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vendredi, 28 janvier 2011

86 "belles" images prises à Perly, dans la campagne genevoise

Vous trouverez ci-dessous une petite vidéo qui rassemble de "belles" images de la campagne genevoise pour mieux comprendre ce qu'elle est devenue pour ses habitants.

 



lundi, 17 janvier 2011

Le Genevois français n'est plus à vendre

Vous trouverez ci-dessous une photo prise hier qui symbolise très bien les déséquilibres de notre agglomération : une annonce immobilière dans le Genevois français rédigée exclusivement pour des habitants de Genève. Jusqu'à présent les agents immobiliers précisaient les deux formats de numéros de téléphone - ils ne le font plus. (cliquer sur la photo pour l'aggrandir)

P1000010.JPG

La Tribune de Genève annoncait ce matin que plus de la moitié des villas dans le canton de Genève sont achetées par des étrangers et que ces derniers dépenses deux fois plus que les citoyens suisses dans l'achat de leur résidence. Cela a un effet ricochet dans le Genevois français :

1) plus de la moitié d'une classe d'âge d'habitants de Genève s'installe dans le Genevois français chaque année et ils y représentent les deux tiers de la croissance démographique, de la croissance urbaine et de la croissance du traffic de voiture. Ils sont chassés malgré eux de leur canton faute de logements alors que l'espace urbain est gaspillé par des logements sous occupés et des zones de villas gigantesques.

2) dans les communes de la première couronne frontalière les citoyens suisses représentent déjà plus de la moitié des frontaliers.

J'imagine un instant les propos véhéments d'élus genevois si les pancartes immobilières à Genève étaient rédigées en Russe, en Chinois et en Anglais... mais pas en Français ! Cela viendra peut être aussi.

Ce mélange des populations se passera très bien lorsque les autorités cantonales auront une politique économique et une politique du logement cohérentes : lorsqu'il se construira assez de logements à Genève pour les personnes que Genève fait venir à coup d'éxonératios fiscales. D'ici là, ces déséquilibres dégradent le pouvoir d'achat de tous les habitants, la pérénité des entreprises locales et des services publics des deux côtés de la frontières. Ce mélange des populations se passera en revanche très mal tant que Genève ne considérera le Genevois français que comme une terre vers laquelle expulser sa jeunesse et ses classes moyennes. Un territoire auquel on déléguerait l'urbanisation que les communes genevoises refuse d'assumer mais rendue nécessaire par une politique d'exonération fiscale qu'elles ont choisie.

La question qui se pose pour notre agglomération est simple : voulons-nous que notre agglomération se transforme à terme en getho d'exilés fiscaux, de forfaits fiscaux, de traders et d'expatriés avec tous les problèmes de sécurité et les problèmes sociaux que cela pose ? ou voulons-nous construire une société avec sa nécessaire diversité sociale, une société forte de sa cohésion au délà des frontières ?

Un candidat socialiste genevois reprend au FN l'idée de la préférence nationale !

La semaine dernière, un candidat aux municipales du Parti Socialiste Genevois s'est mis à défendre l'idée de la préférence nationale. Il proposait d'inciter très fortement les multinationales à embaucher des employés genevois.

On comprend facilement le raisonnement de départ : l'arrivée massive d'entreprises attirées par les exonérations fiscales du canton conduit à un aflux de 15 000 personnes par an dans notre région ce qui se traduit par une dégradation du pouvoir d'achat, une pénurie de logements, une aggravation des conditions de circulation et un exode de la classe moyenne de Genève. Pour un esprit simpliste effectivement la proposition de Sami Kanaan pourrait faire du sens.

Mais cette proposition ne convainc personne : soit elle est coercitive et elle contrevient aux accords billatéraux dont Genève bénéficie amplement par ailleurs, soit elle ne l'est pas, et ce n'est que de la poudre aux yeux pour des électeurs crédules afin de se profiler à l'aube d'une échéance électorale.

Si le Parti Socialiste veut dénoncer les accords bilatéraux comme l'UDC ou le MCG, il faudra alors accepter que l'Union Européenne puisse fermer ses frontières, décider de rétablir un contrôle des changes ou des transactions, instaurer toute sorte d'obstacles aux échanges entre la Suisse et l'Union avec laquelle elle fait 60% de son commerce.

Par ailleurs, personne ne croit que les entreprises venues à Genève en raison des conditions fiscales dérogatoires resteraient si elles étaient ainsi contraintes dans leurs recrutements. Pourtant la préférence nationale contraire aux traités et aux lois, est parfois défendue par des radicaux, des socialistes et d'autres. On la retrouve, à peine modérée, à pleine page d'offres d'emplois chaque semaine sous le doux vocabulaire de "réservé aux Suisses et aux permis C"... pour ne pas écrire "Interdit aux Permis G qui sont priés de quitter leur logement pour résorber la pénurie genevoise". Des messages discrets mais fermes sont envoyés par le canton aux entreprises pour les inciter fortement à recruter des Suisses. Peine perdue, il ne s'agit pas plus de Genevois, mais de Valaisans, Vaudois ou Fribourgeois qui par leur arrivée contribuent bien malgré eux à aggraver aussi les nuisances d'un développement mal maitrisé.

Pourtant le problème soulevé par Sami Kanaan est bien réel et peut être réglé avec des propositions qui elles aussi, doivent être réelles, crédibles et possibles à mettre en oeuvre.

Il suffit que Genève fasse le choix d'orienter sa politique économique sur le développement endogène. Que Genève crée des emplois qui correspondent aux qualifications des chômeurs de notre région plutôt que d'avoir le snobisme d'attirer uniquement des emplois à forte valeur ajoutée qui accroissent les flux migratoires, dégrade le pouvoir d'achat des Genevois, augmente la pénurie de logements et aggravent les conditions de circulation... bref n'ont aucune valeur ajoutée publique. Il suffit que Genève ait pour ambition de créer des emplois plutôt que d'importer des emplois qui ont été créés ailleurs. Il faut que notre région forme beaucoup mieux, beaucoup plus et de manière plus adéquat à ses besoins.

vendredi, 14 janvier 2011

Genève offre 24 millions pour acheter le Genevois français

Je vous souhaite ainsi qu’à vos proches, une excellente année 2011 de santé, de bonheur et de succès.

Les déséquilibres persistants dans l’aménagement de notre agglomération ont conduit les élus français à refuser le renouvellement du projet d’agglo dans les conditions actuelles. Il devient inacceptable de construire autant de logements si loin des lieux d'emplois.

La signature du Genevois français est pourtant nécessaire à Genève pour obtenir les subventions fédérales aux infrastructures d’agglomération. Genève propose donc d’augmenter le reversement des fonds frontaliers en ajoutant 0,5% de la masse salariale aux 3,5% qui sont reversés actuellement (pour rappel le canton touche environ 12% de la masse salariale des travailleurs frontaliers au travers de l’impôt à la source). Ces 0,5% - soit 24 millions d'euros annuels - seraient versés dans un fond pour financer les infrastructures. Fond auquel les institutions françaises devraient aussi contribuer.

Cette proposition est dangereuse pour les habitants français et suisses du Genevois. Elle permettrait d’acheter le silence des autorités françaises sur les déséquilibres qui chassent les Genevois de leurs communes et nous condamnent tous à une paralysie généralisée des transports.

Si une telle proposition était acceptée cela aurait pour conséquence :

1)      d’autoriser Genève à poursuivre ses incohérences entre sa politique économique exogène qui fait venir 15 000 personnes par an et sa politique du logement à 1230 logements par an. Le résultat serait une hausse continue et exponentielle de l’immobilier à Genève qui continuerait d’en chasser ses classes moyennes et sa jeunesse.

2)      De faire payer aux salariés en euros les 500 millions d’euros de coûts des infrastructures de transports transfrontaliers qu’ils n’utiliseront pas… et qui augmentera l’afflux des Genevois dans le Genevois français au détriment de leur pouvoir d’achat : une telle injustice ne serait pas propice a la bonne cohésion sociale transfrontalière !

3)      De poursuivre un aménagement de l’agglomération en forme de saturne qui augmente les distances domicile travail et rend exorbitant le financement d’un réseau de transports en commun performant. Il faudrait construire un nouveau CEVA tous les 7 ans pour stabiliser l’engorgement des routes.. ce qui est au dessus des moyens de notre agglomération. Cela se traduirait par une inflation exponentielle et continue des tarifs des TPG pour transporter autant de milliers d’usagers supplémentaires chaque année sur autant de kilomètres !

4)      De poursuivre l’annexion de fait du Genevois français par les résidents genevois chassés malgré eux de leur canton… ce qui à terme conduit à une désertification du Genevois français de toute activité économique et publique : infirmières, gendarmes, professeurs, salariés, employés n’ayant plus les moyens de vivre dans le Genevois français. Les citoyens suisses qui fuient la pénurie de logements représentent déjà plus du tiers des actifs dans le canton de Saint Julien. Une telle proportion, une telle contrainte imposée aux habitants sur leur lieu d’habitation n’est pas non plus propice à la cohésion sociale transfrontalière.

Cette proposition permettrait peut être d’acheter le silence et la complicité des élus locaux du Genevois français pour quelques mois… mais elle aggraverait les problèmes des habitants français et suisses de notre région, dégraderait leur mobilité, leur pouvoir d’achat et la cohésion sociale de notre région franco suisse. A terme, un tel accord ne serait pas tenable face aux électeurs souverains du Genevois français.

Il y a une solution : l’intérêt financier et fiscal du canton de Genève et des communes du Genevois français doit être désormais cohérent avec l’intérêt des habitants de notre région. Cela suppose que desormais le canton et les communes françaises aient un intérêt fiscal et financier à corriger les déséquilibres plutôt que de les aggraver.

Pour cela, il faut que la clef de répartition des charges transfrontalières soit identique à la clef de répartition des ressources transfrontalieres. Les charges seront très rapidement supérieures aux ressources et chacun aura très vite intérêt à mettre un terme aux déséquilibres qui détruisent la qualite de vie des habitants français et suisse de notre agglomération.

PS : Sur le sujet, un entretien totalement hallucinant de Xavier Comtesse sur la TSR. Un entretien très révélateur de la conception du rôle du Genevois français dans l'agglomération. Un entretien qui en dit long sur l'incapacité de M. Comtesse et de beaucoup d'autre d'anticiper les problèmes sociaux et de mobilité qu'engendrent un aménagement aussi absurde.

http://www.tsr.ch/video/info/journal-19h30/2874651-enjeux...

jeudi, 23 décembre 2010

Le Genevois franco suisse camé aux fonds frontaliers et à l’imposition à la source

Le chiffre est tombé ce sont 168 millions d’euros que toucheront les communes du Genevois français en rétrocession de l’impôt à la source payé par les pendulaires franco suisses. L’autre chiffre est lui toujours confidentiel… mais il s’agit d’environ 600 millions de CHF que le canton garde dans ses caisses. Un chiffre en augmentation de près de 30% !!! Principalement en raison de l’effet de change mais aussi en raison d’une augmentation de 5% du nombre de pendulaires – principalement des Genevois qui fuient la pénurie de logements. Cette augmentation de 5% du nombre de pendulaires est à mettre en relation avec l’augmentation de seulement 2% du nombre de voyages effectués sur le réseau TPG en 2009.

Quelques Maires se frottent les mains comme des drogués qui ont reçu leur nouvelle dose. Ces fonds frontaliers sont une malédiction. Ils incitent certains maires à construire toujours plus de logements pour toujours plus de frontaliers pour toucher toujours plus de fonds frontaliers. Un pendulaire frontalier rapporte deux fois plus de recettes fiscales aux communes qu’un salarié en euro (impôts locaux + fonds frontaliers).  Cela permet de construire des trottoirs le long des champs (à 10 euros par passant), de se payer le lampadaire dernier cri ou d’offrir une nouvelle salle polyvalente aux habitants dont on détruit le cadre de vie. Des maires de plus en plus nombreux comprennent que le temps du saupoudrage des fonds frontaliers doit se terminer.

La drogue agit aussi sur les autorités cantonales. David Hiller, Conseiller d’Etat en charge des finances genevoises, aurait depuis longtemps mis le holà sur l’absurde politique économique exogène qui fait venir 15000 personnes par an dans la région alors que Genève ne construit que 1230 logements par an… si ces déséquilibres ne lui permettaient pas d’équilibrer le budget cantonal. David Hiller sait bien qu’un frontalier rapporte beaucoup au canton (environ 6000 CHF par an)… et ne coute pas grand-chose ! Les finances du canton ne sont équilibrées que grâce à l’accentuation des déséquilibres du Genevois franco suisse. Plus Genève expulsera de Genevois dans le Genevois français… plus le budget cantonal sera excédentaire. La prise de conscience sur la perversité de ce système fiscal n'a en revanche pas commencé à Genève.

Nos drogués nous conduisent droit dans le mur : dégradation constante et rapide de nos conditions de vie, expulsion de la moitié d’une classe d’âge genevoise chaque année, ségrégations sociales, instabilité politique à Genève !

Il est temps d’utiliser les ressources transfrontalières à la résorption des déséquilibres plutôt qu’à leur amplification. Cela supposera un sevrage qu’il est grand temps de commencer.

mercredi, 15 décembre 2010

Singapour ou le Gros de Vaud : débat sur la Radio Suisse Romande

J'ai participé ce soir à un débat avec Pierre-François Unger, Conseiller d'Etat en charge du développement économique de Genève, avec Christian Bavarel, député vert et opposant au projet de 3000 logements aux Cherpines et Nicolas Rufener, Secrétaire Général de la Fédération des entreprises du bâtiment, membre du parti Libéral genevois qui s'oppose aux projets de logements à Troinex, Thônex, la Chapelle des Sciez et Veyrier.

