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lundi, 21 novembre 2011

Chêne-Bougeries : une commune qui meurt

Le week-end prochain aura lieu à Chêne-Bougeries un référendum pour un projet de 200 logements environ à Chalendin. Quand on voit la gravissime pénurie de logement et la modestie du projet, on est effrayé par l'aspect surréaliste d'un tel référendum. La jeunesse genevoise est contrainte de s'exiler en dehors du canton mais une bande de voyous bien logés - retraités pour la plupart - prend l'initiative de s'opposer encore à ces logements.

Beaucoup de gens ignorent que Chêne-Bougeries est une commune à l'agonie. La population de Chêne-Bougeries est stable depuis la fin des années 60. En 40 ans, la population de la commune a augmenté 5 fois plus lentement que la population de l'agglomération au rythme de 0,47% par an seulement. De 1970 à 2000 ce sont environ 3200 Chênois qui sont nés dans la commune... et 4200 Chênois qui ont du la quitter faute de logements*. Les jeunes de Chêne-Bougeries qui ont réussi à s'y loger sont une espèce en voie de disparition. Depuis 10 ans les moins de 65 sont en effectifs stables.. par contre le nombre d'habitants de plus de 65 a augmenté de 67% !!! Chêne-Bougeries devient un EMS en plein air... mais un EMS dont les pensionnaires refuseraient toute visite.

La commune de Chêne-Bougeries est aujourd'hui la commune la plus âgée du canton de Genève avec plus de 30% de plus de 65 ans.. contre 20% pour le reste du canton.

Le paradoxe c'est que les habitants de Chêne-Bougeries n'ont effectivement pas de problèmes de logements. Pour une écrasante majorité, ils vivent très bien dans des logements devenus trop grands à des loyers faibles depuis plusieurs décennies. Ils ne connaissent que de loin les problèmes de leurs enfants. Ils font des assemblées générales de retraités isolés dans leurs communes et qui s'opposent aux logements pour les jeunes auxquels ils ont pourtant donné naissance.

Il revient donc aux 4200 Chênois qui ont du quitter leur commune et qui ont des problèmes à se loger d'expliquer à leurs parents leurs problèmes de logements. D'expliquer que ce n'est pas une solution pour Genève de chasser sa jeunesse au delà des frontières cantonales, loin des réseaux de transport et maintenant jusqu'à Rumilly. D'expliquer qu'il n'y a pas de retraites sans croissance économique et pas de croissance économique sans croissance urbaine. D'expliquer que les deux ou trois arbres qui devront être abattus pour construire des logements peuvent ête replantés et permettront d'en sauver des milliers en limitant la Los Angelesisation absurde de notre agglomération.

Chêne-Bougeries est un peu la caricature de ce qui est en train d'arriver au canton de Genève dans son ensemble.

 

* je n'ai pas les chiffres du solde migratoire de la commune sur 2000-2010

Source : statistiques cantonales que vous retrouverez ici, ou encore là.

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jeudi, 17 novembre 2011

De Chêne-Bougeries à Rumilly, les Verts Genevois saccagent l'environnement

Je viens de recevoir la répartition des frontaliers et suisses par commune de Haute Savoie. Ces chiffres soulignent l'urgence de la mise en oeuvre réelle du projet d'agglomération : déjà 25% des frontaliers et suisses de Haute-Savoie résident au delà du périmètre de l'agglo. C'est au delà du Genevois français que les augmentation de frontaliers sont les plus fortes : la hausse du nombre de Suisses et frontaliers en un an atteint 33% dans le canton de Rumilly et 46% dans le canton d'Alby sur Chéran, deux cantons les plus éloignés de la frontière - ces hausses sont sur des bases faibles mais sont révélatrice de l'éloigement toujours plus grand des salariés de leur lieu de travail. Ne nous faisons pas d'illusions : jamais nous n'aurons les moyens d'amener le CEVA jusque là pour que ces frontaliers cessent d'utiliser leur voiture ! Si on prend le seul cas des frontaliers suisses installés en Haute-Savoie, 17% habitent déjà au delà des frontières de l'agglo. Je ne parle ici que des statistiques de Haute Savoie. Je n'ai pas encore les chiffres pour l'Isère, la Savoie et le Rhône : mais l'an dernier déjà 5% des frontaliers et suisses "pendulaient" chaque jour en venant de communes au delà des départements de l'Ain et de la Haute-Savoie.

Pendant ce temps là, les Verts Genevois continuent leur travail de destruction massive de l'environnement de notre agglo. Vous trouverez en lien ici le site des opposants à tous les projets de logements à Chêne-Bougeries et ici celui des personnes favorables au projet. Faut-il rappeller que Chêne Bougeries est déjà la commune la plus âgée du canton par sa moyenne d'âge en raison de son incapacité à construire des logements pour les familles. Les Verts de Chêne-Bougeries veulent manifestement que la destruction d'espaces naturelles accélérée se poursuivent au delà des limites communales : car chaque immeuble qui ne se construit pas à Chêne Bougeries obligera toutes les communes jusqu'à Rumilly et Alby-sur Chéran à construire des hectares de maisons. Si les logements ne se construisent pas à proximité du tram de Chêne Bougeries alors les futurs habitants seront des pendulaires supplémentaires qui traverseront Chêne-Bougeries. La position dogmatique et absurde des Verts de Chêne-Bougeries se traduit dans les fait par une destruction massive des espaces naturels dans notre région.. au nom de quelques arbres Chenois, par une augmenation continue du trafic de voitures et de l'engorgement à Chêne Bougeries comme dans toute l'agglo, par une augmentation exponentielle de la pollution. Je ne parle même pas du "nettoyage" générationnelle et social de Chêne Bougeries, argument qui manifestement n'intéressent pas ces "individus". Ces sectaires bien logés désignent par le terme de balafre des logement

Pour celà les pétitionnaires font preuve d'une mauvaise foi crasse. Ils prétendent que sous prétexte qu'il y a des parkings les résidents se déplaceront en voiture... faisant semblant d'ignorer que l'écrasante majorité des utilisateurs des transports en commun ont une voiture pour d'autres déplacements et ont donc besoin d'une place de parking. Ils 'opposent à l'abattage de quelques arbres au chemin de la montagne. J'ai grandi pendant 17 ans avec certains des arbres montrés sur le site. Malgré tout je ne peux pas m'empêcher de penser que le logement des Genevois avec lesquels j'ai grandi, notre mobilité à tous, notre qualité de l'air et l'équilibre de notre agglomération sont plus important que ces arbres qui sont déjà mourrants. Nous pourrons et nous devrons en planter d'autres. La surrélévation des immeubles du chemin de la montagne permettent au contraire de préserver des centaines d'arbres de Chêne Bougeries à Rumilly ! Les opposants prétendent qu'ils seraient favorable à des constructions de logements à Chalendin.. mais ne mentionne pas le nombre de logements du projet et s'opposent à tous les projets de logements dans la commune.

En revanche, je partage les interrogations des opposants sur le modèle de croissance. Manifestement, la population genevois n'est pas prête à assumer les conséquences urbaines du développement à marche forcée que les autorités cantonales leur impose. Il faut en tirer les conséquences sur le modèle économique. Mais tant que cette adaptation n'est pas faite, il faut assumer et cesser de prendre en otage la jeunesse genevoise, la mobilité, le Genevois français, le canton de Vaud et les salariés en euros.

Ce qui me frappe ce n'est pas les conceptions étriquées des Verts de Chêne Bougeries en particulier - leurs positions sont à l'image de celles des Verts Genevois sur les Cherpines. Ce qui me frappe c'est la passivité du PLR cantonal sur cette question : ne sont ils pas le premier parti de Chêne Bougeries ? C'est l'incapacité de Christian Lûscher, Isabel Rochat et Mark Muller à intervenir dans ces débats publics municipaux pour expliquer aux habitants ce qu'ils ont à gagner : moins de trafic de voitures, des logements plus proches et moins chers pour leurs enfants, moins de polution, des espaces agricoles et naturels préservés dans notre région plutôt qu'une Los Angelesisation rampante de l'agglomération genevoise. Quand je vois la passivité des leaders cantonaux du PLR sur toutes ces oppositions locales, je me dit que nous devons être d'autant plus fermes sur les belles déclarations d'intention du projet d'agglo.

mardi, 15 novembre 2011

CEVA : début du premier grand chantier de l'Agglomération Genevoise

Aujourd'hui ont été lancés les premiers vrais travaux du CEVA. Il s'agit du premier grand chantier de l'agglomération genevoise. Il est sans doute temps maintenant de cesser de parler du "Projet" d'agglomération Franco-Valdo-Genevois-Machin-Truc-Bidule... pour commencer à parler de "l'Agglomération Genevoise".

C'est une étape importante. Les écueils étaient nombreux : les écueils populistes, les écueils financiers, les écueils de la compléxité administrative française, les écueils juridiques, techniques. Les écueils électoraux. Mais la volonté politique a tenu bon. La collaboration au delà des clivages partisans et au delà des frontières nationales a permis de faire avancer ce projet malgré les obstacles et les vents contraires. D'ici quelques années l'agglomération produira sa première infrastructure au service des habitants de notre région.

Le financement de la partie française est bouclé. Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes, l'a annoncé ce matin au nom des partenaires français dont le Conseil Général de Haute-Savoie. C'est une subtilité assez incompréhensible du mode de fonctionnement des institutions françaises. Il faudra sans doute que nos voisins genevois s'habituent à ce particularisme bien étrange et peu efficace qui veut que lorsque toutes les institutions françaises sont d'accord de financer un projet, elles s'évertuent à en financer le moins possible en faisant trainer les négociations jusqu'à la dernière minute. La durée des négociations pourrait être interprêtée comme un signe de mauvaise volonté alors qu'il s'agit simplement d'une nécessité de négociation. L'important étant que le bouclage du financement de la partie française n'ait pas retardé d'une seule seconde le démarrage du chantier contrairement aux recours de Mauro Poggia (MCG) qui couteront cher aux citoyens Genevois.

Aujourd'hui tout le monde se félicite à juste titre de cette grande étape. Pourtant c'est aujourd'hui que tout commence pour l'agglomération genevoise. Pour que le CEVA soit utile nous DEVONS réussir le défi de la construction de logements. Nous devons cesser de créer plus de pendulaires que le CEVA ne peut en transporter. Pour que le CEVA corrige les déséquilibres actuels, il faut d'abord cesser de les aggraver par un aménagement absurde de notre agglo. Les défis qui sont devant nous seront autrement plus difficiles que le CEVA.

Malgré tout c'est tout de même le moment de s'arrêter deux minutes pour voir le chemin parcouru par l'Agglomération Genevoise, et regarder devant nous tout le chemin qu'il nous reste à parcourir.

 

PS : incongruité protocolaire, l'Etat s'était fait représenté par Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône Alpes, député d'opposition. L'Etat pourtant financeur important du projet était aux abonnés absents, ni le Ministre annoncé, ni le Préfet de Région qui était pourtant sur place hier soir, ni les Préfets de l'Ain et de la Haute-Savoie, ni les Sous Préfets. La consigne venait de Bernard Accoyer, Président de l'Assemblée nationale, qui s'affiche comme clientéliste en chef des frontaliers mais en réalité premier opposant à tous les projets important de l'agglo... et qui plutôt que de se comporter en élu de la nation, se comporte de plus en plus souvent en chef de village. Cette absence désohonorait l'Etat, celui qui a passé la consigne autant que ceux qui s'y sont soumis. Peu importe, le CEVA commence, l'agglo se construit. Bernard Accoyer reste à quai du CEVA comme de l'histoire.

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dimanche, 13 novembre 2011

Ordre du jour du Conseil Municipal du 17 novembre 2011

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal du 17 novembre 2011. Le Conseil se réunira en séance ouverte au public à 20H30 en Mairie de St Julien. Les membres de la minorité se tiennent à votre disposition pour toute question ou remarque relative à l'ordre du jour.

CM 2011 NOV 17 ConvocationDeliberationsDecisions.pdf

mardi, 01 novembre 2011

D'où vient l'argent du Maire noël ?

(vous trouverez ci-dessous en avant première le texte de la tribune libre de la minorité qui sera publié dans le bulletin municipal de décembre)

Recettes communales de St Julien en Genevois.jpgL’action culturelle de la municipalité est remarquable : le cinéma le Rouge et le Noir est à mettre à son crédit comme la programmation culturelle et les festivals. Nous le dirions volontiers des autres domaines si tel était le cas.

