sont pas assez qualifiés et ceux qui sont qualifiés refusent de venir dans cette ville dont les deux tiers des policiers sont obligés de résider dans le Genevois français. Il faut plutôt que les députés signataires cessent de s’opposer aux constructions de logements à Genève pour que les policiers aient à nouveau les moyens de s’y loger.

Les signataires prétendent que ces routes frontalières sont peu fréquentées ! Ces députés du cœur d’agglo connaissent-ils les files interminables qui se forment matin et soir à la moindre douane du canton – dont un quart des usagers sont des citoyens genevois chassés de la ville faute de logements ? Savent-ils qu’à force de faire venir autant d’expats que Singapour et de construire aussi peu de logements que St Etienne, Genève crée 10 000 pendulaires supplémentaires par an ? Savent-ils que les agglomérations efficaces, même Bâle la frontalière, répartissent ce trafic entrant sur le plus grand nombre de points de passages plutôt que de réaliser d’illusoires entonnoirs ?

Les signataires se moquent des Genevois lorsqu’ils prétendent qu’une telle proposition diminuerait la criminalité ! Manifestement, le Grand Conseil aura une connaissance plus pertinente de ce qu’est Genève lorsque les 8% d’électeurs genevois résidant en France seront représentés par 8 députés. Le Grand Conseil comprendra un peu mieux ce qu’est la réalité de la frontière genevois avant d’écrire des motions aussi absurdes.

lundi, 19 décembre 2011

Les fonds frontaliers mieux orientés au service des habitants

Ce matin lors de la réunion de la commission permanente du Conseil Général de Haute-Savoie une petite révolution s'est produite : une nouvelle répartition des fonds frontaliers.

Depuis maintenant un peu plus de 10 ans la répartition se faisait à 60% pour les communes, 20% pour le département et à 20% en crédits cantonalisés. Depuis 4 ans et sous l'impulsion de Jean Denais, alors Vice Président aux finances du département, une part de ces fonds frontaliers étaient affectés aux grands projets avant répartition : rénovation du pont de la caille, CEVA, assainissement via le syndicat mixte département des eaux et de l'assainissement, réseau très haut débit, etc..etc..

Ce matin nous avons décidé de réduire la part communale de 60% à 55% et de réduire la part cantonalisée de près de la moitié. Au total cela permet de doubler les crédits sur les grands projets qui passent ainsi de 17 millions d'euros à 34 millions d'euros. Un montant considérable qui va enfin permettre d'avancer sur des projets importants sur les transports en commun dans l'agglo d'Annemasse et à St Julien, sur la RD2 à Reignier, sur des couloirs de bus en provenance du Bas Chablais, sur les entrées de villes de St Julien pour donner accès au futur tram, sur les liaisons de bus entre Annecy et Genève..etc..etc.. Cela améliorera la mobilité de tous les Haut-Savoyards.

La décision de ce matin peut sembler anodine. Elle produira ses premiers effets concrets d'ici 18 mois et bouleversera la vie quotidienne des Haut-Savoyards d'ici 5 ans. Notre département se donne les moyens d'équiper notre département des infrastructures nécessaires.

Autre révolution de palais, les Conseillers Généraux sont incités à orienter la part cantonale sur 4 thèmes : logement, mobilité, emploi et écoles. Il feront une recommandation mais c'est la commission aménagement du Conseil Général qui déterminera les affectations. Cela évitera certaines dotations qui servent des intérêts strictement locaux et parfois électoraux au détriment de l'intérêt général des habitants. Ce sont là encore 9 millions qui sont orientés vers les priorités des habitants.

Au total, ce sont plus de 26 millions d'euros par an qui seront mieux utilisés. Quel chemin parcouru ! Paradoxe, cette révolution a été votée à l'unanimité des Conseillers Généraux. Cette décision avait au préalable été aprouvée jeudi dernier par la commission mixte des maires et conseillers généraux par 13 voix POUR (tous les Conseillers Généraux sauf Claude Birraux qui ne pouvait être présent, et 6 Maires sur 8 dont les Maires de St Julien et Viry), 1 ABSTENTION (Mme le Maire de Gaillard), un vote CONTRE (M. le Maire de Machilly) et une absence (Claude Birraux ne pouvait pas être présent).