Un débat intéressant qui montre à quel point il est urgent pour Genève de trancher entre une croissance économique exogène expansive et son incapacité à construire des logements. Le centre de notre agglomération ne peut pas continuer à expulser sa jeunesse et sa pression foncière dans le Genevois français au détriment de notre mobilité à tous et des conditions de vie des salariés en euros.

Ce débat a montré que

  1. Pierre-François Unger le Conseiller d'Etat en charge du développement économique connait encore mal les effets pervers d'un développement économique exogène qui n'est plus maitrisé,
  2. Nicolas Rufener, a un sacré culot de prétendre être en faveur de la construction de logements alors que c'est son parti qui s'oppose aux logements à Thônex, à la Chapelle des Sciez, à Veyrier ou encore il y a 10 jours à Troinex, -les Libéraux osent tout, mais les Genevois sont de moins en moins dupes de ce double discours irresponsable !- 
  3. Christian Baverel, député vert est le premier producteur d'automobilistes supplémentaires : en mettant en oeuvre la politique économique exogène via leur conseiller d'Etat en charge des finances et en s'opposant aux constructions de logements, ils contraignent plus de 5000 Genevois à devenir des automobilistes supplémentaires sur des routes encombrées. Derrière leurs discours en faveur des transports en commun, les Verts Genevois par leur dogmatisme créent 20km de bouchons supplémentaires chaque année.

Le débat peut être téléchargé à l'adresse suivante :

http://medias.rsr.ch/la-1ere/programmes/forum/2010/forum_...

ou à retrouver sur le site de l'émission FORUM, dernier sujet de l'émission du 15 décembre

http://www.rsr.ch/#/la-1ere/programmes/forum/

mardi, 14 décembre 2010

Geneve tolère-t-elle les appels au meurtre contre la "racaille de France" ?

Décidément le poujadisme est florissant. Après l’appel à la désobéissance civile lancé par l’UDC Genevoise qui appelle les Genevois à ne plus payer d’impôts, voilà un autre député genevois qui avertit la racaille de France que ce sont dans des cercueils que nous seront renvoyés chez nous (sic) !

Ces tribuns sont lancés dans des surenchères de provocations qui ne masquent plus leur absence de propositions, leur absence de bilan ou même la moindre compréhension des problèmes de notre agglomération. Pendant qu’Eric Stauffer lance ses appels au meurtre, la population elle continue à vivre ensemble, à se mélanger, à travailler ensemble, à habiter ensemble et même à faire des enfants et des petits enfants ensemble. Les appels au meurtre ne viendront pas à bout des liens de sang qui nous unissent et nous unirons toujours plus.

Et pourtant, on attend que les autorités genevoises assument leurs responsabilités sans se cacher derrière des prétextes de procédure. Si les appels à la haine ont été tolérés avec une patience qui confine au laxisme, les appels au meurtre relèvent eux du code pénal. Nous serions très nombreux à prendre des initiatives judiciaires contre de tels propos s’ils étaient tenus dans le Genevois français contre les Genevois qui malgré eux fuient la pénurie de logements et constituent désormais les deux tiers de la croissance démographique du Genevois français.

A l’heure de la région, certaines pendules doivent être remises à l’heure : comme ces offres d’emploi qui sans vergogne s’affichent dans les journaux « frontaliers non désirés » avec des mots politiquement corrects « Suisses et Permis C uniquement ». Ou encore ces lettres envoyées par la ville de Genève qui interdit aux établissements de tourisme du Genevois français de faire de la  publicité en ville de Genève – comme je l’ai appris hier soir. Ou encore ces panneaux indicateurs sur l’autoroute qui indiquent Perly plutôt que Saint-Julien-en-Genevois destination habituelle des usagers de cette bretelle d’autoroute.

Ce poujadisme se nourrit des déséquilibres de notre agglomération. M. Stauffer a de beaux jours devant lui car il y aura de moins en moins de policiers et de gendarmes dans le Genevois français à mesure que ceux-ci auront de plus en plus de mal à se loger. Le MCG lui aussi a de beaux jours devant lui tant que les Verts en s’opposant aux constructions de logements et en faisant venir des traders chasseront les Genevois dans le Genevois français et seront les premiers producteurs d'automobilistes supplémentaires. Le MCG a de beaux jours devant lui tant que les Libéraux genevois défendront un développement expansif au niveau cantonal et un développement urbain restrictif au niveau communal.

Nous pouvons au contraire construire une région binationale qui préserve sa qualité de vie. Nous pouvons au contraire vivre ensemble dans le respect mutuel. Cela suppose que nous construisions des logements à proximité des emplois, que nous favorisions la création d’emplois à proximité des logements et qu’ensemble nous développions les transports en commun. Cela suppose que nous construisions des logements pas seulement pour des traders et des expatriés mais aussi pour des infirmières, des policiers, des professeurs, des assistantes maternelles et même des chômeurs. Cela suppose un peu de responsabilité pour défendre l’intérêt général de tous les Genevois. C’est certainement trop en demander à M. Stauffer, mais on est en droit d'attendre cela des Verts et des Libéraux Genevois, qui sont encore de part la volonté des Genevois les deux premiers partis du canton.

lundi, 13 décembre 2010

Genève veut être à la fois Singapour et le Gros de Vaud

Vous trouverez en lien ici un entretien avec Yelmarc Roulet, journaliste au Temps, publié dans l'édition de samedi :

http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/003f2d84-04a6-11e0...

 

vendredi, 10 décembre 2010

De l’indépendance de l’Escalade à l’interdépendance du Genevois franco-suisse

(Texte paru jeudi 9 décembre 2010 dans la Tribune de Genève)

Des milliers de Savoyards cassent des marmites avec leurs collègues et voisins. Bien sûr il s’agit surtout de chocolat et de pétards, résidus conviviaux des combats d’antan.

Ils fêtent l’Escalade comme leurs aïeux venus en nombre le 13 décembre 1602 fêter la victoire de leurs cousins, clients et fournisseurs sur les mercenaires du duc de Turin. Henri IV aussi s’était réjoui de la victoire de la capitale protestante sur le duc de Savoie allié de son ennemi le roi d’Espagne.

D’ailleurs, dix des dix-huit héros de l’Escalade étaient des « secundos » huguenots de France et d’Italie. La mère Royaume elle-même était du « 69 ». Les dirigeants du MCG, nouveaux venus dans notre région, aiment ignorer que notre agglomération est binationale plus que transfrontalière. De part et d’autre, les Genevois de longue date ont des ancêtres des deux côtés des combats de 1602. Les doubles nationaux sont déjà très nombreux. Ils seront majoritaires dans trois générations.

Plus que la victoire des uns sur les autres, l’Escalade est avant tout la victoire de l’indépendance sur la loi imposée par la force des armes.

Cette indépendance nous a permis de construire notre prospérité dans les interstices des incohérences législatives de nos pays. Nous avons créé quantité d’emplois, construit pléthore de logements, fait chaque semaine des économies sur nos « commissions » en bénéficiant à chaque fois de la législation la plus favorable de nos deux pays.

Mais nous arrivons à la limite de ce système de l’indépendance héritée de l’Escalade. Nos politiques mal coordonnées conduisent à des aberrations : la croissance économique mal maitrisée génère un étalement urbain dans le Genevois français qui dégrade durablement notre mobilité. Dans une sorte d’Escalade inversée, Genève impose au Genevois français de loger sa jeunesse qui y représente désormais les deux tiers de la croissance démographique. Genève a l’incohérence d’avoir une politique économique expansive qui rivalise avec Singapour et une politique du logement restrictive qui rivalise avec le Gros de Vaud. A charge pour le Genevois français d’en subir les nuisances. La campagne genevoise et les communes résidentielles se sont transformées en aires d’autoroute à force de refuser les logements.

L’indépendance de l’Escalade a fait place à l’interdépendance entre Genève et le Genevois. Les conditions de vie des infirmières, policiers et maçons du Genevois français, dépend du nombre de logements construits à Genève. Réciproquement, la mobilité à Genève dépend non seulement du nombre de logements à proximité des bus et des entreprises, mais de plus en plus aussi du nombre de bus transfrontaliers.

Gérer cette interdépendance est compliqué. Cela nécessite une compréhension mutuelle qui soit dans l’esprit du traité de paix de St-Julien du 21 juillet 1603 plutôt que de l’Escalade.

lundi, 06 décembre 2010

Tarifs TPG : les raisons des futures hausses continues, durables et exponentielles

Les principaux coûts des transports en commun sont les frais de personnel, le matériel et l'énergie. Ces coûts sont proportionnels à deux facteurs principaux : le nombre de personnes à transporter et tout particulièrement la distance moyenne des trajets.

Dans le Genevois franco-suisse la population augmente de 2% à 2,5% par an en raison des politiques économiques exogènes du canton. Par ricochet, puique les routes sont déjà saturée, et que chacun souhaite qu'une part croissante des transports soient faites en transport en commun, la croissance des usagers devra être de l'ordre de 3% à 4%. Les TPG en sont encore loin puisque l'an dernier la croissance du nombre de voyages n'a été que de +1,1%. (source rapport annuel des TPG)

Mais surtout, les oppositions aux logements à proximité des entreprises et des réseaux de bus à Troinex, à Veyrier, à Thônex, route de Chênes ou aux Cherpines, obligent chaque année des milliers de Genevois à aller vivre toujours plus loin de leur lieu de travail. Les nouveaux usagers des TPG en 2009 parcouraient en moyenne 5,3 kilomètres pendant que les anciens n'en parcouraient en moyenne que 2,3 ! Cela augmente considérablement les distances domicile-travail. Même si cette accroissement ne concerne qu'une infime minorité des usagers, son impact sur l'ensemble a augmenté la distance moyenne des trajets effectués l'an dernier de 1,5% !

Le double effet combiné de la forte croissance de la population et de son éloignement des lieux de travail devrait augmenter les coûts totaux des TPG de près de 6% par an... tant que les incohérences entre une politique économique exogène expansive et une politique du logement restrictive perdureront.

vendredi, 03 décembre 2010

Deux Conseillers d'Etat trahissent le Grand Conseil Genevois devant le Genevois français !

Selon les informations dont je dispose, Mark Muller et Michèle Kunzler, Conseillers d'Etat du canton de Genève, ont proposé la semaine dernière au Genevois français de prendre acte de l'incapacité de Genève à construire des logements et donc de réduire l'objectif de construction de logements dans le second projet d'agglomération franco-valdo-genevois.

Ce qu'il y a de curieux dans cette affaire, c'est que les deux Conseillers d'Etat parlent de celà d'abord au Genevois français. Faut-il leur rappeler qu'ils ont pris l'engagement devant le Grand Conseil genevois de construire 2500 logements par an dans le cadre de leur programme de législature ? Que cet engagement date du mois de juin 2010 seulement ! Ont-ils seulement informé le Grand Conseil qu'ils renoncaient à cet engagement solenel pris dans le discours de St Pierre et rappelé dans le programme de législature ?

Une telle proposition est innacceptable puisqu'elle reviendrait pour le Genevois français à accepter la colonisation de fait par les Genevois qui fuient la pénurie. Les résidents Genevois qui fuient la pénurie de logements représentent déjà les deux tiers de la croissance démographique du Genevois français et même 164% dans la commune de Collonges-Sous-Salève.

Ce qu'il y a surtout d'innacceptable c'est que ces deux Conseillers d'Etat sont membres des deux partis qui s'opposent le plus aux constructions de logements :

  • Le Parti Libéral de Mark Muller s'oppose aux constructions de logement à Thônex, à Troinex ou à Veyrier. Dimanche dernier encore, ce parti appelait à s'opposer au projet d'une quarantaine de logements à Troinex.
  • Les Verts Genevois, dont Michèle Kunzler est membre s'oppose à la construction de 3000 logements aux Cherpines.

Le Conseil d'Etat n'a pour l'instant fait aucune proposition de loi pour simplifier les procédures d'autorisation. Le Conseil d'Etat n'a pour l'instant fixé aucun cadre général d'objectif de réalisation de logements par commune. Le Conseil d'Etat n'a pour l'instant toujours rien fait pour apporter une réponse en terme de péréquation financière en faveur des communes qui construisent des logements, afin qu'elles ne soient pas les dindons de la farce. Le Conseil d'Etat n'a toujours pas livré la moindre explication sur les raisons pour lesquelles le quart des autorisations accordées depuis 3 ans n'a pas donné lieu à des mises en chantier et le quart des mises en chantiers n'ont pas été livrées.

Alors qu'ils s'opposent aux constructions de logements, les Libéraux et les Verts mettent en oeuvre la politique économique exogène qui fait venir 15 000 personnes par an et chassent les Genevois de leur canton.

Que les Genevois se rassurent. Si le Conseil d'Etat, les yeux rivés sur ses intérêts fiscaux à court terme s'évertue à sacrifier leur qualité de vie, leur mobilité et leur pouvoir d'achat par ses incohérences politiques, ils peuvent compter sur un certains nombre d'élus du Genevois français en général et du canton de Saint-Julien-en-Genevois en particulier pour rester intransigeants sur la nécessite pour Genève de construire les logements promis.

jeudi, 02 décembre 2010

Robert Cramer ne remplacera pas les 1270 logements qui manquent !

Les relations entre Genève et le Genevois français sont en train de sérieusement se dégrader. Genève va violer pour la troisième année consécutive ses engagements sur la construction de logements. Les élus du Genevois français doivent désormais taper du poing sur la table, menacer de ne pas signer le second volet du projet d'agglomération et priver ainsi Genève des subventions bernoises.

Loin de prendre la mesure de la gravité de la situation Genève a proposé de constater son échec et de réduire ses objectifs - en contradiction d'ailleurs avec l'engagement de législature du Conseil d'Etat et le discours de St Pierre !!!