A la base d’un tel bilan, il y a la détermination, « le caractère », la volonté et la vision d’une adjointe à la culture. Il y a aussi des moyens financiers importants qui ont pu être dégagés. Le budget culture de St Julien a triplé depuis 2001. Il aurait fallu aussi faire des efforts en direction de l’action sociale, des places en crèche, de l’action en faveur du commerce de ville ou des aménagements de la commune pour accompagner les nouvelles constructions.

Si la commune a pu dégager de tels moyens financiers pour l’action culturelle c’est que ses moyens ont doublé en 10 ans :

1)      Le casino de St Julien, décidé par la précédente municipalité, contre l’avis de l’équipe actuelle a généré 1,6 millions d’euros de recettes annuelles supplémentaires. Soit 316 euros par familles chaque année. Le budget culture de la commune correspond à la moitié des recettes du casino. Merci à M. Joubert, ancien Maire de St Julien.

2)      Les fonds frontaliers sont passés de 1million d’euros en 2001 à 3,7 millions en 2010. Une augmentation de 2,7 millions annuels soit 528 euros supplémentaire par famille. Une manne considérable simplement parce qu’il y a plus de frontaliers à St Julien et que le taux de change a évolué. La majorité municipale n’a rien à voir avec cette augmentation colossale de ses ressources.

3)      Contrairement à ce qu’affirme souvent le Maire de St Julien, les dotations d’Etat ont aussi considérablement augmentées : passant de 1 million d’euros en 2001 à 1,8 millions en 2010. Une augmentation de 148 euros par famille des dotations d’Etat !

4)      Vous payez aussi plus d’impôts. La taxe sur le foncier bâti était de 8,34% en 2001, elle est passée à 10,73% en 2011. Cumulé à l’augmentation des bases décidées par l’Etat c’est une augmentation de l’impôt foncier de prêt de 60% pour les habitants ! Sur l’ensemble des quatre taxes, les recettes municipales sont passées de 2,9 millions à l’arrivée de la municipalité à 4,7 millions aujourd’hui : une augmentation de +63% !!!

5)      Enfin, depuis 2001, la municipalité actuelle a multiplié par 9 le niveau d’endettement de la commune. La dette municipale est passé de 1,4 millions en 2001 à 13 millions d’euros aujourd’hui soit environ 2600 euros par famille.

Au total, les recettes de la commune ont doublé entre 2001 et 2010. Aujourd’hui le budget communal s’élève à 3300 euros par famille. Les cigales ont de quoi chanter !

Quand les moyens publics doublent, n’importe quel maire pourrait financer une augmentation de l’action culturelle. Il aurait fallu un maire rigoureux et organisé pour financer en même temps de nouvelles places en crèche, développer le commerce et le cœur de ville, entretenir les bâtiments publics laissés à l’abandon, favoriser la construction de logements sociaux, limiter les nuisances de la circulation. Pour qu’une ville avance, il ne suffit pas d’avoir des moyens considérables, il faut encore avoir un projet de ville et une équipe pour le mettre en œuvre.

Les années de vache grasse sont maintenant terminées. Il faudra apprendre à faire plus avec moins de moyens publics. Cela nécessitera de cesser d’improviser, de mettre un terme aux clientélismes en tout genre et de faire ensemble des choix collectifs.

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jeudi, 27 octobre 2011

Les institutions suisses.. si admirables lorsqu'elles sont bien utilisées

Pendant longtemps j'ai pensé que les institutions politiques suisses et genevoises avaient toutes les qualités qui font tant défaut aux institutions françaises :

1) la proportionnelle permet de représenter toutes les composantes de la population alors que nos élections majoritaires françaises font que notre parlement exclu de toute représentation politique 45% des habitants. La proportionnelle permet la coexistence des partis alors que le scrutin majoritaire français transforme tout débat public en combat de vie ou de mort (politique).

2) la concordance évite les coups de barre néfastent des alternances et ses décisions à la Pénélope : lorsqu'une majorité passe une législature à défaire ce qui a été fait par la précédente. Elle empêche le débat stérile entre majorité et opposition telle un jeu de rôle éternelle et vain.

3) les élections individuelles des députés permettent d'élire des candidats moins dépendants des partis, plus représentatifs et plus compétents... je le pensais.

4) la démocratie directe interdit aux élus de s'éloigner trop des préoccupations des habitants sous peine d'être rappelé à l'ordre en votation.

5) la double majorité des cantons et du peuple, ou du Conseil National et du Conseil des Etats, permettent une double légitimité fondée à la fois sur la démocratie et sur l'histoire institutionnel... une règle transparente si pertinente par rapport à nos majorités qualifiées européennes, nos répartitions surprenante de sièges dans les communautés de communes ou encore l'obscurité du mode de représentation du Sénat.

etc..etc... bref, les institutions suisses étaient des institutions idéales alors que j'ai toujours vu les institutions françaises comme les pires qu'un pays puisse se doter.

Avec le temps j'ai compris que les choses n'étaient pas si simple :

1) La proportionnelle ne fonctionne plus avec des partis sectaires et arogants. La proportionnelle conduit au blocage si les minorités refusent d'élaborer des compromos majoritaires. La proportionnelle impose aux minoritaires un devoir de responsabilité autant que le scrutin majoritaire impose aux majoritaires un devoir de rassemblement. Le problème n'est pas le mode de scrutin, mais l'abus et le détournement qui peut en être fait.

2) La concordance permet une stabilité juridique.. Une stabilité qui confine à la paralysie. Sur le secret bancaire, tous les élus suisses savent pertinement qu'il n'est pas tenable pour un pays d'ériger au rang d'industrie nationale la complicité de fraude fiscale au détriment de pays avec lesquels ont fait 60% de son commerce. La Suisse doit heurter des murs avant de pouvoir constituer des majorités capables de changer des lois. Ce n'est que sous la pression d'une faillite de l'UBS puis du Crédit Suisse que la Suisse fait évoluer ses positions sur le secret bancaire. La concordance permet une stabilité juridique mais empêche toute anticipation. Elle agrave la myopie habituelle des démocraties.

Je m'apercois aussi que la concordance rend difficile le débat public et transparent. A Genève tous les partis sont corresponsable du drame actuel que vivent les Genevois. Aucun n'ose le mettre clairement sur la table de peur d'avoir à assumer sa part de responsabilité.

3) L'élection individuelle des députés donne libre court aux lobbys. Contrairement aux apparences, le Grand Conseil n'est pas constitué de groupe UDC, PS, Ecolo, PLR, MCG, PDC.. il est en réalité composé d'un lobby de policiers, d'un lobby d'avocats d'affaires et de millieux immobiliers, d'un lobby des associations environnementales, d'un lobby des associations de locataires, d'un lobby catho et d'un lobby franc maçon... avec des agriculteurs dans tous ces lobbys, car les agriculteurs votent indépendament des différents partis. Dans un parlement de lobby il n'y a plus beaucoup de place pour une vision générale de la société.

4) La démocratie directe n'empêche pas du tout les élus de s'éloigner des préoccupations des habitants. Au contraire, par les blocages induits, la démocratie directe à éloigner du vote la majorité des habitants qui renonce à exprimer tout point de vue dans un débat public devenu stérile. Le paradoxe de Genève c'est que malgré la démocratie directe, les citoyens genevois sont aussi peu entendus dans le débat public que les citoyens singapouriens pourtant privé de liberté de la presse et de liberté de conscience. La complexité du débat public prive les citoyens d'un débat transparent. Ils sont souvent manipulés comme sur le dossier de la traversée de la rade lorsqu'une majorité étaient en faveur d'une traversée mais en les divisants entre tenants du pont et du tunel, certains ont su privé le souverain de sa souveraineté. Lorsque la souveraineté cantonale qui exige plus de logements, n'est pas tout simplement bafouée au nom d'une prétendue souveraineté populaire communale.

5) La double majorité peut conduire parfois à un diktaat d'un petit canton sur toute la Suisse. Voilà longtemps que celà n'est pas arrivé. Mais un jour sans doute.

Je suis toujours admiratif des institutions suisses.. et toujours aussi critique des institutions françaises. Mais je réalise que les institutions ne sont que des outils.. et comme tous les outils, il faut d'abord savoir bien les utiliser. Quelques soient les institutions, il faut de la responsabilité pour mettre les problèmes sur la table, écouter les avis divergents, rassembler. Il faut du courage pour dire les vérités difficiles. Il faut de la vision pour présenter un projet d'avenir.

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vendredi, 21 octobre 2011

De pire en pire : +30% de logements autour de Genève et -4,6% à Genève !?!?

Voilà 30 ans que le canton de Genève multiplie les promesses de constructions de logements, 30 ans qu'il les viole. Depuis 2007, Genève pousse le culot à écrire ces mensonges dans des chartes d'agglomération. Les derniers chiffres sur les autorisations de logements montrent que les discours et les engagements ne se traduisent toujours pas dans les faits et dans les chiffres :

Au deuxième trimestre, les autorisations de constructions de logements sur une année glissante ont augmenté de :

+24,6% dans l'Ain

+31,1% en Haute-Savoie

+29,0% dans le Valais

+23,6 dans le canton de Vaud - des chiffres cohérents et uniformes de part et d'autre de la frontière-

.... mais elles ont baissées de -4,5% dans le canton de Genève (*) !!!!!! On n'imagine pas que Genève rattrape son retard du jour au lendemain, mais au minimum on pourrait s'attendre à ce que la situation cesse enfin de s'aggraver !

La situation est catastrophique pour les Genevois eux mêmes : surenchère des loyers, expulsion de 80% d'une classe d'âge chaque année, campagne genevoise qui se transforme en aire d'autoroute, paralysie généralisés des voies publiques engorgées par les pendulaires supplémentaires qu'on crée chaque année, fracture des générations, pénurie de main d'oeuvre de policiers, d'infirmières et d'enseignants qui ne peuvent plus se loger dans cette agglo, Genève devient une plaque tournant européenne du trafic de drogues dures.

Quand on écoute les Conseillers d'Etat on constate que Genève se rève l'égale de New York et Singapour.. mais quand on regarde les satistiques de production de logements on constate que le canton de Genève est l'égal de l'agglomération de St Etienne (1222 logements par an aussi) ! Un peu comme une adolescente qui se rève en starlette en lisant Gala ! Les autorités cantonales appuient en même temps sur l'accélérateur démographique et sur le frein de la production de logements. Elles laissent au canton de Vaud et au Genevois français le soin de subir les nuisances de ces incohérences. Elles estiment être quittes avec ceux auxquels elles lèguent les coûts publics, les nuisances de qualité de vie et le coût de la formation... sous prétexte qu'elles créeraient des emplois qu'en réalité elles volent à coup de dumping fiscal !

J'entends les urbanistes énumérer la liste des efforts réalisés :

  1. Un plan directeur cantonal qui "promet" 50 000 logements pour 2030...(dont 35 000 qui auraient déjà dû être réalisés pour 2015 d'après le précédent plan directeur cantonal... et dont on sait qu'ils ne seront pas réalisés dans les temps).
  2. Des effectifs en fort développement dans les administrations... mais qui ne sont guidés par aucun portage politique. J'ai entendu beaucoup plus de réactions aux questionnements de Sandrine Salerno sur le modèle économique... qu'au scandalissime n-ième recours de la commune de Thônex contre les communaux d'Ambilly ! Des conseillers municipaux qui refusent de construire des logements pour les "cas sociaux" (sic) que deviennent leurs propres enfants faute de logements ! Où sont les milieux économiques, où sont les libéraux, où sont les radicaux, où sont les démocrates chrétiens pour mettre face à leurs responsabilités ces irresponsables qui refusent d'assumer les conséquences urbaines du modèle économique qu'ils défendent si ardemment face à Salerno ? La question du logement devra se régler avec des leaders politiques qui offrent une vision aux Genevois : force est de constater qu'il n'y en a pas à ce jour à Genève, et que les administrations ne pourront pas régler ce problème sans l'émergence de leaders politiques genevois.