Ce matin, il n'y avait plus de Conseillers Généraux de St Julien, d'Annecy, d'Annemasse, de Cluses ou de Thônes.. mais seulement des Conseillers Généraux de Haute-Savoie.

 

PS : sur le sujet vous pouvez relire la présentation faites aux Maires du canton à la mi septembre, en lien ici.

Avis de la Haute-Savoie sur le plan directeur cantonal de Genève

Ce matin se réunit la commission permanente du Conseil Général de Haute-Savoie. Parmi les nombreux points à l'ordre du jour figure l'avis de la Haute-Savoie sur le plan directeur cantonal de Genève. Un plan directeur cantonal qui prévoit environ 50 000 logements supplémentaires dans le canton de Genève d'ici à 2030.

Le plan directeur cantonal est manifestement insuffisant puisqu'il prévoit seulement 2500 logements par an. Pourtant à la base du projet d'agglomération il y a une volonté partagée de répartir les logements rendus nécessaire par la politique économique genevoise de manière équitable : 50% pour le canton de Genève, 40% pour le Genevois français et 10% pour le district de Nyon. Mais voilà, la machine démographique s'emballe depuis la première signature du projet d'agglomération. Il faudrait aujourd'hui entre 3000 et 3500 logements par an à Genève.

Quand on voit l'opposition dans certaines communes aux Maires irresponsables on se dit qu'il faudrait en réalité un Plan Directeur Cantonal avec des objectifs 3 fois plus ambitieux pour avoir un espoir que la moitié des logements promis soient réalisés.

Pour la Haute-Savoie le respect des engagements pris par Genève en matière de construction de logements est une condition sine qua non de la poursuite du projet d'agglomération le 30 juin 2012. Si Genève continue de rejeter sur ses voisins toutes les nuisances urbaines de son développement alors cessons tout de suite de développer les transports en commun transfrontaliers : nous avons quintuplé les dépenses publiques en 4 ans, ce qui a eu pour effet de doubler le nombre d'usagers.. mais reste insuffisant pour ramener tous les pendulaires que Genève créé par sa pénurie de logements !

Quelques faits importants à rappeler, qui explique le ton de l'avis de la Haute-Savoie :

1) en ce moment 80% des achats de logements dans le Genevois français sont réalisés par des Genevois qui ne parviennent plus à se loger à Genève; même les frontaliers ne peuvent plus être acquéreur car il faut désormais un apport en Franc Suisse; les salariés en euros (pompiers, infirmières, policiers, enseignants) sont chassés à des dizaines de kilomètres au détriment de l'équilibre du territoire.

2) 55% des votants qui ont refusé la construction de logements à Chêne-Bougeries ont plus de 60 ans;

3) le nombre d'électeurs Genevois résidant en France augmente 6 fois plus vite que le nombre d'électeurs genevois résidant à Genève au point que les premiers représentent plus de la moitié des électeurs supplémentaires du canton depuis 10 ans;

4) les électeurs genevois résidant officiellement dans le Genevois français représentent aujourd'hui déjà 8% des électeurs du canton;

5) quand on constate que les listes transfrontalières du PDC et des Verts ont obtenu la moitié de leurs votes compacts dans le canton de Genève (et l'autre moitié parmi les Genevois transfrontaliers), on peut en déduire qu'environ la moitié des Genevois installés en France ne sont pas déclarés.

6) les pendulaires de Haute Savoie créés en seulement un an par l'incohérence entre la politique économique genevoise et la politique de production de logements ont parcouru ensemble 80 millions de kilomètres et émis 16 000 tonnes supplémentaires de Co2... même Thomas Barth, le Maire de Veyrier, qui refuse de construire des logements respire cet air là.

7) les 3 cantons de Haute-Savoie où le nombre de pendulaires a le plus augmenté sont les plus éloignés : Chamonix, Alby sur Chéran et Rumilly alors que les trois cantons où le nombre de pendulaires a le moins augmenté sont des cantons proches : Douvaine, Boège, St Jeoire. Non, il n'y aura jamais de CEVA jusqu'à Chamonix pour transporter ces pendulaires là. Nous devons les loger plus près si nous voulons éviter leurs voitures.