Cette pénurie de logements au coeur de l'agglomération aggrave à vue d'oeil les conditions de circulation en créant des milliers de pendulaires supplémentaires chaque semestre, dégrade le pouvoir d'achat des habitants de la région et crée de forte tensions sociales entre chômeurs genevois et frontalier et entre résidents Genevois dans le genevois français et salariés en euro. Cette politique qui a longtemps fonctionné nous conduit maintenant tous dans le mur.

A titre personnel je suis partisan d'une suspension temporaire de la participation au projet d'agglo et d'une suspension temporaire de tout financement de transports en commun transfrontaliers afin de donner à Genève le temps nécessaire pour régler le problème de la pénurie de logements. Il faudra sans doute encore quelques trimestres de résultats pitoyables genevois pour que cette position devienne majoritaire dans le Genevois français. La coopération transfrontalière est absolument nécessaire... et elle doit se traduire dans les faits et pas seulement en palabres sans lendemain.

Dernière trouvaille de Mark Muller, appeler en renfort son prédécesseur Robert Cramer pour améliorer la relation avec le Genevois français. L'ancien Conseiller d'Etat, initiateur du projet d'agglo avait su développer des relations de travail efficaces avec ses interlocuteurs français. Pour autant, le travail de Robert Cramer était simple : dans le cadre du projet d'agglomération c'est lui qui a fait les promesses de construction de logements. Dans ce contexte, il était facile de bien s'entendre. Robert Cramer pêchait déjà par la réalisation de ses promesses, mais il est parti avant que la réalité ne devienne évidente. Mark Muller doit maintenant tenir ces engagements.

Il est affligeant de constater que le Conseil d'Etat croit que le problème de la coopération transfrontalière est une question de personne. On ne demande à personne de s'entendre ni d'être copains mais simplement de travailler ensemble efficacement.

Le problème n'est pas d'avoir à faire à Mark Muller ou à Robert Cramer... le problème ce sont les logements qui ne se construisent pas, les lois qui empêchent de construire qui ne sont pas modifiées, les préoccupations financières des communes réticentes à construire qui ne sont pas entendues, les obstacles aux mises en chantier qui ne sont pas analysées... et aussi le fait que les Libéraux et les Verts, auxquels appartiennent respectivement Mark Muller et Robert Cramer, continuent à s'opposer aux projets de logements à Troinex et aux Cherpines en total contradiction avec le projet régional. Dans le même temps, la politique économique expansive exogène s'accélère avec toujours plus de traders qui arrivent chaque semaines.

Recruter Robert Cramer pour s'occuper de la relation avec le Genevois français ne changera absolument rien. Mais cette idée est inquiétante, elle souligne à quel point les Conseillers d'Etat en charge de l'agglomération n'ont pas encore compris que cette question de la pénurie de logements à Genève est un casus belli, une condition sinequanon de la poursuite du projet d'agglomération.

Mark Muller aurait mieux fait de s'assurer que son parti appelle à voter en faveur des logements de Troinex plutôt que de faire appel à Robert Cramer.

Les Suisses installés dans le Genevois français toujours plus nombreux à voter à Genève

Les votations fédérales de dimanche dernier sur l'expulsion automatique des criminels étrangers et sur le niveau plancher d'imposition ont fait couler beaucoup d'encre. Il y a un aspect qui intéressera les observateurs de notre agglomération : il s'agit de la proportion fortement croissante des Suisses de l'étranger parmi lesquels figurent en majorité des Genevois installés en masse dans le Genevois français.

Les Suisses de l'étranger représentaient seulement 3,84% des votants lors des votations de l'automne 2001. Leur poids dans l'électorat n'a cessé d'augmenter : il représente 1% de plus des voix du canton à chaque nouvelle élection cantonale.

Dimanche, ils représentaient 6,2% de l'électorat genevois. Leurs positions sont très différentes du reste de l'électorat. J'avais souligné il y a quelque mois que le vote des Genevois installés dans le Genevois français a déjà coûté deux sièges au Grand Conseil au MCG en octobre 2009 (au profit des Verts et du PS). Dimanche, ils ont rejeté l'initiative de l'UDC à 62% alors que le canton dans son ensemble la rejetait avec 55,8% des voix.

A titre de comparaison les Suisses de l'étranger ne représentent que 2,67% des votants dans le canton de Vaud.

Leur proprotion dans l'électorat genevois est encore faible comparée à leur proportion dans la population : nombreux sont les citoyens suisses originaires d'autres cantons qui ne savent pas encore qu'ils ont le droit de demander à voter à Genève si c'est le lieu de leur dernière résidence, plutôt que de voter dans leur canton d'origine qu'ils ne connaissent bien souvent pas. Nombreux sont ceux qui ne savent pas qu'ils doivent renouveller leur inscription auprès du Consulat tous les 4 ans. Enfin, leur taux de participation est encore faible. S'ils votaient comme le reste des Genevois il est probable qu'ils approcheraient désormais la barre des 10% des votants.

De quoi influencer les politiques publiques genevoises : si ces 6% d'électeurs qui ont été chassé de Genève faute de logements deviennent 10% en mai prochain, il est probable que le déclassement des Cherpines qui permettra la construction de 3000 logements sera largement adopté ! Reste à mobiliser les Genevois installés dans le Genevois français.

Proportion de Suisses de l'étranger dans les votants.JPG

mercredi, 01 décembre 2010

L’avenir du Genevois français se décide aussi à Genève… et réciproquement !

Candidat aux élections cantonales en 2004, j’avais pris l’initiative de demander une autorisation pour tenir un stand dans les rues basses de la ville de Genève pour faire campagne auprès des nombreux frontaliers du canton. A l’époque, Andre Hediger, Conseiller Administratif en Ville de Geneve en charge de la voirie l’avait refusé au motif que c’était la porte ouverte à tous les partis français. Devant le tollé suscité par son refus, il avait du céder.

Depuis je tiens un blog sur internet et un autre sur la plateforme de la Tribune de Genève. Ce blog à longtemps suscité de nombreuses réactions violentes de la part de lecteurs Genevois : « restez chez vous ! » ou encore « pourquoi la tribune accepte un tel blog de la part d’un élu français ». Je répondais systématiquement en promettant de suspendre mon blog le jour ou la tectonique des plaques séparerait le Genevois français de Genève. Ces commentateurs ont fini par se lasser.

J’ai aussi eu des commentaires plus insidieux de la part de responsables politiques Genevois : « vos ingérences dans le débat public genevois dérangent et pourraient renforcer les réactions allergiques du type MCG ». Comme s’il fallait céder devant la xénophobie. A vrai dire le succès du MCG m’a incité à être plus incisif : c’est quand même un comble qu’après avoir exporté les nuisances du développement économique de Genève on nous prenne comme bouc émissaire des flux transfrontaliers. Aujourd’hui chacun comprend que nous habitons dans la même région et que nos problèmes sont communs.

Coté Français aussi cela a suscité de nombreuses réactions. On me qualifie de « trop Genevois », ce qui aux yeux de ces responsables politiques annéciens ou de la Vallée de l’Arve signifierait presque étranger (voir criminel façon UDC)... oubliant que le Genevois est effectivement un territoire de Haute-Savoie et que les Haut-Savoyards qui y résident sont effectivement des Genevois. « L’insulte » me plait.

Au départ il s’agissait simplement de tenir compte d’une réalité pratique : une partie importante des électeurs que je dois rencontrer, écouter et auxquels je dois m’adresser passent l’essentiel de leur journée à Genève.

En acceptant la proposition de la Tribune de Genève de tenir un blog sur leur plateforme j’avais un autre objectif en tête. Une part importante de l’avenir du Genevois français se décide à Genève. La pénurie de logements a des conséquences catastrophiques sur le Genevois français : sur le pouvoir d’achat des salariés en euros, sur l’encombrement des routes, sur le développement économique du Genevois français, sur notre capacité à maintenir nos services publics.

Une majorité de Genevois n’a pas conscience que les deux tiers des nouveaux habitants du Genevois français sont des résidents genevois qui fuient la pénurie de logements. La crise du logement se résoudra à Genève ou ne se résoudra pas. Nous devons participer à ce débat sur notre avenir. Nous devons dejà nous adresser au seul véritable décideur final : le souverain genevois. Nous devons participer au débat public Genevois. Nous devons briser ce tabou de la prétendue ingérence car il s’agit bien de NOS problèmes dont nous devons parler chez nos voisins… et réciproquement.

 Affirmer comme je le fais ici que l’avenir du Genevois français se décide en partie à Genève revient à briser un tabou. Une affirmation qui en choquera plus d’un. C’est pourtant d'une banale évidence. Nos problèmes d’aujourd’hui se moquent des souverainetés nationales, de nos frontières du XIXieme siècle, de nos duchés, royaumes et bourgeoisies du moyen âge. Que les souverainistes français, allergiques de la mondialisation se rassurent : une part de plus en plus importante de l’avenir de Genève se décidera aussi dans le Genevois français. Le temps des souverainetés hermétiques cède la place à l’aire de l’interdépendance réciproque. La capacité de Genève à poursuivre son modèle de développement économique, l’engorgement des voies publiques genevoises, les corridors biologiques, l’eau, les ressources fiscales genevoises, la sécurité des Genevois sont des questions qui se décideront de plus en plus aussi dans le Genevois français.

La Tribune de Genève m’a récemment proposé de faire partie à partir du 15 décembre prochain, d’un panel de 25 experts couvrant 5 thèmes décisifs pour Genève. C'est pour cette meme raison que j'ai accepté. Avec 4 autres « experts » je serai appelé à commenter l’actualité relative à la Région du Genevois franco-suisse. Lorsque les Genevois voteront en mai sur les Cherpines, sur les transports, peut être un jour sur la politique économique exogène expansive, il sera utile qu’ils aient conscience des conséquences de leurs choix sur le Genevois français. Il sera utile que dans nos décisions respectives nous agissions comme une seule région et pas seulement comme des voisins qui s’ignorent. Nos intérêts doivent devenir communs, pour cela nos débats publics doivent de plus en plus être communs. D’autres élus français interviendront plus souvent dans le débat public Genevois et des élus Genevois commencent à intervenir dans les médias français.

 

 

 

Dans les pdf ci-joint vous trouverez qq unes de mes interventions dans le debat public genevois au  cours des 12 derniers mois :

Revue de presse TDG 1.pdf

Revue de presse TDG2 .pdf

Revue de presse TDG 3.pdf

Revue de presse tdg4.pdf

Revue de presse du journal Le Temps.doc

mardi, 30 novembre 2010

Logements : les deux premiers partis genevois s’opposent aux logements

A quelques semaines d’intervalles les deux premiers partis genevois ont fait preuve de la même irresponsabilité en s’opposant à la construction de logements alors que la pénurie s’aggrave : toujours aussi peu de logements construits, toujours plus de traders et d’expatriés arrivent.

Les Verts genevois ont appuyé le referendum contre le projet de construire 3000 logements aux Cherpines, alors que les Libéraux genevois se sont opposés à la construction d’une quarantaine de logements à Troinex.

Lors des dernières élections cantonales, les Libéraux Genevois représentaient 16,71% des voix et était le premier parti du canton. Les Verts avec 15,34% étaient le second.

Les Libéraux Genevois ignorent la gravité de la pénurie de logements qui oblige toute une génération de genevois à aller s’installer dans le Genevois français au détriment des salaries en euros contraints de devenir frontaliers pour avoir encore les moyens de se loger dans leur commune. Mais comment peuvent-ils ignorer que la pénurie de logements menace désormais le développement économique de Genève par la paralysie des transports qu’elle cause ? Les Libéraux genevois croient-ils que l’économie genevoise pourra fonctionner avec seulement des ambassadeurs, des expatriés et des traders et sans maçons, sans policiers, sans infirmières et sans caissières chassés faute d’avoir les moyens de se loger ? Les Libéraux Genevois ignorent peut être encore que les deux tiers de la croissance démographique du Genevois français – et donc les deux tiers de l’accroissement du trafic automobile - est créé par les résidents genevois qui fuient la pénurie de logements au cœur de l’agglomération ? Les habitants de Veyrier, de Troinex et des Trois Chênes subissent chaque jour les nuisances du trafic des Genevois qu’ils n’ont pas voulu loger !

Les Verts Genevois ignorent que chaque logement qui ne se construit pas à Genève c’est une voiture de plus qui traversera le canton chaque jour pendant plusieurs décennies ! Il y a déjà 20 000 voitures qui traversent Perly chaque jour et on y compte 76 pompes a essence… ce n’est qu’un début puisque les Verts s’opposent encore à la densification du cœur de l’agglomération – tout particulièrement dans les communes urbaines qu’ils dirigent. Si les Verts voulaient réellement s’opposer à la croissance urbaine alors ils prendraient l’initiative d’imposer un moratoire sur les exonérations fiscales pour les traders et expatriés tant que la pénurie de logements perdurera, mais loin de prendre une telle initiative, ils mettent en œuvre au travers de leur Conseiller d’Etat la politique économique exogène expansive et laisse le Genevois français en assumer les conséquences urbaines et tous les Genevois en assumer les nuisances.

L’opposition des Libéraux Genevois à la construction de logements à Troinex (mais aussi à Veyrier, Thônex, Chêne-Bougeries et Chêne-Bourg) autant que l’opposition des Verts Genevois aux 3000 logements des Cherpines doit nous inciter coté français à constater que les dirigeants genevois, à l’image des votants de Troinex n’ont pas la volonté d’assumer leurs responsabilités dans la crise du logement. Une situation inquiétante car la volonté politique serait nécessaire mais n’est déjà plus suffisante : il n’y a probablement déjà plus assez d’ouvriers du bâtiment qui ont les moyens de se loger à Genève pour construire assez de logements même si les Genevois en avait la volonté sincère.