Où est le leader socialiste genevois qui dira clairement qu'il faut densifier la ville pour mettre un terme à la surenchère spéculative que subissent les locataires ? Il n'existe pas, car les socialistes genevois dépendant de l'ASLOCA, et donc de la poursuite de la pénurie de logements. Où est le leader écologiste qui dira clairement aux milieux écologistes qu'une agglomération respectueuse de l'environnement c'est une agglomération dense et pas une agglomération qui chasse ses habitants à 30/50km ? Il n'existe pas car les verts genevois se contentent de ne respecter l'environnement que dans les limites étriquées de leur unité électorale au détriment des effets réels sur l'environnement ! Où est le leader libéral qui dira clairement que le développement économique a besoin d'un développement urbain ? Il n'existe pas, car les libéraux genevois sont bien trop dépendants des communes de villa. Où est le centriste qui prendra toutes ces contradictions à bras le corps pour offrir aux Genevois une vision d'avenir cohérente ? On l'attend ! Pendant ce temps là, les extrémistes et les populistes s'en donnent à coeur joie à brasser de l'air !

Les Genevois demanderaient des logements dans leur "backyard" si quelqu'un leur expliquait que cela est nécessaire pour loger leurs enfants, pour stopper la pénurie qui nourrit la spéculation, pour cesser d'aggraver les nuisances de la circulation, pour loger des policiers, pour préserver les vrais espaces naturels en dehors de l'agglo, pour limiter la polution.. mais personne ne leur explique les enjeux.

En ce moment, les spécialistes de l'immobilier dans le Genevois français observent que 80% des transactions immobilières sont faites par des Genevois.... non plus des frontaliers, mais bien des Genevois. Les prix dans le Genevois français atteignent de tels niveaux, que même les frontaliers au pouvoir d'achat pourtant exorbitant ne peuvent plus suivre. Il faut maintenant aussi avoir un apport personnel en Francs suisses alors que les frontaliers ont tendance à épargner en euros. Quand 80% des acheteurs sont des Genevois, le terme de colonisation devient insuffisant.

Le compte à rebours a commencé pour Genève. Vous imaginez bien qu'une telle situation est EXPLOSIVE dans le Genevois français. Nous n'avons certes pas de démocratie directe en France mais nous avons une démocratie tout de même. En 2014, les électeurs du Genevois français auront leur mot à dire sur ce qu'ils subissent. Ils enverront aux oubliettes de l'histoire tous les élus locaux qui sur ces questions auront eu la tiédeur du language diplomatique. Seuls pourront être élus ceux qui ne se contenteront plus des promesses genevoises sans lendemain mais qui auront le courage d'utiliser le rapport de force qui devient malheureusement nécessaire. Si la production de logements à Genève ne s'accélère pas très significativement d'ici à 2014, les notes de ce blog, que certains estiment trop musclées aujourd'hui, auront l'air bien gentilles en comparaison des positions extrêmement offensives de ceux qui seront élus en 2014... et pour 6 ans, dans les communes, aux départements et à la région !

* source : Chiffres clefs de l'espace lémanique - parution de septembre 2011

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mercredi, 12 octobre 2011

Les primaires socialistes révélatrices du vrai clivage de la vie politique française

Les primaires socialistes sont un succès de participation et de modernité. L'ouverture de ce grand débat public marque le début de la fin du Parti Socialiste français tel qu'on le connait : etalées au grand jour les divisions profondes entre un PS moderne et réformateur d'une part et une gauche archaïque d'autre part ne pourront plus perdurer bien longtemps.

Cette semaine, Martine Aubry et François Hollande vont jouer à "plus à gauche que moi tu meurs". Ils vont prétendre vouloir s'opposer à une Europe qui est notre seule chance d'imposer la souveraineté populaire sur une économie mondialisée. Ils vont prétendre qu'un état qui a vécu pendant 30 ans grâce à ses prêteurs pourraient s'en affranchir du jour au lendemain. Ils vont insidieusement laisser penser à leurs électeurs de second tour que l'euro est la source de nos maux alors que le succès de l'Allemagne prouve que ce n'est pas l'euro mais bien nos choix politiques illusoires qui nous ont mené là où nous en sommes.

Nicolas Dupont Aignant, Marine Le Pen, Jean-Pierre Chevênement et l'Humanité se félicitaient tous du succès d'Arnaud Montebourg. Ils ont raison de le faire car tous partagent les mêmes idées archaïques. Les mêmes illusions absurdes. Tous sont des conservateurs qui rêvent d'un retour au temps passé plutôt que de construire un monde meilleur. Jean Jaurès disait "Le courage c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel". Ces gauchistes n'ont pas le courage de comprendre le réel.

Les pragmatiques français doivent s'unir pour construire une majorité nouvelle. Divisés, ils seront minorisés dimanche dans une surenchère gauchiste qui les décridibilise pour l'élection présidentielle. Ils sont minorisés depuis longtemps à l'UMP sous l'influence des idées nauséabondes des Hortefeux et des Guéant. Pour offrir un espoir de reconstruction, les pragmatiques devront faire l'effort de s'unir et de dépasser les clivages partisans. Dans le livre co-écrit avec Michel Rocard : "la politique telle qu'elle meurt de ne pas être", Juppé prouve qu'il a plus de valeurs et d'idées communes avec Rocard qu'avec Hortefeux et Guéant. Ce n'est que par atavisme de clan qu'il ne participe pas à une majorité nouvelle et centrale. Un atavisme qui n'a plus lieu d'être dans la situation actuelle. Réciproquement, il y a plus de points commun entre Juppé et Valls qu'entre Valls et Montebourg.

La primaire socialiste aura au moins permis de mettre un terme aux faux semblants : A l'air de la transparence, il devient de plus en plus compliqué pour le PS français de poursuivre ses contorsions entre le réformisme de la sociale démocratie et l'archaïsme de sa minorité gauchisante.

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mardi, 11 octobre 2011

Pour un développement économique équilibré avec Genève

(vous trouverez ci-dessous le texte de la tribune du groupe Union des Centristes et Indépendants qui sera publié dans la prochaine édition du journal du département distribué dans les boites aux lettres des 730 000 Haut-Savoyards)

Une partie de l’économie de Haute-Savoie est imbriquée dans l’économie lémanique. Déjà près de 20% des Haut-Savoyards travaillent en Suisse. 20% d’actifs supplémentaires travaillent pour des entreprises et des personnes qui dépendent du marché suisse. Nous avons pour responsabilité d’assurer le développement harmonieux de toutes les branches de l’économie haut-savoyarde : le tourisme, l’industrie et cette économie frontalière.

Fait exceptionnel, les frontaliers genevois paient leur impôt sur le revenu à Genève. Après rétrocession, Genève conserve environ 400 millions d’euros chaque année. Une somme qui correspond environ à la moitié du budget du département ! Pourtant nous devons faire face aux charges exponentielles des déficits de transport en commun. Nous devons aussi apporter des solutions urgentes aux problèmes de logements des salariés en euros qui n’ont plus les moyens de se loger à mesure que Genève exporte sa pénurie de logements.

Ces 400 millions d’euros aujourd'hui conservés par Genève, devront financer les coûts publics que Genève induit sur territoire français. Mais pour cela, nous devons d'abord nous montrer exemplaires sur la gestion des 128 millions de fonds frontaliers déjà reçus. Ils ne peuvent plus servir à des travaux parfois somptuaires dans certaines communes. Ils doivent être utilisés pour financer les priorités des habitants : des logements pour les salariés en euro, une mobilité efficace (covoiturage, transport en commun, mobilité douce) et la préservation des espaces naturels et agricoles d’une urbanisation mal maitrisée.

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lundi, 10 octobre 2011

Certains veulent une maison dans leur jardin pour leurs enfants !

Ahurissant ! Pendant que des bataillons d'opposants se mobilisent pour interdire toute grue à l'horizon, d'autres violent les lois et font construire une maison dans leur jardin pour leurs enfants. J'ai constaté un cas à St Julien d'un habitant qui avait déposé un permis de construire pour une maison pour son fils dans son jardin. Le permis n'était pas conforme au plan local d'urbanisme et le voisin a déposé un recours. Permis annulé. Ni une ni deux, le premier redépose un autre permis.. et laisse le panneau d'information du précédent permis invalidé. Pensant avoir déjà fait annulé le permis, le voisin n'y voit que du feu et deux mois plus tard le permis illégal est devenu légal faute de recours. Le procédé scandaleux montre que certains sont prêt à violer les lois pour loger leurs enfants.. Pendant que les autres utilisent tous les recours possibles pour priver leurs enfants de logements.

La différence c'est que le propriétaire qui fait construire une maison dans son jardin pour ses enfants accepte la nuisance du voisinage car il sait que cela bénéficiera à son fils. En milieu urbain, tout est dillué, tout est anonyme. Les hordes de genevois qui recourent, les conseillers municipaux de Thônex, de Veyrier, de Troinex, ignorent encore que ce sont leurs propres enfants qu'ils chassent en s'opposant aux constructions de logements. J'ai même rencontré ce week end un jeune genevois qui se révoltait de la hausse de 400 CHF sur son loyer pour une simple remise à neuf.. sans comprendre que son opposition à la construction de 3500 logements aux Cherpines avait un lien direct avec la hausse de 400 CHF de son loyer : moins il y a de logements, plus il y a de pénurie, plus il y a de spéculation.

Les Genevois comme notre propriétaire de St Julien accepteraient volontiers les constructions de logements nécessaires si il se trouvait à Genève un ou des leaders politiques. Un leader qui explique aux Genevois que le développement urbain est une condition nécessaire du développement économique, que la construction de logements est urgente pour mettre fin à la spéculation, que la construction d'une agglomération dense est une condition nécessaire à la préservation des espaces naturels. Les Genevois comprendraient que chaque logement supplémentaire à proximité des réseaux de transports ce sont des voitures en moins sur les voies publiques. Les Genevois sont tout aussi intelligents que n'importe quel autre peuple.. mais ils manquent de leaders politiques capables d'expliquer où Genève va !

Je tente de faire cet exercice avec les fonds frontaliers cantonalisés. Je vais de commune en commune, de conseil municipal en conseil municipal annoncer la mauvaise nouvelle : ces ressources publiques doivent servir aux priorités publiques que sont la mobilité, le logement et la préservation des espaces naturels et ne serviront plus à financer des projets communaux trop souvent somptuaires. Les conseillers municipaux, dans leur écrasante majorité, le comprenne lorsqu'on a la décence de faire l'effort de leur expliquer ce qu'ils peuvent attendre d'un tel changement.

Serge Dal Busco, Maire de Bernex, a manifestement les épaules assez larges pour proposer aux Genevois une vision d'avenir. Il serait temps que les futurs Conseillers d'Etat ne se contentent pas seulement de gérer des départements comme des haut fonctionnaires mais s'attachent aussi à expliquer aux Genevois où ils sont et où ils vont.

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vendredi, 07 octobre 2011

Si j'avais le droit de vote aux élections fédérales... du 23 octobre

Plusieurs amis Genevois et binationaux me demandent pour qui je voterai si j'étais Genevois. Notre interdépendance est telle que les élections fédérales à Genève seront importantes pour notre avenir commun. Voilà la réponse que je viens de faire à l'un de ces amis :

1) Si je devais choisir une liste de parti je choisirai les Vert'Libéraux (liste 7). Je trouve que l'action de Laurent Seydoux à Plan les Ouates est exemplaire... on aimerait que plus de maires Genevois ait le courage de servir aussi bien l'intérêt général à long terme plutôt que leur intérêt électoral à court terme. Habituellement j'aurai choisi le PDC mais je suis profondément déçu des alliances passées avec l'UDC et je trouve qu'ils n'assument pas assez leur rôle central dans le débat sur le logement.

2) Les 8% d'électeurs Genevois qui habitent dans le Genevois français peuvent choisir une liste de Genevois de l'étranger histoire de rappeler aux partis que les questions d'agglomération auxquelles ils sont confrontés plus que d'autres (logements, circulation) méritent d'être résolues de toute urgence. Dans ce cas, faute de liste Vert'Libéraux j'aurai choisi celle du PDC conduite dans les faits par Guy Mettan (liste 8) sur laquelle figure Esther Bares, nouvel espoir de la politique genevoise transfrontalière.