De nombreuses communes genevoises émettent un avis négatif contre le plan directeur cantonal estimant au contraire qu'il n'y a pas assez de logements. Pour la plupart il s'agit simplement d'une posture de négociation avec le Grand Conseil qui a le tort de n'écouter que les raleuses plutôt que d'auditer celles qui ont des propositions à faire. La plupart se dise favorables à des logements, mais "pas ici, pas maintenant, pas comme ça et pas autant" : bref, elles se foutent de la gueule des Genevois qui exigent des logements et ne font aucune proposition sur comment construire rapidement les logements que les Genevois exigent ! D'autres ignorent que leurs enfants fuient en masse le canton et par effet ricochet obligent des milliers d'habitants chaque année à aller se loger toujours plus loin de leur lieu de travail.

PS : l'avis du Conseil Général est concerté et cohérent avec celui des communes du Genevois français réunit dans l'ARC Syndicat Mixte.

dimanche, 18 décembre 2011

Compte rendu du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 15 décembre 2011

Jeudi soir avait lieu le Conseil Municipal de St Julien en Genevois. Comme la plupart des Conseils Municipaux, il s'agissait principalement d'affaires courantes.

Une délibération curieuse figurait à l'ordre du jour : une subvention exceptionnelle pour Guitare en Scène mais qui avait pour curiosité de ne mentionner aucun montant. C'est bien la première fois depuis le début du mandat que l'exécutif municipal venait au conseil avec une question plutôt qu'une proposition.

Rappel des faits : Avant les élections cantonales le précédent Conseiller Général avait fait la promesse d'une subvention de 40 000 euros au festibal Guitare en Scène sur le budget des fonds frontaliers cantonalisés. Lorsque j'ai été élu, j'ai rencontré l'équipe de Guitare en Scène et leur ai expliqué que conformément à mes engagements de campagne les fonds frontaliers cantonalisés seraient dorénavant affectés aux priorités pour les habitants que sont 1) la question du logement des salariés en euros, 2) la mobilité et 3) la préservation du cadre de vie, des espaces naturels et agricoles. Par conséquent j'étais dans l'incapacité de tenir les engagements du précédent conseiller général. Accessoirement, les engagements du précédent Conseiller Général, ne pouvaient de toute façon pas être tenus puisqu'il y avait 800 000 euros d'engagés vis à vis de la communauté de communes, près de 450 000 euros pour l'extension de la maison de retraite de Viry et 200 000 euros pour l'extension du bâtiment scolaire de Vers et que ces seuls trois montants - sans compter toutes les autres promesses - excédaient déjà le montant restant disponible.

Je me suis en revanche engagé à chercher d'autres solutions : 3000 euros pour les festivals et 10 000 euros au titre d'achat d'espaces publicitaires. Restait pour Guitare en Scène à trouver 27 000 euros. Guitare en Scène s'est donc retourné vers la commune. La commission finance a émis un avis favorable. La commission culture a été saisie, mais suite à une faute de frappe s'est prononcée pour une subvention exceptionnelle de 2500 euros.

Pour moi il est hors de question de remettre en cause les priorités cantonales fixées. C'est un engagement vis à vis des habitants. Si je cède le moindre pouce, j'ouvre la boite de pandore des demandes municipales dans tout le canton. Ces fonds doivent être utilisés au service des priorités des habitants et pas pour un clientélisme dans l'espoir d'avoir un soutien électoral de la part de réseaux bénéficiaires.

Jeudi soir, la municipalité présente les faits ci-dessus et termine par : "le débat est ouvert, qu'en pensez-vous ?!" sans faire de proposition, espérant me mettre en porte à faux. Si je défends l'idée d'un soutien municipal, le Maire aura beau jeu de me reprocher de faire payer à la commune le désengagement du Conseiller Général que je suis pas ailleurs. Si je ne soutiens pas, il aura là encore beau jeu de souligner que seul la majorité soutien Guitare en Scène.

C'est bien la première fois du mandat que l'exécutif municipal demande au conseil une proposition et ouvre le débat. Je refuse de tomber dans le piège. Je suis serein avec ma position qui n'a jamais varié. Le Conseiller Général est élu par tout le canton. Les priorités fixées (mobilité, logements, préservation des espaces naturels et agricoles) se font aussi au service des habitants de St Julien. En tant que Conseiller Général je me suis prononcé en conscience, fidèle à mes engagements en refusant de subventionner. A chaque conseiller municipal d'en faire autant. Personnellement je suis favorable au soutien de la commune à titre exceptionnel, mais n'interviens pas dans le débat pour ne pas tomber dans le piège de l'exécutif. J'attends que le débat commence et rappelle seulement que la commission finance s'est prononcée favorablement.