Alors que l’exode massif de la jeunesse genevois dans le Genevois français marginalise les salariés en euros, les retraités et les fonctionnaires, le temps est peut être venu de suspendre toute coopération transfrontalière afin de laisser aux autorités genevoise le temps de remplir leur part du contrat : construire assez de logements proche des lieux d’emploi et des réseaux de transport en commun pour les dizaines de milliers de familles que Genève fait venir à coup d’exonérations fiscales. Faut-il suspendre le développement des transports en commun transfrontaliers jusqu'à ce que les Verts Genevois se montrent plus responsables ? On peut maintenant clairement répondre OUI à cette derniere question.

La construction effective de logements à Genève doit désormais être un préalable à la poursuite de la coopération transfrontalière.

dimanche, 28 novembre 2010

Les Troinésiens choisissent les voitures plutôt que les logements : ils ne vont pas être déçus !

Au delà des votations fédérales et cantonales, nos voisins troinésiens étaient appelés à voter sur un crédit pour la construction de logement. Pour rappel, Troinex est l'une des communes genevoise qui a le moins construit de logements ces 10 dernières années. Une des communes genevoises qui a le plus contribué à la crise du logement et à l'exil de la jeunesse genevoise qui désormais représente les deux tiers de la croissance démographique dans le Genevois français. Une commune qui ne construit pas de logements mais qui en revanche soutien par ses votes la politique d'exonération fiscale qui fait venir 15 000 habitants supplémentaires par années dans le canton : dont encore 100 traders supplémentaires annoncés la semaine dernière.

A 52% les Troinesiens ont refusé ce trop rare projet de logements à Troinex.

Un tel égoïsme, une telle incohérence dépasse les bornes. Mme Surchat Vial, chef de projet du projet d'agglo affirmait en recevant le 8ième grand prix européen d'urbanisme que Genève était décidée à construire. Le résultat du jour lui donne clairement tort. Il est probable que Genève n'ait déjà plus les capacités de production nécessaires pour construire des logements, mais en plus si on en juge par ce sondage grandeur nature, Genève n'en a pas la volonté.

Ce rejet donne un signe clair. Les Genevois ne sont pas prêt à assumer les conséquences urbaines de leurs politiques économiques expansives et vont donc continuer à expulser leur jeunesse, accroitre les nuisances de la circulation, péjorer les conditions de vie des salariés en euros... et en plus à demander au Genevois français de payer les infrastructures rendues nécessaires par les conséquences démographiques de leur dumping fiscal !

Faut-il rappeler que le premier parti genevois, le parti Libéral auquel appartient le Conseiller d'Etat en charge des constructions Mark Muller, a appelé à voter contre le projet de logements ! Un parti qui pourtant faisait campagne lors des dernières élections cantonales avec le slogan "+ de logements". La resonsabilité du parti Libéral genevois est extrêmement lourde alors que le vote s'est joué à 2% des voix seulement.

Il faut cesser de se laisser berner par un projet d'agglo que peu ont l'intention de mettre en oeuvre mais destiné uniquement à faire financer par Berne des transports en commun pour expulser toujours plus d'habitants le plus loin possible dans le Genevois français au détriment des salariés en euros.

Le temps est sans doute venu de travailler à un contre-projet d'agglomération. Un projet qui consisterait à :

1) construire des tours à proximité immédiate des plus petits postes de douane pour loger la jeunesse genevoise. Tout particulièrement à proximité de Troinex, mais aussi de Veyrier. Aidons ces communes irresponsables à devenir des autoroutes puisqu'elles ne veulent pas construire de logements pour les personnes qu'ELLES font venir dans la région.

2) suspendre tous les financements de tous les transports en commun tant que la pénurie de logements ne sera pas résolue à Genève.

Un contre projet d'agglomération qui ne serait qu'une menace. Mais une menace qui pourrait être mise à exécution rapidement si Genève continuait à traiter le Genevois français d'exutoire de ses incohérences.

Genève fait le choix de s'asphyxier sans prendre en compte les conséquences sur le Genevois français et sur tous les habitants de la région. Le Genevois français ne peut pas sauver Genève de ses propres incohérences et de son incapacité à assumer ses choix.

Avant de prétendre élaborer un projet d'agglomération, Genève doit choisir si elle veut être une ville internationale ou une bourgade de campagne. Si elle veut être une ville internationale alors elle devra en construire les logements. Si elle veut être une bourgade de campagne elle devra cesser de faire venir 15 000 expatriés par an à coup d'exonérations fiscales. Ces deux politiques ne peuvent plus perdurer en même temps.

David Hiler (Verts) et Pierre-François Unger (PDC) expulsent 100 familles genevoises

Il n'y a déjà plus assez d'ouvriers du bâtiments qui ont les moyens de se loger et de vivre à Genève pour construire suffisament des logements pour les Genevois. Pendant ce temps, David Hiler, Conseiller d'Etat Verts en charge des finances et Pierre-François Unger, Conseiller d'Etat PDC en charge de la politique économique font venir plusieurs centaines de familles de traders à Genève.

Ces derniers jours de nombreux articles sont parus dans la presse spécialisée soulignant les conditions fiscales et réglementaires offertent par Genève aux sociétés de trading de pétrole pour les inciter à quitter Londres et s'installer à Genève. La société Trafigura compte faire venir 80 familles et la société Vitol 25. Des conditions fiscales dérogatoires pour une activité qui n'a plus de valeur ajoutée macroéconomique.

http://www.bloomberg.com/news/2010-11-23/geneva-lures-big-oil-trading-companies-from-london-financial-times-says.html

http://www.ft.com/cms/s/0/ea06dacc-f667-11df-846a-00144feab49a.html#axzz16EktWCsp

 

http://www.tagesanzeiger.ch/wirtschaft/unternehmen-und-konjunktur/In-Genf-sprudelt-das-l/story/28772334

Ces expatriés supplémentaires se logeront dans les rares logements vacants et contraindront une centaine de familles genevoises à aller se loger dans le Genevois français.

Cette politique économique absurde a pour effet :

  1. d'accroitre la pression foncière et de dégrader le pouvoir d'achat des Genevois,
  2. de contraindre à l'exil dans le Genevois français une génération de Genevois qui représentent déjà 5% des votants, 10% demain !
  3. d'accoitre de plusieurs milliers de voitures chaque année, les engorgements des voies de circulation déjà paralysées,
  4. n'a eu aucun effet sur le nombre de chômeurs genevois depuis 20 ans qu'elle est mise en oeuvre,
  5. prive Genève des compétences et du savoir faire des ouvriers du bâtiment, de personnel de l'hôtellerie restauration, de caissières, d'infirmières, de policiers, d'assistantes maternelles... car une ville ne tourne pas avec des expatriés seulement,
  6. augmente de manière considérable le coût des infrastructures transfrontalières,
  7. réduit à néant la coopération transfrontalière.

Elle a les mêmes effets pervers sur le Genevois français, auquel s'ajoute l'impossibilité pour les salariés en euros de continuer à avoir les moyens de vivre dans leur propre commune.

Alors pourquoi ? La seule justification de cette politique économique exogène absurde serait qu'elle génère des rentrées fiscales pour payer les services publics et culturels d'un niveau international que veulent les Genevois sans être prêts à les payer de leurs impôts. Cet avantage fiscal semble confirmé par les excédents fiscaux. Est-ce que ces excédents fiscaux cantonaux justifient une telle dégradation des conditions de vie des Genevois ?

Surtout que ces excédents fiscaux sont illusoires car tôt ou tard il faudra payer les milliards de la facture des infrastructures rendues nécessaires par cet afflux massif d'expatriés : une nouvelle ligne de CEVA tous les 7 ans, un aggrandissement de l'hôpital, des écoles, des crêches, des ponts et des tunnels, une autre piste à l'aéroport ?

Un autre développement économique est possible. Un développement économique endogène qui favorise les créations d'emplois locaux qui correspondent aux qualifications des chômeurs genevois. Un développement économique sans doute plus humble mais certainement plus durable et pérenne sur le long terme.

jeudi, 25 novembre 2010

Résidents Genevois, salariés en euros, frontaliers : qui paiera les milliards de l’agglo ?

La facture de l’agglomération genevoise va bientôt arriver. Elle se chiffrera en dizaines de milliards d’euro pour financer les infrastructures rendues nécessaires par les arrivées massives générées par la politique de discount fiscal de Gen

Les citoyens Genevois auront des réticences à payer pour des infrastructures sur sol Français. On peut le comprendre même s’ils seront les premiers bénéficiaires des réductions de nuisances. On peut au moins autant comprendre l’impossibilité de faire payer ces milliards par les salariés en euros, contribuables des collectivités françaises, qui verront eux la nuisance de la pression foncière aggravée par les infrastructures transfrontalières. Le coût des infrastructures transfrontalières doit donc être financé avec les ressources fiscales transfrontalières c'est-à-dire le montant total des impôts prélevés à la source sur les travailleurs frontaliers quelques soit leur nationalité.

La partie Suisso-Genevoise des infrastructures et du fonctionnement doit être financée sur fonds suisses. La part des infrastructures qui aura une utilisation franco-française doit être financée sur fond français. Reste l’utilisation transfrontalière des infrastructures. La majorité des utilisateurs sont des usagers résidents en France et travaillant en Suisse : comment répartir le financement ?

Le financement doit se faire à due concurrence de la répartition des ressources fiscales prélevée sur les utilisateurs. A ce jour 80% des impôts sur les frontaliers sont conservés par le canton de Genève et 20% par les communes et départements français. La répartition des charges de l’agglomération doit être strictement identique à la répartition des ressources transfrontalières. L’impôt à la source prélevé sur les travailleurs frontaliers français et suisses s’élèvera bientôt à prés d’un milliard de CHF par an. Un montant qui permettra de financer les infrastructures nécessaires sur les 30 prochaines années.

Une telle répartition ne nécessiterait pas de revoir la convention de 1973. Elle pourrait être soumise à référendum devant les Genevois. Libre au souverain Genevois de choisir un model de répartition des charges et des ressources qui soit équitable ou de prendre le risque de voir l’Etat Français dénoncer la convention de 1973 et le milliard disparaître dans le tonneau des danaïdes parisien. L’Etat ne se privera pas de l’opportunité d’asphyxier un canton qui lui vole des milliards de ressources fiscales par des taux d’impositions dérogatoires qui ne sont pas offertes aux entreprises locales.

C’est d’ailleurs la seule solution car il serait illusoire de penser que ces dizaines de milliards de CHF puissent être financés avec les 350 millions d’euros des budgets cumulés des 125 communes de l’ARC dont les trois quart sont déjà utilisés pour des dépenses de fonctionnement (services techniques, sociaux, culturels, scolaires et sportifs).

Mais cela n’est possible que si ces dépenses ne sont pas rendues exponentielles par la poursuite des incohérences politiques Genevoises. Si Genève continue d’attirer 15 000 habitants par an et à ne construire que 1230 logements alors les coûts de notre agglomération doubleront, tripleront et quadrupleront bien au delà des ressources communes. Si les politiques Genevoises génèrent des coûts additionnels alors Genève doit en assumer les conséquences financières ne serait-ce que pour être incitée à mettre un terme à ses incohérences politiques entre une Genève internationale expansive et une campagne genevoise à l’urbanisation restrictive. Revoir la répartition des logements comme le propose le canton de Genève reviendrait à accepter de doubler la facture totale des infrastructures et à s’enfermer dans des nuisances croissantes.

ève.Il faut d’abord mettre un terme aux incohérences politiques genevoises qui aggravent la facture des infrastructures dont a besoin notre agglomération et ensuite s’entendre sur une répartition équitables des ressources et des charges pour en assurer le financement.

 

mercredi, 24 novembre 2010

Pénurie de logements : la moitié des logements autorisés ne sont pas construits !

La gravissime pénurie de logements qui obligent toujours plus de Genevois à se loger toujours plus loin de leur lieu de travail et à devenir des automobilistes supplémentaires à de nombreuses causes.

L’une des plus débattue est celle des oppositions systématiques : des communes irresponsables qui se préoccupent de leurs équilibres budgétaires à court terme et qui négligent le logement des enfants de la commune, des voisins qui se préoccupent de leur plus value immobilière ou encore des lobbys qui veulent des logements plus denses pour les uns, moins denses pour les autres, plus verts, plus traditionnels ou plus modernes. Les habitants de Troinex voteront ce week-end sur un projet. Les électeurs Genevois bientôt sur les Cherpines.

Pourtant les blocages ne sont plus le seul obstacle. Même si les Genevois décident en toute souveraineté de construire des logements aux Cherpines ou aux Communaux d’Ambilly, leur désir souverain risque de rester lettre morte faute de capacité de production de logements dans le canton.

Depuis 1985, les logements autorisés par les documents d’urbanisme étaient systématiquement mis en chantier, livrés et vendus. Ce n’est plus le cas depuis 2008 : une proportion importante de logements autorisés n’est pas mise en chantier. Mark Muller lors de la campagne des cantonales de 2009 s’était avancé en se félicitant du nombre record d’autorisations qui allait bientôt donner lieu à une accélération de la production de logements. Ces logements n’ont jamais été mis en chantier.

autorisation et construction de logements.JPG

Curieux phénomène : des promoteurs qui passent des années à obtenir des autorisations de construire et qui une fois ces autorisations obtenues renoncent !

Sur les 3 dernières années 25% des logements autorisés ne sont jamais mis en chantier.. et phénomène encore plus curieux… 25% des logements mis en chantier ne sont pas livrés !

Il faut de toute évidence s’attaquer aux blocages multiples (oppositions en tout genre), mais il y a aussi un problème opérationnel dans les mises en chantier et leur aboutissement. Je n’ai trouvé aucune explication d’aucun expert sur ces logements autorisés qui ne se construisent pas.