3) mais pour être efficace je me dis qu'une fois de plus ce sont les agriculteurs qui ont raison avec leur bon sens habituel. Il est beaucoup plus efficace d'utiliser son pouvoir de vote à influencer l'ordre des candidats sur une liste que de tenter d'influencer la répartition des sièges par parti. Les agriculteurs genevois ont trouvé la parade : ils votent pour les agriculteurs de chaque parti. Ainsi ils renoncent à influencer la répartition des sièges par parti.. mais ils s'assurent que dans chaque parti l'agriculteur est élu au détriment du jeune. C'est ainsi qu'il y a tant d'agriculteurs dans toutes les instances délibératives suisses et que ces derniers influencent notablement les politiques publiques. Si la pénurie de logements et ses conséquences sur la mobilité vous préoccupent autant que moi, je vous recommande d'en faire autant en votant et en faisant voter pour le jeune prometteur de chaque parti. Guillaume Barazone et Marie Chappuis au PDC, Murat Julian Alder au PLR, Romain de Ste Marie pour le PS, Laurent Seydoux pour les Vert'Libéraux même s'il n'est pas aussi jeune. Chez les Verts je choisirai Antonio Hodgers parce que les jeunes Verts ont des idées bien trop intégristes et sectaires. Tout comme leurs aînés, les jeunes politiques genevois ne sont pas vraiment concernés par la gravissime crise du logement qui touche les Genevois... mais au moins, appartiennent ils à cette génération frappée de plein fouet par les incohérences politiques genevoises. Ils ne vivent pas la crise du logement mais la cotoient plus que les anciens.

Je recommande aussi les candidatures de quelques candidats que je connais personnellement ou dont j'ai beaucoup entendu parlé : Alexandra Rys (PDC), Peter Loosli (Vert), Alain Pirat (Vert), Anne-Marie Von Arx Vernon (PDC) et Guy Mettan (PDC).

Pour le Conseil des Etats j'éviterai le MCG qui se contente d'utiliser les frontaliers comme boucs émissaires plutôt que de chercher à comprendre ce qui se passe et à y apporter des solutions. J'éviterai aussi Christian Lüscher, franchement trop à droite et franchement trop déconnecté des problèmes des genevois dans son cabinet d'avocat. Je voterai de préférence pour Robert Cramer (sans illusions car ce dernier n'a pas levé le moindre petit doigt pour convaincre les milieux écolos de l'urgence des Cherpines) et pour Luc Barthassat (avec beaucoup de déception puisqu'il a cautionné l'accord UDC/PDC - j'espère qu'il retrouvera le chemin de ses valeurs et s'opposera à un second siège UDC au Conseil Fédéral)... mais il faut bien voter et je n'ai pas le privilège de connaitre Liliane Maury Pasquier pour savoir si elle s'affranchit assez des archaïsmes idéologiques socialistes qui consistent à préserver les privilèges acquis des bien logés et bien employés au détriment des jeunes.

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jeudi, 06 octobre 2011

"La prochaine fois on vous aménera un Grec"

"La prochaine fois on vous aménera un Grec" ! Voilà qui semble être le dernier argument des partisans de la politique économique exogène. Le "il y a pire" qui permet un peu trop facilement de renoncer à toute réflexion sur "comment faire mieux" ! Le paradoxe c'est que ce sont habituellement précisément les avocats et milieux immobiliers qui profitent le plus de toutes les spéculations en cours qui traitent les Genevois d'enfants gâtés : des Genevois qui voient leur pouvoir d'achat se réduire de manière régulière jusqu'à les conduire à l'expulsion hors des frontières cantonales.

Les Genevois auront l'occasion de leur répondre à chaque élection. Mais pour les Vaudois et les habitants du Genevois français un tel argument est insupportable : nous ne pouvons pas y répondre par le vote ! On se croirait revenus aux temps du colonialisme quand les colons blancs expliquaient aux indigènes le bonheur qu'ils avaient de bénéficier de l'oeuvre de civilisation. Le terme "France voisine" à lui tout seul est si révélateur : connaissez-vous quelqu'un qui hèle son voisin "VOISIN !"

Je souhaite relever le défi et appeler le Grec à la rescousse. M. le Grec, dites nous, dans votre pays est-ce que vous devez fermer les maisons de retraites parce qu'il n'y a plus d'aide soignants ? M. le Grec, dites nous, est-ce que vos voisins turcs achètent 80% des logements ? M. le Grec, dites-nous, est-ce que vos enfants ont encore des enseignants lorsqu'ils passent le bac : parce qu'ici nos enseignants fuient lorsqu'ils constatent le coût de la vie ? M. le Grec, dites-nous, est-ce que votre pouvoir d'achat se dégrade à mesure que la spéculation immobilière augmente votre budget logement chaque année ? M. le Grec, dites-nous, combien de temps passez vous dans des embouteillages dont l'ampleur augmente chaque mois ? M. le Grec, dites-nous, est-ce que les enfants ont la liberté de vivre à moins de 50 km de leurs parents ? M. le Grec, est-ce dans la rue dans votre ville les gens qui arrivent à se loger la pénurie de logements parlent le Grec, parce qu'ici vendredi soir je suis allé dans un restaurant et il n'y avait que 9 francophones sur les 40 clients logés à Genève ? M. le Grec, dites-nous, est-ce que dans votre pays les entreprises greques paient deux fois plus d'impôts que les entreprises étrangères ? Est-ce que les étrangers les plus fortunés sont quasiment exonérés d'impôts et financent des recours à Champel qui plombent les comptes publics ? M. le Grec, dites-nous, est-ce que les chefs d'entreprises doivent renoncer à des contrats parce que leurs collaborateurs les quittent faute d'avoir les moyens de se loger ? M. le Grec, dites-nous, est-ce que vous devez subir la folie des grandeurs d'un canton de 400 000 habitants qui se rève l'égale de New York et Singapour mais qui refuse de construire le moindre logement ?

Bien sûr que le taux de chômage est plus faible, que le revenu par habitant est parmi les plus élevés. Mais au final, à quoi bon avoir un compte en banque bien garni si les enfants n'ont pas d'enseignants, les grand-parents n'ont pas d'aide soignant et qu'on se pourrit tous la vie à passer de plus en plus de temps dans des bouchons qui s'aggravent à vue d'oeil ? A quoi bon avoir des excédents budgétaires cantonaux si les policiers qu'on n'arrive pas à embaucher refusent de venir emménager dans cet enfer en construction ? Est-ce que ça vaut la peine de gagner plus.. si c'est pour se retrouver avec le revenu disponible le plus faible de Suisse ?

Entre la Grèce et la folie des grandeurs genevoises il y a largement la place pour un modèle de croissance plus humble et plus humain. Un modèle de croissance au service de l'amélioration de la qualité de vie de tous les habitants. Un modèle de croissance fondé sur l'innovation et la recherche des entreprises locales. Sur la formation et les compétences locales.

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mardi, 04 octobre 2011

Le modèle de croissance genevois en question

Les milieux économiques genevois ont ressorti les armes lourdes pour réagir aux propos tenus par Sandrine Salerno dans le journal municipal de la ville de Genève contre le modèle économique genevois. Ils peuvent sortir l'arme nucléaire le mouvement est lancé : un développement économique n'est tenable à long terme que s'il se place aux services des habitants. Les chiffres confirment désormais l'expérience des Genevois : plus l'économie genevoise se développe à coup de dumping fiscal plus le pouvoir d'achat des Genevois se dégrade. Le revenu disponible par habitant est le plus faible de Suisse Romande dans un canton qui était jusque là en plus forte croissance. Le combat des milieux économique est perdu d'avance. Tôt ou tard le peuple souverain remettra la politique économique à son service. Le lobbying de quelques profiteurs restera sans effet.

Les impôts payés par ces entreprises devraient suffire à justifier ce système. Ils ignorent sans doute que ces impôts ne sont pas à la hauteur des charges publiques induite par ce développement absurde. Le déficit budgétaire cantonal annoncé pour 2012 n'est qu'un premier signe. Nous ne sommes qu'au tout début des déficits de transport et des investissements en infrastructure rendus nécessaires par la folie des grandeurs d'une agglomération moyenne qui se révait capitale internationale contre la volonté de ses habitants.

Si la Fédération des Entreprises Romandes voulait être à la hauteur de la mission que lui ont confié les entreprises ROMANDES elle serait au contraire à la pointe du débat de l'autre croissance. Cette croissance qui permettra aux entrepreneurs romands de créer de la valeur locale. Ce modèle qui ne pénalise pas les entrepreneurs locaux avec des taux de fiscalité deux fois plus élevés que les entreprises internationales. C'est trop en demander à la FER qui ne représente plus les entreprises romandes car à vrai dire on peut se demander s'il reste des entreprises romandes !?! A part les cliniques privées pour expatriés et les entreprises de la construction qui bénéficie de la bulle immobilière. D'ici quelques mois notre région constatera à quel point nous avons eu tort de mettre tous nos oeufs économiques dans le panier des multinationales qui partiront au premier coup de froid venu qu'il soit monétaire, fiscal ou politique.

Ce qui me frappe c'est la violence avec laquelle les milieux économiques répondent à l'interview de Sandrine Salerno comparé au silence qu'elles opposent à la décision SCANDALEUSE de Thônex d'émettre un nouveau recours contre les communaux d'Ambilly après 40 ans d'attermoiements. Ces milieux libéraux ne trouvent rien à redire aux oppositions des communes libérales aux projets de construction de logements. Ils ont tort, car ce sont ces oppositions aux logements qui accélèrent la révolte des Genevois contre le modèle de croissance. Si Genève veut attirer 15000 habitants il faut qu'elle en assume les conséquences urbaines et qu'elle en loge au moins la moitié c'est à dire 3500 logements par an ! Nous en sommes encore loin.. le plan directeur cantonal 2030 est une blague avec ses 50 000 logements dont 35 000 qui avaient déjà été promis pour 2015 !!!

Lorsqu'ils iront convaincre les communes libérales de construire des logements, les milieux économiques constateront que les communes genevoises ne seront prêtes à construrie que lorsque les milieux économiques mettront une limite à leur cupidité. Les communes ont besoin d'avoir la certitude que les milliers de logements qu'elles doivent construire le seront pour leurs habitants et pas pour des milliers d'expats supplémentaires dans une fuite en avant sans fin.

IL n'y a qu'une seule solution : construire BEAUCOUP plus, y compris en ville de Genève, contrairement aux positions défendues par Sandrine Salerno, et faire venir BEAUCOUP moins de monde par une nouvelle politique économique, contrairement aux positions défendues par les milieux économiques genevois.

Faute d'un changement rapide, il est probable que l'oligarchie genevoise connaitra le même sort que celui qui s'annonce pour l'oligarchie Singapourienne qui a eu les mêmes folies de grandeur : l'échec électoral !

Déplorables assises transfrontalières !

Le Président du Grand Conseil Genevois ne voulait surtout pas de vagues.. et surtout pas du MCG. Contre la volonté unanime des partenaires français et vaudois qui voulaient qu'on traite des questions du logement et de la mobilité, le Président du Grand Conseil Genevois avait imposé qu'on parle de culture transfrontalière.

La séance a très mal commencé : Renaud Gautier compare l'effort à faire au travers de la culture à l'effort fait par la France et l'Allemagne après la seconde guerre mondiale ! Où ce type vit-il ? A ma connaissance il n'y a pas de Shoah mais au contraire pléthore de mariages transfrontaliers. A ma connaissance il n'y a pas des millions de morts mais plutôt des interractions quotidiennes entre voisins, collègues, cousins, amis ! Nous n'avons absolument pas besoin de nous réconcilier entre cousins, amis et collègues, nous avons simplement besoin de parler de nos problèmes communs et d'y apporter des solutions de toute urgence. Un député genevois me disait récemment que Renaud Gauthier connait très bien Genève, la Genève internationale et les capitales mondiales.. mais n'a sans doute pratiquement jamais mis les pieds à Annemasse et ne sait sans doute pas que la France prétenduement voisine s'appelle en réalité "le Genevois français".

Les professionels de la culture interviennent les uns après les autres. Jean Liermier, directeur du théâtre de Carouge, est brillant comme d'habitude et nous réserve un de ces moments d'émotion dont il a le secret. Chacun explique à quel point les milieux de la culture vivent depuis longtemps avec la frontière et s'en affranchisse tant bien que mal comme tout le monde -sauf les milieux politiques. On se demande franchement pourquoi on a choisi ce sujet.. où plutôt on le sait trop bien : pour ne rien se dire. J'ai honte que nous ayons fait perdre autant de temps à ces professionels de la culture. Renaud Gautier n'écoute pratiquement pas ce qui se dit de cette réunion qu'il a imposé : il prend des notes sur un document qui manifestement n'a rien à voir avec le sujet. Se trompe dans les distributions de paroles tellement il suit mal. Mais l'objectif est atteint : d'ennui Stauffer quitte la salle après 20 minutes. Il faut voir avec quel gourmandise Renaud Gautier voit "l'intrus" sortir de la salle. Il en fait part au Sautier du Grand conseil et les deux comparses échangent un sourir entendu. C'était manifestement là leur seul objectif de la journée !