Le Maire finit par proposer une subvention de 20 000 euros. Pierre Brunet propose de soutenir pleinement le festival avec une subvention de 27 000 euros. Le Maire reprend la proposition qui est votée à la majorité avec pas mal d'absentions et quelques votes contre.

Dans notre équipe chacun a voté en conscience selon ce qu'il estimait juste pour les habitants de la commune. La municipalité a chercher à instrumentaliser ce débat.

Indépendament du Conseil Municipal, le Maire depuis les élections mets souvent en cause le Conseil Général. J'ai demandé en juillet qu'une réunion soit organisée entre les services de la mairie et ceux du Conseil Général pour mettre tous les sujets sur la table. Après une lourde insistance et plusieurs rappels, la réunion a finalement été organisée en octobre. Deux mois plus tard nous attendons toujours le compte rendu. Rien n'a avancer. Voilà comment la municipalité suit ses dossiers !

jeudi, 15 décembre 2011

Ordre du jour du Conseil Municipal du jeudi 15 décembre

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal de St Julien en Genevois de ce soir. Il se réunira en séance publique en Mairie à 18H30 (attention horaire inhabituel).

Le groupe Mieux Vivre à St Julien se tient à votre disposition pour toute question à l'ordre du jour.

CM 15 DEC 2011 _20111209154311.pdf

dimanche, 11 décembre 2011

NON ! Ne t'inscris pas sur les listes électorales avant le 31 décembre !

Si tu es plus con que les autres... et que mieux vaut laisser les autres voter !

Si pour toi, tout va pour le mieux en France !

Si tu es TOTALEMENT d'accord en même temps avec François Hollande, Nicolas Sarkozy ET François Bayrou qui ont tous trois raisons et qu'il faut donc laisser ton droit de vote équitablement à leurs électeurs.

Si tu penses qu'il est normal que 70% des Français de 70 ans votent.. et que seulement 20% des Français de 20 ans votent... parce que l'avenir de la France concerne d'abord les retraités c'est bien connu.

Si tu penses que les élus français sont trop de la balle et qu'il n'y a pas besoin de toi pour en changer.

Si tu n'es pas capable de réfléchir, de lire, de décider, bref de voter.

Si tu es de ceux qui croient encore que ni les crises économiques ni les booms, ni les guerres ni la paix, ni les épidémies ni la santé ne passent les frontières et que comme toi tu bosses ou tu crèches en Suisse et que donc la France ça ne te concerne pas !

Si tu penses qu'il vaut mieux payer des SMS pour départager Zelko, Aurélie et Geoffrey à Secret Story que de passer trois minutes dans un bureau de vote pour choisir qui sera Président entre Hollande, Sarkozy ou Bayrou.

Si tu crois encore que quelqu'un peu s'en sortir dans un pays qui coule.

Si tu penses que ton avenir est tout tracé : que tu trouveras facilement du boulot, un logement.. et que tu as encore l'illusion d'avoir un jour une retraite.

Si tu es prêt à confier la gestion de 8411 euros de ta quote-part du budget annuel de l'Etat à n'importe quel candidat.

Si t'as pas encore compris à quel point la situation du pays influence ton boulot quotidien, ton compte en banque en fin de mois, la taille de ton logement, ta santé et ta famille.

Si tu trouves qu'il n'y a rien de louche dans l'obligation qui est faite aux français qui déménagent de se réinscrire sur les listes électorales pour conserver leur élémentaire droit de vote... alors qu'il n'y a pas de telle obligation d'inscription lorsqu'il s'agit de payer tes impôts, ne t'inscris pas, comme ça rien ne changera.

Si tu penses qu'il est normal que la dette publique que tu devra rembourser toute ta vie ait augmenté sans discontinuer depuis 30 ans.

Si tu estimes que c'est une bonne chose qu'il faille deux fois plus d'années de travail aujourd'hui pour payer ton logement qu'il en fallait il y a 20 ans !

Si de toute façon tu as l'intention de te suicider très prochainement, quoique, même dans ce cas là, je te recommande de lire les propositions de Bayrou pour retrouver le moral et ensuite de filer t'inscrire avant le 31 décembre !