Mon hypothèse personnelle est que la pénurie de logement est entrée dans un cercle vicieux. Le niveau des loyers est désormais si élevé qu’il ne permet pas de loger assez d’ouvriers des BTP pour construire les logements et les infrastructures rendues nécessaires. Les opposants aux Cherpines peuvent voter en faveur du déclassement puisque de toute façon il n’y a déjà plus assez d’ouvriers du bâtiment pour construire les logements dont les Genevois ont besoin.

Un problème qui en annonce d’autres car bientôt assistantes maternelles, infirmières et policiers non plus n’auront plus les moyens de vivre dans la Geneve devenue internationale. A moins que Genève ne corrige rapidement les incohérences entre la politique économique exogène expansive et la politique urbaine restrictive.

mardi, 23 novembre 2010

Proportion de Genevois dans la croissance démographique du Genevois français

Le nombre d’habitants de Genève rapporté à la croissance démographique du Genevois français s’élève aux deux tiers ! Le chiffre est impressionnant. Difficile même à croire.

Ca vaut la peine de regarder en détail commune par commune.

 

Les habitants en provenance de Genève depuis 5 ans représentent par exemple 13% de la population de Collonges-sous-Salève… alors que la population de la commune n’a augmente que de 8% au cours de ces 5 mêmes années. Cela signifie tout simplement que la pression foncière a fait partir 5% des Collongeois qui ont du quitter la commune et laisser leur logement à un Genevois.

 

Plus la commune construit de logements plus elle peut à la fois loger la jeunesse genevoise en exil ET loger leurs jeunes. En revanche, les communes qui construisent peu voient leurs habitants quitter la commune et être remplacé par des résidents genevois.

 

Quant on voit de telles chiffres on se dit que les élus du Genevois français ont fait preuve d’une profonde patience et de tolérance depuis de très nombreuses années face aux incohérences entre la politique économique exogène expansive de Genève et sa politique urbaine restrictive cessent rapidement. A ce stade, être encore patient confinerait à la naïveté. Une naïveté irresponsable vis à vis des salariés et fonctionnaires en euros.

 

Il serait souhaitable que chacun puisse vivre ou il le souhaite dans le respect mutuel et sans tensions sociales. Les chiffres ci-dessous illustrent les tensions sociales sous jacentes entre Genevois installés en masse dans le Genevois français et salariés en euros qui n’ont plus les moyens de vivre chez eux.

 

  Proportion des habitants qui habitaient dans un autre pays 5 ans auparavant Croissance de la population 2002-2007 Part de (a) dans (b)
Savigny 6% 20% 29%
Dingy en Vuache 7% 20% 35%
Beaumont 11% 30% 35%
Jonzier-Epagny 5% 13% 40%
Valleiry 9% 20% 46%
Chênex 9% 15% 61%
St Julien en Genevois 8% 13% 62%
Archamps 13% 20% 63%
Canton de St Julien 9% 13% 67%
Neydens 11% 16% 69%
Chevrier 8% 10% 85%
Viry 7% 8% 85%
Feigères 6% 7% 88%
Bossey 15% 14% 104%
Vulbens 6% 4% 150%
Présilly 6% 4% 155%
Collonges-ss-Slve 13% 8% 163%
Vers 8% 0% Infini !

 

(*) Dans les habitants de Genève il y a des personnes de toute nationalité – y compris une bonne proportion de Français. Il y a aussi quelques habitants venus directement d’un autre pays soit de l’Union soit d’ailleurs dans le monde. Ces derniers sont venus dans notre région par la politique économique genevoise et ont du se loger dans le Genevois français en raison de la politique du logement genevoise. Leur nombre est faible mais on peut les assimiler à des habitants de Genève même s’ils ne font même pas étape à Genève.

lundi, 22 novembre 2010

Chômage : l’échec de la politique économique genevoise

Chaque jour, les habitants de la région genevoise paient un lourd tribut à la politique économique exogène de Genève qui fait venir 15 000 personnes par an : dégradation du pouvoir d’achat en raison de l’aggravation de la pression foncière et dégradation forte, rapide et marquée de la qualité de vie lié à une urbanisation trop rapide et mal pensée.

Il est temps de tordre le cou à l’argumentation habituelle pour défendre la politique économique genevoise : elle permettrait de créer des emplois pour les Genevois. L’argumentation officielle prétend même qu’il y aurait 3,7 emplois créés localement pour chaque emploi importé. Une argumentation fondée sur une étude faite sur commande par l’Université de Genève. Cette étude est fondée sur des données déclaratives des entreprises qui savaient au départ ce qu’elles avaient intérêt à répondre. Ces 3,7 emplois sont le plus souvent des emplois importés eux aussi soit qu’il s’agisse d’emploi de niveau international… dont les procédures ont parfois été lancées à Genève mais dont les salariés sont rarement des Genevois. Ou encore lorsqu’il s’agit au contraire d’emploi très peu qualifié et très peu rémunéré occupé par des salariés non déclarés.

Regardons les chiffres de plus près. Vous trouverez ci-dessous le graphique du nombre d’emploi à Genève et du nombre de chômeurs dans le canton de Genève. Si comme le prétend le Conseil d’Etat les emplois importés créaient des emplois locaux pour les Genevois alors le nombre de chômeurs genevois devrait baisser à mesure que le nombre d’emplois augmente. Dans les faits le chômage reste stable, voir augmente légèrement au fur et à mesure que le canton importe des emplois. Sur la période 2001-2009 il y a eu un chômeurs genevois de plus à chaque fois qu'il y avait 3 emplois supplémentaires dans le canton. La réalité est loin des chiffres énoncés par les défenseurs de la politique économique exogène.

Echec de la politique économique genevoise.JPG

La politique économique genevoise détruit notre qualité de vie, détruit notre pouvoir d’achat mais en plus est sans effet sur le taux de chômage. Le seul effet positif et qui est la véritable raison de cette politique est son effet sur les finances cantonales. Ces importations massives d’emplois génère des rentrées fiscales qui permettent à Genève de financer un niveau d’équipement publics et culturels de niveau international sans commune mesure avec la taille de la ville. Cela fonctionne encore, tant que Genève ne finance pas les infrastructures rendues nécessaires par ces arrivées massives de population (une nouvelle ligne de CEVA tous les 7 ans par exemple).

Mais l’intérêt financier à court terme du canton justifie-t-il que l’on dégrade le pouvoir d’achat de tous les habitants de la région, leur qualité de vie et qu’on abandonne les chômeurs genevois à leur sort ?

 

PS : Pour les partisans du MCG qui voudraient imputer la hausse du chômage aux frontaliers, je les engage à lire la note suivante qui prouve qu'au contraire le chômage et le nombre de frontaliers évoluent en sens opposé.

 http://www.vive-saint-julien-en-genevois.fr/archive/2010/...

 

mardi, 16 novembre 2010

CEVA, trams, logements, emploi : comment payer la facture de l'agglomération binationale ?

Depuis plusieurs semaines la question du financement des infrastructures de notre agglomération binationale vient sur le devant de la scène de diverses manières. Etienne Blanc, Président de l’ARC et avec le mandat des élus du Genevois a mis sur la table la question d’une nouvelle répartition des ressources transfrontalières.

Pierre Hérisson, sénateur Annecien qui s’oppose à la constitution d’un pôle métropolitain du Genevois français, conseiller municipal minoritaire d’Annecy a remis en cause le financement par la France de la tranche française. Un point de vue personnel intéressant mais à relativiser puisque Pierre Hérisson n’a pas plus d’autorité que moi pour s’exprimer au nom du Genevois français.

Mais de toute évidence, après les rêves sur papier glacé du projet d’agglo le temps des factures est arrivé. Il va falloir payer l’addition des infrastructures publiques rendues nécessaires par les dérogations fiscales accordées par Genève aux entreprises qui s’installent.

Pour cela il est nécessaire de comprendre les ressources publiques des partenaires. Vous trouverez ci-dessous un tableau qui récapitule les ressources publiques par habitants d’un habitant de Thônex et d’un habitant de Saint-Julien-en-Genevois.

Premier enseignement, le canton de Genève dispose à lui seul d’une ressource publique par habitant de 16 922 CHF, supérieure à ce que disposent ensemble les communes françaises, communautés de communes, départements, région, état et l’Union Européenne ! C’est frappant ! La charge publique en France est lourde mais  la moitié est dans les comptes sociaux (chomage, retraite, assurance maladie..) pas dans les budgets publics.

L’autre enseignement c’est qu’en France les moyens publiques sont concentrés dans les administrations centrales a hauteur de 71% : on sous estime énormément les coûts de notre appareil d’état monarchique, de nos ministères centraux, de notre parlement pléthorique et de l’exemple qu’il inspire aux administrations. En Suisse, les moyens sont beaucoup plus décentralisés avec 59% des ressources publiques au niveau cantonal. Cette différence explique notamment pourquoi la plupart des communes genevoises ont une piscine alors que l’agglomération d’Annemasse a du mal à financer la sienne et Saint-Julien n’en a pas les moyens.

Enfin le dernier enseignement, c’est que l’habitant de Thônex bénéficie financièrement beaucoup plus de l’agglomération binationale que celui de Saint-Julien. La ressource fiscale transfrontalière est à 80% dans les comptes du canton et pour 20% dans les comptes des communes du Genevois français essentiellement (je simplifie un peu).

Le montant total des impôts à la source prélevé sur les travailleurs frontaliers et conservées par le canton de Genève est d’un ordre de grandeur comparable au budget total et cumulé de la centaine de communes du Genevois français !!!! Il serait illusoire de penser que les communes du Genevois français financent les infrastructures pendant que Genève se met dans la poche l’impôt prélevé sur les pendulaires transfrontaliers.

La répartition des charges publiques transfrontalières doit être strictement identique à la répartition des ressources fiscales transfrontalières. Aujourd’hui les ressources transfrontalières sont reparties à 23% pour les autorités françaises et à 77% pour les autorités cantonales.

Il est surtout illusoire de penser que les autorités françaises disposent des moyens de financer les infrastructures rendues nécessaires par les exonérations fiscales offertes par Geneve a des entreprises parfois françaises. Nous réussirons à préserver notre qualité de vie commune lorsque la répartition des charges et des ressources sera équitables et acceptée par tous.

 

Exemple : La quote-part de dépenses publiques pour un habitant de Saint-Julien est de 11 800 euros au total repartis à 11% au niveau de la commune, 71% au niveau de l’Etat, 9% au niveau du département.. etc…etc..

 Pour un habitant de Thônex, sa quote-part est de 28 667 CHF dont 59% au niveau du canton de Genève.

  EUR CHF  
St Julien en Genevois       1,250        1,688 11%
---- dont fonds frontaliers         188           253 2%
CCG         281           379 2%
Haute-Savoie       1,064        1,437 9%
Rhône-Alpes         404           545 3%
France       8,411       11,355 71%
Europe         283           382 2%
Total     11,880       16,038 100%
       
  EUR CHF  
Thônex       1,934        2,611 9%
Genève     12,535       16,922 59%
--- dont impots frontaliers       1,034        1,396 5%
Suisse       5,732        7,738 27%
Total     21,235       28,667 100%

 * Montant total du budget divise par le nombre d'habitants, chiffre approximatif destiné à avoir une notion des ordres de grandeur

samedi, 13 novembre 2010

Le rééquilibrage des emplois en France par rapport à celui des logements à Genève

Les développements accéléré de notre agglomération genevoise et ses déséquilibres dégradent les conditions de vie des habitants : tensions sociales entre salariés en euros et genevois installés dans le Genevois français d'une part ou entre chômeurs genevois et frontaliers d'autre part et également aggravation rapide de la paralysie générale des transports.

La plupart des élus et les documents d'agglomération mettent sur un même niveau la pénurie de logements côté genevois et une prétendue pénurie d'emplois côté français. J'y ai longtemps cru moi-même. Mais en regardant les chiffres de plus près on s'apercoit que ce n'est pas la réalité.

Le Genevois français créé des emplois comme aucun autre territoire de Rhône-Alpes. Il en créé à la mesure de la croissance accélérée de sa population : +30% entre 1999 et 2007 sur le canton de Saint Julien en Genevois et près du double d'emploi à Archamps. Et s'il fallait un dernier chiffre, il suffit de constater que le taux de chômage dans le Genevois français est d'un ordre de grandeur similaire à celui de Genève. Il faut continuer à créer des emplois et plus particulièrement des emplois pour les jeunes peu qualifiés et les séniors. Il faut que le rapport entre actifs et emplois s'approchent du ratio de 1. Mais il est faux de parler de pénurie de l'emploi dans le Genevois français comme le font certains.

Si la moitié des actifs du Genevois français travaillent à Genève ce n'est pas faute de trouver un emploi dans le Genevois français mais bien plutôt parce que les rémunérations plus élevées qui y sont proposées sont de plus en plus nécessaires pour avoir encore les moyens de payer leur loyer ou leur logement. Les banques du Genevois français estiment que seuls les travailleurs frontaliers sont solvables pour rembourser de tels emprunts immobiliers. Elles refusent des crédits à presque tous les salariés en euros. Une autre preuve de ce phénomène est que les salariés des entreprises du Genevois français, après s'être installés et avoir mesuré le coût de la vie, décide soit de quitter notre région soit de travailler à Genève. Ils ont bien un emploi.. mais ils doivent avoir un revenu en CHF pour payer leur loyer.

A mesure que des milliers d'habitants Genevois sont contraints d'aller résider dans le Genevois français pour fuire la pénurie de logements genevoise, ils accentuent la pression foncière et obligent leurs voisins à aller travailler aussi à Genève, ou à quitter notre agglomération. Chaque exode d'un Genevois crée donc deux pendulaires de plus.

Les entreprises du Genevois français nous disent combien au delà du poids des charges, les conditions de logement déplorables de leurs salariés induisent un turn over qui pénalise leur développement.