Eric Stauffer est sans doute le seul participant à n'avoir pas perdu son temps vendredi après midi. C'est frappant de constater à quel point ce type paralyse tous les élus genevois avec ses diatribes absurdes, ses raisonnements débiles et ses caricatures imbéciles. Il faut vraiment être encore plus stupide pour être incapable de répondre à des raisonnements aussi superficiels !

Pendant toute l'après midi, les réseaux sont saturés tellement personne n'écoute personne les yeux rivés sur leurs smartphones. Les défections se multiplient, à la fin de l'après midi il y a 43 personnes dans la salle pour 14 personnes à la tribune ! Fiasco complet alors que nous devons construire une agglomération qui prétend selon les dires de Charles Beer concurrencer New York, Singapour et Shanghai à la fois.

Un député vaudois regrette que les élus municipaux n'aient pas été invité alors qu'eux aussi ont leur mot à dire dans la construction de l'agglo naissante. Renaud Gautier répond que le canton de Genève aussi connait les blocages municipaux avec la ville de Genève !?! Yvan Slatkine en rajoute une couche en pointant du doigt l'absence du Conseiller Administratif en charge de la culture à la Ville de Genève. Ces responsables politiques genevois ont ils compris qu'ils ne sont pas entre eux dans le bac à sable, mais avec des Vaudois et des Français.. et que leurs gamineries sont grotesques alors que le canton de Vaud et le Genevois français se débattent dans les insupportables nuisances qu'exporte Genève à force de poursuivre son pugilat minable plutôt que d'apporter des solutions concrètes aux problèmes urgents. A preuve du contraire ce sont les amis de Renaud Gautier et Ivan Slatkine qui la veille se sont opposé aux communaux d'Ambilly dans la commune de Thônex !

Une question absurde et débile du MCG qui prétend que les artistes suisses n'arrivent pas à travailler en France et qui contredit toutes les présentations initiales. Mais personne ne lui répond avec des faits !

Le tout se termine par un cocktail... Renaud Gautier passe à côté de moi et me rappelle que je ne suis pas invité à ce cocktail pour les propos tenus il y a quelques mois sur ce blog dénonçant ces cocktails mondains alors que nous ne traitons pas des sujets de fond de notre agglo. Peu importe, contrairement à Renaud Gautier, je n'étais pas venu pour boire un verre de champagne mais bien pour parler des problèmes des habitants et y apporter des solutions.

Le plus grave dans cette après midi dramatique c'est que seul Eric Stauffer n'a pas perdu son temps.. et que le MCG risque d'avoir de beaux jours devant lui, à mesure que les déséquilibres de notre agglo s'aggravent à chaque fois que se multiplie ces réunions dérisoires, inutiles et absurdes.

Il est temps que nous devenions des adultes. Il est temps que nous soyons capables d'aborder nos problèmes ensemble. Nous devons apprendre à nous engueuler et à nous réconcilier. Nous devons apprendre à opposer des faits aux raccourcis populistes. Nous devons impliquer tous les députés, maires et conseillers municipaux qui devront d'une manière ou d'une autre contribuer à l'agglomération en construction.

Le moment sans doute le plus culturel de l'après midi est le remarquable numéro de comédien d'Etienne Blanc, député maire de Divonne, qui se félicite de cette remarquable après midi d'échanges ! Etienne a du métier, c'est pour moi un maitre... il va falloir que j'apprenne à ne pas dire les choses telles qu'elles sont.

lundi, 03 octobre 2011

Ce blog a 5 ans : merci de votre fidélité !

Ce blog a commencé il y a 5 ans par une note : "La présidentielle est-elle une simple course de petits chevaux ?". Une note qui n'a pas perdu de sa pertinence 5 ans plus tard. Pas moins de deux petits chevaux se sont pris les pieds dans les premiers obstacles. DSK en mai, Borloo hier !

Ce blog a pour objet de sortir le débat politique de cette course de petits chevaux. D'apporter des points de vue pour nourrir votre propre réflexion personnelle. Il a pour objet de VOUS rendre compte..  vous qui êtes les souverains, à mon avis trop silencieux, de cette démocratie à la dérive.

En 5 ans il y a eu sur ce blog 600 000 visites pour 1 800 000 pages vues ! En moyenne 329 visites par jour et près de 1000 pages vues par jour. Merci de votre fidélité.

Quelques élus du Genevois français estiment que ce blog est l'une des explications de mon élection au Conseil Général en mars dernier. Je crois qu'ils sous estiment tout le travail de terrain que nous avons fait à plusieurs au cours de ces 5 années. J'ai voulu par ce blog nouer avec vous un contact direct afin de pouvoir vous servir directement. Quel chemin parcouru en 865 notes et 3800 commentaires !

Par sa différence avec les autres blogs politiques de Haute-Savoie, ce blog-ci contribue à montrer la spécificité de la méthode "démocrate" : il vise à promouvoir des points de vue sur notre vie publique locale et nationale alors que d'autres élus de Haute-Savoie réduisent leur blog à la fonction d'un simple pressbook d'inaugurations sans vision de notre société. Il y a quelques semaines un journaliste m'a dit "toi, tu es un médiateur" : une sorte de synonyme de "Portevoix". Un Conseiller Général de l'Ain me disait "t'es un guerrier". Sans doute un médiateur guerrier : à porter haut et fort les préoccupations des habitants dans le débat public pour qu'ils comprennent qu'ils sont partis prenante de cette société en construction.

A titre personnel, ce blog m'aide à formaliser mes points de vue. Je me suis surpris plus d'une fois à reprendre à l'antenne d'une radio une formule élaborée pour une note. Ce blog me permet de partager des points de vue bruts qui ne rentrent pas forcément dans les limites d'un communiqué de presse. Je n'en diffuse d'ailleurs presque plus...

Il a sans doute permis de poser dans le débat public certaines de vos préoccupations. C'était dès le départ le sens de son nom : Etre votre "Portevoix".Stats blog Portevoix sept 2011.jpg

 

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dimanche, 25 septembre 2011

Ordre du jour du Conseil Général du 26 septembre

Pour information vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour de la commission permanente du Conseil Général qui se réunira demain à 10H ainsi que l'ordre du jour de l'assemblée plénière du Conseil Général qui se réunira en séance publique à 11H30. Je suis à votre disposition pour toute question ou remarque relative à l'ordre du jour.

Elus_Doc_CP_26-09-2011[1].pdf

Projets_CG_26-09-11.pdf

 

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vendredi, 16 septembre 2011

Ordre du jour du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 22 septembre 2011

Vous trouverez en pièce jointe l'ordre du jour du Conseil Municipal de St Julien en Genevois. Le Conseil se réunira en séance publique en mairie le 22 septembre 2011 à 20H30. Vous y ête vivement invité. Nous sommes à votre disposition pour toute question à l'ordre du jour.

0-CM du 22 septembre 2011-CONVOCATION et PROJETS DE DELIBERATONS.pdf

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jeudi, 15 septembre 2011

Transparence sur les fonds frontaliers cantonaux (proposition #31 tenue)

Dans les 31 propositions de la campagne des élections cantonales, la dernière et non la moindre consistait à introduire une certaine transparence dans l'utilisation des fonds frontaliers cantonaux.

Pour rappel, cas inhabituel, les frontaliers genevois ne paient pas d'impôts sur le revenu en France comme les frontaliers vaudois, ils les paient au canton de Genève. Depuis 1973 Genève rétrocède une toute petite partie de cet impôt aux partenaires français : 3,5% de la masse salariale. Un taux qui n'a jamais varié alors que les taux d'imposition à Genève ont considérablement augmenté, et les frontaliers ont augmenté de tranche de revenu. Au total, Genève conserve après rétrocession plus de 400 millions d'euros : une somme à peine inférieure à la totalité du budget du département de la Haute-Savoie !?!?! L'accord de rétrocession genevois suscite la jalousie de tous les autres cantons helvétiques. Il est si favorable à Genève que le canton le paie très cher dans la péréquation intercantonale. Tôt ou tard les 8% d'électeurs genevois qui résident dans le Genevois français ne se contenteront plus de liste annexe alibi comme pour les élections fédérales, ils exigeront que ces 8% du budget cantonal soient affectés aux infrastructures transfrontalières et en particulier aux déficits de transport en commun. Tôt ou tard les entreprises genevoises exigeront que ces 400 millions qu'elles prélèvent sur les salaires de leurs collaborateurs qui vivent en France servent à financer les déficits de transports pour les amener sur leur lieu de travail. Cessons de nous bercer d'illusion : les montants des déficits de transports en commun transfrontaliers dépassent de loin les capacités financières des collectivités francaises : et il n'est éthiquement pas défendable de faire porter cette charge sur les salariés en euros et les entreprises françaises ! Le paradoxe c'est que si Genève reversait l'intégralité de ces 400 millions à des projets pertinents sur territoire français, Genève le récupérerait pratiquement en intégralité au travers d'une baisse de sa péréquation intercantonale. Je pense même que le jour où Genève cessera de réaliser un "profit fiscal" sur l'expulsion de ses habitants qu'elle expulse faute de logements, il y aura soudainement une très forte volonté politique de loger les Genevois à Genève ! Nous avons du travail à faire sur ce sujet là dans l'intérêt de tous les habitants de l'agglo.

Toujours est il qu'une part de cet impôt est reversé aux collectivités françaises : 76% à la Haute-Savoie et 24% à l'Ain.

  • En Haute-Savoie 60% de cette somme est affectée directement aux communes de résidence des frontaliers. Une somme qui dans la couronne immédiate représente entre 15% du budget communal pour les plus grandes communes.. jusqu'à deux tiers du budget communal pour les communes rurales ! C'est l'un des très nombreux facteurs qui la frénésie de construction dans certaines communes rurales... qui tirent ainsi parti du refus de construire des communes urbaines genevoises.
  • 20% est affecté au budget départemental et finance les transports scolaires, la voirie, le transport interurbain, les aides aux personnes âgées, aux handicapés ou à la petite enfance, les pompiers, les collèges..etc..etc..
  • Et 20% est affecté au Conseiller Général du canton ! Un équivalent départemental de "l'enveloppe parlementaire" - je préfère ne rien dire sur ce sujet... de peur de perdre tout sang froid- ! Dans la plupart des cantons, le Conseiller Général réunit les maires une fois par an pour discuter de la répartition de ces fonds frontaliers cantonalisés. Ils financent alors le plus souvent des projets des communes.

Mardi soir, j'ai réuni les maires du canton pour leur présenter une analyse de l'utilisation des fonds frontaliers sur le canton de St Julien au cours des 10 dernières années. Cette analyse fait ressortir que ces fonds cantonaux ont permis de financer des projets municipaux mais qu'aujourd'hui nous avons des urgences cantonales : logements pour les salariés en euros, mobilité, préservation des espaces naturels et agricoles. Il est urgent de réorienter les moyens publics sur les priorités des habitants. Certaines de nos très très très belles réalisations municipales suscitent un grand étonnement tant des élus du reste du département que des élus genevois. "C'est cossu" me disait il y a quelques mois un Conseiller d'Etat genevois après avoir eu l'amabilité de chercher un terme diplomatique. Les Conseillers Généraux du Sud du département ne s'embrassent pas de tant de diplomatie lorsqu'ils constatent certaines dépenses somptuaires dans certaines communes qui nous décrédibilisent tous. Nous devons désormais être crédibles dans l'utilisation pertinente de ces ressources publiques : tant vis à vis de nos partenaires genevois que vis à vis des Haut Savoyards.

Evidément une telle décision de réorienter les fonds cantonaux sur des projets cantonaux va placer certaines communes devant les choix difficiles auxquelles toutes les communes de France doivent faire face : projet vs impôts. Mais je concois le mandat de Conseiller Général comme un mandat au service des habitants plutôt qu'au service des communes. Et les priorités des habitants du canton sont manifestement de pouvoir se loger, de pouvoir circuler et de préserver le cadre de vie.