Bref, si t'es un gros naze, que t'as aucune idée sur quoique ce soit sur ton avenir, si pour toi c'est pas cool de voter... alors retourne voir la prochaine saison de Secret Story... et ne t'inscris pas sur les listes électorales avant le 31 décembre dans ta mairie ou au consulat. Et si par hasard tu es déjà inscrits, veille à ne pas voter les dimanche 22 avril, 6 mai, 10 et 17 juin !

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mardi, 06 décembre 2011

Pourquoi le Genevois français demande toujours de l'argent à Genève ?

Dans les réunions d'agglomération, Michèle Kunzler se plaint parfois que les élus français passent leur temps à demander de l'argent. Elle a raison. La raison en est simple : le Genevois français n'aura jamais les moyens de financer les infrastructures que Genève aimerait que l'on construise à son service.

Il y a plusieurs raisons à celà :

1) nous sommes un pays centralisé : 71% des moyens publics sont concentrés au niveau de l'Etat. Les centristes le déplorent et défendent la décentralisation. Mais ce n'est actuellement pas la réalité de la France. Cela a de nombreux inconvénients dont la faiblesse des équipements locaux et l'importance des moyens nationaux. C'est aussi ce qui fait que la France est la France.. et que c'est son aviation qui en venant en aide aux rebels lybiens a permis à Genève de ne plus jamais avoir à subir Hannibal Khadaffi et les prises d'otages en Lybie. Mais en attendant, cela limite les moyens du Genevois français pour l'agglo. L'agglo d'Annemasse a du mal à financer une piscine pendant que la plupart des communes genevoise en ont une. Dans le contexte actuel, il est indéniable que l'Etat français a d'autres priorités que de financer des investissements en faveur d'une agglomération qui pratique un dumping fiscal qui le prive de dizaine de milliards d'impôts sur les sociétés.

2) même dans l'hypothèse absurde où l'Etat français voulait contribuer au développement de l'agglomération genevoise, la somme des moyens publics par habitant de toutes les institutions françaises est inférieure aux moyens publics du seul canton de Genève ! Ensemble, les institutions françaises ont un budget de 11880 euros par habitants... contre 16922 CHF par habitant pour le canton de Genève.

Trompés par des titres racoleurs et des articles réducteurs, une grande partie de la population de l'agglo genevoise croit que les communes françaises sont "sponsorisées" par Genève au travers de la "cagnotte" des fonds frontaliers. Les montants sont considérables en rapport au budget des communes.. mais dérisoires lorsqu'ils sont rapportés aux coûts publics listés dans le projet d'agglomération, ou lorsqu'ils sont comparés aux montants collossaux que Genève garde dans ses comptes sur l'imposition de contribuables pourtant non résidents. Faut il rappeler que 100% de l'impôt sur le revenu des Vaudois travaillant à Genève finance le canton de Vaud.. contre seulement environ 20% à 25% pour le Genevois français.

Côté français, aucun élu n'ira jamais à la rencontre des entreprises du Genevois ni des salariés en euros déjà exsangue par l'explosion du coûts de la vie pour aller leur dire qu'ils doivent payer des infrastructures transfrontalières. Quand bien même ils le feraient que les montants n'y suffiraient pas.

On peut prendre le problème par tous les bouts, une réalité mathématique s'impose : l'imposition à la source des frontaliers (permis G et suisses) dont le montant total s'élève à environ 800 millions de CHF par an est la seule et unique ressource qui peut être mobilisée pour financer les déficits de transports et les investissements d'infrastructure. Si on ne les mobilise pas, il n'y aura pas d'infrastructure d'agglo ni de transport en commun transfrontalier et Genève devra stopper son développement dans les limites étriquées des frontières qu'elle s'est choisie il y a deux siècles.

En contrepartie, les Genevois seraient fondés à demander une utilisation plus pertinente des fonds de 1973. Le clientèlisme, les projets d'envergure municipale qui ne servent que l'intérêt électoral de maires qui de toute façon n'ont pas de concurrents ne sont pas à la hauteur des enjeux de notre agglomération. C'est l'idée que je mets en oeuvre pour ce qui me concerne et que je défends dans les institutions auxquelles j'appartiens. Je ne me fais pas que des amis, peu importe, je ne suis pas là pour ça.