Si le Mouvement des Citoyens Genevois voulait réellement limiter le nombre de frontaliers et le traffic pendulaire transfrontalier, il proposerait que Genève se dote de lois qui permettent de construire 5000 logements par an plutôt que 1230 comme en 2009.

Dans le projet d'agglo, nous avons cru naïvement qu'il suffisait de créer des emplois dans le Genevois français pour que les habitants soient plus nombreux à travailler en France. Mais ces emplois existent déjà... le poids des charges et l'absence de bonus de taux de change fait que les habitants qui occupent ces emplois ne peuvent assumer le coût de la vie.

Le rééquilibrage des emplois se fera assez naturellement lorsque Genève cessera d'exporter sa pression foncière et que le coût de la vie dans le Genevois français redeviendra abordable pour un salarié en euro. Les entreprises et services publics pourront à nouveau se développer.

vendredi, 12 novembre 2010

Retrouvez une note parmi les 700 notes d'analyses et de propositions sur le Genevois

Ce blog est en ligne depuis maintenant 4 ans avec plus de 700 notes sur toutes sortes de sujets locaux sur la crise du logement dans le Genevois, l'urbanisation hors de contrôle, la paralysie des transports qui se généralise, sur l'absence de solution de garde pour les enfants ou encore la carte scolaire.

Il y a aussi de nombreuses notes sur les déficits publics ou la dérive de nos insitutions nationales. Des notes sur la construction européenne et l'actualité internationale.

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l'alcool sur... autoroute Annecy Genève autoroute annecy-genève avant projet modem arras avenir de St Julien avion présidentiel a330 avivo avully aziz samandari azouz begag azouz begag president de la région rhone alpes azouz begag sur tv8 mont blanc bachet de pesay bandeau banques genevoises barack obama barack obama et la reine d'angleterre en normandie bardonnex barings barreau sud basket club de saint julien batiment athena a archamps Bayrou Bayrou à Annecy béatrice carl beaumont bellevue benoit genecand bernadette robert wyss Bernard Accoyer bernard balsat bernard bosson bernard debre bernard gaud Bernard Gruson bernard jouvenoz bernard laporte bernard madoff bernard pechaubes bernex bien vivre a saint julien bilan d'un maire socialiste bilan de mandat bilatérales biopark d'archamps Blocher blog blog annemasse blog claude birraux blog et commentaires blog martial saddier blog politiques de haute savoie blog portevoix bnp paribas boccard bonus des banques bossey bowlin saint julien en genevois brunet pierre budget budget de saint julien en genevois budget déficitaire de l'etat budget municipal de saint julien en genevois burqa Bus business park d'archamps cadeaux camionneurs camp contre camp campagne de l'ump campagne de terrain des élections régionales en... campagne électorale campagne genevoise cancer candidat modem sud est candidats du modem en haute savoie candidats ump au parlement europeen cantine de cervonnex cantine scolaire de cervonnex cantine scolaire de saint julien carole anne kast carte scolaire saint julien en genevois casino de saint julien casino de saint julien en genevois casinon de saint julien en genevois catherine balmens Catherine Casimir catherine gaughran girod Catherine Joubert catherine trautmann causes de mortalité cavada ccas de saint julien en genevois cdec haute savoie cédric marx centre aéré de cervonnex centre de loisirs de cervonex centre de loisirs de cervonnex certoux cervonnex CEVA ceva et projet d'agglomération chabloux champel champion lambert chargeur de portable universel charles de courson charles de la villardiere charles pasqua chef d'équipe chenex cherpines chevrier chiffrage chomage a saint julien en genevois chomage dans le genevois francais chomage des jeunes christian burnier christian curdy christian dupessey christian etchart christian monteil christina meissner christoph blocher cigarette cinema le rouge et le noir cinema rouge et noir circulation circulation a saint julien citoyen Claude Birraux claude comet claude duchêne claude mauriange clip institutionnel clivage droite gauche coalition mouvement democrate parti socialiste... collège arthur rimbaud collège jean jacques rousseau colleges jean jacques rousseau et arthur rimbaud collonges sous saleve comités interentreprises commemoration du debarquement commerce a saint julien commerce a saint julien en genevois commission aménagement du grand conseil genevois commission balladur commission d'accessibilité commissions municipales communauté de commune du genevois communauté de communes du genevois communaux d'ambilly communes genevoise composteurs communauté de communes du genevois composteurs individuels compte publics en grèce compte rendu du conseil communautaire compte rendu du conseil municipal de saint julien compte rendu du conseil municipal de saint... compte rendu reunion publique antoine vielliard conclusions du g20 concordance conférence europe confiance confignon conflit israélo palestinien congres de reims congres de rems conseil communautaire de la communaute de... conseil communautaire du genevois conseil général conseil general de haute savoie Conseil Municipal conseil municipal de saint julien en genevois conseil municipal saint julien en genevois conseil national conseil régional Conseiller d'Etat genevois conseiller territoriale conseiller territoriaux conseillers regionaux de haute savoie consigne partisanes constituante du canton de genève constituante genevoise constitution des groupes de travail pour... construction de logements a geneve cooperation et developpement coopération transfrontalière copinage à saint julien cornavin cornillet corruption cour d'assise de haute savoie cour d'assises de haute savoie Courjault covoiturage dans le genevois creation d'emploi dans le genevois francais creation d'emplois dans le genevois francais crèches crfg crise des valeurs crise du logement crise du logement a geneve crise du logement dans le genevois franco suisse crise financière croissance et qualité de vie cumul des mandats cyclades cycle électoral damien abad Daniel Bouchet daniel goleman daniel zaugg Dauphiné Libéré david hiller débat budgétaire débat d'orientation budgétaire debat d'orientation budgetaire municipal débat public débloquer la France décision de masse déclaration de candidature déclassement des cherpines défaites électorales de l'ump deficits déficits publics déficits publics de l'etat déflation mondiale delegue a l'association regionale de... deliberations et ordre du jour pour le conseil... démission conseiller municipal demission des conseillers municipaux de saint... démocrate démocratie démocratie française démocratie interne démocratie locale démocratie participative denis badré département de haute savoie departement de la haute savoie depute député de haute savoie député européen du genevois deputes de haute savoie députés sous influence dette dette municipale de saint julien en genevois Dette publique développement durable dictature soft dictature soft a la francaise digny en vuache discours de saint pierre discriminations diversité diversite des elus dominique baudis dominique gueguen dominique vlasto dorina ghosn doris leutard doris leuthard douane de bardonnex douane de Perly douste blazy drapeau europeen droit de vote à 18 ans droite gauche duopole ps ump e savoie ecole de thairy ecole des beaux arts du genevois ecole des pres de la fontaine école du puy saint martin ecole francois buloz ecologie et recherche économie ecovella eddy carl éducation eglise de thairy election au conseil d'etat du 15 novembre 2009 election cantonales genevoise election cantonales genevoises election du président de la république au... election européennes du 7 juin élection législative élection municipale election regionale rhone alpes élection régionales élection régionales débat france bleu pays de... election regionales rhone alpes election sénatoriales septembre 2011 elections au grand conseil genevois elections du 7 juin élections européennes elections européennes du 7 juin elections européennes du 7 juin 2009 elections europennes elections europennes du 7 juin 2009 Elections fédérales elections municipales a saint cergues élections municipales anticipées elections régionales elections regionales mars 2010 en rhone alpes elections regionales rhone alpes de mars 2010 eli maurer elisabeth chatelain embouteillages embouteillages a geneve emilie birmelé emmanuel valls emploi emprunt energies renouvelable modem engagement engagement politique environnement epad epf epidemie de grippe epidemie de grippe a epidemie de grippe a h1n1 en afrique eric brachet eric fournier eric stauffer erwan le bouteillec escroquerie de madoff espace jules ferry espaces handicap etablissement public foncier de haute savoie etienne blanc europe euthanasie évasion fiscale evasion fiscale en suisse Fabienne Bugnon fabienne faure fabienne faure - les femmes en attente d'europe Fadela Amara faillite faillite de l'etat de californie feigeres feministes festival guitare en scene fillinges film financement des partis politiques financement des partis politiques et des campagnes financement part française du ceva fiscalisation des indémnités journalières des... florence meynier fluvio pelli FN foire de la roche sur foron fonds de pension fonds frontaliers forfaits fiscaux à zürich et genève France 3 France Bleu Pays de Savoie france bleue pays de savoie france en faillite francois bayrou François Buloz francois cena 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genevois groupement local de coopération transfrontalière gueguen dominique guillaume mathelier guitare en scene Guy Mettan guy pasquier guy roguet gymnase du léman habitat participatif hadopi hafida mahrez hameaux de saint julien en genevois hansjörg walter harlem désir hausse des impots Haute Savoie hedge funds Heinrich Böll henri joubert henri weber herve falciani herve morin herve teyssier herve troussey homme de gauche Hôpital de Saint Julien hopital de saint julien en genevois hopital sud leman valserine humanisme idéal européen identité nationale immigration impasse politique stratégique imposition à la source des frontaliers impôts impots locaux a collonges sous saleve impôts locaux à saint julien en genevois in varietate concordia inauguration ligne d indemnite du maire de saint julien en genevois indemnités d'élu à saint julien en genevois indémnités parlementaires ingrid betancourt initiative anti frontaliers initiative contre les minarets institution federales suisses institutions institutions europeennes intégration intégration sociale intelligence collective intelligence émotionnelle interdiction de fumer dans les lieux publics à... interdiction des minarets interview de jean michel thenard au dauphine... interview de jean michel thenard saint julien... interview de jean micjhel thenard dans le faucigny interview fabienne faure dans le temps investigation investiture ps presidentielle irraux isabel rochat isabelle gaudillet isabelle gérard islamophobes jack lang jacques falda jardins de l'atrium jardins des charrotons jean claude carle jean claude delaude jean francois mabut jean jacques jegou jean luc benhamias jean luc bennahmias jean luc bennahmias et fabienne faure jean luc rigaut jean marie colombani Jean Marie Le Pen Jean Michel Thenard jean paul amoudry jean paul macé jean pierre buet jean sarkozy jean sarkozy a l'epad jean tibéri jean verdel jean-claude carle jean-françois mabut jean-marie le guen Jean-Michel Thénard jean-paul mace jean-philippe deprez jean-sylvestre cosandey jeanmichelthénard jérôe bourreau guggenheim jerome kerviel jeunes jeunes parents jeunesse jeunesse de france jeux olympiques annecy 2018 joel perino jonzier Jonzier Epagny josé manuel barroso joubert catherine juré Juré à la cour d'assise de Haute Savoie Juré à la cour d'assises de Haute Savoie jury jury populaire jury populaire à genève juvenat de ville la grand kader arif karma l'arande l'engagement politique l'hérétique la contestation en france la dérive des institutions la diligence la gauche n'existe plus la maitrise des émotions La Panière la poule aux oeufs d'or la présentation de marie la protection des générations futures la reforme des bases pour les impots locaux la roche sur foron la voix est libre laboratoires fabre saint julien en genevois lancy lathoy laurent séverac Laurent Wauquiez LCR le centre le cout de ne pas faire le ceva le criminel est un familier le déni Le désarroi des parents le deuil le Faucigny le gone du chaaba 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ORTF otage ouverture paca de saint julien paca saint julien plaine de l'aire Pacte écologique paisy pandemie de grippe porcine paquet bilatérales roumanie bulgarie paquet fiscal paradis fiscaux parc de paisy parité parite homme femme en politique parlement parlement européen parlement transfrontalier parti communiste parti socialiste francais participation participation des jeunes aux elections pascal chessel Pascal Decaillet pascal ducrettet pascal guerin passion dans le travail patrick antoine pau paul duparc PC pdc pêcheurs peep saint julien en genevois peer to peer pellet moine pénalité penurie de logement a geneve penurie de logements a geneve perly permis g et chômage à genève persécution des baha'i en iran petit livre orange du modem petit livre orange du mouvement démocrate petit traité de manipulation à l’usage des... petite enfance Petite enfance à Saint-Julien-en-Genevois petits gestes pour l'environnement peuple souverain phenomenes exponentiels philippe douste blazy philippe harter Pierre Brunet pierre compagnon pierre curtenaz pierre herisson Pierre Jean Crastes pierre maudet pierre mehaignerie pierre polès pierre ruetschi pierre-françois unger piscine a saint julien en genevois plaine de l'aire plan de relance plan les ouates plan les ouattes plu de saint julien en genevois pluralisme politique pole d'echange multimodal de la gare de saint... pole metropolitain du genevois francais polémique bayrou cohn bendit Politique politique économique de genève politique economique du canton de geneve politique européenne de concurrence pont rouge Portevoix poste de saint julien en genevois pot de fin de campagne poupée vaudou pour un actionnariat durable pouvoir des actionnaires pouvoirs et contre pouvoirs Pré de la Fontaine premier conseil municipal pres de la fontaine présence des conseillers régionaux de rhone alpes présentation de marie préservation des espaces president de la commission europeenne Présidentielle Présidentielles présidentielles de 1988 présilly prêt à taux zéro pour les députés prix de l'immobilier prix des logements prix du petrole pro ceva profession de foi d'azouz begag profession de foi de jean michel thenard Progralmme programme de legislature programme du mouvement democrate programmes projet projet d'agglo projet d'agglo du genevois franco suisse projet d'agglo franco valdo genevois projet d'agglomeration franco valdo genevois projet de ville projet ecologique pour geneve promenade du crêt propositions de la commission balladur sur la... proxigem PS puplinge puy saint martin Puy St Martin Pyramide des âges à Saint Julien en Genevois qualité de vie qualite de vie a geneve quatre accords toltèques questionnaire racaille annemasse radio cité ramadan rapport de la cour des comptes sur l'epad Raymond Barre rcf haute savoie récession recommandation de vote recours tribunal administratif recours tribunal administratif plu de norcier redécoupage des circonscriptions referendum anti ceva réforme constitutionnelle réforme de la constitution reforme des collectivites territoriales reforme des collectivites terrritoriales réforme des retraites réformer le libéralisme régime ump region accessible région rhône alpes régionales 2010 regulation de l'economie régulation de l'économie mondiale régulation des marchés financiers Reignier reinventer la ville rejet de la loi hadopi par le conseil... rémunération des dirigeants rémunération des dirigeants d'entreprise rémy duverney renaturation de l'aire renaud dutreil rencontre dalai lama sarkozy rené longet renouvellement renouvellement des listes electorales renouvellement politique répartition à la plus forte moyenne repartition des sieges aux europeennes repartition en siege des sondages pour le sud est repenser le travail representation des jeunes et des minorites... représentativité des conseils municipaux res à chabloux réseau social politique reseaux du mouvement democrate residence champvert au puy st martin résultat consultation des adhérents du modem... resultat designation du candidat modem aux... resultat elections municipale de saint julien... resultat elections regionales résultat par fédération des élections du... retraite reunion du g20 reunion publique de bilan de mandat révision simplifiée du plu rhone alpes democrate rhône-alpes-paca-corse riposte graduée roaming frontalier france suisse Robert Borrel robert cramer robert rochefort roland pascal route des chênes route des sardes routes royal Royale rue des Rosiers rue des sardes saint cergues saint julien Saint Julien Avenir saint julien en fauteuil roulant Saint Julien en Genevois saint julien en genevois place neuve saint julien en genevois station climatique saint juliennois saint julienois saint-julien en genevois saint-julien genève Saint-Julien-en-Genevois saleve salle des burgondes samir boughanem samoens samuel schmidt sandrine salerno sansa frederic santé publique Sara Giardina Sarkozy sarkozy et les médias satigny sationnement à geneve en zone bleue Savigny 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en scene Suisse supermarché lambert saint julien suppression de la commission sociale suppression de la taxe professionnelle suppression du juge d'instruction surélévation des immeubles à genève sylvie gillet de thorey symbal symboles de l'union systeme de retraite tarifs de roaming entre la france et la suisse taxe d habitation taxe d'habitation taxe fonciere a saint julien en genevois taxe tobbin taxe tobbinmouvement democrate haute savoie taxes temps de parole de sarko tennis club de saint julien terrorisme Thairy thierry billet Thomas Buchi thonex tns sofreslogica toussaint tpg tpu communauté de communes du genevois tradition républicaine traité constitutionnel européen traité de lisbonne tram meyrin tramway a saint julien en genevois tranfrontalier transfrontalier transparency international transport transport en communs dans le genevois transport par câble transports transports à la demande transports en commun transports en commun a geneve transports en commun a saint julien Transports Publics Genevois travail du dimanche travail passion travailler plus pour gagner plus travaux tribunal d'instance d'annemasse tribunal d'instance de saint julien tribune de geneve tribune de lionel tardy troinex tuberculose tuvih TV8 Mont Blanc tv8 montblanc tva restauration TVA Sociale udc udc encart tribune de geneve UDF UDF Mouvement démocrate ueli maurer UMP un an un ed à saint julien en genevois union des centristes en savoie union européenne union sportive saint julien urbanisation urbanisation du genevois francais US Saint Julien vacances de Nicolas Sarkozy valleiry velo club de saint julien vernier veronique drouet veronique puro vers verts vice presidents de la communaute de communes du... vie scolaire de Saint Julien Vielliard vielliard antoine vincent lecaque vincent peillon viry vitam park vitam'parc vitamparc Voeux voeux 2010 vos enfants ont besoin d'un logement votation votation ceva votation du 7 mars sur la baisse des rentes du... votation du ceva votation du ceva 29 novembre 2009 votations accords bilatéraux votations du 8 février vote de la loi hadopi par claude birraux vote électronique vote loi ogm 12 mai à l'assemblée nationale vuache vulbens weetamix yann wehrling yvan pictet yvan rochat zone agricole protégée