En vous présentant aujourd'hui cette analyse en toute transparence, je tiens ma 31ième promesse.. mais ne tient pas la 30ième qui consistait à tenir les engagements en cours de mon prédécesseur. Lorsque j'ai fait cette promesse, j'ignorai que la moitié du budget 2011 avait déjà été voté juste avant les élections. J'ignorais que les engagements pris par mon prédécesseur couvraient environ la moitié des ressources du mandat. Tenir les engagements déjà pris aurait conduit à renoncer à tous mes propres engagements de campagne : ce n'est manifestement pas une position tenable. Je regrette de ne pouvoir tenir pleinement ma 30ième promesse.

A la sortie de la réunion, un maire disait assez justement "Nous avons mangé notre pain blanc". Au vu de l'énormité des déficits publics je me dis que nous avons aussi mangé le pain blanc de nos successeurs et de leurs successeurs.

Présentation fonds frontaliers cantonaux version powerpoint 2003.ppt

Lettre aux conseillers municipaux version word 2003.doc

samedi, 10 septembre 2011

L'agglo avancerait tellement mieux si Genève cessait les débauchages déloyaux

En 15 ans d'expérience professionnelle dans le privé je n'ai jamais vu de tels comportements déloyaux entre entreprises partenaires. Lorsque deux entreprises ont des relations commerciales de toute sorte : client/fournisseur ou partenaires commerciaux vis-à-vis d'un client commun, la pratique suppose que les partenaire ne débauchent pas leurs salariés. Le business dans le privé c'est la jungle.. mais il y a quand même des limites, des règles : une éthique. On appelle cela des "gentleman's agreement". Si un candidat se présente en provenance d'une entreprise partenaire, il n'est tout simplement pas reçu !

Rien de tout cela dans le projet d'agglomération franco-valdo-genevois : côté pile on organise des grands messes, des cocktails et on signe en grande pompe des chartes d'agglomération, côté face Genève débauche de manière éhontée les techniciens de ses partenaires. Ces dernières semaines le canton de Genève a débauché plusieurs techniciens de l'ARC, de la Communauté de Communes du Genevois et du Conseil Général de Haute-Savoie... même si nous n'atteignons pas encore les taux de 20% de débauchage annuels dans les hôpitaux et maisons de retraites frontalières ! Une telle attitude prédatrice sur les ressources humaines de ses partenaires n'est pas de nature a entretenir une coopération sereine... ni même cordiale ! Le Genevois français a pour ambition d'être un partenaire fiable pour développer une agglomération équilibrée... et pas seulement un fournisseur de ressources humaines pour remplacer par wagons entiers les démissionnaires du département des Constructions de Mark Muller !

Récemment, une offre d'emploi parue dans le Dauphiné Libéré et publiée par les CFF était encore plus explicite : "recherche personne avec expérience à RFF (Réseau Ferré de France" ! Bonjour l'ambiance sur le chantier du CEVA : faut-il que RFF envoie ses plus mauvais ingénieurs pour ne pas risquer de les perdre ?

Pour aggraver encore la situation un fonctionnaire binational m'expliquait récemment que le canton de Genève accordait très facilement les dérogations nécessaires à ses fonctionnaires qui souhaitent résider dans le Genevois français... mais ces dérogations étaient beaucoup plus compliquées à obtenir lorsque la demande concernait le canton de Vaud ! On comprend les arrières pensées financières d'une telle politique : lorsque le fonctionnaire genevois s'installe dans le Genevois français, cela fait une famille en moins pour les charges publiques genevoises.. et un contribuable en plus grâce à l'impôt à la source. Si le fonctionnaire s'installe dans le canton de Vaud, Genève subit au contraire une perte fiscale. Au delà de ces affaires de gros sous, je pose publiquement la question : combien de fonctionnaires genevois ont-ils été autorisés à s'installer dans le Genevois français et combien ont-ils été autorisés à s'installer dans le canton de Vaud ?

Si les autorités cantonales souhaitent instaurer une collaboration plus saine, il serait temps qu'elle cesse immédiatement ces débauchages déloyaux et cesse d'accorder des dérogations d'installation à ses fonctionnaires hors du canton tant que la pénurie de logements ne sera pas terminée !

jeudi, 08 septembre 2011

Effectifs scolaires : St Julien marque un but contre la France

42 enfants par classe à la rentrée à St Julien en petite section à l'école maternelle du Puy St Martin. Mais seulement 19 enfants par classe à l'Ecole de Thairy. Résultat prévisible de l'entêtement du Maire qui malgré l'avis de la commission scolaire refuse de répartir les effectifs d'enfants par école ou de construire la classe supplémentaire nécessaire pour que l'Ecole de Thairy puisse avoir la taille critique pour accueillir suffisament d'élèves.

Une décision prise de manière totalement isolée par le Maire de St Julien en Genevois contre l'avis de la commission scolaire présidée par l'adjoint au scolaire. Une décision prise sans même informer les élus référents, même l'adjoint en charge des affaires scolaires. Dans son entêtement, le Maire était près à prendre en otage les enfants et les parents du Puy St Martin, ou à faire changer d'école des enfants de Thairy après la rentrée.

A première vue on pourrait croire que l'entêtement du Maire a payé : pour éviter la politique du pire, l'Inspecteur d'Académie a cédé. Il a accordé un poste de remplacement à la commune. Il a simplement obtenu un engagement du Maire à revoir la carte scolaire pour l'an prochain : pour demander une telle refonte depuis 3 ans et avoir entendu tant de promesses nous savons que les engagements du Maire n'ont de valeur que pour ceux qui veulent bien les croire. Pour cette année la classe de petite section du Puy St Martin sera dédoublée. Et à Thairy il y aura encore 19 enfants par classe.

Dans l'ancien monde des élus papyboomers irresponsables qui ont aggravé la montagne de dettes publiques à 58000 euros par famille on aurait qualifié cela de victoire. Dans ce monde là, tous les maires se gargarisaient d'avoir obtenus un peu plus de crédits d'Etat, d'avoir sauvé son bureau de poste désespérement vide, d'avoir obtenu tel ou tel cadeau d'Etat.. comme si ces "cadeaux" ne se payaient pas en augmentation d'impôts. Un ancien monde dans lequel à force de tirer sur la corde de la France, les élus locaux sont parvenus à faire craqueler le pays de toute part. Ce sont ces mêmes élus irresponsables qui désignent la faillite actuelle de la France du doux euphémisme "de désengagement de l'Etat".

A première vous on pourrait penser qu'il s'agit d'une victoire pour les enfants de St Julien. Mais si l'inspecteur d'académie a cédé. S'il s'est montré laxiste face aux menaces et pressions du Maire de St Julien, s'il s'est contenté d'une promesse en l'air, on peut aisément supposer que lui et ses collègues se sont montrés tout autant laxistes dans plusieurs milliers de communes de France. Plusieurs milliers de postes ont été créés alors qu'il aurait suffit que les communes équilibrent les effectifs par école. Des milliers de postes inutiles dont le coût s'ajoutera à la dette. Ce matin les parents d'élèves du Puy St Martin et de Thairy sont contents. Mais dans 6 mois, un an peut-être, plus personne ne pourra nier la situation du pays : suppression massive de services publics, réduction drastique des traitements des fonctionnaires... tout cela ne sera rien à côté des dettes publiques supplémentaires qu'une telle décision fait peser sur les enfants de St Julien. Des enfants que l'on réduit à l'esclavage à force de les couvrir de dettes publiques qu'il passeront leur vie à rembourser... s'ils trouvent un emploi, s'ils parviennent à se loger, avant de ne jamais toucher une retraite qui n'existera plus.

Je pense au contraire que nous devons construire un avenir pour les enfants de St Julien comme de toute la France. Je pense au contraire que les élus locaux doivent être des modèles de responsabiltié plutôt que de se comporter comme des citoyens ordinaires interessés par leur intérêt particulier à court terme. Je pense au contraire que la France c'est nous, que les budgets publics doivent être gérés aussi rigoureusement que chaque Français gère son budget.

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mercredi, 07 septembre 2011

Nouveau recul de l'UMP sur les taxations de plus values des résidence secondaire : "Possédez plus pour gagner plus"

Le plan de rigueur de Fillon était déjà ridicule : seulement 11 milliards d'économies pour 149 milliards de déficit annuel et 1700 milliards de dettes publiques. Mais les députés UMP sont incapables de mettre en oeuvre ce mini plan de mini économies. Ils renoncaient aux 90 millions d'économies que permettait l'augmentation de TVA de 5,5% à 19,6% sur les parcs à thème. Ils s'opposent désormais à l'imposition des plus values sur les résidences secondaires... alors qu'il faudrait sans doute au contraire imposer les plus values sur les résidences principales.

Il est absurde de constater que dans notre pays, les Français "gagnent" plus en étant propriétaires qu'en travaillant ! Et encore plus absurde de constater que les plus value des propriétaires sont totalement exonérées d'impôts alors que les salaires du travail sont taxés de manière confiscatoire. L'avantage fiscal accordé aux propriétaires français est unique au monde. Il est exorbitant : non imposition du revenu locatif du propriétaire de sa résidence et non imposition de la plus value. A la frontière suisse nous mesurons la différence de traitement en particulier avec l'imposition du loyer théorique que les propriétaires suisses devraient se payer à eux-mêmes. Une imposition assez logique pour un revenu du patrimoine.

Avec une telle renonciation le programme de l'UMP se résume à "Possédez plus pour gagner plus !".

Bien sûr, augmenter les impôts dans un pays qui atteint déjà des niveaux records est aussi absurde ! Il faut en parallèle réduire drastiquement nos dépenses publiques, produire des richesses et les exporter pour pouvoir financer notre train de vie. Mais en attendant, il faut bien augmenter les impôts pour couvrir les dettes collossales d'une génération de papy boomers qui dépenses votre argent comme si vous viviez encore dans les trentes glorieuses.

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mardi, 06 septembre 2011

Taxes sur les parcs d'attraction : le premier pas pour escalader la montagne de dettes

Les députés UMP ont renoncé pour l'instant de taxer à 19,6% les parcs d'attraction. Un recul qui s'explique notamment par l'intense lobbying d'Eurodisney, installé à Marne La Vallée à proximité de la circonscription de Jean-François Copé, président de l'UMP.

Pour rappel, il existe en France deux niveaux de TVA : l'un à 5,5% pour les biens de première nécessité comme les denrées alimentaires, l'autre à 19,6% pour tout le reste. Ces deux taux de TVA permettent de corriger l'absence de progressivité du premier impôt de France. La TVA est en effet la première ressource de l'Etat. Mais elle est fondée sur la dépense : elle touche donc plus les ménages modestes qui dépense l'intégralité de leurs revenus que les ménages aisés dont l'épargne est exonérée de TVA. La TVA réduite s'applique donc aux biens de première nécessité qui représentent une part plus importante des dépenses des ménages modestes. Il est franchement surprenant que les parcs d'attraction bénéficient d'un taux de TVA réduit : difficile de défendre l'idée qu'ils soient un service de première nécessité. Il est tout aussi incompréhensible de constater que les forfaits de ski bénéficient aussi d'un taux de TVA réduit - et scandaleux que ce taux réduit ait été accordé aux restaurants. Parcs d'attraction, sorties au restaurant et forfaits de ski ne sont pas accesibles aux ménages modestes ou certainement pas autant qu'aux ménages aisés.

Cette mesure, totalement anecdotique, ne rapportait que 90 millions d'euros annuel à comparer aux 1700 milliards d'euros de dette publiques. Soit moins de 5 euros par famille française et par an : une économie ridicule au regard des près 58 000 euros de dettes par familles accumulées par une génération, une économie ridicule au regard des 11 000 euros par famille de dettes supplémentaires accumulées par les députés UMP au cours des 5 dernières années, une économie ridicule au regard des 5000 euros de déficits publics annuels par famille. Une mesure qui n'est rien de plus que le premier pas en direction de la montagne. Les députés se sont montrés incapables de faire ce premier pas... et ont préféré céder au clientélisme. On aurait pu discuter sur la mise en oeuvre, donner à ces entreprises quelques années pour s'adapter à cette nouvelle donne en maintenant leur activité.

La règle constitutionnelle de limitation des déficits est totalement nécessaire pour nous protéger de ces élus irresponsables.. mais elle n'est manifestement pas suffisante. Les députés UMP contestent maintenant l'imposition des plus values sur les résidences secondaires : pourtant chacun peu constater l'absurdité d'un pays dans lequel les habitants gagnent plus d'argent en étant propriétaires plutôt qu'en travaillant et que ces plus-value de propriété ne sont pas taxés contrairement au salaire du travail ! "Possédez plus et gagnez plus, travaillez plus et soyez taxés plus" !