Mais de nombreuses questions de financement restent sans réponse : nous atteignons déjà la limite de ce que nous pouvons financer sur les bus transfrontalier. La question du financement des déficits de transport des trams transfrontaliers... et du CEVA n'a pas encore été mis à l'ordre du jour. Il serait pourtant pertinent de la régler avant de débutter les travaux !

Les 8% de citoyens genevois installés dans le Genevois français exigeront bientôt que leurs impôts soient aussi affecté à des insfrastructures à leur service sur sol français.

 

Exemple : La quote-part de dépenses publiques pour un habitant de Saint-Julien est de 11 880 euros au total repartis à 11% au niveau de la commune, 71% au niveau de l’Etat, 9% au niveau du département.. etc…etc..

 Pour un habitant de Thônex, sa quote-part est de 28 667 CHF dont 59% au niveau du canton de Genève.

 /habitant EUR CHF  
St Julien en Genevois       1,250        1,550 11%
---- dont fonds frontaliers         188           233 2%
CCG         281           348 2%
Haute-Savoie       1,064        1,319 9%
Rhône-Alpes         404         501 3%
France       8,411       10,430 71%
Europe         283           351 2%
Total     11,880       14,731 100%
       
  EUR CHF  
Thônex      2,089        2,611 9%
Genève    13,538       16,922 59%
--- dont impots frontaliers       1,117        1,396 5%
Suisse      6,190        7,738 27%
Total     22,934       28,667 100%

 * Montant total du budget divise par le nombre d'habitants, chiffre approximatif destiné à avoir une notion des ordres de grandeur

mardi, 29 novembre 2011

Parrainages aux présidentielles, fausses candidatures et manipulations

La quasi totalité des candidats annoncés à l'élection présidentielle ne sont en réalité pas candidats à la Présidence de la République mais simplement à la participation à des émissions de télévision. Un peu comme Manuel Valls et Arnaud Montebourg qui n'ont pas été vraiment candidats à la candidature, mais on simplement utilisé les primaires pour tenter de prendre une longueur d'avance sur leurs concurrents. Avec de telles initiatives, l'élection présidentielle ressemble un peu à "Qui veut jouer des millions ?"... peu de chances de gagner, mais au moins on passe à la télé !

Même la candidature de Marine Le Pen est bidon. Marine Le Pen n'a jamais fait quoique ce soit pour être en situation de fédérer une majorité de Français. Au delà des provocations, son ambition se limite à faire parler d'elle.. Elle touchera peut être même le super jackpot de l'autopromotion en accédant au second tour de "Qui veut gagner des millions ?"... mais elle rentrera ensuite chez elle. Et la France continuerait alors son chemin d'une démocratie galvaudée. La présence du FN conforterait ainsi un peu plus le duopôle UMP/PS.

C'est la raison pour laquelle il y a le système des parrainages. Les parrainages ne constituent pas un vote. Le système de parrainage a simplement pour but de valider l'authenticité de la candidature.

Les Français croient souvent que c'est le vote qui fait le Président... alors qu'une grande partie du résultat des présidentielles se joue ces jours ci. En 2002, si Jean-Pierre Chevênement ou Christiane Taubira n'avait pas été candidats, Lionel Jospin aurait vraisemblablement été élu. Chirac, Mitterand et Sarkozy n'aurait pas été élus si des candidats proches de leurs idées n'avaient pas été dissuadés de se présenter.

Il y a de grandes manipulation dans les signatures. Il suffit de voir les signatures accordées par les élus de Haute-Savoie (cf ci-dessous). L'UMP passe la consigne à ses réseaux d'apporter les quelques signatures manquantes à des "petits" candidats de gauche ou du centre qui auraient des difficultés à atteindre la barre des 500 signatures. Si Chevênement ou Mélenchon veulent des signatures, ils peuvent contacter des maires proches de l'UMP qui voudront affaiblir le PS. Si de Villiers, Villepin ou Boutin veulent des signatures, ils peuvent contacter des maires de gauche qui voudront affaiblir l'UMP. Si Lepage et Morin veulent des signatures, ils peuvent contacter des maires UMP ou PS qui veulent affaiblir le centre ! Ainsi en 2002 et en 2007, la Haute-Savoie, département de droite, a été un très grand pourvoyeur de signature à Besancenot et à Corinne Lepage ! Ces manipulations du duopôle UMP/PS violent la souveraineté des Français. L'élection présidentielle n'est pas une opération de promotion et de communication mais le choix d'une orientation pour le pays qui doit être laissé à la libre appréciation des Français entre les candidats capables de fédérer une majorité.