lundi, 08 novembre 2010

Provocation : Mark Muller fier de la maitrise de l’étalement urbain de Genève !!!!

Facebook Mark Muller.JPGCe matin Mark Muller écrit sur son statut Facebook « En route pour Berne pour défendre Genève, qui risque d'être pénalisée pour avoir bien géré l'étalement urbain ». Est-ce de l’aveuglement ou de la provocation ? Ces derniers mois Mark Muller faisait preuve d'une humilité de circonstance et d'un courage politique bienvenue (Cherpines, zones de villa)... et soudain la provocation alors que Genève multiplie les dérapages sur ses engagements.

Remarquable canton que Genève qui à coup d’exonérations de l’impôt sur les sociétés fait venir près de 15’000 habitants par an dans la région. Soit l’équivalent de deux fois la population de la ville de Genève en plus dans l’agglomération d’ici à 2030 !!!

Pendant ce temps là, Genève ne construit que 1230 logements par an qui ne logeront en moyenne que 2’500 habitants sur les 15’000. Les 12’500 autres, ne trouvant pas de logements, surenchérissent sur les rares logements vacants et augmentent la spéculation. Ils chassent de Genève 12’500 Genevois qui devront aller se loger dans le Genevois français.

Ces Genevois qui fuient la pénurie de logements expliquent les deux tiers de la croissance de la population dans le Genevois français et de la croissance du trafic de voiture dans la campagne genevoise.

Voilà de quoi Mark Muller est fier : la maîtrise de l’étalement urbain dans les frontières cantonales… qui cause un étalement urbain catastrophique de notre agglomération. La seule agglomération en saturne au monde qui place sa campagne entre son centre et sa périphérie. Une agglomération qui sera irrémédiablement incapable de financer des transports en commun exorbitant qui devrait traverser une campagne peu peuplée.

Car coté français nous devons loger non seulement la jeunesse genevoise mais aussi les jeunes de nos communes car nous considérons comme totalement irresponsable de ne pas loger nos jeunes. La majorité des maires et conseillers administratifs genevois n’ont manifestement pas la même éthique vis-à-vis des jeunes de leurs communes.

Genève a la politique économique de New York et la politique du logement du Gros de Vaud. Le résultat est simple, à force de vouloir préserver la campagne genevoise, on en fait une aire d’autoroute : à Perly il y a déjà 76 pompes à essence et 20 000 véhicules par jour. Le double dans 10 ans lorsque la poursuite des politiques cantonales absurdes auront produit leurs effets.

Genève peut choisir de devenir New York... ou d’être le Gros de Vaud. Le Genevois français et le district de Nyon s’adapteront. Mais Genève ne peut plus continuer de ne plus assumer ses choix et d’en faire supporter les conséquences à ses voisins.

Le Genevois français se densifie conformément au projet d’agglo, crée un nombre d’emploi record proportionnelle à la très forte augmentation de la population (1), augmente les capacités des transports en commun transfrontaliers de +50% dans certains cas. Bref respecte les engagements pour préserver notre qualite de vie. Genève les viole.

Le MCG beugle contre les frontaliers sans prendre conscience que les deux tiers des nouveaux pendulaires depuis 5 ans sont des Genevois (2) et que le tiers restant sont des habitants du Genevois français contraints de devenir frontaliers pour continuer à avoir les moyens de se loger dans leur commune. Pendant ce temps là les partis de la coalition gouvernementale genevoise continuent leurs incohérences à vouloir faire venir toujours plus de monde et à en loger de moins en moins.

Il y a pourtant un message d’espoir dans la provocation de Mark Muller : Berne commence à se rendre compte que les subventions qu’elle accorde à Genève pour les transports en commun sont dépensées à perte tant que Genève continuera ses politiques absurdes qui créent chaque année plus d’usagers que ces nouveaux bus, trams et trains ne pourront en transporter.

Les incohérences genevoises sont en train de créer une coalition faite du Genevois français, des autorités fédérales, du district de Nyon qui vont bientôt obliger Genève à se montrer enfin responsable et à agir enfin comme leader d’une agglomération qui planifie son avenir pour préserver sa qualité de vie.

 

Sources :

(1) Insee statistiques locales 2007

(2) Synthese 2010 de l'observatoire statistique transfrontalier

jeudi, 04 novembre 2010

La réforme territoriale : la commission mixte paritaire permet la création d’un pôle métropolitain dans le Genevois français

Après deux lectures à l’Assemblée nationale puis au Sénat, la réforme territoriale était en discussion hier en commission mixte paritaire (CMP). 7 sénateurs et 7 députés et autant de suppléants devaient parvenir à un accord à soumettre au vote des deux assemblées.

 

L’amendement d’Etienne Blanc (Député Maire de Divonne) et de Martial Saddier (Député Maire de Bonneville) qui permet la création d’un pôle métropolitain dans le Genevois français a été retenu par la CMP. L’Association Régionale de Coopération du Genevois français pourra donc à terme se transformer en pôle métropolitain. Cela permettra à l’ARC de mieux se coordonner dans les discussions avec Genève et de cesser de se faire imposer des choix qui ne sont pas les siens.

 

De manière plus générale ce vote est un tournant dans la législature :

 

La discussion a été houleuse. Selon des échos de parlementaires centristes présents, les députés ont imposé leur version du texte aux sénateurs en se prévalant de leur élection au suffrage universel. Ils ont notamment imposé au Senat le mode de scrutin majoritaire sans aucune dose de proportionnelle. Il n’y aura donc pratiquement plus de représentants ni du Nouveau Centre, ni d’Europe Ecologie, ni du Front national au Conseil Régional en 2014. Ces partis ont peu de chances de remporter des élections majoritaires dans des circonscriptions uninominales.

 

Pour notre département cela signifie qu’Eric Fournier (Nouveau Centre), Claude Comet (Europe Ecologie), Nicole Billet (Europe Ecologie), Alain Coulombel (Europe Ecologie), Noel Communod (Europe Ecologie), Marie Favre (FN), Dominique Martin (FN), Gérard Perrissin-Fabert (Parti Radical de Gauche), Christian Dupessey (PS), Sylvie Gillet de Thorey (PS), Jean Paul Moille (PS), Claire Donzel (PS) seront presque exclusivement remplacés par des hommes aux ordres de l’UMP. Le Conseil Régional qui comptait la moitié de femmes grâce au scrutin proportionnel de liste n’en comptera plus que 15% comme pour tous les scrutins majoritaires en France. PS et UMP qui représentent à eux deux environ 45% des électeurs ont maximisé les chances de poursuivre leur stérile tête à tête qui enfonce la France dans la paralysie : en économie on appelle cela « abus de position dominante » et c’est sanctionné par des milliards d’euros d’amende.

 

Le texte a pu être adopté grâce à l’abstention du seul parlementaire centriste de la CMP : Yves Detraigne. Il semble que le Gouvernement et l’UMP ait fait usage de tous les moyens de pression pour obtenir une abstention de ce sénateur manifestement influençable. C’est l’un des risques avec les centristes : faiblesse aidant, ils confondent parfois pragmatisme et opportunisme.

 

Le Nouveau Centre qui appartient à la majorité présidentielle se distingue de l’UMP sur deux exigences : la priorité à la réduction des déficits publics et la volonté d’avoir des modes de scrutin proportionnels pour que les institutions représentatives soient effectivement représentatives. Le Nouveau Centre c’est très fortement opposé au mode de scrutin prévu par la réforme. Pour la première fois de la législature, les Sénateurs du Nouveau Centre devraient voter contre un texte du gouvernement et celui-ci devrait donc être rejeté par le Senat mardi prochain. Dans tous les cas, tous les centristes mesurent qu’il faut être en situation d’influence et pas de dépendance pour peser sur les décisions politiques. A charge pour le centre de recréer les conditions pour être en situation d’influence.

 

Il y aura alors pour la première fois de la législature et la première fois depuis la cohabitation un désaccord entre l’Assemblée nationale et le Sénat.

 

Le texte repassera alors une dernière fois devant chaque Assemblée avant une lecture définitive à l’Assemblée nationale qui pourra seule en faire une loi.

dimanche, 17 octobre 2010

Le Mouvement des Citoyens Genevois et la jugeotte

Le Mouvement des Citoyens Genevois a réuni ses plus grands intellectuels pour sortir un nouveau torchon dans toutes les boites aux lettres genevoises avec le soutien d'un financeur aussi anonyme que mystérieux.

Le contenu est connu : les frontaliers sont responsables de tous les maux de Genève.

Il suffit d'avoir des tripes pour faire du frontalier un bouc émissaire. Il faudrait de la cervelle pour proposer une nouvelle politique économique qui crée des emplois pour les chômeurs genevois plutôt que d'importer des cadres internationaux et des traders. Il faudrait un brin d'imagination pour proposer que les entreprises genevoises puissent bénéficier de conditions fiscales équivalentes à leurs concurrentes multinationales fraichement arrivées.

Il suffit d'avoir des tripes pour accuser le frontalier d'être responsable de l'incessant trafic de voitures 01 et 74. Il faudrait de la cervelle pour comprendre que plus de la moitié de ces voitures supplémentaires sont occupées par des Genevois que Genève n'a pas su loger. C'est au dessus des capacités intellectuelles du MCG que d'imaginer des lois nouvelles qui permettent enfin à Genève de construire assez de logements pour les Genevois.

Comme par le passé, le MCG, dénonce, vaucifère et beugle sans faire le début d'une ébauche de proposition constructive, réaliste et crédible au service des Genevois.

Pour autant, il est tout aussi vain de passer par pertes et profit les S.O.S. qu'envoient les Genevois au travers du vote MCG comme le font les partis de la coalition gouvernementale genevoise.