Cette irresponsabilité des députés UMP confirment les propos de François Bayrou dans son dernier livre 2012, Etat d'urgence : " Ces deux majorités potentielles (de droite et de gauche) sont l'une comme l'autre liées à des intérêts antagonistes, intérêts de classe, ou intérêts corporatistes, qui empêcheront les décisions nécessaires."

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vendredi, 02 septembre 2011

Seulement 17 logements construits dans le canton de Genève au 2ième trimestre 2011

Les statistiques de l'OCSTAT sur la production de logements sont tombées pour le deuxième trimestre 2011 (en lien ici, colonne C ligne 54). Nouveau record d'incompétence : seulement 17 logements contruits dans tout le canton en trois mois selon le tableau statistique*. Pour rappel dans la charte d'agglomération, Genève s'est engagé à construire 50% des logements de l'agglo soit environ 938 logements par trimestre... et pas 17 ! Le Conseil d'Etat s'est solennellement engagé devant le Grand Conseil et les Genevois à la construction de 625 logements par trimestre au cours de la législature... et pas 17 logements !

  • Les deux tiers des policiers genevois résident dans le Genevois français... et les Genevois se demandent pourquoi il est si difficile de faire venir de nouveaux policiers dans cette agglo sans logements et pourquoi il y a des problèmes d'insécurité !!!!
  • 78% d'une classe d'âge de Genevois est contrainte chaque année de quitter le canton faute de logements. Le quart des logements construits dans tout le canton de Vaud chaque année est occupé par des Genevois, exilés de leurs cantons en raison de la gravissime pénurie de logements. Des milliers de Vaudois sont à leur tour contraints d'aller se loger dans le canton de Neuchatel.
  • En France, les services publics commencent à disparaitre en raison de l'exportation par Genève de sa crise du logement et de son coût de la vie.
  • L'engorgement des voies de circulation s'aggrave de 10 à 20km chaque année dans le canton en raison du nombre de pendulaires supplémentaires créé par l'incapacité de Genève à construire des logements à proximité des réseaux de transport.
  • Les tarifs de TPG augmentent exponentiellement à mesure que les habitants doivent être transporté sur des distances domicile-travail qui augmentent elle mêmes exponentiellement.

Pendant ce temps là, Genève continue de faire venir 15 000 habitants supplémentaires par an dans l'agglo à coup de conditions fiscales fédérales dérogatoires.. et à ne construire au printemps 2011 que 17 logements !!!! Depuis que le Conseil d'Etat genevois a fait en 2009 la promesse aux Genevois de construire 2500 logement par an.. il a déjà accumulé un retard de 1877 logements en seulement 18 mois. Toujours aucune initiative pour modifier la longueur inadmissible des projets. Un plan directeur cantonal ridicule qui n'est pas à la mesure des prétentions économiques du canton... et qui reporte de manière irresponsable sur le canton de Vaud et le Genevois français l'intégralité de la charge d'urbanisation et des charges publiques. Aucun parti politique, aucun leader politique genevois ne s'exprime de manière forte sur cette grave crise du logement à l'origine de toutes les autres crises genevoise : mobilié, sécurité, éducation, santé !

Cette question du logement est au coeur du projet d'agglomération... mais depuis bientôt un an, Mark Muller, Conseiller d'Etat Genevois, reporte, annule ou décline les réunions sur de la commission logement du Comité Régional Franco Genevois qu'il copréside : négligence ? incompétence ? ou mépris ? Depuis bientôt 18 mois les partenaires français demandent qu'une analyse soit faite sur les causes de l'incapacité genevoise à construire des logements. Que des réponses crédibles soient apportées. Que des objectifs contraignant soient ajoutés au projet de nouvelle charte d'agglomération. Les autorités cantonales se refusent à ne faire ne serait-ce qu'un diagnostic ! Elles utilisent les mêmes méthodes qui conduisent aux mêmes échecs.

Les rares maires du Genevois français qui défendent encore l'attitude irresponsable des autorités cantonales genevoises devront en rendre compte en 2014 devant leurs électeurs. Il est temps que l'on commence à mettre en oeuvre le projet d'agglomération... et pas seulement pour décrocher des subventions fédérales mais réellement pour construire une agglomération vivable pour tous ses habitants.

 

(*) les méthodes de comptage ont changé à la fin de l'année 2010. Mais il n'y a pas de changement de méthode entre le 1er et le 2ième trimestre 2011. L'OCSTAT a quelque mal à comptabilisé les nouveaux logements.. mais à vrai dire, compter les 17 nouveaux logements sur les 220 000 logements à Genève c'est comme compter des aiguilles dans une motte de foin !

Les conditions fiscales dérogatoires cause de "l'immigration massive" en Suisse

Contrairement à ce qu'affirmaient les populistes il y a quelques années, l'immigration en Suisse ne vient pas des pays d'Europe de l'Est. Elle vient principalement de France et d'Allemagne. Si l'extrême droite suisse était honnête plutôt que de surfer sur les préjugés, elle aurait dessiné sur ses affiches caricaturales des pantalons de flanel et de belles chaussures de cadres supérieurs. Elle le sait et c'est pour cela que les visages ne figurent pas sur les affiches : mais électoralement et à court terme il est plus efficace de tromper les électeurs suisses en surfant sur leurs préjugés.

Cette immigration massive est la conséquence directe des conditions fiscales dérogatoires proposées aux multinationales et sociétés de trading qui s'installent en Suisse avec leurs fournisseurs. Si l'extrême droite suisse voulait sincèrement stopper cette "immigration massive" il lui suffirait de lancer une initiative proposant que les entreprises locales suisses puissent bénéficier du statut fiscal le plus favorable. Il est assez incroyable de penser que l'UDC, qui prétend défendre les Suisses, est favorable à ce que les entreprises étrangères paient 3 à 4 fois moins d'impôts que les entreprises suisses.

Bien sûr une telle initiative ne sera pas prise par l'UDC : l'UDC ne s'en prend jamais aux étrangers lorsqu'ils sont fortunés ! Une telle initiative d'équité fiscale entre les entreprises Suisses et les entreprises étrangères pourrait pourtant recueillir une majorité populaire, réduire l'afflux de population et permettre de résoudre plus calmement la gravissime pénurie de logements qui poussent les Genevois dans le canton de Vaud et en France et les Vaudois dans le canton de Neuchatel !

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jeudi, 01 septembre 2011

Interventions média sur la crise du logement et de la mobilité

Vous trouverez en lien ci-dessous mes deux dernières interventions dans les médias.

La radio One FM (107FM) m'a demandé d'intervenir pour un édito. Je l'ai consacré aux bouchons de rentrée conséquence directe de l'aménagement absurde de notre agglomération. Vous le trouverez en lien ici.

http://www.onefm.ch/portail/#/actualite/article/bienvenue-dans-les-bouchons-de-la-rentree/283

Le journal régional de France 3 édition Alpes/Grenoble a consacré un sujet sur les conséquences de la hausse du franc suisse sur les salariés en euro. Je souligne que la pénurie de logements à Genève conduit à étendre le coût de la vie genevois au genevois français. Vous trouverez le sujet diffusé lundi soir à l'adresse suivante : 

http://info.francetelevisions.fr/?id-video=GREN_1476523_290820110911_F3

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Immobiliers genevois : les premières faillites personnelles arrivent

Il y a quelques années j'ai été directeur marketing de la banque Cortal Consors. J'ai pu observé à quel point dans leurs décisions d'investissement, les particuliers réagissent toujours avec un train de retard. Souvent ils investissent sur le bouche à oreille : "tu devrais investir dans XXXX, untel a beaucoup gagné d'argent". Vous pouvez remplacer le XXXX par immobilier, action ou or, peu importe. Le particulier arrive toujours après la bataille.. et paie toujours les pots cassés ! On devrait inventer le "bouche à elliero".. une forme de bouche à oreille dans lequel l'oreille comprend le contraire de ce que dit la bouche !

Mais s'il y a bien un domaine où les réactions des particuliers sont absurdes c'est bien l'immobilier. Habituellement, sur le marché du dimanche, moins un légume est cher.. plus il y a d'acheteur. Dans l'immobilier c'est le contraire : plus l'immobilier augmentent plus les particuliers se jettent dessus ! Allez y comprendre quelque chose. Mais on s'apercoit surtout qu'on est dans une bulle à partir du moment où l'on entend, ce que l'on entend actuellement : "Ca ne peut que monter !" C'est le moment à partir duquel les acheteurs renoncent à tout raisonnement rationnelle et s'inscrivent dans une bulle spéculative pour prendre une décision d'achat. Quand sur un marché vous entendez "Ca ne peut que monter".. c'est qu'a priori vous êtes dans une bulle spéculative et que les prix vont s'écrouler !

Paradoxalement, les premières faillites arrivent dans le Genevois français. Certes l'immobilier augmente de manière vertigineuse.. mais pas assez pour compenser la hausse du franc suisse dans laquelle est libellée la plupart des dettes des nouveaux propriétaires. Démonstration :

Un Genevois a acheté dans le Genevois français un bien d'une valeur de 300 000 euros en 2009. Il a emprunté alors 400 000 CHF qu'il a converti à un taux de change de 1,6CHF/EUR pour 250 000 euros. Depuis 3 ans il a remboursé environ 30 000 CHF. Il lui reste donc à rembourser 370 000 CHF.. mais au cours actuel de 1,16CHF/EUR cela représente 319 000 euros : il doit donc rembourser un montant supérieur à la valeur initiale du bien. Avec la variation de taux de change, notre "investisseur" a perdu son apport personnel de 50 000 euros, ses remboursement de 30 000 euros.. et doit encore 19 000 euros à la banque.

Etranglé il ne peut pas vendre. S'il y est contraint pour un divorce ou pour une mutation professionnelle il est dans une réelle difficulté. Certains expats sont entrain de perdre plus dans leur achat immobilier et leur crédit hypothécaire qu'ils n'ont épargné en trois ans de travail à Genève ! Mais ce qu'il se passe actuellement c'est que les acheteurs étranglés par leurs dettes en CHF se contentent de rembourser mensuellement et refusent de vendre en attendant que le Franc Suisse baisse à nouveau. Pendant ce temps là, des acheteurs au pouvoir d'achat en CHF exorbitant arrivent en masse sur le marché. Aux cours actuels ils peuvent acheter à n'importe quel prix.. mais il n'y a pas de vendeurs. Alors les prix montent en flêche chaque semaine... surtout avec la pénurie de logements à Genève qui n'a produit que 17 logements dans tout le canton au deuxième trimestre 2011.

lundi, 29 août 2011

Intervention sur TV8 Mont Blanc au sujet du miniplan d'économisettes du gouvernement

Vous trouverez ci-dessous la vidéo de mon intervention sur TV8 Mont Blanc au journal de jeudi dernier au sujet du miniplan d'économisettes du gouvernement. 5 chiffres à retenir :

  • Dette publique en 2007 : 47 000 euros par famille française
  • Dette publique en 2010 : 58 000 euros par famille française !!! (soit +11 000 euros)
  • Déficit annuel en 2007 : 1500 euros par famille
  • Déficit annuel en 2010 : 5200 euros par famille !!!! (triplement du déficit annuel)
  • Plan d'économies de François Fillon la semaine dernière : seulement 386 euros par famille !!!!! Evidement, un plan dérisoire face à l'ampleur de la situation et de son aggravation dès l'arrivée de Fillon à Matignon en 2007 !

Les députés français n'ont plus voté de budget à l'équilibre depuis 1978 !!! Toute une génération vit depuis 30 ans sur le dos des générations suivantes. 3 solutions :

  1. réduire drastiquement les dépenses en commançant par le train de vie de l'Etat pour montrer l'exemple : c'est à dire l'exact contraire de ce que propose la gauche.
  2. augmenter les impôts bien qu'ils soient déjà élevés pour combler le déficit : c'est l'exact contraire de ce qu'à fait la droite depuis 2007
  3. aider les entreprises en général et les PME en particulier à exporter car nous devons produire des richesses pour avoir les moyens de vivre !

PS : Je serai l'invité demain matin mardi de la radio One FM à 7H05 sur 107FM et ce soir lundi dans un sujet de l'édition France 3 région - édition Alpes, Grenoble au sujet de l'impact de la hausse du franc suisse sur les salariés en euros et les services publics dans le contexte de pénurie de logements à Genève !