 

Sur les signatures obtenues 500 sont tirées au sort pour être publiées par le Conseil Constitutionnel. Les listes de signataires sont consultable ici pour les signataires de 2002 et là pour les signataires de 2007.

2002 :

Brunot Megret : 2 signatures,

Lepage : 19 !!!!

Gluckstein : 4

Bayrou : 2

Chirac : 2

Le Pen : 7

Taubira : 1

St Josse : 0

Mamère : 1

Jospin : 1

Boutin : 2

Hue : 3

Chevênement : 1

Madelin : 6

Laguiller : 0

Besancenot : 10

 

En 2007 :

Besancenot : 10

Buffet : 2

Schivardi : 7

Bayrou : 8

Bove : 7

Voynet : 1

de Villiers : 0

Royal : 1

Nihous : 0

Le Pen : 3

Laguiller : 1

Sarkozy : 8

 

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lundi, 28 novembre 2011

2011 : bilan environnemental déplorable de l'agglo genevoise

Les électeurs de Chêne-Bougeries ont fait le choix égoiste et irresponsable de s'opposer à 200 logements. Ils veulent rester entre eux, entre Chênois bien logés. Ils ignorent sans doute le bilan environnemental 2011 de notre agglomération.

Pour la seule part qui concerne la Haute-Savoie (sans prendre en compte la part de l'agglo qui se développe dans le canton de Vaud et l'Ain) :

1) 7015 pendulaires supplémentaires en un an seulement (dont 745 pendulaire supplémentaires de nationalité Suisse selon les chiffres officiels). Mis bout à bout, ces 7015 voitures occupent 28 km de voie publique... une bonne partie traversera Chêne-Bougeries chaque jour. Plusieurs milliers l'an prochain... et les années suivantes. 13% des frontaliers de Haute-Savoie sont de nationalité suisse... probablement le double si on comptait ceux qui ne sont pas déclarés.

2) En moyenne la croissance du nombre de pendulaire est plus forte dans les cantons les plus éloignés de la frontière. +38% à Chamonix, +33% à Rumilly et +46% à Alby sur Chéran. L'an dernier les pendulaires frontaliers (suisses et français) habitaient en moyenne à 21km du centre ville de Genève. Les nouveaux pendulaires habitent eux en moyenne à 24km ! Faute de se densifier l'agglo s'étend de 3km par an !!!!!... à ce rythme l'agglomération genevoise s'étendra à 200km à la ronde en 2030 et aucun transport en commun ne sera possible !

3) Au total durant toute l'année les seuls pendulaires de Haute-Savoie ont effectué 824 millions de kilomètres pour se rendre au travail... soit 80 millions de kilomètres supplémentaires par rapport à l'an dernier. Ils ont émis 165 000 tonnes de CO2 soit 16 000 tonnes de CO2 supplémentaires par rapport à l'an dernier. Les électeurs de Chêne-Bougeries respirent-ils le même air que nous lorsqu'ils refusent que les nouveaux habitants puissent s'installer à proximité des réseaux de transport en commun ?

Mais les Verts de Chêne-Bougeries ont voté contre les logements de Chalendin (sans que les Verts Genevois ne s'engagent puissament pour les démentir). Les Verts Genevois ont voté contre le projet des Cherpines. Les Libéraux s'opposent aux logements à Troinex, à Veyrier et à Thônex. La gauche de la ville de Genève refuse de densifier l'agglo et défend l'idée absurde que chaque commune doit construire proportionnellement à sa surface dans une course à la Losangelesisation de l'agglo genevoise. On pourrait être désemparé face à tant d'irresponsabilité. Mais au contraire tous ceux qui constate l'impact environnemental désastreux, tous ceux qui constate l'effet paralysant sur la mobilité, tous ceux qui savent que Genève manque de policier parce qu'elle manque de logements pour ses futurs policiers doivent redoubler de détermination.

dimanche, 27 novembre 2011

Présidentielles : candidats à Pâques, ministrables à Noël

Je suis embarassé quand je vois une amie députée verte genevoise défendre avec tant de conviction la candidature d'Eva Joly. Des millions de personnes en France et en Europe croient encore que les élections présidentielles françaises sont authentiques... et que les candidats sont vraiment candidats. Ils ne connaissent pas les arcanes de la vie politique française. Voilà quelques explications.

1) Les Verts ont leurs circonscriptions : ils n'ont plus besoin d'Eva Joly

Les Verts ont négocié avec le PS leurs circonscriptions. 60 circonscriptions dans lesquels ils seront les uniques représentants de la gauche dont 15 circonscriptions garanties qui leur permettront d'avoir un groupe à l'Assemblée nationale et des financements publics. Les négociations étant terminées, les Verts n'ont plus besoin d'avoir une candidate aux présidentielles : surtout si celle-ci, par un score trop faible venait à rendre illégitimes les concessions faites aux Verts. Semaine après semaine, ils vont la lacher. Tant pis pour l'Ecologie. Quand je songe à tous les écologistes authentiques qui seront abandonnés en rase campagne j'ai honte de la politique française.

2) Les "Nouveaux" centristes ménagent leur avenir

Cette semaine au Congrès des Maires à Paris, mes amis du Nouveau Centre étaient invité alternativement par François Sauvadet, président du groupe, et Hervé Morin, Président du parti et candidat aux présidentielles, qui ont dit tout le mal qu'ils pensaient l'un de l'autre. Et pour cause, François Sauvadet doit tuer la candidature de Morin pour préserver le soutien de l'UMP aux Nouveau Centre sortant, et Morin doit être candidat pour espérer obtenir un portefeuille ministériel en juin prochain. Tant pis pour les valeurs du centre. Quand je songe à tous les centristes authentiques qui seront abandonnés en rase campagne par ces ambitieux, j'ai honte de la politique française.

3) Mélenchon, Chevênement, Dupont Aignan, Le Pen..etc..etc.. font parler d'eux

Ne sont pas plus candidats aux Présidentielles. Aucun d'entre eux n'a jamais cherché à être en situation de rassembler une majorité de Français. Même la candidature de Marine Le Pen n'est qu'une tentative deséspérée de faire survivre le FN : même si Marine Le Pen était au second tour, cela n'aurait que pour seul effet de renforcé le duopole UMP-PS qu'elle prétend dénoncé. Ces candidats ont au moins le mérite de défendre des idées authentiques même si ce sont des idées sans lendemain. Mais quand je songe à tous les électeurs qui leur font confiance et dont l'existence politique sera réduite à néant dès la fin du premier tour, j'ai honte de la vie politique française.

4) Les Corine Lepage, Christine Boutin, Frédéric Nihous, Nicolas Stoquer.. espèrent trouver une tribune

Le filtre des 500 signatures a été concus pour limiter ces candidatures d'opportunistes.

 

Il restent seulement trois candidatures de projet, capables de fédérer une majorité de Français au second tour. Trois alternatives.

François Hollande qui conduit un attelage de l'extrême gauche anticapitaliste version Montebourg et Hamon à la sociale démocratie réformiste. Des gens qui ont très peu d'idée en commun sur la manière de remettre la France d'aplomb. Des anti et des pro européens dont le seul point commun est de s'unir pour préserver leurs mandats respectifs.

Nicolas Sarkozy qui conduit un attelage tout aussi hétéroclite allant de la droite populaire, nationaliste et xénophobe à une droite européenne, moderniste et humaniste. Des anti et des pro européens. Des personnes qui ont eux aussi très peu d'idées en commun sur la manière de remettre la France d'aplomb.. mais qui ont des intérêts électoraux en commun.

Les électeurs qui voteront pour l'un ou l'autre ne sauront pas si la France fera le chemin d'une intégration européenne plus poussée pour résoudre sa crise.. ou si la France contribuera à démenteler l'Europe.

Il n'y a qu'une seule candidature qui soit une candidature cohérente de projet. Il s'agit de la candidature de François Bayrou. Une candidature cohérente prouvée par le parcours de tous les centristes autonomes qui le soutiennent. Une candidature qui offre l'espoir de remettre la France d'aplomb en créant à nouveau des richesses et en les exportant.

 

* On ne connait toujours pas les tenant et les aboutissants du renoncement de Borloo : dossiers compromettant des années Tapie, pressions, menaces ? La vie politique française est aussi faite de celà. J'ai pu l'observer de près en tant que centriste en Haute-Savoie.

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