La xénophobie insupportable du MCG a le mérite d'être assumée. On peut y répondre et la circonscrire contrairement à la xénophobie ordinaire d'employeurs qui publient encore sans vergogne des offres d'emplois qui excluent les frontaliers ou qui utilisent leurs effectifs de frontaliers comme variable d'ajustement lors de la crise. Car la seule vraie discrimination prouvée à pleine page d'annonces dans les journaux, confirmée par les statistiques, constatées par les pneus crevés, les commentaires sur tdg.ch et connue de tous, est une discrimination contre les frontaliers et pas en faveur des frontaliers comme le MCG voudrait le faire croire. C'est un peu facile aussi pour les partis de gouvernement de dénoncer la xénophobie médiatique du MCG et de trouver acceptable et normale les xénophobies ordinaires dont les frontaliers sont victimes.

Je n'ai pas connaissance d'élus aussi irresponsables dans le Genevois français : si nous sommes nombreux à dénoncer l'exode de la jeunesse genevoise faute de logements et ses conséquences dramatiques sur la qualité de vie de tous et en particulier sur celle des salariés en euros, je ne connais pas un élu du Genevois français qui s'en prennent aux jeunes Genevois contraints à l'exil dans le Genevois français et qui malgré eux en chassent les habitants.

La xénophobie du MCG a le mérite d'être assumée. On peut y répondre contrairement à la xénophobie implicite et de fait des politiques publiques genevoises qui au mieux considèrent le Genevois français comme un exutoire des incohérences entre la politique économique et celle du logement ou au pire comme une terre à faire coloniser par la jeunesse genevoise qu'on ne veut pas loger.

Les partis gouvernementaux jouent un jeu dangereux à ne pas savoir comprendre le message de la population genevoise au travers du vote xénophobe en faveur du MCG. Ce ne sont pas les chômeurs qui votent MCG mais les habitants de la campagne genevoise. A Bardonnex, Perly, Satigny, les habitants commencent à comprendre qu'on leur a menti : Genève ne peut pas être à la fois New York ET le Gros de Vaud.  Sans jamais consulter le souverain, les partis genevois ont choisi une politique économique exogène qui fait le choix de la Genève internationale au détriment de la campagne genevoise. Ces Genevois constatent désormais chaque jour que la campagne genevoise coincée entre la ville centre et la périphérie du Genevois français devient aussi rurale qu'une aire d'autoroute.

Oui la xénophobie du MCG est insupportable. Oui les beuglements du MCG n'ont rien de convainquant. Oui le MCG n'apporte pas le début d'une proposition. Mais pas un seul autre parti genevois ne comprend aussi bien la détresse des habitants dont la qualité de vie se détruit à mesure que les multinationales arrivent, que leurs traders expatriés occupent les rares logements vacants, expulsent de fait la jeunesse genevoise contrainte à l'usage de l'automobile sur des routes déjà encombrées.

Le MCG disparaitra le jour où il deviendra inutile. Plus vite les partis gouvernementaux sauront apporter des réponses à la détresse des Genevois, plus vite Genève pourra se débarrasser de la honte de ces campagnes électorales xénophobes. Pour cela il faut que Genève prennent des décisions sur son avenir : quel modèle économique, exogène ou endogène ? quel aménagement urbain pour préserver des espaces naturels dans une ville qui devient internationale ? quelle coopération avec le Genevois français ? Il serait temps que Genève réponde à ces questions plutôt que de reporter ses incohérences, ses frustrations et ses contradictions sur le Genevois français et ses habitants.

jeudi, 14 octobre 2010

Impôts à la source des frontaliers : une répartition à revoir

En 1973 avait été conclu un accord sur la répartition des fonds frontaliers entre le canton de Genève et le Genevois français. Cet accord permettait la poursuite du système dérogatoire d'imposition à la source à Genève - alors que la norme est que l'imposition soit prélevée dans le pays de résidence.

Le canton s'engageait à reverser 3,5% de la masse salariale aux départements en fonction du nombre de frontaliers.

Mais voilà, depuis 1973 beaucoup de choses ont changé :

1) les barèmes d'imposition ont changé à Genève, je n'ai pas connaissance des barèmes de l'époque mais il serait très surprenant que les barèmes aient baissés sur cette période,

2) le revenu moyen des frontaliers a augmenté et leur taux d'imposition plus encore ; tout particulièrement ces dernières années, où l'on a vu des expatriés et des dirigeants s'installer dans la campagne du Genevois français.

En 1973, avec 3,5% de la masse salariale, on arrivait sans doute à une répartition du montant collecté de 50/50. Répartition déjà assez discutable au vu de la répartition des charges publiques. Aujourd'hui la répartition de l'impôt prélevé sur les travailleurs frontaliers (permis G mais aussi citoyens suisses installés dans le Genevois français) est plutôt de 80% pour le canton et 20% pour le Genevois français. Il serait juste que la répartition de l'impôt collecté soit proportionnel au poids des charges publiques crééent.

Cette mauvaise répartition a des effets pervers puisqu'elle incite financièrement les autorités cantonales à poursuivre les politiques publiques absurdes qui consiste à faire venir désormais 15 000 habitants supplémentaires et à ne construire que 1230 logements par an comme en 2009. Tout bénef pour le canton puisque celui-ci continue de toucher 80% des impôts de ces habitants qui ne résident pas dans le canton. Si ces politiques font du bien au budget cantonal, elle font en revanche beaucoup de mal aux Genevois, paupérisés par la hausse du coût de la vie et expulsés de leur propre commune par l'afflux de population et la pénurie de logement. Le dernier état des lieux c'est que ce ne sont pas +200 000 habitants qui sont attendus pour 2030, mais que les projections actuelles en annoncent +300 000... mais que dans le même temps, le canton a admis être dans l'incapacité d'honorer sa signature sur la construction de 2500 logements par an. Il serait sain que l'intérêt financier du canton soit de servir les intérêts des Genevois de préserver le cadre de vie et de cesser de créer autant d'automobilistes supplémentaires sur des routes déjà encombrées.

Pour toutes ces raisons, nous sommes nombreux au sein de l'ARC à estimer qu'il est temps de revoir la répartition des ressources fiscales transfrontalières afin qu'elle corresponde à la répartition des charges publiques transfrontalières. C'est au nom des élus de l'ARC et en tant que Président de l'ARC qu'Etienne Blanc, député maire de Divonne a formulé cette demande.

Le sujet est délicat... car si nous ne sommes pas capables de nous entendre entre Genevois, l'Etat français se chargera de dénoncer l'accord de 1973 et d'imposer ses habitants comme c'est la norme en Europe avec tous les Etats et avec presque tous les cantons suisses à commencer par le canton de Vaud. Dans le contexte budgétaire actuel l'Etat français en a bien besoin.. et les impôts des frontaliers iraient se perdre dans le tonneau des danaïdes parisien.

Le sujet est difficile parce que nous avons laissé cet accord vieillir si longtemps qu'aujourd'hui ces ressources représentent 10% des recettes fiscales du canton de Genève. 10% des recettes proviennent de l'expulsion par le canton des habitants qu'il a fait venir ! Mais plus nous tarderons, plus il est à craindre que le canton de Genève ne s'habitue à cette manne publique indue, qui provient d'habitants dont il n'a pas la charge publique.

A l'opposé les Genevois comprendront très bien la demande faite puisque le canton de Genève impose à Genève ses habitants qui travaillent dans le canton de Vaud ou ceux qui travaillent dans le Genevois français.

Copinage à Norcier : la préfecture renonce à déférer au tribunal administratif

J'ai reçu hier un courrier de la Préfecture de Haute-Savoie m'informant qu'elle renonce à déférer la révision simplifiée du PLU à Norcier au tribunal administratif.

Pour rappel, j'avais alerté le contrôle de légalité de la Sous-Préfecturesur la procédure mentionnée. L'exécutif municipal a engagé une procédure administrative ad-hoc pour ouvrir à l'urbanisation un terrain agricole de 4400m2 situé à la limite sud de Norcier. Ce terrain appartient à la famille de l'ancienne présidente de l'association des commerçants qui avait pris fortement parti pour la municipalité sortante lors des élections municipales. Cette opération de clientélisme va à l'encontre de tous les principes d'urbanisation sur lesquels s'est engagée la commune. Ce mitage complémentaire nuit à la réputation et à la crédibilité de notre commune dans l'agglomération genevoise. Mais surtout accepter que les décisions d'urbanisme puissent être sujettes à des intérêts privés et des manigances électorales ouvre la porte à de nombreux autres excès. Nous le refusons.

Le contrôle de légalité se réduit à un contrôle limité de la procédure. La Préfecture ne se permet pas de juger l'opportunité du projet. C'est la raison pour laquelle j'ai saisi le tribunal administratif en soulignant les failles de la procédure.

Bien que le copinage et le clientèlisme soient les plus choquants dans cette affaire, la procédure en justice ne les dénoncent pas puisque le copinage et le clientélisme sont légaux en droit. Le recours au tribunal administratif ne vise que des vices de procédures, c' est aux électeurs que reviendra la responsabilité de sanctionner de tels comportements.

 

vendredi, 08 octobre 2010

Une soirée à la constituante

Hier soir je suis allé assister à la séance de la constituante genevoise. Il devait y avoir le débat sur le thème du logement. Un sujet si capital pour le Genevois français et Saint-Julien-en-Genevois alors que les deux tiers de l'urbanisation sont rendus necessaires par l'exode massif de la jeunesse genevoise qui ne parvient pas à se loger à Genève. Pas de chance les sujets précédents sur le travail, l’agriculture et la banque cantonale se sont éternisés.. et le logement n’a pas été abordé.

Soirée longue, fastidieuse et aussi impressionnante : Il y a quelques jours un Maire du Genevois français me racontait une réunion de travail fastidieuse. A la fin de la réunion, l’un des participants, par ailleurs député, fait par de son sentiment « c’était chiant ». Le Maire en question lui répond « Oui la démocratie c’est chiant ». C’est vrai que c’est « chiant » de devoir s’écouter, dialoguer, se comprendre et réfléchir ensemble pour préserver l’unité sociale et trouver ensemble des solutions collectives. Le processus est bien « chiant » et tellement nécessaire. En France, on ne s’embête pas avec ce processus trop « chiant ». On reste dans des clivages bien confortables. On fait une confiance aveugle dans l’exécutif auquel on confie les clefs de l’institution. Ou on caricature sans cesse le propos différents pour se passer d’avoir à l’écouter.

La soirée d’hier soir était « chiante », mais ô combien démocratique. Chaque phrase a été débattue. Chaque phrase votée une à une. Même la manière de voter par alinéa ou pas a été mise aux voix. Quand on voit le travail de la constituante on se REdit que la France est un pays démocratique totalement arriéré.

Hier soir, les Radicaux ont pris l’initiative de proposer un amendement sur l’égalité des sexes dans le droit du travail. Une manière de prendre en compte les préoccupations de la gauche. Voila, le centre dans toute sa noblesse : parvenir à rassembler, plutôt que de cliver comme le font les partis dogmatiques. L’amendement a été adopte à l’unanimité. Ce type d’initiative ne « profile » pas.. mais fait tout simplement avancer la société.

Pourtant, le contenu du projet de constitution est curieux. Une constitution doit organiser la répartition des pouvoirs. Elle doit poser un cadre institutionnel. Prévoir comment les décisions doivent être prises. Ce que le projet fait. Mais de quel droit une constitution fixe des politiques cantonales ? De quel droit les citoyens d’aujourd’hui s’autorisent-ils à imposer aux générations futures des politiques publiques : nucléaire, logement, banque cantonale, politique agricole ? La critique est d’autant plus forte que la légitimité démocratique des constituants est faible au vu du taux de participation et que les votes se jouent le plus souvent à deux voix d’écart. Pourquoi la règle d’adoption à l’a majorité simple est la même pour une modification constitutionnelle qui s’impose aux générations futures par rapport à une loi qui ne s’impose pas ?

Ce qui me frappe aussi c’est le nombre impressionnant de propositions qui n’auront aucune conséquence juridique.

« Le droit au travail est reconnu » Merci, so what ? En quoi cette proposition changera quoique ce soit aux lois, aux politiques publiques ou aux jugements des tribunaux ?
« Avec le concours des communes, l’Etat s’efforce de promouvoir le plein emploi » comme s’il ne le faisait pas depuis maintenant 20 ans sans succès ! La constitutionnalisation ne changera pas grand-chose à cela.

J’en viens au logement.

Je suis surpris que la Constituante Genevoise ait repris le « Droit au logement » que nous avons eu la stupidité d’inscrire dans la constitution. Bien sûr que ce droit est légitime.. mais la constitutionnalisation de ce droit déresponsabilise les citoyens qui votent les lois et soutiennent les oppositions à la construction de logements. Le droit au logement n’est concevable qu’avec un devoir de chacun de contribuer la construction de logements.

L’ensemble du texte sur le logement n’est qu’une pétition de principes selon lesquels dorénavant le canton et les communes devront construire des logements. Ces principes sont bien gentils, mais je ne vois pas comment ils pourraient être appliqués en droit.

Il me semble qu’il aurait été plus utile de fixer des règles de décision du type : « Une loi fixe des objectifs de construction de logements aux communes. Les communes qui ne construisent pas suffisamment de logements sont mises sous la tutelle de l’Etat pour toutes les décisions d’urbanismes» Ou encore, « En cas de pénurie durable de logements, l’Etat peut de manière temporaire pour une durée de 2 ans renouvelable une fois, suspendre les droits populaires d’opposition aux projets de logements au niveau communal ou cantonal ». Ou encore « Les documents d’urbanismes doivent prévoir suffisamment de réserves foncières pour les besoins estimés de logements durant leur période de validité. » Ou encore, « la péréquation financière entre les communes et la fiscalité locale incite les communes à participer a l’effort de construction de logements »

Sur le logement comme sur beaucoup d’autres sujet, le risque est grand de voir la future constitution genevoise être une liste de grand principes qui ne changeront rien à la vie quotidienne des gens.