 

mercredi, 24 août 2011

Répartition des "frontaliers 2011" dans le canton de St Julien en Genevois

Comme chaque année le recensement des frontaliers est en cours. Les chiffres que j'ai à ma disposition pour le moment sont les suivants pour le canton de St Julien (17 communes, 33 000 habitants)

  • 9531 titulaires d'un permis G travaillant à Genève (1)
  • 3565 citoyens suisses travaillant à Genève (2)
  • soit déjà 13096 actifs travaillant à Genève et résidant officiellement en France
  • A ce chiffre il faudrait ajouter environ 1000 frontaliers suisses non déclarés
  • Environ 1000 frontaliers de toute nationalité travaillant dans le canton de Vaud
  • ... soit environ 15096 actifs travaillant en Suisse (je ne sais pas trop où sont comptabilisés les fonctionnaires internationaux !)

On peut estimer qu'il y a 18 800 actifs dans le canton (actualisation des chiffres du recensement). Il reste donc 3704 actifs qui ne sont pas frontaliers. Certains travaillent à Annemasse ou Annecy.

Mais il y a 10 900 emplois dans le canton de St Julien. L'écrasante majorité de ces emplois sont nécessairement occupés par des personnes qui ne résident pas dans le canton de St Julien.

Ces chiffres montre l'absurde et gigantesque transhumance quotidienne qu'induit l'aménagement absurde de notre agglomération. Quand Genève par sa politique du logement contraints ses actifs à vivre dans le Genevois français elle contraint dans le même temps les actifs du canton de St Julien à vivre encore plus loin. Nous nous retrouvons tous chaque jour sur des voies publiques engorgées. Il est temps d'appliquer le projet d'agglomération qui prévoit que Genève construise la moitié des logements rendus nécessaires par sa politique économique.

(1) il y a dans ces permis G d'anciens résidents genevois, français ou ressortissants de l'UE qui sont venus à Genève avec leur emploi et ont ensuite décidé de fuire la pénurie de logements du coeur de l'agglo. Pour rappel il y a environ un tiers d'étrangers dans la population genevoise.

(2) Il y a a l'opposé dans les citoyens suisses des maris et des femmes de citoyens suisses qui n'ont jamais vécu ni à Genève ni en Suisse ! Ou des descendants d'immigrés suisses qui ont fuit les famines du début du XXième siècle.. et qui n'ont plus vécu en Suisse depuis.

lundi, 22 août 2011

"2012 : Etat d'urgence"... si votre propre avenir vous intéresse !

François Bayrou-Aix les Bains-15.jpgJe vous recommande vivement la lecture du livre de François Bayrou : "2012 : Etat d'Urgence" que je viens de terminer.

A vous livrer mes impressions, je vais tâcher d'éviter l'écueil de passer pour un groupie écervelé ou une pompom girl. Je le fais avec d'autant plus de liberté que je m'aperçois que depuis 21 ans que je suis électeur je n'ai voté que 15 fois pour un candidat centriste sur 29 votes (*). Souvent c'était faute de candidat centriste ou parce que j'estimais que le candidat ou le programme de mon propre parti n'était pas à la hauteur. Aujourd'hui encore, je tâche de garder cet esprit critique, je m'abstiendrais d'écrire cette note si j'estimais que François Bayrou n'était pas à la hauteur des problèmes de la France.

Jusqu'à aujourd'hui il me semblais urgent d'attendre que la situation se clarifie au centre avant de prendre position - en particulier au sujet du parrainage d'un candidat. Je m'engage aujourd'hui par cette note en faveur de François Bayrou parce que j'estime que la situation est désormais clarifiée au centre : Jean-Louis Borloo se sent suffisament proche des valeurs de l'UMP pour être encore membre de son groupe parlementaire, et le Parti Radical, malgré la volonté majoritaire de ses membres, n'a toujours pas coupé le lien d'allégeance qui le lie à l'UMP.

La première impression qui se dégage à la lecture de ce livre c'est l'optimiste réaliste et enthousiasmant. L'optimiste de celui qui a des solutions fiables à proposer aux Français et sait qu'il est en position de pouvoir les porter au pouvoir. Ce ton tranche avec le ton catastrophiste de 2007 qui dévrivait si bien l'état de la France qui se révèle à tous aujourd'hui. Un ton très sincère et honnête sur une situation que les autres candidats vous cachaient... mais un ton de découragement général plutôt que de mobilisation générale vers les bureaux de vote. A mon avis aussi, un ton défaitiste qui laissait planer le doute sur notre confiance réelle en notre propre capacité à les porter au pouvoir : on espérait fortement sans trop y croire. Manifestement avec ce livre le ton a changé : il révèle au contraire, la confiance de celui qui comprend la situation, a des propositions fiables pour y rémédier et sais pouvoir les porter au pouvoir. François Bayrou est venu en Savoie à la rencontre de chefs d'entreprise il y a 3 mois dans le cadre de la préparation de ce livre. J'avais été frappé par sa sérénité alors que nous avons tant de mal à faire connaitre nos propositions, notre méthode et nos équipes. Je retrouve dans ce livre cette même sérénité de celui qui connait très bien ses atouts pour les prochains mois parce qu'il a expérimenté déjà deux campagnes présidentielles.

L'Etat d'urgence impose de faire des choix de priorités. Elles sont clairement établies ici : l'éducation et la production pour l'exportation en particulier grâce aux PME. Tout le reste en dépendra : l'intégration sociale dépendra de notre capacité à créer des emplois. Notre capacité à investir dans des énergies nouvelles et dans la préservation de l'environnement dépendra de notre capacité à créer de la richesse. Notre capacité à préserver notre systéme de santé, à améliorer l'efficacité de notre système judiciaire dépendra des moyens publics qui eux mêmes dépendent de l'éducation et de la production. Notre capacité à maintenir notre système social et nos services publiques dépendra aussi de notre capacité à produire des richesses à court terme grâce aux exportations et à long terme grâce à la performance de notre système éducatif.

L'exemple de l'Allemagne est cité en modèle qui en à peine quelques années est passé d'une situation aussi dramatique que la nôtre aujourd'hui en moteur de l'Union, exportateur exemplaire. A l'époque, l'Allemagne et la France rétrogradaient ensemble dans les classements internationaux sur les systèmes éducatifs : l'Allemagne a corrigé ses erreurs pendant que les responsables Français contestaient ces classements. Les lignes directrices sont traçées dans ce livre. Elles seront développées durant la campagne.

Bien sûr, pour cela il faut construire une majorité. Elle existe naturellement dans le pays. Il y a à droite comme à gauche pléthore de responsables politiques pragmatiques qui se reconnaissent plus dans les propositions de François Bayrou que dans les programmes absurdes, extrêmistes et électoralistes de leurs propres partis. Ils le disent en privé souvent. Un ami militant socialiste m'écrivait ces quelques lignes il y a quelques jours : "...je me dis que ca vaudrait vraiment le coup de faire un gouvernement d Union Nationale… Le spectacle Républicain / Démocrate est vraiment affligeant et je ne suis pas sur que l’on fasse mieux en France…" Certains commencent à le dire en public. Ces pragmatiques de gauche et de droite sont minoritaires chacun dans leurs "camps" respectifs. Soumis à la majorité extrême la plus à gauche de la gauche et la plus à droite de la droite. Il est symbolique de constater que Bernard Accoyer, qui est le parlementaire le plus à droite de notre département, devrait être aussi marginal que ses positions politiques. Face à la gravité de la situation du pays et l'urgence d'agir, les pragmatiques, minorisés à droite comme à gauche, se rassembleront pour former une majorité nouvelle. Ils le feront  si les Français, souverains, leur impose de s'unir au travers de leur vote à la Présidentielle. Pour s'unir ils avaient encore besoin d'un candidat qui soit légitimement centriste et manifestement indépendant tant de la droite que de la gauche : ils l'auront pour la première fois en 2012.

Evidemment, il faut bien reconnaitre que François Bayrou a aussi "peu" de chances que Barack Obama en 2008 d'être élu : il a aussi tout un système contre lui, il lui manque aussi les réseaux d'influences, les moyens financiers et humains. Le duopole PS-UMP a tous les atouts de son côté - comme il y a encore quelques mois les chefs d'Etat de l'Egypte, de Lybie et de Tunisie. Certains estiment que Marine Le Pen fera un score éclatant : personnellement, je ressens parmi les gens que je rencontre une exaspération beaucoup plus profonde qui ne se contentera plus comme en 2002 d'un vote protestataire de premier tour sans espoir de majorité au second. Dans ce livre, François Bayrou écrit cette phrase que je trouve si juste : ce sont les Français qui se mettent en campagne, pas les candidats. Tant il est vrai qu'une élection se décide - et de plus en plus - par la mobilisation de chacun des Français dans son entourage respectif. Je pense que les lignes traçées dans ce livre offrent enfin un espoir pour l'amélioration de la vie de chacun d'entre nous et je suis confiant dans notre capacité de les porter au pouvoir  : je vous recommande vivement de le lire et de le partager.

 

(*) Mes 29 votes : 3 référendum, 15 votes pour de bons candidats centristes, 3 pour de bons candidats Verts ou Génération Ecologie, 3 votes pour des candidats PS et 3 pour des UMP soient parce qu'ils étaient modérés et compétents soit parce qu'il n'y avait plus trop le choix au second tour, 1 pour un divers droite et un vote blanc : parce qu'il ne restait que de mauvais candidats au second tour.

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jeudi, 18 août 2011

Mettre un terme à la crise de la dette avec l'Europe

Le niveau des dettes accumulées par les pays européens est tel qu'il est bien souvent le premier, le second ou le troisième poste de dépense des états de l'Union ! Si la crise perdure, les taux d'intérêts payés par les Etats augmenteront et ce sera alors le premier poste de dépense. Cela entrainerai alors une faillite des Etats qui se traduirait comme en Grèce par du chômage de masse (particulièrement pour les jeunes déjà sacrifiés), par des baisses de salaire, des réductions des services publics aux habitants. On paierait plus pour en avoir moins.

Il y a une solution simple à comprendre. Il suffit d'une solidarité européenne sur la dette. Un peu comme quand un jeune couple se porte acquereur d'un logement -ça existe encore dans d'autres régions que la nôtre-. Si ce couple s'endette seul sur la base de ses revenus, il risque de se voir refuser son prêt ou de le payer plus cher. Si en revanche, les parents respectifs se portent caution le prêt sera plus facilement accordé à des taux plus faibles. Cela peut s'appliquer aussi au niveau de l'Union Européenne. Si tous les pays sont solidaire alors le risque est moindre et les taux plus faible.

Mais encore faut-il que les parents acceptent de se porter caution. Ils le feront volontiers si les enfants savent gérer un budget et dépenser avec mesure. Ils auront plus de mal face à des enfants qui seraient aussi irresponsables que les gouvernements européens actuels. De la même manière, les enfants savent qu'en demandant aux parents de se porter caution, ils acceptent aussi que les parents ait un peu leur mot à dire sur leur manière de gérer leur budget.

Il se passe la même chose au niveau européen. Les obligations européennes seraient une solidarité entre pays de l'Union pour la dette. Cette solidarité ne peut se concevoir qu'en contrepartie d'un droit de regard des pays de l'Union sur les budgets de chacun de ses membres. Un peu comme l'Etat aujourd'hui fixe des contraintes dacroniennes qui interdisent tout déficit aux régions, aux départements et aux communes.

Si les pays qui ont géré leur budget avec rigueur acceptent de se porter caution des budgets des autres ils ont besoin d'avoir des garanties que ce n'est pas à fond perdu mais qu'ils auront les moyens à l'avenir d'éviter que les déficits irresponsables se renouvellent. Ces garanties existaient déjà dans le passé au travers du traité de Maastricht.. abondament trahi par la France et l'Allemagne il y a qq années. Les nouvelles contraintes doivent être plus forte. La règle d'or en est une qui doit nous permettre de nous garder de nos propres excès. La règle d'or ça revient un peu à mettre la bouteille de whisky au coffre fort ! Cette règle aurait du être adoptée en début de législature.. et pas après avoir fait exploser tous les compteurs de la dette.

En votant pour des majorités de droite dépensières par les réductions d'impôts et des majorités de gauche dépensières par l'augmentation des dépenses, nous avons renoncer à notre souveraineté nationale pour la concéder à nos prêteurs. La reconquête de notre souveraineté ne pourra se faire qu'au travers d'une Europe plus forte, plus unie, plus démocratique et plus efficace.

09:19 Publié dans Dette publique | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |